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Journal articles on the topic 'Perception de la musique – Études de cas'

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Bonnot, O. "Nouvelles évolutions en musicothérapie : des neurosciences à la clinique." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 666. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.059.

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Abstract:
Des études cliniques et de neuroimagerie récentes permettent de penser que la musique peut être un média privilégié dans la prise en charge de patients, en particulier dans les maladies neurologiques. La musique modifie le cerveau. Comment l’expliquer ? Quelles en sont les possibles applications cliniques ? La perception des sons participe à la construction du langage préverbal et verbal, dans une dimension dyadique d’interaction. Si les perceptions sont modifiées dans l’autisme, les processus d’accordage affectif et de communication peuvent être soutenus et améliorés en musicothérapie. Celle-ci constitue donc un soin pertinent pour les enfants présentant un TSA, spécifiquement dans des dimensions vocales et rythmiques, qui vont agir sur les altérations de la communication et sur les interactions sociales des patients.De même, des méthodes de musicothérapie telles que la Communication sonore non verbale d’Edith Lecourt (La musicothérapie analytique de groupe, 2007) ou les techniques de l’improvisation clinique de Kenneth E. Bruscia (Improvisational Models of Music Therapy, 1987) permettent d’apporter une réponse thérapeutique ou un accompagnement approprié des processus de vieillissement, dans leurs aspects tant psychique, identitaire que sociologique. Notamment dans le cas de troubles cognitifs liés à l’âge : les patients souffrant de maladies neurodégénératives de type Alzheimer pourront ainsi bénéficier efficacement des apports neuropsychologiques de la musique et de la musicothérapie.
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2

Castanet, Pierre Albert. "Le médium mythologique du Rock’n roll et la musique contemporaine." Articles 32, no. 1-2 (September 9, 2013): 83–116. http://dx.doi.org/10.7202/1018580ar.

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Abstract:
Devenu depuis plus d’un demi-siècle facteur idéologique de mythologie quotidienne, le Rock a séduit bon nombre de compositeurs contemporains (John Adams, Luciano Berio, Steve Martland, Theo Loevendie…). Explorant cette problématique, la communication de Pierre Albert Castanet se fonde sur l’histoire contextuelle et interactive du « populaire » et du « savant ». S’attachant notamment à l’instrumentarium symbolique des rockers (orgue électrique, guitare électrique, guitare basse, batterie), l’article se penche sur quelques études de cas allant des musiques de Pierre Henry à Philippe Manoury en passant par celles de Cathy Berberian, György Ligeti ou Tristan Murail…
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3

Huvet, Chloé. "La dissociation musique/images dans Jurassic Park : un élargissement des pratiques compositionnelles de l’âge d’or hollywoodien dans la partition de John Williams." Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique 15, no. 2 (April 13, 2016): 23–39. http://dx.doi.org/10.7202/1036117ar.

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Abstract:
Revendiquant une filiation avec les compositeurs de l’âge d’or hollywoodien et faisant valoir des conceptions relativement similaires quant à la place et au rôle de la musique au sein du film, John Williams est souvent représenté dans la littérature spécialisée comme l’héritier direct des pionniers du symphonisme. Tandis que les études des partitions de Williams restent souvent focalisées sur le synchronisme, il apparaît au contraire intéressant d’analyser les procédés de mise à distance entre la musique et l’image. Cette étude de la musique composée pour Jurassic Park, laquelle n’a encore fait l’objet d’aucune recherche musicologique véritablement approfondie, interroge l’apport et la singularité de Williams au regard des pratiques antérieures de la dissociation musique/images. Cette approche permet aussi de faire ressortir les lacunes du discours dominant sur un compositeur contemporain. En effet, une analyse méticuleuse de la partition de Jurassic Park permet de mettre au jour un hiatus entre ce discours dominant et la pratique effective du compositeur. Williams ne se contente pas de reprendre les types de décalage musique/images employés par les pionniers du symphonisme, mais élargit les procédés et réévalue leur utilisation. En outre, certains modes de dissociation apparaissent comme spécifiques au compositeur. Dans plusieurs scènes, Williams renforce la discontinuité du montage afin de mettre en valeur un changement dramatique soudain. Une distance musicale est aussi créée par rapport aux dialogues, aux réactions des personnages et aux références visuelles. Se démarquant du 100 pour cent musical, la partition accorde une place importante au silence, la musique étant absente aux moments dont l’accompagnement est traditionnellement convenu. Enfin, s’écartant des pratiques du symphonisme hollywoodien, Williams se livre à un traitement relativement inattendu et personnel de la mort, tandis que sa musique nuance la perception d’un happy end en nimbant les derniers plans d’un voile triste et mélancolique.
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Dubouloz, Sandra. "Les barrières à l’innovation organisationnelle : Le cas du Lean Management." Management international 17, no. 4 (November 28, 2013): 121–44. http://dx.doi.org/10.7202/1020673ar.

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Abstract:
L’objectif de cette recherche est d’identifier les barrières à l’Innovation Organisationnelle (IO) en distinguant les phases de son processus d’adoption. Six études de cas d’entreprises industrielles françaises ayant adopté le Lean Management nous permettent de recueillir une perception multi-acteurs des barrières et de les hiérarchiser. Nos résultats montrent notamment que les barrières internes et celles relatives aux attributs de l’IO devancent celles relatives aux coûts de l’innovation et à son financement qui priment généralement pour les innovations technologiques. Nous montrons aussi que ces barrières, loin d’être insurmontables, peuvent jouer un rôle de « stimulant managérial ».
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Fariji, Anis. "Les figures multiples de l’hétérophonie dans la musique de Zad Moultaka." Circuit 27, no. 3 (January 16, 2018): 23–38. http://dx.doi.org/10.7202/1042836ar.

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Abstract:
Zad Moultaka, compositeur franco-libanais, réinvestit le matériau musical de sa culture d’origine – proche-orientale – à partir de l’univers de la musique contemporaine. Un tel rapport distancié participe à renouveler la perception même de l’héritage traditionnel, de sorte que certaines qualités propres, qui ont dû être peu considérées dans leur milieu culturel d’origine, apparaissent porteuses de potentiel esthétique d’une certaine acuité. Tel semble être le cas de l’hétérophonie. En cela, la démarche de Moultaka paraît homologue de celle de José Evangelista qui, par un regard distancié également, emprunte le procédé hétérophonique et le principe de la ligne monodique qu’il suppose, à partir de certaines traditions asiatiques. C’est certainement en sa qualité de texture « flottante », ayant valeur de mimésis plutôt que d’une rationalité stricte, que ce procédé éminemment oral se trouve ainsi intégré dans la musique des deux compositeurs. Aussi, chez Moultaka, l’hétérophonie ne vaut-elle plus tant en soi qu’elle n’advient à travers différentes configurations. En étant transposée, mise en relation avec d’autres procédés d’écriture, la technique traditionnelle orale laisse dès lors émerger une diversité de valeurs esthétiques intrinsèques.
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Bédard, Guy, and Manon Tremblay. "La perception du rôle des femmes en politique au Canada : le cas des conseillères municipales au Québec en 1997." Canadian Journal of Political Science 33, no. 1 (March 2000): 101–31. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900000056.

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Abstract:
Au cours des dernières années, plusieurs recherches ont été menées sur un phénomène relativement récent en Occident: l'accès plus important des femmes à des charges publiques électives. Ces recherches ont porté soit sur les caractéristiques des femmes qui sollicitaient un mandat électif et qui parvenaient à se faire élire, soit sur les obstacles qui jonchaient leur route vers le pouvoir, soit sur certaines de leurs attitudes et opinions et sur certaines perceptions, notamment quant au rôle des femmes en politique . Ces études ont été effectuées à tous les paliers de gouvernement, bien que le palier municipal ait été quelque peu négligé, reflétant peut-être un désintérêt plus large de notre discipline pour cette instance décisionnelle.
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Ben Hassine, Leïla, and Chiraz Ghozzi-Nékhili. "Perception de la responsabilité sociale des entreprises par leurs dirigeants." Revue internationale P.M.E. 26, no. 2 (April 15, 2014): 59–80. http://dx.doi.org/10.7202/1024321ar.

