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Monbeig, Pierre. "Une opposition politique dans l'impasse. Le FFS de Hocine Aït-Ahmed." Revue du monde musulman et de la Méditerranée 65, no. 1 (1992): 125–40. http://dx.doi.org/10.3406/remmm.1992.1560.

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Leydet, Dominique. "Phénoménologie du politique, normativité et droits de l'homme." Canadian Journal of Political Science 26, no. 2 (June 1993): 343–58. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900002997.

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Abstract:
AbstractCan a phenomenological analysis of political reality tackle the issue of norms? We try to answer this question through an analysis of the opposition between Luc Ferry and Alain Renaut's Kantian philosophy of human rights and the phenomenological approach of Claude Lefort. Lefort's project is an attempt to elucidate reality and not to justify principles. But the normative dimension is not entirely absent from his thought. Lefort conceives of human rights not only as a political phenomenon but also as a sign of liberty, which he supports. Is this inconsistent with the nature of his phenomenological project?
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Palonen, Kari. "The Two Faces of Contingency." Contributions to the History of Concepts 5, no. 2 (December 1, 2009): 123–39. http://dx.doi.org/10.1163/187465609x430809.

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Abstract:
The work of Pierre Rosanvallon is discussed here from the perspective of the conceptual history of “politics” (La Politique) and of “the political” (La Politique). In Rosanvallon's early work in the second half of the 1970s, there is a marked defence of the autonomy of politics, as a manifestation of contingency, against the language of “society,” then dominant in the social sciences and philosophy. Since the 1980s, Le Politique become a fashionable concept in French political thought, a phenomenon brought about by the reception of both Schmitt and Heidegger, in opposition to mere la politique. Although Rosanvallon can partly be linked to this fashion, he differs from his more philosophical colleagues in two respects: his concept of the political is more historically informed and he refrains from showing contempt for the activity of politics.
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O'Sullivan, Dominic. "Needs, Rights and “One Law for All”: Contemporary Debates in New Zealand Maori Politics." Canadian Journal of Political Science 41, no. 4 (December 2008): 973–86. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423908081122.

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Abstract:
Abstract. This paper examines contemporary debates in Maori politics by responding to the argument of the former leader of the opposition National party, Don Brash, that Maori public policy is most properly based on “need” alone because indigenous status offers no “rights” beyond those of common national citizenship. The paper's alternative argument is that the politics of indigeneity and associated theories of self-determination provide a way of avoiding a general belief that addressing need is all that is required to include Maori fairly in the national polity. It is argued that Maori ought to enjoy rights of indigeneity as the basis of an inclusive, cohesive and fair society.Résumé. Cette étude examine certains débats dans le domaine de la politique maorie en répondant aux propos de l'ancien chef du parti National, Don Brash, selon qui la politique publique maorie se baserait le plus aptement sur la notion du seul ‘besoin’, le statut de peuple indigène ne conférant aucun ‘droit’ au-delà de ceux qu'accorde la citoyennenté nationale régulière. Nous proposons par contre que la politique de l'indigénéité et les théories de l'auto-détermination qui y sont associées constituent un moyen de parer à une croyance généralisée qu'il suffirait de suppléer au besoin pour inclure avec justice les Maoris dans la politique nationale. Nous démontrerons que dans une société inclusive, cohésive et juste, les Maoris devraient jouir des droits accordés par l'indigénéité.
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Goujon, Alexandra. "Le processus de formation d'une opposition politique et nationale en Biélorussie : le Front populaire biélorussien (1988-1991)." Revue d’études comparatives Est-Ouest 29, no. 1 (1998): 69–96. http://dx.doi.org/10.3406/receo.1998.2893.

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Ranger, Jean-Philippe. "La question de l'animal politique : une mise en dialogue entre Aristote et Épicure." Canadian Journal of Political Science 42, no. 1 (March 2009): 237–58. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909090118.

