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Journal articles on the topic 'Partis politiques – Maroc'

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1

Moussebbih, Adil. "Le financement des partis politiques au Maroc à la lumière de la législation et de la jurisprudence constitutionnelle." Paix et Securite Internationales, no. 4 (2016): 47–75. http://dx.doi.org/10.25267/paix_secur_int.2016.i4.02.

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Semi, Emanuela Trevisan. "Entre lieux de mémoire et lieux de l’oubli au Maroc." Ethnologies 39, no. 2 (September 27, 2018): 69–80. http://dx.doi.org/10.7202/1051664ar.

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Abstract:
À partir des années 1990, le Maroc a entamé un processus de reconnaissance des différentes identités, d’origine berbère ou juive, qui ont contribué à la formation de l’identité marocaine à travers le temps. En fait, jusque dans les années 1990, et en accord avec l’atmosphère panarabiste de l’époque, les politiques gouvernementales au Maroc cherchaient à cacher et à marginaliser tous les héritages historiques et culturels non arabes. Le changement de politique intervenu dans les années 90 a donné lieu à un nouvel ensemble de problèmes en termes de mémoire et de politique du patrimoine. L’intérêt manifesté par le roi Mohammed VI, qui souhaitait que tous les cimetières juifs du Maroc soient restaurés grâce à des fonds provenant directement du Palais Royal, a permis de sauver 167 cimetières juifs au Maroc en 2015. Face à cette situation, le cas de Meknès est unique et intéressant à analyser. Meknès, l’une des villes les plus importantes de l’histoire des juifs au Maroc, ne compte jusqu’à aujourd’hui aucun lieu de mémoire juif restauré et préservé, à l’exception d’une restauration partielle de l’ancien cimetière réalisé en 2017. Le cimetière de l’ancien mellah à Meknès, en particulier, présente une typologie urbaine unique qui voit les tombeaux nichés le long de ses murs, les plus sacrés étant placés au pied des murs eux-mêmes, comme pour protéger, de cette position, tout le mellah. Cet article analysera donc le cas spécifique de Meknès et de l’oubli de son héritage juif.
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3

Hocquet, Jean-Claude. "Production du Sel et Changement Technique en Chine." Annales. Histoire, Sciences Sociales 46, no. 5 (October 1991): 1021–39. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1991.278995.

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Abstract:
L'historiographie occidentale s'est tôt intéressée à l'histoire du sel en Chine, non seulement par souci d'exotisme, par curiosité pour un monde lointain qu'elle découvrait avec la même surprise que le Vénitien Marco Polo à la fin du XIIIe siècle, mais aussi parce que le sel fut activement mis au service de la politique financière de l'État impérial comme dans tous les systèmes fiscaux qui faisaient largement recours à la gabelle sur ce produit , avant qu'il ne soit placé au service des politiques impérialistes de l'Occident européen ou américain à partir du milieu du XIXe siècle.
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4

Murray-Miller, Gavin. "Les réseaux politiques en Afrique du Nord." Revue d'histoire contemporaine de l'Afrique, no. 3 (April 14, 2022): 49–60. http://dx.doi.org/10.51185/journals/rhca.2022.0304.

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Abstract:
Au début du xxe siècle, les communautés musulmanes d’Afrique du Nord ont réagi à l’expansion impériale européenne de diverses manières. Comme le démontre cet article, la période entre l’invasion du Maroc (1907) et la guerre italo-turque (1911-1912) a vu une montée de nouveaux réseaux politiques et paramilitaires traversant les frontières impériales. Ces réseaux, créés à partir de relations religieuses et intellectuelles préexistantes en Afrique et en Asie, ont créé un espace alternatif pour l’activisme politique et mobilisé les populations à travers le monde musulman. En se penchant sur les histoires interconnectées des empires nord-africains, cet article adopte une approche transrégionale qui montre comment les réflexions nées du « tournant transnational » de la recherche historique peuvent ouvrir de nouvelles perspectives sur les processus d’échanges et d’interaction entre les empires.
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Munteanu, Anca. "Intégration politique des partis islamistes et processus de « spécialisation » : perspective comparée Tunisie-Maroc." L'Année du Maghreb, no. 22 (July 14, 2020): 131–48. http://dx.doi.org/10.4000/anneemaghreb.6378.

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6

Adraoui, Mohamed-Ali. "Politiques étrangères et étranges politiques." Études internationales 48, no. 3-4 (April 16, 2018): 443–68. http://dx.doi.org/10.7202/1044629ar.

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Abstract:
Cet article examine la genèse ainsi que les fondements de la vision des relations internationales telle qu’on l’observe au sein de certains mouvements de l’islam politique. En passant en revue les principes sur lesquels reposent la conception de la politique mondiale chez les auteurs de référence de cette doctrine, nous faisons ainsi la lumière sur les constantes et les ruptures qui caractérisent l’islamisme en tant que pensée des rapports de force mondiaux. En outre, cette contribution met également en lumière, à partir de cas précis (Frères musulmans égyptiens, Ennahda en Tunisie et Parti de la Justice et du Développement au Maroc), l’importance des contextes nationaux dans les évolutions doctrinales relatives à ces mouvements, concluant que l’une des grilles de lecture et d’interprétation les plus pertinentes à mobiliser pour le chercheur souhaitant s’intéresser à la vision des relations internationales dans l’islam politique est certainement le constructivisme, tant la place des constructions idéelles se révèle centrale dans l’univers islamiste.
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7

Garneau, Stéphanie. "L’émigration marocaine au Canada : contextes de départ et diversité des parcours migratoires." Diversité urbaine 8, no. 2 (February 24, 2009): 163–90. http://dx.doi.org/10.7202/000370ar.

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Abstract:
Résumé Les nouveaux arrivants d’origine marocaine au Québec, pourtant majoritairement diplômés et qualifiés en vertu des politiques québécoises et canadiennes d’immigration sélective, rencontrent des difficultés d’insertion professionnelle. À partir d’une double enquête ethnographique réalisée au Maroc et au Québec, cet article veut dépasser l’apparente homogénéité socioéconomique de cette catégorie nationale de migrants pour mettre au jour sa différenciation interne ainsi que la diversité de ses stratégies et parcours migratoires. Les multiples formes de parcours sont le fruit d’une dynamique entre les origines socioéconomiques des migrants, leur histoire migratoire familiale et collective, les mutations sociétales au Maroc, la fermeture des frontières européennes et les politiques d’immigration canadiennes et québécoises. En outre, la perspective théorique et méthodologique empruntée permet d’éviter les pièges de la « culturalisation » des phénomènes sociaux en nous rappelant que les parcours migratoires et les stratégies des acteurs sociaux s’inscrivent dans des territoires – pluriels – faits de rapports politiques, culturels, sociaux et économiques concrets.
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Benamar, Jamal, and Abid Ihadiyan. "Le Maroc face aux nouveaux flux migratoires." Barataria. Revista Castellano-Manchega de Ciencias Sociales, no. 21 (October 31, 2016): 15–26. http://dx.doi.org/10.20932/barataria.v0i21.292.

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Abstract:
La migration irrégulière ou illégale, alimentée ces dernières années par un flux massif de subsahariens qui partent du Nord de l’Afrique, y compris le Maroc, et à destination de l’Europe (Espagne et Italie comme points d’entrée privilégiés) commence à prendre des dimensions alarmantes et parfois dramatiques, compte tenu du prix à payer en vies pour traverser la Méditerranée. Face à cette nouvelle réalité, le Maroc décide de réviser sa politique migratoire et d’engager des mesures législatives, institutionnelles et opératives pour donner une réponse à cette nouvelle situation pour le pays. Nous analysons cette situation, à partir d’une enquête (ETF et AMERM, 2012), qui couvrit tout le territoire national, en nous nous centrons surtout sur la zone Nord du Maroc, s’intéressant aux migrants de retour et aux candidats à l’immigration irrégulière et de notre expérience dans un projet européen du programme POCTEFEX 2011-2013 auquel nous avons participé comme partenaire (Checa, 2014), on s’intéressera: au processus de control et de gestion des flux migratoires; aux principaux défis que suppose l’immigration en particulier subsaharienne pour le Maroc et aux défis et opportunités pour le Maroc devenu pays d’accueil des migrants.
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Petithomme, Mathieu. "Les partis politiques occidentaux. Histoire, doctrine et organisation des clivages, Marc Le Dorh, Ellipses, Paris, 2009, 290 pages." Canadian Journal of Political Science 46, no. 2 (June 2013): 500–501. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423913000759.

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Garneau, Stéphanie. "Le voile, l’alcool et l’accent. La « diversité » à l’épreuve du racisme vécu." Diversité urbaine 17 (June 12, 2018): 7–28. http://dx.doi.org/10.7202/1047975ar.

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Abstract:
Ces dernières années, l’État québécois s’est adonné à un « utilitarisme migratoire » que la rhétorique de la diversité ne fait que proroger. Ses lois et politiques semblent sous-entendre que les qualifications élevées des migrants les préserveront de la discrimination et du racisme et leur permettront de contribuer pleinement à l’essor économique du Québec. À partir d’une recherche réalisée auprès de quarante migrants marocains qualifiés installés au Québec ou retournés au Maroc, cet article expose d’abord les signes sur lesquels s’érigent les attributions identitaires et les formes de racisme vécues au quotidien. Il montre ensuite comment les migrants classent et hiérarchisent leurs expériences du racisme. L’article conclut sur le caractère dynamique et continu de l’épreuve raciste et s’intéresse à la contribution éventuelle de la rhétorique de la diversité à l’entretien d’un racisme « ordinaire ».
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Vitrac, Richard, Marc Luyckx-Ghisi, and Maxime Vitrac. "L'Europe au cœur de la crise de l’humanité : Une approche systémique de la santé de l'Europe à partir de la relativité cognitive et systémique." Acta Europeana Systemica 8 (July 10, 2020): 205–24. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v8i1.56373.

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Abstract:
La crise que traverse actuellement l'humanité est avant tout cognitive. Elle est née des progrès fulgurants de la science qui a bouleversé tout ce que nous croyions savoir depuis des siècles. L'Europe, berceau du monde moderne, est au coeur de cette crise. Elle est en recherche pour trouver une stratégie pour que l'humanité moderne naissance puisse grandir dans la paix et la connaissance. Les trois auteurs présentent ensemble trois aspects de cette stratégie. Richard Vitrac, auteur de la relativité cognitive et systémique (RCS), montre que l'être humain est appelé à se définir d'une façon cognitive et systémique et non plus d'une façon biologique. Ce changement de paradigme ouvre sur une réconciliation avec notre racine éternelle d'Homme, manifestation de JeSuis, notre Conscience Absolue d'exister qui est le Pilote universel, présent au cœur de tous les systèmes de l'univers, leur donnant la conscience et la vie. Ce Pilote est l'Observateur de la relativité. C'est Lui qui fait naître l'Homme en nous. Cette prise de conscience de l'Homme en nous fait que nous serons conduits à donner moins de place à notre réussite matérielle et plus de place à notre développement personnel (I).Marc Luyckx-Ghisi analyse les maladies de l'Europe actuelle liées à l'absence de pouvoir politique de l'Union Européenne. Sans pouvoir politique, l'UE est condamnée à subir les diktats des grands pays, et se trouve incapable de mener une politique économique, financière et de sécurité. Mais l'UE pourrait se doter d'un pouvoir politique, si elle parvient à "réenchanter les Européens" vis-à-vis d'un nouveau projet social solidaire et strictement respectueux de l'environnement. A cette condition, une nouvelle ère pourrait commencer pour une Union Européenne qui deviendrait capable désormais de rétablir un contrôle sur les finances et sur l'économie, et concevoir une nouvelle politique de défense et de sécurité (II).Reste à savoir quel chemin politico-économique et spirituel sera le meilleur en termes systémiques... et pour la systémique. Maxime Vitrac rappelle le “déjà-là” des nouvelles valeurs et perspectives de développement émer-gentes mais surtout les nouvelles promesses que permet la notion de “pilote” pour une systémique opération-nelle renouvellée. Il appelle les systémiciens à construire dans une visée prospective un plan de changement stratégique adapté aux enjeux soulevés dans les deux premiers chapitres et par le congrès UES. La dignité retrouvée de l'être humain rendra alors possibles un réenchantement des sciences et de nouveaux buts d'intérêt général (III).
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Lahlali, Mustapha. "Démarche Qualité et pratiques de l'évaluation de l'enseignement." Journal of Quality in Education 5, no. 6BIS (November 11, 2015): 12. http://dx.doi.org/10.37870/joqie.v2i2.107.

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Abstract:
Qu'il s'agisse de l'évaluation des formations ou de celle des enseignements voire des établissements, l'évaluation est un moyen de prêter attention à la qualité de la prestation fournie. Le problême actuel des établissements d'enseignement supérieur n>étant plus uniquement de gérer l'afflux des étudiants, mais aussi et surtout de se focaliser sur la qualité de l'enseignement proposé.Les démarches d>évaluation des enseignements dans le cadre d'une approche globale et évolutive sont un moyen de sensibiliser toutes les parties prenantes dans le processus de formation à cette qualité, pour améliorer les pratiques d'enseignement et donc pour améliorer la formation des étudiants.Le présent article porte sur les points suivants :- De l'évaluation des enseignements ;- De l'évaluation à la démarche qualité ;- La politique des évaluations des enseignements au sein du groupe ESIG- De l'évaluation à l'accréditation des établissements d'enseignement supérieur- Le projet d'accréditation des établissements privés d'enseignement supérieur au Maroc.
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Simenel, Romain, Mohammed Aderghal, Mohamed Sabir, and Laurent Auclair. "Cairn, borne ou belvédère ? Quand le naturalisme et l'analogisme négocient la limite entre espace cultivé et forêt au Maroc." Anthropologica 58, no. 1 (May 5, 2016): 60–76. http://dx.doi.org/10.3138/anth.581.a04.

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Abstract:
À partir des usages et représentations que les services forestiers et les communautés du Maroc rural se font du cairn, monticule rocheux servant de borne, le propos de cet article est de montrer comment l'ontologie naturaliste véhiculée par le code forestier s'oppose à l'ontologie analogique locale sur le statut à donner à la frontière entre espace cultivé et forêt. Pour le code forestier, le cairn se résume strictement à une borne de cadastre fidèle à une optique de topographe dans le cadre d'une organisation technocratique de l'espace. L'usage que les communautés du Maroc rural se font des cairns est bien plus polyvoque. Si délimiter est une des fonctions attribuées au cairn, il est aussi perçu comme une borne d'étape de saint, comme un point de rencontre entre le monde des humains (l'espace cultivé) et celui des génies (la forêt), comme un belvédère et comme un lieu rituel. Alors que le code forestier se limite à voir dans le cairn un outil pour transposer une rationalité de droits dans le territoire, les communautés l'inscrivent dans une sémiotique de l'espace. Malgré ces écarts de points de vue, dans la pratique les cairns de domanialisation de la forêt s'avèrent être des points de négociation des ontologies résultant des interactions complexes entre forestiers et paysans. Dans la région d'Essaouira, l'appropriation symbolique de l'intervention du forestier par les communautés berbérophones se réalise par l'investissement rituel du bornage domanial par les femmes. Au final, l'article tentera de démontrer que la négociation des ontologies autour du cairn a pour effet l'hybridation des modalités de gestion forestière, et donc des politiques publiques.
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Sadiqui, Mina. "Classe de langue et compétence évaluative des enseignants : entre pratiques évaluatives et politique éducative." Voix Plurielles 11, no. 2 (December 3, 2014): 154–62. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v11i2.896.

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Abstract:
Toute réflexion sur les pratiques évaluatives impliquerait une interrogation sur le degré d’efficacité et d’efficience de l’acte pédagogique dans sa complexité et surtout dans sa finalité éducative. En effet, toute pratique enseignante devrait cibler des compétences, mettre en place des démarches et prendre en considération les programmes et les besoins du public ciblé sans toutefois oublier les contraintes matérielles et les imprévus d’un contexte donné et qui sont souvent difficiles à gérer. Dans le cycle secondaire marocain (lycée); cycle foncièrement déterminant dans la préparation du cycle supérieur et du profil de tout futur citoyen ; une discipline qui acquiert une importance primordiale pour parachever les études supérieures et pour s’intégrer dans le monde professionnel, le français en l’occurrence ; a subit depuis 2002 plusieurs réformes. Les contenus des programmes de la classe de français au cycle secondaire qualifiant ont été révisés et de nouvelles démarches d’enseignement/apprentissage prescrites. Ces dernières devraient logiquement entrainer des pratiques évaluatives différentes de celles qui prédominaient auparavant. La cohérence de tout acte éducatif dépendrait étroitement du degré de connexité ente l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation. Dans cette contribution, nous essayerons de voir de prés les pratiques évaluatives relatives à l’enseignement/apprentissage du FLE au lycée après la réforme; et nous nous arrêterons sur les compétences évaluatives requises pour toute pratique enseignante en classe de langue après la réforme ; telles qu’elles sont esquissées dans les textes officiels et certaines «épreuves certificatives ».Nous nous interrogerons sur le degré de cohérence entre les démarches d’enseignement/apprentissage prescrites par la réforme et les pratiques évaluatives dominantes et nous nous arrêterons sur les principales « dérives » qui , selon nous, ne permettraient pas souvent l’instauration d’une nouvelle culture d’évaluation . Dans une dernière partie nous esquisserons, en nous basant sur une approche didactique, quelques repères qui permettraient à tout enseignant ou futur enseignant de repenser les éléments organisateurs d’un dispositif d’évaluation ,et donc de construire une compétence évaluative en classe de langue, si on veut vraiment mettre en place une nouvelle politique éducative relative à l’enseignement/apprentissage des langues ,en l’occurrence celle du FLE au lycée au Maroc.
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Brière, Marc. "La détermination des unités de négociation. Recherche d’une politique." Relations industrielles 35, no. 3 (April 12, 2005): 534–55. http://dx.doi.org/10.7202/029096ar.

