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Journal articles on the topic 'Peur de l’abandon'

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Kensa, Christiane, Jeannette Lindenbach, and Anne Marise Lavoie. "Alzheimer." Diversity of Research in Health Journal 1 (June 21, 2017): 133–34. http://dx.doi.org/10.28984/drhj.v1i0.47.

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Abstract:
Chez la personne vieillissante, il se produit parfois un déclin de fonctions intellectuelles telles que la mémoire, le langage, l’orientation, le jugement et l’humeur. Une de ces atteintes est la démence de type Alzheimer qui résulte de la mort des neurones, les cellules du cerveau. Les symptômes de cette maladie se caractérisent par des comportements irrationnels, dysfonctionnels voire perturbants pour l’entourage. Les personnes de race noire sont presque deux fois plus susceptibles de développer la démence de type Alzheimer que les personnes de race blanche (Shadlen, & al, 1999). Le but de cette recherche documentaire est d’explorer la littérature scientifique canadienne sur les aînés afro-canadiens atteints de démence et sur leurs proches aidants. Il y a peu de recherches sur les personnes âgées africaines au Canada qui ont la démence de type Alzheimer. Par contre, les proches aidants de différentes ethnies ont davantage été étudiés. Ils attribuent cette atteinte à une malédiction, un sortilège, une folie ou une fatalité ; ils la perçoivent comme un grand malheur qu’ils leur arrivent (Loukissa, Farran, & Graham, 1999). Ils ont peur de la stigmatisation de la maladie, de l’aliénation de la personne et de l’abandon du réseau social. Les soins d’assistance augmentent avec la détérioration causée par l’atteinte et les proches aidants en assument peu à peu la charge. D’après certaines valeurs raciales, culturelles et leurs croyances, les proches aidants généralement vivent, au tout début de la maladie, du déni qui a comme conséquence la non observance aux traitements pharmacologiques au profit des traitements traditionnels. Ce déni entraîne la détérioration rapide de l´état de santé des aînés. L’approche directe des médecins canadiens d’informer les personnes âgées du diagnostic d’Alzheimer heurte les proches aidants et entraîne des problèmes d’incompréhension de part et d’autre (Hughes, Tyler, Danner, & Carter 2009). Cette approche est incongrue à leur culture et crée un sentiment de dévalorisation. Qui plus est, la crainte de la divulgation publique du diagnostic par le corps médical empêche ces proches aidants d’avoir recours aux services disponibles. Les médecins et le corps infirmier devront adopter une approche culturellement plus sensible et promouvoir meilleure compréhension de la maladie afin que les proches aidants aient recours aux meilleurs soins d’assistance possibles.
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Rosa, Audrey. "Existe-t-il un droit fiscal de l’Union européenne ?" Gestion & Finances Publiques, no. 4 (July 2020): 109–14. http://dx.doi.org/10.3166/gfp.2020.4.019.

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Abstract:
Le droit fiscal européen est singulier. Il assure la conciliation des deux ordres juridiques superposés et permet une régulation souple des politiques fiscales en Europe. Il évolue en intégrant de nouvelles finalités qui relèvent de la justice fiscale. Mais, son autonomie ne peut résulter que de l’abandon de la règle de l’unanimité et le renforcement des pouvoirs du Parlement européen.
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Doucet, Olivier, Dimitris Giamos, and Marie-Ève Lapalme. "Peut-on gérer la performance et le bien-être des employés? Une revue de littérature et quelques propositions de recherche sur les pratiques innovantes en gestion de la performance." Ad machina: l'avenir de l'humain au travail, no. 3 (March 1, 2020): 165–76. http://dx.doi.org/10.1522/radm.no3.1106.

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Abstract:
Le présent article vise à synthétiser les connaissances actuelles en regard des pratiques émergentes de gestion de la performance qui ont pour but de favoriser la performance et le bien-être des employés au travail. Plus précisément, cet article discute des connaissances à ce jour et des zones grises pour chacune des trois pratiques suivantes : 1) l’abandon des cotes de performance; 2) l’arrimage de la gestion de la performance avec le développement des employés; 3) la gestion de la performance par les forces. Des organisations réputées comme Adobe et Deloitte ont été à l’avant-garde de ces nouvelles pratiques et plusieurs organisations adoptent leurs démarches. Toutefois, les praticiens et les chercheurs ne connaissent pas nécessairement encore tous les impacts de ces pratiques à long terme. L’efficacité et la pertinence de chacune de ces pratiques dans le monde de la gestion sont discutées, tout en considérant l’aspect du bien-être des employés. Étant donné le manque relatif de connaissances sur l’abandon des cotes de performance, l’accent sur le développement et la gestion de la performance par les forces, l’article ouvre également sur des pistes prometteuses pour les chercheurs. Ces propositions de recherche pourraient aider les praticiens et les chercheurs à éventuellement répondre aux défis qui confrontent actuellement les organisations en matière de gestion de la performance.
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Prado Neto, Bento. "Le temps et l’impossibilité d’un langage phénoménologique." Articles 39, no. 1 (August 7, 2012): 239–50. http://dx.doi.org/10.7202/1011617ar.

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Abstract:
Après les travaux de Jaako Hintikka, de David Stern et, plus récemment, de Denis Perrin, l’idée qu’il y ait une réflexion wittgensteinienne sur le temps et qu’elle soit à l’origine de l’abandon d’un projet de langage phénoménologique n’a plus rien de surprenant, mais on ne peut pas pour autant la considérer établie. Il me semble qu’un élément important de ce débat se trouve au chapitre VII des Remarques philosophiques : en effet, on y trouve la première discussion suivie sur la possibilité d’un langage phénoménologique — discussion évidemment axée sur la question du temps. Sans prétendre à une lecture « alternative » de la réflexion de Wittgenstein sur le temps et le langage phénoménologique, je voudrais mettre en évidence l’importance de ce chapitre pour ce problème et aussi essayer de montrer que la clé de sa lecture doit être recherchée dans une reductio ad absurdum dont la base est l’impossibilité de mesurer le temps.
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Ruiz Álvarez, Rafael. "Quitter la France de Ariel Kenig o el extranjero en su piel. ¿En busca de una identidad?" Çédille 3 (September 1, 2013): 237. http://dx.doi.org/10.21071/ced.v3i.10583.

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Abstract:
De nos jours, le phénomène de la globalisation nous a rapprochés les uns des autres dans beaucoup de sens, mais il n’est pas moins vrai que pour certaines personnes qui se posent le problème de leur identité cette situation a ouvert une blessure peut-être inguérissable. Il ne s’agit pas pour autant du fait d’être étranger mais de se sentir étranger. Le livre d’Ariel Kenig, Quitter la France, témoigne de ce sentiment de frustration et de refus du pays qui a été le sien, qui l’est encore, mais dont il ne se sent plus le fils légitime, le fils aimé. La littérature de ce jeune écrivain est donc notre point de départ pour l’analyse d’une question importante: la physionomie et les qualités de la France ont-elles changé pour que l’individu envisage la possibilité de s’enfuir vers d’autres latitudes? Quel est le prix d’être Français aujourd’hui pour ceux qui mettent en question des idéaux d’antan qui s’effondrent entre la nostalgie et l’abandon?
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Racette, Daniel, Jacques Raynauld, and Simon Lauzon. "La règle monétaire de McCallum revue à la lumière de la méthodologie de Litterman." L'Actualité économique 68, no. 1-2 (March 10, 2009): 262–82. http://dx.doi.org/10.7202/602067ar.

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Abstract:
RÉSUMÉDepuis l’abandon du contrôle des agrégats monétaires par les grandes banques centrales, la règle de McCallum a attiré une attention soutenue dans la littérature macroéconomique. Tant McCallum que ses critiques ont tenté de cerner le caractère stabilisateur de la règle et sa robustesse sous différents régimes et modèles. Dans cet article, nous adoptons une vision pragmatique et tentons de mettre en lumière des facettes empiriques méconnues de la règle de McCallum en utilisant une méthodologie qui allie judicieusement l’utilisation d’un modèle BVAR de l’économie américaine et la théorie du contrôle optimal (Litterman, 1987). Nos résultats montrent i. que la base monétaire est un instrument relativement anémique de la politique monétaire américaine; ii. que son utilisation pour stabiliser le revenu nominal peut mener à des fluctuations difficilement acceptables de l’ensemble des autres variables du système et est donc sujette à la critique de Lucas; iii. qu’il est possible, à l’aide du contrôle optimal, de pousser l’analyse de la règle et de trouver de nouvelles configurations qui ont de meilleures propriétés stabilisatrices des variables objectifs.
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Manent*, Pierre. "Le retour de la philosophie politique." Politique et Sociétés 22, no. 3 (August 24, 2004): 179–95. http://dx.doi.org/10.7202/008856ar.

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Abstract:
Résumé Le xxe siècle a vu le dépérissement de la philosophie politique. L’une des raisons de ce dépérissement fut l’adoption presque générale de la distinction wébérienne entre faits et valeurs. En s’appuyant uniquement sur cette distinction, il est impossible de porter un jugement sur l’expérience politique par excellence du siècle dernier, soit le totalitarisme. L’échec des tentatives philosophiques les plus autorisées (Hannah Arendt) pour rendre intelligible ce phénomène s’explique aussi par l’abandon de la notion traditionnelle de régime politique. Seul Leo Strauss a tenté de ressaisir le sens authentique de la philosophie politique en maintenant vivante cette notion et en refusant l’historicisme. Le dialogue de L. Strauss avec Alexandre Kojève ouvre en outre la voie à une réflexion sur le lien énigmatique entre la démocratie moderne et le totalitarisme. Ce lien énigmatique touche la question de la volonté du peuple et de son incarnation dans un corps politique. Comment le principe spirituel démocratique peut-il donner forme et vie à un corps politique ? La tâche de la philosophie politique est d’éclairer cette dialectique entre le « corps » de la société prédémocratique et l’» âme » de la politique démocratique.
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Legendre, Alexandre. "L’idéal du laisser-agir (wuwei) dans les pratiques martiales chinoises : quelle place pour le soi dans l’action efficiente ?" Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, no. 99 (2018): 59–67. http://dx.doi.org/10.1051/sm/2018009.

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Abstract:
De nombreuses pratiques asiatiques se sont développées sur une expertise reposant sur l’articulation de deux principes qui semblent a priori contradictoires lorsqu’ils sont observés du point de vue de l’occident : la culture de soi (修養, xiuyang) et l’abandon du soi dans le laisser agir (無為, wuwei). Les arts martiaux chinois en fournissent une illustration éclairante : à force de répétitions, l’athlète gagne en compétence et peut progressivement expurger les modalités réflexives de conscience de l’exécution des techniques, au profit de modalités « corporelles ». Dans leur cas précis, cette conscience corporelle s’enracine dans la sensibilité haptique. Les techniques émancipées du contrôle de la conscience, une forme d’inconscient moteur est invitée à prendre les rênes de l’action : l’expérience sédimentée qui agit selon le naturel de sa propre spontanéité (自然, ziran). Et le soi, détaché de la conscience et coextensif à cette habileté acquise (son gongfu, 功夫), est redéfini en un sens qui le fait communier avec le fonctionnement des choses, le dao (道). Si l’occident n’en a pas formulé les principes dans les mêmes termes, il n’ignore plus, grâce aux sciences modernes, les limites de l’apport de la conscience dans l’apprentissage des techniques du corps.
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Ramos, Silvana de Souza. "IMAGINAIRE, VIE ET HYSTERIE CHEZ MERLEAU-PONTY." Kriterion: Revista de Filosofia 59, no. 141 (September 2018): 905–20. http://dx.doi.org/10.1590/0100-512x2018n14114ssr.

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Abstract:
RESUME Dans cet article, j’aborde la perspective idéaliste de la « Phénoménologie de la perception » pour montrer que, dans cet ouvrage, l’expérience du corps propre est décrite à partir de la vision du cogito. Pour expliciter cet idéalisme, j’analyse la principale voix donnée au corps au début de la pensée de Merleau-Ponty: la voix pathologique. Les troubles de Schneider rendent explicite son impuissance symbolique, et cette impuissance est vraiment l’impuissance du corps. Le sujet malade est un être soumis à la normativité immédiate de la vie, raison par laquelle il peut découvrir à chaque moment la finitude et la fragilité de l’existence. J’évoque par contre les notes du cours au Collège de France, de 1954-1955, sur la passivité et les cours sur la Nature, de 1957-1958, lorsque Merleau-Ponty examine la vie et la naissance du sens à partir d’une perspective tout à fait différente. J’analyse aussi la lecture qu’il a faite du « cas Dora » pour montrer que le philosophe trouve dans l’hystérie une expérience symbolique très particulière. Cette expérience exige la compréhension de la puissance symbolique du corps propre, l’abandon de la position idéaliste et la découverte du pouvoir de l’hystérique de narrer l’expérience de l’être.
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Akpo, Léonnard Elie, Dominique Masse, and Michel Grouzis. "Durée de jachère et valeur pastorale de la végétation herbacée en zone soudanienne au Sénégal." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 55, no. 4 (April 1, 2002): 275. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9815.