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Abstract:
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) est aujourd’hui une réalité qui s’impose à tout type d’entreprise. Du fait du rôle dominant du dirigeant dans la prise de décision dans les petites et moyennes entreprises (PME), sa perception de la RSE constitue une source privilégiée de l’étude du concept. Partant de l’idée que la certification selon les normes internationales peut être un facteur distinctif de la perception de la RSE, nous avons mené une enquête exploratoire basée sur des études de cas multiples auprès de huit PME tunisiennes réparties en deux groupes : quatre certifiées selon les normes internationales (ISO 9001, ISO 14001, OHSAS, etc.) et quatre non certifiées. L’analyse des convergences et des divergences entre les perceptions des dirigeants de ces PME a montré une faible distinction entre les deux groupes quant à l’appropriation du concept de RSE et à l’identification des motivations et des freins à l’engagement de l’entreprise. D’autres facteurs émergents de cette étude sont liés à la conviction personnelle du dirigeant et à la culture nationale.
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Debroas, Guilhaume, Guillaume Hoeffel, Ana Reynders, and Sophie Ugolini. "Interactions neuro-immunes dans la peau." médecine/sciences 34, no. 5 (May 2018): 432–38. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/20183405016.

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Abstract:
Lors d’une infection, notre capacité à éliminer les pathogènes dépend essentiellement de notre système immunitaire. Des études récentes révèlent cependant un rôle du système nerveux dans la régulation des processus infectieux et inflammatoires. Des interactions fonctionnelles bidirectionnelles s’établissent entre systèmes nerveux et immunitaire pour préserver l’intégrité des tissus. La peau constitue l’une des premières lignes de défense contre les menaces extérieures et présente un système neuro-immun particulièrement développé. En cas de lésion cutanée, des neurones impliqués dans la perception douloureuse sont activés et modulent la fonction et le recrutement des cellules immunitaires au sein du tissu. Nous illustrons ici l’importance de ces régulations neuro-immunes à travers différents exemples de pathologies cutanées.
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Rey, Pascal, and Marie Mazalto. "Quelle collaboration public-privé pour l’intégration d’un projet minier à son territoire? Études de cas en Afrique de l'Ouest." OPERA, no. 26 (December 12, 2019): 55–76. http://dx.doi.org/10.18601/16578651.n26.05.

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Abstract:
Le boom de l’exploitation minière en Afrique a soulevé de nombreuses questions à propos du développement régional dans les zones minières et les synergies entre les secteurs privé et public. La position adoptée par la société minière et les États et les inégalités entre les différents acteurs participent à créer le flou dans la rela­tion public-privé et sa perception. À travers des travaux de recherche et d’ex­pertise réalisés entre 2008 et 2016 en Afrique de l’Ouest, nous proposons de réexaminer les rôles et les responsabilités des parties prenantes dans la création de synergies entre les secteurs privé et public. Nous explorerons les stratégies déployées des deux côtés pour comprendre les intérêts qui influencent la mise en oeuvre des politiques.
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de Silva Jayasuriya, Shihan. "Indian Oceanic Crossings: Music of the Afro-Asian Diaspora Traversées de l'océan Indien : la musique dans la diaspora afro-asiatique." African Diaspora 1, no. 1-2 (2008): 135–54. http://dx.doi.org/10.1163/187254608x346079.

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Abstract:
Abstract African movement in the Indian Ocean is a centuries old phenomenon. The better-known transatlantic migration to the Americas has gripped scholars and the public imagination particularly due to the commemorations, in 2007, of the bicentennial of Britain abolishing the slave trade. Archival and oral accounts are complementary in investigating the silent history of the Indian Ocean involuntary migrants. Through case studies, assimilation, social mobility, marginalisation and issues of identity, perhaps we can begin to understand the contemporary status endured by Asia's Africans. This paper considers African influence in the Indian Ocean World through retention and transmission of music while exploring identity and contemporary culture of Afro-Asians. La migration africaine à travers l'océan Indien est un phénomène vieux de plusieurs siècles. Plus connue, la migration transatlantique vers les Amériques a focalisé l'attention des chercheurs ainsi que l'imagination du public surtout du fait des commémorations, en 2007, du bicentenaire de l'abolition du commerce des esclaves en Grande-Bretagne. Les archives et les comptes-rendus oraux apportent un complément à l'enquête sur l'histoire silencieuse des migrants involontaires de l'océan Indien. A travers les études de cas d'assimilation, de mobilité sociale, de marginalisation et les questions d'identité, nous pouvons peut-être commencer à comprendre le statut subi ou apprécié aujourd'hui par les Africains d'Asie. Cet article étudie l'influence africaine sur le monde de l'océan Indien à travers la conservation et la transmission de la musique tout en explorant l'identité et la culture des Afro-Asiatiques.
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Amann, Elizabeth. "Dress, Desire, and Displacement in Góngora’s Sonnets." Renaissance and Reformation 34, no. 4 (September 20, 2012): 65–84. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v34i4.18651.

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Abstract:
Ces dernières années, les études critiques ont souligné le rôle du regard — le plaisir de la vue — dans la représentation du désir chez Góngora. Cet article met l’emphase sur le rôle d’intermédiaire du désir dans la poésie de Góngora. L’analyse se penche sur un groupe de sonnets qui représentent diverses robes, « Oh piadosa pared, merecedora » (1582), « Culto Jurado, si mi bella dama » (1583), et « Del color noble que a la piel vellosa » (1584). À l’aide d’une lecture attentive, on y examine comment le désir dans ces poèmes est déplacé du corps de l’aimé vers un tiers, intermédiaire, qui est associé à l’esthétique. Dans ces trois cas, la relation entre le sujet qui regarde et l’intermédiaire prend le pas sur la relation entre ce sujet et l’objet du désir. Les poèmes mettent en lumière l’importance du phantasme et de la perception esthétique dans le concept du désir chez Góngora.
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Burns, Victoria F., Tamara Sussman, and Valérie Bourgeois-Guérin. "Later-Life Homelessness as Disenfranchised Grief." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 37, no. 2 (April 2, 2018): 171–84. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980818000090.

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Abstract:
RÉSUMÉBien que l’itinérance chez les personnes âgées soit un sujet qui se soit développé ces dernières années, peu de recherches ont considéré les expériences des « nouveaux » itinérants plus âgés à partir de leur propre perspective. La présente étude, reposant sur la théorie constructiviste, vise à combler cette lacune en explorant les liens entre la perception sociétale de l’itinérance et du vieillissement, d’une part, et l’accès au logement et aux services, ainsi que la perception de soi, d’autre part, pour 15 personnes âgées vivant dans des refuges d’urgence pour sans-abris à Montréal (Québec, Canada). Les résultats démontrent que l’itinérance provoque une réaction de deuil caractérisée par le choc, le désespoir, la colère et, dans certains cas, le soulagement. Le fait d’entrer en contact et de recevoir de l’appui d’autres personnes vivant dans les refuges et du personnel sur place ont aidé les participants à reconnaître et à faire le deuil de leurs pertes. Cependant, les conditions difficiles de la vie en refuge, le stigma associé au vieillissement et à l’itinérance, et la non-reconnaissance ou l’absence de validation des expériences de deuil ont contribué à empêcher la reconnaissance du deuil. La conceptualisation de l’itinérance au grand âge comme un deuil non reconnu contribue aux études concernant le vieillissement et l’itinérance, et trace une nouvelle voie pour améliorer la compréhension et la validation des expériences d’une population vulnérable et âgée en croissance.
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Court, Martine, Julien Bertrand, Géraldine Bois, Gaële Henri-Panabière, and Olivier Vanhée. "Quand les jeunes issus de familles nombreuses envisagent de devenir parents : l’influence de la socialisation primaire sur le nombre d’enfants souhaités." Hors-thème, no. 22 (June 9, 2015): 206–22. http://dx.doi.org/10.7202/1031125ar.

