Academic literature on the topic 'Philosophie politique – France – 20e siècle'

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Journal articles on the topic "Philosophie politique – France – 20e siècle"

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Berstein, Serge. "Consensus politique et violences civiles dans la France du 20e siècle." Vingtième Siècle. Revue d'histoire 69, no. 1 (2001): 51. http://dx.doi.org/10.3917/ving.069.0051.

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Chathuant, Dominique. "L'émergence d'une élite politique noire dans la France du premier 20e siècle ?" Vingtième Siècle. Revue d'histoire 101, no. 1 (2009): 133. http://dx.doi.org/10.3917/ving.101.0133.

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Rocher, François. "De la démocratie au Québec 1940–1970. Anthologie des débats autour de l'idée de démocratie de la Seconde Guerre mondiale à la Crise d'octobre." Canadian Journal of Political Science 40, no. 3 (September 2007): 795–96. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423907070990.

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Abstract:
De la démocratie au Québec 1940–1970. Anthologie des débats autour de l'idée de démocratie de la Seconde Guerre mondiale à la Crise d'octobre, Lévesque, Michel (avec la collaboration de Lucie Blanchet), Montréal : Lux Éditeur, 2005, xxxvi, 338 pages.La réflexion théorique et les débats idéologiques entourant la notion de démocratie ne sont pas près de s'épuiser. Il s'agit d'un thème important, sinon central, dans nos sociétés libérales, qui ne perd jamais de son actualité. La littérature contemporaine en philosophie politique, ainsi que les études comparées des politiques canadienne et québécoise, abordent régulièrement le thème de la démocratie, des conditions de sa réalisation et des mécanismes institutionnels qui lui donnent corps. L'ouvrage de Michel Lévesque nous rappelle que les enjeux idéologiques qui y sont associés ont aussi fait l'objet de réflexions et de débats au Québec entre 1940 et 1970. La lecture de ces textes illustre bien le fait que la démocratie se présente toujours comme un idéal à réaliser, mais surtout que les évaluations que l'on peut en faire sont en grande partie déterminées par le contexte historique. Michel Lévesque note “ une tendance manifeste chez plusieurs auteurs à présenter leur présupposés comme des vérités établies en s'appuyant sur une interprétation empirique de l'histoire en lieu et place d'analyses approfondies et étoffées ” (p. xxxv). Le passage du temps nous permet de réaliser la pertinence de cette remarque à la lumière des préoccupations qui dominaient au milieu du 20e siècle au Québec et au Canada. Toutefois, il pourrait tout aussi bien s'agir d'un rappel méthodologique à l'endroit des jugements qui sont posés aujourd'hui sur l'état de la démocratie canadienne et québécoise.
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Desrosières, Alain. "Un essai de mise en relation des histoires récentes de la statistique et de la sociologie." Cambouis, la revue des sciences sociales aux mains sales, January 5, 2021. http://dx.doi.org/10.52983/crev.vi0.1.

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Abstract:
Une réflexion sur les relations entre statisticiens et sociologues ne peut se contenter de confronter des problématiques et des démarches, tant celles-ci semblent résulter de l’inscription institutionnelle, des trajectoires professionnelles des uns et des autres et des marchés de leurs productions respectives. L’histoire des deux groupes, en particulier, permet de comprendre leurs relations, ou absences de relations, actuelles et son étude est indispensable pour situer les apports et les limites des travaux de chaque groupe, limites inscrites dans les conditions sociales de formation, de recrutement, de carrière, de financement, etc. Ainsi le système statistique français s’est développé, depuis la fin du dix-neuvième siècle, en diverses étapes tendant à la constitution d’un réseau d’institutions, dont l’Insee est la principale, dotées simultanément de moyens importants, d’une certaine autonomie administrative et d’une compétence socialement reconnue, fondée en particulier sur un recrutement comparable à celui des corps à haut prestige social : ces divers traits ne sont pas réunis de façon similaire dans la plupart des autres pays. La sociologie française, pour sa part, héritière d’une tradition intellectuelle brillante, issue de la philosophie, a eu dans un premier temps une insertion universitaire. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, l’extension rapide du marché des diverses sciences sociales a simultanément accru les moyens de la sociologie et entraîné son émiettement, en raison de sa position relative par rapport aux autres sciences sociales (économie, démographie, d’une part, histoire ou ethnologie, de l’autre) et d’un développement, par le biais de la politique contractuelle, d’un grand nombre de centres de recherches de petite taille et de statut précaire : certains d’entre eux ont produit des travaux importants mais ne disposaient en général pas de relais institutionnels suffisants pour garantir leur suivi et leur reproduction. Une étude du développement concret des sciences sociales en France ne peut donc isoler un de ces deux ensembles, tant chacun d’entre eux a eu à se définir, au moins à certains moments, par rapport aux autres, comme le montrent l’examen historique et l’interview de quelques-uns des acteurs de cette histoire.
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"Recensions / Reviews." Canadian Journal of Political Science 36, no. 1 (March 2003): 185–241. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423903778597.