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Abstract:
Le distingué directeur de cette revue— à qui l'on me permettra de rendre hommage pour son éminente contribution, durant quelque trente-cinq années d'un labeur important et fructueux, à une meilleure compréhension des relations de travail dans notre société— m'a invité à laisser un instant mon rôle de juge pour tenter de me rapprocher de celui de « savant », me faisant ainsi un honneur auquel j'aurais mauvaise grâce d'être insensible. Mon premier réflexe était de refuser cette aimable invitation, non pas par modestie ou timidité, mais par crainte des procès d'intention ou autres interprétations ou reproches que pourrait susciter un tel écart de conduite. Pour un juge, la façon normale, sinon la seule, de communiquer avec le monde extérieur n 'est-elle pas la délivrance et la publication de ses jugements? Et les juges du travail n'ont-ils pas mieux à faire qu'à prétendre faire oeuvre scientifique et concurrence aux docteurs du savoir? Chacun son métier, et les vaches n 'en seront que mieux gardées! Pensez, monsieur le juge, aux retards de la justice: que vos jugements courts et vite rendus! Le monde n 'a que faire de vos discours ou dissertations, non plus que de vos inutiles digressions, si justement fustigées sous le vocable d'obiter dictum, qui dérangent la belle ordonnance de la chose jugée et son confort juridique. Et pourtant... S'agit-il, comme l'on m'y invite si aimablement, de « contribuer à faire avancer la science »?— Peut-être bien en définitive, et tant mieux s'il peut en être ainsi. Je me garderai bien, toutefois, d'en avoir la prétention. Mon propos est plus modeste. J'ai accepté cette invitation dans l'espoir d'amorcer ou de renouer un dialogue. Car, dans le domaine des relations du travail tout particulièrement, le dialogue m'apparaît une impérieuse nécessité. Je n 'ai jamais pensé que nos jugements devaient avoir le caractère de vérités absolues ou définitives. Leur autorité est bien relative, non seulement dans les cas d'espèce qu 'ils ont pour première fonction de trancher à l'égard des seules parties en cause, mais surtout dans leur dimension plus générale où ils ne sont que des jalons de recherche vers une meilleure justice et une meilleure compréhension de la réalité vécue. La réalité des relations du travail dépasse largement le cadre judiciaire, même si ce que l'on appelle droit du travail doit y correspondre le plus possible, non seulement en tant que reflet et aboutissement, mais aussi en tant que dynamique d'évolution. C'est pourquoi il m'apparaît essentiel que les acteurs principaux des relations du travail, le patronat et les syndicats, participent à cette dynamique, non seulement en tant que plaideurs ou justiciables, mais aussi comme citoyens, et qu'à ce titre ils prennent part à la réflexion et à la discussion que l'élaboration des politiques administratives ou jurisprudentielles devrait normalement susciter, une part entièrement et « responsablement » assumée. La critique des arrêts, dont il y a lieu de déplorer la pauvreté, voire même l'absence, devrait être un élément particulièrement fécond de ce nécessaire dialogue; et je ne pense pas à la seule critique juridique. C'est dans cet esprit, esprit de recherche, esprit d'ouverture à la critique et au dialogue, non seulement avec les « savants », mais aussi et surtout avec les « acteurs » des relations de travail, que je présente ici, extraites d'un jugement que je commettais le 13 mars 1980 dans une affaire concernant l'INSTITUT DE RÉADAPTATION DE MONTRÉAL, certaines réflexions sur la détermination des unités de négociation. Cette année marque le dixième anniversaire du Tribunal du travail et, l'an dernier, le département des relations industrielles de l'Université Laval soulignait, par son colloque annuel, le quinzième anniversaire de notre Code du travail. Cela pourrait suffire à justifier, pour tous les navigateurs en perpétuel mouvement sur la mer agitée des relations de travail, la nécessité défaire le point. Qu 'en est-il, notamment, de la question fondamentale qu'est la détermination des unités de négociation à l'aube du cinquantenaire du Wagner Act? Quel est le chemin parcouru? Quelle est la destination? Y a-t-il lieu de redresser la course? *BRIÈRE, Marc, juge de la Cour provinciale, Tribunal du travail.
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Urquijo, Laura Gómez. "La conexión entre política de cohesión y gobernanza económica en la UE: Eficiencia del nuevo marco para abordar las consecuencias de la crisis." Regions and Cohesions 5, no. 3 (December 1, 2015): 44–62. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2015.050304.

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Abstract:
The objective of this article is to contribute to the discussion on the validity of new instruments to enhance cohesion in the European Union (EU). First, we question to which extent cohesion policy is submitted to the new economic governance. Second, we discuss this subordination affects the fulfillment of cohesion aims. This question is especially relevant due to the increase of inequalities in the current economic crisis and the great diversity among State Members (including social protection systems and expenses). Thus, our starting point is the new economic governance framework and its impact on the fulfillment of cohesion objectives. Statistical data are considered with this aim. Next, we will assess the role of European Structural and Investment Funds to eventually compensate public expense cuts, as well as its subordination to the macroeconomic government. This aspect will be contrasted through the study of Country Specific Recommendations given by the European Semester. Spanish El objetivo de este artículo es contribuir a la discusión sobre la validez de los nuevos instrumentos para fomentar la cohesión en la Unión Europea. Nos preguntamos en qué modo queda sometida la política de cohesión a la nueva gobernanza económica y cómo afecta a la efectividad para cubrir susfines. Esta cuestión es particularmente relevante ante el incremento de las desigualdades suscitado en la crisis económica actual. Por ello, nuestro punto de partida es el nuevo marco de gobernanza económica y su impacto en el cumplimiento de los objetivos de cohesión, considerando para ello datos estadísticos. A continuación, valoraremos, el papel de los Fondos Estructurales y de Inversión Europeos como posibles compensadores de la reducción del gasto público así como su subordinación al gobierno macroeconómico. Esta cuestión será contrastada también a través del examen de las Recomendaciones Específicas por país dadas por el Semestre Europeo. French Le but de cet article est de contribuer à la discussion sur la validité de nouveaux instruments pour promouvoir la cohésion dans l'UE. Nous avons considéré, d'une part, en quoi la politique de cohésion est soumise à la nouvelle gouvernance économique et, d'autre part, la façon dont elle utilise l'efficacité pour répondre à ses fins.Cette question est particulièrement pertinente étant donnée l'augmentation de l'inégalité soulevée par la crise économique actuelle, dans un contexte de grande diversité d'États membres, notamment en ce qui concerne les systèmes de protection sociale et les dépenses publiques. Par conséquent, notre point de départ s'inscrit dans le nouveau cadre de gouvernance économique et son impact sur la mise en œuvre des objectifs de cohésion, à partir de la prise en compte de données statistiques. Pour ce faire, nous évaluons le rôle des Fonds Structurels Européens, leur capacité de compenser la réduction des dépenses publiques et leur subordination au gouvernement macroéconomique. Ce e question sera également abordée par l'examen des recommandations spécifiques par pays fournies par le Semestre Européen.
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Koff, Harlan. "Policy coherence for development and migration: Analyzing US and EU policies through the lens of normative transformation." Regions and Cohesion 7, no. 2 (July 1, 2017): 5–33. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2017.070202.

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Abstract:
The European Union’s (EU) 2015–2016 “migration/asylum crisis” gave discussions over the relationships between migration, security and development renewed prominence in global affairs. In response to record migratory flows, the EU, like the United States (US), has implemented security responses to migration aimed at protecting territorial integrity. This article addresses the migration–security–development nexus through the lens of policy coherence for development (PCD). It compares EU and US migration policies within the framework of the “transformative development” associated with the Sustainable Development Goals. It contends that these donors have undermined transformative development through the regionalization of development aid, which has contributed to the securitization of both development and migration policies. Thus, the article contends that new mechanisms for change need to be identified. It introduces the notion of “normative coherence” and proposes a potential role for regional human rights courts in fostering migration-related PCD.Spanish abstract: La “crisis migratoria” de la Unión Europea (UE) del 2015–2016 arrojó discusiones sobre las relaciones entre migración, seguridad y desarrollo renovando su prominencia en los asuntos globales. La UE, como los Estados Unidos de América (EE.UU), ha implementado respuestas de seguridad a la migración dirigidas a proteger la integridad territorial. Este artículo se dirige al nexo entre migración, seguridad y desarrollo a través de la lente de la coherencia de políticas públicas para el desarrollo (CPD). Compara las políticas migratorias de UE y EE.UU dentro del marco del “desarrollo transformativo” asociado con los Objetivos de Desarrollo Sostenible. Sostiene que estos donantes han socavado el desarrollo transformativo mediante la regionalización de la ayuda al desarrollo, el cual ha contribuido a incorporar aspectos de seguridad. Así, el artículo sostiene que se requiere identificar nuevos mecanismos para el cambio. Se introduce la noción de “coherencia normativa” y propone el rol potencial de cortes regionales de derechos humanos para promover CPD relacionadas a la migración.French abstract: La crise migratoire 2015-2016 de l’Union Européenne (UE) a replacé les discussions en matière de migration, de sécurité et de développement dans une perspective globale renouvelée. En réponse aux flux sans précédent, l’UE tout comme les Etats-Unis (EU) ont développé des réponses sécuritaires, destinées à protéger leur intégrité territoriale. Cet article évoque la connexion entre la migration, la sécurité et le développement à travers l’optique de la cohérence des politiques publiques pour le développement (CPD). Il compare les politiques migratoires de l’UE et des EU à partir du cadre du « développement transformateur » associé aux ODD. Il révèle que ces donateurs ont saboté le développement transformateur à travers la régionalisation de l’aide au développement, ce qui a contribué à octroyer un impératif sécuritaire. Ainsi, l’article soutient que de nouveaux mécanismes doivent être identifiés. Il introduit la « cohérence normative » et propose un rôle potentiel pour les Cours régionales des droits humaines dans la perspective de promouvoir la CPD en matière de migration.
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Nadalutti, Elisabetta. "The ethics of cross-border cooperation and its values." Regions and Cohesion 10, no. 2 (June 1, 2020): 41–63. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2020.100204.

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Abstract:
English abstract: This article addresses the importance of understanding the ethical values that underpin cross-border cooperation (CBC). This is done by elaborating a theoretical framework that focuses on the ethical dimension of CBC. A clear distinction is drawn between an ethical and a normative dimension of CBC. The article argues that European CBC policies lack a defined conceptualization of ethical, humanistic, and value-laden bases. By considering three ethical values—rootedness, empathy, and justice—underpinning European governance, this research finds that the operationalization of these values helps to overcome a consumeristic approach, according to which people are passive consumers of CBC. The analysis shows why and how the operationalization of these key ethical values develops a cross-border community where people feel responsible for the territory perceived as a “common good.”Spanish abstract: Este artículo aborda la importancia de comprender los valores éticos que sustentan las actividades de cooperación transfronteriza (CBC) mediante un marco teórico centrado en explorar la dimensión ética de CBC. Una distinción clara plantea la dimensión ética de la CBC frente a la normativa. El punto ciego de las políticas de CBC europeas yace en la ausencia de una conceptualización definida de las bases éticas y humanísticas. Los valores éticos de arraigo, empatía y justicia sustentan las actividades de CBC, y su operacionalización ayuda a superar la aproximación consumista. El análisis muestra por qué y cómo la operacionalización de estos valores éticos contribuye a desarrollar una comunidad transfronteriza en la que las personas se sientan responsables del territorio percibido como un “bien común”.French abstract: Pourquoi est-il important de mieux comprendre les valeurs qui sous-tendent les activités de coopération transfrontalière? Cet article aborde cette question à partir d’un cadre théorique centré sur l’exploration de la dimension éthique de la coopération transfrontalière en la distinguant de la dimension normative. Il soutient que la faiblesse des politiques européennes de coopération transfrontalière ne réside pas dans l’absence “normative”, mais dans le manque d’une conceptualisation précise de ses bases éthiques et humanistes. En considérant trois valeurs - l’enracinement, l’empathie et la justice - qui sous-tendent les activités de coopération transfrontalière, cette étude conclut que leur opérationnalisation aide à surmonter une approche consumériste de la coopération transfrontalière, selon laquelle les gens sont des consommateurs passifs. L’analyse montre pourquoi et comment l’opérationnalisation de ces trois valeurs contribue à développer une communauté transfrontalière dans laquelle les personnes se sentent responsables du territoire transfrontalier perçu comme un “bien commun”.
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Triana Sánchez, Jorge Luis. "Seguridad pública, violencia urbana y prevención social del delito en Acapulco, Guerrero, México." Clivajes. Revista de Ciencias Sociales, no. 14 (July 1, 2020): 229. http://dx.doi.org/10.25009/clivajes-rcs.v0i14.2674.

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Abstract:
Acapulco constituye un caso paradigmático de la violencia delincuencial en México; en los últimos años se ha consolidado como una de las ciudades más violentas del mundo y uno de los municipios con mayor número de delitos de alto impacto en el país. Este trabajo plantea un diagnóstico sobre incidencia delictiva y percepción de inseguridad, a partir de una discusión conceptual sobre las instituciones de seguridad y justicia, y su papel en la política criminal, así como de una revisión de la política de prevención implementada en el marco del Programa Nacional de Prevención del Delito (pronapred), mediante acciones focalizadas en cinco polígonos de atención prioritaria en Acapulco. Como estrategia metodológica, recurre al análisis de datos de fuentes primarias, que se obtienen mediante encuesta aplicada en 2016 y 2019, en dichos polígonos, con muestreos probabilísticos, y también de fuentes secundarias en materia de seguridad pública, procuración e impartición de justicia y sistema penitenciario; desarrolla, además, una evaluación del diseño del pronapred, a través de la revisión de los anexos únicos de coordinación y adhesión para el otorgamiento de apoyos de los años 2013 al 2018. Los resultados del estudio apuntan a que los recursos no se asignaron mediante criterios racionales ni objetivos, sino que financiaron acciones sin una relación clara con la prevención de la violencia y la delincuencia; acciones con impactos difíciles de medir, acciones que servían de insumo para otras acciones que en realidad no eran tomadas en cuenta y acciones que corresponden a instancias ajenas a la prevención del delito.Palabras clave: Política criminal, Prevención social, Incidencia delictiva, Percepción de inseguridad, Sistema de justicia penal Public security, urban violence and social prevention of crime in Acapulco, Guerrero, MexicoSummaryAcapulco is a paradigmatic case of criminal violence in Mexico. In recent years it has become one of the most violent cities in the world and one of the municipalities with the highest number of high-impact crimes in the country. This work proposes a diagnosis of crime incidence and perception of insecurity, based on a conceptual discussion of security and justice institutions and their role in criminal policy, as well as a review of the prevention policy implemented in the framework of the National Program for Crime Prevention (pronapred), through targeted actions in five priority areas in Acapulco. As a methodological strategy, it resorts to the analysis of data from primary sources, obtained through a survey applied in 2016 and 2019 in these polygons with probabilistic sampling, and also from secondary sources on public safety, procurement and administration of justice and prison system. It also develops an evaluation of the design of pronapred, through the review of the single annexes of coordination and adhesion for the granting of support from 2013 to 2018. The results of the study point to the fact that resources were not allocated through rational and objective criteria, but rather financed actions without a clear relationship with the prevention of violence and crime; actions with impacts that were difficult to measure, actions that served as input for other actions that were not actually taken into account, and actions that correspond to agencies outside of crime prevention.Keywords: Criminal policy, Social prevention, Incidence of crime, Perception of insecurity, Criminal justice systemSécurité Publique, violence urbaine et prévention sociale du délit à Acapulco, Guerrero, MexiqueRésuméAcapulco constitue un cas paradigmatique de la violence délictueuse au Mexique ; au cours des dernières années cette ville s’est constituée comme une des plus violentes du monde et une municipalité qui compte avec un grand nombre de délits de grand impact dans le pays. Ce travail propose un diagnostic sur l’incidence délictueuse et perception d’insécurité, à partir d’une discussion conceptuelle sur les institutions de sécurité et justice, et leur rôle dans la politique criminelle, il s’agit aussi d’une révision de la politique de prévention implémentée dans le cadre du Programme National de Prévention du Délit (pronapred, par se sigles en espagnol) à travers des actions focalisées dans cinq polygones d’attention prioritaire à Acapulco. Comme stratégie méthodologique, ce travail fait appel à l’analyse de données de sources primaires, qui sont obtenues à travers des enquêtes appliquées en 2016 et 2019 dans ces polygones avec des échantillonnages probabilistes et aussi de sources secondaires en matière de sécurité publique, procuration et impartition de justice et système pénitentiaire ; il développe en plus, une évaluation du dessin du pronapred, à travers la révision des annexes uniques de coordination et d’adhésion pour la remise d’appuis dans les années 2013 au 2018. Les résultats de l’étude visent envers la non attribution des ressources au moyen des critères rationnels et objectifs, sinon qu’elles ont financé des actions sans aucun clair rapport avec la prévention de la violence et de la délinquance ; des actions avec des impacts difficiles à mesurer, des actions qui servaient comme intrant pour d’autres actions qui en réalité n’étaient pas prises en compte et des actions qui correspondaient à des instances étrangères à la prévention du délit.Mots clés : Politique criminelle, Prévention sociale, Incidence délictueuse, Perception d’insécurité, Système de justice pénale
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Ellison, Nicolas. "Altepet / Chuchutsipi: Cosmopolítica territorial totonaca-nahua y patrimonio biocultural en la Sierra Nororiental de Puebla / Altepet /Chuchutsipi: Nahua-Totonaca Territorial Cosmopolitics and Biocultural Heritage in the Sierra Nororiental of Puebla, Mexico." Revista Trace, no. 78 (July 31, 2020): 88. http://dx.doi.org/10.22134/trace.78.2020.742.