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Abstract:
La valeur pastorale des parcelles de jachères soudaniennes a été établie dans le terroir de Saré Yéro Bana, en Haute Casamance, en étudiant le spectre fourrager et l’indice global de qualité des terres de parcours. Une plus grande diversité d’espèces fourragères est apparue dans les parcours de jachères récentes. Dans les parcelles âgées, en revanche, les espèces de faible valeur pastorale ont été relativement plus abondantes. L’indice global de qualité des parcours a augmenté sensiblement au cours des premières années de l’abandon cultural, a culminé la troisième année en raison de l’abondance des graminées et du faible couvert ligneux, puis a diminué entre 5 et 17 ans. Cette baisse de la qualité fourragère des parcours de jachères a été encore plus accentuée lorsque la valeur pastorale nette a été évaluée. La prise en compte de la pondération de fourrage « qualifié » a amélioré la charge en bétail des jeunes jachères, car la part de fourrage inutilisée a pu être réduite de 50 p. 100. L’indice de qualité peut donc constituer un indicateur essentiel de la qualité fourragère des parcours, en l’absence de toute analyse chimique et/ou bromatologique.
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Syryjczyk, Jerzy. "Troska Kościoła o katolickie wychowanie dzieci w kanonicznym prawie karnym." Prawo Kanoniczne 30, no. 3-4 (December 10, 1987): 203–29. http://dx.doi.org/10.21697/pk.1987.30.3-4.09.

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Abstract:
L’objet des réflexions faites dans l’article, ce sont les abus qui concernent l’éducation non catholique des enfants. A la lumière du droit canonique, constituent un empêchement à l’éducation catholique des enfants: 1) la conclusion des mariages mixtes, 2) la conclusion d’un mariage avec l’accord donné concernant l'éducation des enfants en dehors de l’Eglise catholique, 3) le fait de confier réducation des enfants à une religion non catholique, 4) le fait d’enseigmer aux enfants et’ aux jeunes des principes contraires à la foi et à la morale chrétiennes. On traite de ces questions dains leur développement historique, en tenant particulièrement compte des changements essentiels intervenus dans la discipline pénale en relation avec la doctrine du concile de Vatican II et La réform e du droit opérée dans le Code de droit canonique de 1983. Soius l'influence de la doctrine sur la liberté religieuse et de l’esprit oecuménique, les changements les plus importants dans la discipline ecclésiastique sont intervenus dans le domaine de léducation des enfants dans les mariages mixtes. En outre, on attire l’attention sur le danger de l’éducation non catholique à travers l’abandon de l’éducation religieuse des enfants. Et on souligne le sens du souci pastoral (de l’influence pastorale) qui souvent peut remédier à l’éducation non catholique des enfants plus efficacement que la répression punitive.
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Murphy, Richard. "Politics and Policy Change in American Administrative Law." Windsor Yearbook of Access to Justice 28, no. 2 (October 1, 2010): 325. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v28i2.4502.

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Abstract:
This essay uses Justice Scalia’s and Breyer’s dueling opinions in FCC v. Fox Television Stations, Inc. (2009), as a vehicle for exploring the contested relationship between politics and policy change in administrative law. In Fox, a five – justice majority led by Justice Scalia insisted that an agency’s abandonment of an old policy position in favor of a new one should survive review for arbitrariness so long as the agency explains why its new position is reasonable. A different five – justice majority (yes – that adds up to ten) led by Justice Breyer thought that Justice Scalia’s stance left too much room for politicization of policymaking. To curb such influence, Justice Breyer insisted that an agency, to justify abandoning an old policy, must explain why it was reasonable to change from its old policy to the new one. Neither of these two approaches in Fox hits quite the right note. Justice Scalia’s view unduly minimizes the problem of politicization. Justice Breyer’s solution seems formalistic and easy to evade. A better way forward may lie in combining Justice Scalia’s simpler framework with Justice Breyer’s more suspicious attitude. Taking a cue from Justice Frankfurter in Universal Camera, the courts should respond to the potential for excessive politicization of agency policymaking not with more doctrinal metaphysics but with a suspicious “mood.”Cet article se base sur les opinions adverses des juges Scalia et Breyer dans FCC v. Fox Television Stations Inc. (2009) comme véhicule pour explorer le rapport contesté entre la politique et les changements de politiques en droit administratif. Dans Fox, une majorité de cinq juges dirigée par le juge Scalia a insisté que l’abandon d’une ancienne politique par une agence en faveur d’une nouvelle politique devrait survivre à un examen pour juger si elle est arbitraire en autant que l’agence explique pourquoi sa nouvelle politique est raisonnable. Une autre majorité de cinq juges (oui – cela fait dix) dirigée par le juge Breyer a trouvé que la position du juge Scalia laissait trop de place à la politisation de l’élaboration de politiques. Pour enrayer cette influence, le juge Breyer a insisté que l’agence, pour justifier l’abandon d’une ancienne politique, doit expliquer pourquoi il était raisonnable de changer de l’ancienne à la nouvelle. Ni l’une ni l’autre de ces approches n’est tout à fait dans la note. L’avis du juge Scalia minimise trop le problème de politisation. La solution du juge Breyer semble formaliste et facile à contourner. Une meilleure façon d’avancer serait peut – être de combiner le cadre plus simple du juge Scalia avec l’attitude plus soupçonneuse du juge Breyer. En suivant l’exemple du juge Frankfurter dans Universal Camera, les tribunaux devraient réagir contre le potentiel de politisation excessive de l’élaboration de politiques par une agence non pas avec une métaphysique plus doctrinale mais avec une «disposition» soupçonneuse.
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Harel, Simon. "Un Las Vegas du Nord ?" Le Québec à Las Vegas, no. 45 (August 25, 2010): 93–115. http://dx.doi.org/10.7202/044276ar.

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À propos de Las Vegas, il est d’usage de mettre en valeur les « succès » d’artistes, metteurs en scène, dramaturges québécois qui ont fait leur marque dans la capitale du jeu du Nevada. Ces réussites incontestables avalisent ce qui demeure un lieu commun : la créativité des Québécois, leur sens aigu de la festivité et des arts du spectacle à grand déploiement, leur appropriation singulière de l’américanité, qui repose sur leur statut de « petite nation » résiliente et tenace ; tous ces facteurs confondus expliqueraient l’émergence d’un « Québec inc. » dans l’industrie culturelle mondialisée. Nous adopterons un autre point de vue. À la suite des débats qui accompagnèrent le projet de création d’un casino et d’un vaste projet récréotouristique au bassin Peel de Montréal (sous la gouverne de Loto-Québec et du Cirque du Soleil), nous étudierons la teneur d’une fantaisie qui vit le jour à l’époque : la création d’un Las Vegas du Nord. Quelles étaient les formes architecturales et sociales de ce récit culturel d’une festivité ayant pignon sur rue à Montréal ? Quelles furent les causes réelles de l’abandon d’un grand projet de « redéploiement » urbain du Sud-Est de Montréal ? À la suite des travaux de Robert Venturi, qui affirmait au cours des années 1960 la nécessité de mieux comprendre l’architecture vernaculaire de Vegas, que peut-on apprendre aujourd’hui de Montréal alors que le site du bassin Peel est toujours le site de vastes opérations immobilières ?
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Rakotondrabe, Manohisoa, Sigrid Aubert, Jules Razafiarijaona, Sylvain Ramananarivo, Romaine Ramananarivo, and Martine Antona. "Les paiements pour services environnementaux : un moyen de contenir les cultures sur brûlis forestier à Madagascar ?" BOIS & FORETS DES TROPIQUES 322, no. 322 (October 17, 2014): 51. http://dx.doi.org/10.19182/bft2014.322.a31236.

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Abstract:
La déforestation massive dans la partie Nord-Est de Madagascar, notamment à Andapa, grenier à riz de la région SAVA (région regroupant quatre districts dans la partie Nord-Est de Madagascar qui sont : Sambava, Andapa, Vohémar et Antalaha), entraîne l’érosion des bassins versants et l’ensablement de la plaine rizicole. En amont du bassin versant de Sahamazava, la culture sur brûlis forestier participe à une stratégie de survie des ménages agri- coles les plus démunis. Ces pratiques per- turbent également l’approvisionnement en eau potable de la commune urbaine d’Andapa. Un système de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) a été envisagé en vue de réorienter le compor- tement des agriculteurs défricheurs. Le mécanisme promeut l’abandon de l’agri- culture itinérante sur brûlis forestier (tavy) au profit de la pratique de cultures pérennes en amont du bassin versant. Des questions se posent quant aux condi- tions de mise en place et de pérennisation de ce dispositif. La présente étude se pro- pose de mettre en exergue l’importance de l’appréciation des besoins locaux dans le contexte de la mise en place d’un PSE dans un pays en développement. À partir de trois scénarios différents, elle retrace l’évolution des exploitations agricoles avant et après l’établissement de l’inter- diction de défricher la forêt sur le bassin versant de Sahamazava, alors que les compensations liées à la réduction des droits d’accès ne sont pas encore effec- tives. Des pistes d'actions précisant l'af- fectation des compensations attendues sont finalement proposées.
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Borrell, Ferran. "La technologie de débitage laminaire bipolaire au Proche-Orient durant le Néolithique précéramique B (PPNB)." Journal of Lithic Studies 4, no. 2 (September 15, 2017): 129–61. http://dx.doi.org/10.2218/jls.v4i2.2541.

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Abstract:
Cet article présente un état des lieux actualisé des origines, de la diffusion et de la variabilité de la technologie laminaire bipolaire durant le Néolithique précéramique B dans l’aile occidentale du Croissant fertile. Les recherches confirment que son apparition aux alentours de 8900-8800 cal. BCE dans la moyenne vallée de l’Euphrate marque un changement décisif dans les traditions lithiques locales et la technologie des projectiles. Sa large diffusion dans des contextes socio-économiques variés, utilisant des matières premières différentes, et sa variabilité régionale et spatiale croissante observée dans le Levant suggèrent que la technologie bipolaire n’a, à priori, pas exigée l’existence d’une infrastructure économique soutenant une forme de spécialisation artisanale. Il apparaît alors essentiel d’évaluer si, et dans quelles circonstances, la technologie bipolaire peut être considérée comme une production spécialisée. Le débat sur les conditions de diffusion de cette technologie laminaire (transfert de connaissances ou « colonisation » démographique) est loin d’être clos. Son expansion rapide à travers différents écosystèmes ainsi que son adoption tout aussi rapide par des communautés fondées sur différents modes de subsistance suggère que la diffusion de la technologie laminaire bipolaire ne constitue qu’un élément d’une diffusion culturelle majeure plutôt que la simple expansion d’une méthode de débitage efficace. Enfin, l’abandon de cette technologie s’est produit dans des circonstances et des chronologies différentes au sein du Levant, ce qui révèle un processus de « déconnexion » entre le nord et le sud du Levant, entre les différents écosystèmes du Proche-Orient et des divergences croissantes dans les développements culturels du Néolithique dans la région commençant entre 7200 et 6900 cal. BCE.
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Best, Bev, Alexis Langevin-Tétreault, and Marie-Nathalie Martineau. "Frederic Jameson et la dialectique de l’affect." Cahiers de recherche sociologique, no. 47 (June 27, 2011): 23–45. http://dx.doi.org/10.7202/1004946ar.