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Abstract:
BLAIS, ANDRÉ, ELISABETH GIDENGIL, RICHARD NADEAU AND NEIL NEVITTE. Anatomy of a Liberal Victory: Making Sense of the Vote in the 2000 Canadian Election. By Linda Trimble 187NEVITTE, NEIL, ed. Value Change and Governance in Canada. By Donald E. Blake 188MONIÈRE, DENIS. Pour comprendre le nationalisme au Québec et ailleurs. Par François- Pierre Gingras 190LAMOUREUX, DIANE. L'amère patrie. Féminisme et nationalisme dans le Québec contemporain. Par Édith Garneau 192MACLURE, JOCELYN. Récits identitaires. Le Québec à l'épreuve du pluralisme. Par Geneviève Nootens 195MASSOLIN, PHILIP. Canadian Intellectuals, The Tory Tradition, and the Challenge of Modernity, 1939-1970. By William Christian 197BETCHERMANN, LITA-ROSE. Ernest Lapointe: Mackenzie King's Great Quebec Lieutenant. By Robert Bothwell 198BRODIE, IAN. Friends of the Court: The Privileging of Interest Groups Litigants in Canada. By Miriam Smith 200ROACH, KENT. The Supreme Court on Trial: Judicial Activism or Democratic Dialogue. By Gerald Baier 202BERNIER, ROBERT. Un siècle de propagande? Information. Communication. Marketing gouvernemental. Par Anne-Marie Gingras 203JOFFRIN, LAURENT. Le gouvernement invisible. Naissance d'une démocratie sans le peuple. Par Réjean Pelletier 205LUXTON, MEG AND JUNE CORMAN. Getting By in Hard Times: Gendered Labour at Home and on the Job. By Stephanie Ross 207VILLALBA, BRUNO ET XAVIER VANDENDRIESSCHE, sous la direction de. Le Front National et le Droit. Par Alain Baccigalupo 209HAYNES, JEFF. Democracy in the Developing World: Africa, Asia, Latin America and the Middle East. By Bruce Morrison 212DEFFONTAINES, JEAN-PIERRE ET JEAN-PIERRE PROD'HOMME. Territoires et acteurs du développement local : de nouveaux lieux de démocratie. Par Guy Chasson 214CORRALES, JAVIER. Presidents without Parties: The Politics of Economic Reform in Argentina and Venezuela in the 1990s. By Anil Hira 215JEFFREY, LESLIE ANN. Sex and Borders: Gender, National Identity, and Prostitution Policy in Thailand. By Teri Caraway 216GAUDREAULT-DESBIENS, JEAN-FRANÇOIS. Le sexe et le droit. Sur le féminisme de Catharine MacKinnon. Par Ann Robinson 218HAFFNER, SEBASTIAN. Allemagne, 1918. Une révolution trahie. Par Augustin Simard 220CRAIG, LEON HAROLD. Of Philosophers and Kings: Political Philosophy in Shakespeare's Macbeth and King Lear. By Edward Andrew 223LECA, JEAN. Pour(quoi) la philosophie politique : petit traité de science politique, Tome 1. Par Chedly Belkhodja 225PIOTTE, JEAN-MARC. Les neufs clés de la modernité. Par Gilles Labelle 227NARDIN, TERRY. The Philosophy of Michael Oakeshott. By Jeremy Rayner 228RAEDER, LINDA C. John Stuart Mill and the Religion of Humanity. By Richard Vernon 230FROESE, KATRIN. Rousseau and Nietzsche: Toward an Aesthetic Morality. By Sophie Bourgault 231TOURAINE, ALAIN. Beyond Neoliberalism. By Pascale Dufour 233BAUDRILLARD, JEAN. D'un fragment l'autre. Entretiens avec François L'Yvonnet. Par Yves Laberge 234WYN JONES, RICHARD, ed. Critical Theory and World Politics. By Jacqueline Best 235DERRIENNIC, JEAN-PIERRE. Les guerres civiles. Par Hugo Loiseau 236O'LEARY, BRENDAN, IAN LUSTICK AND TOM CALLAGHY, eds. Right-Sizing the State: The Politics of Moving Borders. By Tobias Theiler 237BARNETT, MICHAEL. Eyewitness to a Genocide: The United Nations and Rwanda. By John Hickman 239GOLDSTEIN, AVERY. Deterrence and Security in the 21st Century: China, Britain, France and the Enduring Legacy of the Nuclear Revolution. By David G. Haglund 240
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Kilani, Mondher. "Identité." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.122.

