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Journal articles on the topic 'Ordre public économique'

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Morand-Deviller, Jacqueline. "Ordre public économique, ordre public écologique." Revista de Direito Econômico e Socioambiental 9, no. 1 (July 18, 2018): 3. http://dx.doi.org/10.7213/rev.dir.econ.soc.v9i1.23779.

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Chevallier, Jacques. "Les soubassements idéologiques de la notion d’ordre public éco-nomique." RDAI | Revista de Direito Administrativo e Infraestrutura 3, no. 9 (June 30, 2019): 217–30. http://dx.doi.org/10.48143/rdai/09.chavallier.

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Abstract:
La notion d'ordre public économique a toujours imprégné les sentiments de ceux qui analysent l'intervention de l'État dans le domaine économique. Même en période d'absentéisme accru de l'État, l'existence d'un ordre public économique n’a été jamais oublié. Cependant, cette expression a été ostensiblement utilisée par la Cour européenne dans ses procès les plus récents, ce qui suggère que même dans les lois qui tiennent délibérément à la liberté économique et à la concurrence, l’idée d’un ordre public régissant les relations économiques est définitivement présente, et elle n’est pas avec eux incompatibles. La présente étude vise à analyser l'évolution du contenu juridique de l'ordre public économique.
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Reis, Patrice. "Ordre public économique et pouvoirs privés économiques : le droit de la concurrence cœur de l’ordre public économique." Revue internationale de droit économique XXXIII, no. 1 (2019): 11. http://dx.doi.org/10.3917/ride.331.0011.

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Teller, Marina. "La régulation des marchés financiers entre pouvoirs privés économiques et ordre public économique." Revue internationale de droit économique XXXIII, no. 1 (2019): 91. http://dx.doi.org/10.3917/ride.331.0091.

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Bergé, Jean-Sylvestre. "Topographie des rapports « pouvoirs privés économiques » et « ordre public économique » autour de la figure générale du standard." Revue internationale de droit économique XXXIII, no. 1 (2019): 23. http://dx.doi.org/10.3917/ride.331.0023.

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Mezaguer, Mehdi. "La réglementation des aides d’État dans l’Union européenne comme mise en œuvre combinée d’un ordre public économique composite." Revue internationale de droit économique XXXIII, no. 1 (2019): 75. http://dx.doi.org/10.3917/ride.331.0075.

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Boucher, Michel. "Considérations empiriques sur la technologie de l’industrie québécoise du camionnage public." Articles 64, no. 3 (January 28, 2009): 361–79. http://dx.doi.org/10.7202/601453ar.

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Abstract:
Résumé Cette recherche applique la fonction de coût translogarithmique à l’industrie québécoise du camionnage public. Les variables explicatives de cette fonction de coût comprennent une mesure de l’output, les prix de quatre facteurs de production ainsi que cinq variables technologiques qui veulent refléter les caractéristiques opérationnelles des entreprises québécoises. Les principaux résultats pertinents de l’analyse économétrique, qui se comparent avantageusement à ceux des chercheurs américains, sont les suivants. Premièrement, les paramètres de l’élasticité-prix propre de chacun des facteurs sont négatifs et statistiquement inférieurs à l’unité. Deuxièmement, les coefficients des élasticités de substitution possèdent tous le bon signe et leur ordre de grandeur est conforme aux prévisions théoriques; tous les facteurs semblent être des substituts. Troisièmement, l’entreprise québécoise moyenne peut réaliser des économies d’échelle relativement importantes. Ces dernières peuvent se réaliser par une augmentation de la charge moyenne, par une meilleure capacité d’utilisation de la flotte de véhicules et par un accroissement du pourcentage de lots brisés dans leur production multiple. Par contre, ces économies d’échelle ne peuvent pas être obtenues par un accroissement de la distance parcourue en raison de la configuration et la dissémination des flux de marchandises entre les villes du Québec. Quatrièmement, la main-d’oeuvre et à des degrés moindres le capital et le carburant sont les principaux facteurs touchés par une modification des cinq variables technologiques. Finalement, ces derniers résultats économétriques permettent certaines conclusions en termes de politique économique. D’abord, quelques-uns des coefficients d’élasticité-prix laissent entrevoir que l’industrie québécoise fait déjà affaires dans un environnement relativement concurrentiel. Deuxièmement, peu de changements majeurs à l’américaine sont à prévoir au Québec si on déréglemente graduellement l’industrie.
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Benkirane, Loubna, Mouna Hamza, Madiha El Youssoufi, Amina Essaidi, and Samira Elarabi. "L’évolution sur 10 ans du profil des étudiants admis en première année à la Faculté de médecine dentaire de Casablanca." Pédagogie Médicale 22, no. 2 (2021): 73–80. http://dx.doi.org/10.1051/pmed/2021007.

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Abstract:
Introduction : La faculté de médecine dentaire de Casablanca (FMDC) accueille chaque année une centaine de titulaires de baccalauréat scientifique, selon un mode de sélection purement cognitif basé sur une présélection par ordre de mérite et sur les performances aux épreuves écrites portant sur quatre matières scientifiques. Objectif : Documenter l’évolution des profils des étudiants admis selon cette modalité d’admission. Méthodes : Une enquête descriptive rétrospective a été réalisée à la FMDC. Un formulaire a été utilisé pour collecter les données sociodémographiques et académiques des nouveaux inscrits sur une période de 10 ans depuis l’année académique 2006/2007. Les données nécessaires ont été fournies par le service des affaires étudiantes ou via un contact téléphonique lorsque les données étaient incomplètes. Résultats : Sur dix ans, le nombre total d’étudiants inscrits était de 1263 dont 7,3 % représentés par des étrangers. Il y avait une forte prédominance féminine et 70,3 % des étudiants avaient un niveau socio-économique moyen. La plus grande proportion de personnes admises (71,1 %) avait été inscrite sur la liste d’attente. Le pourcentage des admis ayant réussi au baccalauréat avec la mention très bien est passé de 30,8 % en 2006/2007 à 97,8 % en 2015/2016. Le nombre d’étudiants issus du système public était en diminution continuelle au profit de ceux issus d’établissements privés. Conclusion : Cette étude révèle une tendance constante à la féminisation de la dentisterie parmi les futurs dentistes, une plus grande sélectivité dans l’accès à la FMDC, une prédominance des étudiants inscrits sur la liste d’attente, un niveau socio-économique majoritairement moyen ce qui n’est pas forcément représentatif de la population et de ses besoins. Une révision profonde de la procédure de sélection en vigueur devrait viser à affiner et diversifier les critères d’admission, apprécier la capacité potentielle à faire de la médecine dentaire et favoriser l’égalité des chances.
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Malack, Roger Thierry. "Technologies numériques et transformations des industries : considération des effets de la numérisation du service des transports publics individualisés en France." Lien social et Politiques, no. 81 (February 19, 2019): 82–101. http://dx.doi.org/10.7202/1056305ar.

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Abstract:
En France, la transformation des transports publics particuliers de personnes (T3P) s’accompagne de l’apparition des plateformes numériques, autour desquelles se développent de nouveaux services de mobilité. L’expansion de ces nouveaux acteurs et les spécificités de leur modèle économique sont à l’origine de nombreuses transformations. Elles éprouvent les fondements traditionnels de l’économie des activités concernées, la structure de l’industrie et celle du marché. Les dysfonctionnements inhérents à ces évolutions ont des répercussions sur les conditions socio-économiques des chauffeurs et sur l’agencement des métiers. Cet article appréhende les effets de la numérisation des services dans le secteur des transports individualisés. Il montre comment l’agrégation des ressources technologiques et les transformations de l’environnement politique et économique contribuent à l’émergence d’un nouvel ordre dans lequel se déploient des pratiques commerciales qui affectent la structure des métiers, les relations d’emploi et les conditions de travail.
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Petnga Nyamen, Simon Pierre. "Défis et enjeux de la gouvernance locale au Cameroun à l’ère de la décentralisation : cas de la ville de Garoua." Journal of the Cameroon Academy of Sciences 16, no. 2 (January 27, 2021): 167–78. http://dx.doi.org/10.4314/jcas.v16i2.7.

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Abstract:
RésuméLe Décret N°2007/115 du 23 avril 2007 portant création de nouveaux Arrondissements au sein de certains Départements du Cameroun traduit a priori la volonté du Gouvernement d’insuffler une dynamique nouvelle à son processus de décentralisation. À partir du cas de la ville de Garoua, ce travail traite des défis et enjeux de la gouvernance locale dans un contexte d’accélération du processus de décentralisation en vue d’un développement maîtrisé. Pour ce faire, des échanges avec vingt-six informateurs issus de l’administration publique et privée, douze chefs de quartier et trente des plus anciens habitants de Garoua ont été mené. En plus, on a eu recours à une centaine d’informateurs et guides, qui ont permis de caractériser trois cent cinquante-cinq marqueurs spatiaux de la dynamique urbaine de la localité. Les résultats de cette étude révèlent que les défis et enjeux actuels de la gouvernance locale sont de trois ordres : règlementaire, financier et fonctionnel. Pour ce qui est du premier ordre, le problème des villes camerounaises, est le non-respect de la règlementation en vigueur, et surtout l’omniprésence de la corruption. Le deuxième ordre est celui de l’incapacité des municipalités à collecter les recettes ce qui ne limite leur investissement qu’à des ouvrages de très faible impact social et économique. Sur le plan fonctionnel, la décentralisation a favorisé la multiplication d’acteurs aux aspirations très souvent divergentes, mais aussi une confusion voire une ignorance des rôles. Au terme de cette étude, avec l’adoption de comportements légaux, il est recommandé aux administrations locales de s’ouvrir au Système d’Information Géographique (SIG) qui dispose des méthodes, techniques et outils permettant de gérer efficacement la donnée spatiale et par conséquent le territoire. De plus, le processus de création de ce système utilisé pour la collecte, le stockage, l’analyse, la modélisation, la gestion, l’affichage et la représentation de l’information spatiale, est une excellente aubaine pour la mise en oeuvre d’un cadre de concertation qui intègre à différentes échelles, la représentativité, les compétences et les objectifs respectifs de toutes les parties prenantes à la gouvernance locale. AbstractDecree N°2007/115 of April 23, 2007 creating new subdivisions within some Divisions of Cameroon demonstrates the will of the Government to improve its decentralization process. Based on the case of the city of Garoua, this work deals with the challenges and issues of local governance, in a context of accelerating the decentralization process with a view to controlled development. To this end, exchanges with twenty-six informants from the public and private administration, twelve chiefdom leaders and thirty of the oldest inhabitants of Garoua were conducted. In addition, about one hundred informants and guides were used, who allowed to characterize three hundred and fifty-five spatial markers of the dynamics of the city. The results revealed that the current challenges and issues of local governance are threefold: regulatory, financial and functional. As for the first, the problem of Cameroonian cities is the non-compliance with the regulations in force, and especially the pervasiveness of corruption. The second order is the inability of municipalities to collect revenue, which limits their investment to works of very low social and economic impact. From a functional point of view, decentralization has favored the multiplication of actors with very divergent aspirations, but also confusion and ignorance of roles. Based on these results, we recommend that local governments open up to Geographic Information System (GIS), which has the methods, techniques and tools to effectively better manage the spatial data and consequently the territory. In addition, the process of creating this system, used for the collection, storage, analysis, modelling, management, display and representation of spatial information, is an important opportunity towards the implementation of a consultation framework that integrates, at different levels, the representativeness, skills and objectives of all stakeholders of local governance on the field.
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Geva, Dorit, and Felipe G. Santos. "Europe's far-right educational projects and their vision for the international order." International Affairs 97, no. 5 (September 2021): 1395–414. http://dx.doi.org/10.1093/ia/iiab112.

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Abstract:
Abstract Figures like Hungarian Prime Minister Viktor Orbán and former French National Front leader Marion Maréchal are seeking to establish what we call a new globalist illiberal order. The globalist illiberal agenda extends elements of the globalist project while reclaiming a radicalized view of Christian democracy. Europe's far-right views the global order as composed of strong nations who need to defend their sovereignty on ‘cultural’ issues while protecting their common Christian roots. We trace their project by focusing on two new institutions of higher education, Hungary's National University of Public Service Ludovika (Ludovika-UPS) and the Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Institute of Social Sciences, Economics and Politics—ISSEP), based in France and Spain. Through these institutions, globalist illiberals aim to cultivate new leaders outside the liberal ‘mainstream’ and redefine the meaning of Christian democracy. We conclude that surging nationalism among mid- to small powers is not resulting in deglobalization but is fostering illiberal globalization, which has no place for those who do not fit in their exclusionary vision of Christian Europe.
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S. AGBANI, Bienvenu, Sylvain A. VISSOH, Toundé Roméo Gislain KADJEGBIN, and Léon Bani BIO BIGOU. "Gestion Des Espaces Verts Dans La Ville De Cotonou Au Sud Du Benin: Etat Des Lieux Et Perspectives." International Journal of Progressive Sciences and Technologies 25, no. 1 (February 28, 2021): 639. http://dx.doi.org/10.52155/ijpsat.v25.1.2812.

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Abstract:
Résumé :La ville de Cotonou, capitale économique du Bénin, s’est développée au détriment des espaces verts. Or ceux-ci sont essentiels pour assurer une bonne qualité de vie et l’épanouissement des citadins. La présente recherche a pour objectif de recenser les espaces verts publics de la ville de Cotonou et d’analyser leurs modes de gestion.La méthode des itinéraires a été utilisée pour retrouver les espaces verts dont la liste a été obtenue à la Mairie de Cotonou. Pour chaque espace vert public retrouvé, il a été procédé à son géo-référencement (tracking), la détermination de sa superficie ainsi qu’à son classement.Les résultats montrent que la ville de Cotonou dispose de 70 espaces verts dont 44 sont linéaires et 26 sont polygonaux (ronds-points, jardins, squares, etc.). Les espaces verts linéaires font 63,291 km de long et ceux polygonaux ont une superficie totale de 109579,61 m2. Nonobstant leur faible importance, les espaces verts de la ville de Cotonou abritent une multitude d’espèces végétales. Il importe donc que les autorités municipales accordent beaucoup plus d’intérêt aux espaces verts publics (jardins, parcs, squares, etc.) dans les futurs plans de développement urbain afin d’accroitre l’esthétique de la ville. Mots clés : Ville de Cotonou, espaces verts, croissance urbaine, développement municipal. AbstractThe city of Cotonou, the economic capital of Benin, has developed at the expense of green spaces. However, these are essential to ensure a good quality of life and the development of city dwellers. The objective of this research is to identify the public green spaces in the city of Cotonou and to analyze their management methods.The route method was used to find the green spaces the list of which was obtained from the Cotonou Town Hall. For each public green space found, it was geo-referenced (tracking), its area determined as well as its classification.The results show that the city of Cotonou has 70 green spaces of which 44 are linear and 26 are polygonal (roundabouts, gardens, squares, etc.). The linear green spaces are 63.291 km long and the polygonal ones have a total area of 109,579.61 m2. Notwithstanding their small importance, the green spaces of the city of Cotonou are home to a multitude of plant species. It is therefore important that municipal authorities pay much more attention to public green spaces (gardens, parks, squares, etc.) in future urban development plans in order to enhance the aesthetics of the city.Keywords: City of Cotonou, green spaces, urban growth, municipal development
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Menudo, José M. "CARTAS ESPAÑOLAS DE JEAN-BAPTISTE SAY: EVIDENCIAS PARA EL ESTUDIO DE LA CIRCULACIÓN DE IDEAS ECONÓMICAS." Revista de Historia Económica / Journal of Iberian and Latin American Economic History 34, no. 2 (July 13, 2015): 323–48. http://dx.doi.org/10.1017/s0212610915000191.

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Abstract:
ABSTRACTThis paper transcribes and annotates five unpublished letters that Manuel María Gutiérrez, Álvaro Flórez Estrada and the Marquis of Valle Santoro respectively sent to Jean-Baptiste Say. An initial hypothesis holds the importance of this correspondence in order to argue the connection of the Spanish authors with the canonical works. We focus on several questions related to the transmission of economic ideas. First, the translation of Say’s work is a collective project structured around the Real Sociedad Económica de Amigos del País de Madrid. Secondly, we explain how the translator expurgates the condemnable passages in order to publish Say’s Traité d`économie politique in Spanish, those connected to the influence of religion on economic development and public education to be exact.
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Gildiner, Alina. "Measuring Shrinkage in the Welfare State: Forms of Privatization in a Canadian Health-Care Sector." Canadian Journal of Political Science 39, no. 1 (January 30, 2006): 53–75. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423906050207.