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Abstract:
Les écrits de Deleuze, et en particulier ceux faits en collaboration avec Félix Guattari, ont généré une pléthore de critiques et d’analyses en théorie culturelle, sociale et politique. Deux mouvances conceptuelles en particulier, caractéristiques du tournant culturel, constituent l’intérêt central de cet article; soit la mobilisation et la place prépondérante du concept de l’affect, ainsi que la critique sévère, voire même l’abandon du concept de médiation. D’une part, ces deux mouvances sont souvent représentées comme étant deux dimensions d’un même processus analytique. D’autre part, elles sont souvent comprises comme une relation de cause à effet dans le récit historique du capitalisme tardif. L’affect émerge en tant que mécanisme important de l’organisation du social, du tournant culturel récent — qui sera appelé ici postinterprétatif— parce que le processus de médiation est devenu redondant et n’est plus considéré comme une avenue pour comprendre la formation sociale du capitalisme tardif. Cela n’est pourtant pas le résultat d’une séquence chronologique. En effet, cette séquence pourrait être renversée et décrire un moment où la médiation devient redondante du fait que l’affect devient un mécanisme important de l’organisation du social. L’article montre que cette relation de cause à effet entre l’affect et la médiation peut être considérée comme une relation dialectique et que l’affect et la médiation ne sont pas opposés, mais doivent plutôt être compris comme deux effets interreliés d’un même processus historique. Ces démonstrations analytiques, du moins dans la façon dont elles sont présentées et articulées dans les écrits de Fredric Jameson, sont compatibles avec une approche postinterprétative en théorie culturelle.
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Pick, André. "De la prévention à l’aide sociale." II. La prévention mise en tension, no. 11 (January 18, 2016): 125–33. http://dx.doi.org/10.7202/1034631ar.

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Abstract:
Démystifier la prévention comme « nouvelle pratique sociale » en montrant qu’elle fait partie des appareils conceptuels qui, utilisés depuis de nombreuses années et bien avant la « crise », se révèlent chargés d’ambiguïté, telle est la préoccupation première de ce texte. À partir de l’exemple de la politique de protection de la jeunesse adoptée dans un contexte marqué par un consensus social se référant à un système de valeurs implicites qui n’était mis en cause que par des minorités marginales, l’idée de prévention a pu apparaître séduisante et opérationnelle. L’éclatement de l’homogénéité de ce consensus social a placé les acteurs sociaux se réclamant de la prévention devant une double impasse qui détermine l’abandon de l’approche préventive dès lors que l’identification des risques à prévenir ne peut faire l’objet d’un large consensus social. L’aide sociale paraît plus adéquate aujourd’hui à rencontrer les problèmes que les jeunes posent dans leur recherche d’une insertion autonome et solidaire; celle-ci se fonde non plus sur une initiative sociale normalisatrice mais sur la légitimité d’un droit à l’aide dès lors qu’un problème est vécu par le jeune dans des conditions qui écrasent sa capacité d’autonomie, de responsabilité et de développement personnel. L’aide sociale suppose alors un travail interrogatif sur les principes et les conditions d’une médiation sociale fondant une logique d’intervention et de négociation. En rejetant la position d’une alliance inconditionnelle avec les « clients », la conception d’une médiation sociale reposant sur un équilibre relationnel permet aux travailleurs sociaux comme aux clients une réelle maîtrise de leurs démarches, l’objectif étant de promouvoir la capacité des jeunes à « traiter » leur environnement social plutôt qu’à le subir. L’aide sociale conçue en fonction de ces principes constitue alors un aspect d’une politique globale de la jeunesse qui ne peut être traité ou organisé en champ clos, séparé de l’ensemble des mesures qui concourent à l’insertion sociale, professionnelle, culturelle et politique des jeunes dans la société. Se pose alors le problème de savoir, en considérant la « demande » des jeunes et l’offre de services privés et publics, comment l’aide sociale peut se constituer comme pratique ne pouvant être réservée à la « compétence » de quelques institutions spécifiques mais résultant de l’ensemble des intervenants dans ce processus d’insertion.
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Syryjczyk, Jerzy. "Kara ekskomuniki a pełna wspólnota kościelna według Kodeksu Prawa Kanonicznego z 1983 r." Prawo Kanoniczne 33, no. 3-4 (December 10, 1990): 173–96. http://dx.doi.org/10.21697/pk.1990.33.3-4.09.

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Abstract:
L’excommunication dans le Code de droit canon (CIC/1983), une des peines correctionnelles, est une des peines ecclésiastiques le plus graves (саn. 1318). C’est ce qu’indiquent clairement surtout ses effets précisés dans le can. 1331. Elle atteint les chrétiens coupables de transgressions spécialement graves et interdit presque absolument de jouir des biens dont l’Église dispose pour atteindre la vie éternelle. Du point de vue des effects de l’excommunication, CIC/1983 en principe maintient la même conception de la peine qui était celle de CIC/1917. Cependant, dans le droit actuel elle ne peut plus être définie comme une censure qui excult de la communion des fidèles. La raison de cette affirmation, comme le remarque à juste titre V. De Paolis, c’est la conception changée de „communio” qui a actuellement une signification plus complète qu’en CIC/1917. L’excommunication ne s’oppose ni à la conception de pleine communion ecclésiale (can. 205), ni à la notion de „communio”. Les effects matérieles de l’excommunication (can. 1331) ne portent plus atteinte aux liens d’appartenance à la pleine communion ecclésiale; ils n’annulent non plus les effets du sacrament le baptême qui est le fondament de la communion ecclésiale (communio). L’analyse des résolutions juridiques dans CIC/1983 prouve qu’il n’y a pas de stricte corrélation entre l’absence de la pleine communion ecclésiale et la peine d’excommunication. Cette peine n’exclut pas de la communion ecclésiale. De même, ne sont pas toujours excommuniés ceux qui’s’en sont exclus eux-mêmes. C’est ce que confirme le can. 96, dans lequel l’excommunication, à côté de l’absence de la pleine communion, constitue une seconde raison qui limite les droits des fidèles. L’excommunication, de même que les autres peines eccléssiastiques, n’est pas une conséquence automatique du péché mortel, puisque tous les péchés martels ne sont pas entourés d’une sanction pénale de ce genre. L’excommunication suppose l’existence d’un péché mortel; on ne peut pas cependant identifier les effets du péché avec les effets de la peine. Ces derniers sont effet dépendants de la volonté du législateur. De même, la menace de l’excommunication qui repose sur des péchés mortels concrets est dictée par la „politique criminelle”; elle est donc également du domaine du droit ecclésiastique positif. La peine de l’excommunication ne peut être comprise comme une déclaration d’un état de fait qui découle comme conséquence d’un péché mortel commis. Malgré l’opinion de certains canonistes, on n’affirme rien sur les conséquences d’un péché mortel sous la forme de l’abandon d’une pleine communion ecclésiale, car un tel affet n’est pas provoqué de par sa nature un péché mortel (à l’exception de l’apostasie, de l’hérésie et du schisme), ni par la peine qui nous intéresse ici. En décrétant l‘excommunication, l’autorité ecclésiastique place l’auteur du délit dans une nouvelle situation ecclésiale et canonique qui diffère nettement de la situation dans laquelle se trouve le fidèle par le fait d’avoir commis ce péché/délit.
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Hardy, P., J. P. Lepine, and A. Feline. "Etude de la symptomatologie anxieuse aiguё et chronique dans une population de 78 patients hospitalisés en psychiatrie." Psychiatry and Psychobiology 3, no. 2 (1988): 99–114. http://dx.doi.org/10.1017/s0767399x00001875.

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Abstract:
RésuméLes troubles anxieux aigus (anxiété paroxystique) et chroniques (anxiété durable ou permanente) observés dans le mois précédant leur admission ont été évalués chez 78 patients hospitalisés en psychiatrie à l'aide d’une liste de 74 items descriptifs de l’anxiété ou LIDA (annexe 1).Cette LIDA a servi de standard permettant de comparer la symptomatologie des états anxieux à la fois dans leurs dimensions aiguë et chronique, et dans leurs dimensions subjective (symptômes spontanément évoqués) et clinique (symptômes retrouvés après enquête).La comparaison a consisté en premier lieu à sélectionner les items de la LIDA caractéristiques de ces 4 dimensions anxieuses. Ont été retenus comme caractéristiques les items communs à 2 listes: celle des 20 symptômes les plus fréquemment retrouvés chez les sujets anxieux et celle des 20 symptômes les mieux corrélés à l’intensité de ce trouble. Cette intensité était mesurée à l’aide d’échelles visuelles analogiques destinées au patient (dont le score était corrélé aux symptômes spontanément évoqués) et au clinicien (dont le score était corrélé aux hétéro-évaluations des symptômes).Quarante-sept sujets (60,3% de la population) appartenant à toutes les catégories diagnostiques ont déclaré avoir présenté un ou plusieurs épisodes d'anxiété aiguë dans le mois précédant leur hospitalisation. Soixante-deux sujets (79,5% de la population) ont, de leur côté, signalé l’existence d'une anxiété chronique.Notre méthode de sélection a permis de retenir 16 items caractéristiques de l'anxiété aiguë subjective et 17 items caractéristiques de sa dimension clinique (Tableau I). Les représentations subjectives et cliniques de l'anxiété aiguë se superposent largement, puisque 10 items sont communs à ces deux séries. Par ailleurs, la notion clinique d'anxiété aiguë (notion transnosographique) paraît d'un point de vue symptomatique très voisine de celle d'attaque de panique (DMS III) puisque 11 items sont communs à ces 2 états (Tableau II). Pour la définition des états anxieux aigus, il semblerait néanmoins important d'inclure comme critères diagnostiques, aux côtés de ceux du DSM III, des symptômes témoignant de l'instabilité émotionnelle des patients («labilité émotionnelle», «hyperémotivité») et de la sidération de leurs fonctions cognitives («incapacité d'agir», «difficultès de concentration») et motrice («inhibition motrice»).Seuls 10 items sont apparus caractéristiques de l'anxiété chronique subjective et 7 de sa dimension clinique Tableau III). Ces chiffres témoignent de la discordance entre la fréquence d’apparition des symptômes et leur corélation à l’intensité de l’anxiété chronique. Une seconde discordance se manifeste entre les représentations subjectives et cliniques de l'anxiété chronique: seuls 3 symptômes appartiennent en effet conjointement aux listes d'items caractéristiques de ces deux dimensions. Le fait que le DSM III exprime chaque critère pour le diagnostic du trouble: anxiété généralisée sous une forme plurisymptomatique n’a pas permis la comparaison entre ces critères et les tems caractèristiques de l’anxiété chronique clinique.Le concept d'anxiété aiguë apparaît homogène et facilement opérationnalisable. Les 16 symptômes caractéristilites de cct état diffèrent peu des critères du DSM III pour l’attaque de panique, ce qui rend possible l’utilisation le ces derniers dans l’évaluation transnosographique des états anxieux aigus. Vingt-trois patients (29,5% de la topulation) ont ainsi satisfait aux critères symptomatiques et de fréquence des crises requis par le DSM III poure diagnostic de trouble panique. Ce syndrome est plus fréquemment retrouvé dans le cadre des états dépressifs que lans celui des autres pathologies (P<0.05).Les difficultés rencontrées dans la recherche d’une définition opérationnelle de l’anxiété chronique ne doivent pas conduire à l’abandon de son étude, à laquelle ne peut se substituer celle des états anxieux aigus. Les futures recherches sur ce concept psychopathologique hétérogène, pourraient consister à approfondir sa dimension cognitive et, plus particulièrement, le phénomène de l’attente anxieuse.
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Germaine, Marie-Anne, Ludovic Drapier, Laurent Lespez, Marie-Jo Menozzi, and Olivier Thomas. "Entre désir de nature et peur de l’abandon : quelles attentes paysagères après l’arasement des barrages hydroélectriques de la Sélune ?" Projets de paysage, no. 20 (June 23, 2019). http://dx.doi.org/10.4000/paysage.569.

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Talberg, Olav Niri. "Can We Expect More Students Dropping out of Education to Play Poker or Has Online Poker Become too Challenging?" Journal of Gambling Issues, no. 37 (December 31, 2017). http://dx.doi.org/10.4309/jgi.2018.37.3.