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Abstract:
Dans le lexique des anthropologues, le mot identité est apparu bien plus tard que le mot culture. Mais depuis quelques décennies, alors que divers anthropologues se sont presque vantés de soumettre à une forte critique et même de rejeter leur ancien concept de culture, l'identité a acquis un usage de plus en plus étendu et prépondérant, parallèlement à ce qui s'est passé dans d'autres sciences humaines et sociales, ainsi que dans le langage de la politique et des médias. Nombreux sont ceux dans les sciences sociales qui s'accordent pour dire que le concept d'identité a commencé à s'affirmer à partir des années soixante du siècle dernier. Il est habituel de placer le point de départ dans les travaux du psychologue Erik Erikson (1950 ; 1968), qui considérait l'adolescence comme la période de la vie la plus caractérisée par des problèmes d'identité personnelle. Cette reconstruction est devenue un lieu commun des sciences humaines et sociales du XXe siècle, et pour cette raison, elle nécessite quelques ajustements. Par exemple, le sociologue américain Robert E. Park (1939) utilisait déjà, à la fin des années 1930, le terme identité, en rapport avec ceux d'unité, d'intégrité, de continuité, pour décrire la manière dont les communautés et les familles se maintiennent dans le temps et l'espace. En ce qui concerne l'anthropologie, un examen rapide permet de constater que l'identité a déjà été utilisée dans les années 1920 par Bronislaw Malinowski d'une manière qui n'était pas du tout sporadique. Dans ses textes sur les Trobriandais – comme par exemple La vie sexuelle des Sauvages du Nord-Ouest de la Mélanésie (1930) – il parle de l'identité du dala, ou matrilignage, en référence à la « substance » biologique dont il est fait, une substance qui se transmet de génération en génération dans la lignée maternelle. Ce n’est peut-être pas par hasard que le terme identité fut ensuite appliqué par Raymond Firth, dans We, the Tikopia (1936), pour affirmer la continuité dans le temps du clan, et que Siegfried Nadel dans The Foundations of Social Anthropology (1949) parle explicitement de l’identité des groupes sociaux grâce auxquels une société s’articule. La monographie The Nuer (1940) d'Edward E. Evans-Pritchard confirme que l’on a fait de l’identité un usage continu et, en apparence, sans problèmes dans l'anthropologie sociale britannique sous l’influence de Malinowski. Dans ce texte fondamental, l’identité est attribuée aux clans, à chacune des classes d'âge et même à l'ensemble de la culture nuer, que les Nuer considèrent eux-mêmes comme unique, homogène et exclusive, même si le sentiment de la communauté locale était « plus profond que la reconnaissance de l'identité culturelle » (Evans-Pritchard 1975: 176). Par contre, l’autre grand anthropologue britannique, Alfred R. Radcliffe-Brown, qui était particulièrement rigoureux et attentif aux concepts que l'anthropologie devait utiliser (selon M.N. Srinivas, il « prenait grand soin de l'écriture, considérant les mots comme des pierres précieuses » 1973 : 12), il est resté, probablement pour cette raison, étranger au recours au terme d'identité. S’il fait son apparition dans son célèbre essai consacré à la structure sociale de 1940, c’est uniquement lorsqu'il fait référence à l'utilisation approximative de ce concept par Evans-Pritchard. Il soutient que certains anthropologues (y compris Evans-Pritchard) utilisent l’expression « structure sociale » uniquement pour désigner la persistance des groupes sociaux (nations, tribus, clans), qui gardent leur continuité (continuity) et leur identité (identity), malgré la succession de leurs membres (Radcliffe-Brown 1952 : 191). Son utilisation du terme identité ne se justifie ainsi que parce qu’il cite la pensée d'Evans-Pritchard presque textuellement. On a également l’impression que Radcliffe-Brown évite d’adopter le concept d’identité, utilisé par ses collègues et compatriotes, parce que les termes de continuité (continuity), de stabilité (stability), de définition (definiteness), de cohérence (consistency) sont déjà suffisamment précis pour définir une « loi sociologique » inhérente à toute structure sociale (Radcliffe-Brown 1952 : 45). Qu’est-ce que le concept d'identité ajouterait, sinon un attrait presque mystique et surtout une référence plus ou moins subtile à l'idée de substance, avec la signification métaphysique qu’elle implique? Radcliffe-Brown admet que la persistance des groupes dans le temps est une dimension importante et inaliénable de la structure sociale. Mais se focaliser uniquement sur la stabilité donne lieu à une vision trop étroite et unilatérale : la structure sociale comprend quelque chose de plus, qui doit être pris en compte. Si l’on ajoute le principe d’identité à la stabilité, à la cohérence et à la définition, ne risque-t-on pas de détourner l’attention de l’anthropologue de ce qui entre en conflit avec la continuité et la stabilité? Radcliffe-Brown a distingué entre la structure sociale (social structure), sujette à des changements continus, tels que ceux qui se produisent dans tous les organismes, et la forme structurale (structural form), qui « peut rester relativement constante pendant plus ou moins une longue période » (Radcliffe-Brown 1952 : 192). Même la forme structurale – a-t-il ajouté – « peut changer » (may change); et le changement est parfois graduel, presque imperceptible, alors que d’autres fois, il est soudain et violent, comme dans le cas des révolutions ou des conquêtes militaires. Considérant ces deux niveaux, la forme structurale est sans aucun doute le concept qui se prêterait le mieux à être associé à l'identité. Mais l’identité appliquée à la forme structurale ne nous aiderait certainement pas à appréhender avec précision les passages graduels, les glissements imprévus ou, au contraire, certaines « continuités de structure » qui se produisent même dans les changements les plus révolutionnaires (Radcliffe-Brown 1952 : 193). Bref, il est nécessaire de disposer d’une instrumentation beaucoup plus raffinée et calibrée que la notion d’identité, vague et encombrante, pour saisir l’interaction incessante et subtile entre continuité et discontinuité. On sait que Radcliffe-Brown avait l'intention de construire une anthropologie sociale rigoureuse basée sur le modèle des sciences naturelles. Dans cette perspective, l'identité aurait été un facteur de confusion, ainsi qu'un élément qui aurait poussé l'anthropologie naissante vers la philosophie et l'ontologie plutôt que vers la science. Alors que Radcliffe-Brown (décédé en 1955) avait réussi à éviter le problème de l'identité en anthropologie, Lévi-Strauss sera contraint de l'affronter ouvertement dans un séminaire proposé, conçu et organisé par son assistant philosophe Jean-Marie Benoist au Collège de France au milieu des années soixante-dix (1974-1975). Quelle stratégie Lévi-Strauss adopte-t-il pour s'attaquer à ce problème, sans se laisser aller à la « mode » qui, entre-temps, avait repris ce concept (Lévi-Strauss 1977 : 11)? La première étape est une concession : il admet que l’identité est un sujet d’ordre universel, c’est-à-dire qu’elle intéresse toutes les disciplines scientifiques, ainsi que « toutes les sociétés » étudiées par les ethnologues, et donc aussi l’anthropologie « de façon très spéciale » (Lévi-Strauss 1977 : 9). Pour Lévi-Strauss, les résultats suivants sont significatifs: i) aucune des sociétés examinées – même si elles constituent un petit échantillon – ne tient « pour acquise une identité substantielle » (Lévi-Strauss 1977 : 11), c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie de leur pensée de concevoir l'identité en tant que substance ou la substance en tant que source et principe d'identité; ii) toutes les branches scientifiques interrogées émettent des doutes sur la notion d'identité et en font le plus souvent l'objet d'une « critique très sévère » (Lévi-Strauss 1977 : 11); iii) il est possible de constater une analogie entre le traitement réservé à