Academic literature on the topic 'Politique linguistique – Indonésie – Histoire'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the lists of relevant articles, books, theses, conference reports, and other scholarly sources on the topic 'Politique linguistique – Indonésie – Histoire.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Journal articles on the topic "Politique linguistique – Indonésie – Histoire"

1

Schaub, Jean-Frédéric. "Une histoire culturelle comme histoire politique (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 56, no. 4-5 (October 2001): 981–97. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2001.279997.

Full text
Abstract:
Depuis plus d’une vingtaine d’annèes, nombre d’historiens intègrent à leur travail la dimension discursive du monde social, dèrivèe à la fois du caractère discursif des moyens d’accès à celui-ci et de l’emprise des schèmes cognitifs et expressifs du rècit sur l’ècriture de l’histoire. Aussitôt s’est posèe la question de savoir si cette reconnaissance laisserait les historiens sans armes face aux offensives de tous les rèvisionnismes, et si elle les conduirait à une capitulation sceptique. Le « tournant critique », dont le diagnostic fut naguère proposè, se prèsentait comme une anticipation sur les effets relativistes d’un « tournant linguistique » dont le succès semblait manifeste. La prise de position sur le tournant critique invitait les chercheurs à fabriquer des instruments de vèrification adaptès à la prise en compte du primat de la discursivitè sur les phènomènes rèvèlès par elle, sans laisser libre cours à l’arbitraire. Il n’ètait cependant pas question d’instaurer un discours sur la vèritè des èvènements et de leur interprètation, ce que, pourtant, les magistrats semblent attendre des historiens placès en position d’experts.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Schaub, Jean-Frédéric. "Une histoire culturelle comme histoire politique (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 56, no. 4-5 (October 2001): 981–97. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900033333.

Full text
Abstract:
Depuis plus d’une vingtaine d’annèes, nombre d’historiens intègrent à leur travail la dimension discursive du monde social, dèrivèe à la fois du caractère discursif des moyens d’accès à celui-ci et de l’emprise des schèmes cognitifs et expressifs du rècit sur l’ècriture de l’histoire. Aussitôt s’est posèe la question de savoir si cette reconnaissance laisserait les historiens sans armes face aux offensives de tous les rèvisionnismes, et si elle les conduirait à une capitulation sceptique. Le « tournant critique », dont le diagnostic fut naguère proposè, se prèsentait comme une anticipation sur les effets relativistes d’un « tournant linguistique » dont le succès semblait manifeste. La prise de position sur le tournant critique invitait les chercheurs à fabriquer des instruments de vèrification adaptès à la prise en compte du primat de la discursivitè sur les phènomènes rèvèlès par elle, sans laisser libre cours à l’arbitraire. Il n’ètait cependant pas question d’instaurer un discours sur la vèritè des èvènements et de leur interprètation, ce que, pourtant, les magistrats semblent attendre des historiens placès en position d’experts.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

McDowell, Stephen D., and Chunil Park. "Direct Broadcast Satellites and the Social Shaping of Technology: Comparing South Korea and Canada." Canadian Journal of Communication 30, no. 1 (January 24, 2005). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2005v30n1a1512.

Full text
Abstract:
Abstract: Questions about the social shaping of technology are explored by comparing direct broadcasting satellite policy in two very different countries. Canada has a vast geography, low population density, extreme ethnic and linguistic diversity, and close proximity and long-time cooperation with its neighbour, the United States. South Korea is centralized around Seoul, has a high population density, is relatively homogenous culturally and ethnically, and has a history of conflict with the country sharing a common border. The specific goals set for satellite broadcasting arising from these differing national contexts are explored. The paper also compares services and audiences in South Korea and Canada, and it asks what these cases can illustrate about the relationship between industry, policy, audiences, and the shaping of a new media technology. Résumé : Nous explorons la formation sociale de nouvelles technologies en comparant les politiques sur les satellites de radiodiffusion directe dans deux pays très différents. Le Canada a une vaste géographie, une population à faible densité et une très grande diversité ethnique et linguistique et il collabore depuis longtemps avec son voisin très proche, les États-Unis. La Corée du Sud, en revanche, est fortement centralisée autour de Séoul, densément peuplée et homogène tant du point de vue culturel qu’ethnique et elle partage une histoire de conflits avec son voisin du nord. Nous explorons les objectifs spécifiques pour les satellites de radiodiffusion directe fixés dans ces contextes nationaux si différents. Nous comparons aussi services et publics en Corée du Sud et au Canada, et nous demandons comment ces cas peuvent illustrer le rapport entre industrie, politique, public et la formation d’une nouvelle technologie de communication.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Bromberger, Christian. "Iran." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.108.