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Abstract:
Poker is a popular game, especially among male students. It is known to be highly time-consuming and might lead to players dropping out from education. Yet little is known about why it is so time-consuming. In this article, it is argued that developing and maintaining the requisite skill in poker is a continually ongoing process and the game is highly competitive. If a player is not capable of improving at the same or a higher rate as his or her opponents, that person will be bound to lose in the long run. Twelve young poker players and three “old-timers” were interviewed about changes in online poker and problems with combining poker and education. A thematic analysis was used, which concluded that prioritizing between poker and education can be understood in terms of a weight balance; if a student makes enough money from poker, then quitting school seems like a rational choice. If poker income decreases, then education becomes more important. Several of the informants have found themselves having to choose between poker and education. This study argues that poker has become more competitive and less popular in the last five years, making it harder to succeed as a professional player. Several of the informants described the poker population as more homogenous and with a higher level of skill than before. This, they claim, makes the game less profitable for the best players and that might reduce a student’s inclination to drop out of education. ResumeLe poker est un jeu populaire, particulièrement auprès des étudiants masculins. On sait qu’on peut y consacrer beaucoup de temps et que ce jeu peut même mener à l’abandon des études. On s’explique pourtant mal les raisons pour lesquelles les joueurs y consacrent tant de temps. Dans cet article, on explique que ce jeu est très compétitif et que pour maintenir et développer ses compétences, il faut s’y adonner de manière assidue. Si un joueur ne parvient pas à s’améliorer au même rythme que celui de ses adversaires ou à un rythme plus rapide, il perdra à long terme. Douze jeunes joueurs de poker et trois « vétérans » ont été sondés sur les changements dans le poker en ligne et les problèmes liés à la combinaison poker et études. On a utilisé une analyse thématique qui a permis de conclure que les priorités entre le poker et les études peuvent être comprises sur le plan de l’équilibre; si, par exemple, un étudiant fait assez d’argent au poker, quitter l’école semble alors être un choix rationnel. Si au contraire le revenu au poker diminue, les études deviennent alors plus importantes. Plusieurs personnes sondées ont révélé avoir eu à choisir entre le poker et les études. Cette étude fait aussi valoir que le poker est plus compétitif et moins populaire depuis les cinq dernières années, ce qui rend la réussite comme joueur professionnel d’autant plus difficile. Plusieurs ont décrit la population de joueurs comme étant plus homogène et ayant un niveau de compétence plus élevé qu’avant. Selon les répondants, le jeu serait devenu moins rentable pour les meilleurs joueurs, diminuant ainsi l’envie d’un étudiant d’abandonner ses études.
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Talberg, Olav Niri. "Can We Expect More Students Dropping out of Education to Play Poker or Has Online Poker Become too Challenging?" Journal of Gambling Issues, no. 37 (December 8, 2017). http://dx.doi.org/10.4309/jgi.v0i37.3989.

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Abstract:
Poker is a popular game, especially among male students. It is known to be highly time-consuming and might lead to players dropping out from education. Yet little is known about why it is so time-consuming. In this article, it is argued that developing and maintaining the requisite skill in poker is a continually ongoing process and the game is highly competitive. If a player is not capable of improving at the same or a higher rate as his or her opponents, that person will be bound to lose in the long run. Twelve young poker players and three “old-timers” were interviewed about changes in online poker and problems with combining poker and education. A thematic analysis was used, which concluded that prioritizing between poker and education can be understood in terms of a weight balance; if a student makes enough money from poker, then quitting school seems like a rational choice. If poker income decreases, then education becomes more important. Several of the informants have found themselves having to choose between poker and education. This study argues that poker has become more competitive and less popular in the last five years, making it harder to succeed as a professional player. Several of the informants described the poker population as more homogenous and with a higher level of skill than before. This, they claim, makes the game less profitable for the best players and that might reduce a student’s inclination to drop out of education. ResumeLe poker est un jeu populaire, particulièrement auprès des étudiants masculins. On sait qu’on peut y consacrer beaucoup de temps et que ce jeu peut même mener à l’abandon des études. On s’explique pourtant mal les raisons pour lesquelles les joueurs y consacrent tant de temps. Dans cet article, on explique que ce jeu est très compétitif et que pour maintenir et développer ses compétences, il faut s’y adonner de manière assidue. Si un joueur ne parvient pas à s’améliorer au même rythme que celui de ses adversaires ou à un rythme plus rapide, il perdra à long terme. Douze jeunes joueurs de poker et trois « vétérans » ont été sondés sur les changements dans le poker en ligne et les problèmes liés à la combinaison poker et études. On a utilisé une analyse thématique qui a permis de conclure que les priorités entre le poker et les études peuvent être comprises sur le plan de l’équilibre; si, par exemple, un étudiant fait assez d’argent au poker, quitter l’école semble alors être un choix rationnel. Si au contraire le revenu au poker diminue, les études deviennent alors plus importantes. Plusieurs personnes sondées ont révélé avoir eu à choisir entre le poker et les études. Cette étude fait aussi valoir que le poker est plus compétitif et moins populaire depuis les cinq dernières années, ce qui rend la réussite comme joueur professionnel d’autant plus difficile. Plusieurs ont décrit la population de joueurs comme étant plus homogène et ayant un niveau de compétence plus élevé qu’avant. Selon les répondants, le jeu serait devenu moins rentable pour les meilleurs joueurs, diminuant ainsi l’envie d’un étudiant d’abandonner ses études.
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Delbeque, Bernard. "Numéro 86 - mars 2011." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15093.

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Abstract:
Le but de ce numéro de Regards économiques est d’analyser les risques qui continuent à menacer la zone euro, de présenter des solutions possibles pour les écarter, et d’éclairer ainsi les enjeux du sommet de la zone euro qui aura lieu le 11 mars à Bruxelles. La crise de la zone euro n’a pas été causée par des déficits budgétaires excessifs. Les pays membres se sont attachés à respecter le Pacte de stabilité et de croissance, et cela n’a pas empêché la crise d’éclater. En réalité, la discipline budgétaire et la stabilité des prix ne suffisent pas pour garantir la pérennité de la zone euro. Celle-ci peut être menacée par des déséquilibres macroéconomiques et financiers, qui peuvent entraîner des difficultés de financement pour les pays concernés et créer ainsi les conditions d’une crise. Partant de ce constat, un groupe de travail présidé par le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé des mesures pour renforcer les fondations de la zone euro, en particulier un nouveau mécanisme de surveillance macroéconomique et un mécanisme de soutien financier aux pays en difficulté. Ces mesures sont utiles mais elles ne permettront pas d’écarter définitivement le risque d’éclatement de la zone euro. A court terme, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne pourraient avoir des difficultés à garder le cap de l’austérité. Pour réduire ce risque, les pays créanciers, l’Allemagne en tête, devraient renforcer le dispositif mis en place pour défendre la zone euro. Il faudrait notamment augmenter les ressources financières disponibles pour aider les pays en difficulté, réduire les taux d’intérêt demandés sur les prêts accordés à ces pays, encourager la restructuration des banques les plus fragiles et accepter de réduire le service de la dette des pays les plus endettés. La crise a également confirmé que la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale au sens où les avantages lié à l’euro sont faibles par rapport au coût que représente l’abandon d’une politique monétaire propre et d’un taux de change flexible. Ce coût est d’autant plus élevé que la flexibilité des salaires et la mobilité du travail restent insuffisantes au sein de la zone euro et qu’il n’existe pas de budget central permettant de soulager les pays en difficulté. Dans ces conditions, les pays membres ne disposent que de la politique budgétaire comme instrument de stabilisation macroéconomique. La zone euro souffre également d’un déficit d’intégration politique dans la mesure où les priorités des pays membres sont dictées avant tout par le résultat des élections nationales. Cette situation rend la zone euro vulnérable à un blocage politique qui empêcherait de réagir rapidement à une situation de crise. La solution ultime pour résoudre ces problèmes serait de doter la zone euro d’un gouvernement central et d’un budget fédéral. A défaut de pouvoir progresser dans cette direction, les pays de la zone euro devraient accepter la proposition franco-allemande d’adopter un «pacte de compétitivité» afin de crédibiliser les engagements pris en matière de discipline budgétaire et macroéconomique. En se ralliant à cette proposition, le Conseil des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro agirait en véritable gouvernement économique de la zone euro, prouvant sa capacité de prendre des décisions s’imposant à tous les pays membres. Un pacte édulcoré qui n’aboutirait pas à des réformes au niveau national et un alignement des performances macroéconomiques, ne serait pas plus efficace que la Stratégie de Lisbonne, et ne permettrait pas de réduire le risque d’éclatement de la zone euro à moyen terme. La crise de la zone euro constitue un avertissement. Il y aura d’autres crises à gérer à l’avenir. Les pays membres auraient tort de commettre une deuxième fois l’erreur de négliger la critique que l’avenir de la zone euro ne sera pas assuré définitivement tant qu’elle ne sera pas devenue une zone monétaire optimale.
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Delbeque, Bernard. "Numéro 86 - mars 2011." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2011.03.01.

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Abstract:
Le but de ce numéro de Regards économiques est d’analyser les risques qui continuent à menacer la zone euro, de présenter des solutions possibles pour les écarter, et d’éclairer ainsi les enjeux du sommet de la zone euro qui aura lieu le 11 mars à Bruxelles. La crise de la zone euro n’a pas été causée par des déficits budgétaires excessifs. Les pays membres se sont attachés à respecter le Pacte de stabilité et de croissance, et cela n’a pas empêché la crise d’éclater. En réalité, la discipline budgétaire et la stabilité des prix ne suffisent pas pour garantir la pérennité de la zone euro. Celle-ci peut être menacée par des déséquilibres macroéconomiques et financiers, qui peuvent entraîner des difficultés de financement pour les pays concernés et créer ainsi les conditions d’une crise. Partant de ce constat, un groupe de travail présidé par le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé des mesures pour renforcer les fondations de la zone euro, en particulier un nouveau mécanisme de surveillance macroéconomique et un mécanisme de soutien financier aux pays en difficulté. Ces mesures sont utiles mais elles ne permettront pas d’écarter définitivement le risque d’éclatement de la zone euro. A court terme, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne pourraient avoir des difficultés à garder le cap de l’austérité. Pour réduire ce risque, les pays créanciers, l’Allemagne en tête, devraient renforcer le dispositif mis en place pour défendre la zone euro. Il faudrait notamment augmenter les ressources financières disponibles pour aider les pays en difficulté, réduire les taux d’intérêt demandés sur les prêts accordés à ces pays, encourager la restructuration des banques les plus fragiles et accepter de réduire le service de la dette des pays les plus endettés. La crise a également confirmé que la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale au sens où les avantages lié à l’euro sont faibles par rapport au coût que représente l’abandon d’une politique monétaire propre et d’un taux de change flexible. Ce coût est d’autant plus élevé que la flexibilité des salaires et la mobilité du travail restent insuffisantes au sein de la zone euro et qu’il n’existe pas de budget central permettant de soulager les pays en difficulté. Dans ces conditions, les pays membres ne disposent que de la politique budgétaire comme instrument de stabilisation macroéconomique. La zone euro souffre également d’un déficit d’intégration politique dans la mesure où les priorités des pays membres sont dictées avant tout par le résultat des élections nationales. Cette situation rend la zone euro vulnérable à un blocage politique qui empêcherait de réagir rapidement à une situation de crise. La solution ultime pour résoudre ces problèmes serait de doter la zone euro d’un gouvernement central et d’un budget fédéral. A défaut de pouvoir progresser dans cette direction, les pays de la zone euro devraient accepter la proposition franco-allemande d’adopter un «pacte de compétitivité» afin de crédibiliser les engagements pris en matière de discipline budgétaire et macroéconomique. En se ralliant à cette proposition, le Conseil des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro agirait en véritable gouvernement économique de la zone euro, prouvant sa capacité de prendre des décisions s’imposant à tous les pays membres. Un pacte édulcoré qui n’aboutirait pas à des réformes au niveau national et un alignement des performances macroéconomiques, ne serait pas plus efficace que la Stratégie de Lisbonne, et ne permettrait pas de réduire le risque d’éclatement de la zone euro à moyen terme. La crise de la zone euro constitue un avertissement. Il y aura d’autres crises à gérer à l’avenir. Les pays membres auraient tort de commettre une deuxième fois l’erreur de négliger la critique que l’avenir de la zone euro ne sera pas assuré définitivement tant qu’elle ne sera pas devenue une zone monétaire optimale.
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Vandenberghe, Vincent. "Numéro 2 - mai 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16273.