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Abstract:
Depuis les années 1980, de nombreuses études ont montré que les individus issus de familles nombreuses ont tendance à désirer et à avoir eux-mêmes un nombre élevé d’enfants. Pour autant, cette reproduction à l’âge adulte du type de famille que l’on a connu pendant l’enfance ne va pas de soi. Le fait d’avoir grandi dans une fratrie nombreuse ne suffit pas à lui seul à faire naître chez les individus le désir d’avoir à leur tour de nombreux enfants. L’émergence de ce désir suppose un certain nombre de conditions sociales. Cet article analyse ces conditions, en s’intéressant au rôle de la socialisation primaire. Il décrit en particulier trois types d’expériences socialisatrices susceptibles de favoriser ou au contraire de défavoriser la construction de l’aspiration à avoir soi-même un grand nombre d'enfants chez les jeunes issus d’une famille nombreuse : les souvenirs plus ou moins heureux que les individus gardent de leur enfance, leur implication dans la prise en charge de leurs cadets et leur perception de l'expérience de leurs parents. Dans chaque cas, l’article montre que les expériences socialisatrices associées au désir d’avoir soi-même un grand nombre d'enfants ne sont pas réparties de manière uniforme au sein de l’espace social.
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Mattlar, Carl-Erik. "Are We Entitled to Use Rorschach Workshop's Norms When Interpreting the Comprehensive System in Finland?" Rorschachiana 26, no. 1 (January 2004): 85–109. http://dx.doi.org/10.1027/1192-5604.26.1.85.

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Abstract:
Les nombreux résultats des études produites depuis les années 30 jusqu'à nos jours indiquent que le Rorschach est un instrument étique et que les normes produites par les Rorschach Workshops sont universellement valides. Il faut toutefois reconnaître que ce n'est pas le cas dans certaines subcultures spécifiques, que ce soit dans le monde occidental ou dans des pays isolés en voie de développement (cf. Bleuler & Bleuler, 1935 ; Al-Issa, 1970 ; Abel, 1973 ; Boyer, 1995 ), mais même dans ce cas, certaines études semblent indiquer qu'il y a moins de différences qu'attendu. Plus particulièrement, et en rapport avec l'article que nous présentons ici, il semble tout à fait légitime d'utiliser les normes américaines en Finlande. Il existe toutefois des différences notables pour un groupe de variables, M savoir le score D, le D Ajusté et le DEPI. Toutefois, des études épidémiologiques médicales ( Julkunen, 1985 ; Lehtinen et al., 1990; Aromaa et al., 1989 ), la musique finnoise classique et la musique populaire, et des études d'ethnologie comparée ( Daun et al., 1989 ) confirment une haute prévalence de détresse et de dépression chez les Finnois. Le problème aurait en fait été que le Rorschach (SI) soit incapable de repérer ces particularités. Cependant, il ne fait pas de doute que les études internationales sur des échantillons de non-consultants publiées par Erdberg et Shaffer (1999) , et Shaffer et Erdberg (2001) mettent à jour des différences importantes. La plupart de ces différences ont probablement leur origine dans les Lambda élevés retrouvés en Belgique (L = 1,18), au Chili (L = 1,44), et au Portugal (L = 1,21). De mon point de vue, cet état de chose pourrait s'expliquer de trois ou quatre faç ons. Tout d'abord, on pourrait penser que les Belges, les Chiliens et les Portugais sont des peuples qui présentent des caractéristiques très différentes du reste du monde. Ensuite, on peut penser que les échantillons ne sont pas représentatifs de chacun de leur pays. Troisièmement, les procédures d'administration et/ou de cotation pourraient être problématiques. Une quatrième explication pourrait être que ces sujets ne se seraient pas sentis à l'aise dans les lieux où ils ont été testés, départements de psychologie ou autres ( Mattlar, 1999 ). Comme c'est pour l'échantillon protugais que nous avons le plus de renseignements, une courte analyse est de mise. Pires (2000) a plusieurs fois avancé, dans diverses communications, que la raison principale des différences avec les normes américaines était le bas niveau d'étude de ses sujets. Toutefois, le niveau d'étude des 343 Finlandais est très comparable à l'échantillon de Pires, et les données finlandaises sont très similaires à celles des Rorschach Workshops. En outre, Pires fait l'hypothèse qu'il existe au Portugal une plus grande hétérogénéité de population qu'en Amérique, et que cela pourrait expliquer les résultats. En conséquence, il plaide pour l'établissement de normes différentes selon les niveaux socioéconomiques, et selon les différentes régions et sous-groupes au Portugal. Dans son article, Pires (2000 , p. 371) note que “le calcul initial avait prévu d'inclure 501 sujets”. Après avoir supprimé les protocoles non valides, ceux pour lesquels on pouvait sérieusement mettre en doute la qualité du contact, et ceux qui présentaient des erreurs d'administration, ainsi que les sujets en traitement, il a obtenu 309 protocoles (62%). Pires ne discute pas de la représentativité de cet échantillon par rapport à la population portugaise, et il ne présente pas les taux d'accord inter-correcteurs. En comparant les données obtenues par les Rorschach Workshops avec les échantillons réunis de par le monde, on s'aperç oit d'un aspect fondamental, qui a été souligné par Exner (2002) et Meyer (2001) . L'échantillon de non-consultants (le premier constitué entre 1973 et 1986 et le plus récent commencé en 1999) est composé de personnes en bonne santé, actives sur le plan professionnels et sans passé psychiatrique, qui montraient des signes évidents de bonne insertion sociale. Ces échantillons n'ont donc pas été constitués par un recrutement au hasard, ils représentent des gens en bonne santé et au fonctionnement adéquat. Au plan méthodologique, la représentativité de l'échantillon pour une population donnée est une question essentielle. Si elle est insuffisante, il est impossible d'en tirer des conclusions quant à la structure du Rorschach de cette population. Des échantillons de personnes tirées au hasard sur l'ensemble d'une population sont une denrée rare. La plupart du temps, nous devons nous contenter d'approximations – mais alors nous devons rester modestes quant à nos conslusions. Des inférences statistiques ne sont pas une bonne réponse à ce problème. Toute aussi importante est la question des procédures d'administration, et de la cotation. Exner (2001) écrit, dans la préface à la 5ème édition du Manuel de cotation: “On ne soulignera jamais assez l'importance de justes procédures d'administration. Elles nécessitent des compétences, de la sensibilité et du bon sens”. Il faut du temps et des efforts pour acquérir ces qualités. Personnellement, j'ai enseigné le Rorschach (SI) dans quatre sessions de 160 heures chacune, et j'ai constaté qu'au 4/5 du programme, c'est-à -dire après environ 135 heures, 80% des participants obtiennent des protocoles convenables et sont capables de coter avec 80% d'accord par rapport à la cotation étalon. On n'a aucune information sur ces pré-requis dans les données internationales présentées au symposium international d'Amsterdam en 1999 et à Philadelphie en 2001 ( Mattlar, 2001 ). En revanche, ces pré-requis sont entièrement remplis dans les normes établies par les Rorschach Workshops. Finalement, de quoi avons-nous besoin? De normes nationales, voire régionales comme le défend Pires? Ou avons-nous besoin de quelques valeurs de références nationales/culturelles qui nous permettent de calibrer les normes des Rorschach Workshops, pour prendre en compte d'éventuelles caractéristiques ethno-culturelles (émiques)? Si Pires a raison, alors nous sommes face à un travail de Sisyphe puisque tous les seuils de signification devront être établis, empiriquement, pour toutes les cultures où le Système intégré est utilisé. En outre, il est probable que nous devions valider les interprétations de toutes les variables, séparément dans chaque culture. En dépit des résultats obtenus par d'anciennes études dans des pays en voie de développement, ainsi que des arguments bien fondés de Pires, je soutiens que le Rorschach (SI) est véritablement un instrument étique et que, contrairement à la plupart des instruments neuropsychologiques, même les plus simples ( Nell, 2000 ), il fonctionne et peut être interprété de manière similaire dans la plupart des cultures à travers le monde. Un article récent de Meyer (2002) contredit nettement la notion de différences ethniques et de biais dans le Rorschach (SI). En outre, j'engage fortement la communauté internationale M obtenir des valeurs de référence culturelles ou ethniques, non pas comme des normes, mais comme des moyens de calibrer les normes des Rorschach Workshops dans une culture donnée.
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HANOCQ, E., L. TIPHINE, and B. BIBÉ. "Le point sur la notion de connexion en génétique animale." INRAE Productions Animales 12, no. 2 (April 30, 1999): 101–11. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.2.3869.

