Academic literature on the topic 'Politique monétaire – Afrique – 1970-'

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Journal articles on the topic "Politique monétaire – Afrique – 1970-"

1

Semedo, Gervasio, Laurent Gautier, and Kamel Malik Bensafta. "Pôles de convergence, gains dynamiques de l’intégration économique et monétaire en Afrique de l’Ouest : une approche en termes de clusters." Articles 88, no. 1 (2013): 37–85. http://dx.doi.org/10.7202/1014026ar.

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Abstract:
L’expérience européenne avec la création du marché unique et jusqu’à l’avènement du traité de Maastricht a montré que le pragmatisme politique et l’adoption de règles transparentes, constituent des moyens de réduire les fractures structurelles entre pays. Toutefois, l’élargissement à de nouveaux pays membres, le relâchement de la discipline budgétaire, l’asymétrie des pays aux chocs, la pression des marchés, les politiques budgétaires différenciées des pays membres en Europe, ont montré avec la crise de la dette du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne, que sans direction claire dans la coordination des politiques économiques, l’adoption d’une monnaie unique peut aboutir à des limites de tout processus d’intégration économique et monétaire. Les zones monétaires connaissent ainsi des cycles de réussite, de contrainte et d’exposition à des risques d’éclatement, si des mesures politiques adaptées ne sont pas prises pour anticiper les conséquences des politiques dites de cavalier seul; le fédéralisme est une issue souhaitable pour éviter cette mauvaise issue. Sur la base des règles proches du traité de Maastricht et de la théorie des zones monétaires optimales combinées dans une approche en termes de clusters, nous construisons une grille de lecture pour analyser l’hétérogénéité structurelle des pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. En utilisant la méthode de la classification ascendante hiérarchique (CAH), nous identifions des sous-groupes homogènes entre pays ou clusters désirant former une union monétaire ou des pôles de convergences. Dans la perspective de l’intégration monétaire, ces pôles peuvent tout d’abord s’entendre sur des accords de paiement et de compensation puis étendre l’expérience à une monnaie commune jusqu’à l’unification monétaire. Ce travail examine tout d’abord le bien-fondé du regroupement économique et monétaire et identifie deux groupes : l’un relativement homogène – Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Cap-Vert, Ghana – et l’autre en voie de consolidation à plus long terme. Dans l’optique d’établir une monnaie unique, des recommandations de politiques économiques pour chacun des clusters identifiés sont proposées.
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2

Helleiner, Eric. "A Fixation with Floating: The Politics of Canada's Exchange Rate Regime." Canadian Journal of Political Science 38, no. 1 (2005): 23–44. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423905050067.

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Abstract.Since the 1930s, Canadian policy makers have demonstrated an unusually strong commitment to a floating exchange rate regime. A fixed exchange rate regime was embraced for only two brief periods between 1939–1950 and 1962–1970. This article examines the political basis of Canada's longstanding “fixation with floating,” an issue that is unexplored in existing scholarly literature. Drawing on the growing literature examining the politics of exchange rate regimes, the article shows how Canada's longstanding commitment to floating has stemmed from a combination of distinct domestic private economic interests, the beliefs of state policy makers, and the unique nature of the US-Canada relationship.Résumé.Depuis les années 1930, les responsables de la politique monétaire canadienne ont manifesté une prédilection soutenue pour un taux de change flottant. Le pays n'a connu de taux de change fixe que pendant deux courtes périodes, de 1939 à 1950 et de 1962 à 1970. Cet article examine les fondements politiques de cette préférence, sujet qui reste inexploré dans la littérature existante. S'inspirant des travaux de plus en plus nombreux sur la politique des taux de change, l'article démontre que la source politique de cette préférence pour un taux de change flottant réside dans les intérêts économiques des entreprises, les convictions des décisionnaires et la nature unique de la relation entre le Canada et les États-Unis.
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3

Le Roy, Étienne. "Pourquoi, en Afrique, « le droit » refuse-t-il toujours le pluralisme que le communautarisme induit ?" Anthropologie et Sociétés 40, no. 2 (2016): 25–42. http://dx.doi.org/10.7202/1037510ar.