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Abstract:
Un constat fort se dégage des enquêtes sur les connaissances des élèves en math, en sciences et en lecture opérées depuis 30 ans par l’OCDE : la performance de notre enseignement décroche graduellement par rapport à celle des pays voisins et de la Flandre. Quels sont les déterminants probables d’un tel état de fait ? Peut-on penser que le niveau des ressources joue un rôle décisif ? A vrai dire non. Communautés française et flamande ont dépensé tout au long des années 1990 pratiquement le même montant par élève. Mais les scores des élèves en Flandre sont nettement supérieurs. Nos travaux et ceux de nombreux collègues économistes de l’éducation suggèrent que l’enjeu est avant tout organisationnel. Certes, les ressources budgétaires importent. Il est évident, par exemple, que leur niveau doit garantir la possibilité d’engager du personnel en nombre et qualité suffisants. Mais la majoration des moyens financiers et humains ne constitue nullement une condition suffisante de l’amélioration des performances. Dans l’enseignement plus que dans d’autres secteurs, le mode d’organisation (régulation) semble, en revanche, avoir une forte influence sur la relation ressources/résultats. Que peut-on dire de la situation en Communauté française sur ce plan et quels en sont les enjeux ? En bref, nous pouvons dire que le mode de régulation actuel est très insatisfaisant car très hybride. Il repose sur plusieurs conceptions de la régulation. Chacune comporte des faiblesses. De plus, l’articulation qui s’est opérée au fil des ans a été peu réfléchie, mal mise en oeuvre, et se révèle en définitive coûteuse sur le plan des performances. A l’inverse, la Flandre a accompli depuis 1970 un travail discret mais bien effectif de simplification et de clarification de son mode de régulation. L'organisation de l'enseignement en Communauté française comporte tout d'abord une composante concurrentielle (ou "quasi-marché"). Bien que le financement de l’enseignement soit public, les modalités d’octroi de ce financement font apparaître une logique concurrentielle : les parents, les élèves ou étudiants sont en effet libres de choisir leur établissement. Les établissements sont de surcroît financés en fonction du nombre d’inscrits. La faiblesse de ce modèle est qu’il est source d’iniquité, dans la mesure où le libre-choix tend généralement à accentuer le degré de ségrégation des publics entre écoles proches. Il y a par ailleurs en Communauté française une tradition de contrôle par la voie hiérarchique. Les réglementations administratives sont nombreuses dans l’enseignement : horaires, grilles salariales, taux d’encadrement, priorité d’emploi pour les personnels avec ancienneté, ... Et la tendance récente est à l’amplification. Or, l’évaluation que les économistes font sur ce type d’interventions est très mitigée. Le contrôle administratif réussit certes à générer une certaine conformité (respect formel des horaires, des taux d’encadrement prévus par la loi, …) mais il échoue à influencer les comportements des enseignants qui déterminent réellement le degré d’efficacité et d’équité du système. La présence simultanée de ces deux modes de régulation antagonistes nuit tant à l'efficacité qu'à l'équité de l'enseignement. La concurrence, pour être efficace, requiert la présence de producteurs libres de choisir l’usage des ressources qui leur paraît le plus indiqué pour répondre à la demande. Or, le contrôle administratif limite fortement l'autonomie des écoles en multipliant règles et procédures à respecter. On peut également douter du fait que le contrôle administratif exerce une action correctrice par rapport aux effets néfastes du libre-choix. Ainsi, peu de mesures administratives en vigueur sont de nature à limiter la ségrégation des publics ou ses effets. L’uniformité des salaires et des modes de gestion du personnel empêche, par exemple, l’octroi de primes salariales aux enseignants s’occupant d’élèves en difficulté. Que faire dès lors ? En dépit de toutes les limitations d'un système de libre-choix, et malgré la tendance à la ségrégation des publics qui la caractérise, nous ne croyons pas à son remplacement par un modèle hiérarchique pur, avec, comme en France, une carte scolaire synonyme d’assignation de l’école en fonction du lieu de résidence. Car il y a la question du coût politique de l’abandon du libre-choix de l’école. Mais il y a aussi le risque d’une accentuation de la ségrégation résidentielle. L’option de politique scolaire doit plutôt être celle d'encadrer le système de libre-choix, mais pas via un renforcement du contrôle hiérarchique de type bureaucratique. Il est plus indiqué d’opter, comme en Flandre mais aussi en Finlande ou en Grande-Bretagne, pour un encadrement par voie de contractualisation. Il s’agirait de dissocier plus nettement qu’aujourd’hui les fonctions de contrôle et de production du service éducatif. Aux écoles, il reviendrait de décider plus librement des horaires de présence des professeurs et des élèves, de la durée des cours par matière, du nombre et du type d’enseignants à recruter ou encore de l’opportunité de les envoyer en recyclage. A l’administration, il appartiendrait d’évaluer la performance des écoles. Son rôle principal deviendrait de faire passer aux élèves, à intervalles réguliers, des tests standardisés, à l’image de ceux conçus par l’OCDE. Les résultats à ces tests, pondérés pour tenir compte de l’origine socio-économique des élèves, formeraient la base de l’évaluation des écoles. Et ce n’est qu’en cas d’évaluation négative répétée qu’il y aurait intervention dans la gestion de l’école, par un changement de direction, une mise sous tutelle, …
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Vandenberghe, Vincent. "Numéro 2 - mai 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2002.05.01.

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Abstract:
Un constat fort se dégage des enquêtes sur les connaissances des élèves en math, en sciences et en lecture opérées depuis 30 ans par l’OCDE : la performance de notre enseignement décroche graduellement par rapport à celle des pays voisins et de la Flandre. Quels sont les déterminants probables d’un tel état de fait ? Peut-on penser que le niveau des ressources joue un rôle décisif ? A vrai dire non. Communautés française et flamande ont dépensé tout au long des années 1990 pratiquement le même montant par élève. Mais les scores des élèves en Flandre sont nettement supérieurs. Nos travaux et ceux de nombreux collègues économistes de l’éducation suggèrent que l’enjeu est avant tout organisationnel. Certes, les ressources budgétaires importent. Il est évident, par exemple, que leur niveau doit garantir la possibilité d’engager du personnel en nombre et qualité suffisants. Mais la majoration des moyens financiers et humains ne constitue nullement une condition suffisante de l’amélioration des performances. Dans l’enseignement plus que dans d’autres secteurs, le mode d’organisation (régulation) semble, en revanche, avoir une forte influence sur la relation ressources/résultats. Que peut-on dire de la situation en Communauté française sur ce plan et quels en sont les enjeux ? En bref, nous pouvons dire que le mode de régulation actuel est très insatisfaisant car très hybride. Il repose sur plusieurs conceptions de la régulation. Chacune comporte des faiblesses. De plus, l’articulation qui s’est opérée au fil des ans a été peu réfléchie, mal mise en oeuvre, et se révèle en définitive coûteuse sur le plan des performances. A l’inverse, la Flandre a accompli depuis 1970 un travail discret mais bien effectif de simplification et de clarification de son mode de régulation. L'organisation de l'enseignement en Communauté française comporte tout d'abord une composante concurrentielle (ou "quasi-marché"). Bien que le financement de l’enseignement soit public, les modalités d’octroi de ce financement font apparaître une logique concurrentielle : les parents, les élèves ou étudiants sont en effet libres de choisir leur établissement. Les établissements sont de surcroît financés en fonction du nombre d’inscrits. La faiblesse de ce modèle est qu’il est source d’iniquité, dans la mesure où le libre-choix tend généralement à accentuer le degré de ségrégation des publics entre écoles proches. Il y a par ailleurs en Communauté française une tradition de contrôle par la voie hiérarchique. Les réglementations administratives sont nombreuses dans l’enseignement : horaires, grilles salariales, taux d’encadrement, priorité d’emploi pour les personnels avec ancienneté, ... Et la tendance récente est à l’amplification. Or, l’évaluation que les économistes font sur ce type d’interventions est très mitigée. Le contrôle administratif réussit certes à générer une certaine conformité (respect formel des horaires, des taux d’encadrement prévus par la loi, …) mais il échoue à influencer les comportements des enseignants qui déterminent réellement le degré d’efficacité et d’équité du système. La présence simultanée de ces deux modes de régulation antagonistes nuit tant à l'efficacité qu'à l'équité de l'enseignement. La concurrence, pour être efficace, requiert la présence de producteurs libres de choisir l’usage des ressources qui leur paraît le plus indiqué pour répondre à la demande. Or, le contrôle administratif limite fortement l'autonomie des écoles en multipliant règles et procédures à respecter. On peut également douter du fait que le contrôle administratif exerce une action correctrice par rapport aux effets néfastes du libre-choix. Ainsi, peu de mesures administratives en vigueur sont de nature à limiter la ségrégation des publics ou ses effets. L’uniformité des salaires et des modes de gestion du personnel empêche, par exemple, l’octroi de primes salariales aux enseignants s’occupant d’élèves en difficulté. Que faire dès lors ? En dépit de toutes les limitations d'un système de libre-choix, et malgré la tendance à la ségrégation des publics qui la caractérise, nous ne croyons pas à son remplacement par un modèle hiérarchique pur, avec, comme en France, une carte scolaire synonyme d’assignation de l’école en fonction du lieu de résidence. Car il y a la question du coût politique de l’abandon du libre-choix de l’école. Mais il y a aussi le risque d’une accentuation de la ségrégation résidentielle. L’option de politique scolaire doit plutôt être celle d'encadrer le système de libre-choix, mais pas via un renforcement du contrôle hiérarchique de type bureaucratique. Il est plus indiqué d’opter, comme en Flandre mais aussi en Finlande ou en Grande-Bretagne, pour un encadrement par voie de contractualisation. Il s’agirait de dissocier plus nettement qu’aujourd’hui les fonctions de contrôle et de production du service éducatif. Aux écoles, il reviendrait de décider plus librement des horaires de présence des professeurs et des élèves, de la durée des cours par matière, du nombre et du type d’enseignants à recruter ou encore de l’opportunité de les envoyer en recyclage. A l’administration, il appartiendrait d’évaluer la performance des écoles. Son rôle principal deviendrait de faire passer aux élèves, à intervalles réguliers, des tests standardisés, à l’image de ceux conçus par l’OCDE. Les résultats à ces tests, pondérés pour tenir compte de l’origine socio-économique des élèves, formeraient la base de l’évaluation des écoles. Et ce n’est qu’en cas d’évaluation négative répétée qu’il y aurait intervention dans la gestion de l’école, par un changement de direction, une mise sous tutelle, …
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Chivallon, Christine. "Diaspora." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.064.