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Abstract:
Abstract. There is a discussion in the literature about whether, to what extent, and in what ways the welfare state is retrenching or otherwise changing. Both the health policy literature and the broader policy studies literature have tended to focus on economic measures of privatization. This study tests the adequacy of the measures of public-private change proposed by Stoddart and Labelle (1984) by using them to track and analyze the sequence of policy changes in automobile legislation, workers' compensation and health that transformed Ontario's rehabilitation health sector from being almost entirely public in 1990 to being almost entirely private a decade later. It suggests adding what is called “allocative decision-making power” to indicators used to assess public-private change in order to more adequately capture transformations.Résumé. Assiste-t-on au déclin de l'État-providence ou à sa transformation? Quelle est l'ampleur du phénomène? Ce sont des questions qui ont été maintes fois examinées. Or, les analyses des politiques de santé ainsi que les études plus générales des politiques publiques ont tendance à se concentrer sur les mesures économiques de privatisation. La présente étude vise à tester la pertinence des mesures du changement public-privé proposées par Stoddart et Labelle (1984) en les appliquant à la série des changements de politiques en matière de réglementation automobile, d'indemnisation des travailleurs et de santé qui ont fait passer le secteur de la réadaptation du système de santé ontarien d'un statut presque entièrement public en 1990 à un statut presque entièrement privé une décennie plus tard. Cette étude propose d'ajouter la mesure de ce qu'on appelle “ la capacité à prendre des décisions d'allocation ” aux indicateurs traditionnels d'évaluation de l'équilibre public-privé, afin de mieux décrire les processus de changement.
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Okito, Gabriel Mukabo, Joseph Masirika Matunguru, Leblanc Heri Muzungu, Papy Lubunga Duni, Anicet Sindayihebura, Claver Sibomana, Venant Nshombo Muderhwa, Jean-Claude Micha, and Gaspard Ntakimazi. "Les poissons du bassin de la rivière Ulindi, à l’Est de la République Démocratique du Congo : revue de la littérature." International Journal of Biological and Chemical Sciences 14, no. 8 (December 9, 2020): 2928–40. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v14i8.21.

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Abstract:
Cette revue de la littérature sur les poissons du bassin hydrographique de la rivière Ulindi à l’Est de la République Démocratique du Congo a été réalisée dans le but d’avoir une idée sur l’état des connaissances actuelles de son ichtyofaune en vue de définir les orientations pour leurs études ultérieures dans cette région non encore prospectée en profondeur et dont la plupart des rivières se trouvent actuellement menacées par des activités anthropiques. Cette étude présente une vue globale des rivières du Bassin de la rivière Ulindi avec une liste systématique non exhaustive d’environ 31 espèces de poissons appartenant à 17 genres, 9 Familles et 4 ordres, basée sur la méta-analyse des différentes études taxonomiques de l’ichtyofaune du Bassin de la Rivière Ulindi, réalisées depuis l’époque coloniale du Congo-Belge jusqu’en 2019. Les résultats de cette étude constituent une aide-mémoire pour les services publics en charge de la gestion de l’environnement dans la gestion de la biodiversité ichtyologique de cet écosystème à intérêt socio-économique considérable dans la région, d’une part et une liste de contrôle aux scientifiques pour des études ultérieures.Mots clés : Ichtyofaune, Ulindi, République Démocratique du Congo, revue de la littérature, liste de contrôle. English Title: Fishes from the Ulindi river basin, East of the Democratic Republic of Congo: review of the literatureThis review of the literature on fish in the Ulindi river basin in the east of the Democratic Republic of Congo was carried out with the aim of gaining an idea of the state of current knowledge of its fish fauna in order to define guidelines for their further studies in this region not yet explored in depth and most of the rivers of which are currently threatened by anthropogenic activities. This study presents a global view of the rivers of the Ulindi river basin with a non-exhaustive systematic list of approximately 31 fish species belonging to 17 genera, 9 Families and 4 orders, based on the meta-analysis of the various taxonomic studies of the ichtyofauna of the Ulindi river basin, carried out since the colonial times of the Belgian Congo until 2019. The results of this study constitute a baseline for the public services in charge of environmental management in the management of the ichthyological biodiversity of this ecosystem with considerable socio-economic interest in the region, on the one hand and a checklist to scientists for further studies.Keywords: Ichtyofauna, Ulindi, Democratic Republic of Congo, literature review, checklist.
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RODRIGUES, THIAGO, and BEATRIZ CAIUBY LABATE. "PROHIBICIÓN Y LA ”GUERRA A LAS DROGAS” EN LAS AMÉRICAS." Outros Tempos: Pesquisa em Foco - História 14, no. 24 (December 21, 2017): 84–109. http://dx.doi.org/10.18817/ot.v14i24.602.

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Abstract:
Resumen: Desde el comienzo del siglo XX hasta los dá­as actuales, la prohibición de un conjunto de drogas psicoactivas ha propiciado el surgimiento de la más potente economá­a ilá­cita del mundo, con graves consecuencias polá­ticas y sociales en América Latina. El texto busca presentar un breve análisis del prohibicionismo en las Américas, para que se pueda comprender el proceso histórico-polá­tico de construcción del tema de las ”drogas” como una cuestión de salud pública, de seguridad pública y también ”“ desde 1970, tras la declaración de ”guerra a las drogas” por los Estados Unidos ”“ como un problema de seguridad nacional y regional que moviliza ejércitos, policá­as y proyectos económicos y sociales de gran impacto en el continente.Palabras clave: América Latina. Polá­tica de Drogas. Salud. Seguridad. Tráfico de Drogas.PROIBIÇÃO E A ”GUERRA á€S DROGAS” NAS AMÉRICAS Resumo: Desde o iná­cio do século XX até os dias de hoje, a proibição de um conjunto de drogas psicoativas tem propiciado o surgimento da mais potente economia ilá­cita do mundo, com graves consequências polá­ticas e sociais na América Latina. O artigo busca apresentar uma breve análise do proibicionismo nas Américas, para que se possa compreender o processo histórico-polá­tico de construção do tema das ”drogas” como uma questão de saúde pública, de segurança pública e também ”“ desde os anos 1970, após a declaração da ”guerra á s drogas” pelos Estados Unidos ”“ como um problema de segurança nacional e regional que mobiliza exércitos, polá­cias e projetos econômicos e sociais de grande impacto no continente.Palavras-chave: América Latina. Polá­tica de drogas. Saúde. Segurança. Tráfico de drogas.PROHIBITION AND THE "DRUG WAR” IN THE AMERICAS Abstract: Since the early twentieth century to the present day, the prohibition of a collection of psychoactive drugs has allowed the emergence of a powerful illicit economy in the world, occasioning serious political and social consequences in Latin America. This article seeks to present a brief analysis of prohibitionism in the Americas, in order to understand the historical-political process of creating the topic of "drugs" as a matter of public health, public security and also - since the 1970s, after declaration of the "war on drugs" by the United States - as a national and regional security issue that mobilizes armies, police and economic and social projects of great impact on the continent.Keywords: Latin America. Drug Policy. Health. Safety. Drug Trafficking. PROHIBITION ET LA ”GUERRE AUX DROGUES” DANS LES AMÉRIQUESRésumé: Du début du XXá¨me siá¨cle jusqu”™á aujourd”™hui, la prohibition d”™un ensemble de drogues psychoactives a favorisé l”™émergence de la plus puissante économie illicite du monde et a produit de graves conséquences politiques et sociales en Amérique Latine. L”™article vise á proposer une brá¨ve analyse du prohibitionnisme dans les Amériques, afin de restituer le processus historico-politique qui a conduit á la constitution de la thématique des « drogues » comme une question de santé publique, de sécurité publique et aussi ”“ depuis les années 1970, suite á la déclaration de la « guerre aux drogues » par les Etats-Unis ”“ comme un problá¨me de sécurité nationale et régionale, qui mobilise armées, polices et projets économiques et sociaux de grande importance dans le continent. Mots clefs: Amérique Latine. Politique des Drogues. Santé. Sécurité. Trafic de Drogues.
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Failler, Pierre, and Haoran Pan. "Global value, full value and societal costs: capturing the true cost of destroying marine ecosystems." Social Science Information 46, no. 1 (March 2007): 109–34. http://dx.doi.org/10.1177/0539018407073660.

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Abstract:
English World fisheries are characterized by ecological, economic and social costs which are not taken into account by current market mechanisms. However, the sustainability of ecosystems and fishing activities depends on their being taken into account in order to arrive at the most appropriate management decisions. The European research programme ECOST (Ecosystem, Society, Consilience and Precautionary Principle: Development of an Assessment Method of the Societal Cost for Best Fishing Practices and Efficient Public Policies) develops an integrative approach to the various costs generated by fishing activities. In doing so it seeks to develop a decision-making tool which can contribute to the success of the Plan of Implementation proposed at the Johannesburg summit. French Les pêcheries mondiales sont caractérisées par des coûts écologiques, économiques et sociaux qui ne sont pas pris en compte par les mécanismes de marchés actuels. Or la pérennité des écosystèmes et des activités de pêche dépend de leur prise en compte afin de prendre les décisions d'aménagement les plus appropriées. Le programme de recherche européen en coopération ECOST (Ecosystèmes, société, consilience et principe de précaution: développement d'une méthode d'évaluation des coûts sociétaux pour parvenir à des pratiques de pêche et des politiques publiques durables) développe une approche intégrative des différents coûts engendrés par les activités de pêche ainsi que les politiques publiques. Il tend de la sorte à développer un outil d'aide à la décision pouvant contribuer à la réussite du plan d'implémentation du sommet de Johannesbourg.
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Naumović, Slobodan. "Transition économique et usage de la tradition: Les contextes illusoires du principe de la réciprocité dans les rites de passage en Serbie rurale." Issues in Ethnology and Anthropology 8, no. 2 (August 28, 2013): 343. http://dx.doi.org/10.21301/eap.v8i2.1.

Full text
Abstract:
The paper, which is part of a larger whole, offers an attempt to interpret new forms of behavior, especially the complex interplay between different forms of gift giving and consumption in contemporary marital rites. These forms of behavior, which tend to mimic traditional patterns, but are far from them, represent the symbolic responses of peasants to the economic pressures of the outside environment. The concept of the use of tradition is offered as a framework through which it is possible to link the entirety of socio-economic conditions with deliberate actions by individuals or groups in a rural environment. Playing with the multiple meanings which can be ascribed to the forms of behavior that mimic traditional patterns, especially the reciprocity of different forms of exchange of gifts and wedding feasts, enables the transformation of interests which it isn’t advisable to endorse into actions which are acceptable to everyone. To use Bourdieu’s terms, consciously resorting to traditional forms of behavior enables the “euphemization” of their original meaning and the real reasons behind their use, and constitutes the first step in the use of tradition. The second step in this process is linked to choice between different behavioral patterns (the flows of reciprocity on the one hand, and conspicuous, prestigious consumption on the other) and playing with the social consequences of such choices. The possibility of using elements of the traditional cultural pattern of the wedding in order to maintain or elevate one’s social status was present before, especially due to the multifaceted practice of gift giving, or rather, the possibility of giving a gift which is larger than the expected return gift. The only difference between the traditional and the contemporary model of wedding practices is that today it’s possible to elevate one’s status through consumption which completely sidesteps the established channels of reciprocity and mutuality. Namely, while the former patterns of behavior made it possible to elevate one’s status only to the extent to which other members of the community received gifts, or the extent to which other members of the community profited from “excessive” gift giving, today it is necessary to build one’s social standing through consumption which completely sidesteps the channels of mutuality (like spending money on ordering songs, on orchestras, large tents, limos etc.) In a system like that, the practice of utilizing tradition, the public focus on gift giving and other forms of mutual exchange, serves primarily (but not only) to diminish the intrusiveness of new forms of behavior, especially “pure status consumption”, and to make their social consequences more acceptable.
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Tolentino Rodarte, Manuel. "Lo político para las políticas públicas. Dispositivos y tensiones en el combate a la pobreza." Clivajes. Revista de Ciencias Sociales, no. 14 (April 3, 2021): 89. http://dx.doi.org/10.25009/clivajes-rcs.v0i14.2665.

Full text
Abstract:
El artículo presenta, desde una perspectiva político-discursiva, escenarios que se interpelan en la política pública de combate a la pobreza implementada por el gobierno mexicano en la transición del siglo XX al XXI. Mediante un análisis político discursivo, damos cuenta de los procesos de construcción de sentido de lo político en temas y problemas de gobierno, así como de ciertas subjetividades de un orden social, en las políticas –entendidas como cursos de gobierno–, que propone lugares a diferentes sectores de la población, lo que permite observar, además, algunas tensiones políticas entre localidades históricas y apoyos gubernamentales para el desarrollo.Así, partimos del análisis del andamiaje operativo de la política pública que, al atender objetivos y metas específicas de combate a la pobreza, reclama un modelo de sociedad, enarbolando valores y principios económicos y de desarrollo racionalizados monetariamente, en un contexto de implementación, para observar elementos de la experiencia vivida (en la localidad de Coyolillo, Veracruz), lo cual nos permite complejizar dicha implementación de la política pública, en un campo de discursividades donde se tensionan normas y valores locales, fundadores de horizontes de plenitud y bienestar.Finalmente, mediante un análisis de lo político, se plantea que los elementos de la pobreza que guían la política social pueden llegar a disponer de lugares, a clasificar y estructurar particularidades sociales, en función de la coyuntura neoliberal, y no de otras, cuya especificidad emerge en tensiones políticas entre discursividades superpuestas.Palabras clave: Subjetivación política, Política pública, Politicidades y discurso The political for public policies: mechanisms and tensions in the fight against povertySummaryThe article presents, from a political-discursive perspective, scenarios that are questioned in the public policy to combat poverty implemented by the Mexican government in the transition from the 20th to the 21st century. Through a discursive political analysis, the processes of construction of meaning of the political in government issues and problems, as well as of certain subjectivities of a social order, in the policies -understood as courses of government-, which proposes places to different sectors of the population, which also allows observing some political tensions between historical localities and governmental support for development.Thus, the starting point is the analysis of the operational scaffolding of public policy that, by addressing specific objectives and goals to combat poverty, calls for a model of society, upholding monetarily rationalized economic and development values and principles, in an implementation context, to observe elements of the lived experience (in the town of Coyolillo, Veracruz), which makes the implementation of public policy more complex, in a field of discursiveness where local norms and values, founders of horizons of fulfillment and well-being, are strained.Finally, through an analysis of the political, it is argued that the elements of poverty that guide social policy can come to have places, to classify and structure social particularities, based on the neoliberal situation, and not on others, whose specificity emerges in political tensions between overlapping discursiveness.Keywords: Political Subjectivation, Public policy, Politicization and discourse Le politique pour les politiques publiques : dispositifs et tensions dans le combat contre la pauvretéRésuméL’article présente, à partir d’une perspective politique-discursive, des scénarios qui s’interpellent dans la politique de combat contre la pauvreté mise en œuvre par le gouvernement mexicain dans la transition du XXe. siècle vers le XXIe. À travers une analyse politique discursive, on rend compte des processus de construction de sens du fait politique dans des thèmes et problèmes du gouvernement, ainsi que certaines subjectivités d’un ordre social, dans les politiques – comprises comme des cours de gouvernement-, qui propose des lieux de différents secteurs de la population, ce qui permet d’observer, en plus, quelques tensions politiques parmi des villes historiques et appuis gouvernementaux pour le développement. De cette manière, on part de l’analyse de l’échafaudage opératif de la politique publique qui, quand elle fait attention aux objectifs et aux buts spécifiques de combat contre la pauvreté, elle réclame un modèle de société, en arborant des valeurs et des principes économiques et de développement rationalisés monétairement , dans un contexte d’implémentation, pour observer des éléments de l’expérience vécue (dans la ville de Coyolillo, Veracruz), ce qui nous permet de problématiser cette implémentation de la politique publique, dans un champ de réflexions où les normes et valeurs locaux se tendent, fondateurs d’horizons de plénitude et bien-être.Finalement, à travers une analyse du fait politique, on propose que les éléments de la pauvreté qui guident la politique sociale peuvent disposer de lieux, classifier et structurer des particularités sociales, en fonction de la conjoncture néolibérale et pas d’autres, dont leur spécificité émerge en tensions politiques parmi les discursivités superposées.Mots clés: Subjectivation politique, Politique publique, Politiques et discours
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Scripnic, Gabriela. "Discours et contre-discours autour de l’enseignement de la littérature à l’université." Taikomoji kalbotyra, no. 11 (August 8, 2018): 59–74. http://dx.doi.org/10.15388/tk.2018.17247.