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Abstract:
Me posant cette question depuis une cinquantaine d’années, j’ai successivement écarté l’explication d’un simple laisser aller dans la reconduite de l’héritage colonial puis l’hypothèse d’une prétendue supériorité, jamais vérifiée autrement que dogmatiquement, du « droit moderne » sur la « coutume ancestrale ». Plus sérieuse fut l’explication liée à l’économie politique, un héritage marxien, et exigeant que les superstructures politiques et juridiques soient en phase avec l’insertion de l’Afrique dans le marché mondial. Mais, depuis ma participation à l’étude internationale sur les transferts de connaissances juridiques Nord-Sud, à la fin des années 1970, j’ai mis en évidence la place et le rôle de l’idéologie professionnelle des juristes et en particulier de leur philosophie spontanée idéaliste dont je dévoilerai ce qu’il masque à la lumière de mes travaux récents et selon le nouveau paradigme de la juridicité et de son pluralisme « intégral ».
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4

Sossou, Koffi Benoît, and Michel Fok. "Crédit de trésorerie des producteurs de coton au centre du Bénin : modalités et conséquences." Cahiers Agricultures 28 (2019): 14. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2019015.

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Abstract:
Alors que les besoins de trésorerie sont accrus par la nécessité de rémunérer la main-d’œuvre pour compléter le travail fourni par la famille, l’octroi de crédit de trésorerie est peu pris en compte dans l’organisation de la production cotonnière en Afrique francophone. Cette étude est la première à aborder les conditions d’octroi et les impacts du crédit informel de trésorerie pour les producteurs de coton. L’étude est basée sur l’analyse d’une politique particulière menée au Bénin, en 2012, d’octroi formel de crédit de trésorerie aux producteurs de coton. L’étude concerne le centre du Bénin où la politique mise en œuvre de crédit formel a aussi attiré les opérateurs de crédit informel qui ont ainsi révélé les conditions de leur intervention. Avec la collaboration de 537 producteurs de coton relevant de 15 coopératives, l’étude montre que très peu d’entre eux ont échappé au recours aux opérateurs informels pour obtenir de la trésorerie, avec application d’un taux d’intérêt annuel pouvant dépasser 200 %. En valeur, le remboursement de ce crédit, utilisé pour diverses fins difficiles à suivre précisément, peut équivaloir, voire dépasser celui du crédit acquis pour les intrants, absorbant ainsi une grande partie de la marge monétaire dégagée par la culture du coton. Les conditions observées du crédit informel ont enfermé les producteurs dans une trappe d’endettement et de pauvreté, au bénéfice d’acteurs ignorés de la filière cotonnière. Une absence ou une inadaptation de politique de crédit formel de trésorerie aux paysans cultivant du coton peuvent ainsi transférer l’essentiel du profit de cette culture aux acteurs de crédit informel et usuraire. Le recours au crédit de trésorerie devrait être davantage étudié et pris en compte dans l’organisation et la gestion des filières cotonnières.
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5

Hébert, Martin. "Paix." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.088.