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Abstract:
Résumé. Dans ce texte, je mets en parallèle l'anthropologie politique d'Aristote et d'Épicure, pour repenser l'opposition moderne entre le communautarisme et la théorie du contrat social. J'établis un dialogue entre ces deux penseurs pour défendre la thèse selon laquelle pour Épicure, l'appartenance à une communauté politique est essentielle au bonheur. En premier lieu je montre que selon Aristote et Épicure, les êtres humains possèdent une capacité politique, car ils sont capables de partager une conception commune de la justice communiquée par le langage. En second lieu, en faisant ressortir le sens aristotélicien de ce qu'est quelque chose «par nature», je montre que l'être humain est aussi, sous l'horizon épicurien, par nature un animal politique.Abstract. In this text, I confront Aristotle and Epicurus' political anthropology to rethink the modern opposition between communitarian and social contract theories. Contrary to the secondary literature that opposes Aristotle and Epicurus according to the nature-convention controversy, I establish a dialogue between them to show that according to Epicurus, being part of a political community is essential to happiness. First, I show that according to Aristotle and Epicurus, human beings possess a political capacity in that they can share a conception of justice communicated through language. Second, by analysing the Aristotelian meaning of what something is “by nature”, I show that human beings are also, according to Epicurus, by nature political animals.
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Lalu, Julien. "Aux armes, citoyens !" ALTERNATIVE FRANCOPHONE 2, no. 8 (January 15, 2021): 43–64. http://dx.doi.org/10.29173/af29416.

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Abstract:
La sortie d’Assassin’s Creed Unity (2014), premier épisode de la série concernant l’Histoire de France, crée une polémique lancée par le Parti de Gauche. Le parti politique considère que les représentations dans le jeu sont de la propagande contre les Révolutionnaires et une relecture des faits historiques au profit de la Monarchie Absolue. Ubisoft se défend de tout discours politique en affirmant que les choix de création sont avant tout ludiques. Cette polémique politique questionne quant à la valeur accordée aux représentations du passé en France. Elle met en évidence une pratique discursive qui met en opposition l’idéologie, la dimension ludique et la véracité historique à une forme de chauvinisme réticent à la virtualisation d’un évènement de son Histoire. A travers l’analyse de la presse qui a couvert la polémique, des discours politiques sur le site officiel du Parti de Gauche (PG) ainsi que les réponses d’Ubisoft et des historiens dans la presse d’information, il s’agit dans cet article de comprendre si, en tant que société française, Ubisoft a souhaité un traitement particulier pour Assassin’s Creed Unity ? Plus généralement, est-ce que ce jeu porte, dans son développement ; dans ses choix scénaristiques ou dans ses représentations, des spécificités françaises ? Ubisoft a-t-elle eu la volonté de faire un jeu « plus français » ? Pour répondre à ces interrogations, il convient de présenter le jeu et ses spécificités (scénario, environnement, jouabilité) pour mesurer leurs interprétations. Puis, d’aborder les enjeux de la polémique pour montrer qu’il s’agit avant tout d’un débat idéologique et politique. Ainsi, l’objectif de cette étude est de mettre en lumière les imbrications des représentations du passé, de leurs valeurs, de leurs réceptions et de leurs usages en contexte vidéoludique.
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Cuttica, Cesare. "The English Regicide and Patriarchalism: Representing Commonwealth Ideology and Practice in the Early 1650s." Renaissance and Reformation 36, no. 2 (October 26, 2013): 131–64. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v36i2.20170.

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Abstract:
Cet article examine un ensemble particulier de réactions polémiques à l’assassinat du roi Charles Ier Stuart (1649), datant du début des années 1650. Le discours politique que cet ensemble présente est défini ici comme un absolutisme patriarcaliste. En se penchant sur l’œuvre de Claudius Salmasius (1649), de Robert Filmer (1652), et sur le discours de John Milton en relation avec ces deux premiers penseurs, on traitera des trois points suivants. Pourquoi le paradigme du patriarcalisme a-t-il été utilisé à ce moment historique, pour défendre la monarchie et lutter contre le Commonwealth ? Quel discours, images et stratégies rhétoriques Salmasius et Filmer ont-ils utilisés ? Avec quels phénomènes ont-ils identifié les bases théoriques et les implications pratiques du nouveau régime ? En répondant à ces questions, cette étude vise deux objectifs. Premièrement, on mettra en lumière les séries de débats qui ont marqué les affrontements entre Salmasius, Milton et Filmer, afin de montrer que, dans le langage théorique du dix-septième siècle, une proportion du conflit politique portait sur des questions de représentation de la patrie et de la paternité. Deuxièmement, on avancera que les attaques patriarcalistes sur le Commonwealth ont servi à élaborer une critique acerbe du gouvernement républicain et en général, des idées républicaines. En bref, une analyse textuelle approfondie permet d’établir comment, à cette époque, les diverses discours du patriarcalisme et du républicanisme étaient considérés comme deux courants antithétiques de pensée politique, religieuse, éthique et civique. Tout en mettant en lumière les éléments significatifs de cette opposition, souvent prise pour acquise, cet article propose que le patriarcalisme est important, en ce qu’il montre la réalité des correspondances entre deux domaines d’activité en apparence éloignés.
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Jérôme, Bruno, and Véronique Jérôme-Speziari. "Fonctions de vote et prévisions électorales, une application à la présidentielle française de 2007." Canadian Journal of Political Science 43, no. 1 (March 2010): 163–86. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909990874.