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Abstract:
La notion de connexion est présentée dans son contexte statistique d’origine, puis définie dans le cadre plus spécifique de la génétique animale. Une connexion satisfaisante, à savoir une répartition suffisamment équilibrée des performances dans les différents niveaux des facteurs de variation génétiques ou environnementaux, est indispensable pour pouvoir estimer et comparer les facteurs (effets "troupeau", valeurs génétiques ...) inclus dans un modèle d’évaluation génétique. Elle est mesurée à l’aide d’un critère dont les valeurs varient de façon continue entre 0 (absence de connexion) et 1 (équilibre optimal). Par ailleurs, si les estimations sont réalisables, elles doivent être suffisamment précises pour pouvoir être exploitées et donc s’appuyer sur un nombre de performances assez important. Un critère est aussi présenté pour mesurer cette précision. Ces deux critères sont utilisés à titre d’exemple dans le cadre d’un dispositif théorique. Une telle approche permet aussi d’illustrer la perte de progrès génétique qu’entraîne l’absence de connexion. Dans le contexte d’un schéma de sélection, les facteurs géographiques et temporels représentent des facteurs de risques quant à l’absence de connexion. Les difficultés de perception par le sélectionneur d’un défaut de connexion sont soulignées. Elles amènent à préconiser des études spécifiques de la connexion et de manière plus générale de la nature et de la représentativité des performances incluses dans une évaluation génétique. Enfin, les principaux cas de figure auxquels peuvent être confrontés les schémas de sélection (connexion absente, insuffisante ou satisfaisante) et la stratégie correspondante du sélectionneur sont discutés.
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Peyroux, E. "Remédiation cognitive des troubles de l’intentionnalité dans la schizophrénie." European Psychiatry 28, S2 (November 2013): 22. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.053.

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Abstract:
La cognition sociale, définie par Penn et al. [3] comme : « la faculté de comprendre soi-même et autrui dans le monde social » est déficitaire chez la plupart des personnes souffrant de schizophrénie [2]. Cette composante est pourtant d’une importance fondamentale pour le fonctionnement social, professionnel et interpersonnel [1]. Dans la schizophrénie, 5 processus du domaine de la cognition sociale sont régulièrement altérés : la théorie de l’esprit, la perception sociale, les connaissances sociales, le style attributionnel et les processus émotionnels. Dans le champ de la remédiation cognitive, plusieurs équipes ont développé des programmes afin de cibler les déficits de cognition sociale. On peut décomposer ces interventions en fonction de leur base théorique. Certaines procédures, qualifiées de « larges », reposent sur l’idée que les compétences neurocognitives renforcent les aptitudes relationnelles des patients, d’autres programmes « ciblés », plus restrictifs, permettent d’améliorer efficacement une composante de la cognition sociale, enfin, plus récemment, des interventions « globales », tenant compte de l’ensemble des processus de la cognition sociale altérés dans la schizophrénie ont été développés [4]. Le programme RC2S (Remédiation Cognitive de la Cognition Sociale) mis au point à Lyon est ainsi le premier programme en langue française entrant dans le champ des interventions globales. Cette intervention est individualisée et repose en partie sur l’outil informatique par le biais de situations de réalité virtuelle. Ce type de technologie offre en effet la possibilité de construire des environnements réalistes en 3D où toutes les composantes d’une interaction sociale réelle peuvent être mises en jeu. Des études de cas uniques multiples sont aujourd’hui en cours afin d’évaluer la pertinence de cet outil pour la prise en charge des déficits de cognition sociale chez les personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles associés.
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Tsai, A. P. Y., J. P. N. Tsai, L. Stewart, J. Brubacher, and K. W. Cheung. "Prevalence of potential smoking-related conditions among tobacco users in the emergency department and their perception that their visit may be smoking-related – ERRATUM." CJEM 19, no. 3 (May 2017): 246. http://dx.doi.org/10.1017/cem.2017.368.

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Abstract:
RÉSUMÉIntroductionLes fumeurs qui consultent au service des urgences (SU) souffrent de nombreuses maladies directement causées ou potentiellement causées par l’usage du tabac. Il a déjà été démontré dans des études antérieures que le taux d’abandon du tabac augmentait chez les personnes qui percevaient correctement le fait que la consultation au SU était liée à l’usage du tabac.ObjectifsL’étude visait : 1) à calculer la prévalence des affections potentiellement liées à l’usage du tabac parmi les fumeurs dans un SU de soins tertiaires rattaché à un hôpital universitaire; et 2) à déterminer quelles affections étaient plus ou moins susceptibles d’être perçues par les patients comme liées à l’usage du tabac.MéthodeOnt participé à l’étude des adultes de 19 ans et plus qui ont déclaré avoir fait usage de tabac dans les 30 jours précédant la consultation au SU et qui ont participé à un essai comparatif à répartition aléatoire (ClinicalTrials.gov. : NCT01454375) du 1er décembre 2011 au 31 août 2012. On a demandé aux patients d’indiquer s’ils croyaient que la consultation au SU était liée à l’usage du tabac. Par ailleurs, les diagnostics ont été codés, au moment du congé du SU, comme liés ou non liés à l’usage du tabac, d’après le Surgeon General’s Report de 2004, aux États-Unis.RésultatsAu total, 893 patients (hommes : 62 %; âge moyen : 40 ± 15 ans) ont été sélectionnés, dont 120 (13 %) souffraient d’une maladie potentiellement liée à l’usage du tabac. Il y avait 6 (5 %) cas de néoplasie; 18 (15 %), de maladie cardiovasculaire; 67 (56 %), de maladie respiratoire; 3 (3 %), de troubles de la reproduction; 7 (6 %), de complications postopératoires; 9 (8 %), d’affection dentaire; 9 (8 %), d’ulcère gastroduodénal; 0 (0 %), de maladie oculaire; et 1 (1 %), de maladie osseuse. Parmi les affections potentiellement liées à l’usage du tabac, 46 (38 %) étaient perçues comme telles par les patients : 61 % des maladies cardiovasculaires; 33 % des néoplasies; 43 % des maladies respiratoires; 22 % des affections dentaires; 14 % des complications postopératoires; 11 % des ulcères gastroduodénaux, et 0 % des autres affections.ConclusionsDans l’étude en question, 13% des consultations au SU parmi les fumeurs étaient motivées par des affections potentiellement liées à l’usage du tabac, et 38 % d’entre elles étaient perçues comme telles par les patients. L’éducation du public visant à sensibiliser les gens aux affections liées à l’usage du tabac pourrait accroître le taux d’abandon du tabac.
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Djagni, Kokou K., and Michel Fok. "Dangers potentiels de l’utilisation des insecticides dans la culture cotonnière au Togo de 1990 à 2010." Cahiers Agricultures 28 (2019): 23. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2019023.

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Abstract:
Dans la perception des profanes, le coton est encore considéré comme la culture consommant le plus d’insecticides néfastes pour la santé et l’environnement. Une telle mauvaise image n’est plus justifiée selon une étude internationale de l’Expert panel on Social, environmental and Economic Performance of cotton production (SEEP), mais les pays producteurs ont peu analysé et informé sur l’évolution de l’utilisation des insecticides. L’article comble cette lacune dans le cas du Togo. Il concerne une étude basée sur la reconstitution des séries de données des surfaces emblavées et d’insecticides distribués aux producteurs de coton de 1990 à 2010. Les données sur les insecticides portent sur les volumes distribués et leur composition en matières actives pour déduire la consommation de matières actives par hectare. En s’inspirant de l’étude internationale mentionnée qui avait compilé les indices d’écotoxicité des matières actives, les charges toxicologiques vis-à-vis de plusieurs organismes ont été calculées pour cerner les dangers potentiels liés aux insecticides utilisés. Ces charges ont été définies pour permettre de cerner l’évolution dans le temps ou de comparer les pays. La consommation de matières actives insecticides au Togo a chuté régulièrement jusqu’à un litre/hectare, au même niveau que l’Australie qui recourt par ailleurs aux variétés génétiquement modifiées. La charge toxicologique, pesant sur l’homme mais aussi sur divers éléments de la faune comme les abeilles ou les daphnies des cours d’eau, a diminué quoique de manière moins régulière. Cette évolution est la conséquence d’une protection limitée des cultures cotonnières depuis trois décennies, à moins de six traitements, et de l’adoption de nouvelles générations de molécules insecticides. Au Togo, l’utilisation des insecticides dans la culture cotonnière a évolué dans une direction plus compatible avec le souci de la santé humaine et de la préservation de l’environnement. Une telle évolution devrait être extrapolable à tous les pays cotonniers de l’Afrique francophone où des études similaires mériteraient d’être réalisées.
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Mattlar, Carl-Erik. "Introduction to the Special Section on Cross-Cultural Issues." Rorschachiana 26, no. 1 (January 2004): 3–10. http://dx.doi.org/10.1027/1192-5604.26.1.3.