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Abstract:
Une préoccupation pour la réalisation empirique de la paix traverse le discours disciplinaire anthropologique. Ses racines sont profondes et multiples, mais convergent en un ensemble de questions situées à l’intersection entre la recherche de terrain, la philosophie politique et l’engagement pratique. A-t-il déjà existé des sociétés humaines vivant en paix? Quelles sont les conditions permettant, ou ayant permis, l’existence de cette paix? Est-il possible d’entrevoir un chemin vers la paix pour les sociétés contemporaines? On comprendra rapidement que ces questions sont indissociables de la définition même donnée au concept de paix. Intuitivement, nous pouvons comprendre la paix comme un « souhaitable » individuel et collectif. Bien entendu, une telle formulation est insatisfaisante pour l’analyse ou pour guider l’action. Mais avant de la préciser davantage il faut prendre la mesure de la puissance de la notion de paix en tant que référent vide, en tant que réceptacle dans lequel ont été versées les aspirations les plus diverses. La quête de la « paix » a été invoquée pour justifier tant les actions nobles que les actions exécrables de l’histoire. Ce constat pourrait facilement mener à penser que le terme est peu utile dans le cadre d’une discussion sérieuse portant sur les finalités humaines. Cependant, c’est justement le caractère polysémique du mot « paix », doublé du fort investissement normatif dont il fait l’objet, qui lui donnent sa prégnance politique. Comme n’importe quelle autre notion, celle de paix est l’enjeu de luttes de sens. Mais définir la « paix », c’est définir le domaine du souhaitable, du possible, du raisonnable; c’est intervenir directement sur l’horizon des aspirations humaines. Il n’est donc guère surprenant que les tentatives visant à fixer le sens de ce mot soient abondantes, souvent contradictoires entre elles et généralement convaincues de leur légitimité. L’ethnographie participe de diverses manières au travail de définition de la paix. Par exemple, l’ethnographie a joué – et semble parfois tentée de continuer de jouer – un rôle important dans la reproduction du paradigme édénique. Dans cette conception, la paix est comprise à la fois comme une absence de violence interpersonnelle et une régulation harmonieuse des conflits dans la société. Les représentations idylliques de telles sociétés dites « en paix » (Howell et Willis 1989) témoignent d’une tentation dans certains écrits ethnographiques d’idéaliser des sociétés traditionnelles, précoloniales, ou en résistance. Elles participent d’un travail de critique très ancien qui s’opère par contraste, procédé par lequel l’ « Autre » ethnographique est posé comme l’antithèse d’un monde (moderne, capitaliste, colonial, écocide, patriarcal, etc.) dénoncé comme aliéné et violent. L’anthropologie a souvent été prise à partie pour avoir employé une telle stratégie discursive opposant les « sociétés en paix » aux sociétés mortifères. Il faut noter, cependant, que ces remontrances participent elles aussi à la lutte de sens dont l’enjeu est la définition de la notion de paix. Les apologues du colonialisme, par exemple, utilisaient leur propre stratégie de critique par contraste : les lumineux principes (euro-centriques, libéraux, entrepreneuriaux) supposément aux fondements de la prospérité universelle viendraient supplanter les « ténèbres » locales dans ce que Victor Hugo (1885) a décrit comme la « grande marche tranquille vers l’harmonie, la fraternité et la paix » que serait pour lui l’entreprise coloniale en Afrique. Nous glissons ici dans une autre définition de la « paix » ayant joué un rôle important dans l’histoire de l’anthropologie, soit la pacification. Ici, la paix n’est pas un état observable dans les sociétés ethnographiées, mais plutôt un résultat à produire par une intervention politique, incluant militaire. La naïveté de la « grande marche tranquille » d’une Histoire par laquelle l’humanité cheminerait inéluctablement vers une convergence dans des valeurs euro-centriques communes se dissipe ici. Elle fait place à des positions qui établissent leur autorité énonciative en se présentant comme « réalistes », c’est-à-dire qu’elles rejettent l’image édénique de la paix et se rangent à l’idée que la violence est le fondement du politique. Dans cette perspective, la définition de la paix serait la prérogative de ceux qui peuvent l’imposer. La « paix » se confond alors avec l’ordre, avec la répression des conflits sociaux et, surtout, avec un acte de prestidigitation sémantique par lequel les violences faisant avancer les ambitions hégémoniques cessent d’être vues comme violences. Elles deviennent des opérations, des interventions, des mesures, voire des politiques entreprises au nom de la « paix sociale ». On le sait, l’anthropologie a fait plus que sa part pour faciliter les pacifications coloniales. Par son rôle dans des politiques nationales telles l’indigénisme assimilationniste, elle a également contribué à des « projets de société » visant l’unification de populations