l’identité de la part des « sociétés exotiques » examinées et les conceptions apparues dans les disciplines scientifiques (Lévi-Strauss 1977 : 11); iv) cela signifie alors que la « foi » que « nous mettons encore » sur l’identité doit être considérée comme « le reflet d'un état de civilisation », c'est-à-dire comme un produit historique et culturel transitoire, dont la « durée » peut être calculée en « quelques siècles » (Lévi-Strauss 1977 : 11) ; v) que nous assistons à une crise contemporaine de l'identité individuelle, en vertu de laquelle aucun individu ne peut se concevoir comme une « réalité substantielle », réduit qu’il est à une « fonction instable », à un « lieu » et à un « moment » éphémères d’« échanges et de conflits » auxquelles concourent des forces d’ordre naturel et historique (1977 : 11). Ceci fait dire à Lévi-Strauss que « quand on croit atteindre l'identité, on la trouve pulvérisée, en miettes » (in Benoist 1977 : 209), tout en constatant dans le même mouvement que, tant dans les sociétés examinées que dans les sciences interrogées, nous assistons à la négation d'une « identité substantielle » et même à une attitude destructrice qui fait « éclater » l’identité « en une multiplicité d’éléments ». Dans un cas comme dans l'autre, on arrive à « une critique de l’identité », plutôt qu’« à son affirmation pure et simple » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 331). Pourtant, nous ne pouvons pas oublier que Lévi-Strauss était parti d'une concession, c’est-à-dire de l'idée que nous ne pouvions pas nous passer du thème de l'identité : c'est quelque chose qui concerne d'une manière ou d'une autre toutes les sociétés, les sociétés exotiques étudiées par les anthropologues et les communautés scientifiques qui se forment dans la civilisation contemporaine. Lévi-Strauss aurait pu développer plus profondément et de manière plus radicale l’argument présenté au point iv), à savoir que l’identité est une croyance (voire une foi), produit d’une période historique de notre civilisation. Mieux encore, étant donné que les autres sociétés d’une part et nos sciences de l’autre « la soumettent à l’action d’une sorte de marteau-pilon », c’est-à-dire qu’elles la font « éclater » (in Benoist 1977 : 309), nous aussi nous pourrions finalement nous en débarrasser. Lévi-Strauss sent bien, cependant, la différence entre sa propre position et celle du public qui a participé au séminaire, beaucoup plus enclin à donner du poids et un sens à l'identité. Pour cette raison, il offre un compromis (un compromis kantien, pourrait-on dire), qui consiste à détacher la notion d’identité de celle de substance et à penser l’identité comme « une sorte de foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous référer pour expliquer un certain nombre de choses, mais sans qu’il ait jamais d’existence réelle » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Si nous l’interprétons bien, c'est comme si Lévi-Strauss avait voulu dire à ses collègues anthropologues : « Voulez-vous vraiment utiliser le concept d'identité? » Au moins, sachez que cela ne fait jamais référence à une expérience réelle : c’est peut-être une aspiration, une affirmation, une manière de représenter des choses, auxquelles rien de réel ne correspond. Avec ce compromis, Lévi-Strauss semble finalement attribuer à l'identité une sorte de citoyenneté dans le langage des anthropologues. Cependant, même comme un feu virtuel, où se trouve l'idée d'identité : dans la tête des anthropologues, qui utilisent ce concept pour représenter des sociétés dans leur unité et leur particularité, ou dans la tête des groupes sociaux lorsqu'ils se représentent leur culture? Revenons à l'exemple de Malinowski et des Trobriandais. C'est Malinowski qui interprète le veyola, la substance biologique du matrilignage (dala), en termes d'identité, et établit un lien entre identité et substance. Parler de l'identité du dala, surtout si elle est soutenue par le concept de substance (c'est-à-dire quelque chose qui se perpétue avec le temps et qui est complet en soi, de sorte qu'il ne dépend de rien de ce qui lui est extérieur, selon la définition classique d'Aristote), finit par obscurcir la pensée plus profonde des Trobriandais, c’est-à-dire l’incomplétude structurelle du dala. Il ne suffit pas de naître dans le dala et de recevoir le veyola de la mère. Le veyola n'est pas une substance identitaire, mais une matière sans forme qui doit être modelée par l’intervention du tama ou tomakava, c'est-à-dire « l'étranger », avec lequel la mère est mariée et qui est proprement le modeleur, celui qui aide les enfants de son partenaire à grandir, à prendre un visage, une personnalité, non pas en assumant une identité, mais par une participation progressive à des relations sociales (Weiner 1976). Malgré l’utilisation extensive du terme identité dans leurs descriptions ethnographiques et leurs réflexions théoriques, les anthropologues feraient bien de se demander s’il est vraiment approprié de conserver ce concept dans leur boîte à outils ou s’il ne convient pas de considérer l’identité comme une modalité de représentation historiquement et culturellement connotée. L'auteur de cette entrée a tenté de démontrer que l'identité en tant que telle n'existe pas, sauf en tant que mode de représentation que les anthropologues peuvent rencontrer dans telle ou telle société (Remotti 2010). Toutes les sociétés, dans leur ensemble ou dans leurs éléments constitutifs, ressentent les besoins suivants : stabilité, continuité, permanence, cohérence d’un côté, spécificité, certitude et définissabilité de l’autre. Mais, comme l’a suggéré Radcliffe-Brown, les réponses à ces besoins sont toujours relatives et graduelles, jamais complètes, totales et définitives. Nous pourrions également ajouter que ces besoins sont toujours combinés avec des besoins opposés, ceux du changement et donc de l'ouverture aux autres et au futur (Remotti 1996 : 59-67). Autrement dit, les sociétés ne se limitent pas à être soumises au changement, mais le recherchent et l’organisent en quelque manière. Il peut y avoir des sociétés qui donnent des réponses unilatérales et qui favorisent les besoins de fermeture plutôt que d’ouverture, et d’autres le contraire. Si ce schéma est acceptable, alors on pourrait dire que l'identité – loin d'être un outil d'investigation – apparaît au contraire comme un thème et un terrain important de la recherche anthropologique. En retirant l'identité de leur boîte à outils, prenant ainsi leurs distances par rapport à l'idéologie de l'identité (un véritable mythe de notre temps), les anthropologues ont pour tâche de rechercher quelles sociétés produisent cette idéologie, comment elles construisent leurs représentations identitaires, pour quelles raisons, causes ou buts elles développent leurs croyances (même leur « foi » aveugle et aveuglante) en l’identité. Nous découvrirons alors que nous-mêmes, Occidentaux et modernes, nous avons construit, répandu, exporté et inculqué au monde entier des mythes et des concepts identitaires. Nous l’avons fait à partir de l’État-nation aux frontières rigides et insurpassables, de l’idéologie clairement identitaire qu’est le racisme, et pour terminer de la racialisation de la culture qui exalte les traditions locales ou nationales comme substances intouchables, dont la pureté est invoquée et qu’on entend défendre de toutes les manières contre les menaces extérieures. Passée au niveau du discours social et politique, l'identité révèle tôt toute la violence impliquée dans la coupure des liens et des connexions entre « nous » et les « autres ». Comme le disait Lévi-Strauss (et aussi Hegel avant Lévi-Strauss), à l'identité « ne correspond en réalité aucune expérience » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Mais les effets pratiques de cette représentation n'appartiennent pas au monde des idées : ils sont réels, souvent insupportablement réels.
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Lapierre, Nicole. "Étranger." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.127.