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Este trabajo revela cómo el concepto de comunidad territorial altepet /chuchutsipi es actualizado en el contexto de la amenaza depredadora de los proyectos de muerte, como los nahuas y totonacos de la Sierra Norte de Puebla califican tanto a las concesiones mineras como a los maíces transgénicos. En este contexto, ¿qué implican o qué excluyen las nociones de territorio y paisaje biocultural desde la experiencia cotidiana y las categorías locales sobre el medio ambiente?, ¿qué se queda fuera cuando la defensa del territorio lleva a encerrar las relaciones locales entre humanos y no humanos en el marco del patrimonio biocultural? Argumentaré que la defensa del territorio a través del patrimonio biocultural es un posicionamiento político legítimo necesario, pero que oculta al mismo tiempo la complejidad (incluso las hibridaciones y reelaboraciones) de las percepciones, prácticas cotidianas y representaciones ecológicas ancladas en la cosmopolítica totonaca-nahua.Abstract: This work reveals how the Nahua-Totonac concept of territorial community, known as “altepet / chuchutsipi” respectively, is updated in the context of the threat of “death projects”, as the Nahua and Totonac people in the Sierra Norte de Puebla (Mexico) call both mining concessions and transgenic maize. In this context, what do the notions of territory and biocultural landscape imply from the perspective of everyday experience and local categories about the environment? What do they exclude? And in the same way, what is left out when the “defence of the territory” leads to enclosing local relations between humans and non-humans within the framework of biocultural heritage? I will argue that the “defence of the territory” through biocultural heritage is an necessary and legitimate political position, which however hides the complexity (including hybridizations and re-elaborations) of the perceptions, daily practices and ecological representations anchored in Totonac-Nahua cosmopolitics.Keywords: cosmopolitics; altepet; biocultural landscape; Nahuas; Totonac.Résumé : Cet article révèle comment le concept nahua-totonaque de la communauté territoriale, « altepet / chuchutsipi » respectivement, est actualisé dans le contexte de la menace prédatrice des « projets de mort », comme les peuples Nahua et Totonaque de la Sierra Nord de Puebla (Mexique) désignent à la fois les concessions minières et le maïs transgénique. Dans ce contexte, qu’impliquent les notions de territoire et de paysage bioculturel appréhendées à partir de l’expérience quotidienne et des catégories locales sur l’environnement ? Qu’est-ce qu’elles excluent ? Et de la même manière, que reste-t-il lorsque la « défense du territoire » conduit à enfermer les relations locales entre humains et non-humains dans le cadre du patrimoine bioculturel ? La « défense du territoire » par le biais du patrimoine bioculturel apparaît comme une position politique légitime qui est nécessaire mais qui cache en même temps la complexité (y compris les hybrides et les ré-élaborations) des perceptions, des pratiques quotidiennes et des représentations écologiques ancrées dans la cosmopolitique nahua-totonaque.Mots-clés : cosmopolitique ; altepet ; paysage bioculturel ; Nahuas ; Totonaques.
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Ross, Kenneth. "Christian Mission and the End of Poverty: Time for Eschatology La Mission chrétienne et la fin de la pauvreté : le temps de l'eschatologie Christliche Mission und das Ende der Armut: Zeit der Eschatologie Misión cristiana y el fin de la pobreza: Tiempo de escatología." Mission Studies 24, no. 1 (2007): 79–97. http://dx.doi.org/10.1163/157338307x191589.

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Abstract:
AbstractThe measures required to end extreme poverty have been well-defined. The motivation to implement them has been conspicuously lacking. In attempting to make good this deficit and to create a sense of urgency, an eschatological framework has been created, notably with the Millennium Development Goals and their target date of 2015. However, the climate of hope and expectation engendered by the MDGs is vulnerable to disenchantment when the political and economic forces at play seem to frustrate the efforts being made to combat poverty. Christian faith offers a blend of hope and realism which is resistant to disillusionment. Sensitive to the contrast between God's promised future and the conditions prevailing in our world today, Christian believers are imbued with the motivation to do whatever they can to move the latter in the direction of the former. Yet the people of hope are also hardened realists, recognising the limitations of what can be achieved in today's struggles for justice. Faith can provoke a sense of urgency while at the same time recognising the penultimate character of the contemporary struggle and returning to the ultimate vision for fresh inspiration and energy whenever this is needed. In this way Christians can bring a passionate urgency to the great moral challenge presented by extreme poverty while also having the staying power generated by the large eschatology which frames their faith. Les mesures nécessaires à l'éradication de l'extrême pauvreté ont été bien définies. Manifestement, c'est la motivation pour les mettre en œuvre qui manque. Dans une tentative pour mettre en lumière ce déficit et créer un sentiment d'urgence, on a élaboré un cadre eschatologique, notamment avec les Objectifs de Développement du Millenium et leur date butoir de 2015. Cependant, le climat d'espoir et d'attente créé par les ODM court le risque du désenchantement alors que les forces politiques et économiques en jeu semblent contrecarrer les efforts pour combattre la pauvreté. La foi chrétienne offre un mélange d'espérance et de réalisme susceptible de résister aux désillusions. Sensibles au contraste entre l'avenir promis par Dieu et les conditions qui prévalent dans le monde d'aujourd'hui, les chrétiens sont très motivés pour faire tout ce qu'ils peuvent en vue de faire avancer les derniers vers les premiers. Cependant, le peuple de l'espérance est aussi plein de réalisme, reconnaissant les limites de ce qui peut être accompli aujourd'hui à travers les luttes pour la justice. La foi peut donner un sens de l'urgence tout en reconnaissant dans le même temps le caractère avant dernier de la lutte contemporaine et en retournant à la vision dernière pour y puiser une inspiration et une énergie nouvelles lorsqu'il en est besoin. C'est ainsi que les chrétiens peuvent apporter à l'immense défi moral de l'extrême pauvreté leur passion de l'urgence en même temps que l'énergie durable que leur apporte le cadre eschatologique de leur foi. Die Maßnahmen, die notwendig wären, um die extreme Armut zu beenden, sind gut bekannt. Die Motivation, sie in Taten umzusetzen, fehlt offensichtlich. Um dieses Defizit gut zu machen und einen Sinn von Dringlichkeit zu erwecken, wurde ein eschatologischer Rahmen geschaffen, speziell mit den Globalen Entwicklungszielen des Jahrtausends und ihrem Zieldatum 2015. Allerdings, das Klima von Hoffnung und Erwartung, das von diesen Zielen geschaffen wurde, ist frustrationsanfällig, wenn die betreffenden politischen und wirtschaftlichen Mächte die Anstrengungen frustrieren, die im Kampf gegen die Armut gemacht werden. Der christliche Glaube bietet eine Mischung von Hoffnung und Realismus an, die der Desillusion widerstehen kann. Die Christgläubigen sind sensibel für den Unterschied zwischen der Zukunft, die Gott verspricht, und den herrschenden Bedingungen unserer aktuellen Welt. Damit sind sie voll motiviert, all das zu tun, was die aktuelle Welt in die von Gott gewünschte Zukunft zu verändern. Diese Menschen der Hoffnung sind aber auch bewährte Realisten, die die Begrenzungen dessen anerkennen, was in den aktuellen Anstrengungen um Gerechtigkeit erreicht werden kann. Der Glaube kann eine Sensibilität für die Dringlichkeit herbeiführen, aber gleichzeitig den vorläufigen Charakter des heutigen Kampfs anerkennen und zu einer letztgültigen Vision zurückkehren, um von dort neue Inspiration und Energie schöpfen, wann immer das notwendig ist. Auf diese Weise können die Christen eine leidenschaftliche Dringlichkeit an die moralische Herausforderung heranbringen, die die extreme Armut darstellt, aber auch die Kraft des Aushaltens haben, die von der weiten Eschatologie ihres Glaubens stammt. Las medidas que se requerían para acabar con la pobreza extrema, son bien definidas. La motivación para implementarlas abiertamente ha fallado. En el intento de recuperar este déficit y para crear un sentido de urgencia, se ha establecido un marco escatológico, particularmente con las Metas del Milenio para el Desarrollo y su fecha tope de 2015. Sin embargo, el ambiente de esperanza y expectativa que se generó a partir de estas Metas, puede caer en el desencanto cuando las fuerzas políticas y económicas en juego parecen frustrar los esfuerzos que se hacen para combatir la pobreza. La fe cristiana ofrece una mezcla de esperanza y realismo que resiste la desilusión. Sensible al contraste entre el futuro prometido por Dios y las condiciones que gobiernan el mundo actual, los creyentes cristianos están llenos de motivación para hacer cualquier cosa que pudiera transformar el mundo actual en el futuro prometido por Dios. Sin embargo, el pueblo de la esperanza también consiste de realistas serios que reconocen las limitaciones de lo que se puede lograr en las luchas actuales por la justicia. La fe puede provocar un sentido de urgencia mientras reconoce al mismo tiempo el carácter penúltimo de la lucha contemporánea y retorna a la visión última para una inspiración y energía renovada siempre que esto se necesita. De esta manera, los cristianos pueden aportar una urgencia apasionada al gran desafío moral que la pobreza extrema representa mientras también disponen del poder para mantenerse que se genera por la escatología amplia que enmarca su fe.
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Pujante González, Domingo. "Ouverture: Connais-toi toi-même." HYBRIDA, no. 3 (December 31, 2021): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.3.22917.

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"Comme Barthes qui pensait que la littérature devait céder la place à l’auto-écriture de tous, je pense que tout le monde devrait faire la même chose : raconter sa vie. Connais-toi toi-même. Mets-toi en forme. Mets-toi en ordre". Dustan, Guillaume (1999). Nicolas Pages (p. 400). Balland. Guillaume Dustan et sa particulière vision de la littérature (« en littérature, soit c’est soi, soit c’est du bidon », Dustan, 1999, p. 384) me permettent de commencer cette Ouverture du troisième numéro de la revue HYBRIDA. Revue scientifique sur les hybridations culturelles et les identités migrantes dont le Dossier central est intitulé SIDA/S – 40 ans. Pour suivre les conseils de Dustan, je vais raconter (un peu) ma vie : en 1994, étant ce que l’on appelle « jeune chercheur », j’ai présenté un projet sur « sida et littérature » qui m’aurait permis d’obtenir une bourse aboutissant à une thèse doctorale. Je n’ai pas eu la bourse et j’ai dû changer de sujet pour candidater à nouveau l’année suivante. J’ai finalement obtenu cette bourse, ce qui m’a permis de commencer ma « carrière » universitaire en 1996. Le fait est que, même si je me suis centré sur le corps dans le discours artistico-littéraire d’avant-garde, notamment dans le théâtre (« panique »), je n’ai jamais quitté ce premier projet et me suis toujours intéressé aux écritures liées à l’expérience de la maladie, et plus concrètement aux « récits de sida », surtout d’écrivains homosexuels ayant pour la plupart disparu à cause de l’épidémie. Le souvenir du congrès Sida y cultura (Sida et culture) à l’Université de Valence en 1997, organisé, il y a 25 ans, par Ana Monleón et Ahmed Haderbache, restera donc toujours comme un moment important dans ma mémoire affective et académique. Je leur serai toujours reconnaissant de m’avoir permis de publier mon premier article de recherche intitulé « Escribir en el apremio » (« Écrire dans l’urgence »). Malheureusement, ce « modeste » volume, qui a même été exposé au Musée d’Art Moderne de Valence (IVAM), n’a pas eu une large diffusion. C’est donc un privilège de pouvoir le rééditer comme Annexe à ce numéro d’HYBRIDA. Nous avons respecté l’édition originale de 1997, même si elle ne répond pas aux normes éditoriales de la revue ni aux critères actuels de « qualité » concernant les publications scientifiques. Le volume est composé d’un bel ensemble de dix-neuf contributions de personnes venues de générations, de formations et d’horizons différents, ce qui a permis une réelle circulation des savoirs et un échange intéressant entre l’activisme et l’Université. Certains d’entre eux nous ont quittés, prématurément. La mort nous surprend toujours. Voici donc toute ma reconnaissance (nunc et semper) à la Professeure de littérature française Elena Real, ma directrice de thèse, qui s’était spécialisée, entre autres, dans l’autobiographie contemporaine, concrètement dans l’écriture des femmes et les thématiques du corps et de la séduction ; et au journaliste et historien de la déportation homosexuelle Jean Le Bitoux, figure emblématique du militantisme en France et fondateur historique, avec d’autres intellectuels et activistes comme Frank Arnal (décédé à 42 ans en 1993) et Jean Stern, du magazine Le Gai Pied dont le premier numéro de 1979 contenait un article de Michel Foucault qui aurait suggéré le nom. Le magazine a été une grande fenêtre ouverte à la liberté d’expression et à l’activisme homosexuel jusqu’à sa disparition en 1992. Il comptait sur la collaboration habituelle d’intellectuel·le·s et d’auteur·e·s comme Jean-Paul Aron, Renaud Camus, Copi, Guy Hocquenghem, Nathalie Magnan, Hugo Marsan ou Yves Navarre, pour n’en citer que quelques-un·e·s. Même Jean-Paul Sartre lui a accordé une interview en 1980. Mais revenons à Sida y Cultura pour ajouter que les approches ont été riches et variées, aussi bien sociologiques que culturelles, sous une perspective historique (en comparant le sida avec d’autres maladies antérieures), du point de vue de l’analyse du discours sur le sida ou de l’analyse concrète d’œuvres et d’auteurs touchés par le sida comme Cyril Collard (mort en 1993 à 35 ans), Copi (mort en 1987 à 48 ans), Pascal de Duve (mort en 1993 à 29 ans), et bien évidemment Hervé Guibert (mort en 1991 à 36 ans). Nous avons eu la chance également de compter sur la collaboration de Juan Vicente Aliaga, critique d’art espagnol réputé, spécialiste en études de genre et LGBT, qui avait publié quelques années auparavant (1993), aux côtés de José Miguel G. Cortés, le premier essai fait en Espagne sur l’art et le sida intitulé De amor y rabia (D’amour et de rage) qui reste un référent important dans ce domaine. Concernant la coordination du Dossier central SIDA/S – 40 ANS, je tiens à remercier sincèrement Didier Lestrade, journaliste, écrivain et militant reconnu, fondateur d’Act Up-Paris, ainsi que du magazine Têtu, possédant une longue trajectoire et une importante production intellectuelle sur l’activisme LGBT. Ses trois derniers essais portent les titres suggestifs de : Minorités. L’essentiel (2014), Le Journal du Sida. Chroniques 1994-2013 (2015), « mon dernier livre sur le sida », affirme-t-il ; et I love Porn (2021), excellent essai qui reprend la forme du témoignage pour retracer une histoire particulière de la sexualité à partir des années 1970 par l’intermédiaire de la pornographie comme instrument politique de contestation. Je remercie également de tout cœur Ahmed Haderbache, traducteur de Guillaume Dustan en espagnol et grand spécialiste de son œuvre, d’avoir accepté de coordonner ce Dossier qui nous a paru nécessaire pour réactiver la mémoire d’une maladie et d’une production artistico-littéraire qui semble lointaine, voire révolue, surtout pour les jeunes générations, mais qui prend toute sa signification dans le contexte pandémique actuel. Ce Dossier, qui débute par un bel Avant-propos de Didier Lestrade intitulé « Sida : une épidémie presque oubliée » et par une Introduction d’Ahmed Haderbache, est composé de sept articles. Il part du fait sociologique et politique pour aborder la production littéraire, en passant par l’analyse filmique et théâtrale. Thierry Schaffauser s’intéresse aux personnes invisibles, voire oubliées, pour nous proposer une pertinente étude sur l’histoire des mobilisations des travailleuses du sexe contre le VIH en France et au Royaume-Uni ; Romain Chareyron fait une riche analyse des images du sida dans le film 120 battements par minute (2017) ; Henry F. Vásquez Sáenz aborde avec précision la pièce Une visite inopportune (1988), ce qui lui permet de restituer et de resituer la figure du dramaturge franco-argentin Copi en tant qu’auteur subversif et engagé, pionnier du théâtre autobiographique lié au sida. Les deux articles suivants, de Daniel Fliege et de l’écrivaine Ariane Bessette respectivement, proposent d’intéressantes analyses littéraires d’œuvres « autobiographiques » d’auteurs « controversés » car défenseurs des rapports sexuels non protégés ou barebacking : Guillaume Dustan (mort en 2005 à 39 ans) et Érik Rémès. Puisque HYBRIDA s’intéresse particulièrement aux contextes francophones ou comparés, nous avons créé une petite section à la fin du Dossier intitulée Autres regards afin de publier deux articles spécialement attirants. Le premier, écrit par Thibault Boulvain dont la thèse doctorale a été publiée en 2021 sous le titre L’art en sida 1981-1997, aborde les dernières années d’Andy Warhol (décédé en 1987) sous la perspective du sida ; le dernier, proposé par Caroline Benedetto, se penche sur les journaux intimes de l’artiste pluridisciplinaire américain David Wojnarowicz (mort en 1992 à 37 ans), en soulignant les influences françaises. Dans la section Mosaïque, où nous publions des études sur les hybridations culturelles et les identités migrantes qui ne correspondent pas à la thématique centrale du Dossier, nous publions trois articles. José Manuel Sánchez Diosdado analyse profondément les récits coloniaux des voyageuses françaises de la première moitié du XXe siècle qui se sont inspirées du Maroc. Feyrouz Soltani aborde le roman Verre Cassé de l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou pour y déceler les traces du métissage linguistique et culturel et, enfin, Rolph Roderick Koumba et Ama Brigitte Kouakou nous présentent la langue française comme instrument positif dans la construction de l’altérité à travers l’analyse des œuvres de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome et de l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano. La section Traces de la revue HYBRIDA est consacrée à la création littéraire et s’éloigne volontairement de l’esprit d’évaluation en double aveugle, bien que les soumissions soient strictement analysées et révisées par le comité éditorial. Dans ce numéro 3, nous publions quatre textes aussi différents qu’intéressants. Leurs auteur·e·s se sont inspiré·e·s de la thématique du Dossier central autour du sida. Nous avons l’honneur de publier un court récit de l’écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis intitulé « Évitons de respirer l’air du temps » qui nous met en alerte par rapport aux préjugés qui perdurent de nos jours concernant le sida. Nous voudrions rappeler au passage que, partant de la pensée de Michel Foucault sur la santé et l’organisation sociale, ses recherches sur les écrits du sida, ainsi que sur les notions de contamination, d’aveu et de souffrance, sont d’une grande importance pour la thématique qui nous occupe. Nous ne pouvons que rester admiratifs face à sa double facette de professeure universitaire et d’écrivaine ; et souligner la force de ses romans « autofictionnels » dont Ce qui restera (2017), L’annexe (2019) et L’absente de tous bouquets (2020), pour n’en citer que les derniers. Ensuite, nous avons deux « témoignages » sincères et touchants. Le premier, intitulé Les spectres d’ACT UP, nous propose un parcours émotionnel et académique autour de l’expérience du sida. Son auteur, David Caron, Professeur à l’Université du Michigan, a fait une importante recherche dans le domaine des études LGBT et concrètement sur le VIH. Il s’est intéressé également aux études sur l’holocauste. Parmi ses dernières publications, nous trouvons The Nearness of Others. Searching for Tact and Contact in the Age of HIV (2014) et Marais gay, Marais juif. Pour une théorie queer de la communauté (2015). Le court et intense « témoignage » de Lydia Vázquez Jimémez (écrit en espagnol) intitulé « Filou, te fuiste demasiado pronto » (« Filou, tu es parti trop tôt ») nous montre la difficulté de l’aveu et de s’exprimer par rapport au sida, en nous dévoilant son expérience intime et douloureuse face au deuil dû à la perte de l’être aimé. Au-delà de sa brillante carrière universitaire en tant que spécialiste dans l’étude de l’érotisme et de la sexualité (notamment au XVIIIe siècle), avec une focalisation particulière sur les femmes et le collectif LGBT, je ne voudrais pas négliger sa facette de traductrice en espagnol de l’œuvre d’auteur·e·s admiré·e·s comme Abdellah Taïa, Annie Ernaux, Jean-Baptiste del Amo, Gabrielle Wittkop ou Fatima Daas, entre autres. En tant qu’auteure, j’aimerais signaler son livre illustré Journal intime (2019). Pour clore cette section de création littéraire et dans le but d’encourager l’écriture des jeunes écrivain·e·s, nous publions en espagnol la pièce inédite de Javier Sanz intitulée Reset. Volver a empezar (Reset. Repartir à zéro). Avec une fraîcheur et une franchise touchantes, la pièce aborde, en 2021, la problématique de l’incommunicabilité et de la difficulté à établir des relations amoureuses sincères, ainsi que la découverte de la séropositivité. Je suis persuadé que ce numéro d’HYBRIDA, 25 ans après Sida et Culture, marquera notre trajectoire en tant que revue universitaire. Il ne me reste qu’à remercier très sincèrement notre excellente équipe d’évaluation qui se nourrit et se diversifie à une grande vitesse grâce aux apports de spécialistes du monde entier. Et un sincère merci à José Luis Iniesta, Directeur Artistique de la revue, pour son investissement et son savoir-faire ; sans lui rien ne serait possible… Je vous propose un prochain rendez-vous pour fin juin 2022 pour le numéro 4 d’HYBRIDA. Salus in periculis
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Hajar, Makry. "Analyse du Contexte Politique et Socio-Economiques et des Differences Qu’il Peut Apporter au Marketing Politique en Tant Que Concept Theorique : Maroc - Legislatives 2016." European Scientific Journal ESJ 17, no. 23 (July 31, 2021). http://dx.doi.org/10.19044/esj.2021.v17n23p249.