Full text
Abstract:
Entre les mondes arabe (Irak, États du Golfe…), turc (Turquie, Azerbaïjan, Turkmenistan) et européen (par la trouée du Caucase et de la mer Caspienne), l’Iran forme un ensemble distinct dont la population est fortement attachée à sa spécificité. Cette forte originalité au sein du Moyen-Orient, les Iraniens la doivent à leurs origines symbolisées par leur langue, le persan, une langue indo-européenne, à la doctrine religieuse qu’ils professent en majorité, le chiisme, qui s’oppose au principal courant de l’islam, le sunnisme, enfin, paradoxalement, à leur forte occidentalisation due à un courant d’échanges continus depuis la fin du XIXème siècle et que n’a pas interrompu la Révolution islamique. Ces trois constituants de l’identité iranienne sont contrebalancés par des facteurs de division de la société, plus ou moins accusés selon les époques. Le premier constituant de l’identité iranienne, revendiquée par la population, c’est l’ancrage du pays dans une histoire plurimillénaire, la conscience d’appartenir à un des plus anciens États du monde, de la continuité d’une civilisation qui a su assimiler les envahisseurs successifs. Les Iraniens sont d’origine aryenne. Irân-vej, en langue pehlevi, l’ancienne langue iranienne parlée sous les Sassanides (224-651 ap. J.-C.), c’est le pays des Aryens. Les occidentaux ont préféré, à travers l’histoire, le nom qu’avaient donné les Grecs au pays, « Perse », du nom de la grande tribu qui avait fondé l’Empire achéménide au VIème siècle avant J.-C. Diplomates et voyageurs utilisèrent le mot « Perse » jusqu’en 1935 quand l’empereur Reza chah imposa le nom officiel d’Iran, déjà utilisé dans la population, et récusa le nom de Perse qui connotait des légendes anciennes et ancrait le pays dans un passé folklorique. Encore aujourd’hui les occidentaux ont tendance à utiliser « Perse » quand ils se réfèrent à des aspects valorisants (archéologie, cuisine, poésie…), réservant « Iran » pour évoquer des thématiques plus inquiétantes (Révolution, terrorisme). Venus des steppes froides d’Asie intérieure, les Iraniens sont, à l’origine, des nomades indo-européens qui se sont fixés, aux IIème et au Ier millénaires avant J.-C sur le haut plateau( entre 800 et 1000 mètres) entouré de montagnes qui constitue la majeure partie de l’actuel Iran. Le genre de vie qui a dominé jusqu’aux invasions turco-mongoles (XIème-XIIIème siècles) était celui d’agriculteurs sédentaires pratiquant de courts déplacements pastoraux à l’intérieur des vallées. Les invasions médiévales ont entraîné la « bédouinisation » (X. de Planhol) de populations jusque là sédentaires si bien que l’Iran est devenu le plus grand foyer mondial de pastoralisme nomade. Ces bouleversements au fil de l’histoire, précédés par la conquête arabe au VIIème siècle, n’ont pas fait disparaître pour autant la langue persane ni fait refluer un folklore spécifiquement iranien. La nouvelle année (noruz) que célèbre la population est une année solaire qui débute à l’équinoxe de printemps et compte 365 jours. La vie en Iran est ainsi rythmée par deux calendriers antagonistes, le calendrier solaire pour le quotidien et le calendrier lunaire musulman pour les cérémonies religieuses. Noruz est aussi fêté dans les anciennes possessions et l’aire d’influence de l’Iran (sarzamin-e Iran : le « territoire » de l’Iran, Iran-e bozorg : le grand Iran) où le persan, sous l’appellation dari en Afghanistan et tajik au Tajikistan, est une langue officielle. La prise en considération de l’unité et du fort sentiment national iraniens ne doit pas masquer l’hétérogénéité et les facteurs de division au sein du pays. Et tout d’abord la diversité ethno-linguistique. Si environ 85% de la population parle le persan, ce n’est la langue maternelle que de 50% des locuteurs. D’importantes minorités occupent les marges du pays : au nord-ouest, les Turcs azeri, qui forment environ 20% de la population iranienne ; à l’ouest les Kurdes ; au sud, des Arabes ; au sud-est les Baloutches. Cette diversité ethno-linguistique se double d’une diversité religieuse, chez les Baloutches, une partie des Kurdes et une partie des Arabes qui sont sunnites. Les revendications identitaires de ces minorités se déclinent avec une intensité très variable, se bornant tantôt à des manifestations culturelles, prenant parfois un tour plus politique avec des demandes d’autonomie ou encore s’accompagnant d’actions violentes (ainsi au Baloutchestan et dans une moindre mesure au Kurdistan). S’ajoutent à ces différences culturelles et à ces revendications identitaires de forts contrastes en matière de genre de vie. La vie paysanne, en net déclin (on ne compte plus que 26% de population rurale selon le recensement de 2016), se caractérise par de fortes traditions communautaires, notamment pour la gestion de l’eau amenée traditionnellement des piémonts par des galeries drainantes souterraines (les qanât). Les pasteurs nomades forment de grandes tribus (tels, au sud de l’Iran, les Bakhtyâri et les Qashqa’i) qui se singularisent par rapport aux Bédouins des déserts du Moyen-Orient par les traits suivants : il s’agit d’un nomadisme montagnard menant les pasteurs et leurs troupeaux des plaines vers les sommets au printemps et inversement à l’automne ; les tribus regroupent des centaines de milliers d’individus soumis à des « chefferies centralisées » (J.