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Abstract:
Résumé. Prévoir le vote en tant que révélation des préférences des citoyens dans les choix collectifs permet d'évaluer les chances de succès des sortants ou de l'opposition et d'anticiper les politiques publiques futures. Dans cet article, nous donnons une prévision de l'élection présidentielle de 2007 en France à partir d'une fonction de vote mobilisant les apports de la théorie des choix publics et de la science politique des comportements électoraux. Les prévisions générées au niveau territorial sont plus pertinentes pour le second tour que pour le premier tour. Nous offrons quelques éléments d'explication et des pistes d'amélioration pour 2012.Abstract. Forecasting votes understood as citizens revealed preferences in collective choices allow to evaluate electoral success opportunities both for incumbents and opposition and to anticipate future public policies. In this paper, we provide forecasts for the 2007 French presidential election gathering contributions from Public Choice theory and Political science dealing with electoral behaviors. Forecasts generated at a sub-national level exhibit more accuracy at the second round than at the first one. We propose some explanation and improvements for 2012.
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BOURDIEU, Pierre. "La spécificité du champ scientifique et les conditions sociales du progrès de la raison." Sociologie et sociétés 7, no. 1 (September 30, 2002): 91–118. http://dx.doi.org/10.7202/001089ar.

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Abstract:
Résumé En opposition à la sociologie officielle de la science qui ne fait qu'enregistrer l'image triomphante que l'hagiographie scientifique produit et propage, qui constitue la " communauté scientifique " comme un champ social d'exception et qui néglige les phénomènes de domination, l'auteur introduit et élabore la notion de " champ scientifique " qu'il définit à la fois comme le système des relations objectives entre des positions sociales et comme le lieu de la concurrence qui a pour enjeu spécifique le monopole de l'autorité scientifique inséparablement définie comme capacité technique et comme pouvoir social. Il découle de cette définition qu'il est vain de distinguer entre des déterminations proprement scientifiques et des déterminations proprement sociales des pratiques scientifiques : la lutte pour l'autorité scientifique est une lutte irréparablement politique et scientifique dont la spécificité est qu'elle oppose des producteurs qui tendent à n'avoir d'autres clients que leurs concurrents.
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Boivin, Michelle. "La Catégorie «Femme/s» dans la discrimination sur le sexe." Canadian journal of law and society 13, no. 1 (1998): 29–62. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100005573.

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Abstract:
RésuméDans cet article, l'auteure analyse un problème crucial en théories féministes et en droit, soit la question de la catégorie «Femme/s». Y a-t-il une catégorie «Femme/s»? Cette catégorie est-elle exclusive, si bien que la présence d'un seul homme, par exemple, invalide l'étiquette et écarte la question du domaine de l'égalité des sexes? De plus, pour faire valoir avec succès les dispositions de non-discrimination de la Charte, faut-il nécessairement démontrer un préjudice à l'endroit de toutes les femmes sans exception? En d'autres termes, la catégorie «Femme/s» est-elle nécessairement universelle et totalisante? Pour répondre à ces questions, l'auteure aborde les rapports Femme/Homme pour conclure à l'absence d'une opposition binaire absolue, mais l'existence d'une domination séculaire. L'auteure analyse ensuite la relation Femme/Société, où les femmes sont trop souvent assimilées aux minorités, ravalées dans la famille ou réduites à la «Femme Universelle». Dénonçant le caractère arbitraire et artificiel ainsi que les aspects déformants et réducteurs du processus de catégorisation, l'auteure constate que le droit force le maintien de la catégorie «Femme/s» jusqu'à ce que l'ensemble des femmes atteignent le même statut économique, juridique, politique, social, symbolique, etc., que l'ensemble des hommes.
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Fletcher, Joseph F., Heather Bastedo, and Jennifer Hove. "Losing Heart: Declining Support and the Political Marketing of the Afghanistan Mission." Canadian Journal of Political Science 42, no. 4 (December 2009): 911–37. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909990667.