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Abstract:
En dépit de l’attention qu’a reçue le marketing politique et des progrès conceptuels et empiriques qui ont été accomplis, les chercheurs reconnaissent souvent les différences et les difficultés de conceptualisation et d’opérationnalisation de ce construit. L’action politique est un événement contextuel et est le résultat de nombreuses influences. À travers des recherches documentaires et des entretiens semi-directifs avec des observateurs-experts (journalistes et académiciens) en matière de la chose politique, cette contribution a essayé de voir si le marketing politique présentedes caractéristiques similaires dans des contextes politique et socioéconomique différents. Nous soutenons l’idée d’une prise en considération plus explicite des facteurs contextuels dans la dynamique des actions marketing des partis politiques au Maroc. La présente contribution est le résultat d’une étude de contextualisation de notre travail de recherche sur le marketing politique et la performance électorale. Un contexte délimité en l’année législative 2016.
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Abourabi, Yousra. "Le Maroc francophone : identité et diplomatie africaine." Revue Internationale des Francophonies, no. 6 (December 12, 2019). http://dx.doi.org/10.35562/rif.966.

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Abstract:
Le Maroc est confronté aux défis linguistiques posés par la construction de son identité en tant qu’État. Pendant longtemps, l’arabe a été favorisé comme moyen de résister aux normes des anciens colonisateurs et revaloriser la religion musulmane et l’histoire des empires marocains successifs. Le français n’a jamais été abandonné comme deuxième langue administrative mais il a été supprimé de l’enseignement primaire et secondaire au lendemain de l’indépendance. Depuis une quinzaine d’années, avec le choix de l’ouverture linguistique annoncé par le roi Mohammed VI et illustré notamment par une valorisation officielle de langue amazighe, le débat sur la place du français dans l’enseignement et plus généralement comme l’une des langues nationales, refait débat. Le choix de l’arabe classique, du français ou des dialectes comme langues d’enseignement fait actuellement l’objet d’un important projet de réforme qui peut prendre plusieurs années. Ces préférences idéologiques émanent des différents partis mais sont surtout déterminés par les nouvelles orientations de politique étrangère. Résolument tourné vers l’Afrique, le Maroc ambitionne d’être reconnu comme une puissance continentale. La diplomatie marocaine a noué de relations étroites avec les pays francophones en premier lieu, en renforçant les échanges économiques mais aussi migratoires. Une importante diaspora africaine de différentes origines a migré vers le Royaume, notamment pour poursuivre des études en français. D’un autre côté, les secteurs public comme privé doivent renforcer les niveaux linguistiques de leurs employés, notamment le français, afin d’accompagner cet élan national vers l’Afrique. Ainsi la formation universitaire et la diplomatie d’expertise sont devenues des leviers non négligeables au sein de cette diplomatie, et contribuent de façon réflexive à façonner l’identité du Maroc, qui se veut au croisement des cultures et des civilisations. Qualifiée dans cet article de « juste milieu », l’identité de rôle du Maroc, au sens donné par la théorie constructiviste des relations internationales, se construit ainsi le contexte de la politique africaine du Royaume. La dimension francophone de la politique étrangère marocaine est d’abord située autour d’un enjeu linguistique, avant d’être institutionnelle (la Francophonie) ou politique (la francophilie).
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Caroline, Hervé. "Réconciliation." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.113.

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Abstract:
La réconciliation est une préoccupation contemporaine qui oriente les politiques et les actions des institutions et des individus dans certains contextes nationaux et internationaux. Les politiques de réconciliation se déploient à la suite d’épisodes traumatiques dans le but de rebâtir des relations de confiance et de respect entre des États et des individus ou des groupes brimés. Elles se développent également dans les démocraties modernes dans le but de réparer la relation entre certains groupes et engager les pays dans des processus de démocratisation et d’inclusion des différents groupes culturels, ethniques et sociaux. Souvent édictées comme des politiques nationales, elles s’implantent à travers des mesures concrètes dans les différents niveaux institutionnels de la société et orientent les discours dominants. La question de la réconciliation a reçu l’attention des chercheurs en sciences sociales, en droit, en science politique, en philosophie morale, mais également en littérature ou en théologie. Il s’agit d’un objet dont l’anthropologie s’est emparé récemment en montrant la diversité des contextes dans lesquels il se déploie, les rapports de pouvoir sous-jacents et les significations variées que les différents groupes sociaux lui assignent. La réconciliation, comme projet politique national, est souvent mise en place à la suite des travaux d’une Commission de vérité et réconciliation (CVR) visant à éclairer certains troubles politiques et restaurer la justice sociale ou un nouvel ordre démocratique dans une optique de justice réparatrice. La Commission nationale d’Argentine sur la disparition des personnes (1983) est considérée comme la première d’une longue série de commissions qui ont enquêté sur des situations de troubles politiques, de guerres civiles, de répressions politiques, de génocide. Plus d’une quarantaine de commissions ont été dénombrées depuis cette date (Richards et Wilson 2017 : 2), principalement en Afrique (Tunisie, Burundi, Côte d’Ivoire, Togo, etc.), dans les Amériques (Canada, Pérou, Brésil) ou encore en Asie (Timor oriental, Népal, etc.). Parmi les plus importantes, on compte la Commission nationale de vérité et de réconciliation du Chili (1990-1991) qui a documenté les circonstances des milliers de disparitions et de morts sous la dictature d’Augusto Pinochet et préparé le pays vers une transition démocratique. La Commission de vérité et de réconciliation d’Afrique du Sud (1996-1998) visait quant à elle à recenser toutes les violations des droits de l’homme commises dans le pays au cours des décennies précédentes et à mettre fin à l’apartheid. La plupart du temps, ces commissions sont le résultat de pressions exercées par des groupes d’activistes au sein d’un État, ou, comme c’est de plus en plus souvent le cas, de pressions exercées au niveau international par les organisations non gouvernementales ou d’autres mouvements politiques. Elles constituent des organismes indépendants des appareils judiciaires et leur objectif premier est d’enquêter sur les coupables et les victimes et d’émettre des recommandations en vue de restaurer la paix (Richards et Wilson 2017 : 2). Ces Commissions de vérité et réconciliation s’appuient sur des principes de droit international, mais certains auteurs y voient aussi la résurgence d’une éthique religieuse à travers l’importance donnée au concept de pardon, central dans plusieurs religions du Livre, comme l’Ancien Testament, le Nouveau Testament ou encore le Coran (Courtois 2005 : 2). Les anthropologues ont montré qu’en fonction des méthodologies utilisées lors des enquêtes, les discours sur la vérité peuvent varier. Ainsi, certaines histoires ou expériences sont rendues visibles tandis que d’autres sont oubliées (Buur 2000, Wilson 2003, Ross 2002). Au fil du temps, les CVR ont eu des mandats, des prérogatives et des applications différents. En témoigne la CVR du Canada qui avait pour but, non pas d’assurer la transition d’un pays autocratique vers une démocratie, mais de lever le voile sur les expériences de déracinement et de violence vécues par les peuples autochtones au sein des pensionnats. À l’image du travail de Susan Slyomovics (2005) sur la Commission du Maroc, les anthropologues ont analysé les programmes de réparation et de restitution mis en place par certaines commissions. Ils ont aussi montré que certains groupes sociaux restaient marginalisés, comme les femmes (Ross 2002). Theidon (2013), dans son travail sur la commission de vérité et réconciliation du Pérou, a montré de son côté que les CVR oublient souvent d’inclure des enquêtes ou des discussions sur la façon dont les violences politiques détruisent les relations familiales, les structures sociales ou les capacités de production économique de certains groupes. Les anthropologues permettent ainsi de mieux comprendre les perspectives des survivants face au travail et aux recommandations de ces commissions en documentant la diversité de leurs voies et de leurs expériences. Ils montrent que la réconciliation est avant tout un projet construit politiquement, socialement et culturellement. La réconciliation est un objectif central à la plupart des CVR, mais elle est un objectif qui la dépasse car elle est la plupart du temps mise en place une fois que la CVR a achevé ses travaux et émis ses recommandations. Les CVR ont en effet rarement l’autorité de mettre en place les recommandations qu’elles édictent. Les anthropologues Richards et Wilson (2017) présentent deux versions de la réconciliation en fonction des contextes nationaux : une version allégée (thin version) à travers laquelle les politiques nationales encouragent la coexistence pacifique entre des parties anciennement opposées ; et une version plus forte (thick version) lorsque des demandes de pardon sont exigées à ceux qui ont commis des crimes. Si la réconciliation suppose qu’un équilibre puisse être restauré, il n’en reste pas moins qu’elle se base sur une interprétation spécifique de l’histoire (Gade 2013) et qu’elle participe à la construction d’une mémoire individuelle, collective et nationale. Cette notion permet donc d’offrir un cadre souple aux élites qui prennent en charge le pouvoir après les périodes de troubles pour que celles-ci puissent (re)légitimer leur position et les institutions politiques, souvent héritières de ce passé qu’on cherche à dépasser (Richards et Wilson 2017 : 7). Ce discours sur la réconciliation vise ainsi à instiller des valeurs morales publiques et construire une nouvelle image commune de la nation. Selon Wilson, les CVR seraient des modèles promus par les élites politiques pour construire une nouvelle harmonie qui permettrait d’occuper la conscience populaire et la détourner des questions de rétribution et de compensation financière. Le nouvel ordre politique est présenté comme étant purifié, décontaminé et déconnecté avec l’ancien ordre autoritaire, une façon de construire une nouvelle vision de la communauté en inscrivant l’individu dans un nouveau discours national (Wilson 2003 : 370). La réconciliation, comme projet politique national, ne fait en effet pas toujours l’unanimité. Par exemple, elle est devenue une véritable préoccupation collective au Canada depuis la remise du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada en 2015, mais le sens donné à celle-ci varie. Même si le rapport de la CVRC prévient qu’il n’y a pas une vérité ou une vision de la réconciliation (CVRC 2015 : 14) et que pour les Autochtones, la réconciliation exige aussi une réconciliation avec le monde naturel (CVRC 2015 : 15), ce processus national est vivement critiqué par certains intellectuels autochtones, comme Taiaiake Alfred (2016), pour qui la réconciliation est un processus de « re-colonisation » qui occulte la dynamique coloniale encore à l’œuvre (Alfred 2011 : 8). Cette critique se retrouve dans d’autres contextes postcoloniaux, comme en Nouvelle-Zélande ou en Australie, où les excuses proférées par les gouvernements concernant les différentes formes d’injustice subies par les peuples autochtones oblitèrent les enjeux les plus cruciaux, à savoir la nécessité d’abolir les politiques coloniales et de faire avancer les projets d’autonomie politique des Autochtones (Johnson 2011 : 189). La réconciliation est constitutive de toute relation sociale et en ce sens elle peut être instrumentalisée au sein de discours visant à faire ou défaire les liens sociaux (Kingsolver 2013). C’est donc aussi là que se situe l’enjeu de la réconciliation, sur la capacité à s’entendre sur ce qu’est une bonne relation. Borneman définit la réconciliation comme un au-delà de la violence (departure from violence), c’est-à-dire comme un processus intersubjectif à travers lequel deux personnes ou deux groupes tentent de créer une nouvelle relation d’affinité, non plus marquée par la violence cyclique, mais par la confiance et l’attention réciproques ; cela étant possible seulement si les États instaurent des politiques de réparation et que la diversité des points de vue des personnes concernées par ces politiques est prise en compte (Borneman 2002 : 282, 300-301). En ce sens, une lecture anthropologique au sujet de la réconciliation permet de développer une réflexion critique sur la réconciliation en la considérant avant tout comme une préoccupation politique contemporaine dont il s’agit de saisir le contexte d’émergence et les articulations et comme un processus à travers lequel les individus tentent, à partir de leurs points de vue respectifs, de redéfinir les termes d’une nouvelle relation. La discipline anthropologique est en effet à même de mettre au jour les rapports de pouvoir inhérents aux processus de réconciliation, de révéler les significations culturelles sous-jacentes que les différents acteurs sociaux attribuent au pardon, à la réconciliation ou encore à ce qui constitue les bases d’une relation harmonieuse. L’anthropologie peut enfin lever le voile sur les dynamiques de réciprocité et de don/contre-don qui se déploient au travers de ces processus et ainsi décrypter les multiples dimensions qui participent à la fabrique des sociétés.
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"Face au présent: Politique des temporalités." Annales. Histoire, Sciences Sociales 75, no. 3-4 (September 2020): 493–516. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2021.5.