-P. Digard) et ont formé des états dans l’État rigoureusement hiérarchisés. Mais c’est le mode de vie urbain qui est depuis une quarantaine d’années majoritaire. La ville avec son bâzâr, sa grande mosquée, ses services est particulièrement valorisée. La population de Téhéran (9 millions d’habitants) et de son agglomération (15 millions) a crû considérablement depuis le début du XXème siècle (environ 200 000 habitants en 1900). Banlieues et cités périphériques regroupent des « paysans dépaysannés » (P. Vieille) (pour un exemple de ces cités périphériques voir S. Parsapajouh). La ville elle-même est fortement stratifiée socialement. Ainsi, à Téhéran, s’opposent un nord riche où réside une bourgeoisie occidentalisée et les quartiers populaires et pauvres du sud de la ville. Le second constituant de l’identité iranienne, c’est le chiisme. Ce courant religieux remonte aux premiers temps de l’islam quand il fallut choisir un successeur au prophète. Les chiites, contrairement aux sunnites, optèrent pour le principe généalogique et choisirent pour diriger la communauté le gendre et cousin de Mohammed, Ali (shi’a signifie partisan - de Ali). Selon les dogmes du chiisme duodécimain, la version du chiisme dominante en Iran, seuls les 12 imam-s (Ali et ses descendants) ont pu exercer un pouvoir juste et légitime. Le douzième imam a disparu en 874 et dans l’attente de la parousie de cet « imam caché » toute forme de gouvernement est nécessairement imparfaite. Ce dogme prédispose à une vision critique du pouvoir. Au cours de l’histoire certains ont préféré cultiver de l’indifférence à l’égard de la vie politique et se réfugier dans la spiritualité, d’autres au contraire faisant fond sur les virtualités contestataires du chiisme ont prôné une opposition au pouvoir, voire un gouvernement dirigé par les clercs, comme l’ayatollah Khomeyni et ses partisans le firent lors de la révolution islamique (1979-1980) – ce qui est une innovation dans le chiisme duodécimain. La constitution de la République islamique a entériné cette position doctrinale en institutionnalisant le velayat-e faqih « la souveraineté du docte ». C’est lui, le « guide », qui exerce le pouvoir suprême et auquel sont subordonnés le Président de la République et le gouvernement. Un autre trait original du chiisme duodécimain est l’exaltation du martyre ; celle-ci trouve son origine dans l’ « histoire-mythe » de la passion du troisième imam, Hoseyn, tué, avec la plupart des membres de sa famille, dans des circonstances atroces par les troupes du calife omeyyade (sunnite), Yazid, en 680 à Kerbala, dans l’actuel Irak. La commémoration de ce supplice s’exprime à travers des rituels dolorisants qui atteignent leur paroxysme le 10 moharram (premier mois de l’année musulmane), jour de achoura (anniversaire de la mort de Hoseyn) : processions de pénitents se flagellant, prônes, cantiques et mystères rappellent ce drame. Cette tradition martyriste et les rituels qui lui correspondent sont un véritable ciment de la culture populaire. Le mythe de Kerbala, opposant bourreaux et victimes, exaltant le sacrifice de soi a été, dans l’histoire de l’Iran moderne et singulièrement lors de la révolution islamique, une grille de lecture de la réalité socio-politique et un modèle d’action pour la lutte. Un troisième composant de l’identité iranienne, c’est l’occidentalisation, entretenue par une diaspora de deux à trois millions d’individus installés, pour la plupart, aux Etats-Unis. Le sport est un des révélateurs les plus vifs de cette occidentalisation, voire de la mondialisation de la société iranienne. Le sport traditionnel en Iran, c’est la lutte qui s’adosse à la pratique coutumière du zourkhane (littéralement maison de force) où l'on s'adonne, dans un cadre de sociabilité conviviale, à divers exercices athlétiques. Or, aujourd’hui, le football détrône la lutte ; des joueurs sont recrutés par des clubs européens, des entraîneurs étrangers sont appelés à diriger l’équipe nationale qui brille dans les compétitions internationales et suscite un engouement sans pareil. Des revendications s’expriment dans les stades ou autour des matchs de football. Il en est ainsi des revendications féminines. Contraintes à une tenue stricte, soumises à des inégalités de droits (en matière d’héritage, de divorce, de voyage, etc.), les femmes sont aussi interdites dans les stades où se déroulent des compétitions d’hommes, en particulier lors des matchs de football. La contestation de cette interdiction est devenue un leitmotive des revendications féminines et à chaque grand match des femmes tentent de s’introduire dans le stade. Le football est sans doute un des domaines où la tension est la plus vive entre le régime islamique, soucieux de la séparation des sexes, de la discipline et de la bienséance prude, et la « société civile » urbaine plus ouverte aux modes de vie occidentaux. Les rituels de moharram tels qu’ils sont pratiqués par les jeunes dans les grandes villes d’Iran témoignent aussi de cette quête de modernité. L’évocation du drame de Karbala suscite une sincère affliction chez ces jeunes mais ils l’expriment à travers des attitudes et des moyens nouveaux : le matériel utilisé, la retransmission du rituel sur un écran géant, les manifestations juvéniles torse nu, qui rappellent celles des jeunes supporters dans les stades de football européen ou encore des adeptes de rave parties, le chantre s’apparentant à un DJ spectaculaire… tout cela emprunte à une culture mondialisée, et parfois underground. Ces exemples, parmi bien d’autres, montrent la complexité des manières d’être dans le monde iranien tiraillées entre modèles nationaux, religieux et mondiaux
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Guedj, Pauline. "Afrocentrisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.046.