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Abstract:
Abstract. Public opinion shifted markedly between 2006 and 2007 regarding Canadian military participation in Afghanistan. Multivariate analysis of survey data reveals that the interplay of cognitive and emotional responses fractured support and consolidated opposition to the mission. Subsequently, a major government communication strategy, aimed at bolstering support for the Afghan mission succeeded at an informational level but failed to connect at an emotional one, leaving overall support for the mission essentially unchanged. Our analysis points to the need for nuanced interpretation of shifts in public support for war as well as in assessing political marketing efforts by government.Résumé. L'opinion publique s'est nettement décalée entre 2006 et 2007 concernant la participation militaire canadienne en Afghanistan. L'analyse multi variée des données d'aperçu indique que l'effet des réponses cognitives et émotives a divisé l'appui et a consolidé l'opposition à la mission. D'ailleurs, une stratégie importante de communication du gouvernement, destinée à augmenter le soutien de la mission afghane a réussi à un niveau informationnel, mais ne s'est pas reliée au niveau émotif, laissant le soutien global de la mission essentiellement inchangé. Notre analyse indique le besoin d'une interprétation diversifiée et nuancée des variations de soutien public face à la guerre ainsi qu'une évaluation du marketing politique du gouvernement.
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Bashevkin, Sylvia. "Party Talk: Assessing the Feminist Rhetoric of Women Leadership Candidates in Canada." Canadian Journal of Political Science 42, no. 2 (June 2009): 345–62. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423909090325.

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Abstract:
Abstract.This study examines public statements by female candidates for the leadership of major federal parties in the period 1975–2006, with reference to the conceptual literature on political representation. Was the willingness of women politicians to voice feminist rhetoric more closely related to extra-parliamentary dynamics, notably the changing fortunes of feminist and antifeminist movements, or to parliamentary factors, including the ideological as well as competitive circumstances of their parties? The empirical discussion suggests feminist content was particularly strong in the language of Rosemary Brown for the NDP in 1975, Kim Campbell for the PCs in 1993 and Martha Hall Findlay for the Liberals in 2006. Overall results point toward the utility of a two-pronged perspective that merges a parliamentary view that centre-left through centre-right parties, as well as those in an opposition or weak governing position, were more likely sites of feminist discourse than hard right and firmly competitive parties, with a movement-focused approach that explains the diminished use of representational rhetoric during this period, even in relatively hospitable parties, with reference to the declining legitimacy of organized feminism. Unlike in the US, women candidates in right parties in Canada did not use their campaigns as vehicles for voicing strong antifeminist positions.Résumé.Cette étude survole la littérature conceptuelle sur la représentation politique et examine ainsi les déclarations publiques faites par les candidates lors des courses à la direction des principaux partis politiques fédéraux pendant la période allant de 1975 à 2006. La volonté des politiciennes d'exprimer la rhétorique féministe était-elle davantage apparentée à la dynamique extra-parlementaire, notamment la force des mouvements féministes et antiféministes, ou plutôt aux facteurs parlementaires comme l'idéologie et la compétitivité de leur parti? La discussion empirique suggère que le contenu féministe était particulièrement important dans le vocabulaire utilisé par Rosemary Brown pour le NPD en 1975, par Kim Campbell pour le PPC en 1993 et par Martha Hall Findlay pour le PLC en 2006. Les résultats indiquent qu'il est utile, pour ce type d'étude, de considérer une fusion des deux approches. La première est une perspective parlementaire, qui suggère que les partis se situant sur le spectre politique entre le centre-gauche et le centre-droit, de même que ceux qui se trouvent dans une position d'opposition ou de gouvernement faible ou minoritaire, sont les plus réceptifs aux discours féministes. La deuxième approche (movement-focused) porte son attention sur les mouvements sociaux pour expliquer la diminution de l'utilisation de la rhétorique représentationnelle pendant cette période, et ce, même dans les partis relativement réceptifs au féminisme organisé. Contrairement à la situation aux États-Unis, les candidates à la direction des partis de droite au Canada n'ont pas utilisé la course à l'investiture de leur parti comme tremplin pour exprimer de fortes positions antiféministes.
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Alfonso, Liudmila Morales, and Liosday Landaburo Sánchez. "Migrantes y vida pública en Cuba." Regions and Cohesion 7, no. 3 (December 1, 2017): 8–29. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2017.070303.