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Abstract:
Face au présent: Politique des temporalitésCet article s’interroge sur les rapports entre les Annales et le présent et, à travers eux, sur la manière dont la revue prend en charge le politique et la pluralité des temporalités qu’il engage. Revue du contemporain, les Annales ne sont pas une revue d’histoire contemporaine, si l’on entend par là une période chronologique. Elles sont, en revanche, une revue du présent, d’un temps historique et épistémologique mis en avant par leurs fondateurs, Marc Bloch et Lucien Febvre. Temps construit, le « présent » tel que l’ont conçu et le revendiquent toujours les Annales défend une certaine idée du passé, indissociable de l’aujourd’hui depuis lequel s’écrivent l’histoire et les sciences sociales. Penser ces dernières au présent conduit à privilégier certains ancrages de longue ou de moyenne durée : la Révolution française et le xixe siècle en particulier, ces deux socles à partir desquels se développe une réflexion sur le politique et où s’enchevêtrent la question de la démocratie et celle du totalitarisme. Cette histoire du politique, entendue comme le rapport singulier que les sociétés modernes entretiennent avec elles-mêmes, mobilise les apports de toutes les sciences sociales. Elle constitue la colonne vertébrale de l’histoire-problème qui intéresse les Annales, d’un point de vue épistémologique, mais aussi civique. Elle affirme la nécessité de faire de la démarche scientifique réflexive un enjeu politique essentiel du temps présent.
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Mnasfi, Mustapha. "الشباب وأليات المشاركة المواطنة بالمغرب: حالة مجلس الشباب بمدينة ورززات." Sociétés plurielles Exaptriate, Varia (August 31, 2021). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2021.8425.

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Abstract:
رامت هذه الدراسة، بناء على تجربة مجالس الشباب بالمغرب، تتبع تلكم العلاقة التي تربط بين فئة الشباب من جهة والسياسات العمومية من جهة أخرى. ولا شك أن طبيعة هذا البحث قد طرحت ثلة من الأسئلة التي تستدعي استقراء يمَّكن من الإجابة عنها، وهي من قبيل: ما أبرز التحولات الطارئة على فئة الشباب نتيجة انخراطهم في مجالس الشباب؟ وكيف لتلك الفئة أن تؤثر في السياسات العمومية المحلية؟إن الفرضية التي تنطلق منها الدراسة، بناء على تجربة مجلس الشباب لمدينة ورززات، مفادها أن الشباب الذين يعارضون استراتيجية سياسة عمومية محلية ينتهي بهم الأمر بقبول هذه الاستراتيجية بعد إدماجهم في تدبير هذه الأخيرة.ومن أجل تبيان ذلك، أجريت مجموعة من المقابلات النصف موجهة، ما بين شهري ماي/أيار 2017 وماي/أيار 2019، بحيث عقد لقاء مع ممثلي التنسيقية الوطنية لمجالس الشباب بالمغرب، فضلا عن ممثلي مجلس الشباب بمدينة ورززات، بالإضافة إلى مستشارين جماعيين بنفس المدينة. لقد أظهرت المعطيات الميدانية للدراسة، ما للشباب من قدرات على الانخراط في الأنشطة المرتبطة بالسياسات العمومية المحلية، غير أن ذلك الانخراط يعطي نتائج عكسية للدوافع التي من أجلها أسس هؤلاء الشباب مجلسهم. إذ بينت نتائج الدراسة، أن مجالس الشباب تساهم في خلق نوع من التقارب بين الشباب وممثلي السلطات العمومية على المستوى المحلي، مما يسهل دمج هذه الفئة في السياسات العمومية المحلية. بالمقابل، يساهم هذا الإدماج في تغيير وتوجيه مطالب فئة الشباب بعد إشراكهم في السياسات واللجان المحلية، كما يساهم ذلك في دفعهم إلى تبني خطاب مماثل لخطاب ممثلي السلطات العمومية المحلية. This article deals with youth councils, one of the mechanisms for participatory democracy established in Morocco. Their objective is to facilitate the full and active participation of young people in public policy design and implementation. This article specifically addresses the use made by different types of local actors of this facility. How do youth councils impact youth who are participating in these structures? How do youth manage to influence local policies? Those are the two main questions that we will try to answer in this paper. The link between youth and public policy is linked to the use made by young people of the public participation mechanism. In this sense, it is critical to try to understand how actors who openly challenge one or more aspect of the public intervention end up becoming actors themselves within that public policy. We will try to demonstrate, from the experience of a youth council established in the city of Ouarzazate, that young people challenging public interventions end up accepting the precise interventions they vehemently opposed once they start joining the formal participatory structures. This research is based on the collection of qualitative data from semidirect interviews with members of the national coalition of youth councils, with young people organized around the local youth council and with local elected officials in Ouarzazate. Field surveys show that young people organized around a socalledparticipatory mechanism can ensure their entry into local public action, but as a result, adopt a position at the opposite of what it originally was. This participatory mechanism manages to brings young people closer to government representatives and, as a result, impacts on their demands. The youth council’s process thus helps to mediate the approval of the official state discourse by young people who previously challengedlocal public action. Cet article porte sur un dispositif participatif mis en place au Maroc : les conseils des jeunes. Ceuxci ont pour objectif d’associer la jeunesse marocaine à l’élaboration des politiques publiques locales. Il vise à interroger les usages différenciés de ce dispositif par les acteurs de l’action publique locale. Comment les conseils des jeunes transforment les jeunes qui y participent, mais également comment ces derniers parviennentils à influencer l’action publique locale ? Telle est la question à laquelle nous voudrions présenter des éléments de réponse dans le cadre de cette recherche. La question du lien entre jeunes et politiques publiques est liée à l’usage des dispositifs publics par cette catégorie sociale. Dans ce sens il est important ici de chercher à comprendre comment des acteurs qui contestent ouvertement un ou plusieurs aspects de l’intervention publique finissent par devenir acteurs de cette même politique publique. L’hypothèse à démontrer dans ce cadre, à partir de l’expérience du conseil des jeunes de la ville de Ouarzazate, est que les jeunes qui contestent une stratégie d’une politique publique locale finissent par accepter cettestratégie suite à leur entrée dans l’action publique locale. Cette recherche s’appuie sur le recueil des données qualitatives issues d’entretiens semidirectifs réalisés entre mai 2017 et mai 2019 auprès des membres de la coordination nationale des conseils des jeunes, des jeunes mobilisésautour du conseil des jeunes et des élus locaux dans une ville ayant une situation socioéconomique différente des grandes métropoles marocaines: Ouarzazate. Les enquêtes de terrain montrent que les jeunes organisés autour d’un dispositif qualifié de participatif sont capables d’assurer leur entrée dans l’action publique locale, mais cela engendre des effets inverses à leur position de départ. Ce dispositif participatif ne permet que de rapprocher les jeunes des représentants des pouvoirs publics et de modifier, en conséquence, leurs revendications. Le dispositif du conseil des jeunes contribue ainsi à approuver le discours officiel par des jeunes qui contestaient auparavant une action publique locale.
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Aldar, Lee, Zohar Kampf, and Gadi Heimann. "Reframing, Remorse, and Reassurance: Remedial Work in Diplomatic Crises." Foreign Policy Analysis 17, no. 3 (May 20, 2021). http://dx.doi.org/10.1093/fpa/orab018.

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Abstract:
Abstract This paper suggests a framework for studying how remedial actions are deployed following diplomatic crisis. On the basis of thirty-four case studies and twenty-one interviews with senior statespersons, we offer a novel typology of remedial strategies employed for diffusing interstate tension and pinpoint the various calculations taken by decision-makers in performing them. The analysis reveals three primary strategies for restoring diplomatic relations, the last of which was neglected thus far in the literature: reframing, wherein state actors negotiate the definition of transgressions and their responsibility for its occurrence; remorse, wherein the accused actors acknowledge ranging degrees of responsibility for committing wrongdoing; and finally, reassurance, wherein actors channel the remedial focus to the future relationship between the involved parties. Moreover, statespersons articulated several considerations taken into account when selecting a specific remedial strategy: the perceived value of the offended party, domestic political criticism, levels of publicity, adjusting a specific remedy to the target audience, and self-image. We conclude by discussing the value of remedial work for the study of diplomatic crises. Cet article suggère un cadre pour l’étude de la manière dont des actions correctives sont déployées suite à une crise diplomatique. Nous nous sommes basés sur trente-quatre études de cas et vingt-et-un entretiens avec des hauts responsables d’État pour proposer une nouvelle typologie des stratégies correctives employées pour atténuer la tension entre États et identifier les divers calculs effectués par les décideurs pour les exécuter. Cette analyse révèle trois principales stratégies de restauration des relations diplomatiques, et la dernière d'entre elles a jusqu'ici été négligée par la littérature: celle du recadrage, dans laquelle les acteurs étatiques négocient la définition des transgressions et leur responsabilité dans leur manifestation; celle du remords, dans laquelle les acteurs accusés admettent leurs divers degrés de responsabilité dans l'engagement dans une mauvaise conduite; et enfin, celle de la réassurance, dans laquelle les acteurs canalisent leur attention corrective sur la future relation entre les parties impliquées. De plus, les responsables d’État ont articulé plusieurs considérations prises en compte lors de la sélection d'une stratégie corrective spécifique: la valeur perçue de la partie offensée, la critique politique intérieure, les niveaux de publicité, l'adaptation d'une action corrective spécifique au public cible et l'image de soi. Nous concluons par une discussion sur la valeur du travail correctif pour l’étude des crises diplomatiques. Este artículo sugiere un marco para estudiar cómo se implementan las acciones correctivas tras una crisis diplomática. Sobre la base de treinta y cuatro estudios de casos y veintiuna entrevistas con altos cargos del estado, ofrecemos una novedosa tipología de las estrategias correctivas empleadas para rebajar las tensiones interestatales y señalamos los distintos cálculos realizados por los responsables al llevarlas a cabo. El análisis revela tres estrategias principales para el restablecimiento de las relaciones diplomáticas, esta última se no se había tenido en cuenta hasta ahora en la bibliografía: el replantamiento, en el que los actores estatales negocian la definición de las transgresiones y su responsabilidad; el remordimiento, en el que los actores acusados reconocen distintos grados de responsabilidad por cometer delitos; y, por último, la reafirmación, en la que los actores canalizan el enfoque correctivo hacia la futura relación entre las partes implicadas. Además, los cargos del estado expresaron varias consideraciones que se tienen en cuenta a la hora de seleccionar una estrategia correctiva específica: el valor percibido por la parte ofendida, la crítica política interna, los niveles de publicidad, el ajuste de las acciones correctivas específicas al público y la imagen propia. Concluimos con el análisis del valor del trabajo correctivo para el estudio de las crisis diplomáticas.
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"Recensions / Reviews." Canadian Journal of Political Science 36, no. 1 (March 2003): 185–241. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423903778597.

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Abstract:
BLAIS, ANDRÉ, ELISABETH GIDENGIL, RICHARD NADEAU AND NEIL NEVITTE. Anatomy of a Liberal Victory: Making Sense of the Vote in the 2000 Canadian Election. By Linda Trimble 187NEVITTE, NEIL, ed. Value Change and Governance in Canada. By Donald E. Blake 188MONIÈRE, DENIS. Pour comprendre le nationalisme au Québec et ailleurs. Par François- Pierre Gingras 190LAMOUREUX, DIANE. L'amère patrie. Féminisme et nationalisme dans le Québec contemporain. Par Édith Garneau 192MACLURE, JOCELYN. Récits identitaires. Le Québec à l'épreuve du pluralisme. Par Geneviève Nootens 195MASSOLIN, PHILIP. Canadian Intellectuals, The Tory Tradition, and the Challenge of Modernity, 1939-1970. By William Christian 197BETCHERMANN, LITA-ROSE. Ernest Lapointe: Mackenzie King's Great Quebec Lieutenant. By Robert Bothwell 198BRODIE, IAN. Friends of the Court: The Privileging of Interest Groups Litigants in Canada. By Miriam Smith 200ROACH, KENT. The Supreme Court on Trial: Judicial Activism or Democratic Dialogue. By Gerald Baier 202BERNIER, ROBERT. Un siècle de propagande? Information. Communication. Marketing gouvernemental. Par Anne-Marie Gingras 203JOFFRIN, LAURENT. Le gouvernement invisible. Naissance d'une démocratie sans le peuple. Par Réjean Pelletier 205LUXTON, MEG AND JUNE CORMAN. Getting By in Hard Times: Gendered Labour at Home and on the Job. By Stephanie Ross 207VILLALBA, BRUNO ET XAVIER VANDENDRIESSCHE, sous la direction de. Le Front National et le Droit. Par Alain Baccigalupo 209HAYNES, JEFF. Democracy in the Developing World: Africa, Asia, Latin America and the Middle East. By Bruce Morrison 212DEFFONTAINES, JEAN-PIERRE ET JEAN-PIERRE PROD'HOMME. Territoires et acteurs du développement local : de nouveaux lieux de démocratie. Par Guy Chasson 214CORRALES, JAVIER. Presidents without Parties: The Politics of Economic Reform in Argentina and Venezuela in the 1990s. By Anil Hira 215JEFFREY, LESLIE ANN. Sex and Borders: Gender, National Identity, and Prostitution Policy in Thailand. By Teri Caraway 216GAUDREAULT-DESBIENS, JEAN-FRANÇOIS. Le sexe et le droit. Sur le féminisme de Catharine MacKinnon. Par Ann Robinson 218HAFFNER, SEBASTIAN. Allemagne, 1918. Une révolution trahie. Par Augustin Simard 220CRAIG, LEON HAROLD. Of Philosophers and Kings: Political Philosophy in Shakespeare's Macbeth and King Lear. By Edward Andrew 223LECA, JEAN. Pour(quoi) la philosophie politique : petit traité de science politique, Tome 1. Par Chedly Belkhodja 225PIOTTE, JEAN-MARC. Les neufs clés de la modernité. Par Gilles Labelle 227NARDIN, TERRY. The Philosophy of Michael Oakeshott. By Jeremy Rayner 228RAEDER, LINDA C. John Stuart Mill and the Religion of Humanity. By Richard Vernon 230FROESE, KATRIN. Rousseau and Nietzsche: Toward an Aesthetic Morality. By Sophie Bourgault 231TOURAINE, ALAIN. Beyond Neoliberalism. By Pascale Dufour 233BAUDRILLARD, JEAN. D'un fragment l'autre. Entretiens avec François L'Yvonnet. Par Yves Laberge 234WYN JONES, RICHARD, ed. Critical Theory and World Politics. By Jacqueline Best 235DERRIENNIC, JEAN-PIERRE. Les guerres civiles. Par Hugo Loiseau 236O'LEARY, BRENDAN, IAN LUSTICK AND TOM CALLAGHY, eds. Right-Sizing the State: The Politics of Moving Borders. By Tobias Theiler 237BARNETT, MICHAEL. Eyewitness to a Genocide: The United Nations and Rwanda. By John Hickman 239GOLDSTEIN, AVERY. Deterrence and Security in the 21st Century: China, Britain, France and the Enduring Legacy of the Nuclear Revolution. By David G. Haglund 240
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Melliti, Imed, and Abdelhamid Hénia. "Anthropologie indigène." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.003.