Full text
Abstract:
Bien que souvent non revendiqué par les auteurs que l’on considère comme ses tenants (Molefi Asante 1987, Maulana Karenga 2002, John Henrik Clarke 1994, Marimba Ani 1994, Frances Cress Welsing 1991, Théophile Obenga 2001, qui lui préfèrent les termes afrocentricité, africologie ou kawaida), le terme afrocentrisme est utilisé pour désigner un courant d’idées présent dans les cercles académiques nord-américains, africains et européens, depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. Académique, l’afrocentrisme est actuellement l’objet d’un important processus de transnationalisation et entretient des relations précises et continues avec des pratiques sociales, artistiques, religieuses et/ou politiques. Il semble que le mot « afrocentrique » soit apparu pour la première fois en 1962 sous la plume du sociologue afro-américain W.E.B. Du Bois. Invité par Kwame Nkrumah à Accra au Ghana dans le but d’y rédiger une encyclopédie sur les populations noires, Du Bois insistait, dans un document non publié, sur son intention d’éditer un volume « volontairement Afro-Centrique, mais prenant en compte l’impact du monde extérieur sur l’Afrique et l’impact de l’Afrique sur le monde extérieur » (in Moses, 1998 : 2). Du Bois, grand penseur du panafricanisme, voyait donc dans son projet un moyen de donner la parole aux peuples d’Afrique, d’en faire des acteurs de leur propre histoire au moment même où ceux-ci entamaient la construction nationale de leurs États depuis peu indépendants. Lié chez Du Bois à un projet scientifique et politique, la tendance afrocentrique connaîtra ses heures de gloire à partir de la fin des années 1960 lorsqu’elle devint la marque de fabrique d’une école de pensée comptant quelques représentants au sein des cercles académiques américains. En réalité, l’histoire de la pensée afrocentrique aux États-Unis est indissociable de la création de départements d’études dites ethniques dans les universités américaines, départements nés en pleine ère du Black Power, lorsqu’une jeunesse noire radicalisée se battait pour l’intégration de son expérience au sein des cursus universitaires. Ces départements d’études African-American, Black ou Africana se donnaient pour but de relayer la voix des opprimés et d’inclure l’histoire afro-américaine dans le récit scientifique de l’histoire états-unienne. Parmi les manifestes afrocentriques de l’époque, notons la création de l’African Heritage Studies Association en 1969 née d’une réaction aux postures idéologiques de l’African Studies Association. Orchestrée par John Henrik Clarke (1994), l’organisation rassemblait des intellectuels et des militants africains, entendus ici comme originaires du continent et de ses diasporas, se battant pour la mise en place d’une étude politique de l’Afrique, arme de libération, cherchant à intervenir dans la fondation d’un panafricanisme scientifique et afrocentré. A partir des années 1980, l’afrocentrisme académique entra dans une nouvelle phase de son développement avec les publications de Molefi Asante. Dans la lignée de Du Bois, celui-ci tendait à définir l’afrocentrisme, ou plutôt l’afrocentricité, comme une théorie cherchant à remettre l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Toutefois, ses principaux écrits, The Afrocentric Idea (1987), Afrocentricity (1988), Kemet, Afrocentricity and Knowledge (1990), associèrent à l’afrocentrique duboisien tout un appareil conceptuel et idéologique, grandement hérité des écrits de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1959). et de militants du nationalisme noir classique tels Edward Blyden et Alexander Crummel. Dès 1990, la pensée d’Asante se déploya autour d’une série de points précis, déjà mis en avant par le politiste Stephen Howe (1998) : 1. L’humanité s’est d’abord développée en Afrique avant de se répandre sur la planète. Les Africains entretiendraient avec les autres humains un rapport de primordialité chronologique et ce particulièrement avec les Européens, jeunes dans l’histoire de l’humanité. 2. La première civilisation mondiale est celle de l’Égypte ou Kemet. L’étude des phénotypes égyptiens tels qu’ils sont visibles sur les vestiges archéologiques apporterait la preuve de la négritude de cette population. 3. Le rayonnement de la civilisation égyptienne s’est étendu sur la totalité du Continent noir. Toutes les populations africaines sont culturellement liées à la civilisation et aux mœurs de l’Égypte antique et la linguistique en constituerait une preuve évidente. 4. La culture égyptienne se serait également diffusée au Nord, jusqu’à constituer la source d’inspiration première des civilisations qui apparurent plus tardivement en Grèce puis partout en Europe. 5. L’ensemble des traditions africaines constitue autant de manifestations d’une culture unique. Depuis son foyer égyptien, la culture africaine, au singulier, s’est diffusée pour s’immerger dans la totalité du continent et dans la diaspora des Amériques. Au début des années 2000, l’afrocentrisme académique s’est trouvé au cœur de vifs débats dans les espaces anglophones et francophones. Aux États-Unis, c’est la publication de l’ouvrage de Mary Lefkowitz Not Out of Africa (1993) qui rendit publiques les nombreuses tensions entre afrocentristes et anti-afrocentristes. En France, la discussion s’est également concentrée autour de la parution d’un ouvrage dirigé par François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean-Pierre Chrétien et Claude-Hélène Perrot (2000). Le texte, provocateur, se donnait pour but de déconstruire des théories afrocentriques qualifiées de naïves, « fausses » et dont « le succès parmi les Américains noirs peut être attribué au fait que, à l’heure actuelle, la pensée critique n’est pas en grande estime dans la communauté noire aux États-Unis » (2000 : 70-71). Le livre fut accueilli très froidement dans les milieux qu’il visait. En 2001, l’intellectuel congolais Théophile Obenga, rétorqua avec la publication d’un nouvel ouvrage Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Manifeste d’un combat « contre l’africanisme raciste, ancien ou moderne, colonial ou post-colonial, qui ne voit pas autre chose que la domination des peuples ‘exotiques’, ‘primitifs’, et ‘sous-développés’. » (2001 : 7), le texte d’Obenga multipliait, de son côté, les attaques personnelles et violentes. Aujourd’hui, il semble que l’appréhension des phénomènes afrocentriques ne puisse gagner en profondeur que si elle évite les écueils polémiques. Une telle approche supposerait alors de considérer l’afrocentrisme comme un objet de recherche construit historiquement, sociologiquement et anthropologiquement. Il s’agirait alors à la fois de le replacer dans le contexte historique de sa création et de s’intéresser à ses effets concrets dans les discours et les pratiques sociales populaires en Afrique, dans les Amériques et en Europe. En effet, depuis une vingtaine d’années, le terme et l’idéologie afrocentriques n’apparaissent plus seulement dans des débats des universitaires mais aussi dans une série d’usages sociaux, culturels et artistiques de populations qui les conçoivent comme un outil d'affirmation identitaire. Ces communautés et ces individus s’en saisissent, leur donnent une définition propre qui émane de leur environnement social, culturel et géographique particuliers, les utilisent comme fondement de nouvelles pratiques, de nouvelles élaborations du politique et de revendications identitaires. Ainsi, l’afrocentrisme se retrouve dans les pratiques religieuses d’Afro-Américains des États-Unis à la recherche de leurs racines ancestrales (Capone, 2005 ; Guedj, 2009), dans les textes des rappeurs de Trinidad ou du Gabon (Aterianus-Owanga, 2013) ainsi que dans les œuvres et les propos d’artistes aussi variés que la plasticienne Kara Walker et le saxophoniste Steve Coleman. Afrocentrismes populaires, a priori dissociés des milieux académiques, ces pratiques ne sont pourtant pas étrangères aux théories qui animent les spécialistes. En effet, nombreux sont les religieux qui citent les livres de Cheikh Anta Diop (1959) ou Molefi Asante (1987), les artistes qui revendiquent comme sources d'inspiration les vidéos postées sur youtube des discours de Leonard Jeffries, John Henrik Clarke ou Maulana Karenga. Il semble alors que c’est précisément dans cette analyse des pratiques et discours afrocentriques entre champs académique, politique, religieux et artistique que l’anthropologie peut jouer un rôle décisif. Il s’agirait alors pour les chercheurs de mettre en place des méthodologies permettant non seulement d’analyser les logiques de circulation des représentations de l’Afrique entre différentes catégories sociales mais aussi d’étudier la perméabilité des savoirs académiques et leurs influences en dehors des universités.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