hétérogènes sous l’égide du nationalisme, du capitalisme et de la docilité aux institutions dominantes. Après la seconde guerre mondiale, il n’a pas non plus manqué d’anthropologues prêtes et prêts à s’associer aux entreprises de pacification/stabilisation par le développement et par l’intégration de populations marginales à l’économie de marché. Dans la plupart des cas, l’anthropologie a été instrumentalisée pour réduire le recours à la violence physique directe dans les entreprises de pacification, proposant des approches moins onéreuses et plus « culturellement adaptées » pour atteindre les mêmes objectifs d’imposition d’un ordre exogène à des sociétés subalternes. Un point tournant dans la critique de la pacification a été le dévoilement de l’existence du projet Camelot dans la seconde moitié des années 1960 (Horowitz 1967). Cette vaste opération mise sur pied par le gouvernement américain visait à engager des spécialistes des sciences sociales pour trouver des moyens d’influencer les comportements électoraux en Amérique latine. Cette initiative visait à faire passer à l’ère de la technocratie les stratégies « civiles » de pacification coloniales développées en Afrique dans les années 20-30 et en Indochine dans les années 50. Outre la dénonciation par les anthropologues nord-américains et européens de cette collusion entre les sciences sociales et impérialisme qui s’est encore illustrée dans le sud-est asiatique pendant la guerre du Vietnam (Current Anthropology 1968), la réponse critique face au dévoilement du projet Camelot fut, notamment, de déclencher une réflexion profonde en anthropologie sur la frontière entre la paix et la guerre. Même si le recours à la manipulation psychologique, économique, politique, et diplomatique n’impliquait pas nécessairement, en lui-même, de violence physique directe il devenait impératif de théoriser les effets de violence produits par cette stratégie (Les Temps Modernes 1970-1971). Si l’idée que certaines « paix » imposées peuvent être éminemment violentes fut recodifiée et diffusée par des chercheurs du Nord à la fin des années 1960, elle était déjà bien en circulation au Sud. Frantz Fanon (1952) mobilisait le concept d’aliénation pour désigner les effets des violences symboliques, épistémologiques et culturelles des systèmes coloniaux. Gustavo Guttiérez (1971), impliqué dans le développement de la théologie de la libération en Amérique latine, parlait pour sa part de « violence institutionnalisée » dans les systèmes sociaux inéquitables. Sous leur forme la plus pernicieuse ces violences ne dépendaient plus d’une application constante de force physique directe, mais s’appuyaient sur une « naturalisation » de la domination. Dans ce contexte, il devenait clair que la notion de paix demandait une profonde révision et exigeait des outils permettant de faire la distinction entre la pacification aliénante et une paix fondée sur la justice sociale. Travaillant à cette fin, Johan Galtung (1969) proposa de faire la différence entre la paix « négative » et la paix dite « positive ». La première renvoie à l’absence de violence physique directe. Elle est une condition considérée comme nécessaire mais de toute évidence non suffisante à une paix significative. Déjà, des enjeux définitionnels importants peuvent être soulevés ici. Une société en paix doit-elle éliminer les sports violents? Les rituels violents? Les représentations artistiques de la violence? Qu’en est-il de la violence physique directe envers les non-humains? (Hébert 2006) La paix positive est une notion plus large, pouvant être rapprochée de celle de justice sociale. Les anthropologues ont tenté de la définir de manière inductive en proposant des études empiriques de deux types. Dans un premier temps, il s’est agi de définir diverses formes de violences autres que physique et directe (telles les violences structurelles, symboliques, épistémiques, ontologiques, etc.) et poser la paix positive comme le résultat de leur élimination. Par contre, les limites de cette « sombre anthropologie » (Ortner 2016) ont appelé des recherches complémentaires, plutôt centrées sur la capacité humaine à imaginer et instituer de nouvelles formes sociales dépassant les violences perçues dans les formes passées. L’idée d’une paix stable, définitive et hors de l’histoire – en d’autres mots édénique – disparaît ici. Elle est remplacée par des processus instituants, constamment examinés à l’aune de définitions de la violence qui, elles-mêmes, sont en transformation constante. La définition de la paix demeure l’enjeu de luttes de sens. Ces dernières se résolvent nécessairement dans des rapports politiques concrets, situés historiquement et sujets à changement. Les travaux anthropologiques ne font pas exception et sont pleinement engagés dans la production politique de ces définitions. Mais l’anthropologie de la paix participe également de la réflexivité que nous pouvons avoir tant face aux définitions cristallisées dans nos institutions que face à celles qui se proposent des les remplacer.
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6

Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Abstract:
Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, homogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissements pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.
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Mekki-berrada, Abdelwahed. "Ethnopsychiatrie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Abstract:
Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Bromberger, Christian. "Méditerranée." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Abstract:
Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Dissertations / Theses on the topic "Politique monétaire – Afrique – 1970-"

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Banga'n'Tolo, Louis. "L'évolution des taux d'intérêt au Bénin, Cameroun, Congo, Ghana, Nigéria et Zai͏̈re : le parcours ambigu des politiques monétaires de développement de 1970 à 1994." Lyon 2, 1998. http://www.theses.fr/1998LYO2A008.

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Abstract:
L'étude de l'évolution des taux d'intérêt dans les économies africaines exige impérativement un positionnement entre deux volets d'analyses dont l'un est centré sur l'approche institutionnelle et l'autre sur les considérations socio-anthropologiques qui côtoient depuis les années cinquante, la plupart des débats monétaires et financiers locaux. En considérant le volet institutionnel, il ressort qu'entre 1970 et 1994, l'évolution des taux d'intérêt dans les économies africaines a connu deux orientations fortes fondées chacune sur un contexte économique et théorique bien défini. La première dont les origines remontent aux années soixante, consistait à maintenir artificiellement à la baisse, le niveau des taux en vue de doper la demande d'investissements. Les travaux de keynes et particulièrement sa philosophie de l'argent bon marché" ont alors été directement associés à cette première grande orientation qui a survécu jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Pour des raisons largement expliquées dans nos recherches, un nouveau cap a été donné aux politiques de taux d'intérêt en vigueur dans les économies africaines au tournant des années quatre-vingt. Celui-ci s'opère à l'intérieur d'un cadre théorique "renouvellé", dominé par le courant libéral qui prône la libéralisation financière. Le volet socio-anthropologique quant à lui, fait une construction pessimiste "édifiante" de la philosophie de l'argent des populations africaines et en conclut implicitement que les politiques de taux d'intérêt dans ce contexte social spécifique, se dépouillent fondamentalement de leur logique profonde et deviennent sans objet et sans portée réelle. Dans cette thèse où l'étude de l'évolution des taux d'intérêt est placée sous l'optique du financement du développement, l'objet et la portée réelle des politiques de taux d'intérêt sont largement défendus dans le cadre d'une crise homéopathique du discours anthropologique. Ces travaux défendent par ailleurs l'idée selon laquelle, les politiques monétaires de développement doivent nécessairement se soucier à la fois, de la promotion de l'épargne africaine et de l'encouragement à investir sur le plan local. Autrement dit, la solution au problème du niveau et de la structure appropriés des taux d'intérêt à un meilleur financement du développement, réside dans la recherche par les autorités monétaires locales, des complémentarités qui existent. . .
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Alpha, Barry Mamadou. "Demande de monnaie et optimalité de la politique monétaire de la banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (1960-1990)." Paris 1, 1995. http://www.theses.fr/1995PA010019.

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Abstract:
L'objet de cette thèse est d'étudier la stabilité de la demande de monnaie dans les 7 pays membres de la BCEAO et l'impact des politiques monétaires sur les variables macro-économiques (revenu, prix, avoirs extérieurs nets) pour tenter de déterminer l'optimalité de la politique monétaire de la BCEAO. La méthode utilisée est celle du traitement économétrique des principales séries statistiques pour la période 1960-1990. L'ensemble est construit autour de deux parties : analyse théorique et analyse empirique de la demande de monnaie et de la politique monétaire. Les résultats empiriques conduisent à des résultats significatifs pour l'ensemble des pays de la BCEAO et pour chacun d'entre eux : la théorie quantitative est validée (sauf pour la Côte-d’Ivoire et le Bénin). Par contre le taux de change n'est pas significatif. Le taux d'intérêt ne joue que pour la Côte d'Ivoire et le Burkina. L'équation de demande de la monnaie est stable pour le Bénin, le Mali, le Niger ; instable pour le Sénégal et, les résultats sont mixtes pour le Burkina, la Côte-d'Ivoire et le Togo. L'inflation a un effet négatif sur la croissance économique et, l'augmentation des crédits de la BCEAO, a un effet négatif sur les avoirs extérieurs nets, bien qu'ils dépendent principalement des cours mondiaux des matières premières
The objective of this Ph. D. Dissertation is to determine, wether there exists a stable money demand function and, the impact of monetary policies of the central bank "bceao" on macroeconomic variables, namely, economic activity, price level, nets foreign assets, in order to define an optimal monetary policy of the central bank. To achieve this objective, an econometric investigation is made, using economic datas for the period 1960-1990. The dissertation is organised in two sections: section 1 reviews the theories of money demand and monetary policy and, section 2 is the empirical evidence of testing for equilibrium relationship between monetary aggregates and economic aggregates. The empirical results indicate : the validity of the quantity theory of money except for the ivory-coast and the benin, the non significance of the exchange rate. The interest rate plays a role, only, for Burkina Faso and the Ivory Coast. The money demand is stable for Benin, Mali, Niger; instable for Senegal and, the results are mixte for Burkina, Ivory Coast and Togo. The inflation has a negative impact on economic growth and, finally, the domestic credits have an negative effect on nets foreign assets which are more correlated to the external shocks (i. E. The price level of commodities)
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Grandes, Martin. "Quatre essais sur les déterminants du risque pays dans les pays émergents." Paris, EHESS, 2004. http://www.theses.fr/2004EHES0043.