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Abstract:
Définir la « diaspora » ne peut se faire sans signaler immédiatement que deux grands courants théoriques assignent à ce terme des acceptions assez différentes qui, si elles semblent se succéder, donnent lieu à des usages bien typés où se reconnaissent encore aujourd’hui les deux composantes majeures des ″diasporas studies″. Il existe ainsi un paradigme que l’on peut qualifier de ″classique″ qui cohabite de manière plus ou moins sereine avec un autre paradigme plutôt ″post-structuraliste″ lequel a largement dominé le champ consacré à l’objet ″diaspora″ depuis les années 1990. Pour entrer dans le domaine des études du fait diasporique, il nous faut ainsi partir d’une définition ″traditionnelle″ pour mieux comprendre la déconstruction dont la notion a fait l’objet. Dans cette perspective, le terme ″diaspora″ désigne les populations dispersées depuis une terre natale (homeland) qui ont conservé des liens durables entre les membres issus de cette dissémination, la longévité du sentiment d’appartenance collective se construisant en rapport avec la mémoire du territoire d’origine. L’étymologie du mot remonte à la Bible des Septante, traduction grecque des textes bibliques connus en hébreu et en araméen effectuée par des religieux juifs hellénophones. Le mot ″diaspora″ est formé à partir du verbe grec speiren (semer) et plus exactement du verbe composé diaspirein (disséminer). Selon les sources, il concerne soit l’exil de Babylone et la dispersion des Juifs après la destruction du second temple de Jérusalem (Bruneau 2004 : 8), soit la menace de dispersion comme châtiment divin envers les Juifs qui ne respecteraient pas la Loi de Dieu (Dufoix 2011 : 64). Historiquement, le nom ″diaspora″ appliqué à d’autres populations que le peuple juif s’accomplit dans une sphère judéo-chrétienne où Chrétiens, Grecs Orthodoxes, puis Protestants et Arméniens accèdent à cette dénomination selon le même schéma d’identification qui articulent les motifs de l’exil et de la persécution au sein d’un complexe mû par la religion. La dispersion volontaire au sein de diasporas dites ″marchandes″ s’affirme de son côté comme une sorte d’appendice de ce modèle religieux. La ″sortie″ d’une caractérisation par le religieux s’opère en même temps que la notion pénètre les milieux académiques. Les usages y sont d’abord sporadiques tout au long du XXème siècle, puis se resserrent autour d’une définition applicable à bien d’autres populations que celles du foyer biblique originel. Le premier des textes le plus remarquable est celui de John Armstrong (1976) qui pose le cas juif comme archétypal pour décliner à partir de lui une typologie où se distinguent des « diasporas mobilisées », plutôt « avantagées » à des « diasporas prolétaires » « appauvries » et « discriminées » au sein des « sociétés modernisées ». C’est avec l’ouvrage du politologue Gabriel Sheffer (1986) qu’est véritablement entamée la construction du champ des diasporas studies et que se trouve désignée une compétence migratoire particulière, à savoir celle de minorités qui dans les pays d’accueil, sont en mesure de ″préserver leur identité ethnique ou ethnico religieuse″ en lien avec ″un intérêt continu (...) dans les échanges avec leur terre d’origine″ (Sheffer 1986 : 9). Le modèle dit ″classique″ se consolide à partir de textes qui ont acquis le statut de références incontournables. Parmi eux figure l’article de William Safran (1991) publié dans le premier numéro de la revue phare fondée par Khachig Tölölyan en 1991 – Diaspora : A Journal of Transnational Studies – ainsi que l’ouvrage de Robin Cohen (1997). Ces deux écrits sont représentatifs de la perspective adoptée sur la base du modèle juif, même si c’est pour le ″transcender″ comme le dira Cohen (1997 : 21). La définition de critères sert à sélectionner parmi les populations migrantes celles qui correspondent à une formation diasporique. Plus ou moins nombreux, ces critères placent au premier plan la dispersion, le maintien durable d’une forte conscience communautaire, l’idéalisation de la patrie d’origine (Safran 1991 : 83-84 ; Cohen 1997 : 26). Sur cette base, des typologies sont proposées comme celle de Cohen (1997) où se côtoient des ″diasporas victimes″ issues de traumatismes (Africains, Arméniens), des ″diasporas de travail″ (Indiens), des ″diasporas impériales″ (Britanniques), des ″diasporas de commerce″ (Chinois, Libanais), enfin des diasporas dites ″culturelles″ (Antillais). Ces dernières, dont il faut noter qu’elles ne sont plus définies en rapport avec la cause de la dispersion, mais plutôt en lien avec la culture et l’identité, signalent en fait, comme nous le verrons plus loin, la nouvelle conception qui a émergé en adéquation avec les perspectives postmodernes. D’emblée, le concept de diaspora se présente comme transdisciplinaire. Politistes, historiens, sociologues, géographes anthropologues sont engagés dans les études des phénomènes diasporiques. On ne peut donc pas déceler une approche spécifiquement anthropologique tant les références sont facilement exportées d’une discipline à l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité des diasporas studies. Le grand bouleversement du champ s’opère quand deux contributions majeures s’emparent de la notion et la font basculer dans un univers de significations réévaluées à l’aune de la posture anti-essentialiste. La diaspora classique, de par son insistance sur le caractère continu et quasi pérenne de la communauté par-delà la dispersion, véhicule les présupposés d’une nature sociale immuable. Avec les écrits de Stuart Hall (1990) et de Paul Gilroy (1993), la perspective est renversée. Plutôt que d’être réfutée, la diaspora devient au contraire emblématique d’une tout autre dispersion, celle qui concerne l’identité elle-même et touche aux fondements toujours incertains, contingents et labiles des façons d’être au monde. Le concept, de par sa charge sémantique évoquant la mobilité, la multi-territorialité, le voyage, l’exil, l’entre-deux, se trouve en concordance parfaite avec les exigences théoriques de la déconstruction post-structuraliste qui appelle la transgression des limites des grands récits. D’origine caribéenne, Hall et Gilroy élèvent au rang paradigmatique la diaspora noire issue de la traite transatlantique, cette formation culturelle leur paraissant être l’antithèse des cultures ethno-nationales transportées dans la dispersion par les anciennes diasporas. La Black Atlantic de Gilroy (1993 : 19) se définit ainsi ″à travers le désir de transcender à la fois les structures de la nation et les contraintes de l'ethnicité″. Avec Stuart Hall (1990 : 235), la notion d’hybridité est consubstantielle à la diaspora : ″L'expérience diasporique comme je l'entends est définie, non par essence ou par pureté, mais par la reconnaissance d'une nécessaire hétérogénéité et diversité, (…) par hybridité″. Autant chez Hall que chez Gilroy, ces modèles ne sont rendus intelligibles qu’au travers du rejet d’autres identités diasporiques, puisque ″la diaspora ne fait pas référence pour nous à ces tribus dispersées dont l'identité ne peut être confortée qu'en relation à une terre d’origine sacrée où elles veulent à tout prix retourner (…). Ceci est la vieille forme de ‘l’ethnicité’, impérialiste et hégémonique″ (Hall 1990 : 235). Cette contradiction théorique qui rend le postulat anti-essentialiste fortement dépendant de l’existence supposée réelle d’identités ″non-hybrides″ a donné lieu à des approches critiques (Anthias 1998 ; Chivallon 2002) sans pour autant miner les perspectives qu’elles ont ouvertes. En dissonance avec les premiers usages classiques du terme ″diaspora″ appliqué déjà anciennement au monde noir des Amériques (Chivallon 2004 : 149), elles ont permis de mettre au premier plan les multiples enseignements de l’expérience (post)esclavagiste des Amériques dans son rapport avec la modernité occidentale, bien au-delà des cercles spécialisés sur la diaspora noire. L’amplification des textes de Hall et Gilroy a été étonnamment rapide et a produit un véritable déferlement dont le texte de James Clifford (1994) s’est fait l’un des plus remarquables échos trouvant matière à alimenter sa perspective sur les travelling cultures auprès d’une diaspora devenue l’antithèse du modèle ″centré″ de Safran. La myriade des études diasporiques développées tout au long des années 1990 en est devenue insaisissable, amenant à parler de ″fétichisation″ du terme (Mitchell 1997) au sein d’un vaste ensemble discursif où se fabrique la coalition entre les épistémologies post-modernes, post-structuralistes, post-coloniales et l’objet providentiel de la ″diaspora″ pour les substantialiser. Cette ferveur académique s’est sans doute essoufflée au cours de la dernière décennie. Une fois l’engouement passé et qui aurait pu faire croire à l’abandon définitif de la perspective traditionnelle, les dichotomies demeurent. De ce point de vue, la conférence donnée par Khachig Tölölyan à l’Université d’Oxford en 2011, peut faire office de dernier bilan. Il y est question d’une cohabitation toujours effective entre les conceptions classiques et ″post″, non sans que son auteur évoque une opposition qui fait encore débat, préférant pour sa part réserver à la notion de ″diaspora″ les tonalités de la définition classique, et réclamant en définitive le mot ″dispersion″ pour englober (réconcilier ?) les binarités qui ont structuré le champ des diasporas studies. Dans tous les cas, à l’écart de la révolution conceptuelle à laquelle a pu faire penser la diaspora, la routinisation semble bel et bien aujourd’hui installée.
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Martin, Brigitte. "Cosmopolitisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.120.

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Abstract:
Le cosmopolitisme est un mot dont la racine ancienne remonte à la civilisation des peuples de langue et de culture grecques durant l’Antiquité. Il a été formulé par Diogène de Sinope à partir des mots grecs que sont : cosmos, univers, politês et citoyen. Il exprime la possibilité d’être natif d’un lieu précis et de toucher à l’universalité, sans renier sa particularité (Coulmas 1995). Souvent associé à la mobilité internationale ou à l’élite globetrotteuse, dont les compétences interculturelles auraient facilité la maîtrise des sensibilités et des nuances culturelles, le cosmopolitisme n’est pourtant pas une caractéristique essentielle à la réalisation de citoyens du monde et d'universalistes (Chouliaraki 2008). Le point d’ancrage qu’est la relation qui réside dans l’utilisation du mot « local » pour désigner l’opposé du « cosmopolite », constitue l’élément déterminant au cœur de cette notion de cosmopolitisme contemporain. Hiebert (2002) ne fait pas de différence entre les locaux paroissiaux sédentaires et ceux qui sont plus mobiles à l’étranger (voyageurs, globetrotteurs, travailleurs, exilés, etc.) pour qualifier le cosmopolite, qui selon lui réside dans la connexion entre cultures et culture d’appartenance. Aujourd’hui, la notion de cosmopolitisme repose sur un vaste champ d’études et de disciplines qui constitue une tentative pour parvenir à une compréhension de phénomènes culturels plus contemporains. Cette conception émerge par l’ouverture de relations nouées et des effets qui y sont associés localement ou lors des déplacements à l’étranger (Amit 2010; Cook 2012; Gay y Blasco 2010; Molz 2006; Noble 2009, 2013). Le XVIIIe siècle a été celui du cosmopolitisme, celui où l’on a vu se développer les notions de citoyen du monde et d’universalisme, et celui où Kant (1724-1804) y a formulé sa théorie du cosmopolitisme se fondant sur l’universalisme, la pensée rationnelle, le libéralisme et la sécularité. Les notions de citoyen du monde et d’universalisme peuvent qualifier et signifier ce que l’on entend par cosmopolitisme. En outre, la philosophie universaliste positionne chaque individu au sein d’un ensemble social allant du plus particulier – en commençant notamment par le soi, la famille, la communauté locale et les communautés d’intérêts – au plus général, c’est-à-dire à l’échelle mondiale et à l’appartenance au genre humain. En supposant que le lieu de naissance soit accidentel, les stoïciens encourageaient la valeur morale et éthique reliée à l’abandon des barrières nationales, ethniques et de classes qui créent une distance entre l’individu et ses pairs (Vertovec et Cohen 2002). Aujourd’hui, le cosmopolitisme se démarque de cette conception en étant plus relié au relativisme culturel. D’ailleurs, les auteurs contemporains (Held 2002; Vertovec et Cohen 2002), même s’ils se réfèrent aux origines grecques telle que la philosophie des stoïciens, qui percevaient le monde comme formant une série de cercles concentriques, proposent une conception nouvelle des différences comme autant de manifestations du chemin à parcourir pour atteindre l’universel. À travers l’histoire, le cosmopolite est souvent montré comme un stigmatisé, puisqu’il est soupçonné de communiquer des idées provenant d’un ailleurs hors de contrôle (Backer 1987). Une des caractéristiques propres aux cosmopolites est ce réel désir, cette motivation de vouloir s’immerger dans une culture différente de la sienne, ce qui est en fait un élément distinctif pour décrire le cosmopolite. Cette immersion doit se faire au cours de longs séjours ou d’une multitude de séjours de courte durée, offrant suffisamment de temps pour explorer une ou plusieurs cultures locales et ainsi y nouer des liens et y trouver des points d’entrée (Hannerz 1990). C’est dans cette perspective d’action et d’opposition – qui peut être perçue comme une posture d’intérêt, qui est celle d’un esprit ouvert, mais critique – qu’ils peuvent entrer dans des réseaux internationaux riches et variés. La circulation culturelle au cœur de ces réseaux, qu’elle soit locale ou internationale, s’insère plus que jamais dans les caractéristiques permettant de définir le cosmopolitisme au XXIe siècle. Ainsi, vers le début des années 1990, l’attrait pour l’étude du cosmopolitisme refait surface dans les sciences humaines et sociales, notamment avec la publication d’un article intitulé ***Cosmopolitans and Locals in World Culture (1990) par l’anthropologue suédois Ulf Hannerz. Cet auteur définit le cosmopolitisme comme une aisance à naviguer à travers différents courants de pensée, une ouverture et une volonté de reconnaissance de l’altérité. L’anthropologie apporte ainsi une contribution importante et pertinente à la compréhension de cette notion. Hannerz (1990, 1996, 2006, 2007, 2010) devient une référence clé lorsqu’on parle de la notion de cosmopolitisme contemporain en anthropologie; il a inspiré pratiquement à lui seul le renouveau de ce courant et a permis de faire naître une série de débats et de travaux dans une perspective culturelle qui mérite d’être mentionnée afin d’enrichir la portée significative et la compréhension de cette émergence d’un cosmopolitisme. Tomlinson (1999) associe le cosmopolitisme à une perspective qui permet de s’engager dans la diversité culturelle, s’ajustant ainsi à certains éléments de son univers. Dans le but d’étoffer sa portée théorique, ce positionnement doit être nuancé à la lumière de cas concrets, puis appliqué à d’autres réalités (Backer 1987; Cook 2012; Gay y Blasco 2010; Molz 2006, Noble 2009, 2013; Tomlinson 1999; Vertovec et Cohen 2002). En conséquence, les revendications cosmopolites seraient aussi imaginées par une disposition culturelle ou esthétique qui représente la différence (Nussbaum 2002), un sens de la tolérance, de la flexibilité et de l’ouverture qui conduit à l’altérité et qui peut caractériser une éthique des relations sociales dans un monde interconnecté. Toutefois, certaines critiques affirment que cette notion de « cosmopolitisme global » représente une figure cosmopolite trop vague et même vide de sens pour pouvoir qualifier ou même donner de l’ancrage à l’action sociale. Cette notion de cosmopolitisme « flottant » serait même considérée par divers auteurs contemporains comme étant trop abstraite à la réalité sociale et retirée des contextes de la vie quotidienne d’autrui pour pouvoir en tenir compte dans l’explication des phénomènes sociaux (Erskine 2002; Skrbis et al. 2004). Aussi, contrairement aux formulations universelles et abstraites du cosmopolitisme, ces critiques en appellent à la pluralité et à la particularité de ce que Robbins (1998) appelle le « cosmopolitisme réellement existant ». Ce cosmopolitisme se vit « dans les habitudes, les pensées, les sentiments et les expériences de personnes réellement existantes et qui sont géographiquement et socialement situées » (1998 : 2). Ainsi, des travaux importants ont été consacrés à l’enrichissement de marqueurs essentiels à un « cosmopolitisme réellement existant ». Ces éléments sont entre autres : une volonté de s’engager avec d’autres personnes de culture différente (Amit 2010; Hannerz 2010), d’autres manières de penser et d’être, tel un antihéros dans sa posture intellectuelle et esthétique d’ouverture à des expériences culturelles divergentes (Gay y Blasco 2010; Molz 2006); une aptitude personnelle à trouver ses repères dans d’autres cultures (Noble 2009); des compétences spécialisées comme des aptitudes à manier de façon plus ou moins experte un système donné de significations (Cook 2012); un globetrotteur qui reste attaché à sa culture et à son territoire d’origine et qui se fabrique un chez-soi sur la base d’une des nombreuses sources de signification personnelle connues à l’étranger (Molz 2008); des aptitudes à accepter la déstabilisation, et ce, même s’il n’y est pas toujours bien préparé; des compétences variables à entrer au plus profond d’une autre structure de significations (Hannerz 1990); une attitude confiante libre de toute inquiétude face à la perte de sens (Cook 2012) des compétences pour mettre en pratique les connaissances acquises et les partager (Noble 2013); enfin des capacités à canaliser les différentes perspectives locales ou ce qui relève du local (Molz 2007). Gay y Blasco (2010) questionne cette fragilité et cette impermanence potentielle des émergences cosmopolites, à savoir si elles représentent une identité, une personnalité ou une pratique mutable. Pour Hannerz, cette compétence réside d’abord à l’intérieur de soi : c’est une question d’ancrage personnel qui fait largement place à une identité (1990 : 240). Pour Gay y Blasco, c’est une question de choix et d’engagement. En mettant en évidence les conséquences matérielles et affectives d’embrasser une perspective cosmopolite, il souligne que le cosmopolitisme serait une pratique mutable qui exige de prendre en considération les subjectivités cosmopolites qui se trouvent à la base de son orientation et qui peuvent être fortement teintées par le fait d’être une femme ou un homme, d’avoir à faire face à des contraintes du fait de sa provenance ethnique et des rapports que cela peut faire apparaître, comme celui des classes sociales, de la hiérarchie et même des inégalités (2010 : 404). Plusieurs débats anthropologiques sur ce qu’est le cosmopolitisme ont été dominés par la préoccupation des catégorisations et du dualisme entre identité et pratique. Enfin, pour quelques autres auteurs, le cosmopolite provient surtout de l’Ouest plutôt que d’ailleurs dans le monde, il appartient à l’élite plutôt qu’à la classe ouvrière, il s’observe davantage dans la pratique des voyageurs mobiles que chez les habitants sédentaires, il est métropolitain ou urbain plutôt que rural, et il appartient surtout aux consommateurs plutôt qu’aux travailleurs ou aux producteurs (Trémon 2009, Werbner 1999). À cet égard, il convient quand même de souligner que certains auteurs ont bien identifié les différents types de cosmopolitisme que sont par exemple la cosmopolitique et le cosmopolitisme culturel (Hannerz 2006), ou le cosmopolitisme d’élites plutôt que le cosmopolitisme non sélectif, plus démocratique et possible pour toutes les classes (Datta 2008). D’autres se sont aussi concentrés sur la différence entre transnationalisme et cosmopolitisme (Werbner 1999), ou cosmopolitisme et identités déterritorialisées (Trémon 2009 : 105). En dépit de cette prolifération de catégories, Hannerz reconnaît qu’il reste un flou autour de ce concept (2006 : 5). Selon lui, ce sont précisément ces différentes formes de cosmopolitisme qui en font un outil d’analyse variable, ouvert et attrayant pour les chercheurs. Malgré tout, Pollock et al. (2000 : 577) soutiennent qu’ils ne sont pas certains de ce que signifie réellement cette notion, mais ils arrivent à la conclusion qu’il s’agit bien d’un objet d’étude, d’une pratique et d’un projet.
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Bouvier, Pierre. "Socioanthropologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.026.