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Abstract:
*Full article is in SpanishEnglish abstract:The article analyzes how the participation of migrants in Cuban public life has been reconfi gured, starting with the process of updating the economic, political and social model that began in 2008. This group, which had been excluded from national public life through an intersection of offi cial policies and discourses—which supported the viewpoint of migration without return, due to political causes, and an “us vs. them” opposition—now benefi ts from a Cuba that is more open to the world and consistent with transnational migration. Although the road to full citizenship continues to be full of obstacles, there are new opportunities for participation in public life, which the article measures from the integration of Cubans residing in Ecuador in the formal and informal economies to their maintenance of a migratory status in Cuba and the fl ow of information and communication with their native country.Spanish abstract:El artículo analiza cómo se reconfi gura la participación de los migrantes en la vida pública cubana, a partir del proceso de actualización del modelo económico, político y social que inició en 2008. Este grupo, que había sido excluido de la vida pública nacional por una conjunción entre políticas y discursos ofi ciales —que sustentó el imaginario de una migración sin retorno, por causas políticas, y de una oposición nosotros/ ellos— se benefi cia de una Cuba más abierta al mundo y consecuente con la migración transnacional. Aunque el camino hacia una ciudadanía plena continúe lleno de obstáculos, existen nuevas oportunidades de participación en la vida pública, que el artículo mide desde la inserción de cubanos residentes en Ecuador en la economía, formal e informal; el mantenimiento de un status migratorio en Cuba y el fl ujo de información y comunicación con su país natal.French abstract:L’article analyse la façon dont la participation des migrants à la vie publique cubaine est reconfi gurée, en commençant par la mise à jour du modèle économique, politique et social qui a débuté en 2008. Ce groupe, exclu de la vie publique nationale conjointement par les politiques et discours offi ciels - qui ont soutenu l’imaginaire d’une migration sans retour, en raison de causes politiques et d’une opposition nous / eux - bénéfi cie d’un Cuba plus ouvert au monde et compatible avec les migrations transnationales. Et bien que le chemin vers la pleine citoyenneté continue d’être semé d’obstacles, il existe de nouvelles possibilités de participation à la vie publique que l’article met en évidence, depuis l’insertion des Cubains résidant en Équateur dans l’économie, formelle et informelle ; le maintien d’un statut migratoire à Cuba et le fl ux d’informations et de communication avec leur pays natal.
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ROCHER, Guy. "La sociologie parsonienne : influence et controverses." Sociologie et sociétés 3, no. 2 (September 30, 2002): 135–50. http://dx.doi.org/10.7202/001647ar.