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Abstract:
Cette étude prend en considération quelques extraits de discours scientifique / académique (trois contributions parues le volume du colloque Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui qui s’est déroulé à l’Université Aix-en-Provence, du 10 au 12 mars 2011) qui plaident en faveur de (continuer) l’enseignement de la littérature, afin de faire ressortir quels sont les arguments enchaînés et la typologie du raisonnement argumentatif utilisé pour gagner l’adhésion du public. En outre, cette analyse du discours rend possible le parallèle avec des exemples de discours ordinaire (la section de commentaires qui suit l’article « Pourquoi il faut continuer d'enseigner les classiques de la littérature ? » écrit par Catherine Marle-Guyon et publié le 23 mars 2013) où des locuteurs, dont l’appartenance socio-professionnelle n’est pas toujours présentée et, si elle l’est, elle n’est pas vérifiable, introduisent leur position en mobilisant des ressources linguistiques qui seront, elles-aussi, soumises à notre analyse. De surcroît, en prenant comme cadre théorique général le modèle dialogal de l’argumentation (Plantin 2005, 2010), cette étude vise à répondre aux questions suivantes: a) quels sont les points faibles et les points forts du contexte socio-économique qui favorisent ou, au contraire, entravent l’étude de la littérature ? b) dans quelle mesure le couple « discours / contre-discours » est-il actualisé dans le corpus sur l’enseignement de la littérature? Discourse and counter-discourse on the teaching of literature at university The fact that the teaching of literature goes through a period of questioning and reconsideration is no longer a novelty: numerous conferences, scientific publications and opinions of non-specialists disseminated through media point to an epistemological crisis in the teaching of literature in general, and to a didactic and methodological crisis in the teaching of French literature to foreign learners, in particular. In this context, this study takes into account several cases of scientific/ academic discourse, namely, three contributions published in the proceedings of the conference Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui which took place at Aix-en-Provence University, France, 10–12 March 2011. These contributions argue in favour of (continuing) teaching literature and are discussed in this study in order to highlight the arguments and the typology of argumentative reasoning used to gain and/or to strengthen the audience’s commitment. In addition, this discourse analysis makes it possible to draw parallels with examples of ordinary speech, as seen in the comment section that follows the article Pourquoi il faut continuer d'enseigner les classiques de la littérature? written by Catherine Marle-Guyon and published 23 March 2013. In the comment, the speakers, whose socio-professional status is not always identifiable, express their attitude by mobilizing linguistic resources, which will be subjected to our analysis, too. Moreover, taking the dialogic model of argumentation (Plantin 2005, 2010) as a general theoretical framework, this study aims at answering the following questions: (a) what are the strengths and weaknesses of the socio-economic context favouring or, on the contrary, hindering the study of literature? (b) to what extent do the notions of discourse/ counter-discourse find practical anchorage in the corpus of the teaching of literature? In this study, the counter-discourse does not refer to the stance against teaching literature (because any reasonable individual, researcher, teacher or not, is aware that literature is necessary for education and human fulfilment), but to the stance against certain arguments wrongly rooted in the collective consciousness that would justify the study of literature. Key words: literature; argument; counter argument; type of reasoning.
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Benavides Cortes, María Mayela. "Reconfiguración socioterritorial resultado de la política turística en Tlayacapan, Morelos." Ateliê Geográfico 11, no. 3 (May 30, 2018): 6. http://dx.doi.org/10.5216/ag.v11i3.45011.

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Abstract:
ResumenEn México los procesos de turistificación son promovidos desde la política pública a través de los diferentes planes de desarrollo y turísticos, elaborados por los diferentes niveles de gobiernos. Promueven y presentan el turismo como una actividad que proporciona desarrollo económico, y bajo esta premisa los gobiernos conceden libertad a los inversionistas turísticos sobre el territorio y la cultura, bienes tangibles e intangibles considerados atractivos al turismo. Con el objetivo evaluarlas se estudió la gestión realizada en Tlayacapan para declararlo Pueblo Mágico y se utilizó una metodología cualitativa basada en entrevistas analizadas estructuralmente para conocer la memoria de los actores locales respecto a las dinámicas sociales históricas en la localidad contraponiéndolas con las actuales, así como los procesos territoriales que contribuyen a la apropiación y exclusión del espacio local a los actores originarios. En este estudio se estableció que la política turística para el pueblo no fue adecuada porque contribuyo a una reconfiguración negativa del territorio. Tanto por el incremento de vehículos, basura y bares, como por la falta de participación social en las políticas. Aspectos en detrimento de los locales, sus ocupaciones y dinámicas socioterritoriales.Palabras clave: reconfiguración socioterritorial, política turística, Tlayacapan, Pueblos Mágicos. Abstract In Mexico touristification processes are promoted by public policy through different plans for tourism development and developed by the different levels of governments. Promote and present tourism as an activity that provides economic development, and under this premise government’s grant to tourism investors on the territory and culture, tangible and intangible goods considered attractive tourism freedom. In order evaluate the management carried out in Tlayacapan to declare Magic Town and a qualitative methodology based on interviews analyzed structurally to know the memory of local actors regarding the historical social dynamics in the counterpose locality with current used was studied as well as territorial processes that contribute to the appropriation and exclusion of local space to the original actors. This study established that tourism policy for the people was not suitable because I contribute to a negative reconfiguration of the territory. Thus increasing vehicles, garbage and bars, and the lack of social participation. Aspects to the detriment of local, their occupations and socio-territorial dynamics.Keywords: socioterritorial reconfiguration, tourism policy, Tlayacapan, Magic Town. RésuméAu Mexique processus de touristification sont promus par les politiques publiques par le biais des plans différents pour le développement du tourisme et développés par les différents niveaux de gouvernements. Promouvoir et le tourisme présente comme une activité qui fournit le développement économique, et Sous cette prémisse les gouvernements accordent aux investisseurs du tourisme sur le territoire et la culture, les biens corporels et incorporels considérés comme la liberté touristique attrayante. Afin d'évaluer la gestion effectuée en Tlayacapan à déclarer magique ville et une méthodologie qualitative basée sur des entretiens analysés structurellement à connaître la mémoire des acteurs locaux en ce qui concerne les dynamiques sociales historiques dans la localité avec contraponiéndolas courant utilisé a été étudiée ainsi que processus territoriaux qui contribuent à l'appropriation et à l'exclusion de l'espace local pour les acteurs originaux. Cette étude a établi que la politique du tourisme pour le peuple ne convenait pas parce que je contribue à une reconfiguration négative du territoire. Ainsi l'augmentation des véhicules, des ordures et des bars, et le manque de participation sociale dans la politique. Aspects au détriment des locaux, leurs occupations et de la dynamique socio-territoriales.Mots-clés: reconfiguration socioterritoriales, politique touristique, Tlayacapan, magique ville.
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Bodart, Vincent, Muriel Dejemeppe, and Sébastien Fontenay. "Numéro 146 - mai 2019." Regards économiques, May 6, 2019. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco/2019.05.02.01.

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Abstract:
Dans ce numéro de Regards économiques, trois questions sont étudiées. D’une part, nous examinons si, en Belgique, la relation entre l’emploi et l’activité économique s’est renforcée au cours des dernières années. D’autre part, nous essayons de déterminer quels sont les principaux facteurs qui, en Belgique, ont contribué à la forte création d’emplois depuis 2015. Enfin, nous apportons quelques éléments d’analyse sur les impacts possibles sur l’emploi de la politique de modération salariale mise en œuvre en Belgique entre 2015 et 2018. Les résultats principaux de notre analyse sont les suivants. Entre 2015 et 2018, près de 230.000 nouveaux emplois ont été créés en Belgique, dont 158.000 dans le secteur salarié privé. Notre analyse a mis en évidence qu’une part non négligeable (40 %) de ces créations d’emplois provient de facteurs qui ne sont pas propres à la période considérée, en raison d’une inertie importante dans l’évolution de l’emploi. Et parmi les emplois supplémentaires qui sont le résultat de facteurs spécifiques aux quatre dernières années écoulées, les conditions économiques jouent un rôle prépondérant, d’un ordre de grandeur cinq fois plus élevé que l’évolution du coût du travail. Certes, les pouvoirs publics ont des leviers d’action pour soutenir l’activité économique mais, dans une économie très ouverte comme la Belgique, celle-ci est en grande partie déterminée par celle de nos partenaires commerciaux. Récemment, plusieurs études ont entrepris d’évaluer quel a été l’impact de la politique de modération salariale menée par le gouvernement sortant sur les créations nettes d’emplois enregistrées au cours des dernières années. Selon au moins deux études dont nous avons connaissance (FEB, 2017; Bijnens et Konings, 2019), l’impact estimé est très positif : + 140.000 emplois et + 75.000 emplois salariés supplémentaires dans le secteur privé, pour ces deux études respectivement. Nos résultats suggèrent que l’impact est plus modeste, et ce pour deux raisons. Premièrement, notre analyse ne révèle pas l’existence de rupture dans l’intensité en emplois de la croissance économique sur la période étudiée (1995-2018). Il nous semble que si les mesures de réduction du coût du travail (les récentes ainsi que celles prises par les gouvernements précédents) avaient eu un impact positif important sur la création d’emplois, une rupture aurait été détectée, comme cela est le cas pour l’Allemagne et les Pays-Bas. En second lieu, les résultats de nos simulations montrent que l’ensemble des mesures d’abaissement du coût du travail prises pendant la législature qui se termine aurait permis la création de 59.000 emplois supplémentaires dans l’ensemble de l’économie et de 27.500 unités si on se limite à l’emploi salarié dans le secteur privé (comme le font les études de la FEB, 2017 et de Bijnens et Konings, 2019). En tenant compte du nécessaire financement de certaines mesures et de leurs effets retour potentiellement positifs sur la croissance économique, nous estimons que l’impact global de la politique de modération salariale devrait être légèrement supérieur au chiffrage généré par nos simulations.
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Coelho, Pedro. "O movimento sindical na universidade pública brasileira." Revista Brasileira de Estudos Pedagógicos 74, no. 178 (June 18, 2019). http://dx.doi.org/10.24109/2176-6681.rbep.74i178.1181.

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Abstract:
Compreender as transformações do modo de produção capitalista neste final de século tanto no plano da conjuntura internacional quanto da nacional, buscando explicar a crise da universidade pública brasileira e reconhecer os desafios que se apresentam aos que lutam na perspectiva de integrar o trabalho acadêmico ao processo politico de construção de uma sociedade democrática: tais são os objetivos deste estudo. Ele está organizado em duas partes. A primeira aborda a "nova ordem econômica internacional" (NOEI), destacando principalmente o aparecimento e a atuação da elite orgânica internacional e a revolução científicotecnológica com suas conseqüências para a divisão do trabalho e a organização coletiva dos trabalhadores. A segunda parte discute a problemática dos docentes universitários enquanto trabalhadores e seu envolvimento nas lutas politico-sindicais, apontando, ao final, o desafio com que se depara o movimento docente para a construção de uma verdadeira universidade pública. Abstract One of the objectives of this paper is to Understand the modifications of the capital ist modes of production at the end of the present Century, at the international as well as the national leveis. It attempts at the same time to explain the crisis of the Brazilian Public University, Identifying the challenges which are presented to those who Struggle for the integration of the academic work to the political process of bringing about a democratic Society. The paper is divided into two paris. The first part deals with a "new international economic order ", emphasizing mainly the appearance and the performance of the international organic elite as well as the scientific-technological revolution with its consequences for the labor división and the collective organization of Workers. The Second Hirt discusses the problem of the University teachers as Workers and their nvolvement in the political-syndicalist struggles. Finally this paper points out the challenges to befaced by the teachers movement in the construction of a truly public University. Résumé Cette étude a pour but, dabord, comprendre les transformations du moyen de production capitaliste à là fin de cette siècle, qu 'il soit dans là conjoncture internationale ou alors dans là nationale, en essayant d'expliquer là crise de l'Université publique brésilienne ensuite reconnaitre les défis de ceux qui luttent dans là perspective d'intégrer le travail académique au processus politique de là construction d 'une société démocratique. Elle est organisée en deuxparties: là première traité de le "nouveau ordre économique international" (NOEI) en relevant surtout Vapparition de l 'elite organique internationale et là révolution scientifique-technologique avec ses consequences dans lepartage du travail et dans l 'organization collective ouvrière. La deuxième discute là problématique des enseignants Universitaires dans là condition d 'ouvrier et leurparticipation dans les luttespolitique-syndicales, en arrivant à là fin vers les défis que le mouvement des enseignants trouve lors de là construction d'une véritable Université publique. Resumen Compreender Ias transformaciones del modo de producción capitalista en este final de siglo, tanto en el plano de là conjuntura internacional como de Ia nacional, buscando explicar Ia crisis de là Universidad pública brasilera, y reconocer los desafios que se présentant a los que luchan en là perspectiva de integrar el trabajo acadêmico en el proceso político de construcción de una sociedad democrática: ésos son los objetivos de este estúdio. El está organizado en dos partes. La primera aborda là "nueva orden econômica internacional"(NOEI), destacando principalmente el aparecimiento y Ia actuación de là elite orgânica internacionaly là revolución científico-tecnológica con sus consecuencias para Ia división del trabajo y là organización colectiva de los trabajadores. La segunda parte discute là problemática de los docentes universitários en su calidad de trabajadores y su comprometimiento en Ias luchas político-sindicales, haciendo mención, al final, al desafio que el movimiento docente enfrenta para là construcción de una verdadera Universidad pública.
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Cockx, Bart, Koen Declercq, Muriel Dejemeppe, and Bruno Van der Linden. "Focus 24 - avril 2020." Regards économiques, July 16, 2020. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2020.04.02.01.