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Abstract:
Dans un texte de 1908 intitulé « Digressions sur l’Étranger » (1999), le sociologue Georg Simmel définit ce dernier comme l’homme venu d’ailleurs et installé à demeure, même s’il reste un voyageur potentiel. Membre du groupe dans lequel il s’est fixé, il y occupe une position distincte, en raison de son origine et se trouve renvoyé à une altérité plus ou moins bien acceptée. Souvent pénible, cette situation peut s’avérer positive dans la mesure où elle favorise un questionnement sur le monde social : « parce qu’il n’a pas de racines dans les particularismes et les partialités du groupe, il s’en tient à l’écart avec l’attitude spécifique de l’objectivité, qui n’indique pas le détachement ou le désintérêt, mais résulte plutôt de la combinaison particulière de la distance et de la proximité, de l’attention et de l’indifférence.» (Simmel, 1999, 55) A cette analyse répond, plus de trente ans après, celle du sociologue autrichien Alfred Schutz. Dans un article intitulé « L’étranger », publié initialement en 1944 aux États-Unis où il avait fui la menace nazie, Schutz s’attache à son tour, en phénoménologue du social, à décrire les difficultés et les capacités de l’étranger (Schutz, 2003). Celui-ci ne dispose pas de cette connaissance immédiate venue de la pensée d’habitude (thinking as usual). Pour lui, le modèle culturel du groupe d’accueil, dépourvu de l’évidence d’un sens commun, s’avère problématique. Schutz insiste sur son désarroi, mais il souligne, comme Simmel, son potentiel heuristique, lié à la nécessité d’examiner ce qui, pour d’autres, va de soi. Ainsi, note-t-il : « l’étranger discerne, souvent avec une douloureuse clairvoyance, l’émergence d’une crise susceptible de menacer toutes les fondations d’une “conception relativement naturelle du monde” » (Schutz, 2003, 17). Le modèle explicite de Simmel est la position des Juifs, intermédiaires jugés nécessaires, donc tolérés mais stigmatisés, dans la société précapitaliste. Mais au delà, il vise la condition de minoritaire qu’il connaît lui-même en tant que Juif assimilé et converti qui n’a jamais été accueilli par l’université allemande. Le modèle de Schutz est le nouveau venu, l’immigrant de fraîche date, dont on ne sait pas encore s'il va rester marginalisé ou s'il va s’intégrer. Schutz, lui aussi, parle d’expérience : quand il publie ce texte, cela fait six ans qu’il est arrivé aux États Unis. C’est un exilé qui a dû changer de code, de langue et d’environnement et qui regarde, intrigué, la société américaine. Ces deux formes d’expérience de l’étrangéité ont été vécues et théorisées par de nombreux intellectuels juifs allemands, contraints de fuir après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. C’est le cas de Siegfried Kracauer qui a étudié l’architecture, la philosophie, la sociologie et a suivi le séminaire privé de Simmel, dans les années 1910 à Berlin. Il a participé activement à l’effervescence culturelle et politique de la gauche de Weimar avant de connaître les chemins de l’exil, en France puis aux États Unis. Comme son maître Simmel, il déchiffrait dans le quotidien urbain, la culture de masse ou l’esthétique ordinaire les signes révélateurs d’une mutation de la société. Selon Theodor Adorno, « Le comportement [de Kracauer] à l’égard de l’expérience était toujours celui de l’étranger, transposé dans le domaine de l’esprit. » (1984, 273) Dans son dernier ouvrage, L’Histoire Des avant-dernières choses, il compare l’historien à l’étranger, entrant dans un monde auquel il n’appartient pas. Et il écrit aussi à propos de l’exilé : « il a cessé d“appartenir” » (he has ceased to belong), (Kracauer, 2006, 146). Pour Kracauer, cette non appartenance, qu’il définit également comme une « exterritorialité », rapproche la situation de l’étranger ou de l’exilé d’un côté et la position du sociologue ou de l’historien de l’autre. A son tour, Edward Saïd donne de nombreux exemples des affinités entre expérience du déplacement, renouvellement du regard et pensée critique (2008). Parmi ceux-ci, il évoque les travaux d’Adorno dans son exil new-yorkais. Il est devenu, dit-il, un chasseur d’illusions et la situation pénible et précaire dans laquelle il se trouvait, en lui donnant une vision à la fois proche et distanciée, a sans nul doute favorisé la lucidité de ses analyses sur le caractère administré d’une modernité dépourvue d’humanité. Pour lui, ajoute-t-il, le refus de cet état des choses est la mission de l’intellectuel en exil. Une mission que Saïd, Américain d’origine palestinienne, se fixe à son tour dans sa théorie nomade (traveling theory) de l’analyse littéraire, qui opère un décentrement radical par rapport à la culture hégémonique occidentale. Si une expérience de minoritaire ou d’exilé peut inciter à se défaire des évidences familières, à se détacher des représentations communes et ainsi à développer une pensée critique, on peut aussi, par méthode ou par principe épistémologique « jouer l’étranger », selon l’expression de deux historiens des sciences anglais Steven Shapin et Simon Schaffer (1993, 12). Ils cherchaient à expliquer pourquoi la méthode expérimentale fait scientifiquement preuve. Pour répondre à cette question, il leur fallait, disaient-ils, citant Schutz, suspendre leur perception routinière sur l’évidence de l’expérience et aborder « leur » culture de l’expérimentation à la manière dont un étranger percevait une culture autre que la sienne. Ce qu’ils ont fait en étudiant les controverses sur le sujet au XVIIe siècle (entre Thomas Hobbes et Robert Boyle). Ils ont pratiqué ce que l’historien Carlo Ginzburg nomme l’« estrangement » (straniamento). (2001) L’estrangement est un procédé littéraire provoquant une défamiliarisation afin de donner une perception plus exacte de ce qui est raconté (notons ici que c'était déjà l'appréhension de Montaigne, notamment dans le chapitre "Des Cannibales" des Essais). Ginzburg, qui rappelle la longue histoire de ce procédé, de Marc Aurèle à Tolstoï, montre que son objectif a toujours été critique : l’estrangement permet de se défaire des « représentations fallacieuses », des « postulats qu’on croyait évidents » et des « modes d’identification rebattus et usés par les habitudes perceptives » (2001, 21). C’est « un instrument de délégitimation à tous les niveaux, politique, social, religieux » (2001, 29). Il libère le regard en lui ôtant les lunettes des normes ou des traditions culturelles. En cela, il intéresse l’historien mais a une portée cognitive et épistémologique plus générale. Pour le sociologue, qui étudie la société dans laquelle il est lui-même immergé, la position de l’étranger (et la réflexivité qu’elle implique), est une nécessité méthodologique. Il faut « penser ailleurs » pour aiguiser les interrogations et stimuler les interprétations (Lapierre, 2006), en prenant notamment de la distancepar rapport aux évidences des institutions et des sens communs en cours dans la société. L’ethnologue travaillant de façon classique sur des terrains lointains, lui, occupait de fait une position d’étranger, bien qu’un peu particulière. Ni touriste de passage en quête d’exotisme, ni résident installé à demeure, il était « l’intrus familier ». Le défi étant d’être de moins en moins intrus et de plus en plus familier, tout en considérant, d’un « regard éloigné », les observés comme des objets. Cette façon de travailler au loin, sur des terrains circonscrits, avec des systèmes interprétatifs puissants et exclusivement forgés en Occident, est désormais remise en question. Car les sociétés sont mondialisées et les « aires culturelles » reconfigurées par les migrations. Il n’y a plus centre et périphérie, sujet sachant et objet du savoir. Enfin, l’exercice de l’anthropologie n’est plus une exclusivité occidentale. Tandis que les mondes se rapprochent, deux options s’offrent désormais à l’anthropologue. Il peut user de ses propres outils pour « jouer à l’étranger chez lui ». Le détour par l’ailleurs qui permet en retour sur les us et manières de sa propre société n’est certes pas une nouveauté, Montaigne le pratiquait déjà ("Je ne dis les autres que pour d'autant plus me dire"), mais il reste fructueux, comme l’ont montré, par exemple, les travaux de Georges Balandier (1985) ou de Marc Abélès (2000). Il peut également, et cette voie est plus engageante (dans tous les sens du terme), coproduire un savoir où chacun est l’étranger familier de l’autre.
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Dissertations / Theses on the topic "Philosophie politique – France – 20e siècle"