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Abstract:
Résumé Cet article est le chapitre de conclusion d'un livre à paraître prochainement en France sous le titre Taicott Parsons et la sociologie américaine. Dans les chapitres précédents, l'auteur a présenté les grandes lignes de la théorie générale de l'action de Parsons et les applications que celui-ci en a faites non seulement en sociologie, mais aussi en psychologie, en science politique et en économie. Dans ce chapitre-ci, il situe d'abord l'œuvre de Parsons dans le contexte de la sociologie américaine contemporaine, en montrant qu'elle a exercé une influencfs dans différents secteurs particuliers (sociologie de l'éducation, de la religion, du changement social, histoire de la pensée sociale, etc.) en même temps qu'elle a contribué à élever le niveau du discours théorique. C'est aussi largement à partir de l'œuvre de Parsons ou en opposition à celle-ci que s'est formulée la sociologie critique ou radicale. L'auteur discute ensuite plus particulièrement de deux aspects de l'œuvre de Parsons : son fonctionnalisme et sa sociologie des valeurs. Au sujet du fonctionnalisme de Parsons, il souligne qu'il est assez singulier et qu'on peut le caractériser d'une triple manière : fonctionnalisme systémique, fonctionmalisme d'un système en action, fonctionnalisme évolutionniste. Au sujet de la sociologie des valeurs, l'auteur reproche à Parsons d'avoir sociologisé la personnalité, au point de la vider de tout contenu psychique, et en même temps de n'avoir pas complété son analyse du consensus par une discussion des facteurs structurels du concensus, des conflits sociaux et de la dynamique des valeurs. Enfin, l'auteur conclut son appréciation générale de l'œuvre de Parsons en disant que celui-ci n'a pas su parcourir jusqu'au bout les sentiers qu'il a ouverts. Plutôt que de tourner le dos à la sociologie parsonienne, il faut donc poursuivre la démarche entreprise et la pousser dans de nouvelles directions.
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Bonnefoy, Laurent. "Lahoud-Tatar Carine, Islam et politique au Koweït, Paris, PUF, 2011, 265 p." Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, no. 131 (June 29, 2012). http://dx.doi.org/10.4000/remmm.7268.

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Levinson, Chad. "Partners in Persuasion: Extra-Governmental Organizations in the Vietnam War." Foreign Policy Analysis 17, no. 3 (June 24, 2021). http://dx.doi.org/10.1093/fpa/orab021.

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Abstract:
Abstract Why do US presidents form collaborative relationships with private organizations in matters of national security? This paper argues that these symbiotic relationships are initiated by ambitious presidents facing public resistance and congressional opposition. They enlist extra-governmental organizations (EGOs) to help mobilize public support to pressure Congress to grant its consent. EGOs are able to launder information because of their ostensible political independence and their freedom of expression, which permits them to circumvent anti-propaganda laws that constrain the executive branch. The paper further argues that the ecosystem of extra-governmental influence reflects a bias in the structure of US national security politics that favors presidential collaboration with interventionist organizations. Original archival research into the politics of the Vietnam War covering three phases of the conflict, Americanization, disenchantment, and Vietnamization, supports the paper's claims. The broader historical context shows that EGO collaborations have shaped the political development of the US national security establishment. ¿Por qué los presidentes estadounidenses establecen relaciones de colaboración con organizaciones privadas en materia de seguridad nacional? En este artículo, se sostiene que estas relaciones simbióticas son iniciadas por presidentes ambiciosos que se enfrentan a la resistencia pública y a la oposición del Congreso. Consiguen que las organizaciones extragubernamentales (Extra-Governmental Organizations, EGO) ayuden a movilizar el apoyo público para presionar al Congreso a fin de que otorgue su consentimiento. Las EGO pueden blanquear información debido a su ostensible independencia política y a su libertad de expresión, lo que les permite eludir las leyes antipropaganda que limitan al poder ejecutivo. El artículo sostiene, además, que el ecosistema de influencia extragubernamental refleja un sesgo en la estructura de la política de seguridad nacional estadounidense que favorece la colaboración presidencial con las organizaciones intervencionistas. Una investigación de archivos originales sobre la política de la guerra de Vietnam que abarca tres fases del conflicto (la americanización, el desencanto y la vietnamización) respalda las afirmaciones del artículo. El contexto histórico más amplio muestra que las colaboraciones de las EGO dieron forma al desarrollo político del establishment de la seguridad nacional estadounidense. Pourquoi les présidents américains établissent-ils des relations de collaboration avec des sociétés privées pour des questions de sécurité nationale? Cet article soutient que ces relations symbiotiques sont initiées par des présidents ambitieux confrontés à une résistance publique et à une opposition du Congrès. Ils font appel à des organisations extra-gouvernementales pour les aider à mobiliser le soutien du public et ainsi faire pression sur le Congrès pour qu'il leur donne son consentement. Ces organisations sont capables de blanchir des informations du fait de leur indépendance politique ostensible et de leur liberté d'expression qui leur permettent de contourner les lois anti-propagande contraignantes pour le pouvoir exécutif. Cet article affirme en outre que l’écosystème de l'influence extra-gouvernementale reflète un biais structurel des politiques de sécurité nationale américaines qui favorise la collaboration présidentielle avec des organisations interventionnistes. Une recherche archivistique originale sur les politiques de la guerre du Viêtnam couvrant trois phases du conflit, l'américanisation, le désenchantement et la vietnamisation, soutient les affirmations de cet article. Le contexte historique plus large montre que les collaborations avec des organisations non gouvernementales ont façonné le développement politique de l'appareil de sécurité nationale américain.
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Lin-Greenberg, Erik. "Soldiers, Pollsters, and International Crises: Public Opinion and the Military's Advice on the Use of Force." Foreign Policy Analysis 17, no. 3 (April 8, 2021). http://dx.doi.org/10.1093/fpa/orab009.