Full text
Abstract:
Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Auger, Reginald, and Allison Bain. "Anthropologie et archéologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

Full text
Abstract:
Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles

Dissertations / Theses on the topic "Politique linguistique – Indonésie – Histoire"

1

Samuel, Jérôme. "Modernisation lexicale et politique terminologique : le cas de l'indonésien." Paris, INALCO, 2000. http://www.theses.fr/2000INAL0007.

Full text
Abstract:
Cette thèse étudie le processus de modernisation lexicale de l'indonésien, entendue comme l'adaptation des lexiques spécialisés aux besoins de l'intertraductibilité avec les autres langues, et particulièrement les activités de l'État en la matière. La modernisation de l'indonésien (ou "malais" jusqu'à la fin des années 1920) est d'abord envisagée historiquement : à l'époque des Indes Néerlandaises (1818-1942), dont il faut souligner la contribution, et, plus longuement, dans l'Indonésie post-coloniale (1942-1995). Entre 1942 et 1966, l'accent est mis sur l'aspect quantitatif de la production de termes, mais on ne peut parler de "politique" ni de "planification" terminologique. Les années 1975-1995 voient un développement important de la réflexion et de l'action en ce domaine. Les axes principaux de la politique terminologique sont alors l'équipement planifié des lexiques spécialisés et la coopération au sein de la "malayophonie" (Indonésie, Malaisie, Brunei), aux fins d'harmonisation. Le bilan terminologique récent (1975-1995) montre deux échecs. L'harmonisation terminologique a été entravée par les options linguistiques divergentes des partenaires malayophones et par l'absence de circulation textuelle entre ces pays. Les terminologies officielles n'ont pas été réellement implantées, faute d'une politique adéquate et à cause de l'indifférence des terminologues indonésiens pour l'usage vivant. Sont examinés enfin les produits terminologiques officiels et, plus largement, les répertoires lexicaux de spécialité de l'indonésien à partir d'un corpus de 1116 documents. Il en est proposé une typologie qui tient compte des spécificités liées à la dépendance terminologique et conceptuelle de l'indonésien vis-à-vis du néerlandais puis de l'anglais. Les annexes comprennent, entre autres, le vocabulaire indo-malaisien de l'électromagnétisme, les termes indonésiens de base de la thermodynamique et un catalogue annoté des répertoires de spécialité de l'indonésien
This dissertation study the process of lexical modernisation of Indonesian, understand as the adaptation of specialised lexicons to the needs of intertranslability with foreign languages et seen from the State activities point of vue. First, I consider the modernisation of Indonesian (called "Malay" until the 1920s) as an historical process, during the time of Netherlands Indies (1818-1942) which contribution must be underlined, and mostly during the time of post-colonial Indonesia (since 1942). Between 1942 and 1966, merely the quantitative aspect of terminological production is emphasized, but those activities cannot be called neither "policy" nor "planning". The years 1975-1995 show remarkable developments of the terminological policy being the planed equipment of specialized lexicons and the cooperation between the Malay-speaking countries (Indonesia, Malaysia, Brunei), in order to harmonise those lexicons. Nevertheless, the results for the last two decades show two failures. Terminological harmonisation has been hindered, because the Malay-speaking partners have made different linguistic choices, moreover the technical literature does not circulate between their countries. Official terminologies have not been implemented, because of the lack of adequate policy, besides the Indonesian terminologists take no further interest in the living use of language. Finally, I examine the official terminological products and, more widely, the specialised lexical directories of the Indonesian language. Starting from a corpus including 1116 items, I propose a typology of it, which take account of specificities due to terminological and conceptual dependency of Indonesian toward English. Appendices comprise : an indo-Malaysian vocabulary of electromagnetics ; fundamental Indonesian terms of thermodynamics ; and annotated bibliography of specialised lexical directories of the Indonesian language
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Lévy, Paul. "Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine /." Houille : Éd. Manucius, 2004. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39242809k.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Kusni, Sulang. "Contestation rurale en Indonésie : partis politiques & religions depuis 1950 jusqu'à nos jours : le cas de Java." Paris, EHESS, 1992. http://www.theses.fr/1992EHES0037.