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Abstract:
Le contexte actuel tel que le dessinent les tendances lourdes de ce troisième millénaire convie à interpeller les outils des science sociales forgés précédemment. La compréhension de l’univers et donc du genre humain s’est appuyée, en Occident, au siècle des Lumières, sur une volonté d’appréhender les phénomènes sociaux non plus dans des lectures théologiques, métaphysiques mais au nom d’une démarche se voulant scientifique. Les explorations à l’extérieur du domaine européen transmises par divers types de voyageurs restaient lacunaires. Pour les appréhender de manière plus rationnelle des disciplines ont émergé telle que l’ethnographie, l’ethnologie et l’anthropologie allant du plus petit agrégat vers des lectures plus généralistes. Les sociétés de là-bas commencent, alors, à se frayer un domaine dans le champ des connaissances. C’est ainsi que peuvent être appréhendés les symboliques, les cosmogonies et les rituels de populations aussi diverses que celle des forêts amazoniennes, de la savane soudanaise ou des régions polaires et ce au delà d’a priori dévalorisants. Se révèlent, par l’ethnographie, l’ethnologie et l’anthropologie, leurs pratiques et leurs usages et les constructions idéelles qu’elles soient celles des Baruya, des Dogon ou des Inuit. L’autonomie prise par ces études et ces recherches contribuent à lutter plus qu’efficacement contre les idées préconçues antérieurement, celles empreintes de xénophobie sinon de racisme. Pour sa part la sociologie s’attache au développement et à la modernisation des sociétés occidentales déclinées suivant divers critères dont la mécanisation des productions de biens, l’urbanisation, les mobilités. Ces valeurs, la sociologie en est l’un des analyseurs comme elle le sera pour la période que Fourastié dénomma les « Trente glorieuses », décennies marquées par le plein emploi, l’élévation des niveaux de vie, le consumérisme du moins dans les sociétés occidentales et que traitent les sociologies de l’action, des organisations, des négociations, des régulations, des critiques de la bureaucratisation mais également des conflits entre catégories et classes sociales (Fourastié 1979). Ceci s’inscrit peu ou prou dans le cadre d’institutions et de valeurs marquées au sceau des Etat-nations. En ce troisième millénaire le cours des évènements modifie ces conditions antérieures. Les temporalités, les pratiques et les représentations changent. La mondialisation suscite des échanges croissants entre des entités et des ensembles populationnels hier fortement distincts. Les migrations non plus seulement idéelles mais physiques de cohortes humaines déstructurent les façons d’être et de faire. De ce fait il apparaît nécessaire de tenir compte de ces mutations en décloisonnant les divisions disciplinaires antérieures. Les processus d’agrégation mettent en place des interactions redéfinissant les valeurs des uns et des autres, hier ignorées voire rejetées par des mondes de la tradition ethnique, religieuse ou politique (Abélès et Jeudy 1997). La mise en réseau interpelle ces ensembles populationnels dorénavant modifiés par l’adjonction de valeurs antérieures étrangères à leurs spécificités. L’anthropologie, l’ethnologie s’avèrent nécessaires pour appréhender ces populations de l’altérité aujourd’hui insérées plus ou moins effectivement au cœur des sociétés post-industrielles (Sahlins 1976). De plus ces populations de là-bas sont elles-mêmes facteurs actifs de réappropriation et de création de nouvelles formes. Elles interpellent les configurations usuelles et reconnues par la sociologie. On ne peut plus leur assigner des valeurs antérieures ni les analyser avec les méthodologies et les paradigmes qui convenaient aux réalités précédentes, celles d’un grande séparation entre les unes et les autres (Descola 2005). Déjà les procédures habituelles privilégiant les notions de classe sociale, celles de mobilité transgénérationnelle, d’intégration, de partage des richesses étaient interpellées. Des individus de plus en plus nombreux ne se retrouvent pas dans ces dynamiques d’autant que ces dernières perdent de leur force. Le sous-emploi, le chômage, la pauvreté et l’exclusion dressent des scènes et des acteurs comme figures oubliées des siècles passés. Bidonvilles entourant les centres de prospérité, abris de fortune initiés par diverses associations constituent autant de figures ne répondant pas aux critères antérieurs. Une décomposition plus ou moins radicale des tissus institutionnels fait émerger de nouvelles entités. Les notions sociologique ne peuvent s’en tenir aux interprétations qui prévalaient sous les auspices du progrès. La fragilisation du lien social implique des pertes de repère (Bouvier, 2005). Face à l’exclusion économique, sociale et symbolique et aux carences des pouvoirs publics des individus essaient de trouver des parades. Quelques-uns mettent en place des pratiques signifiantes leur permettant, dans cet univers du manque, de redonner du sens au monde et à leur propre existence. Ainsi, par exemple, d’artistes, qui non sans difficulté, se regroupent et faute de lieux, investissent des locaux vides : usines, bureaux, immeubles, autant de structures à l’abandon et ce dû aux effets de la crise économique, des délocalisations ou des fermetures de bureau ou d’entreprises. Ces « construits pratico-heuristiques » s’appuient sur des techniques qui leur sont propres : peinture, sculpture, installation, vidéo, etc., facteurs donnant du sens individuel et collectif. Ils en définissent les règles eux-mêmes. Ils en gèrent collectivement l’installation, le fonctionnement et les perspectives en agissant en dehors des institutions. De plus ces configurations cumulent des éléments désormais indissociables compte tenu de la présence croissante, au cœur même des sociétés occidentales, de populations allogènes. Ces dernières n’ont pas laissé derrière elles leurs valeurs et leurs cultures. Elles les maintiennent dans ces périphéries urbaines et dans les arcanes des réseaux sociaux. En comprendre les vecteurs et les effets de leurs interactions avec les valeurs proprement occidentales nécessitent l’élaboration et l’ajustement d’un regard à double focale. Celui-ci permet de discerner ce qui continue de relever de ces mondes extérieurs de ce qui, comme suite à des contacts, fait émerger de nouveaux facteurs d’appréhension et de compréhension du monde. Les thèses sociologiques du progrès, du développement mais également de l’anomie et des marges doivent se confronter et s’affiner de ces rencontres avec ces valeurs désignées hier comme relevant de la tradition, du religieux : rites, mythes et symboliques (Rivière 2001). L’attention socioanthropologique s’attache de ce fait non seulement à cette dualisation mais également à ce qui au sein des sociétés du « premier monde » relève des initiatives des populations majoritaires autochtones et, à l’extérieur de leurs sphères, de leur frottement avec des minorités allogènes. Elle analyse les densités sociétales, celles en particulier des institutions qu’elles se sont données. Elle les conjugue avec les us et les données existentielles dont sont porteurs les effets tant des nouvelles populations que des technologies médiatiques et les mutations qu’elles entraînent dans les domaines du lien social, du travail, des loisirs. De leurs frictions émergent ces « construits de pratiques heuristiques » élaborés par des individualités sceptiques tant face aux idéologies politiques que face à des convictions religieuses ébranlées par les effets des crises économiques mais également par la perte de pertinence des grands récits fondateurs. Ces construits allouent du sens à des rencontres impensables du moins dans le cadre historique antérieur, là où les interventions de l’Etat, du personnel politique, des responsables cléricaux savaient apporter des éléments de réponse et de résolution aux difficultés. De ces « construits de pratiques heuristiques » peuvent émerger et se mettre en place des « ensembles populationnels cohérents » (Bouvier 2000). Ces derniers donnent du sens à un nombre plus élevé de constituants, sans pour autant que ceux-ci s’engagent dans une pratique de prosélytisme. C’est par écho que ces regroupements se constituent. Cet élargissement n’est pas sans être susceptible, à court ou moyen terme, de s’institutionnaliser. Des règles et des principes tendent à encadrer des expressions qui, hier, dans le construit, ne répondaient que de la libre volonté des membres initiateurs. Leur principe de coalescence, empreint d’incertitude quant à toute perspective pérenne, décline de l’existentiel et du sociétal : étude et compréhension des impositions sociales et expressions des ressentis individuels et collectifs. Ces dimensions sont peu conjuguées en sociologie et en anthropologie, chacune de ces disciplines malgré les discours récurrents sur l’interdisciplinarité, veillant à préserver ce qu’elles considèrent comme étant leur spécialisation ou du moins leur domaine (Bouvier 1999). La socioanthropologie est alors plus à même de croiser tant les données et les pesanteurs sociétales, celles portées par diverses institutions, tout en révélant les attentes anthropologiques, symboliques, rituelles et non rationnellement explicites que ces construits et ensembles populationnels produisent. La position du chercheur adhérent, bénévole, militant et réflexif en immersion partielle, en observation impliquée, impliquante et distancée comporte l’enjeu de pouvoir réussir à préserver son autonomie dans l’hétéronomie des discours et des pratiques. Une « autoscopie » est nécessaire pour indiquer les distances entre l’observateur et l’observé et plus encore pour donner un éclairage sur les motivations intimes de l’observateur. La socioanthropologie s’inscrit, de fait, comme advenue d’une relecture à nouveaux frais. Elle conjugue et suscite des modalités s’attachant aux émergences de ces nouveaux construits faisant sens pour leurs protagonistes et aptes à redonner de la signification aux données du contemporain (Bouvier 1995, 2011)
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Stoczkowski, Wiktor. "Race." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.042.