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Audier, Serge. "Machiavel, Tocqueville, Marx, dans la pensée politique française depuis l'Entre-deux-guerres." Caen, 2000. http://www.theses.fr/2000CAEN1302.

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Abstract:
La these consacree a machiavel, tocqueville, marx dans la pensee politique francaise depuis l'entre-deux-guerres repose sur l'idee que l'on peut deceler dans la pensee francaise de ce siecle les signes et les etapes d'un retour progressif de la philosophie politique dont on avait cru longtemps les questions depassees. Afin de comprendre la signification de ce retour, sans se contenter de n'y voirqu'un simple effet de mode intellectuelle, on se propose d'en restituer la genese. La conviction qui anime ce travail est precisement que la discussion et la critique de marx, la reevaluation de machiavel, ainsi que la redecouverte de l'oeuvre de tocqueville constituent des etapes essentielles dans ce cheminement. Il s'agit par la egalement d'explorer ce que la philosophie politique francaise estsusceptible d'apporter, aujourd'hui encore, aux debats contemporains autour de la question de la democratie et de la justice sociale.
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Fiegle, Thomas. "Von der 'Solidarité' zur 'Solidarität' : der Transfer eines politisch-sozialen Grundbegriffs von Frankreich nach Deutschland (19. und 20. Jahrhundert)." Paris, EHESS, 2002. http://www.theses.fr/2002EHESA119.

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Abstract:
Le mot ‘Solidarität’ fait partie en allemand des concepts-clés traditionnels de la politique et de la société. Le sens de ce concept est pourtant particulièrement équivoque, malgré ou justement à cause de son utilisation inflationniste dans les discours politiques et sociaux. Afin de clarifier le concept de ‘Solidarität’, il est nécessaire de le reconstruire de manière historique et critique. Or, une telle démarche n’est possible que si l’on prend en considération la genèse du concept de ‘solidarité’ en France, ainsi que les conditions et préalables de ce que nous appelons son ‘processus de transfert’ de la France vers l’Allemagne. Le présent travail combine la méthode de ‘l’histoire des concepts’ (Begriffsgeschichte), telle qu’elle a été développée notamment par R. Koselleck, avec la théorie des ‘transferts culturels’ (M. Werner et M. Espagne). Cela permet de dégager un horizon de sens philosophique que ces deux ‘histoires des concepts’ à la fois distinctes et entrecroisées ont en commun
The word ‘Solidarität’ is part, in German, of the traditional key words in politics and society. But in spite – or just because – of its inflationist use in political and social discourse, the concept’s meaning is very ambiguous. In order to clarify the concept, it is necessary to reconstruct it from both a historical and a critical point of view. Such a reconstruction is impossible, however, if the genesis of the concept ‘solidarité’ in France, as well as the conditions and prerequisites of what we call the concept’s ‘transfer process’ from France to Germany isn’t taken into account. The present work combines therefore the method of the ‘history of concept’ (Begriffsgeschichte), as it has been developed especially by R. Koselleck, with the theory of ‘cultural transfer’ (M. Werner/M. Espagne). That allows to find a horizon of philosophical sense which the two at the same time distinct and interrelated ‘histories of concept’ have in common
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Malli, Nisrine. "La parole politique des femmes dans la seconde moitié du XXe siècle (France - Moyen- Orient) : une étude comparative de deux corpus arabe et français." Paris 8, 2011. http://www.theses.fr/2011PA083306.

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Abstract:
Cette thèse propose une réflexion sur l’articulation paradoxale entre « la parole politique » qui est d’ordre collectif et public et l’expression littéraire qui, au contraire, est de caractère singulier. Elle s’appuie sur une étude comparative, mettant en parallèle des écritures divergentes, rarement confrontées -les écritures féminines françaises et les écritures féminines du Moyen-Orient- et croise par là des questions essentielles, relatives au statut et à l’identité de la femme et notamment à sa relation problématique au monde de l’expression et de la création et plus généralement au domaine public. L’inscription des œuvres dans des périodes critiques de l’histoire moderne, dans un cadre de guerres et de conflits politiques, et leur mise en discours par des femmes-écrivains arabes et françaises mènent pourtant à repenser et à redéfinir le rôle que peut jouer l’énonciation féminine dans le monde socio-politique oriental et occidental. Moyennant plusieurs outils de lutte et de révolte, principalement linguistiques et discursifs, tous propres à la dégager de son statut de minorée et à la faire parvenir au pouvoir de l’expression et à la maîtrise du verbe, la femme introduit effectivement dans le monde, à la fois politique et poétique, de nouveaux concepts et de nouvelles valeurs, essentiellement modernistes. Ceux-ci placent le monde, l’être, tout comme la création sous le signe d’une relation harmonieuse, voire mystique, qui résorbe les différences, les transforme en autant d’expressions syncrétiques, disant le dialogue des cultures, des langues, des nations, dans un univers sans frontières, ouvert au « Tout »
This thesis provides a reflection on the paradoxical articulation between the “political speech” which is at the public level and the “literature expression” which is at the singular level. The dissertation relies on making a comparative study considering the French female writers from one side and those of Middle-East from the other side. Therefore, we have underlined fundamental questions concerning the status and identity of the women. We have specially focuses on its challenging relation with the world of expression, creation, and innovation; more generally, with the public domain. During the critical periods of the modern history, the publications of Arab and French women, especially in the domain of wars and political conflicts, have highlighted their potentials and motivate the redefinition of their role in the oriental and occidental socio-political world. Basically, the women introduce effectively in both the political and poetical worlds modern concepts and values through the usage of linguistically tools of challenge and revolution. This implicitly seeks to liberate her from the assigned minor position in the society through the power of expression and the strength of word. Then, this leads to figure out a world under a harmonious and even mystic relation among its human beings where the differences are absorbed by the syncretism of expressions and values. Such Cultural Revolution, based on the dialog of civilizations, provides a better world liberated from the frontiers of the “difference”
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Coulibaly, Amara. "Le personnage dans l'oeuvre romanesque d'Albert Camus : personnage affranchi ou personnage à thèse ?" Clermont-Ferrand 2, 2005. http://www.theses.fr/2005CLF20006.