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Abstract:
Dès son invention, la catégorie « indigène » est une catégorie beaucoup moins savante que politique. « C’est la colonisation qui fait les indigènes », écrit René Gallissot. Sans être tout à fait des « primitifs », ces indigènes sont supposés être d’une espèce différente qui conserve des traits d’exotisme et de sauvagerie visibles dans la culture et les modes d’organisation sociale. Le propre de la catégorie indigène est d’être issue de la frontière coloniale : les indigènes le sont dans la mesure où ils sont justement, et en même temps, des sujets des empires coloniaux. Comme le montre R. Gallissot, la généalogie du mot indigène est complexe et procède d’une juridicisation d’une catégorie au départ naturaliste, donnant lieu en définitive à une classe juridique elle-même naturalisante et naturalisée. La fabrique juridique de « l’indigénat » comme statut en perpétuel recomposition au fil de l’histoire coloniale, et de ses relais institutionnels, administratifs et politiques, fait que la société coloniale est une société divisée en deux classes de populations et d’institutions : des sujets infériorisés et des citoyens à part entière, et respectivement des modes d’administration, des régimes juridiques et des juridictions spécifiques (Gallissot 2006). Ainsi l’«indigénat » est un statut stigmatisé et stigmatisant. La colonisation et le colonialisme étant perçus de plus en plus comme des objets historiques révolus mais avec des relents persistants, la catégorie « indigène » tend à être dégagée de son stigmate. Aujourd’hui, un courant d’« indigénisation » des savoirs prétend même s’en emparer en le retournant. Cette démarche est présentée comme le moyen de dessiner une posture méthodologique permettant d’opérer un déplacement dans le champ des recherches en sciences sociales en les dégageant de tout hégémonisme ethnocentrique. Quel bilan pouvons-nous dresser des pratiques empiriques propres à ce courant ? Dans quel contexte épistémologique s’inscrit-il ? Qu’en est-il du piège identitaire qui le guette ? L’indigénisation est-elle une pratique réservée exclusivement aux chercheurs indigènes ou autochtones et quel statut accorde-t-elle aux concepts et paradigmes produits par la communauté scientifique internationale ? Les soi-disant chercheurs autochtones ne sont-ils pas en passe d’inventer leurs propres « indigènes », en décrétant le déclassement d’une partie de la communauté scientifique ? L’idée de l’indigénisation vient à la suite de plusieurs tentatives de renouveaux épistémologiques. La « décolonisation des savoirs » introduite par les Postcolonial Studies anglophones a montré que la décolonisation n’est pas seulement une action politique, mais également une action épistémologique. A cela, il faut ajouter la critique de l’orientalisme par Edward Saïd (1980), les différentes écoles qui ont amorcé une tentative de construire le savoir à partir du « bas » (view from below) ou de « l’intérieur », ou de faire de la recherche du côté des acteurs, ou encore au « ras de sol » (Revel 1989). C’est dans la même perspective que s’inscrivent la contribution des Subaltern Studies en Inde (Pouchepadass 2000 ), l’« écriture de l’histoire » par Michel de Certeau (2002) et sa sociologie de l’« invention du quotidien », la reconstitution de la « vision des vaincus » par Nathan Wachtel (1999), la microstoria italienne, l’analyse « du point de vue de l’indigène » (Geertz 1986), et l’analyse des « armes du faible » par James C. Scott (1985). Les Latinos Studies, les Gender Studies, les Black Studies, sont autant de courants qui ont contribué à la poursuite de cet élan novateur. Le dernier en date est le courant représenté par le Manifeste de Lausanne. Pour une anthropologie non hégémonique (Saillant, Kilani, Graezer Bideau 2011). Indigéniser consisterait à répondre à la question de savoir comment penser une société sans être le porte-parole d’interprétations hégémoniques ou surplombantes venant souvent de l’extérieur. Cela suppose aussi le dépassement de la dichotomie «indigène»/«occidental» en se dégageant des rapports de force historiques liés à ces deux catégories, telles qu’elles étaient forgées dans le contexte colonial. La propension à l’indigénisation des savoirs a parfois tourné au discours identitaire, notamment chez les «sociologues arabes» (Melliti 2006 ; 2011). Il existe une tension à l’arrière fond du débat autour de la question d’arabisation des sciences sociales d’une manière générale. L’autre usage de l’indigénisation obéissant à des raisons exclusivement identitaires serait de dire que seuls les indigènes seraient les mieux placés pour rendre compte des réalités locales. Prenant sa source dans le nationalisme postcolonial, ce courant est obnubilé par l’idée de décoloniser les sciences sociales. Pour les défenseurs de ces courants, seul l’indigène serait capable de mieux étudier les sociétés anciennement colonisées. Il va sans dire que, dans ce contexte précis, la validité scientifique des résultats obtenus est incertaine. Une autre manière de comprendre l’indigénisation serait de l’assimiler à une posture méthodologique et à une démarche adoptée par tout chercheur quelle que soit son origine. De ce point de vue, l’altérité du chercheur n’est guère perçue comme un handicape pour une meilleure intelligibilité des réalités sociales plurielles qu’il se donne pour objet (Godelier 2007). Que le chercheur soit indigène (de l’intérieur) ou non, la question n’est pas là. Avec l’indigénisation des savoirs on insiste sur la manière dont les objets relatifs aux sociétés locales sont construits, pensés et traités. Il s’agit de partir de l’intérieur, c'est-à-dire des « concepts proches de l’expérience » pour « voir les choses du point de vue de l’indigène », comme le précise Clifford Geertz (1986 : 73-74). Pour ce faire, il faut voir selon lui les expériences des indigènes « dans le cadre de leur propre idée de ce qu’est la personne » ; autrement dit, comment ils « se voient eux-mêmes » et comment ils « se voient les uns les autres ». Et Geertz d’ajouter : « […] pour Java, Bali et le Maroc, au moins, cette idée diffère sensiblement non seulement de la nôtre, mais de façon non moins dramatique et non moins instructive, de l’une à l’autre » (Geertz : 76). Les effets des postures ethnocentriques empêchent de bien comprendre les sociétés locales, dans la mesure où ils déplacent la manière de penser ces sociétés vers des paradigmes et des catégories inventés sous d’autres cieux. Les approches ethnocentristes adoptées pour analyser les réalités locales peuvent être dues à des chercheurs aussi bien venus du dehors que du local. L’ethnocentrisme n’est pas spécifique à l’Occident. Récusant la dérive identitaire, l’indigénisation des sciences sociales consiste à transcender les langues par lesquelles les chercheurs s’expriment, les antinomies, comme centre et périphérie, local et global, etc. Elle participe également à la construction d’un savoir universel, mais non un «universel occidental » (Detienne 2005). L’indigénisation ne repose pas sur la condamnation, voire la négation de la « pensée occidentale », mais plutôt sur sa « décentralisation », comme l’écrivent les auteurs du Manifeste de Lausanne. La conversion des théories nées dans les centres de production scientifique en théories voyageuses, phénomène non nouveau, devient une véritable stratégie de connaissance. Ainsi, les outils d’analyse, paradigmes et concepts forgés dans le monde occidental ne sont pas rejetés par les tenants de ce courant. L’indigénisation du savoir se présente ainsi comme un projet épistémologique qui se démarque de celui postcolonial qui cherche à « décoloniser », ou encore de celui qui cherche à « désoccidentaliser » les savoirs. Qu’elle soit utilisée par l’ancien colonisateur ou l’ancien colonisé, la « décolonisation » est toujours quelque part entachée d’un substrat idéologique. L’idée de « désoccidentalisation », elle aussi, n’échappe pas à la même dérive. L’usage de ces mots dénote que le dépassement des catégories antinomiques (« colonisateurs » vs « colonisés », « Occident » vs « Orient », « Nord » vs « Sud », « centre » vs « périphérie », etc.) n’est pas encore totalement consumé. Il sous-entend que l’on reste toujours, d’une manière ou d’une autre, prisonnier de la perception ethnocentriste (Goody 2010).
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"Recensions / Reviews." Canadian Journal of Political Science 34, no. 4 (December 2001): 845–924. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423901778110.

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Abstract:
Ajzenstat, Janet, Paul Romney, Ian Gentles and William D. Gairdner, eds. Canada's Founding Debates. By Alan Cairns 847Lazar, Harvey, ed. Canada: The State of the Federation 1999/2000: Toward a New Mission Statement for Canadian Fiscal Federalism. By Hugh Mellon 848Mouchon, Jean. La politique sous l'influence des médias; Monière, Denis. Démocratie médiatique et représentation politique: analyse comparative de quatre journaux télévisés : Radio-Canada, France 2, RTBF (Belgique) et TSR (Suisse); et Gingras, Anne-Marie. Médias et démocratie. Le grand malentendu. Par Maud Vuillardot 850Livingstone, D. W., D. Hart and L. E. Davie. Public Attitudes towards Education in Ontario 1998: The Twelfth OISE/UT Survey; and O'Sullivan, Edmund. Transformative Learning: Educational Vision for the 21st Century. By Benjamin Levin 853Perrier, Yvan et Raymond Robert. Savoir Plus : outils et méthodes de travail intellectuel. Par Veronique Bell 855Salazar, Debra J. and Donald K. Alper, eds. Sustaining the Forests of the Pacific Coast: Forging Truces in the War in the Woods. By Jeremy Rayner 856DeLuca, Kevin Michael. Image Politics: The New Rhetoric of Environmental Activism. By Michael Howlett 857Beem, Christopher. The Necessity of Politics: Reclaiming American Public Life. By Loralea Michaelis 858Kennedy, Moorhead, R. Gordon Hoxie and Brenda Repland, eds. The Moral Authority of Government: Essays to Commemorate the Centennial of the National Institute of Social Sciences. By Joseph M. Knippenberg 860Atkinson, Hugh and Stuart Wilks-Heeg. Local Government from Thatcher to Blair: The Politics of Creative Autonomy. By G. W. Jones 862Geoghegan, Patrick M. The Irish Act of Union: A Study in High Politics, 1798-1801. By Gary Owens 863Sabetti, Filippo. The Search for Good Government: Understanding the Paradox of Italian Democracy. By Grant Amyot 864Stein, Eric. Thoughts from a Bridge: A Retrospective of Writings on New Europe and American Federalism. By Manuel Mertin 866Janos, Andrew C. East Central Europe in the Modern World: The Politics of the Borderlands from Pre- to Post-Communism. By Paul G. Lewis 869Higley, John and Gyorgy Lengyel, eds. Elites after State Socialism: Theories and Analysis. By Marta Dyczok 870Lomnitz, Larissa Adler and Ana Melnick. Chile's Political Culture and Parties: An Anthropological Explanation. By Ken Roberts 872Itzigsohn, José. Developing Poverty: The State, Labor Market Deregulation, and the Informal Economy in Costa Rica and the Dominican Republic. By Andrew Schrank 873Davenport, Rodney and Christopher Saunders. South Africa: A Modern History. By Hermann Giliomee 875Matthes, Melissa M. The Rape of Lucretia and the Founding of Republics. By Lori J. Marso 877Gorham, Eric B. The Theater of Politics: Hannah Arendt, Political Science, and Higher Education. By Herman van Gunsteren 878Dodd, Nigel. Social Theory and Modernity. By J. C. Myers 879Sciabarra, Chris Matthew. Total Freedom: Toward a Dialectical Libertarianism. By Paul Safier 881Sztompka, Piotr. Trust: A Sociological Theory. By Fiona M. Kay 882 Laugier, Sandra. Recommencer la philosphie. La philosophie américaine aujourd'hui. Par Dalie Giroux 884Bishop, John Douglas, ed. Ethics and Capitalism. By Raino Malnes 886Orend, Brian. War and International Justice: A Kantian Perspective. By Howard Williams 888Buchanan, Allen, Dan W. Brock, Norman Daniels and Daniel Wikler. From Chance to Choice: Genetics and Justice. By Travis D. Smith 889Young, Iris Marion. Inclusion and Democracy. By Jeff Spinner-Halev 891Shapiro, Ian and Stephen Macedo, eds. Designing Democratic Institutions. By John S. Dryzek 893O'Brien, Robert, Anne Marie Goetz, Jan Aart Scholte and Marc Williams. Global Governance: Multilateral Economic Institutions and Global Social Movements. By Stephen McBride 894Giddens, Anthony. Runaway World: How Globalization Is Reshaping Our Lives. By Trevor Salmon 896Haglund, David G., ed. Pondering NATO's Nuclear Options: Gambits for a Post-Westphalian World. By T.V. Paul 897Bertsch, Gary K. and William C. Potter, eds. Dangerous Weapons, Desperate States: Russia, Belarus, Kazakstan, and Ukraine. By Benjamin E. Goldsmith 898Shlaim, Avi. The Iron Wall: Israel and the Arab World. By Salim Mansur 900Aldecoa, Francisco and Michael Keating, eds. Paradiplomacy in Action: The Foreign Relations of Subnational Governments. By Hans J. Michelmann 901Davis, James W. Threats and Promises: The Pursuit of International Influence. By David Rousseau 903Lavoy, Peter R., Scott D. Sagan and James J. Wirtz, eds. Planning the Unthinkable: How New Powers Will Use Nuclear, Biological, and Chemical Weapons. By Greg Dinsmore 905
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"Recensions / Reviews." Canadian Journal of Political Science 35, no. 3 (September 2002): 629–712. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423902778384.

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Abstract:
Carty, R. Kenneth, William Cross and Lisa Young. Rebuilding Canadian Party Politics. By Miriam Lapp 631Broadbent, Edward, ed. Democratic Equality: What Went Wrong? By Rodney Haddow 633Boyd, Susan S., Dorothy E. Chunn and Robert Menzies, eds. (Ab)Using Power: The Canadian Experience. By Audrey Doerr 635Pal, Leslie A., ed.. How Ottawa Spends 2000-2001: Past Imperfect, Future Tense. By Nelson Wiseman 636Chennells, David. The Politics of Nationalism in Canada: Cultural Conflict since 1760. By Richard Vengroff 638Helly, Denise et Nicolas Van Schendel. Appartenir au Québec. Citoyenneté, nation et société civile. Enquête à Montréal, 1995. Par Guy Chiasson 639Rose, Alex. Spirit Dance at Meziadin: Chief Joseph Gosnell and the Nisga'a Treaty. By Michael J. Prince 640Cardinal, Linda, en collaboration avec Caroline Andrew et Michèle Kérisit. Chroniques d'une vie politique mouvementée. L'Ontario francophone de 1986 à 1996. Par Simon Langlois 642Kreinin, Mordechai, ed. Building a Partnership: The Canada-United States Free Trade Agreement. By Stephen Clarkson 643Clingermayer, James C. and Richard C. Feiock. Institutional Constraints and Policy Choice: An Exploration of Local Governance. By John J. Kirlin 645Muxel, Anne. L'expérience politique des jeunes. Par Marc Molgat 647Sowerwine, Charles. France since 1870: Culture, Politics and Society. By Robert Elgie 650Sniderman, Paul M., Pierangelo Peri, Rui J. P. de Figueiredo, Jr. and Thomas Piazza. The Outsider: Prejudice and Politics in Italy. By Stephen Hellman 651Gardet, Claudie, avec une préface de Marie-Claire Bergère. Les relations de la République populaire de Chine et de la République démocratique allemande (1949-1989). Par André Laliberté 653Katsiaficas, George, ed. After the Fall: 1989 and the Future of Freedom. By Barbara J. Falk 655Quesney, Chantale. Kosovo, les mémoires qui tuent. La guerre vue sur Internet. Par Dany Deschênes 657Moser, Robert G. Unexpected Outcomes: Electoral Systems, Political Parties, and Representation in Russia. By Jody Baumgartner 660Powers, Nancy R. Grassroots Expectations of Democracy and Economy: Argentina in Comparative Perspective. By Jeffery R. Webber 661Kymlicka, Will. La citoyenneté multiculturelle. Une théorie libérale du droit des minorités. Par France Gagnon 663Kymlicka, Will. Politics in the Vernacular: Nationalism, Multiculturalism, and Citizenship. By Ciaran Cronin 665Schmid, Carol L. The Politics of Language: Conflict, Identity, and Cultural Pluralism in Comparative Perspective. By Ines Molinaro 667Merad, Ali. La tradition musulmane. Par Chedly Belkhodja 668Kaufman, Stuart J. Modern Hatreds: The Symbolic Politics of Ethnic War. By Crawford Young 671Baum, Gregory. Le nationalisme: perspectives éthiques et religieuses. Par Frédérick Boily 672Keating, Michael and John McGarry, eds. Minority Nationalism and the Changing International Order. By Stefan Wolff 674Gurr, Ted Robert. Peoples versus States: Minorities at Risk in the New Century. By John A. Hall 676Biggar, Nigel, ed. Burying the Past: Making Peace and Doing Justice after Civil Conflict. By Steven M. Delue 677Kruks, Sonia. Retrieving Experience: Subjectivity and Recognition in Feminist Politics. By Lorraine Code 679Kinzer, Bruce L. England's Disgrace? J. S. Mill and the Irish Question. By Samuel V. Laselva 681Kahan, Alan S. Aristocratic Liberalism: The Social and Political Thought of Jacob Burkhardt, John Stuart Mill, and Alexis de Tocqueville. By Brian Richardson 682Passet, René. L'illusion néo-libérale. Par Marcel Filion 684Andrew, Edward G. Conscience and Its Critics: Protestant Conscience, Enlightenment Reason, and Modern Subjectivity. By Jason Neidleman 687Villa, Dana, ed. The Cambridge Companion to Hannah Arendt. By Robert Pirro 689Pirro, Robert C. Hannah Arendt and the Politics of Tragedy. By Pamela S. Leach 691Davis, Arthur and Peter C. Emberley, eds. Collected Works of George Grant:Vol. 1: 1933-1950. By Ron Dart 692Owen, J. Judd. Religion and the Demise of Liberal Rationalism: The Foundational Crisis of the Separation of Church and State. By Emily R. Gill 694Gray, John. Two Faces of Liberalism. By Brian Donohue 695Lom, Petr. The Limits of Doubt: The Moral and Political Implications of Skepticism. By Craig Beam 696Parekh, Bhikhu. Rethinking Multiculturalism: Cultural Diversity and Political Theory. By Jonathan Quong 698Heath, Joseph. Communicative Action and Rational Choice. By Bryce Weber 699Franke, Mark F. N. Global Limits: Immanuel Kant, International Relations, and Critique of World Politics. By Brian Orend 702Philpott, Daniel. Revolutions in Sovereignty: How Ideas Shaped Modern International Relations. By Chris Brown 703Aleinikoff, T. Alexander and Douglas Klusmeyer, eds. Citizenship Today: Global Perspectives and Practices. By Patrizia Longo 705Sommier, Isabelle. Les nouveaux mouvements contestataires à l'heure de la mondialisation. Par Christian Poirier 706Harris, Paul G., ed.. The Environment, International Relations, and U.S. Foreign Policy. By Robert Boardman 709Burgerman, Susan. Moral Victories: How Activists Provoke Multilateral Action. By Phil Degruchy 711
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Huysmans, Jef, and Joao P. Nogueira. "International Political Sociology as a Mode of Critique: Fracturing Totalities." International Political Sociology, September 16, 2020. http://dx.doi.org/10.1093/ips/olaa017.