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Abstract:
La notion de race est ancienne, et ses significations n’ont jamais cessé de se transformer. Dès le XVIe siècle, le mot race désignait les membres d’un lignage. Par conséquent, l’espèce humaine devenait une race puisque la Bible lui donnait pour ancêtres communs Adam et Ève. Un peuple se réclamant d’un ancêtre mythique pouvait également être qualifié de race : on disait par exemple que les Juifs étaient de la race d’Abraham. Le terme a parfois été synonyme de dynastie royale, elle aussi dotée d’un ancêtre commun. L’Encyclopédie utilise le terme principalement dans ces trois acceptions, parlant aussi bien de race humaine que de race d’Abraham ou de race des Capétiens (L’Encyclopédie 1777 et 1778). Parallèlement, le XVIIIe siècle voit se répandre l’usage zoologique de la notion de race, employée pour désigner les variétés infra-spécifiques d’animaux, surtout des animaux domestiques, tels les chiens, les chevaux ou les bovins (Buffon 1749a et 1755). En même temps, les naturalistes étendent son application aux variétés de l’espèce humaine. On considère alors que les différences biologiques entre groupes humains géographiquement séparés sont solidaires de leurs différences culturelles, les unes et les autres engendrées par l’influence conjointe du sol, du climat et de la nourriture (Buffon 1749b). En accord avec la théorie humorale alors en vogue, on pense que le sol, le climat et la nourriture influencent les quatre humeurs physiologiques (bile jaune, sang, bile noire, pituite), dont l’interaction détermine le degré d’un tempérament (mélancolique, flegmatique, bileux, sanguin), lequel décide à son tour à la fois de l’anatomie des hommes et de leur caractère, mentalité, mœurs et organisation sociale (Greenwood 1984). Aucun consensus n’existait en revanche quant au nombre de races d’hommes, tantôt porté à plusieurs dizaines, tantôt réduit à trois et dont chacune était assimilée à la descendance d’un des trois fils de Noé. Les races humaines étaient disposées sur les échelons supérieurs de la Grande Échelle des Êtres, qui menait des formes animales les plus simples jusqu’à l’homme le plus perfectionné, identifié invariablement au Blanc. Le Noir, et plus particulièrement le Hottentot, occupait la limite inférieure de l’humanité, où il côtoyait l’Orang-outang placé au sommet du monde animal (Dictionnaire des sciences médicales, 1819, Sebastani 2013). Si la plupart des Européens du XVIIIe siècle croyaient à la supériorité des Blancs, tous n’en déduisaient pas les mêmes conclusions. Certains estimaient que les autres races pouvaient éventuellement acquérir la civilisation et devenir, avec le temps, à la fois égales aux Blancs et blanches de peau, blanchies sous l’effet de la civilisation. D’autres restaient convaincus que la supériorité des Blancs était un immuable fait de nature, ce qui condamnait les autres races, surtout les Noirs, à une éternelle soumission, faisant d’eux ce que Aristote avait appelé les esclaves par nature. Les débats raciologiques du XIXe siècle consacrèrent l’opposition plus ancienne entre le monogénisme et le polygénisme (Blanckaert 1981). Les monogénistes clamaient qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine, différenciée à partir d’un type originel ; les polygénistes soutenaient qu’il existe depuis toujours plusieurs espèces humaines invariables, pourvues de propriétés spécifiques, aussi bien biologiques que mentales. La théorie darwinienne (1859) n’a modifié que modestement les grandes lignes de ce débat : les degrés de l’Échelle des Êtres seront désormais considérés comme les étapes consécutives de l’évolution, tandis que les races inférieures se verront identifiées aux races moins évoluées. Les polygénistes darwiniens pouvaient renoncer à l’axiome de l’invariabilité des races dans la très longue durée préhistorique, mais ils s’accordaient avec les monogénistes darwiniens à établir une hiérarchie linéaire des races selon leurs formes anatomiques, auxquelles on croyait pouvoir associer une gradation de facultés morales, intellectuelles et civilisatrices, tenues pour héréditaires et difficilement modifiables dans la courte durée historique. Dès la fin du XVIIIe siècle, des mesures anthropométriques variées ont commencé à être proposées, dans l’espoir de quantifier le degré d’avancement moral et mental des races à partir d’indices anatomiques : ce fut l’un des fondements de l’anthropologie physique du XIXe siècle. La théorie darwinienne de la sélection naturelle a contribué à légitimer la vieille idée de la lutte des races pour la survie. On s’est mis à redouter que les races inférieures, réputées plus fertiles, n’en viennent à bout des races supérieures. Le XIXe siècle fut particulièrement marqué par la hantise du mélange racial, censé conduire à la contamination de la « substance germinative » des races supérieures et à leur dégénérescence consécutive. Dans la première moitié du XXe siècle, l’idéologie nazie offrit l’un des aboutissements extrêmes de cette conception. On y trouve une combinaison de nombreuses composantes des théories raciologiques antérieures : une classification raciale rigide, la hiérarchisation des races en supérieures et inférieures, la conviction que les différences anatomiques correspondent aux différences culturelles, l’idée d’une inégalité morale, intellectuelle et civilisatrice des races, la crainte d’une dégénérescence raciale par le métissage qui altère le « sang » de la race supérieure, la croyance qu’une menace pèse sur la race supérieure du fait de la fertilité plus grande des races inférieures, la doctrine de la lutte entre les races comme force motrice du progrès. L’idéologie nazie fut une sinistre synthèse d’au moins deux siècles de développement de la pensée raciale. Lorsque la Deuxième Guerre prit fin, l’Occident tenta de faire le procès à son héritage intellectuel. L’UNESCO exprima une conviction alors inédite en inscrivant dans sa constitution l’idée selon laquelle les atrocités de la récente guerre avaient été rendues possibles par la croyance à l’inégalité des races. Pour rendre impossibles de nouveaux Auschwitz, on décida alors de faire disparaître la notion de races humaines, source présumée de l’horreur suprême. Dans leur déclaration de 1950, les experts de l’UNESCO affirmèrent l’unité fondamentale de l’espèce humaine et reléguèrent la diversité biologique des hommes à un second plan, en tant qu’épiphénomène de divers mécanismes évolutifs de différentiation. La Déclaration de l’UNESCO portait les marques de la toute récente théorie synthétique de l’évolution, dont les principes ramenaient la « race » à un résultat éphémère de la circulation des gènes entre les populations, seules entités réellement observables (UNESCO 1950, Stoczkowski 2008). La conjonction du contexte politique et de l’émergence de la génétique des populations conduisit, à partir des années 1950, à l’abandon progressif de la notion de race, surtout en sciences sociales. Les humanités multiples des théories raciologiques se muèrent en l’Homme universel de l’UNESCO. Pourtant, la génétique des populations n’a pas tenu les promesses dont on l’avait initialement investie en espérant que la recherche allait démontrer l’inexistence des races humaines, ce qui devait invalider toute possibilité de rabattre les différences de culture sur les différences de nature, selon le subterfuge séculaire qui avait maintes fois servi à justifier les inégalités, les discriminations et les oppressions. N’étaient pas moindres les attentes suscitées ensuite par l’exploration du génome humain : elle devait porter le coup de grâce au concept de race et aux préjugés que ce concept implique. En juin 2000, lors des célébrations qui marquèrent la publication de la première esquisse de la carte du génome humain, J. Craig Venter, directeur de l’entreprise de recherche génétique Celera, répéta que « la notion de race n’a aucun fondement génétique ni scientifique » (Marantz Henig 2004). Aujourd’hui, les résultats de la recherche sur le génome humain semblent moins univoques (Stoczkowski 2006). Il est certes réconfortant de savoir qu’aucun doute ne subsiste sur l’unité génétique de l’espèce humaine. Pourtant, après une première période consacrée à la description des similitudes génétiques, les travaux actuels s’orientent de plus en plus vers l’exploration de la diversité de notre espèce. Plusieurs études publiées récemment tendent à démontrer que des données génétiques permettent bel et bien de faire la distinction entre les individus originaires d’Europe, d’Afrique et d’Extrême-Orient, c’est-à-dire entre les populations traditionnellement réparties par la pensée ordinaire entre les trois grandes « races » : blanche, noire et jaune (Bamshad et al. 2003, Rosenberg et al.,2002, Watkins et al. 2003). Ces travaux dérangent et inquiètent. Ils dérangent car on s’attendait à ce que la génétique rende définitivement illégitime toute classification biologique des humains. C’est le contraire qui semble advenir sous nos yeux. Au lieu de prouver que l’ordre du phénotype, privilégié par la pensée ordinaire, s’écarte de l’ordre du génotype étudié par la science, les travaux récents suggèrent que certaines classifications « raciales » – pour autant qu’elles soient fondées non sur la seule morphologie, mais plutôt sur l’origine géographique – peuvent refléter approximativement une partie de la diversité humaine établie par la génétique moderne (Bamshad et al. 2003; Rosenberg et al. 2002; Watkins et al. 2003). Ces travaux inquiètent aussi, car nul n’ignore que l’étude des différences entre les hommes peut fournir des arguments à ceux qui veulent diviser l’humanité, porter les distinctions à l’absolu, les juger scandaleuses et insupportables. Les généticiens ne manquent pas de souligner que les groupements formés à partir de leurs modèles diffèrent des anciennes catégories raciales, puisque les écarts entre les classes génétiques sont statistiques, relatifs, mouvants, soumis aux vicissitudes de l’histoire faite non seulement de séparations, mais aussi de migrations et de croisements. Il n’en demeure pas moins que le risque existe que les résultats de ces travaux nourrissent à nouveau le phantasme de divergences insurmontables inscrites dans le corps des humains. Les controverses sur la classification infra-spécifique des humains sont loin d’être closes. Quelles que soient les conclusions qui remporteront finalement le consensus de la communauté scientifique, il est probable que la pensée antiraciste soit confrontée dans un avenir proche à une nouvelle légitimité scientifique des classements des humains à partir de critères biologiques, cette fois dans un contexte social où l’aspiration à l’égalité ne passe plus par l’effacement des différences biologiques mais, au contraire, par leur revendication de la part des dominés. Après l’expérience du nazisme, dont l’intérêt exacerbé pour les différences biologiques déboucha sur l’abomination de la Shoah, on était enclin à considérer que toute théorie de la différence biologique devait nécessairement conduire au racisme. On en est moins sûr de nos jours, en observant que les minorités auparavant opprimées cherchent à adosser leur combat contre les inégalités à une théorie de la différence biologique (Oak Ridge National Laboratory). Hier, désireux d’expier le péché de racisme, l’homme blanc fit appel à la science pour rendre insignifiantes les différences biologiques entre les humains ; aujourd’hui, réclamant le droit à l’égalité, l’homme de couleur emploie la science pour donner aux différences biologiques une signification nouvelle. Cette résurgence de l’intérêt de la recherche pour la diversité de l’espèce humaine, en dépit du danger bien réel d’un détournement idéologique de ses résultats, encore très provisoires, peut devenir un antidote contre les spéculations naïves sur la race, qui ne manqueront pas de foisonner dans la culture populaire tant que les chercheurs seront incapables d’expliquer pourquoi les hommes, appartenant tous à la même espèce biologique, n’ont pas pour autant tous la même apparence.
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