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Abstract:
Centrée sur la lecture et l'interprétation du personnage chez Albert Camus, cette réflexion analyse l'être de fiction d'un point de vue diachronique en s'intéressant à ses mutations, mais aussi et surtout étudie le personnage camusien dans sa synchronie à travers son statut autobiographique et sa fonction idéologique. Véritable épine dorsale des différentes articulations qui informent ces travaux, le personnage sert de fil d'ariane pour pénétrer au coeur des oeuvres de Camus. Incarnant une vision du monde, un système de pensée et une façon d'agir, le personnage dans le roman, le théatre et les essais, rend compte des expériences et des engagements de l'auteur. De la notion du terrorisme au thème de la religion ou encore à celui de la mort, l'être de fiction chez Camus est un personnage à idées et non à "thèse", qui exalte le combat pour la justice, la liberté et le bonheur, refusant de s'enfermer dans un système doctrinal. Ainsi affranchi des théories des schémas littéraires, le protagoniste chez Camus ne se veut pas seulement témoin ou porte-parole de son temps et de son époque : il propose des tracés idéologiques qui mettent en valeur une philosophie (celle de l'absurde), une politique (celle de la révolte) et une éthique : celle de l'humanisme
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Fitoussi, Raymond. "La pensée du retour dans l'école de Paris de pensée juive, de la libération jusqu'à nos jours." Paris 7, 2009. http://www.theses.fr/2009PA070080.

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Abstract:
A la Libération, des intellectuels juifs français tentèrent de remédier à l'immense perplexité provoquée par la prise de conscience de l'étendue de la catastrophe de la Shoah, en se référant aux deux sources qui avaient forgé leur horizon intellectuel et spirituel, la pensée occidentale et la sagesse hébraïque. Prenant ses distances aussi bien à l'égard de la "science du judaïsme" que des lectures obscurantistes, un grand mouvement de pensée caractérisé à la fois par l'authenticité et l'ouverture vit le jour autour du primat de l'éthique et de la relation à autrui. Le concept de pensée du Retour est apparu dans le cadre de ce mouvement dont les répercussions sont sensibles dans le champ de la pensée juive et dans celui de l'horizon intellectuel européen. Cette recherche consistera dans un premier temps dans la vérification de la légitimité de l'appellation "école de pensée" pour ce qui concerne respectivement la génération des fondateurs puis celle des penseurs juifs contemporains et enfin ces deux générations confondues - notamment à partir de l'examen des différentes approches de la pensée du Retour. Cette question sera envisagée ici dans ses implications éthiques,philosophiques et intellectuelles - registres qui constituent le sanctuaire de la pensée juive et concernent des enjeux de dimension universelle - la liberté et la dignité de l'être humain. Ainsi sera tracé l'itinéraire qui mène du péril en la demeure à l'horizon d'une véritable "éthique civilisationnelle" dans le cadre d'une participation qualitative au débat intellectuel, culturel et spirituel français et européen
After liberation from the Nazi occupation, the French Jewish thinkers attempted to deal'with the perplexity pertaining to the overwhelming dimensions of the Shoah - while basing themselves on the two sources which had inspired their intellectual horizon, Western thought and Hebraic wisdom. As opposed to the "Science of Judaism" on one side and to an obscurantist approach on the other side, this school of thought was characterized at the same time by authenticity and openness and was based on the primacy of the ethic and of the relation to others. The "thought of return", product of this school, had repercussions both in Jewish as well as European thought. In contemporary Jewish French thinking, this concept still maintains its centrality from the epistemological perspective. Firstly this research will examine wether indeed this represents a legitimate "school of thought" despite the different approaches to the thought of return. The focus will be on the first generation, the second generation and both generations combined. My goal is to focus on the ethical, philosophical and intellectual dimensions of this question which represents the very basis of the universal dimension of Judaism - namely the liberty and dignity of the individual human being. From the school of Paris of Jewish thought's point of view, this research must lead to a true civilizational ethic within a qualitative participation in the French and in European intellectual, cultural and spiritual debates of our time
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Mbouopda, David. "Regards d'écrivains français sur l'Afrique noire dans la deuxième moitié du vingtième siècle : du néocolonialisme à la coopération." Clermont-Ferrand 2, 2003. http://www.theses.fr/2003CLF20012.

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Abstract:
A l'orée du XXIe siècle, l'importance de l'imagologie en littérature comparée ne saurait être trop soulignée. En réalité, le contact entre la France et l'Afrique noire a été adversatif consacrant la dualistique noir/blanc comme deux entités singulières et irréductibles. Les représentations des écrivains français sur l'Afrique noire de la deuxième moitié du vingtième siècle tentent de dresser le bilan du dernier développement de cette situation au plan historique, social, culturel, politique et économique. Il s'est agi de concilier, à travers un bloc d'altérité et une étude comparatiste, la réflexion sur les notions telles que dialogue Nord/Sud, néocolonialisme, développement soutenable, coopération franco-africaine, la constitution d'un savoir positif sur un espace narratif inédit caractérisant la réception de l'Afrique noire dans l'imaginaire français. C'est surtout une constellation d'interrogations aussi diverses qu'actuelles posées sous des formes variées : espionnage, aventure, apprentissage, ethnologie, et des thèmes multiples : femme-à-nègre, intelligentsia africaine, évolution de la langue et cécité collective
At the edge of the XXIst century, the importance of "imagologie" in comparative literature cannot be ever emphasized. In fact the contact between France and Black Africa has been adversative, consecrating the dualistic Black/White as two singular and insurmountable entities. The representation of French writers on Black Africa try to make an appraisal of the last development of this situation on historical, social, cultural, political and economic plan. This brings out, in the second half of the XXth century, two cruel angles : the French look on Africa and that of Africa on the western world. It was based on conciliating, through a comparative study and an alterity block, the reflexion on motion such as : the north/south dialogue, neo-colonialism, sustainable development Franco-African cooperation; and the constitution of a positive knowledge on unpublished narrative space characterising the reception of black Africa in the imagination of the French. But it is a constellation of (various) diverse and current questions asked in varied forms detective, adventure learning, ethnology. And numerous themes, the mugger's wife, the African intelligentsia, the evolution of language and collective blindness
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Doidy, Éric. "La vulnérabilité du sujet politique : régimes de proximité dans les arènes d'engagement public." Paris, EHESS, 2002. http://www.theses.fr/2002EHESA053.