Full text
Abstract:
La question centrale aborde par ce texte peut etre formulee ainsi: pourquoi des contestations rurales eclatent-elles en indonesie? ou se trouvent les veritables raisons de toutes ces contestations? pour repondre a ces questions, l'auteur prend le cas des mouvements paysans a java, et ceci pour trois raisons: (1). Les javanais repute fatalistes (sendiko dawuh), soucieux de concorde (memelihara kerukuman) et d'eviter la contradiction; (2). L'ile de java est le centre politico-economiques en indonesie. Ce qui se passe a java influence les iles voisines; (3). Les javanais sont majoritaires en indonesie. Selon nos observations, on arrive a formuler l'hypothese que l'exploitation et la repression economique sont les racines le plus importants de ces contestations. L'exploitation et la repression economique sont elles-memes les resultats d'une politique, cette politique se definissant comme un choix et l'expression concentree d'interets economiques. Il est donc indispensable, pour comprendre les contestations, d'etudier la situation politique et socio-culturelle qui les entourent. Le cas de java nous montre que souvent une politique repressive est elle-meme porteuse de contestations. La repression n'arrive jamais a empecher la contestation, on note egalement que la contestation constitue un moteur de la societe. A partir de l'hypothese ci-dessus se pose la question: existe-t-il une autre alternative pour une vie humaine? autrement dit, quelle politique de developpement faut-il mettre en oeuvre pour atteindre ce but-la?
The central question discussed by this text can be formulated as follow: why rural contestations explose in indonesia ? what are their real reasous ? through our case, we come to a hypothesis that economic exploitation and repression are the most important root of these contestations. As economic exploitation and repression themselves are the results of certain politic or polition, then these politics can be said as a concentrated expression of economic and other interests. So that politic implemented by groups in power, can be defined as a choice. That is why to understand contestations, it is indispensable to study political and socio-cultural around them. Our case shows us too that it is often that repressive politic itself becomes the bearer of contestations. And repression can never preventcontestations to explose as well as the current of river lools for its own way flows to the sea. On the other band, contestations push forward our society to develop. The next question follows our hypothesis then: is there another human'alternative policy for development can be offered to our society?
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Szurek, Emmanuel. "Gouverner par les mots : une histoire linguistique de la Turquie nationaliste." Paris, EHESS, 2013. http://www.theses.fr/2013EHES0027.

Full text
Abstract:
Cette thèse porte sur les politiques linguistiques dans la Turquie nationaliste entre la fin des années 1920 et le milieu des années 1940. Elle se veut une histoire sociale et intellectuelle des pratiques linguistiques et de leur transformation autoritaire à l'époque du parti unique (adoption des caractères latins en 1928, éviction systématique des mots quotidiens arabes et persans dans les années 1930 au profit de vocables turcs, fabrication massive de néologismes « turcs-purs » dans les années 1930 et 1940, adoption d'un système d'identification patronymique à partir de 1934). Il s'agit d'une analyse croisée, menée dans la longue durée et dans une perspective transnationale, de quatre types de phénomènes langagiers, respectivement d'ordre linguistique (la langue en tant qu'idéalité grammaticographique), sociolinguistique (les pratiques langagières, embrayées sur la variance du social), métalinguistique (la sédimentation des savoirs produits sur la langue) et épilinguistique (les mouvements d'opinion linguistique). La mise en évidence des relations d'interdépendance entre ces quatre ordres de la réalité constitue ce que nous appelons une histoire linguistique de la Turquie nationaliste
This thesis focuses on language policies in nationalist Turkey between the late 1920s and the mid 1940s. It claims to present a social and intellectual history of linguistic practices and their authoritarian transformation in the single-party era (adoption of the Latin alphabet in 1928, systematic eviction of usual Arabic and Persian words in the 1930s in favor of Turkish vocables, massive production of "Turkish-pure" neologisms in the 1930s and 1940s ; adoption of a patronymic system of identification of the individuals from 1934 onwards). It is a cross analysis, conducted in the long term and from a transnational perspective, of four types of phenomena, respectively a linguistic phenomena (language practices, clutched on social variance), a metalinguistic phenomena (scientific knowledges) and an epilinguistic dimension (linguistic opinion movements). Highlighting the interrelationships between these four levels of reality is what we call a linguistic history of nationalist Turkey
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Przewozny, Anne. "Histoire d'un phénomène linguistique : la défense de l'anglais australien : 1788-2000." Paris 4, 2002. http://www.theses.fr/2002PA040234.

Full text
Abstract:
Dès 1788, les définitions de l'anglais en Australie sont négatives : le vocabulaire est argotique et vulgaire, la prononciation nasale et négligée. L'Australie prend conscience des attitudes négatives à son égard, et développe un complexe d'infériorité linguistique vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Ce complexe sera le moteur du phénomène de défense de l'anglais australien. Une volonté d'affirmation linguistique se développe à la grande époque du Bulletin, en même temps que les détracteurs de la langue acquièrent une crédibilité pseudo-scientifique. Nous définissons trois phases du phénomène de défense : revendication, reconnaissance, justification. Les défenseurs de l'anglais australien travaillent à l'acceptation du changement linguistique austral, privilégiant une conception endocentrique au jugement comparatiste eurocentrique. A l'ère préscientifique de la défense, S. J. Baker prend appui sur l'expérience américaine et H. L. Mencken. A l'ère scientifique, les linguistes démontrent l'adéquation de l'anglais australien à son environnement, et justifient la distinction australienne scientifiquement puis institutionnellement
From 1788 onwards, the definitions of English in Australia are negative : the vocabulary is slangy and vulgar, the pronunciation is nasal and slipshod. These attitudes provoke a linguistic complex of inferiority towards Great Britain. This complex is the mainspring of the phenomenon of defence of Australian English. During the Bulletin era, as the detractors of Australian English acquire a pseudo-scientific credibility, a resolution to defend the language emerges. There are three stages of evolution in the defence : claim, recognition and justification. The champions of Australian English have been working on the acceptance of an Australian linguistic change. They favour an endocentric view on Australian English rather than a eurocentric comparative judgment. In the prescientific era, S. J. Baker found support in America, with H. L. Mencken. During the scientific era, the Australian linguists proved that Australian English is appropriate to its environment, providing a scientific and institutional justification
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Ait, Lahcen Lhoucien. "La politique linguistique au Maroc : histoire et perspective : exemple d'une famille du Haut Atlas central." Paris 5, 1997. http://www.theses.fr/1997PA05H069.