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Abstract:
Le choc qui frappe nos économies n’a rien en commun avec d’autres crises survenues dans le passé proche, comme celle de la Grande Récession de 2008-2009. Aucune activité économique viable juste avant la crise du Covid-19 n’est devenue obsolète du seul fait de celle-ci. L’offre d’un ensemble de biens et services a brutalement baissé ou disparu en raison des freins, motivés, à la mobilité et aux contacts en face-à-face. Des problèmes d’approvisionnements internationaux se sont ajoutés. Beaucoup d’échanges économiques se sont donc raréfiés mais les coûts fixes des entreprises concernées sont, eux, demeurés présents. L’incertitude sur la durée de ces graves perturbations engendre des attentes pessimistes (comme l’indique le baromètre de conjoncture de mars de la Banque Nationale de Belgique) et incite à reporter des décisions qui représentent une forme d’investissement. Les licenciements et le report des embauches font dès lors partie des ajustements spontanés de nos économies. Ceci affecte négativement les personnes concernées et l’ensemble de ces évolutions peut conduire à une contraction économique plus ou moins durable. Dans ce contexte sommairement dépeint, il faut à court terme désinciter les entreprises en difficulté à licencier massivement. Les postes de travail et le savoir-faire sont ainsi sauvegardés et les pertes de revenus limitées (voir à ce sujet l'article des économistes Giulia Giupponi et Camille Landais paru dans Vox). Les autorités belges ont eu cette préoccupation rapidement à l’esprit et ont heureusement agi. Pour les personnes licenciées, récemment ou non, il faut aussi atténuer le choc subi. Avant de développer ces réponses, rappelons qu’atteindre ces objectifs représente bien évidemment un coût pour la collectivité. Or, notre situation d’endettement public est préoccupante et pèse sur la capacité publique à répondre aux défis de moyen et long terme (vieillissement, santé publique, réchauffement climatique, etc.). Notre État fédéral doit jouer, un temps et de manière coordonnée, le rôle d’assureur et de payeur de dernier ressort, mais sans perdre de vue les générations jeunes et à venir. A ce stade, ni toutes les entreprises ni tous les ménages n’ont besoin d’une aide financière. Des comportements opportunistes peu soucieux de l’intérêt collectif peuvent être favorisés par la forme précise prise par l’intervention publique. Une attention accrue aux incitations créées par les dispositions prises en urgence est à présent nécessaire. Des contrôles bien pensés sont un complément limité mais utile, requérant probablement un ajustement à la hausse des capacités publiques de contrôle (contrôleurs sociaux de l’ONEM, inspection du travail, etc.). Pour freiner la propension des employeurs à licencier, l’extension de la notion de «force majeure» en matière de chômage temporaire figure parmi les mesures prises par les autorités publiques. Cette mesure est limitée dans le temps et accessible à un large éventail d’entreprises et de travailleurs. S’il apparaît justifié de minimiser les contrôles d’éligibilité à l’entrée, l’absence de remise de justificatif par l’employeur permettant un contrôle a posteriori risque de mener à des abus. En outre, il y a lieu de se préoccuper de certains types de travailleurs qui, sans avoir un statut de salarié, dépendent dans les faits d’un employeur (livreurs, chauffeurs, etc.). Il est à noter que la formule d’extension de la force majeure prévoit que les entreprises ne sont pas obligées de fermer totalement. Certains travailleurs peuvent être mis en chômage temporaire, d’autres pas. Un même travailleur peut chômer certains jours, d’autres pas. Ceci est bienvenu car cela rend possible, sans toutefois hélas l’encourager, une rotation de la main d’œuvre et un partage du travail existant. Comme l’économiste Arindrajit Dube l’explique, il faudrait que les employeurs et/ou les travailleurs aient financièrement plus d’intérêt au maintien d’un emploi à temps partiel plutôt qu’à une mise complète en chômage temporaire. Pour procurer ces incitations, on pourrait par exemple envisager que le taux de remplacement (c’est à dire le rapport entre l’allocation de chômage temporaire et le salaire perdu) soit plus élevé en cas de maintien partiel en emploi. La législation actuelle permet aussi qu’un travailleur mis en chômage temporaire soit occupé par un autre employeur. La mobilisation des plateformes digitales existantes facilitant la rencontre entre les besoins des employeurs et la population devrait permettre de rencontrer certains besoins urgents dans des secteurs très sollicités actuellement. Ce serait de même bien utile lors de la sortie progressive du confinement dans la mesure où l’on peut s’attendre à une certaine inadéquation entre le profil des travailleurs immunisés et celui des emplois des secteurs où l’activité économique pourra reprendre. Or, la mise en œuvre de cette rencontre entre besoins et disponibilité en main d’œuvre est complexe. Elle requiert que le dispositif de chômage temporaire soit suffisamment incitatif à la reprise du travail même partiel, que des formations en ligne préparent ces personnes si elles doivent exercer de nouvelles fonctions (voir à ce propos le pic observé dans les formations en ligne en Flandre, notamment en français, comptabilité et intelligence artificielle), que diverses préoccupations de nature juridique soient anticipées (nature du contrat, assurance couvrant les risques liés à l’exécution des tâches, par exemple), etc. Quelles que soient les possibilités offertes par le système de chômage temporaire, des salariés seront licenciés dans les jours et semaines qui viennent. Sans inciter les employeurs à recourir massivement au chômage complet plutôt qu’au chômage temporaire (où l’admissibilité du travailleur est immédiate en cas de motif de force majeure coronavirus), il faudrait décider d’alléger temporairement la durée d’emploi préalable à l’octroi d’allocations de chômage complet en Belgique (dont, en simplifiant, la durée varie d’une à deux années selon l’âge du demandeur). Certains secteurs fort sollicités recrutent sans doute encore. A cette nuance près, la plupart des personnes déjà en chômage avant le début du confinement ou qui y entrent ces temps-ci, ne vont pas avoir de chances significatives d’être embauchées durant les semaines où le confinement est strict, voire au-delà si l’économie a du mal à reprendre du souffle. Durant toute cette période et cette période seulement :• Le compteur de durée de chômage qui intervient dans le calcul des trois années de droit aux allocations d’insertion après les études et le compteur de durée qui intervient pour le calcul des allocations dégressives de chômage complet doit être interrompu.• Les rendez-vous de contrôle de l’effort de recherche d’emploi doivent être postposés et l’absence de preuves de recherche d’emploi durant la période en question ne peut être pris en compte dans le contrôle de l’effort de recherche. Ces mesures n’impliquent pas qu’il faille cesser tout accompagnement visant à favoriser le retour à l’emploi des chômeurs. Ainsi, dans la crise actuelle, les services régionaux de l’emploi ont tout leur rôle à jouer, comme celui de stimuler financièrement la formation (à distance) pendant la période d’inoccupation, en réorientant éventuellement des budgets alloués à la formation en présentiel, de continuer à alimenter les plateformes d’offres d’emploi (cf. supra) et d’encourager, en cette période de raréfaction des embauches, les demandeurs d’emploi à élargir la gamme des possibilités d’emploi qui s’offrent à eux. De tels ajustements au système d’assurance-chômage ne sont pas isolés. De nombreux États américains y recourent. Selon des informations directes, la Suède suspend également le contrôle de l’effort de recherche d’emploi par les chômeurs. De tels ajustements peuvent, eux aussi, susciter des comportements opportunistes, dans le chef des chômeurs cette fois. Cette attitude est cependant à court terme un problème de second-ordre. Pour terminer, soulignons l’importance de veiller au caractère strictement temporaire des diverses mesures mises en place. Nos systèmes d’assurance sociale et de redistribution sont d’une complexité inouïe et les moyens pour les financer sont rares. Toute tentative de pérennisation des mesures prises dans l’urgence rendrait un très mauvais service à la collectivité. Car le temps viendra prochainement de redéfinir des priorités cohérentes en matière d’assurance sociale et de redistribution, en ayant pris du recul par rapport à la pénible expérience en cours.
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Larquemin, Aurelie, Jyoti Prasad Mukhopadhyay, and Sharon Buteau. "Open Data and Evidence-based Socio-economic Policy Research in India: An overview." Journal of Community Informatics 12, no. 2 (June 18, 2016). http://dx.doi.org/10.15353/joci.v12i2.3224.

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Abstract:
Public entities are one of the main producers of socio-economic data around the world. The Open Government Data (OGD) movement encourages these entities to make their data publicly available in order to improve transparency and accountability, which may lead to good governance. Thus, OGD can promote evidence-based public policy by supporting empirical research through making quality data available. Hence, in this paper we discuss the current status of OGD initiative in India, how its principles are considered and applied by the public authorities, and the feedback of the research community about OGD in India. Les institutions publiques sont parmi les principaux producteurs de données socio-économiques. Le mouvement « Données Gouvernementales ouvertes » les encourage et assiste parfois dans la mise à disposition de leurs données au public, pour améliorer la transparence, ce qui peut conduire à une meilleure gouvernance. Ainsi, les données ouvertes gouvernementales peuvent conduire à de meilleures politiques publiques basées sur leurs résultats en soutenant la recherche par la publication de données de qualité. Ce document traite de la situation des données ouvertes en Inde, leur publication et usage par les institutions publiques et par la communauté de recherche. Las instituciones públicas son los principales productores de datos socio-económicos. El movimiento de " datos gubernamentales abiertos" alienta estas entidades de poner sus datos a disposición del público para mejorar la transparencia, y la gobernanza. Por lo tanto los datos gubernamentales abiertos pueden promover políticas públicas basadas en evidencia, mediante el apoyo a la investigación empírica a través de hacer datos de calidad disponibles. En este trabajo se discute lo que es la realidad de los datos gubernamentales abiertos en la India, cómo sus principios están consideradas y aplicadas por las autoridades públicas y la comunidad de investigación.
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Teer-Tomaselli, Ruth Elizabeth. "The Public Broadcaster and Democracy in Transformation: The 1996 Spry Memorial Lecture." Canadian Journal of Communication 23, no. 2 (February 1, 1998). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1998v23n2a1030.

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Abstract:
Abstract: Public service broadcasting's purpose, the object of much debate in South Africa, may be defined as the provision of a universal service of excellent programming while maintaining public legitimacy through an editorial independence from both the government of the day and commercial interests. Since the 1980s, the global media landscape has undergone fundamental changes. Most of the dynamics which today plague public broadcasting are of international import, and the direct result of the intervention of the global economic order. Public service broadcasting must be carried out within the means available to the public broadcaster, and so it is at this point, when the pragmatism of limited financial means meets with the idealism of an all-encompassing mandate, that public service broadcasting's late-twentieth-century contradictions become apparent. This paper tracks this paradox across the re-launch and transformation of the South African Broadcasting Corporation (SABC) from a state broadcaster serving the interests of largely "white,'' "coloured,'' and "Indian'' middle classes to a public broadcaster mandated to better serve the country's 11 official language communities. Résumé: Ce que peut être le but de la radiodiffusion publique est une question qui suscite bien des discussions en Afrique du Sud. On peut néanmoins définir ce but comme étant à la fois l'offre d'un service universel de programmation excellente et le maintien d'une légitimité publique en conservant une indépendance éditoriale par rapport au gouvernement au pouvoir et aux intérêts commerciaux. Depuis les années quatre-vingt, l'environnement médiatique global a subi des changements fondamentaux. La plupart des dynamiques qui aujourd'hui influent sur la radiodiffusion publique sont de provenance internationale, le résultat direct de l'intervention de l'ordre économique global. Dans un tel environnement, le radiodiffuseur public ne peut qu'utiliser les moyens à sa disposition pour offrir ses services. C'est à ce stade, quand le pragmatisme des moyens financiers limités confronte l'idéalisme d'un mandat trés vaste, que les contradictions de la radiodiffusion publique au vingtième siécle deviennent évidentes. Cet article examine ce paradoxe en décrivant l'exemple de la relance et de la transformation du South African Broadcasting Corporation (la SABC, c'est-à-dire La Société de radiodiffusion sud-africaine). Originairement un radiodiffuseur d'État servant principalement les classes moyennes blanches, métisses et indiennes, la SABC est devenue un radiodiffuseur public dont le mandat est de mieux servir les onze communautés linguistiques officielles du pays.
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Maniquet, François. "Numéro 70 - mai 2009." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15523.

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Abstract:
La question traitée dans ce numéro de Regards économiques est celle-ci : comment, concrètement, assigner tel élève à telle école, étant donné que 1) les parents souhaitent pouvoir inscrire leurs enfants dans les écoles qui leur semblent les meilleures pour leurs enfants, 2) le pouvoir public a un objectif de mixité sociale dans les classes, et 3) les écoles ont des spécificités, des objectifs propres, qu'il convient d'essayer de respecter. Même s'il est évident que les objectifs des parents, du pouvoir public et des écoles peuvent entrer en conflit, nous proposons dans cet article deux solutions concrètes au problème du choix d'école. Ces solutions concrètes, bien connues de la littérature et appliquées dans quelques pays, sont justifiées par des valeurs éthiques. Les deux solutions sont basées sur des procédures centralisées. Chaque procédure exige que chaque famille remette un classement ordonné des différentes écoles dans lesquelles elle souhaite voir son enfant admis. La liberté de choix des parents est donc au cœur de ces solutions, de sorte que le vote d’un nouveau décret rend possible (et même souhaitable) l'application d'une de ces deux procédures. Chaque procédure, en outre, exige que des ordres de priorités d'élèves soient établis au niveau de chaque école. C'est à ce niveau que doit se matérialiser le compromis entre la volonté politique de mixité sociale et les objectifs pédagogiques des écoles. Si les ordres de priorité d’élèves ne visent pas la mixité sociale, alors les priorités classiques liées notamment à la présence de frères ou sœurs dans l'école doivent être complétées par un système de loterie. Si, au contraire, ceux-ci visent une certaine mixité sociale dans les classes, alors il convient d'énoncer des principes clairs, et de les faire connaître. Il faut se rendre compte qu'en fonction des préférences des familles, de tels ordres de priorités destinés à bouleverser l'équilibre actuel des populations scolaires peuvent avoir des conséquences considérables sur ces populations, et donc sur l'effort pédagogique des enseignants, qui devront s'adapter à un public nouveau. Cela justifie d'une part que les écoles soient associées à l'élaboration de ces ordres de priorités, et d'autre part que le changement se fasse lentement et dans la douceur. Trop de réformes dans notre système scolaire se sont heurtées à des difficultés liées d'une façon ou d'une autre au manque de concertation du corps enseignant et des directeurs d'école. Pourquoi même ne pas penser à une période d'expérimentation, où l'une ou l'autre sous-région servirait de région test, ce qui permettrait d'évaluer les réformes avant de, peut-être, les généraliser à l'ensemble de la Communauté ?
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Maniquet, François. "Numéro 70 - mai 2009." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2009.05.01.

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Abstract:
La question traitée dans ce numéro de Regards économiques est celle-ci : comment, concrètement, assigner tel élève à telle école, étant donné que 1) les parents souhaitent pouvoir inscrire leurs enfants dans les écoles qui leur semblent les meilleures pour leurs enfants, 2) le pouvoir public a un objectif de mixité sociale dans les classes, et 3) les écoles ont des spécificités, des objectifs propres, qu'il convient d'essayer de respecter. Même s'il est évident que les objectifs des parents, du pouvoir public et des écoles peuvent entrer en conflit, nous proposons dans cet article deux solutions concrètes au problème du choix d'école. Ces solutions concrètes, bien connues de la littérature et appliquées dans quelques pays, sont justifiées par des valeurs éthiques. Les deux solutions sont basées sur des procédures centralisées. Chaque procédure exige que chaque famille remette un classement ordonné des différentes écoles dans lesquelles elle souhaite voir son enfant admis. La liberté de choix des parents est donc au cœur de ces solutions, de sorte que le vote d’un nouveau décret rend possible (et même souhaitable) l'application d'une de ces deux procédures. Chaque procédure, en outre, exige que des ordres de priorités d'élèves soient établis au niveau de chaque école. C'est à ce niveau que doit se matérialiser le compromis entre la volonté politique de mixité sociale et les objectifs pédagogiques des écoles. Si les ordres de priorité d’élèves ne visent pas la mixité sociale, alors les priorités classiques liées notamment à la présence de frères ou sœurs dans l'école doivent être complétées par un système de loterie. Si, au contraire, ceux-ci visent une certaine mixité sociale dans les classes, alors il convient d'énoncer des principes clairs, et de les faire connaître. Il faut se rendre compte qu'en fonction des préférences des familles, de tels ordres de priorités destinés à bouleverser l'équilibre actuel des populations scolaires peuvent avoir des conséquences considérables sur ces populations, et donc sur l'effort pédagogique des enseignants, qui devront s'adapter à un public nouveau. Cela justifie d'une part que les écoles soient associées à l'élaboration de ces ordres de priorités, et d'autre part que le changement se fasse lentement et dans la douceur. Trop de réformes dans notre système scolaire se sont heurtées à des difficultés liées d'une façon ou d'une autre au manque de concertation du corps enseignant et des directeurs d'école. Pourquoi même ne pas penser à une période d'expérimentation, où l'une ou l'autre sous-région servirait de région test, ce qui permettrait d'évaluer les réformes avant de, peut-être, les généraliser à l'ensemble de la Communauté ?
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Winseck, Dwayne. "A Social History of Canadian Telecommunications." Canadian Journal of Communication 20, no. 2 (February 1, 1995). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1995v20n2a863.

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Abstract:
Abstract: To appreciate the implications of recent government and regulatory decisions advancing competition in certain local network and long-distance telecommunications services, new regulatory and pricing mechanisms, and even an entirely new legal framework, it is necessary to recover the historical origins of the regulatory concepts and industry structures that are being deregulated out of existence, or said to be altered by technological circumstances and economic imperatives. The purpose of this paper is to reconstruct the historically specific, mainstay categories of the Canadian telecommunications system, such as private and public ownership, the split jurisdictional legal structure, the regulated natural monopoly concept, and other key regulatory principles. Furthermore, in order that the history of telecommunications policy can be considered on terms not reducible to economic imperatives, technological innovation or a discourse saturated with technical and legal jargon, this study considers the active role of labour unions and other social forces in shaping the early Canadian telecommunications regulatory environment. Résumé: Des décisions gouvernementales et réglementaires récentes ont mené à: la concurrence dans certains réseaux locaux et certains services de télécommunications de longue distance; de nouveaux mécanismes de réglementation et d'ajustement des prix; et même un système législatif complètement nouveau. Pour bien saisir les implications de ces décisions, il faut étudier les origines historiques des concepts réglementaires et des structures industrielles que la déréglementation est en train de faire disparaître, ou que dit-on des circonstances technologiques et des impératifs économiques sont en train de transformer. L'objectif de cette étude est ainsi de reconstituer les composantes fondamentales et historiquement spécifiques du système canadien de télécommunications, telles que la possession publique et privée, la structure législative divisée, le concept de monopole naturel réglementé et d'autres principes réglementaires de base. En outre, afin de considérer l'histoire des politiques en télécommunications d'un point de vue qui ne se réduit pas aux impératifs économiques, à l'innovation technologique ou à un discours saturé de jargon légal et technique, cette étude tient compte du rôle actif qu'ont joué les syndicats et d'autres forces sociales à former l'environnement réglementaire initial des télécommunications canadiennes.
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Wilson, Kevin G. "Competition in Long-Distance Telephony: A Critical Analysis of Telecom Decision CRTC 92-12." Canadian Journal of Communication 20, no. 2 (February 1, 1995). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1995v20n2a864.