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Abstract:
Le présent travail se propose d'explorer la façon dont les figures contemporaines de l'engagement public (à travers le militantisme associatif et la participation politique) s'appuient sur des engagements dans la proximité – ce qui ne va pas sans d'importantes tensions puisque les figures du militant ou du citoyen se sont historiquement construites sur le détachement et l'autonomie. Ces moments d'engagement dans la proximité sont ici compris comme des moments où s'estompe la posture d'un sujet politique, tournée vers l'espace public et le détachement. La thèse travaille, autour de quatre terrains d'enquête (tant urbains que ruraux) différentes figures de cet effacement, ou de cette vulnérabilité, en montrant que, si certaines peuvent être négatives (la posture du sujet autonome s'abîmant dans une fuite de l'espace public) d'autres peuvent être comprises comme constitutives de l'autonomie du sujet
This work examines how contemporary figures of public engagement (such as militancy and political participation) are based on engagements rooted in proximity. But because the civic stance was historically built in France upon detachment, this involves important tensions. The moments of engagement in proximity or familiarity are seen as moments where the posture of political subject tends to disappear. This work examines, through an empirical research both in the urban and rural worlds, different figures of this vulnerability
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Bussat, Virginie. "Les "familiaux" dans la formation d'une catégorie d'action publique : genèse d'un groupe d'acteurs en 1913 et consolidation institutionnelle sous la Quatrième République." Paris 1, 2003. http://www.theses.fr/2003PA010682.

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Abstract:
L'analyse de la politique publique dite " familiale " s'appuie de manière courante sur l'idée selon laquelle des besoins préexistent dans la population spécifique que forment les familles. L'intervention de l'Etat s'organiserait dès lors comme autant de tentatives de satisfactions de ces demandes sociales. La définition des contenus d'une action publique visant les familles est largement conditionnée par le contexte socio-historique (1913 et 1923, les années 39-45 et la 4e République) dans lequel cette action s'inscrit.
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Sommier, Isabelle. "La forclusion de la violence politique : ouvriers / intellectuels en France et en Italie depuis 1968." Paris 1, 1993. http://www.theses.fr/1993PA010302.

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Abstract:
Cette thèse a pour objet d'analyser, en France et en Italie, le rejet progressif de la violence exercée par la classe ouvrière et en son nom, dans une période pourtant marquée par l'exacerbation des conflits sociaux et la résurgence du mythe révolutionnaire : les années 68. Le choix du terme "forclusion" pour désigner ce phénomène endogène aux groupes candidats à la violence reflète le souci, dans la perspective d'Elias, de considérer conjointement les facteurs macro-structurels favorables à la pacification et les conséquences qu'ils exercent sur l'économie psychique. Dans cette optique, deux modalités majeures ont été distinguées pour chacun des groupes envisagés : les ouvriers et les militants d'extrême-gauche. 1) les logiques intégratrices à l'oeuvre dans les mobilisations syndicales, rendues possibles par l'institutionnalisation du conflit, favorisent l'intériorisation des normes et valeurs dominantes ainsi que le contrôle social exercé sur les ouvriers par les représentants syndicaux, par l'intermédiaire, en particulier, des services d'ordre. D'où la régulation de la violence ouvrière et sa ritualisation. 2) les logiques marginalisatrices de l'action révolutionnaire rendent compte du dépérissement progressif de l'espace protestataire qui, à partir de 1968, se caractérisait notamment par la relégitimation de la violence exercée par et au nom de la classe ouvrière
The thesis of this dissertaton is the progressive rejection of violence as a political instrument of the working class or implemented in its name in France and Italy. Paradoxically this rejection occurrs in a period of aggravation of social conflits and of the resurgence of the revolutionary mythos : the late 1960's. The choice of the term 'forclosure" to designate this endogenous phenomenon in violence prone groups reflects the concern - in Elias' perspective - to conjointly analyse the macro-structural factors tending towards pacification and the effect of these factors on the psychic economy. From this standpoint, two major modalities were outlined for each of the groups under study, workers and ultra-left militants. (1) integrative logics created by trade union mobilisations and made possible by the institutionnalisation of conflicts, favouring the internalisation of dominant norms and values, and social control of workers by trade union representatives in particular through their security contingent. Hence the regulation of orkers' violence and its ritualisation. (2) the marginalising logic of revolutionary action induces a progressive tightening of the space available for protest which from 1968 on was characterised by the
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Naviner, Brigitte. "Routes et paysages de la lavande : essai d'économie politique du paysage." Paris, EHESS, 2002. http://www.theses.fr/2002EHESA105.

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Abstract:
Cette étude s’attache à comprendre l’invention du paysage de la lavande et de sa transformation en un symbole de la Provence. Elle retrace donc un siècle d’histoire de la production de la lavande en Provence, ainsi que l’histoire de l’appréciation esthétique de la Provence par les touristes. Parallèlement cette thèse s’interroge sur le paysage en s’appuyant sur des modèles théoriques permettant chacun d’expliquer différents aspects de l’invention du paysage de la lavande mais n’en proposant pas une compréhension globale. La discussion de ces théories fait apparaître leur complémentarité mais aussi une distance entre les théories du paysage et le point de vue des acteurs locaux. En effet, l’histoire récente du paysage de la lavande comprise dans le cadre du développement local révèle sa transformation en un bien économique, un bien public porteur d’une identité locale. Sa relation étroite avec le tourisme, son caractère économique, appellent un nouveau modèle d’analyse qui ne considérerait plus le paysage comme un objet autonome mais dans une relation entre l’esthétique, l’économie et les pratiques sociales
This research tries to understand the invention of the lavender landscape and its transformation into a symbol of Provence. Thus the study presents the history of the lavender production in Provence, and the history of aesthetic appreciation of Provence by the tourists. At the same time this study discusses on landscape, using theoretic models which can explain different moments of the lavender landscapes invention but not the understanding of the all process. The discussion of theses theoretic models shows their complementarity but also a distance between them and the point of view of local actors. In fact the contemporary history of lavender landscape situated in the process of local development reveals its change in an economic product, a public property holder of a local identity. Its close relation with tourism and its economic nature call a new analysis model which won’t consider the landscape as independent but inside a relation between aesthetic, economic and social practices
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More sources

Books on the topic "Philosophie politique – France – 20e siècle"

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Despland, Michel. Les hiérarchies sont ébranlées: Politiques et théologies au XIXe siècle. Saint-Laurent, Québec: Fides, 1998.

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