Full text
Abstract:
La politique de l'arabisation, phénomène linguistique ? Certainement, mais le réduire a ce seul aspect ne serait-il pas figer arbitrairement une problématique dans un état découpé de son histoire, de ses perspectives et surtout de sa réalité quotidienne. En choisissant de placer la question linguistique dans son cadre historique, nous sommes contraints de quitter le confort d'une recherche circonscrite dans des dates et des conceptions préétablies, pour s'aventurer dans l'incertitude de l'histoire. La question centrale de notre recherche est celle qu'on pouvait se poser à propos de toute autre langue dont le statut s'est métamorphosé, à travers les siècles, pour devenir celui d'une langue dominée. La langue tamazight a dû suivre les mêmes transformations, opposant chaque fois une résistance engendrée par la constitution des émirats tamazight : cette résistance, les imazighns l'ont exprimée dans le donatisme avec les roumains, le kharijisme avec les musulmans. Cependant, étant dépourvue de l'écriture, les défis lances a la langue tamazight sont chaque fois plus difficile à relever. Toutefois, la langue tamazight a réussi à se maintenir dans une grande partie du Maroc jusqu'au début de ce siècle. Elle aura alors à affronter un épisode inédit dans l'histoire ; la colonisation. En effet, la soumission du Maroc à la domination française a nécessité la destruction de toutes les structures sociale et culturelle qui constituaient alors l'espace naturelle de la langue tamazight, et l'unification de tout le Maroc sous la domination coloniale. Le makhzen a échoué d'étendre sa langue et sa culture a l'ensemble du Maroc puisque ses moyens ne le lui permettent pas, mais l'unification du Maroc ont engendre une nouvelle situation telle que la langue tamazight est probablement en train de perdre sa dernière bataille. . . | l'étude de l'évolution linguistique d'une famille du haut atlas, naguère le fief de la langue tamazight, nous donne des indices irréfutables quant à la régression de la situation de la langue tamazight. Est-il seulement envisageable de secourir une langue quand l'univers entier devient de plus en plus uniformise sous la bannière d'une seule puissance économique et de sa seule langue : celle du capital.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Papadopoulos, Themistoklis. "Éléments pour une histoire des politiques linguistiques éducatives de la Grèce moderne. Du multilinguisme au multilinguisme ?" Thesis, Paris 3, 2010. http://www.theses.fr/2010PA030057.

Full text
Abstract:
La notion de multilinguisme dans la politique linguistique éducative a peu servi à étudier dans les politiques linguistiques des pays européens et particulièrement celle de la Grèce. Ces dernières années l’Union européenne et le Conseil de l’Europe ont essayé de promouvoir le multilinguisme sociétal et éducatif dans le but de créer une société plus libre, plus tolérante et plus juste fondée sur la solidarité, des valeurs partagées et un héritage culturel riche de sa diversité. La politique linguistique des pays européens a tendance à évoluer d’un monolinguisme étatique vers un multilinguisme et une interculturalité. Dans la présente étude on examine l’histoire de la politique linguistique éducative de la Grèce qui peut se caractériser comme un lent passage non linéaire d’un multilinguisme à un monolinguisme et à un nationalisme linguistique On cherchera à évaluer si la politique linguistique éducative de la Grèce contemporaine suit les nouvelles tendances européennes, et si elle est prête à une acceptation de la diversité linguistique dans le système éducatif et dans la société grecque
The notion of multilingualism is a concept that has been taken into serious consideration by the European Union and the Council of Europe in order to create a society that is open to individualization and multi – culturalism. The present study examines the history of the linguistic policy of the Greek state from 1830 until the present time as regard the Greek language, the foreign languages, the minority languages and the languages of the immigrants. The aim of this study is to explore the notion of multilingualism in the educational, social and political field and to ascertain whether the contemporary Greek state is ready to accept it
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Scalbert-Yücel, Clémence. "Conflit linguistique et champ littéraire kurde en Turquie." Paris 4, 2005. http://www.theses.fr/2005PA040164.

Full text
Abstract:
Le champ littéraire kurde qui fait usage d'une langue dominée est ici analysé dans le cadre du conflit linguistique territorialisé en Turquie. Ce conflit oppose deux nationalismes aux visées identitaires et territoriales contradictoires. Nous étudions donc d'abord les politiques linguistiques de l'État turc envers la langue kurde et envers son territoire de référence. À ces politiques peuvent s'opposer les mouvements politiques kurdes dont une des fonctions est de définir l'identité nationale et son éventuel lien avec la langue. Ce cadre posé, l'analyse se porte sur les productions littéraires kurdes et sur leur agencement, par les acteurs, au sein d'une identité nationale en constante re-production. Nous étudions alors la façon dont émerge et s'autonomise, au sein du conflit, un champ littéraire kurde aux territoires pluriels, les objectifs que ce champ se donne et les enjeux extralittéraires que le processus de sa formation recouvre
The Kurdish field of literature which uses a dominated language is questioned here inside the frame of the territorialized language conflict in Turkey. This conflict places front to front two nationalisms with contradictory views regarding identities and territories. So first we question the Turkish State language policies concerning the Kurdish language and the territory to which it refers. Face to face to those policies, there stand the Kurdish politic movements whose one of the functions is to define a national identity and its possible link with the language. In that frame, the Kurdish literary products are questioned, as well as their organization by the actors, inside a national identity in permanent re-production. Therefore we examine in which way, inside the conflict, a Kurdish literary field, with its plural territories, will emerge and get autonomous; and which are the literary and non-literary objectives aimed at by that field
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

Piret, Nadine. "Le bilinguisme fonctionnel du gouvernement ontarien, ou, Les origines et la réception des services en français, 1976-1986." Thesis, National Library of Canada = Bibliothèque nationale du Canada, 1997. http://www.collectionscanada.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp04/mq26356.pdf.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Coureau, Karen. "Présence linguistique francophone dans la Péninsule Arabique et le Golfe Arabo-persique : le cas bahreïnien et son histoire socioculturelle." Rouen, 2015. http://www.theses.fr/2015ROUEL008.