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Abstract:
Abstract: In 1992 the agency responsible for regulating Canadian Telecommunications, the CRTC (Canadian Radio-television and Telecommunications Commission), authorized Unitel Communications Inc. to provide a public long-distance telephone service. For the first time Bell Canada, and six of the other telephone companies that comprise the Stentor common carrier consortium, would face competition in the market for public telephony (CRTC, 1992a). This article is critical of the CRTC decision. It analyzes the content and to a lesser extent the process that led to the CRTC decision in order to demonstrate: (1) that in order to justify its decision the Commission was obliged to ignore the initial objectives it had set for the proceedings; (2) that the ultimate ruling was based on a bogus problematic which by definition the monopoly common carriers could not respond to; (3) that the decision to liberalize was based on a selective and inconsistent use of economic theory; and (4) the decision was not grounded in a rational consideration of the evidence presented before the Commission, but rather it was the culmination of a piecemeal shift in policy in favour of competition that had begun in the early 1980s. Résumé: En 1992, l'agence responsable de la réglementation des télécommunications canadiennes, le CRTC (Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes), a autorisé Unitel Communications Inc. à offrir un service interurbain public (CRTC, 1992a). Pour la première fois, Bell Canada et les six autres compagnies téléphoniques membres du groupe Stentor devront faire face à un marché interurbain compétitif. Dans cet article, nous analysons la décision du CRTC, d'une perspective critique. On examine le contenu de la décision et à moindre degré le processus décisionnel qui a abouti à cette décision. Nous effectuons cette analyse dans le but: (1) de démontrer comment, pour justifier sa décision, le Conseil a été obligé d'abandonner en cours de route les objectifs initiaux qu'il s'était donnés; (2) de démontrer que la décision a été fondée sur une fausse problématique qui ne donnait presque aucune chance à Bell et aux autres membres de Stentor de défendre l'option du monopole; (3) de démontrer comment la décision d'ouvrir le marché interurbain à la compétition a été fondée sur une utilisation sélective et parfois contradictoire de la théorie économique; et (4) de démontrer jusqu'à quel point la décision n'a pas été fondée sur une évaluation équilibrée et rationnelle des arguments et témoignages présentés devant le Conseil; elle a été l'aboutissement d'un virage politique déjà commencé depuis le début des années 1980, virage qui a été effectué par morceaux (pièce à pièce) et qui n'a jamais été assujetti à une évaluation compréhensive et globale.
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Ag iknane, A., A. Aziz, DM Django, A. Doumbia, and Y. Sako. "Pratique des ménages en matière d'hygiène et assainissement dans 3 villages du cercle de Kénieba dans la région de Kayes au Mali." Mali Santé Publique, December 31, 2011, 25–27. http://dx.doi.org/10.53318/msp.v1i02.1383.

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Abstract:
Introduction : Un accès insuffisant à une eau salubre, à des conditions d'hygiène et d'assainissement constituent par ordre d'importance, le troisième facteur de risque des problèmes de santé des populations dans les pays en développement avec comme conséquence des taux de mortalité élevé [2]. Ils causent d'énormes répercussions sur l'environnement, l'éducation et les activités économiques. La présente étude a été initiée dans le but d'étudier le niveau de connaissances et les pratiques des ménages en vue d'induire des un changement de comportement favorable à la santé. Matériel et méthodes. Une étude transversale descriptive par sondage systématique dans le village de Kassama et exhaustive dans les villages de Nétékoto et Diantissa dans le cercle de Kéniéba a été réalisée du 3 au 7 novembre 2010. Près de 147 mères ou tutrices d'enfant de moins de 5 ans, des groupements masculins, féminins, des chefs de ménages, les enseignants avaient fait l'objet d'entretiens individuels et de focus groupe afin de déterminer le niveau de connaissances et de pratique en matière d'eau d'assainissement et d'hygiène. Résultats : L'étude a montré que le paludisme a été observé dans 42,2% suivi de la diarrhée simple ou dysentériforme dans 23,1% et des infections respiratoires aigues avec toux et rhume dans 7,5%. En cas de maladies, le premier recours aux soins a été le centre de santé communautaire dans 96% des cas. Les principales sources d'approvisionnement en eau des ménages ont été les puits (44,2%), les pompes (24,5%) et le marigot (8,8%) en saison pluvieuse. En saison sèche, les pompes (35,4%) et les puits (36,1%) ont constitué les principales sources d'approvisionnement. Conclusion : Un faible niveau de connaissance et de pratique des ménages en matière d'hygiène et d'assainissement a été observé avec une faible scolarisation des mères. La faible disponibilité des puisards (13,6%), la méconnaissance des méthodes de traitement de l'eau (29%) et de transformation des ordures ménagères pourraient être corrigées à travers la formation des mères qui pourraient s'investir dans l'assainissement du milieu au moyen d'activités d'intérêts publics génératrices de revenus.
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Tremon, Anne-christine. "Tribut." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.129.

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Abstract:
Le tribut peut être défini comme le prélèvement d’un surplus par une entité, le plus souvent étatique, détentrice du pouvoir. Il en est le socle, puisque son prélèvement finance les infrastructures (routes, canaux, ou encore systèmes d’irrigation), mais aussi l’appareil administratif et militaire. La forme la plus générale du tribut est celle de la taxation, mais le prélèvement peut aussi en prendre d’autres : corvées, monopoles étatiques sur certains biens, nationalisations, et même cadeau offert par un citoyen à un fonctionnaire d’État (Yan 1996), ou encore par un État tributaire à une puissance hégémonique. Par ces prélèvements, des richesses privées sont généralement transformées (ou sont censées l’être) en biens et services procurés par la puissance extractrice. L’attention réduite versée par l’anthropologie économique au tribut tient probablement à ce qu’il échappe aux grandes dichotomies que celle-ci a échafaudées, et qui continuent à la préoccuper, même si c’est dans le but de les dépasser. Sa singularité le place hors du radar du sous-champ de l’anthropologie en raison de la focalisation de celle-ci sur deux statuts des choses et des transactions, présentés comme étant plus ou moins étanches : le don et la marchandise. Il ne relève pas du domaine des marchandises, puisque les mécanismes d’extraction du tribut ne s’inscrivent pas dans les rapports de production capitalistes. Il n’appartient pas non plus à la sphère du don contre-don maussien, caractérisée par la réciprocité. Parce qu’il échappe aux logiques du marché et qu’il permet l’existence d’une économie redistributive (l’État-providence), le tribut s’apparente pourtant à l’économie du don plutôt qu’à l’économie marchande. La distinction proposée par Alain Testart (2007) entre don et échange (marchand et non marchand) permet d’affiner la définition du tribut. Selon Testart, le don est un transfert non exigible impliquant la renonciation à tout droit sur le bien transféré et sans attente de contrepartie autre que morale, alors que l’échange est un transfert dont la contrepartie est juridiquement exigible. Or les corvées, amendes et taxes de toutes sortes sont dépourvues de la contrainte de contrepartie, mais elles sont exigibles. Alain Testart nomme ce type de prestation « transfert du troisième type, t3t »; il se distingue du don en ce qu’il est exigible, et de l’échange en ce qu’il est dépourvu de contrepartie juridiquement exigible. Le tribut en est un, et probablement le principal (la plupart des t3t correspondent au tribut, à l’exception de certains transferts spécifiques tels que le versement d’une pension alimentaire). On pourrait donc, en amendant l’appellation de Testart, avancer que le tribut est un « t3t » c’est-à-dire un transfert du troisième type en direction ascendante dans la hiérarchie. La clarification conceptuelle opérée par Testart et son prolongement par François Athané (2011) sont importantes et nécessaires. Il paraît toutefois judicieux d’intégrer le brouillage habituel des catégories à l’analyse de la notion, puisqu’il est en lui-même significatif. En effet, si le tribut n’est pas un don selon la définition de Testart, il peut en prendre l’apparence, être présenté comme un abandon librement consenti. Et s’il ne donne pas lieu à une contrepartie exigible, il est néanmoins souvent justifié au nom d’une contrepartie rendue sous forme de services. Les manipulations et justifications morales et idéologiques dont il fait l’objet doivent donc être intégrées à sa définition. On y reviendra après avoir examiné la place qu’a tenu le tribut dans les écrits des anthropologues. Outre son statut particulier au regard des autres formes de prestation qui ont davantage été au cœur de leurs préoccupations, le don ainsi que les échanges non marchands, la centralité de la notion de réciprocité a relégué à l’arrière-plan les « dons » hiérarchiques ainsi que toutes les formes de transferts unilatéraux obligatoires. C’est sans doute de la part des anthropologues travaillant avec le concept marxiste de mode de production que le tribut a reçu le plus de considération. Samir Amin a résumé dans une formule efficace ce qui distingue le mode tributaire du mode capitaliste : dans le second, le pouvoir est mis au service de l’accumulation de richesses, tandis que dans le premier, ce sont les richesses qui sont mises au service de l’accumulation de pouvoir (Amin 2011). Eric Wolf (1982) a déployé ce distinguo pour examiner comment le mode de production capitaliste s’est étendu sur la surface du globe avec l’expansion impériale européenne, entrant en contact avec des modes de production « basés sur la parenté » ou « tributaires » qui prévalaient chez les populations non européennes. Les anthropologues ont abandonné les approches en termes de mode de production pour deux ensembles de raisons. La première est l’économicisme sous-jacent à la caractérisation typologique de sociétés selon leur mode de production dominant, qui réduit ainsi « des sociétés entières à de simples réserves de main d’œuvre » et ignorant leurs « formes de vie » (Friedman 1987, 84). Wolf entendait pourtant précisément éviter une telle dérive typologisante, entendant en faire un outil pour « révéler les relations politico-économiques qui sous-tendent, orientent et contraignent l’interaction » (1982, 76). L’emploi qu’en fait Emmanuel Terray (1995) dans son étude de la genèse du royaume abron met d’ailleurs en relief l’articulation entre modes de production tributaire, esclavagiste, capitalistique et domestique d’une manière qui n’a rien d’évolutionniste. La seconde raison est l’eurocentrisme qui conduit à faire du mode de production capitaliste un facteur déterminant de la trajectoire singulière de l’Europe et explicatif de sa domination sur le reste du monde. Ce dernier n’aurait su résister à l’agression européenne parce que son mode d’organisation économique, qu’il soit basé sur la parenté ou sur le tribut, aurait provoqué un retard et une faiblesse qui l’auraient rendu vulnérable aux incursions de l’impérialisme capitaliste européen. Cette thèse s’applique tout particulièrement à la Chine. C’est dans un sens à la fois non évolutionniste et non eurocentrique que Hill Gates (1996) a proposé une lecture de l’histoire de la Chine sur une durée d’un millénaire basée sur l’idée d’une articulation entre modes de production tributaire (MPT) et « capitalistique ». Le MPT est le mode de production de l’État impérial chinois, dont la classe des fonctionnaires lettrés prélève un surplus sur les classes productives (paysans, petits capitalistes, travailleurs) à travers des taxes et des corvées. Contrairement à ce qu’avait pu écrire Marx à propos du « mode de production asiatique », l’État chinois n’était pas inerte ni immobile mais animé par la tension entre des tendances, plus ou moins affirmées selon les époques, à l’accumulation capitalistique, ainsi que les réponses en provenance de la classe dirigeante qui cherchait à les contenir à l’intérieur du cadre de la puissance tributaire (Gates1996 : 273). Les lignages des propriétaires terriens qui produisaient en partie pour le marché, ou les marchands, tout particulièrement ceux qui participaient au commerce étranger, agissaient en tant que capitalistes; « toutefois, leur influence n’a jamais été suffisante pour désarçonner le pouvoir tributaire et permettre à une véritable classe capitaliste d’émerger (Gates1996 : 112). Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Gates suggère que la Chine contemporaine demeure caractérisée par un mode tributaire, maintenu par les révolutionnaires communistes et qui continue à modeler les relations entre citoyens ordinaires et officiels chinois (1996 : 269). Ellen Hertz (1998) s’appuie sur les propositions de Gates pour interpréter la fièvre qui s’est emparée de la première bourse ouverte à Shanghai au début des années 1990, signe de la transition chinoise vers le capitalisme initiée dix ans plus tôt, et qui a vu s’opposer le pouvoir « des masses » au pouvoir étatique. Cette opposition peut être expliquée par la tension entre un mode de production capitalistique (les petits porteurs) et le mode de production tributaire (l’État). Ce dernier, agissant à la manière d’un seigneur tributaire, a cherché à canaliser l’épargne de ses citoyens de façon à soutenir son économie en transition. Gates concilie le sens élargi de la notion de tribut tel que présenté en introduction et le sens restreint que lui confèrent les historiens mais aussi ceux d’entre les anthropologues qui se sont intéressés à sa dimension cosmologique et civilisationnelle. En effet, le système tributaire a été constitutif de l’empire chinois, qui était conçu sur le plan cosmologique comme un « royaume territorial bordé de suzerains tributaires » (Feuchtwang 1992 :26, cf. également Sahlins 1994). Les origines des fengshan, désignation officielle des cérémonies au cours desquelles le tribut était versé, sont incertaines. Ils seraient apparus sous les Zhou orientaux (771-256 av. J-C.), c’est-à-dire durant la période des Printemps et Automnes, suivie par celle des Royaumes combattants. C’est à partir de la dynastie Tang (618-907) que le système tributaire s’est renforcé, et il s’est maintenu jusqu’au Qing. En échange du tribut (gong), les tributaires recevaient les faveurs (enci) de l’empereur au même titre que les vassaux internes. Wang Mingming souligne que la relation à l’État engagée dans le « mode de production » selon Gates est la même que celle qui relie la cour impériale au monde extérieur (2012 : 345). Réciproquement, Gates indique que le mode tributaire est inséparable de la totalité de la cosmologie civilisationnelle chinoise (1996 : 21). Ce sont précisément ces dimensions idéologiques et cosmologiques du tribut qui rendent compte de l’ambiguïté relative à son caractère volontaire ou contraint. De fait, c’est précisément l’existence d’un ordre hiérarchique dicté par les impératifs catégoriques de la cosmologie impériale, qui permet de comprendre non seulement le consentement au paiement du tribut mais même son caractère désirable, et qu’il fait qu’il peut prendre l’apparence d’un don, ou être présenté comme tel par le contributeur (cf Trémon 2019 pour un cas contemporain chinois). C’est aussi cette dimension cosmologique qui explique sa grande proximité avec le sacrifice. Tribut et sacrifice se distinguent par le fait que l’un constitue un transfert direct et le second un transfert indirect (Werbner 1990 : 272) à une entité supérieure. Robertson Smith, dont les écrits ont inspiré ceux de Durkheim et Mauss sur le sacrifice, avait suggéré que le sacrifice aux divinités ou aux ancêtres serait apparu chez les tribus nomadiques du désert du Sinaï sous la forme de la consommation sacrificielle de l’animal totémique, mais que ce sacrifice primitif aurait ensuite, avec la sédentarisation et sous l’action de l’État, suivi le modèle du tribut versé au chef ou au roi dans les sociétés hiérarchisées (Robertson Smith 1889 : 266-267 cité in Scubla 2005 : 147). Si cette proposition relève de la pure spéculation, normative qui plus est puisqu’elle est avancée par Robertson Smith dans un souci de démonstration de la supériorité du sacrifice chrétien, la distinction ainsi esquissée offre matière à penser : le sacrifice originel n’aurait rien d’un don, n’ayant pris cette forme que dans les sociétés à pouvoir centralisé, et le tribut le serait bien davantage, mais il serait dépourvu de l’idée de violence expiatoire associée au sacrifice. C’est pourquoi l’on ne saurait entièrement suivre la définition par David Graeber du tribut, placé dans la troisième catégorie d’une tripartition entre « communisme », « échange » et « hiérarchie » (dans une discussion précédente des modes de production (2006), il avait ignoré le mode tributaire). Celle-ci correspond d’assez près à celle proposée par Alain Testart (don, échange et t3t). Cependant, la façon dont il caractérise le tribut comme relevant de la pure contrainte violente exercée par l’État (2014 : 74) paraît insatisfaisante. Ceci tient en partie à ce que, à la différence de Testart, il établit les distinctions sur les bases de « modes de moralité », qu’il entend substituer aux « modes de production ». S’en tenant uniquement à une acception historiquement lointaine du « tribut » (il n’aborde pas l’impôt moderne), la définition morale qu’il en donne ne rend paradoxalement pas compte du consentement à l’impôt (elle n’explique que la résistance). Le tribut obéit selon lui à la logique du précédent, puisqu’un don offert à une puissance pour la première fois devient ensuite exigible d’année en année. Le tribut est donc un échange devenu transfert en raison des (fausses) promesses de contrepartie qui ont conduit à l’institutionnalisation du système. Cependant, ce qui fait toute la complexité du tribut est qu’il s’agit en effet d’un transfert exigible sans contrepartie exigible, mais qu’une contrepartie n’en est pas moins attendue. Nous pensons à la contrepartie de ce que nous versons à l’État. François Athané déconsidère cette façon de penser, qu’il juge inévitable et légitime, mais qui n’est qu’une « façon de penser et de parler » (2011 : 190) dont il conviendrait de ne pas tenir compte parce qu’elle viendrait polluer l’analyse. La contrepartie n’est jamais exigible dans le double sens où elle ne saurait pas toujours être appuyée par le droit, et où elle ne serait de toute manière pas mesurable (comment calculer la part de ce que je reçois en retour pour mes impôts?). Il n’en demeure pas moins que sans cette attente de réciprocité, les révoltes fiscales seraient bien plus nombreuses. C’est pourtant une façon de penser et de parler qui est chargée de sens et lourde de conséquences. C’est bien parce que des services et biens publics sont produits au moyen des prélèvements que la relation tributaire est rarement remise en cause, et réciproquement, que des révoltes fiscales apparaissent lorsque les services et biens publics ne paraissent pas remplir l’attente de contrepartie. Ces services et biens étant généralement essentiels à la reproduction sociale (au sens des anthropologues, cf. entre autres Weiner 1980), on pourrait réactualiser la notion en substituant à « modes de production » la notion de « modes de reproduction » (marchande, tributaire, etc.) (Trémon 2019 : chap. V). De même, la notion de « relation tributaire » à l’État inclut à la fois le tribut en tant que type de transfert (par contraste avec le don et l’échange) et la relation morale et idéologique qu’elle engage avec le destinataire du tribut. La notion de tribut est ainsi élargie au-delà des contextes historiques spécifiques des systèmes tributaires interétatiques centrés sur un hégémon, et dépouillée de ses relents eurocentriques et évolutionnistes – comme l’a souligné Jack Goody (2006 : 121), qui invitait dans son dernier livre à réactualiser le programme de recherche lancé par Eric Wolf, les États tributaires se trouvant « à l’ouest comme à l’est », et peut-on ajouter, au nord comme au sud
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.123.