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Abstract:
Hermann Rorschach s’est intéressé aux différences culturelles ou ethniques en étudiant les Bernois, tout particulièrement ceux de la partie centrale du canton, et les gens d’Appenzeller. Depuis, beaucoup de travaux ont porté sur les différences ethniques. Les textes de référence sont ceux de Henry et Spiro, De Vos, Boyer et plus généralement l’ouvrage d’Abel (1973). Avec l’arrivée du Système intégré (SI), des normes ont été établies durant les années 1973–1986, sur des populations d’adultes en bonne santé et bien intégrés sur le plan social et professionnel, ainsi que pour divers groupes psychopathologiques. Actuellement, les praticiens du Rorschach àtravers le monde se sont mis àmettre en doute l’universalité, c’est-à-dire la valeur étique, de ces normes. Il est important d’observer que les seuils de signification ont été établis de manière empirique par les Rorschach Workshops tout au long des trois dernières décennies du siècle dernier. Récemment, Exner (2002) a publié les premiers résultats d’une nouvelle étude de non-consultants, réalisée selon les même principes que précédemment, avec dans l’ensemble, des résultats similaires. Plus l’utilisation du Système intégré se répandait, et plus nombreuses devinrent les données locales de référence. Un certain nombre d’entre elles comportent de nettes différences avec les normes des Rorschach Workshops. Au congrès d’Amsterdam de 1999, Erdberg et Shaffer ont réuni les données obtenues dans divers pays: France, Tunisie, trois études américaines, deux études italiennes, Japon, Espagne, Danemark, Finlande, Belgique, Portugal, Pérou et Argentine. Shaffer et Erdberg en ont fait une nouvelle présentation au congrès de la Society for Personality Assessment Í Philadelphie en 2001, mettant en évidence des similarités, mais aussi des différences. Dans cette section spéciale de Rorschachiana, nous essayons de contribuer àcette question si importante mais aussi si complexe. La section comporte cinq articles portant sur les différences interculturelles écrits par les auteurs suivants: 1. Hélène Salaün de Kertanguy et Anne Andronikof, 2. Alicia Martha Passalacqua, Lelia Sandra Pestana, et autres, 3. Regina Sonia Gattas Fernandes do Nascimiento, 4. Outi Kalla, Jarl Wahlström, Jukka Aaltonen, Juha Holma, Pentti Tuimala, et Carl-Erik Mattlar, et 5. Carl-Erik Mattlar. A la lecture de ces articles, on s’aperç oit que chacun apporte quelque chose d’original: des données nouvelles, des problèmes méthodologiques, etc. Le premier est une étude de terrain réalisée sur des populations tribales aux Indes qui se trouvent en danger sur les plans culturel et physique en raison de changements qui leur ont été imposés. Le Rorschach (SI) a été utilisé pour mettre en lumière la faç on dont ils se sont aménagés face au traumatisme que représente la perte de leur environnement socioculturel. Les chercheurs se sont heurtés àun certain nombre de problèmes liés àla recherche de terrain et àl’interprétation des résultats. Ils ont néanmoins pu montrer comment les sujets ont réagi àla détresse induite par la situation déstructurante àlaquelle ils étaient confrontés. Le deuxième est une comparaison très intéressante entre la série parallèle des planches de la Scuola Romana Rorschach et les planches originales de Rorschach réalisée dans deux échantillons de population en Argentine. Le problème toutefois vient de ce que la cotation des protocoles s’est faite d’après la méthode développée par l’école argentine, basée sur les méthodes de Klopfer et de Bohm. Alors que les deux séries de planches ont produit principalement des résultats similaires, il est difficile de transposer ces résultats àd’autres méthodes de cotation internationalement utilisées. Le troisième consiste en une importante étude normative brésilienne (n = 200 adultes non consultants), dont certains résultats accusent de nettes différences avec les normes en Système intégré. Par exemple, le Mode de R est de 14 (23 dans les normes américaines), et la moyenne de Lambda est de 1,07 (0,60 dans les normes américaines). L’auteur met en évidence l’influence majeure du niveau socioculturel dans ces résultats. Le quatrième est une recherche dans le domaine psychiatrique qui compare 41 patients finlandais à32 espagnols, qui présentent des tableaux de schizophrénie débutante, de troubles schizophréniforme, schizoaffectifs, des états délirants ou encore des épisodes psychotiques aigus. Les résultats montrent que les patients psychotiques, en Finlande comme en Espagne, manifestent un certain nombre de caractéristiques communes. Les différences principales entre ces deux groupes de patients se situaient dans les secteurs de la perception de soi et des relations interpersonnelles. Les auteurs pensent que ces données traduisent bien de véritables différences interculturelles de la personnalité. Le cinquième est une revue de question qui s’interroge sur le caractère étique ou émique du Rorschach. Autrement dit, les normes produites par les Rorschach Workshops sont-elles valables universellement (étique), ou sont-elles spécifiques àchaque culture (émique) ? Dans ce dernier cas, nous avons non seulement besoin de normes différentes pour chaque culture, mais aussi une grande quantité de recherches empiriques qui établissent de nouveaux seuils de signification pour toutes les variables. Les recherches les plus récentes (Erdberg & Shaffer, 1999; Shaffer & Erdberg, 2001; Exner, 2001, 2002; Meyer, 2001, 2002) semblent soutenir l’idée que le Rorschach est un instrument étique. Si l’on veut conduire des comparaisons internationales, il faut porter une attention toute particulière aux groupes étudiés (Weiner, 2001a) comme aux modes d’administration et de cotation des protocoles, ainsi qu’àla compétence des personnes responsables de l’étude. align="left" language="inherit">Dans son ensemble, cette section spéciale met en lumière un certain nombre d’aspects tout àfait critiques et intéressants de l’utilisation du Rorschach dans le monde. Il me semble que la lecture attentive de ces cinq articles très différents vaut vraiment la peine et qu’elle est riche en enseignements.
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Masko, Meganne K. "Music Therapy Handbook by Barbara Wheeler." Music and Medicine 8, no. 1 (January 31, 2016): 65. http://dx.doi.org/10.47513/mmd.v8i1.455.