Full text
Abstract:
Bahreïn est une petite île dans le Golfe Arabo-persique qui cherche à rester dans la course à l'international afin d'avoir le droit et le sentiment d'exister. Pour ce faire, le gouvernement au même titre que la population investissent en énergie, en créativité et en innovation. Une réforme linguistique d'envergure prônant le français dans un pays non francophone et n'ayant aucune attache historique avec la France est un défi en soi. Inédite, cette réforme fait jurisprudence au Moyen-Orient mais aussi à l'échelle mondiale puisque très peu d'expériences de la sorte ont été tentées et jamais dans un tel contexte. En place depuis cinq années, peut-on parler de réussite ? Les caractéristiques socioculturelles, historiques, géographiques, économiques et politiques du peuple bahreïnien font de ce dernier un modèle à part qui devient un cas d'étude obligé pour toute autre tentative d'introduction de la langue française dans un pays ou bien une région non francophone. Pour comprendre les ficelles et les enjeux de cette réforme, il est indispensable dans un premier temps d'interpréter, de déchiffrer le passé de Bahreïn et de son peuple afin d'en appréhender les caractéristiques qui sont les clefs de l'adhésion plus ou moins difficile de la population à la réforme. L'objectif suivant étant l'analyse de la perspicacité intrinsèque de cette réforme et de ses implicites afin d'envisager sa mise en œuvre en d'autres lieux
Bahrain is a small island in the Arabo-Persian Gulf striving to stay in the race on international level so as to have the right and the feeling to exist. To do so, both the government and the population devote a lot of energy, creativity and innovation. A large-scale linguistic reform promoting French in a non-francophone country having no historical bind with France is a challenge in itself. Never done before, this reform sets a precedent in the Middle-East but also on a worldwide scale since very few experiments of this kind have been tried and never in such a context. Having been implemented for five years, can one refer to it as successful ? The sociocultural, historical, geographical, economical and political features of the Bahraini people make them a case apart which has become a case study for any other attempt to introduce the French language in a non-francophone country or region. To understand the subtleties and the stakes of such a reform, it is essential in a first phase to interpret, to decipher the past of Bahrain and its people so as to grasp the characteristics that make it possible for the population to support the reform. The next goal consists in analysing the intrinsic perspicacity of this reform and its inherent features so as to contemplate its implementation in other places
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
More sources

Books on the topic "Politique linguistique – Indonésie – Histoire"

1

Poissonnier, Ariane. Atlas mondial de la francophonie: Du culturel au politique. Paris: Éditions Autrement, 2006.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Canada. Bureau du Commissaire aux langues officielles. Nos langues officielles: Pour finir un siècle et commencer un millénaire = Our official languages : as a century ends and a millennium begins. Ottawa: Commissariat aux langues officielles, 2001.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Purdon, Edward. The story of the Irish language. Dublin: Mercier Press, 1998.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

The decline of constitutional democracy in Indonesia. Jakarta: Equinox Pub., 2007.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Levasseur, J. L. Gilles. Le statut juridique du français en Ontario. Ottawa: Presses de l'Université d'Ottawa, 1993.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Wars of words: The politics of language in Ireland, 1537-2004. Oxford: Oxford University Press, 2005.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Héroux, Maurice. The Office of the Commissioner of Official Languages : a twenty-year chronicle from 1970 to mid-1989 =: Historique du Commissariat aux langues officielles : 1970-1989. [Ottawa: Office of the Commissioner of Official Languages = Bureau du Commissaire aux langues officielles, 1990.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Legault, Josée. Les nouveaux démons: Chroniques et analyses politiques. Montréal: VLB, 1996.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

Je ne me souviens pas: N'oublions pas les coûts tragiques du flirt avec le séparatisme. Varennes, Qué: Éditions de Varennes, 1995.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Bruchis, Michael. The USSR: Language and realities : nations, leaders, and scholars. Boulder [Colo.]: East European Monographs, 1988.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
More sources

Book chapters on the topic "Politique linguistique – Indonésie – Histoire"

1

"Politique, développement socio-économique et histoire des langues: Galloromania Politik, sozioökonomische Entwicklung und Sprachgeschichte: Galloromania." In Romanische Sprachgeschichte / Histoire linguistique de la Romania, Part 2, edited by Gerhard Ernst, Martin-Dietrich Gleßgen, Christian Schmitt, and Wolfgang Schweickard. Berlin • New York: Walter de Gruyter, 2006. http://dx.doi.org/10.1515/9783110171501.2.10.1178.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

"Politique, développement socio-économique et histoire des langues: Romania du Sud-Est Politik, sozioökonomische Entwicklung und Sprachgeschichte: Südostromania." In Romanische Sprachgeschichte / Histoire linguistique de la Romania, Part 2, edited by Gerhard Ernst, Martin-Dietrich Gleßgen, Christian Schmitt, and Wolfgang Schweickard. Berlin • New York: Walter de Gruyter, 2006. http://dx.doi.org/10.1515/9783110171501.2.10.1153.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

"Histoire des langages politique, juridique et administratif dans la Romania: roumain Geschichte der Sprache der Politik, des Rechts und der Verwaltung in der Romania: Rumänisch." In Romanische Sprachgeschichte / Histoire linguistique de la Romania, Part 2, edited by Gerhard Ernst, Martin-Dietrich Gleßgen, Christian Schmitt, and Wolfgang Schweickard. Berlin • New York: Walter de Gruyter, 2006. http://dx.doi.org/10.1515/9783110171501.2.13.2103.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

"Geschichte der Sprache der Politik, des Rechts und der Verwaltung in der Romania: Französisch und Okzitanisch Histoire des langages politique, juridique et administratif dans la Romania: français et occitan." In Romanische Sprachgeschichte / Histoire linguistique de la Romania, Part 2, edited by Gerhard Ernst, Martin-Dietrich Gleßgen, Christian Schmitt, and Wolfgang Schweickard. Berlin • New York: Walter de Gruyter, 2006. http://dx.doi.org/10.1515/9783110171501.2.13.2123.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
We offer discounts on all premium plans for authors whose works are included in thematic literature selections. Contact us to get a unique promo code!

To the bibliography