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Le terme violence qualifie un certain nombre de manifestations allant de l’altercation verbale jusqu’aux destructions de masse, en passant par l’agression physique, le viol, le meurtre, la torture, les mutilations, etc. Infligées ou subies, discontinues ou constantes, localisées ou endémiques, accidentelles ou motivées, ces expressions de la violence se compliquent encore par leur caractère tantôt privé, tantôt public, assumé et revendiqué ou dissimulé et renié. La violence est si protéiforme qu’elle ne cesse de voir les discriminants de sa catégorisation et les grilles de classification se démultiplier. Le critère est tantôt spatial (violence urbaine), tantôt social (violence conjugale, ouvrière), tantôt politique (répression, coercition, guerre, assassinat politique, terrorisme), économique (exploitation, injustice), sexuel (viol, maltraitance), ou encore psychologique (automutilations et autres actes pervers). Englober toutes ces manifestations dans une même perspective relève de la gageure (Michaud 2004 ; Crettiez 2008). Comment approcher pareils phénomènes aux formes et motivations aussi diversifiées selon les mêmes grilles théorico-méthodologiques? D’autant plus qu’à ces expressions physiques de la violence s’ajoutent toutes celles qui relèvent de la « violence symbolique ». Consentie (plus que subie), cette violence impose un certain ordre dans les manières d'être. Elle englobe tous les dispositifs dont usent les dominants pour que les dominés intériorisent et acceptent leur statut et leur état de dominés (Bourdieu & Wacquant 1992). Elle participe de cette violence structurelle inhérente à tout pouvoir, qu’il soit celui du pater familias ou du chef élu ou imposé. Elle peut être liée à la forme même de l'organisation sociale à laquelle on adhère et qu’elle tend à malmener. Le politiste norvégien Johan Galtung (1969) est sans doute le premier à l’évoquer, faisant remarquer que dans cette forme de violence il n’y a pas de lien évident et apparent entre les sujets. Inscrite dans des structures sociales, cette violence est plus insidieuse mais non moins destructrice. Outre ces violences dévastatrices du lien, l’anthropologie a mis en évidence un autre genre de violences, celles destinées précisément à instaurer le lien, à le suturer ou à le raffermir. Ces violences fondatrices qui ponctuent les rites de passage (tatouages, circoncisions, excisions, scarifications et autres marquages corporels), souvent violentes et non exemptes de douleur, ont pour finalité d’agréger les individus à des communautés. Initiatique, cette violence qui laisse une marque distinctive (du rang, du sexe, etc.), n’est jamais perçue comme telle par ceux qui l’adoptent (Bodiou et Briand 2015). Malgré la variété de ses expressions et de ses modes d’effectuation, l’acte de violence demeure aisément identifiable. En revanche, il en est tout autrement quand il s’agit de définir ce qu’est la violence. Tous les dictionnaires la mettent en rapport avec l’exercice d’une force brutale ou excessive en vue de soumettre, contraindre ou obtenir quelque chose. Pour la majorité des approches, la violence a été longtemps conçue comme un « usage délibéré de la force pour blesser ou détruire physiquement » (Gurr, 1970). Au milieu des années 1990, la définition de l’OMS en élargit l’acception. Se voulant exhaustive, elle intègre à la fois les actes individuels et communautaires, commis contre autrui ou auto-infligés; qu’ils soient interpersonnels ou collectifs. Elle couvre tout aussi bien les actes de violence que les menaces et intimidations de tous ordres, induisant des atteintes physiques, psychologiques, ou affectives. Toutefois, cette définition demeure encore fortement associée aux violences physiques et n'évoque pas clairement et suffisamment les violences psychologiques et morales découlant d’actes verbaux, d'attitudes et autres conduites symboliques. Plus largement, F. Héritier (1996 : 17) appelle « violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d'un être animé; tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autrui, le dommage ou la destruction d'objets inanimés (…) ». Complète et exhaustive, cette définition souligne, une fois encore, la difficulté à parler de la violence de manière générale. La violence est une force dont l’exercice s’inscrit immanquablement dans le cadre de normes partagées. Ce sont de telles normes qui caractérisent, in fine, ce qui relève ou non de la violence. Celle-ci est justement le plus souvent un dépassement de la règle ou de la norme admise, une démesure. Elle est ce qui remet en cause l’existence de ce qu’Hanna Arendt (1989 : 283) appelle « un monde commun ». Yves Michaud (1978 : 101) le dit avec ses mots : la violence « tient plus à la dissolution des règles qui unifient le regard social qu’à la réalité qu’elle peut avoir ». À ce titre, la manifestation de la violence est l’indice d’une rupture de consensus, dont la finalité est de contraindre et de faire mal, de manière volontaire et apparemment gratuite. Elle est tantôt une infraction, tantôt un outrage. Chaque société désigne ce qu’elle considère comme violent en tentant de le réduire par l’éthique, la culture, le droit, la contrainte et en lui opposant… de la violence. Ce sont les logiques qui président à ces choix que l’anthropologue ne cesse de pointer dans leur singularité pour tenter de comprendre le phénomène dans son universalité. Même si le catalogue des actes de violence semble infini, et l’imagination des bourreaux individuels et collectifs incommensurablement fertiles, il n’en demeure pas moins que cette violence s’exerce toujours ou du moins le plus souvent selon des logiques inscrites dans un contexte historico-culturel. La « violence » est enchâssée dans une matrice éthique et obéit à une échelle de valeurs qui rend sa perception et, partant, sa signification variables selon les normes de référence en usage. Polymorphe, elle est également et nécessairement polysémique; et sa perception culturellement et sociohistoriquement déterminée. Des châtiments tolérés naguère (sectionner la langue des blasphémateurs, noyer des femmes adultères), sont décriés par des sociétés contemporaines pratiquant d’autres formes de violence (chaise électrique ou injection létale), estimées moins cruelles à leurs yeux. Ce sont en général les actes et conduites jugés illégitimes qui sont qualifiés de violents; tous ceux, tout aussi violents, mais exercés au nom d’une règle partagée ou par un pouvoir considéré comme légitime, ne sont pas tenus pour de la violence; ils sont perçus comme une coercition, une contrainte. Que ce soit pour Hobbes (2000) ou Weber (1959), l’usage légitime de la violence prévient la violence. Dès lors, il n’est plus de la violence. Loin d’être un phénomène débridé, la violence est souvent un outil savamment orchestré destiné à faire obéir ou à punir. Qu’elle soit privée ou publique, la violence est toujours inscrite dans une matrice symbolique qui structure ses modes d’effectuation et lui donne sens aux yeux de ses protagonistes. Ainsi devient-elle légitime pour son auteur; et parfois même pour celui qui la subit, la vivant comme une fatalité ou se considérant comme victime expiatoire. Ainsi, est-elle une « configuration » (Elias, 1989) où les adversaires sont aussi des partenaires agissant selon des règles partagées. Une propension devenue routinière consiste à toujours considérer la violence comme une réactivité instinctive, motivée par une pure répétition pavlovienne et paresseuse. Les études des violences urbaines ont pu montrer que celles-ci peuvent être un indicateur d’inégalité ou de défiance vis-à-vis des institutions; et, partant, l’expression d’une volonté de négociation. La manifestation de la violence est un « signal de danger » nous dit Lewis Coser (1982). Autrement dit, la violence fait à la fois signe et sens. Elle n’est pas que l’expression du chaos et du désordre. L’exercice de la violence (notamment politique) a le souci à la fois de l’efficacité et de la légitimité. Le plus souvent, la violence n’est ainsi qualifiée qu’en rapport aux seuls faits concrets, quantifiables et mesurables. Or, d’un point de vue anthropologique, la violence intègre à la fois l’éthique, les valeurs partagées, les sentiments, etc. La rumeur, l’ironie ou la satire peuvent être ressenties comme plus violentes que des coups. Physique, psychologique ou symbolique, la violence est toujours un fait « construit » à partir d’une culture partagée; dont la perception et l’intensité sont étroitement en rapport avec les normes communément admises. Quelle que soit la forme de son expression, la violence demeure un « fait social total »; car elle est toujours enchâssée dans d’autres faits sociaux qui démultiplient ses logiques et ses univers de sens (politique, religieux, économique, social etc.) (Clastres, 1977 ; Kilani, 2006). Instinct naturel, moyen d’imposer l’ordre social ou vecteur du changement social? La violence est une des catégories les plus discutées dans les sciences humaines et sociales; mobilisant terrains et théories pour saisir un phénomène en passe de figurer parmi les universaux et ne cessant de réinventer ses formes d’expression. Pour Thomas Hobbes (2000), l’une des références inévitables dans ces débats, l’homme est un être « duplice », naturellement violent mais socialement dans l’obligation de rechercher la répression de son agression en acceptant de se conformer aux règles d’une instance qui lui permettrait de vivre en société. Pour Hobbes, c’est l’égalité primordiale entre les hommes qui serait à l’origine des affrontements. Jean-Jacques Rousseau (1971) reproche au philosophe britannique d’avoir attribué à l’homme vivant dans l’état de nature les attributs et les passions propres à l’homme vivant dans la société. Ces deux postures spéculatives vont constituer dans une large mesure le cadre de pensée dans lequel seront débattues thèse et contre-thèse sur la nature violente ou non de l’homme. La première défend le caractère inné de la violence, tandis que la seconde la considère comme un acquis culturel. En anthropologie, l’intérêt pour la violence comme phénomène, est présent dès les premiers travaux qui ont pu montrer que toutes les sociétés contiennent de la violence, la produisent, l’utilisent et la gèrent. Mise en avant par Max Weber (1959) dans sa théorie de l’État comme monopole de la violence légitime, elle est popularisée par les travaux de René Girard (1972, 1978). Pour ce philosophe et anthropologue, les désirs de l’homme sont mimétiques et engendrent une violence fondée sur la « rivalité ». L’homme désire les mêmes objets que son prochain, et son désir augmente en fonction de celui de l’autre. Ce désir mimétique débouche sur la violence qui, de proche en proche, devient générale et concerne toute la société. Pour y remédier, Girard s’écarte des thèses wébériennes qui préconisent l’instauration d’une violence légitime confiée à l’État. Il postule que les hommes déplacent leur hostilité sur une victime émissaire (Girard, 1972). C’est le sens du sacrifice présent dans toutes les sociétés humaines. C’est le « désir mimétique » à l’origine de la violence qui caractérise l’être humain en société. Pour empêcher le saccage de cette violence réciproque, présente dans l’essentiel des rapports humains et dans toutes les sociétés dès le début de leur formation, la communauté sacrifie une victime arbitraire consensuelle. La haine de chacun est transférée sur cette victime émissaire dont la mise à mort est expiatoire. Elle sauve la communauté et lui permet de survivre. En évitant la violence destructrice de la communauté, cette violence sacrificielle et pacificatrice se transforme en une violence fondatrice. Les anthropologues se sont également intéressés à la forme institutionnelle de la violence. Ainsi, la guerre mobilisera l’essentiel des théories. Une approche naturaliste développée notamment par André Leroi-Gourhan (1965), postule que la guerre (comme violence institutionnelle) est la conséquence de l'évolution naturelle de l'Homme, qui de chasseur devient guerrier. Pour cet ethnologue et penseur des techniques et de la culture, la violence humaine relèverait du biologique. Postulant que la guerre est une extension de la chasse, il considère que l’homme, à l’instar de l’animal, est un être prédateur et donc violent par nécessité. Le social et l'institutionnel sont ainsi naturalisés. La violence permet de se procurer les rares ressources disponibles. Une telle approche rejoint celle qui met en rapport la guerre et les pénuries de nourriture dans les sociétés primitives. D’autres thèses, plus répandues, estiment certains modèles culturels, comme la virilité, l'autoritarisme culturel et la religion, à l'origine immédiate et exclusive de cette violence. Ce courant culturaliste considère la violence comme un phénomène culturel. Une de ses premières figures, Ruth Benedict (1950), a tenté d’opposer la culture apollinienne des Indiens Pueblos, qu’elle considère comme communautaire et pacifique, à celle des Indiens des plaines, qu’elle définit comme passionnés et agressifs et dont elle qualifie la culture de dionysiaque. Une autre approche culturaliste, celle de Claude Lévi-Strauss, voit dans la violence un mode d’échange, un « échange malheureux ». Pour le théoricien du structuralisme, la guerre est l’expression d’un échec dans l'échange entre communautés, lequel échange est à ses yeux fondateur des sociétés. L’anthropologie Pierre Clastres (1977) réfutera toutes ces théories pour soutenir que la guerre est constitutive de la société primitive. Elle n’est, selon lui, ni un instinct animal, ni la conséquence d’un manque, ni l’expression d’un ethos culturel, ni un échange raté. Elle est au fondement même de l’être ensemble. Étant sans hiérarchie, la société primitive use de la guerre contre l’Autre comme moyen de raffermir son unité. Depuis Thomas Hobbes, la violence hors d'un cadre prescrit par l'État est considérée comme une pathologie sociale. Contre cette vision, Pierre Clastres soutient que les violences (apparemment déviantes ou criminelles) s'inscrivent dans un univers social, culturel et symbolique pour faire sens. Poussée à ses limites, cette approche compréhensive risque de conduire à soutenir des légitimations au nom du relativisme culturel. Dans un monde où génocides, guerres, terrorismes et autres destructions de masse sont devenus une réalité quotidienne, plusieurs auteurs soutiennent la thèse de Norbert Elias (1989) sur le recul de la violence et la domestication de l’animal humain. Contre-intuitive, cette thèse est défendue par plusieurs historiens sur la base de travaux sur des archives judiciaires, dont l'historien Jean-Claude Chesnais (1981 : 14) qui estime qu' « il y a au cours des derniers siècles une régression considérable de la violence criminelle ». Si aujourd’hui on parle de son omniprésence, c’est parce que le seuil de tolérance aurait baissé. Nous serions devenus plus sensibles à la violence, subjectivement. Ceux qui rejettent une telle thèse préfèrent souligner le nombre et la diversification des formes des violences : génocides, attentas, terrorismes, etc. (Wieviorka, 2004). En effet, la violence a pris des formes inédites en rapport avec la complexification de notre organisation sociale. La technologie a contribué à une certaine sophistication de la violence et à sa mise à distance. Sa « domestication » s’opère par sa taylorisation. L’acte de tuer ou de perpétrer un génocide est noyé dans les échelons de la décision (du général qui décide au soldat qui exécute) et dans une « chaîne opératoire » plus ou moins longue. Grâce à cette « taylorisation », la violence se trouve aujourd’hui « domestiquée ». L’euphémisation par la technologie (écrans) la rend supportable par celui qui l’exécute; tout comme le sacré l’avait déjà rendue acceptable et supportable aux yeux, à la fois, de celui qui la donne et de celui qui la subit (Matthew, 2017 ; Blaya, 2011). Quoi qu’il en soit, le développement vertigineux de la technologie, et de l’organisation bureaucratique, contribue à cette « banalisation du mal » (Arendt 1991) en rendant moins perceptibles et plus insidieuses ces violences. Les armes biologiques sont moins spectaculaires dans leur usage mais plus dévastatrices dans leurs effets, tout comme les drones tuent de façon aussi chirurgicale que silencieuse (Chamayou 2013). Il suffit également de penser à toutes les formes de cyberviolence qui se développent dans le monde virtuel des réseaux sociaux, à l’instar du « revenge porn » ou « cyber-rape » (Blaya, 2011). Ce type de violence s’effectue en général sans échange verbal direct. Le registre du langage et l’émotion qu’il produit sont ainsi annulés, privant la victime de repères et d’alertes. Le « bourreau » est également protégé puisqu’il ne voit pas et il n’entend pas la réaction que produit son acte sur la victime. Dans cette nouvelle configuration que produit la cyberviolence, l‘agresseur n’est pas nécessairement plus fort, mais dispose de plus de latitude pour nuire. La thèse du recul de la violence ne tient pas suffisamment compte de sa sophistication, qui arrive à l’occulter. En revanche, la montée de la violence, souvent signalée, peut n’être que le signe d’un abaissement du seuil de tolérance face à des conduites plus ou moins agressives. En réalité, la notion de violence renvoie à deux dimensions, l’une factuelle et l’autre normative. Elle qualifie les effets de la force physique au regard de la transgression des normes socialement établies (Robert & al. 2008 ; Mucchielli, 2008).
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 103 - mars 2013." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.14933.