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Abstract:
Abstract This paper asks how international political sociology (IPS) can articulate its criticality so that it can continue to engage with lineages that privilege processes and practices emerging from the always fluid and multiple entanglements of fragments without resorting to totalizing logics. IPS and IR more generally have experienced an intensified interest in situated and micro analyses. Engaging the fragmentation of the international, however, has gone hand in hand with pulls towards thinking big and wholes as a condition for critical analysis. We share the position that critical thought needs a conception of the structural if it does not want to remain locked in simply describing un-connected fragments of life. However, the challenge is to do so without making the meaning of fragments derivative of conceptions of wholes that reinsert horizons of totalization. Drawing on Deleuzian thought, the paper opens towards a conception of the structural and its relation to fragments that embraces heterogeneity, multiplicity, and fluidity with the express intent of vacating lingering totalities and foregrounding creativity in life. In a context of fragmenting international relations, we see re-engaging the question of how to separate structural thought from horizons of totalization as a contribution to ongoing debates on the nature and limits of critique. Cet article étudie la manière dont la criticité de la sociologie politique internationale (SPI) peut être articulée afin de continuer à impliquer des lignes qui privilégient les processus et pratiques émergeant d'intrications de fragments toujours plus fluides et multiples sans avoir recours à des logiques totalisantes. D'une manière plus générale, l'intérêt porté aux analyses ciblées et aux micro-analyses dans la SPI et dans les relations internationales s'est intensifié. L'implication d'une fragmentation de l'international est cependant allée de pair avec des enclins à penser grand et à adopter une vision d'ensemble qui conditionnent l'analyse critique. Nous partageons l'avis qu'une conception du structurel est nécessaire à la pensée critique pour éviter qu'elle ne se cantonne à décrire des fragments de vie déconnectés. Le défi est toutefois de le faire sans faire dériver la signification des fragments des conceptions d'ensemble qui réintroduisent des horizons de totalisation. Cet article puise dans la pensée deleuzienne pour s'ouvrir sur une conception du structurel et de sa relation avec les fragments qui englobe l'hétérogénéité, la multiplicité et la fluidité avec l'intention expresse d’évacuer les totalités persistantes et de mettre la créativité au premier plan de la vie. Dans un contexte de fragmentation des relations internationales, nous voyons le réengagement de l'interrogation sur la manière de séparer la pensée structurelle des horizons de la totalisation comme une contribution aux débats actuels portant sur la nature et les limites de la critique. En este artículo se plantea cómo la sociología política internacional (SPI) puede articular su criticidad para poder seguir interactuando con los linajes que privilegian los procesos y las prácticas que surgen de los cambiantes y múltiples entrelazamientos de fragmentos sin recurrir a lógicas totalizadoras. En términos más generales, la SPI y las RR. II. han adquirido un interés más profundo en los análisis situados y los microanálisis. La fragmentación de lo internacional, por su parte, ha ido acompañada de las presiones para pensar en grande y en conjunto como condición para el análisis crítico. Consideramos que el pensamiento crítico necesita una concepción de lo estructural para no quedarse encerrado en la simple descripción de fragmentos de la vida que no están conectados. Sin embargo, el desafío es lograr esto sin que el significado de los fragmentos derive de ideas integrales que reinserten perspectivas de totalización. A partir del pensamiento deleuziano, el artículo se abre hacia una concepción de lo estructural y su relación con los fragmentos que abarca la heterogeneidad, la multiplicidad y la variabilidad con el claro objetivo de dejar de lado las persistentes totalidades y dedicar especial atención a la creatividad en la vida. En este marco de fragmentación de las relaciones internacionales, creemos que volver a plantear la cuestión de cómo separar el pensamiento estructural de las perspectivas de totalización supone un aporte a los debates actuales sobre la naturaleza y los límites de la crítica.
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"Recensions / Reviews." Canadian Journal of Political Science 35, no. 4 (December 2002): 897–985. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423902778499.

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Abstract:
Kelly, Stéphane. Les fins du Canada: selon Macdonald, Laurier, Mackenzie King et Trudeau. Par François Charbonneau 900Cross, William, ed. Political Parties, Representation, and Electoral Democracy in Canada. By Nelson Wiseman 901Boisvert, Yves, Jacques Hamel et Marc Molgat, sous la direction de. Vivre la citoyenneté. Identité, appartenance et participation. Par Christian Nadeau 903Doern, G. Bruce, Arslan Dorman and Robert W. Morrison, eds. Canadian Nuclear Energy Policy: Changing Ideas, Institutions, and Interests. By Genevieve Fuji Johnson 906Seymour, Michel. Le pari de la démesure. L'intransigeance canadienne face au Québec. Par François Rocher 908Doran, Charles F. Why Canadian Unity Matters and Why Americans Care: Democratic Pluralism at Risk. By Garth Stevenson 910Bakvis, Herman and Grace Skogstad, eds. Canadian Federalism: Performance, Effectiveness, and Legitimacy. By Willem Maas 912Poitras, Guy. Inventing North America: Canada, Mexico and the United States. By Maureen Appel Molot 914Cuccioletta, Donald, Jean-François Côté et Frédéric Lesemann, sous la direction de. Le grand récit des Amériques. Polyphonie des identités culturelles dans le contexte de la mondialisation. Par Jean Rousseau 915Pue, W. Wesley, ed. Pepper in our Eyes: The APEC Affair. By Sharon A. Manna 918Delannoi, Gil et Pierre-André Taguieff, sous la direction de. Nationalismes en perspective. Par Frédéric Boily 920Stevenson, Garth. Community Besieged: The Anglophone Minority and the Politics of Quebec. By Stephen Brooks 923Mény, Yves and Yves Surel, eds. Democracies and the Populist Challenge; and Taggart, Paul. Populism. By Andrej Zaslove 924Gainsborough, Juliet F. Fenced Off: The Suburbanization of American Politics. By Andrew Sancton 927Sineau, Mariette. Profession : femme politique. Sexe et pouvoir sous la Cinquième république. Par Chantal Maillé 928Nissen, Bruce, ed. Which Direction for Organized Labor? Essays on Organizing, Outreach, and Internal Transformations. By Greg Albo 931Dashwood, Hevina S. Zimbabwe: The Political Economy of Transformation. By Sara Rich Dorman 933Bonin, Pierre-Yves, sous la direction de. Mondialisation : perspectives philosophiques. Par Hélène Pellerin 935Diamond, Larry and Ramon H. Myers, eds. Elections and Democracy in Greater China. By Jeremy Paltiel 936Polo, Anne-Lise. La Nef marrane : essai sur le retour du judaïsme aux portes de l'Occident. Par Sophie Régnière 939Hazony, Yoram. The Jewish State: The Struggle for Israel's Soul. By Neil Caplan and Rueven Shultz 941Embong, Abdul Rahman and Jurgen Rudolph, eds. Southeast Asia into the Twenty First Century: Crisis and Beyond. By Erik M. Kuhonta 943Sidjanski, Dusan. The Federal Future of Europe. From the European Community to the European Union. By Amy Verdun 945Capling, Ann. Australia and the Global Trade System: From Havana to Seattle. By Nobuaki Suyama 946Thompson, John B. Political Scandal: Power and Visibility in the Media Age. By Constantine J. Spiliotes 947Rozell, Mark J. and Clyde Wilcox, eds. The Clinton Scandal and the Future of American Government. By Hans Hacker 949Volkoff, Vladimir. Désinformations par l'image. Par Yves Laberge 952Graber, Doris A. Processing Politics: Learning from Television in the Internet Age. By Terri Susan Fine 952Delacampagne, Christian. Le philosophe et le tyran. Par Francis Dupuis- Déri 954Gaukroger, Stephen. Francis Bacon and the Transformation of Early- Modern Philosophy. By Travis D. Smith 955Grell, Ole Peter and Roy Porter, eds. Toleration in Enlightened Europe. By Jene M. Porter 957Murphy, Andrew R. Conscience and Community: Revisiting Toleration and Religious Dissent in Early Modern England and America. By Mark David Hall 959Todorov, Tzvetan. Frail Happiness: An Essay on Rousseau. By Rosanne Kennedy 960Braybrooke, David. Natural Law Modernized. By John von Heyking 962Munzer, Stephen R., ed. New Essays in the Legal and Political Theory of Property. By Rowan Cruft 964Dallmayr, Fred and José M. Rosales, eds. Beyond Nationalism? Sovereignty and Citizenship. By Josep Costa 966David, Charles-Philippe. La guerre et la paix : Approches contemporaines de la sécurité et la stratégie. Par Jean-Sébastien Rioux 967Deveaux, Monique. Cultural Pluralism and Dilemmas of Justice. By Philip Parvin 970Barry, Brian. Culture and Equality. By Patti Tamara Lenard 972Hampshire, Stuart. Justice is Conflict. By Colin Farrelly 975Miller, David and Sohail H. Hashmi, eds. Boundaries and Justice: Diverse Ethical Perspectives. By Seana Sugrue 976Cohen, Herman J. Intervening in Africa: Superpower Peacemaking in a Troubled Continent. By Carola Weil 978Nye, Joseph S. and John D. Donahue, eds. Governance in a Globalizing World. By William D. Coleman 980Rupert, Mark. Ideologies of Globalization: Contending Visions of a New World Order. By Stephen McBride 981Thomas, Daniel C. The Helsinki Effect: International Norms, Human Rights, and the Demise of Communism. By Morton Winston 982Stevis, Dimitris and Valerie J. Assetto, eds. The International Political Economy of the Environment. By Edward Sankowski 984
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Fortin, Sylvie. "Maladie." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.100.

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Abstract:
Dans les milieux biomédicaux contemporains, la maladie existe à la suite d'un diagnostic. Certains la présentent comme l’envers de la santé (physique), d’autres diront qu’elle prend appui sur des mondes biologiques, certes, mais aussi juridiques, politiques, technologiques (Lock et Nguyen 2010; Fassin 2000). La « bonne santé » donne lieu à des connotations positives alors que la maladie renvoie davantage au désordre, voire même à l’irresponsabilité individuelle, à l’échec (Massé 2007). Sans diagnostic, le mal-être existe, mais est relégué à un espace trouble, reconnu par certains, ignoré par d’autres. Les maux qui ne trouvent pas d’ancrage (cellule, organe, système) sont dits « fonctionnels » et souvent délaissés. Maux, maladie ou malades? Pour Canguilhem (2011 [1966]), la maladie prend comme point de départ l’expérience individuelle. Le Conflit des médecines (LeBlanc 2002) ne surgit-il pas lorsque la maladie est détachée du malade et que la médecine s’éloigne des sujets souffrants pour investir les possibles de la maladie? Marc Augé (1986) insiste sur la dimension sociale de la maladie; l’expérience de la maladie est à la fois intime, individuelle et sociale. Elle est l’ « exemple concret de liaison entre perception individuelle et symbolique sociale » (p.82). La maladie est aussi ancrée dans un corps souffrant, par-delà la douleur (Marin et Zaccaï-Reyner 2013). C’est dire que, selon le système médical dans lequel s’inscrit le malade, les mises en scène de la maladie, son dévoilement, son expérience, sa guérison prendront un éventail de sens et de formes. Pour sa part, François Laplantine (1986) distingue deux types de médecines, celles centrées sur le malade (et qui embrassent des systèmes de représentation commandés par un modèle relationnel pensé à la fois en termes physiologiques, psychologiques, cosmologiques et sociaux) et celles sur la maladie (où la maladie est pensée en elle-même et où les dimensions physiques prédominent). Ce faisant, la maladie exprimera tantôt une rupture, un déséquilibre avec son environnement (modèle relationnel), tantôt une atteinte d’un système, d’un locus avant tout corporel, physique (modèle ontologique). Les anthropologues anglo-saxons, dont Arthur Kleinman (et al. 1978) et Byron Good (1994) proposent une déclinaison de la maladie qui fait place à une triple terminologie. En tant que « disease », elle devient un phénomène (dysfonction) biologique (organes et systèmes) observé et objectivé, emblématique du modèle biomédical. Quant aux dimensions relationnelles et sociales de la maladie, elles se déclinent selon les vocables « illness » et « sickness ». Le premier renvoie plus spécifiquement à l’expérience (subjective) humaine de la maladie, la maladie comme vécue, alors que le second inscrit la maladie comme phénomène social. Or, comme le rappelle Young (1982), l’expérience de la maladie (illness) peut exister sans qu’une dysfonction ait été identifiée (disease). Dans cette perspective, la notion de maladie évoque aussi celle d'un état socialement dévalué par-delà toute maladie (disease) reconnue. Quant à la notion de sickness, elle se veut englobante et comprend à la fois dysfonction et subjectivité. Cette sickness est un phénomène social où le rôle du malade et les attentes de la société à son égard, envers la maladie et le thérapeutique de manière générale, sont construits selon un ensemble de paramètres (Benoist 1983). Fassin (1996) insiste particulièrement sur les relations de pouvoir inscrites au cœur même de la maladie. La maladie exprime ces rapports de pouvoir dans le corps, à travers les différences entre les individus face aux risques de l’existence et aux possibilités de se soigner… qui sont autant de façons d’inscrire physiquement l’ordre social. Et, de fait, dans les sociétés contemporaines, les taux de morbidité et de mortalité sont les plus élevés dans les échelons les moins favorisés de la population. Dans le contexte d’une médecine du Nord, de l’Ouest, occidentale ou biomédecine (les appellations sont nombreuses), la maladie est un espace névralgique où se concentrent le soin, le curatif, le palliatif, l’aigu, la chronicité. Elle est aussi souffrance, relation d’aide, technique, savoirs, incertitudes, morale, éthique. Elle est contrôle, abandon, espoir, chute et rechute. La maladie traverse les âges, les contrées – certaines plus propices que d’autres à sa genèse et à son maintien. Puis, par-delà toute tentative de synthèse, Godelier (2011) rappelle que, quel que soit le milieu et le système d’interprétation interpelé, les représentations et interprétations de la maladie se déclinent selon quatre paramètres et sur les liens entre ces paramètres : identifier la nature de la maladie à partir de symptômes au moyen d’une taxinomie, repérer la cause de cette altération d’état, identifier « l’agent » ayant participé à ce changement, cerner pourquoi cette maladie survient (pourquoi moi?). Corin, Uchôa et Bibeau (1992) écriront pour leur part que, malgré la diversité des contextes, la maladie se laisse cerner par un ensemble de variables sémiologiques, interprétatives et d’ordre pragmatique. À partir d’un registre de signes, elle est créatrice de sens qui donne lieu à un éventail de pratiques, insécables de l’histoire personnelle et du contexte social. Il n’en reste pas moins que la maladie se transforme. La biomédecine nord-américaine foisonne, les recherches se multiplient, les possibles tout autant. Cette médecine culmine en urgence, la maladie dans sa forme aiguë est souvent matée. « On ne meurt plus », affirment de nombreux cliniciens (Fortin et Maynard 2012). La maladie chronique fleurie (truffée d’épisodes aigus), elle est très souvent multiple (Nichter 2016). La notion de maladie est en plein mouvement et pose de nouveaux défis pour sa prise en charge (l’organisation du travail) au sein des familles, au sein des milieux de soins, pour le malade. Ce travail est constitué d’actes de soins et de toutes autres tâches associées à l’accompagnement du malade et les relations sociales qui en découlent. Diagnostic et pronostic ne sont qu’un point de départ pour de nouvelles trajectoires (Strauss 1992) où la vie et la maladie s’entrelacent. La chronologie de la maladie s’est modifiée au fil des découvertes scientifiques et celles-ci foisonnent. Dans ses travaux sur cette phase liminale de soins, Isabelle Baszanger (2012 : 871) réitère la question « When is the battle over? ». Cette interrogation est devenue centrale alors que la maladie s’inscrit dans une temporalité mixte d’urgences et de quotidienneté, de « viscosité et d’intensité différentes » (Meyers 2017 : 75). Les possibles sont au premier plan et l’espoir s’en trouve nourri d’une chance, même infime, de vaincre la maladie. Espoir d’une vie à venir, quelle que soit cette vie (Mattingly 2010). La chronicité de maladies hier mortelles transforme le projet thérapeutique et la vie de celles et ceux qui la côtoient. Les mots de Canguilhem (2011 [1966] : 122) n’en résonnent que davantage : « La maladie n’est pas une variation sur la dimension de la santé; elle est une nouvelle dimension de la vie ».
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Denecheau, Benjamin, Irene Pochetti, Fabiola Miranda Pérez, and Eduardo Canteros Górmaz. "Introducción. El gesto comparativo: desplazamiento, posibilidad y limites en el ámbito de la intervención social." Revista Intervención 11, no. 2 (January 26, 2022). http://dx.doi.org/10.53689/int.v11i2.116.