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Abstract:
Rich with case material, this ground breaking volume provides a comprehensive overview of music therapy, from basic concepts to emerging clinical approaches. Experts review psychodynamic, humanistic, cognitive-behavioural, and developmental foundations and describe major techniques, including the Nordoff-Robbins model and the Bonny Method of Guided Imagery and Music. An expansive section on clinical applications examines music therapy with children and adults, as well as its recognized role in medical settings. Topics include autism spectrum disorder, school interventions, brain injury, and trauma. An authoritative resource for music therapists, the book also shows how music can be used by other mental health and medical professionals. The companion website features audio downloads illustrative of the Nordoff-Robbins model.FrenchManuel de Musicothérapie par Handbook par Barbara Wheeler Meganne K. Masko1 1Université du Dakota du nord.Livre : 607 pages | Editeur: The Guilford Press, (January 19, 2015) | Langue: Anglais | ISBN-10: 1462518036 | ISBN-13: 9781462518036 Riche en études de cas, ce volume innovant offre un aperçu complet de la musicothérapie, depuis les concepts de base jusqu’aux approches cliniques émergentes. Des experts y examinent les bases des approches psychodynamiques, humanistes, cognitivo-comportementales, et développementales et y décrivent les techniques principales, incluant le modèle Nordoff-Robbins et la “Bonny Method of Guided Imagery and Music”. Une grande partie consacrée aux applications cliniques examine la musicothérapie auprès des enfants et des adultes, ainsi que de son rôle reconnu dans le cadre médical. Les thèmes traités incluent les troubles du spectre autistique, les interventions en milieu scolaire, la lésion cérébrale et le traumatisme. Ce livre, qui fait référence pour les musicothérapeutes, montre également comment la musique peut être utilisée par d’autres professionnels médicaux et de la santé mentale. Le site web qui accompagne l’ouvrage propose des enregistrements audio téléchargeables illustrant le modèle Nordoff-Robbins.Mots clés : développement par le chant, développement de l’enfant, musicothérapie, lésion cérébrale chez l’enfant.GermanHandbuch MusiktherapieZusammenfassung:Mit reichem Fallmaterial ausgestattet, vermittelt dieser umfangreiche Band einen umfassenden Überblick über Musiktherapie, von Basiskonzepten bis zu klinischen Anwendungen. Experten besprechen psychodynamische, humanistische, kognitiv-behaviorale und entwicklungsbezogene Grundlagen und beschreiben die wichtigsten Techniken, inklusive Nordoff-Robbins und BGIM. Einen breiten Abschnitt nehmen die klinischen Anwendungsbereiche von Musiktherapie mit Kindern und Erwachsenen ein, ebenso ihre anerkannte Rolle in medizinischen Bereichen. Weitere Schwerpunkte sind Autismus Spectrum Disorder, Interventionen im schulischen Bereich, Hirnverletzungen und Trauma. Als eine maßgebende Quelle für Musiktherapeuten zeigt diese Buch auch, wie Musiktherapie auch von anderen Professionellen im Gesundheitsbereich und in der Medizin genutzt werden kann. Die begleitende Website zeigt audio- downloads, die die Nordoff-Robbins-Methode veranschaulichen. Keywords: Stimmentwicklung Entwicklung in der Kindheit, Musiktherapie Hirnverletzungen bei Kindern.Japanese要約この革新的でボリューム豊かな書物は、多くの実例とともに、基礎的な概念から最新の臨床アプローチまで幅広い領域をカバーし、音楽療法を包括的に概観している。各専門家たちは、精神力動的、人間主敵、認知行動的、そして発達的な理論を通覧し、ノードフ・ロビンズモデルやボニーメソッドによる音楽とイメージ誘導法(GIM)を含む需要な臨床技法を解説している。臨床的応用について論じている充実した項では、児童および成人対象の音楽療法について検証され、また医療現場で認知されている音楽療法の役割についても記述されている。これらのトピックには、自閉症スペクトラム障害、教育現場での介入、脳挫傷そしてトラウマなどが含まれている。本書は、音楽療法士にとって専門的なリソースを提供するだけでなく、他の精神保健や医療従事者がいかに音楽を活用することができるかについても解説している。連携するウェブサイトがあり、ノードフ・ロビンズ音楽療法モデルの音源をダウンロードすることができる。キーワード: 歌の発達、児童期の発達、音楽療法、児童期の脳挫傷Chinese擁有豐富的案例,這本突破性的音樂治療手冊從基礎概念到新興臨床方法,對音樂治療做了全面性的介紹。 書中除了透過專家回顧心理動力、人本、認知行為以及發展等理論基礎外,亦闡述幾種主要的音樂治療技術,包括諾朵夫-羅賓斯模式(Nordoff-Robbins model)及音樂引導意象的邦妮方法(Bonny Method)。書中特闢一個段落著墨於兒童及成人音樂治療在臨床應用的檢驗,以及音樂治療在醫療場域公認的角色。主題包括對自閉症的處遇,學校介入,腦傷與創傷。本書除了可作為音樂治療師權威性的資源索引外,亦可讓心理健康及醫療專業人員參考如何在這些領域中使用音樂。此外,用以說明諾朵夫-羅賓斯模式的音樂檔案在相關網站內可供下載。 SpanishCon un rico contenido en material de casos, este innovador volumen provee una visión global con respecto a la musicoterapia, desde los conceptos básicos hasta las aproximaciones clínicas emergentes. Un grupo de expertos revisa los fundamentos psicodinámicos, humanistas, cognitivo-conductuales y del desarrollo, así como se describe las principales técnicas, incluyendo el modelo Nordoff-Robins y el Método Bonny de Imagen Guiada y Música. Una extensa sección con respecto a las aplicaciones clínicas examina a la musicoterapia con niños y adultos, así como su reconocido rol en el campo médico. Los temas incluyen el trastorno del espectro autista, intervenciones en colegios, lesión cerebral, y trauma. Este libro es un recurso esencial para musicoterapeutas, muestra como la música puede ser empleada por otros profesionales de la salud mental así como del campo médico. Incluye una web complementaria que cuenta con descargas de audio que ilustran el modelo Nordoff-Robbins.
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CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8." Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (December 1, 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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Abstract:
l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
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Kleefeld, John C., and Patricia L. Farnese. "Incorporating a Creative Component in First-Year Law." Canadian Journal for the Scholarship of Teaching and Learning 6, no. 2 (June 11, 2015). http://dx.doi.org/10.5206/cjsotl-rcacea.2015.2.8.

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Abstract:
For some students, law school leads to a perception of legal education as favouring technical proficiency and structural similarity over innovation and creativity, leading to disengagement in learning. To address this, we offered a creative option in two first-year law courses, worth 20% of the grade. Students who chose this option created a diversity of artistic works, including short stories, visual arts, literary criticism, culinary art, music and lyric composition, film, a blog, a video game, and a board game. Some of these works were of startling originality; all engaged in law in unconventional ways. We assessed the work using a rubric with descriptors relating both to artistic merit and legal knowledge or law studies. Later, we surveyed all 30 students who had submitted a creative project. The survey instrument used both open-ended questions and a set of statements that students rated on a 1-5 Likert scale. When asked to rank whether the project positively contributed to their law school experience, the response was overwhelmingly in agreement. The students said that completing a creative project developed their understanding of property or tort law, the two subjects in which the option was offered; that it helped them to develop practical legal skills; and that, for some, it contributed to a sense of belonging and community, thereby assisting with overcoming some of the alienation associated with law school. Based on our experience, we enthusiastically encourage other law schools to try offering a creative option to their students, particularly in first year. Pour certains étudiants, les facultés de droit conduisent à une perception des études légales qui favorise la compétence technique et la similarité structurelle plutôt que l’innovation et la créativité, ce qui a pour résultat un désengagement envers l’apprentissage. Pour répondre à ce problème, nous avons proposé une option de créativité dans deux cours de droit de première année qui comptait pour 20 % de la note finale. Les étudiants qui ont choisi cette option ont créé une diversité de travaux artistiques dans plusieurs domaines : récit, arts visuels, critique littéraire, art culinaire, musique, composition lyrique, film, blogue, jeu vidéo et jeu de société. Certains de ces travaux étaient saisissants d’originalité; tous présentaient des rapports avec le droit de manières inhabituelles. Nous avons évalué les travaux en fonction d’un module d’évaluation comportant un système de descripteurs qui se rapportaient à la fois au mérite artistique et à la connaissance légale ou aux études de droit. Plus tard, nous avons fait un sondage auprès des 30 étudiants qui avaient remis un projet de créativité. L’instrument du sondage comportait des questions ouvertes ainsi qu’un ensemble de déclarations auxquelles les étudiants devaient répondre sur une échelle Likert de 1 à 5. Nous avons demandé aux étudiants si le projet avait contribué de façon positive à leur expérience à la faculté de droit; les réponses ont été massivement en faveur d’un tel projet. Les étudiants ont déclaré que le fait d’avoir complété un projet de créativité avait développé leur compréhension de la législation sur la propriété ou sur le droit de la responsabilité civile, les deux sujets pour lesquels l’option avait été offerte; que le projet les avait aidés à développer des compétences légales pratiques; et que, pour certains, il avait contribué à l’acquisition d’un sens d’appartenance et de communauté en les aidant à surmonter certaines des aliénations associées aux études de droit. Sur la base de notre expérience, nous encourageons avec enthousiasme d’autres facultés de droit à offrir une option de créativité à leurs étudiants, en particulier au cours de la première année d’études.
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Gélard, Marie-Luce. "Sens." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.061.