Full text
Abstract:
A une époque où les restructurations et les licenciements collectifs sont omniprésents, les perspectives en cas de perte d'emploi apparaissent extrêmement sombres. Pour objectiver cette perception, ce numéro de Regards économiques quantifie le nombre global de demandeurs d'emploi wallons par offre d'emploi en 2012. On entend souvent dire qu'il y aurait globalement une opportunité d'emploi pour environ 40 demandeurs d'emploi sur le territoire wallon. Nous expliquons en quoi le mode de calcul sur lequel repose cet ordre de grandeur est critiquable et nous proposons une mesure améliorée du ratio moyen entre demandeurs d'emploi et emplois vacants en Wallonie. Selon notre calcul, il y avait, en 2012, de l'ordre de 5 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi diffusée par le Forem. Ce nombre baisse davantage si l'on tient compte des offres d'emploi non publiées au Forem, des postes vacants intérimaires ou des offres transmises par les autres Régions ou d'autres partenaires du Forem. Nous concluons qu'il y a bien un manque relatif d'offres d'emploi par rapport au nombre de chômeurs en Wallonie, mais on est loin de l'ampleur habituellement rapportée. Soulignons toutefois que diviser un nombre total de demandeurs d'emploi par une mesure globale des emplois vacants n'apporte aucun éclairage sur les facteurs qui freinent la rencontre entre les demandeurs d'emploi et ces offres. "Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi", entend-on dire souvent. Pour étayer cette affirmation, d'aucuns s'appuient sur des statistiques renseignant le nombre de demandeurs d'emploi par offre d'emploi vacante. A titre d'exemple, le SPF Travail, Emploi et Concertation Sociale rapporte (voir http://www.emploi.belgique.be/moduledefault.aspx?id=21166#AutoAncher7, tableau IDH03) qu'en 2012, il y avait plus de 40 demandeurs d'emploi par opportunité d'emploi en Wallonie. Pour établir ce ratio, le SPF met en rapport, d'une part, le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés wallons recensés par le Forem au 30 juin 2012 et, d'autre part, le nombre d'emplois vacants que ce même organisme recense (hors emplois intérimaires) et qui sont en suspens (c'est-à-dire non satisfaits) au 30 juin 2012. Ce mode de calcul est critiquable à plus d'un titre : Que nous apprend ce rapport qui divise un stock de chômeurs au 30 juin et un stock d'offres d'emploi en attente d'être satisfaites au même moment ? L'inverse de ce rapport, à savoir 1 divisé par 40, soit 2,5 %, nous renseigne la probabilité instantanée moyenne qu'un chômeur wallon trouve un emploi s'il n'y avait aucun frein à l'appariement. Les demandeurs d'emploi présents dans le stock le 30 juin 2012 avaient donc au mieux 2,5 % de chances de s'apparier le lundi 2 juillet 2012 avec un emploi vacant disponible dans le stock. Ce pourcentage est faible, mais il est normal que les chances de trouver une opportunité d'emploi soient d'autant plus petites que la durée pendant laquelle on est susceptible de trouver un emploi est courte (l'instant qui suit). Si on prend un horizon de temps plus long (comme celui d'une année), de nouvelles offres d'embauche apparaissent, celles qui étaient disponibles à la fin de mois de juin sont progressivement pourvues. Par ailleurs, des personnes entrent en chômage, renforçant la concurrence pour les emplois disponibles, tandis que d'autres quittent le chômage, atténuant cette même concurrence. En tenant compte de ces flux et en utilisant les mêmes concepts de chômage et d'emploi vacant que ceux du SPF, nous obtenons un ratio de 5 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi en 2012, soit 8 fois moins que celui rapporté par le SPF. Le nombre de postes vacants pertinents pour les demandeurs d'emploi wallons se distingue du nombre d'offres d'emploi recensées par le Forem. Cette affirmation renvoie notamment au fait que le taux d'utilisation du Forem comme canal de recrutement par les employeurs wallons serait de l'ordre de 50 %. Si on inclut une correction des opportunités d'embauche en Wallonie pour celles non diffusées par le Forem, il y avait, en 2012, de l'ordre de 3 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi sur le territoire wallon. Ce nombre augmente si on restreint les offres aux seuls contrats à durée indéterminée. Ce nombre baisse si l'on tient compte des offres d'emploi intérimaires ou encore des offres transmises par les autres Régions dans le cadre de l'accord sur l'échange systématique des offres d'emploi entre les organismes publics régionaux de l'emploi et d'autres partenaires. Ce regard sur la situation globale du marché du travail wallon en 2012 n'a naturellement pas valeur de prédiction pour 2013, qui devrait être, selon plusieurs sources, plus défavorable sur le plan des créations d'emploi et du chômage. Selon le Forem (Marché de l'Emploi, Février 2013, p. 5), en janvier 2013, «le nombre d'opportunités d'emploi diffusé par le Forem est en recul sur base annuelle : - 19,1 % par rapport à janvier 2012. Cette baisse ne concerne pas celles bénéficiant d'aides publiques (+ 2,8 %)». En janvier 2013, le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés wallons était quant à lui supérieur de 1 % par rapport à janvier 2012.
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 103 - mars 2013." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2013.03.02.

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Abstract:
A une époque où les restructurations et les licenciements collectifs sont omniprésents, les perspectives en cas de perte d'emploi apparaissent extrêmement sombres. Pour objectiver cette perception, ce numéro de Regards économiques quantifie le nombre global de demandeurs d'emploi wallons par offre d'emploi en 2012. On entend souvent dire qu'il y aurait globalement une opportunité d'emploi pour environ 40 demandeurs d'emploi sur le territoire wallon. Nous expliquons en quoi le mode de calcul sur lequel repose cet ordre de grandeur est critiquable et nous proposons une mesure améliorée du ratio moyen entre demandeurs d'emploi et emplois vacants en Wallonie. Selon notre calcul, il y avait, en 2012, de l'ordre de 5 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi diffusée par le Forem. Ce nombre baisse davantage si l'on tient compte des offres d'emploi non publiées au Forem, des postes vacants intérimaires ou des offres transmises par les autres Régions ou d'autres partenaires du Forem. Nous concluons qu'il y a bien un manque relatif d'offres d'emploi par rapport au nombre de chômeurs en Wallonie, mais on est loin de l'ampleur habituellement rapportée. Soulignons toutefois que diviser un nombre total de demandeurs d'emploi par une mesure globale des emplois vacants n'apporte aucun éclairage sur les facteurs qui freinent la rencontre entre les demandeurs d'emploi et ces offres. "Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi", entend-on dire souvent. Pour étayer cette affirmation, d'aucuns s'appuient sur des statistiques renseignant le nombre de demandeurs d'emploi par offre d'emploi vacante. A titre d'exemple, le SPF Travail, Emploi et Concertation Sociale rapporte (voir http://www.emploi.belgique.be/moduledefault.aspx?id=21166#AutoAncher7, tableau IDH03) qu'en 2012, il y avait plus de 40 demandeurs d'emploi par opportunité d'emploi en Wallonie. Pour établir ce ratio, le SPF met en rapport, d'une part, le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés wallons recensés par le Forem au 30 juin 2012 et, d'autre part, le nombre d'emplois vacants que ce même organisme recense (hors emplois intérimaires) et qui sont en suspens (c'est-à-dire non satisfaits) au 30 juin 2012. Ce mode de calcul est critiquable à plus d'un titre : Que nous apprend ce rapport qui divise un stock de chômeurs au 30 juin et un stock d'offres d'emploi en attente d'être satisfaites au même moment ? L'inverse de ce rapport, à savoir 1 divisé par 40, soit 2,5 %, nous renseigne la probabilité instantanée moyenne qu'un chômeur wallon trouve un emploi s'il n'y avait aucun frein à l'appariement. Les demandeurs d'emploi présents dans le stock le 30 juin 2012 avaient donc au mieux 2,5 % de chances de s'apparier le lundi 2 juillet 2012 avec un emploi vacant disponible dans le stock. Ce pourcentage est faible, mais il est normal que les chances de trouver une opportunité d'emploi soient d'autant plus petites que la durée pendant laquelle on est susceptible de trouver un emploi est courte (l'instant qui suit). Si on prend un horizon de temps plus long (comme celui d'une année), de nouvelles offres d'embauche apparaissent, celles qui étaient disponibles à la fin de mois de juin sont progressivement pourvues. Par ailleurs, des personnes entrent en chômage, renforçant la concurrence pour les emplois disponibles, tandis que d'autres quittent le chômage, atténuant cette même concurrence. En tenant compte de ces flux et en utilisant les mêmes concepts de chômage et d'emploi vacant que ceux du SPF, nous obtenons un ratio de 5 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi en 2012, soit 8 fois moins que celui rapporté par le SPF. Le nombre de postes vacants pertinents pour les demandeurs d'emploi wallons se distingue du nombre d'offres d'emploi recensées par le Forem. Cette affirmation renvoie notamment au fait que le taux d'utilisation du Forem comme canal de recrutement par les employeurs wallons serait de l'ordre de 50 %. Si on inclut une correction des opportunités d'embauche en Wallonie pour celles non diffusées par le Forem, il y avait, en 2012, de l'ordre de 3 demandeurs d'emploi wallons par opportunité d'emploi sur le territoire wallon. Ce nombre augmente si on restreint les offres aux seuls contrats à durée indéterminée. Ce nombre baisse si l'on tient compte des offres d'emploi intérimaires ou encore des offres transmises par les autres Régions dans le cadre de l'accord sur l'échange systématique des offres d'emploi entre les organismes publics régionaux de l'emploi et d'autres partenaires. Ce regard sur la situation globale du marché du travail wallon en 2012 n'a naturellement pas valeur de prédiction pour 2013, qui devrait être, selon plusieurs sources, plus défavorable sur le plan des créations d'emploi et du chômage. Selon le Forem (Marché de l'Emploi, Février 2013, p. 5), en janvier 2013, «le nombre d'opportunités d'emploi diffusé par le Forem est en recul sur base annuelle : - 19,1 % par rapport à janvier 2012. Cette baisse ne concerne pas celles bénéficiant d'aides publiques (+ 2,8 %)». En janvier 2013, le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés wallons était quant à lui supérieur de 1 % par rapport à janvier 2012.
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 40 - avril 2006." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15873.