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Abstract:
Abstract When advising civilian leaders on the use of force, are nonelected officials swayed by public opinion? Scholars have long debated whether public preferences affect foreign policy, but most studies focus on elected politicians, overlooking the nonelected officials who formulate policies and advise leaders. Bureaucrats and nonelected officials are expected to provide advice based on technical expertise, yet they may have institutional incentives and civic-minded reasons to recommend actions that align with popular preferences. This potentially creates additional channels through which public opinion influences policy decisions. An original survey experiment fielded on US military officers reveals that public opposition makes military leaders less likely to recommend the use of force. This article contributes to debates on the role of public opinion in foreign policymaking, integrates research on public opinion and civil–military relations, and yields broader insights for scholars studying the behavior of officials who are not subject to electoral incentives. Al asesorar a los dirigentes civiles sobre el uso de la fuerza, los funcionarios no electos ¿se dejan influir por la opinión pública? Los estudiosos llevan mucho tiempo debatiendo si las preferencias del público afectan a la política exterior, pero la mayoría de los trabajos se centran en los políticos electos, pasando por alto a los funcionarios no electos que formulan las políticas y asesoran a los líderes. Se espera que los burócratas y los funcionarios no electos ofrezcan un asesoramiento basado en la experiencia técnica, pero que puedan tener incentivos institucionales y razones de carácter cívico para recomendar acciones que se alineen con las preferencias populares. Potencialmente, esto crea canales adicionales a través de los cuales la opinión pública influye en las decisiones políticas. Una original encuesta realizada a oficiales militares estadounidenses revela que la oposición pública hace que los líderes militares sean menos propensos a recomendar el uso de la fuerza. Este trabajo contribuye a los debates sobre el papel de la opinión pública en la construcción de la política exterior, integra la investigación sobre la opinión pública y las relaciones cívico–militares, y aporta una visión más amplia para los estudiosos que evalúan el comportamiento de los funcionarios que no son objeto de incentivos electorales. Les officiels non élus sont-ils influencés par l'opinion publique lorsqu'ils conseillent des dirigeants civils sur le recours à la force? Des chercheurs ont longuement débattu pour déterminer si les préférences publiques affectaient la politique étrangère, mais la plupart des études se concentrent sur les politiciens élus en négligeant les officiels non élus qui formulent les politiques et conseillent les dirigeants. Les bureaucrates et officiels non élus sont supposés prodiguer des conseils reposant sur une expertise technique, mais ils peuvent toutefois avoir des motivations institutionnelles et des raisons d'ordre civique de recommander des mesures alignées sur les préférences populaires. Cela crée potentiellement des canaux supplémentaires par lesquels l'opinion publique influence les décisions politiques. Une expérience d'enquête originale menée sur des officiers de l'Armée américaine révèle que l'opposition publique rend les dirigeants militaires moins susceptibles de recommander le recours à la force. Cet article contribue aux débats sur le rôle de l'opinion publique dans l’élaboration de la politique étrangère en y intégrant des recherches sur l'opinion publique et sur les relations entre civils et militaires et en apportant des renseignements plus larges aux chercheurs qui étudient le comportement des officiels qui ne sont pas sujets à des motivations électorales.
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Goodale, Mark. "Droits humains." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

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Abstract:
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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