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Abstract:
L’anthropologie sensorielle, autrement nommée anthropologie des sens, anthropologie du sensible ou anthropologie des sensations est un domaine de recherche récent (Gélard: 2016). Car, si l’étude des sens figure déjà dans les ethnographies les plus classiques, elle apparaît rarement comme un objet d’étude en soi. L’histoire de la discipline illustre des thématiques afférentes telle l’anthropologie du corps, des émotions ou des sentiments ainsi que la philosophie des odeurs. Mais l’anthropologie sensorielle, celle des usages et des langages des sens reste le parent pauvre des études. Or, depuis quelques années, les sens font leur apparition dans des recherches en sciences humaines mais de manière encore secondaire ou marginale, les sens sont toujours associés à un autre thème (l’art, les techniques audiovisuelles, etc.). Ce sont surtout les historiens qui ont développé ces orientations de recherches nouvelles sur les expressions et manifestations sensorielles. L’anthropologie historique des sens s’est déployée depuis les écrits fondateurs de Lucien Febvre (1941 et 1942) avec plus tard l’histoire des sensibilités (Corbin, 1990) et la restitution des univers sensoriels sonores et odorants (Corbin 1982). Des univers qui comptent parmi les grands principes de mise en ordre du monde comme le rappelle l’historien Christophe Granger (2014). Notons la création en 2016 de la très belle revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales. Outre-Atlantique les études anthropologiques se sont développées autour des sens, dès le début des années 1990 (Classen: 1993, 1994 et Howes: 1991). Les recherches s’y institutionnalisent avec le groupe Sensory Studies(Condordia University), la revue The Senses and Society et le Sensory Ethnography Lab (Havard University). Notons à propos de ce dernier, les liens entre sens et arts, notamment visuels qui y sont très développés au détriment d'études plus orientées vers une anthropologie sociale des sens et de leurs usages. En 1990, la revue canadienne, Anthropologie et Sociétés y consacre un numéro pionnier (Howes, ed. 1990) intitulé « Les 'cinq sens' ». Ailleurs, en France notamment, les études sur les sens sont davantage dispersées et se limitent souvent au domaine du biologique et des sciences naturelles. Les sciences cognitives et les neurosciences s’en emparent mais elles cantonnent l’analyse au réalisme cognitif occidental et à ses a priori sur la perception sensorielle. L’écologie de la perception se déploie ensuite avec les travaux de T. Ingold (2000). Mais le brouillage disciplinaire est fort et l’anthropologie sensorielle basée sur des études de terrain et des ethnographies détaillées reste fragmentée - à quelques exceptions près : David Le Breton (2006a) et François Laplantine (2005) - par exemple. Les études sensorielles menées par des anthropologues vont s’attacher à l’analyse d’un seul sens, par exemple l’odorat (depuis les travaux de Detienne, 1972) et ceux de la philosophie des odeurs, le goût (Dupire, 1987), le sonore (Feld, 1982) et plus rarement le toucher (revue Terrain). Or, la « poly-sensorialité » (Corbin, 1995), « l’esprit multisensoriel » (Howes, 2010)), « l’intersensorialité » (Candau, 2010) ou la « conjugaison des sens » (Le Breton, 2006b) permettent une autre voie d’accès à la compréhension des systèmes sensoriels, le primat d’un sens sur un autre ou l’association entre sens et valeurs individuelles et sociales diffèrent selon les cultures. C’est cette diversité qu’il convient de mettre à jour. Ainsi, la mobilisation des sens apparaît comme une forme de communication non verbale, corporelle et sensorielle. Accéder à la compréhension des ces manifestations sensorielles suppose une connaissance approfondie et intime des sociétés. L’ethnographie illustre cette nécessaire et indispensable connaissance, en voici un exemple. Dans la société saharienne de Merzouga (Sud-Est marocain), la présence d’homme et de femme dans un espace donné détermine des comportements d’évitements qui sont sous-tendus par la capacité de chacun à émettre des signes, plus ou moins directs, de sa propre présence. Hommes et femmes communiquent souvent sans avoir recours au langage oral jugé mal adapté aux règles de la pudeur. Ainsi, les rencontres donnent lieu à des manifestations sensorielles discrètes (odorantes et sonores). Ces messages non verbaux permettent de comprendre des univers trop souvent observés de l’extérieur, donnant lieu à des analyses réductrices qui ignorent ces attentions mutuelles. Ainsi la manifestation sonore de soi, à l’intérieur des maisons est un élément quotidien important. Les femmes portent un voile de tête agrémenté de pastilles d’aluminium - qui produisent un tintement lorsque le corps est en mouvement - ces pastilles peuvent êtres rendues plus ou moins sonores selon les circonstances. Ces sons sont identifiés par tous comme des manifestations sonores féminines. Il est ainsi possible de révéler sa présence, d’une pièce à l’autre par exemple évitant ainsi une confrontation physique qui mettrait chacun mal à l’aise. La discrétion et le calme sont des qualités personnelles reconnues et indispensables, il est inconvenant d’élever la voix - crier est compris comme la perte du contrôle de soi - il faut dans les circonstances hasardeuses d’une rencontre, surtout à l’intérieur des habitations, avoir l’élégance de « faire du bruit sans en faire ». À l’opposé un homme qui pénètre dans une maison s’arrange pour faire du bruit, secouer brutalement ses clés, frapper avec vigueur sur la porte d’entrée en fer, ou même crier pour interpeller les occupants. Ces entrées bruyantes des hommes sont attendues comme des signaux de présence et d’identification. Dans d’autres cas, ce sont les activités plus ou moins sonores qui vont informer de la présence de femmes dans les cours intérieures. Un bon exemple est l’une des tâches quotidiennes qui consiste à briser un à un les noyaux des dattes destinés aux animaux au moyen d’un broyeur de pierre qui produit un son sourd spécifique, reconnaissable par tous, son qui informe de la présence d’une ou de plusieurs femmes à l’intérieur de l’habitation. Cette tâche répétitive et ennuyeuse étant le plus souvent réalisée collectivement. Tout homme est ainsi informé de la présence de femmes assemblées en collectif ; il peut remettre sa visite à plus tard, et continuer son chemin. Ces manifestations sensorielles par le biais de micro-activités présentent une ethnographie des sens où les sons (d’autres sens également) informent sur les univers culturels. Ainsi, l’étude des sens et des univers sensoriels sont des outils majeures d’appréciation des sociétés et des cultures. Penser les sens et se dégager de nos propres préjugés sensoriels reste une démarche délicate et complexe, indispensable à la connaissance et à l’appréhension de l’autre. Il convient naturellement de s’intéresser aux pratiques des individus et non de projeter des modèles sensoriels exogènes. La culture occidentale évoque l’existence de « cinq » sens et éventuellement d’un sixième (celui du cœur moral et spirituel) mais ceci n’est nullement partagé par toutes les sociétés. Les hiérarchies sensorielles renseignent aussi sur la manière dont les individus perçoivent le monde environnant. C’est ce décryptage des sens, du senti et du ressenti qui apporte des clés d’analyses. Au final, les sens ne sont plus seulement un objet de recherche mais une démarche épistémologique principale où le sensible se convertit en intelligibilité du monde. Le champ d’étude et de comparaison qui s’ouvre à l’anthropologie sensorielle est de ce fait considérable. Cette notice se limite à l’évocation d’un courant de recherche nouveau, aussi les références citées ne prétendent nullement faire un tour d’horizon exhaustif de l’anthropologie sensorielle mais donne au lecteur quelques orientations majeures.
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Hervé, Caroline. "Communs." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.086.