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Abstract:
Ce numéro de Regards économiques se concentre sur divers aspects du "plan Marshall" (ci-dessous "le plan") qui ont un lien direct avec le marché du travail en Wallonie. Il les situe par rapport à son fonctionnement, par rapport à certaines politiques fédérales et à la problématique salariale en Belgique et dans ses régions. Face aux difficultés à pourvoir certains types d'emplois vacants en Wallonie et au manque simultané d'opportunités d'emploi, quels sont les remèdes ? Où le plan peut-il agir ? “Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi”, entend-on dire souvent. D'un autre côté, depuis quelques années, est apparue la problématique des postes vacants difficiles à pourvoir (ou des "fonctions critiques"). Bien que la coexistence de ces deux problèmes n'ait rien de surprenant, on a de bonnes raisons de se soucier simultanément de chacun d'eux. Divers mécanismes sont à prendre en compte. Le “plan” agit sur certains d'entre eux mais doit être complété par des outils fédéraux. Le plan devrait par divers canaux stimuler à terme le nombre de postes vacants créés (renforcement de l'innovation, stimulation de la création d'activités et création de “pôles de compétitivité”). Il est trop tôt cependant pour en juger. L'essentiel dépendra de la capacité de nos institutions publiques et privées à mettre ces actions en œuvre avec efficacité. Dans ses domaines de compétence, le "plan" prévoit des mesures qui devraient favoriser la conciliation entre vie familiale et professionnelle (renforcement des capacités d'accueil de jeunes enfants et d'aide «aux personnes dépendantes» par le recrutement de près de 2000 emplois subventionnés dans le secteur non marchand). Ceci devrait faciliter l'acceptation d'une offre d'emploi. Le FOREM et des organismes privés cherchent à faciliter la rencontre entre demandeurs d'emplois et postes vacants. Le plan prévoit un renforcement des moyens du FOREM à cet égard mais uniquement en faveur des stagiaires en formation au sein du FOREM lui-même. Cette restriction est difficile à justifier. Comme les difficultés de recrutement tiennent aussi à un déficit de compétence, le "plan" prévoit un renforcement de l'effort de formation, en particulier pour les fonctions identifiées comme critiques et dans les secteurs liés aux pôles de compétitivité. Cette sélectivité apparaît cohérente. Divers instruments renforcés par le "plan" (le Plan Formation-Insertion, l'apprentissage des langues, l'enseignement en alternance) ne sont pas nouveaux. Ils ont fait parfois l'objet d'évaluations critiques. On attend des décideurs qu'ils prennent la pleine mesure des conclusions essentielles de celles-ci parallèlement à l'octroi de moyens supplémentaires. Le "plan" intègre la création d'un instrument nouveau par la Communauté française: les Centres de Technologies Avancées. Il s'agit de labelliser et de renforcer les moyens d'établissements scolaires spécialisés dans des secteurs porteurs d'emploi. Ces centres s'ajoutent à une autre structure, créée assez récemment par la Région wallonne et dénommée les Centres de compétence. Etant donné la rapidité des évolutions technologiques, l'enjeu est de taille. La sélection des projets et la coordination entre la Région et la Communauté seront ici aussi déterminants. La difficulté à pourvoir des emplois vacants est aussi liée à des facteurs non monétaires nuisibles à la qualité de l'emploi (horaires difficiles, risques d'accident de travail, etc.), au statut social associé ou non à l'emploi et aux images que l'on a de la fonction offerte (voir la récente étude du DULBEA sur ce sujet). Dans le cadre du "plan", le FOREM a récemment mis en place un “plan d'action”qui vise notamment à agir sur certains de ces aspects. Sans oublier les actions régionales dans le domaine du transport public et du logement, qui ne relèvent pas du "plan", pour promouvoir davantage une meilleure rencontre entre les emplois vacants et les demandeurs d'emploi, la Région wallonne doit en particulier s'appuyer sur les instruments suivants, qui sont essentiellement du ressort de l'Etat fédéral : On sait que les gains monétaires immédiats en cas de reprise d'emploi se sont accrus dans bien des cas entre 1999 et 2003. Ces gains paraissent toutefois demeurer fort faibles en cas de reprise d'un emploi à bas salaire et à temps partiel. Le gouvernement fédéral s'est engagé à adapter périodiquement les prestations de remplacement de revenus des salariés. Face à cela, pour éviter le développement de désincitants à la reprise d'emploi, toute modification de la (para)fiscalité devrait avoir un double souci : (a) elle devrait atteindre les catégories au bas de l'échelle des revenus du travail d'une manière immédiatement tangible pour celles-ci (via en particulier les cotisations personnelles ou le précompte professionnel); (b) cependant, on ne peut alléger la (para)fiscalité au bas de l'échelle des revenus sans un ajustement dans le même sens pour les revenus plus élevés sous peine de créer des incitations perverses qui réduiraient la base taxable. Il est possible que le plan d'activation du comportement de recherche d'emploi entraîne une augmentation de l'effort de recherche. Les évaluations sont en cours. Pour autant qu'elles stimulent effectivement l'effort de recherche d'emploi, les politiques actives rendant celui-ci plus efficace (conseillers en recherche d'emploi, ateliers de recherche active, stage de mise en situation professionnelle) peuvent stimuler une embauche durable, ainsi que l'a montré une évaluation en France. Le plan d'accompagnement des chômeurs pourrait affecter le comportement de recherche d'emploi par ce canal et pas uniquement par le contrôle qu'il exerce. Coûts salariaux et productivité : Faut-il régionaliser la formation des salaires, alléger le coût du travail ? Le “plan” n'aborde qu'incidemment la problématique du coût du travail. A-t-il tort ? En soi, non, car la matière est fédérale. Cette problématique et celle de la productivité sont néanmoins en toile de fond du "plan" et de bien des débats. Nous avons donc estimé utile de consacrer un part de ce numéro à ces aspects. Sur base des récentes statistiques de l'ICN, comparés à la Wallonie, le coût salarial par personne est dans la plupart des secteurs supérieur en Flandre (en moyenne, l'écart est de 8 % en 2003) mais la productivité du travail est dans la plupart des secteurs supérieure en Flandre (en moyenne, l'écart est de 14 % en 2004). En combinant ces informations pour 2003, on conclut que le coût salarial par unité de valeur ajoutée est en moyenne inférieur de 4,5 % en Flandre. Ces moyennes cachent néanmoins une hétérogénéité sectorielle importante. De ce constat, on peut être tenté de conclure qu'il faudrait abandonner la formation des salaires au niveau (interprofessionnel et sectoriel) fédéral au profit d'une négociation à un niveau régional ou local. Ceci devrait conduire à une meilleure prise en compte des conditions locales du marché du travail lors de la négociation salariale. Nous émettons des doutes sur l'efficacité d'une telle approche. Il est bien établi que les salaires réagissent faiblement au niveau du chômage en Belgique. Rien ne permet de penser qu'une forme de régionalisation modifierait l'ampleur de cette saine réaction. Plus fondamentalement, les résultats d'une négociation se jugent par comparaison aux résultats obtenus par d'autres négociations salariales. Si donc on découpe les commissions paritaires nationales en commissions (sous-)régionales, on doit s'attendre à un effet de comparaison très puissant entre les ex-membres de la même commission nationale. Une régionalisation des négociations est alors moins efficace du point de vue de l'emploi qu'une négociation nationale qui prend en compte les spécificités régionales. Ceci est vrai tant pour la Flandre que pour les autres régions. Sans être le seul facteur pertinent (voir notamment le numéro 41 de Regards économiques relatif à la fiscalité), le coût du travail est un facteur central pour les régions belges. Outre le ciblage inadéquat des allégements structurels (fédéraux) de cotisations patronales de sécurité sociale, nous rappelons que des subventions temporaires à l'embauche présentent une efficacité du point de vue de l'insertion en emploi pour autant que le ciblage soit adéquat et la durée de subvention courte (un an devrait être un ordre de grandeur). La région wallonne a de longue date privilégié une autre option : les créations directes et/ou la subvention forte et durable d'emplois réservés aux chômeurs. Le "plan" prolonge cette option par le subventionnement de 2000 emplois supplémentaires (voir point b ci-dessus). Les secteurs bénéficiaires – dans une large mesure les secteurs publics et non-marchand – reçoivent ainsi un soutien parfois essentiel. Il nous apparaît que cette dernière motivation domine en pratique. Nous ne voyons donc pas les raisons de réserver ces emplois à des personnes disposant de statuts spécifiques – souvent complexes à définir. Que faut-il faire et, surtout, ne pas faire en matière d’évaluation des politiques d’emploi ? L'enjeu de l'évaluation est proclamé de plus en plus souvent, en particulier par le "plan". Mais est-on bien conscient de ce que "évaluer" veut dire ? Nous sommes convaincus du contraire. Le «nombre de contrats signés», le «nombre de bénéficiaires», le «parcours des bénéficiaires sur le marché du travail» et même une comparaison grossière entre ces parcours et ceux d'un vague groupe de contrôle sont autant d’indicateurs descriptifs intéressants. Ils ne permettent cependant pas de se prononcer sur l’effet du dispositif sur les chances d’insertion des demandeurs d’emploi. Des méthodes plus sophistiquées et plus fiables existent mais elles ne s'improvisent pas. Elles requièrent du temps et un savoir-faire pointu. Nous préconisons donc ceci : Il y a lieu de penser l’évaluation d’un programme avant même son lancement. Il faudrait interdire le lancement d'une nouvelle politique avant que le processus d'évaluation n'ait été défini et reconnu pertinent par une instance indépendante. L'Institut Wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) doit être doté de moyens substantiellement plus importants pour qu'il puisse notamment mener à bien ses missions d'évaluation.
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 40 - avril 2006." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2006.04.01.

Full text
Abstract:
Ce numéro de Regards économiques se concentre sur divers aspects du "plan Marshall" (ci-dessous "le plan") qui ont un lien direct avec le marché du travail en Wallonie. Il les situe par rapport à son fonctionnement, par rapport à certaines politiques fédérales et à la problématique salariale en Belgique et dans ses régions. Face aux difficultés à pourvoir certains types d'emplois vacants en Wallonie et au manque simultané d'opportunités d'emploi, quels sont les remèdes ? Où le plan peut-il agir ? “Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi”, entend-on dire souvent. D'un autre côté, depuis quelques années, est apparue la problématique des postes vacants difficiles à pourvoir (ou des "fonctions critiques"). Bien que la coexistence de ces deux problèmes n'ait rien de surprenant, on a de bonnes raisons de se soucier simultanément de chacun d'eux. Divers mécanismes sont à prendre en compte. Le “plan” agit sur certains d'entre eux mais doit être complété par des outils fédéraux. Le plan devrait par divers canaux stimuler à terme le nombre de postes vacants créés (renforcement de l'innovation, stimulation de la création d'activités et création de “pôles de compétitivité”). Il est trop tôt cependant pour en juger. L'essentiel dépendra de la capacité de nos institutions publiques et privées à mettre ces actions en œuvre avec efficacité. Dans ses domaines de compétence, le "plan" prévoit des mesures qui devraient favoriser la conciliation entre vie familiale et professionnelle (renforcement des capacités d'accueil de jeunes enfants et d'aide «aux personnes dépendantes» par le recrutement de près de 2000 emplois subventionnés dans le secteur non marchand). Ceci devrait faciliter l'acceptation d'une offre d'emploi. Le FOREM et des organismes privés cherchent à faciliter la rencontre entre demandeurs d'emplois et postes vacants. Le plan prévoit un renforcement des moyens du FOREM à cet égard mais uniquement en faveur des stagiaires en formation au sein du FOREM lui-même. Cette restriction est difficile à justifier. Comme les difficultés de recrutement tiennent aussi à un déficit de compétence, le "plan" prévoit un renforcement de l'effort de formation, en particulier pour les fonctions identifiées comme critiques et dans les secteurs liés aux pôles de compétitivité. Cette sélectivité apparaît cohérente. Divers instruments renforcés par le "plan" (le Plan Formation-Insertion, l'apprentissage des langues, l'enseignement en alternance) ne sont pas nouveaux. Ils ont fait parfois l'objet d'évaluations critiques. On attend des décideurs qu'ils prennent la pleine mesure des conclusions essentielles de celles-ci parallèlement à l'octroi de moyens supplémentaires. Le "plan" intègre la création d'un instrument nouveau par la Communauté française: les Centres de Technologies Avancées. Il s'agit de labelliser et de renforcer les moyens d'établissements scolaires spécialisés dans des secteurs porteurs d'emploi. Ces centres s'ajoutent à une autre structure, créée assez récemment par la Région wallonne et dénommée les Centres de compétence. Etant donné la rapidité des évolutions technologiques, l'enjeu est de taille. La sélection des projets et la coordination entre la Région et la Communauté seront ici aussi déterminants. La difficulté à pourvoir des emplois vacants est aussi liée à des facteurs non monétaires nuisibles à la qualité de l'emploi (horaires difficiles, risques d'accident de travail, etc.), au statut social associé ou non à l'emploi et aux images que l'on a de la fonction offerte (voir la récente étude du DULBEA sur ce sujet). Dans le cadre du "plan", le FOREM a récemment mis en place un “plan d'action”qui vise notamment à agir sur certains de ces aspects. Sans oublier les actions régionales dans le domaine du transport public et du logement, qui ne relèvent pas du "plan", pour promouvoir davantage une meilleure rencontre entre les emplois vacants et les demandeurs d'emploi, la Région wallonne doit en particulier s'appuyer sur les instruments suivants, qui sont essentiellement du ressort de l'Etat fédéral : On sait que les gains monétaires immédiats en cas de reprise d'emploi se sont accrus dans bien des cas entre 1999 et 2003. Ces gains paraissent toutefois demeurer fort faibles en cas de reprise d'un emploi à bas salaire et à temps partiel. Le gouvernement fédéral s'est engagé à adapter périodiquement les prestations de remplacement de revenus des salariés. Face à cela, pour éviter le développement de désincitants à la reprise d'emploi, toute modification de la (para)fiscalité devrait avoir un double souci : (a) elle devrait atteindre les catégories au bas de l'échelle des revenus du travail d'une manière immédiatement tangible pour celles-ci (via en particulier les cotisations personnelles ou le précompte professionnel); (b) cependant, on ne peut alléger la (para)fiscalité au bas de l'échelle des revenus sans un ajustement dans le même sens pour les revenus plus élevés sous peine de créer des incitations perverses qui réduiraient la base taxable. Il est possible que le plan d'activation du comportement de recherche d'emploi entraîne une augmentation de l'effort de recherche. Les évaluations sont en cours. Pour autant qu'elles stimulent effectivement l'effort de recherche d'emploi, les politiques actives rendant celui-ci plus efficace (conseillers en recherche d'emploi, ateliers de recherche active, stage de mise en situation professionnelle) peuvent stimuler une embauche durable, ainsi que l'a montré une évaluation en France. Le plan d'accompagnement des chômeurs pourrait affecter le comportement de recherche d'emploi par ce canal et pas uniquement par le contrôle qu'il exerce. Coûts salariaux et productivité : Faut-il régionaliser la formation des salaires, alléger le coût du travail ? Le “plan” n'aborde qu'incidemment la problématique du coût du travail. A-t-il tort ? En soi, non, car la matière est fédérale. Cette problématique et celle de la productivité sont néanmoins en toile de fond du "plan" et de bien des débats. Nous avons donc estimé utile de consacrer un part de ce numéro à ces aspects. Sur base des récentes statistiques de l'ICN, comparés à la Wallonie, le coût salarial par personne est dans la plupart des secteurs supérieur en Flandre (en moyenne, l'écart est de 8 % en 2003) mais la productivité du travail est dans la plupart des secteurs supérieure en Flandre (en moyenne, l'écart est de 14 % en 2004). En combinant ces informations pour 2003, on conclut que le coût salarial par unité de valeur ajoutée est en moyenne inférieur de 4,5 % en Flandre. Ces moyennes cachent néanmoins une hétérogénéité sectorielle importante. De ce constat, on peut être tenté de conclure qu'il faudrait abandonner la formation des salaires au niveau (interprofessionnel et sectoriel) fédéral au profit d'une négociation à un niveau régional ou local. Ceci devrait conduire à une meilleure prise en compte des conditions locales du marché du travail lors de la négociation salariale. Nous émettons des doutes sur l'efficacité d'une telle approche. Il est bien établi que les salaires réagissent faiblement au niveau du chômage en Belgique. Rien ne permet de penser qu'une forme de régionalisation modifierait l'ampleur de cette saine réaction. Plus fondamentalement, les résultats d'une négociation se jugent par comparaison aux résultats obtenus par d'autres négociations salariales. Si donc on découpe les commissions paritaires nationales en commissions (sous-)régionales, on doit s'attendre à un effet de comparaison très puissant entre les ex-membres de la même commission nationale. Une régionalisation des négociations est alors moins efficace du point de vue de l'emploi qu'une négociation nationale qui prend en compte les spécificités régionales. Ceci est vrai tant pour la Flandre que pour les autres régions. Sans être le seul facteur pertinent (voir notamment le numéro 41 de Regards économiques relatif à la fiscalité), le coût du travail est un facteur central pour les régions belges. Outre le ciblage inadéquat des allégements structurels (fédéraux) de cotisations patronales de sécurité sociale, nous rappelons que des subventions temporaires à l'embauche présentent une efficacité du point de vue de l'insertion en emploi pour autant que le ciblage soit adéquat et la durée de subvention courte (un an devrait être un ordre de grandeur). La région wallonne a de longue date privilégié une autre option : les créations directes et/ou la subvention forte et durable d'emplois réservés aux chômeurs. Le "plan" prolonge cette option par le subventionnement de 2000 emplois supplémentaires (voir point b ci-dessus). Les secteurs bénéficiaires – dans une large mesure les secteurs publics et non-marchand – reçoivent ainsi un soutien parfois essentiel. Il nous apparaît que cette dernière motivation domine en pratique. Nous ne voyons donc pas les raisons de réserver ces emplois à des personnes disposant de statuts spécifiques – souvent complexes à définir. Que faut-il faire et, surtout, ne pas faire en matière d’évaluation des politiques d’emploi ? L'enjeu de l'évaluation est proclamé de plus en plus souvent, en particulier par le "plan". Mais est-on bien conscient de ce que "évaluer" veut dire ? Nous sommes convaincus du contraire. Le «nombre de contrats signés», le «nombre de bénéficiaires», le «parcours des bénéficiaires sur le marché du travail» et même une comparaison grossière entre ces parcours et ceux d'un vague groupe de contrôle sont autant d’indicateurs descriptifs intéressants. Ils ne permettent cependant pas de se prononcer sur l’effet du dispositif sur les chances d’insertion des demandeurs d’emploi. Des méthodes plus sophistiquées et plus fiables existent mais elles ne s'improvisent pas. Elles requièrent du temps et un savoir-faire pointu. Nous préconisons donc ceci : Il y a lieu de penser l’évaluation d’un programme avant même son lancement. Il faudrait interdire le lancement d'une nouvelle politique avant que le processus d'évaluation n'ait été défini et reconnu pertinent par une instance indépendante. L'Institut Wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) doit être doté de moyens substantiellement plus importants pour qu'il puisse notamment mener à bien ses missions d'évaluation.
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