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Abstract:
Si bien la comparación está hoy en día bien asentada en el ámbito de la investigación, la dimensión y la consideración de sus procesos y de su elaboración para el o la investigadora, siguen siendo todavía demasiado dispares, o implícitas. Sin embargo, nos parece que las reflexiones que versan sobre esta elaboración y sobre las contingencias del enfoque “en curso de elaboración” dan luces tanto sobre el enfoque de su proceso como sobre los objetos a los que se enfoca. Este número está dedicado a este cuestionamiento y a las preguntas o experiencias específicas que se dan en el marco de la investigación comparada. Para enfocar este debate, retomamos el término “gesto comparativo” (Robinson, 2016), que, a nuestro juicio, traduce la idea de proceso en curso, de una práctica situada y singular del investigador o la investigadora. Empezaremos por situar este concepto en las ciencias sociales, para abordar después más concretamente los ámbitos de investigación sobre todo a nivel de intervenciones sociales. El gesto comparativo en las ciencias sociales ¿Cuál es el lugar de la comparación en las ciencias sociales? ¿Es inherente o específica de ciertos enfoques? ¿Se da por hecho? Discutir el lugar de la comparación en las ciencias sociales requiere especificar su naturaleza, que sigue siendo una pregunta latente en la literatura (De Verdalle, Vigor & Le Bianic, 2012). Para los autores identificados como los “padres fundadores” de la Sociología, la comparación fue asumida o bien reivindicada en tanto ella se encontraba en el centro de las ciencias sociales, o bien ella era utilizada de manera más o menos explícita como recurso heurístico. Emile Durkheim sitúa a la sociología como una ciencia comparada (Durkheim, 1895); la comparación es, según él, constitutiva de todo procedimiento sociológico. Sin que se reivindique de manera explícita, la comparación ha sido la base de otros trabajos que sentaron los cimientos de la disciplina. Efectivamente, es a través de su desvío hacia América y su experiencia de la democracia en esta sociedad que Alexis de Tocqueville reflexiona sobre la caída del antiguo régimen en Francia. Max Weber por su parte comparó varias formas de capitalismo a lo largo del tiempo; así como Mauss quien teoriza sobre “el don y el contradón” a partir del estudio de varias comunidades. De este modo y a través de su práctica, estos autores han hecho que la comparación sea un enfoque fundacional de la disciplina. En esta línea, varios autores contemporáneos siguen situando el acto comparativo en el centro de las ciencias sociales. Howard Becker sitúa la comparación como una operación cognitiva que podría definirse como transversal, que permite ordenar “fragmentos” capaces de producir representaciones de la sociedad (Becker, 2009). Él nos recuerda que es a partir de la comparación que las cifras adquieren sentido y que las tablas estadísticas producen una descripción que permite apoyar la demostración de una idea. Al igual que en la famosa serie de Walker Evans, American Photographs, que cuestiona las especificidades del pueblo estadounidense, es en la comparación con la que le precede y la que le sigue que cada imagen de la serie de fotografías cobra sentido y contribuye a la idea general de la obra (Becker, 2009). Según Becker, el ejercicio de comparación tiene lugar en dos niveles: durante la producción de la obra, pero también durante su recepción, lo que implica un trabajo interpretativo. La antropología es otra disciplina de las ciencias sociales que, desde sus orígenes, se ha basado en una perspectiva comparada. En su curso en el Collège de France dedicado a la comparación, el antropólogo Philippe Descola (2019) destaca a partir de una relectura de su práctica como antropólogo y de la literatura de la disciplina, cómo los enfoques etnográficos y etnológicos “se tejen permanentemente a través de la comparación”. Estas formas de apoyarse en la comparación no siempre son reivindicadas, percibidas y asumidas como tales por los antropólogos, quienes la utilizaban casi espontáneamente por ser intrínseca a la disciplina y sus orígenes. Según él, esta comparación implícita se puede dividir en tres “movimientos” diferentes. El primero se refiere a la comparación de las prácticas sociales de la cultura observada con las de la cultura del observador. Para el autor, precisamente a través de este desplazamiento se construye la especificidad de la mirada etnográfica. El segundo es la comparación de las situaciones observadas y descritas por el etnógrafo con el corpus teórico existente. Para producir una interpretación de la sociedad estudiada, el etnógrafo compara y vincula lo que observa con el resto de la producción científica (en el tiempo y en el espacio). El último movimiento es aquel, implícito, de selección. El etnógrafo elige entre todas las escenas observadas, las más emblemáticas. Por lo tanto, es en la configuración de los resultados de los datos donde tiene lugar la comparación. Comparar desde la diferencia, mirar más allá Por otra parte, la comparación también puede considerarse como un enfoque específico y particular que debiera ser distinguido y considerado por esta particularidad. Cuando se elige y se asume la comparación como un enfoque de investigación específico, esta puede justificarse por su capacidad de ser un "operador de conocimiento" (Vigour, 2005) que permite la observación y el análisis desde un ángulo original e inédito. La comparación internacional, por ejemplo, puede requerir trabajar en la comprensión de los contextos sociales y las dinámicas que dan forma a los públicos, las poblaciones, las prácticas, las profesiones y las políticas de intervención social en diferentes países (Crossley & Watson, 2003; Hantrais, 2009). El enfoque comparativo realizado a escala internacional puede requerir aclarar los elementos comparadores (Hantrais, 2009) o las unidades de comparación (Bray, Adamson & Mason, 2010) con los que se relacionan. La comparación puede hacerse entre dos o más países y se relaciona tanto con el objeto de estudio como con los diferentes espacios y contextos (social, político, geográfico) y por lo tanto contribuye a una mejor comprensión del conjunto de estos elementos (Crossley & Watson, 2003 Dogan & Kazancigil, 1994). Las diferencias de estos espacios y contextos, si bien en un primer momento parecen limitar el potencial heurístico del enfoque, en última instancia contribuyen a él a través de la reflexión sobre los límites, sus diferencias y sus similitudes, siendo estos análisis parte integral de la comparación (Detienne, 2000). Sin embargo, rara vez se menciona el lugar del investigador en estos enfoques cuantitativos, y menos aún el proceso en curso. No obstante, Vigour establece que la comparación que se pretende “internacional” requiere de un proceso de investigación que incluya el enfoque comparativo en cada una de sus etapas, ya que este incide en la postura de la o del investigador y en cómo despliega una estrategia de investigación para “mantener” la comparación en cada uno de sus momentos (Vigour, 2005). El método desplegado puede acompañarse, de manera diferente, de una reflexión sobre el gesto y el efecto del enfoque. Por ejemplo, gran parte de la investigación internacional comparada en educación está impulsada por procesos cuantitativos que buscan contribuir a la explicación y predicción de los fenómenos educativos. Para ello, Fairbrother identifica la idea dominante de un investigador “desprendido” por un contacto limitado o ausente con los sujetos de su investigación (Fairbrother, 2010). Si, como indica el autor, el investigador pretende evitar todo contacto con los sujetos, las percepciones de lo que “hace” la investigación, en el momento de su desarrollo, son más difíciles de visibilizar. Por otro lado, la idea de un investigador “desprendido” no invita a la atención ni a la reflexión sobre el gesto comparativo y sus efectos. De ello da cuenta Xavier Pons en una experiencia de encuentros en un país extranjero, durante una investigación comparada sobre las configuraciones de la acción pública puesta en marcha en los procesos de evaluación externa de centros escolares de cuatro países europeos (Pons, 2017). Habituado al proceso de comparación internacional vía un estudio sobre el despliegue de políticas educativas a partir de aquello que es problemático, el autor descubre una dimensión más fina de las variables culturales sólo cuando se traslada a otro país, y tiene acceso a experiencias y percepciones más sutiles a través de una breve inmersión. Así, reafirma el interés de una triangulación de los métodos, siendo el trabajo de campo el elemento que permite completar una comparación cuantitativa. De esta manera, si la comparación internacional se considera como un proceso particular destinado a cambiar aún más la mirada del investigador (Sartori, 1994; Vigour, 2005), el desplazamiento físico no es sistemático, no siempre acompaña a las indagaciones cuantitativas comparadas. Varios investigadores señalan la ausencia crónica de desplazamiento físico del o de la investigadora, o de la reflexión necesaria o realizada sobre este desplazamiento durante la investigación: no hay entonces reflexión sobre la mirada etnocéntrica que puedan generar los análisis « de salón » o desconectados del terreno (Pons, 2017; Potts, 2010 ). La observación en un contexto que nos es ajeno no es evidente y la reflexión sobre los elementos subjetivos de la experiencia social de indagación permite acompañar el proceso de objetivación, como suele ser utilizado por los antropólogos. Como afirma Jan Spurk, “a pesar de [una] relación rara vez inocente con el extranjero, es el investigador quien constituye su objeto por la forma en que lo observa” (Spurk, 2003:74). Esta consideración parece más visible, quizás más elaborada en los procesos cualitativos, sin ser sistemática. Carine Vassy, por ejemplo, retoma sus líneas de investigación y su exploración en un ambiente hospitalario, mientras realiza un trabajo de traducción de términos que depende de la forma en la que el investigador concibe a su objeto (Vassy, 2003). También podemos citar a Benjamin Moignard que habla de las aperturas en su trabajo de campo en zonas altamente precarizadas y de difícil acceso para personas alejadas de él. Sus diferentes entradas en Francia y Brasil, y las técnicas, estrategias así como sus tanteos dicen sobre su relación con el terreno (al que se refiere durante el análisis), así como sobre las configuraciones que observa (Moignard, 2008). La investigación comparada internacional, que incluye al menos un trabajo de campo con el que el o la investigadora tiene una relación lejana o incluso ajena, quizás arroje una luz más explícita sobre las cuestiones que plantea esta relación y la forma en que limita la observación y la recopilación de datos. Esta cuestión ha podido surgir y ser considerada por los investigadores al tener en cuenta el etnocentrismo, sus sesgos y límites, pudiendo así esta consideración reducir sus efectos en la elaboración del conocimiento (Thành Khoi, 1981). La dimensión internacional de la comparación asociada a una inmersión de tipo etnográfico puede así fomentar de manera más honesta un distanciamiento del etnocentrismo y de los implícitos nacionales (Giraud, 2012). Los límites de la comparación: una mirada siempre reflexiva de la investigación Más específicamente, esta cuestión de la postura del investigador y su relación con el objeto de estudio (su territorio, su población) es una constante en la etnografía. Tras importantes debates que tuvieron lugar en las décadas de 1960 y 1970 en los Estados Unidos y en la década de 1980 en Francia, la disciplina fue sacudida hasta sus cimientos y atravesó una “crisis de representación etnográfica” (Marcus & Ficher 1986) que condujo a profundas transformaciones epistemológicas y metodológicas (Nash & Wintrob 1972). Una importante reflexión sobre las relaciones de poder intrínsecas a la forma de entender la alteridad en la antropología “clásica” y sobre el papel que jugaron los antropólogos en la empresa colonial revolucionaron la disciplina (Bolondet & Lantin Mallet 2017). Esta toma de conciencia de las formas de poder, los sesgos de la mirada y la representación etnográfica han llevado a la disciplina a iniciar un esfuerzo por explicar la relación etnográfica, situando al investigador en el centro del análisis, para utilizar explícitamente las tensiones, las diferencias de sentido o los malentendidos por su potencial heurístico. Si bien la noción de reflexividad puede designar prácticas bastante heterogéneas, actualmente se considera fundamental en las ciencias sociales y en la antropología en particular (Bolondet & Lantin Mallet, 2017). Cada vez son más los estudios que prestan especial atención a las condiciones en las que se lleva a cabo la investigación. Pensamos en la obra “Las políticas de la investigación” dirigida por Alban Bensa y Didier Fassin (2008), pero también en la obra de Michel Napels (1998), o de Nancy Scheper Hugues (1993). Sin embargo, la comparación es escasamente citada, parece ser más bien ser una parte integrante del proceso, un componente que realmente no se cuestiona. Mientras que los antropólogos hoy en día adoptan cada vez más esta postura reflexiva, describiendo su procedimiento de la manera más fiel posible, la comparación relativa a la disciplina no suele nombrarse ni pensarse explícitamente. Por otra parte, los especialistas en estudios comparativos que reivindican este enfoque rara vez discuten sobre el proceso implicado; la relación del investigador o los investigadores con el objeto y las condiciones de la comparación suelen quedar sin explicitar. Este número tiene el objetivo de tender puentes entre los dos, entre un enfoque explícitamente declarado comparativo y uno que vuelve al proceso de comparación "en proceso". ¿Qué implica el gesto comparativo, qué supone y qué efecto puede tener para quienes lo experimentan y lo aplican, particularmente, en ámbitos de la investigación en educación y en intervención social? Pensar la comparación desde la intervención y las políticas Hablar de la comparación y en particular, en la reflexión sobre la intervención social implica analizar la manera cómo concebimos al otro, la otredad. En términos procedimentales, la intervención puede ser entendida como una secuencia de cambios programados y ejecutados sobre otras y otros, intentando modificar el destino que tendrían en ausencia de nuestra intervención. La idea de intervención va muy de la mano con la idea de mejoría, de ascenso, de progreso, y desde ahí siempre hay que considerar la advertencia que realiza Koselleck (2012) al plantear que la idea moderna del progreso, que pretende ser universal, solo explicaría una de las experiencias posibles, ocultando otras formas de experiencia. La intervención es entonces proyectar acciones sobre otros y otras para que avancen hacia uno de los futuros posibles, bajo ciertas condiciones de mejoría. Carballeda en su texto La intervención en lo social (2012) desarrolla esta idea, en tanto la intervención implica una serie de procesos que tienen implícita la idea de ese otro, de su mejoría, ascenso, mantención y decadencia, llamando la atención acerca de la necesidad de ver el proceso de intervención desde una mirada reflexiva, donde se visibilice a ese otro, manifestando las estructuras implícitas de la intervención, pero también intentando ver a ese otro como sujeto histórico y en vinculo constante con su cultura. Rivera Cusicanqui (2018) releva la heterogeneidad y agencia de este otro cuando plantea que está lleno fragmentos, históricamente construidos desde lógicas clientelares desde arriba, pero así también en constantes capacidades para retomar desafíos históricos. El otro, o el pueblo en voz de la autora, se expresa en la ‘diversidad de la diferencia’. Con claridad plantea Muñoz (2015), que la intervención está 'preñada de ideología' y necesita un examen crítico para develar sus estructuras implícitas. Así la comparación lleva de la mano un ideal de ese otro, así como de la situación de la que tiene que salir y hacia la que tiene que transitar. La intervención social dentro de estas lógicas se ha ido enmarcando desde lo ha sido la planificación de nuestros Estados en distintos contextos. Diferentes programas de intervención transitan y son utilizados como ejemplos unos de otros entre diferentes contextos y casi como un insumo necesario de las políticas en diversas materias. Mirar cómo hacen las y los otros es un reflejo para las decisiones públicas. Actualmente la pregunta no es ¿si hay que comparar?, o si acaso, ¿podemos comparar?, sino más bien pensar en cómo podemos realizar comparaciones, dejando de lado la reflexividad sobre las estructuras implícitas de la comparación (Hassenteufel, 2005). Las políticas sociales han ido integrando dicha práctica de manera sistemática en las últimas décadas a manera de sacar aprendizajes y para conocer diferentes escenarios. En materia de bienestar nos ha permitido elaborar marcos que han implicado reconocer la similitud y la diferencia tanto del concepto, como de su forma de re-traducción nacional (Martínez-Franzoni, 2008). De esta manera, se ha podido comenzar a vislumbrar que las simples aplicaciones de modelos no son posibles, llevando a un esfuerzo de interpretación interdisciplinaria que ha implicado la re-traducción de las nociones clásicas del bienestar adaptadas a nuestros tiempos, y por supuesto a los diferentes territorios donde se estudie. Desde ahí que bajo y también desde una mirada critica que significa mirar la intervención social, y las prácticas de asistencia social (Rojas, 2019), se busca a través del número temático tensionar las transformaciones metodológicas que han sufrido los y las autoras para analizar sus problemáticas. Observar de qué manera se operacionaliza la territorialización de las practicas de intervención y cómo logran por su parte interpretarlas metodológicamente en las diferentes claves en las cuales ellos y ellas mismas se desafían en sus lecturas. Maryan Lemoine da cuenta de un enfoque comparativo en curso. Se trata de un abordaje cruzado, entre una alumna que va a investigar a su país y que va a tener que salir de la familiaridad, y el docente-investigador que es ajeno a ese contexto, pero que está familiarizado con los aspectos contextuales que conforman el terreno de estudio. El autor explora y cuestiona la relación del investigador con el terreno, identifica lo que lo hace familiar y se equipa de posibles "gafas" para la observación. Vuelve así a la identificación progresiva de lo impensado y a las adaptaciones o estrategias que puede adoptar para limitar los escollos. Julie Pinsolle, Sylvain Bordiec y Margaux Aillères retoman la comparación a través de monografías comparadas. Si bien el enfoque no era obvio para el análisis de la implementación de una política pública en educación en Francia, resultó útil para llegar a un nivel cualitativo que permitiera analizar las asperezas de la implementación local, al tiempo que analizar lo que es del orden de lo particular y del orden de lo común con otros lugares de implementación. Gaztañaga y Koberwein reflexionan en su artículo sobre los alcances y límites de la comparación en antropología social y cultural, y como esta se constituye como un proyecto antropológico por excelencia, van al momento de la constitución de la antropología como disciplina, en el contexto de discusión con otras ciencias sociales (historia, sociología, ciencia política), concluyendo que la comparación profundiza el entendimiento del mundo, pues dan contexto a la construcción del otro. Por su parte, Paulina Vergara indaga sobre cómo operan los desastres socionaturales con la sociedad, en particular con la responsabilidad que recae sobre el Estado. A través de un ejercicio etnográfico y sociohistórico, la autora analiza la acción pública desde la perspectiva de quienes sufrieron los embates de las catástrofes, recorriendo y reconstruyendo comparativamente (entre 1939 y 2010) diferentes eventos históricos y sus respectivas respuestas estatales. De esta manera, el presente número temático en un esfuerzo de conversación entre distintos escenarios nacionales ha apostado desde un enfoque interdisciplinar a exponer reflexiones metodológicas, experiencias de investigación situadas, y comparaciones internacionales para poder situar desde el trabajo social, la antropología, y desde el análisis de políticas estudios que nos ofrecen diversos cuadros de interpretación para aproximarse al gesto de comparar. Uno de los objetivos de este número ha sido poner en discusión la relación de los y las investigadoras con su terreno conociendo sus procesos reflexivos y cuestionando cómo desde los diferentes terrenos aquí expuestos han desplegado comparaciones diversas para comprender fenómenos sociales multisituados tanto espacial como históricamente. La invitación es a explorar desde una perspectiva holística diferentes fenómenos y problemáticas, a fin de abrir luces para seguir explorando la metodología comparativa y sus posibilidades para la comprensión de la intervención social y las políticas sociales, así como de fenómenos que tengan como centro el análisis de las transformaciones societales. Referencias Becker, H. (2009). Comment parler de la société. París: La Découverte. Bensa, A. & Fassin, D. (2008). Les politiques de l'enquête. París: La Découverte. Bolondet, M. & Lantin Mallet, M. (Eds.) (2017). Anthropologies réflexives : Modes de connaissance et formes d’expérience. Lyon: Presses universitaires de Lyon. Bray, M., Adamson, B. & Mason, M. (2010). Recherche comparative en éducation. Louvain-la-Neuve: De Boeck Supérieur. Carballeda, A. (2012). La intervención en lo social exclusión e integración en los nuevos escenarios sociales. Buenos Aires: Editorial Paidós. Crossley, M. & Watson, K. (2003). 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Esta publicación ha recibido el apoyo de las siguientes instituciones: la Universidad Alberto Hurtado y su Departamento de Trabajo Social, el IUT de Sénart Fontainebleau, el LIRTES (Univ. París-Est Créteil) y la OUIEP, a todas ellas les agradecemos el haber hecho posible este proyecto.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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