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Abstract:
Les communs (commons en anglais) peuvent être définis comme un ensemble de ressources physiques, matérielles ou immatérielles que les êtres humains cherchent à exploiter, à gérer ou à protéger pour assurer leur survie biologique, économique, sociale ou encore culturelle. Très à la mode depuis une quarantaine d’années en anthropologie, sociologie, histoire, économie ou encore en philosophie, ce concept a vu son champ d’application s’élargir, ses propositions théoriques s’étoffer et ses analyses se complexifier, tout en perdant progressivement son sens historique. Sortis du champ académique et instrumentalisés par les mouvements de résistance au néolibéralisme, les communs sont désormais au cœur de débats de société. La façon dont cette notion interroge les interactions entre les êtres humains et leur environnement, son intérêt pour éclairer la fabrication du social et sa réutilisation dans le débat public en fait un objet de recherche riche pour l’anthropologie. La définition du concept de communs est une entreprise difficile tant il renvoie à des usages divers. Si certains chercheurs tendent à privilégier, en français, l’usage du pluriel afin de marquer la grande variété des ressources regroupées sous la terminologie de communs, que l’on parle de ressources naturelles, mais également sociales ou intellectuelles, d’autres auteurs insistent sur l’importance d’utiliser le terme au singulier afin de souligner son potentiel théorique et pratique (Hardt et Negri 2012 ; Dardot et Laval 2014). L’origine étymologique du terme commun, construit sur les locutions latines cum et munus, renvoie à une idée centrale, celle de la mise commun ou de la gestion commune de biens, mettant l’accent sur le fait que le commun « implique donc toujours une certaine obligation de réciprocité liée à l’exercice de responsabilités publiques » (Dardot et Laval 2014 : 23). Ces deux aspects, celui de réciprocité et de responsabilité publique, sont au cœur de la définition historique des communs. Les origines du concept renvoient à une pratique de gestion des terres qui était courante dans différentes régions d’Europe avant la fin du Moyen-Âge et qui consistait en la gestion commune de certaines terres par un groupe de personnes ou d’unités familiales pendant une période de temps limitée. Dans certaines circonstances, tout le monde pouvait avoir accès à ces terres, selon des règles d’usage particulières ; dans d’autres cas, leur usage était restreint et contrôlé. Ce fonctionnement communal a progressivement été mis en cause par les autorités publiques et les cercles politiques à partir du milieu du XVIIIe siècle. En l’espace d’un siècle, la plupart des communs en Europe de l’ouest devinrent ainsi des propriétés privées ou publiques (De Moor 2011 : 425). Ceci correspond au phénomène connu des enclosures qui s’est particulièrement développé en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à travers lequel de larges étendues de champs ouverts, connus sous le nom de terrains communaux ou commons, ont progressivement été parcellisés et enclos (Hemmungs Wirtén 2013 : 2), dans un contexte marqué par l’augmentation démographique et l’industrialisation. Ce retour dans l’histoire est important pour comprendre les confusions qui sont apparues lorsque les chercheurs des différentes disciplines ont commencé à s’intéresser plus largement à la question des communs à partir du milieu du XXe siècle. L’une des confusions les plus importantes a été introduite par le biais du travail de Garrett Hardin dans son célèbre article « The Tragedy of the Commons », publié en 1968, dans lequel il explique que les communs sont susceptibles de surexploitation et donc de disparition. Sa thèse principale repose sur l’idée biaisée que les communs historiques étaient accessibles à tous et en tout temps. À la suite de la parution de cet article, les chercheurs ont ainsi commencé à utiliser le terme de communs pour faire référence à toutes formes de ressources utilisées par tous et sans contrôle, ce qui ne correspond pourtant pas à sa définition historique (De Moor 2011 : 425). L’article de Hardin a ouvert de nombreuses recherches portant sur les solutions à mettre en œuvre pour contrer la dégradation des communs. Mais ces travaux sont souvent restés coincés entre deux options : la prise en charge des communs par l’État ou par le marché. C’est dans ce contexte que le travail de la politologue Elinor Ostrom (1990), en proposant une troisième voie, a eu un retentissement important dans le monde académique, et même au-delà. La publication de son livre Governing the Commons constitue une étape essentielle dans les recherches sur la gestion des communs. Non seulement, elle montre que l’exploitation des communs ne mène pas inéluctablement vers leur fin, mais elle explore la diversité des arrangements institutionnels permettant la gestion de ceux-ci, sans pour autant avoir recours à l’État ou à la privatisation. Sa contribution est consacrée en 2009 lorsqu’elle reçoit, en même temps qu’Oliver Williamson, le prix Nobel d’économie pour son analyse de la gouvernance économique et celle des communs. La création de l’International Association for the Study of the Commons en 1989 ou encore la création de l’International Journal of the Commons en 2007, révélateurs d’un engouement scientifique pour la question des communs, permettent la diffusion des théories et des méthodes dans les différentes disciplines et dans la société civile, à tel point que l’étude même des communs comporte aujourd’hui des enjeux politiques, sociaux et même éthiques (Peugeot et Piron 2015). Les travaux d’Elinor Ostrom s’inscrivent dans une démarche résolument interdisciplinaire puisqu’elle utilise des études de cas, des concepts, des modèles et des méthodes issus de différentes sciences sociales, et tout particulièrement de l’anthropologie. Loin de développer une perspective purement institutionnelle, Ostrom s’intéresse en effet avant tout aux stratégies développées par les acteurs sociaux pour gérer des ressources en commun. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études de cas développées par des anthropologues pour comprendre par exemple les systèmes d’irrigation au Népal, dans les Philippines ou à Los Angeles, la gestion des forêts en Inde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine ou encore la pêche côtière en Inde ou au Canada (Acheson 2011 : 320). Même si son usage de l’anthropologie est qualifié de fragmentaire, puisque sortant ces études de cas de leurs contextes politiques ou culturels, ses travaux sont néanmoins reconnus comme une contribution majeure à la discipline anthropologique (Rabinowitz 2010). Outre celle des interactions entre les hommes et leur environnement, les travaux d’Ostrom rejoignent bien d’autres questions intéressant les anthropologues. Ils interrogent directement la gestion des ressources collectives, la nature des liens de coopération et la fabrique des communautés (Rabinowitz 2010 : 104), la production des normes et des règles sociales, ainsi que de la propriété, privée ou publique (Acheson 2011 : 320). Enfin, en montrant le rôle important de la réciprocité dans la plupart des cas de gestion alternative des ressources, les anthropologues ont mis en évidence, à partir de leurs différents terrains, le fait que l’homme n’était pas uniquement animé par une logique économique, mais que le symbolisme était central dans les pratiques d’échange, renvoyant ainsi aux théories sur le don, concept dont les anthropologues ont étudié les multiples formes dans les sociétés humaines. Dans la foulée des propositions théoriques de Hardin et de Ostrom, un véritable engouement s’est manifesté autour de la question de ces communs naturels, en anthropologie et dans les autres disciplines des sciences sociales. Ces travaux ont fourni des modèles inspirant pour d’autres types d’objets de recherche et plus récemment les chercheurs ont commencé à identifier de nouveaux communs (new commons), comme des biens communs sociaux (social commons) qui constituent des ressources sociales ou des services destinés à des groupes sociaux spécifiques, des communs de nature intellectuelle ou encore culturelle incluant des ressources aussi variées que la musique, l’artisanat, les technologies numériques, etc. (Nonini 2006 : 166-167). Certains anthropologues ont même avancé l’idée que les communs peuvent englober des dimensions plus invisibles de la vie sociale relevant du domaine cognitif, corporel ou affectif, comme par exemple chez les Urarina, peuple indigène du Pérou, pour lesquels la notion même de tranquillité doit être l’objet d’un partage ou d’une réciprocité (Walker 2015). L’extension du concept de communs à des domaines aussi divers de la vie sociale explique aujourd’hui la difficulté à en donner une définition uniforme et certaines ambivalences quant à ses usages et ses analyses. De façon plus générale, la naturalisation du discours sur les biens communs a nécessité de s’engager dans une réflexion critique sur cet objet, ce que l’anthropologie a pu prendre en charge à travers sa capacité à mettre en perspective la production du social. Le succès du terme ne s’est en effet pas limité au milieu académique. Dans le contexte des dernières décennies, alors que des corporations, des gouvernements et d’autres types d’institutions politiques, privées ou non-gouvernementales, ont dépossédé certains groupes humains de leurs ressources dans la mouvance de la globalisation néolibérale, des stratégies de résistance et de lutte pour conserver ou retrouver le contrôle sur ces biens se sont développées (Nonini 2006 : 165). Dans le même temps, les propositions théoriques sur les communs ont mis en valeur des alternatives séduisantes face à la mainmise du marché ou de l’État sur ces ressources. Les anthropologues ont ainsi montré que ces luttes ne concernent pas seulement le contrôle des ressources matérielles mais également le contrôle des significations culturelles associées aux communs et aux processus qui les préservent ou les détruisent (Nonini 2006 : 165). Les stratégies et les perspectives antagonistes des différents groupes se disputant les communs sont ainsi devenues des objets de recherche riches pour l’anthropologie. Dans le contexte sud-américain où la surexploitation des ressources naturelles s’impose comme un nouveau paradigme économique, le constat que chacune des deux parties réutilise le concept de biens communs et de communs pour légitimer, d’un côté l’exploitation des ressources naturelles, et de l’autre la lutte contre cette exploitation, rappelle la nécessité de repenser les fondements ontologiques de chacune de ces deux façons de concevoir la relation entre les humains et le monde naturel. Dans ce cadre, les peuples autochtones nous invitent plutôt à penser ces confrontations ontologiques à travers le concept d’« incommuns » ; celui-ci révèlerait plutôt l’existence et la persistance d’une certaine incompatibilité entre différentes façons d’être au monde. En effet, alors que les entreprises extractrices font reposer leurs justifications sur la distinction entre nature et culture, et plus précisément sur le contrôle de la nature par les êtres humains, les peuples autochtones de leur côté se perçoivent en continuité avec le monde naturel, engagé dans une relation réciproque avec lui et dans l’obligation de le protéger (Blaser et De La Cadena 2017 : 186-187).
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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Abstract:
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Doyon, Sabrina. "Environnement." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.007.

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Abstract:
Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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