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Abstract:
Cette thèse est une contribution à la littérature empirique sur la valorisation de marché de la dette dans les pays qui paient une prime importante par rapport aux rendements des actifs sans risque comme les bons du Trésor américain. Elle vise plus précisément à identifier les variables économiques et financières qui déterminent les écarts de taux sur les obligations d'un emprunteur type dans un pays en voie de développement (qu'il s'agisse d'un gouvernement ou d'une entreprise) sur les marchés secondaires. Le premier chapitre étudie les déterminants macroéconomiques des primes de risque de défaut dans les principaux pays d'Amérique latine, à savoir l'Argentine, le Brésil et le Mexique sur la période 1993-2001. Le résultat central est que ce sont le plus souvent les changements permanents et non pas transitoires de la croissance du produit, des entrées nettes de capitaux rapportés au PIB ou le service de la dette (également normalisé par le PIB) qui déterminent les écarts de taux souverains. Des épisodes de contagion et dans une certaine mesure l'aversion au risque se sont également avérés être des éléments explicatifs centraux de la prime de risque souverain en Amérique latine. Le deuxième chapitre vise à identifier les déterminants de la prime de risque de change en Afrique du Sud entre 1997 et 2002. On montre que les déterminants principaux sont la politique monétaire (et de change) et dans une certaine mesure l'aversion globale pour le risque. Le chapitre trois étudie quant à lui les déterminants des primes de défaut des entreprises en Afrique du Sud à partir d'un panel de neuf firmes représentatives et d'émissions libellées en rands sur la période 1997-2003. On montre tout d'abord que la "règle du plafond souverain" ne s'applique pas à la totallité des neufs entreprises, c'est-à-dire que les taux actuariels de leurs émissions obligatoires libellées en rands augmente de moins de 1% lorsque les taux actuariels des obligations gouvernementales augmentent du même montant. D'autres caractéristiques propres à la firme (le levier, la volatilité des rendements sur la valeur de la firme, la maturité et la volatilité du taux d'intérêt sans risque) s'avèrent également statistiquement significatives dans la détermination des écarts de taux sur les obligations d'entreprises. Enfin, le chapitre quatre analyse la relation entre le risque de change et le risque de défaut dans le cadre d'un passage potentiel à la dollarisation dans un pays déjà doté d'un régime d'ancrage rigide : l'Argentine entre 1991 et 2001. On montre que la dollarisation de l'Argentine n'aurait pas eu d'effet miraculeux sur la réduction du risque de défaut
This thesis contributes to empirical literature on debat pricing in countries which pay a considerable prenmium over returns on risk-free assets like the US Treasury bonds. In particular, it aims to identify the relevant economic/finacial variables which drive the bond yield spread of a typical developing-country borrower (be it the government or a corporation) in secondary markets. Caphter one examines the macroeconomic determinants of sovereign default risk premia in major Latin American countries, mamely Argentina, Brazil and Mexico, over the period 1993-2001. The major finding is that most of the times it is the permanent rather than the transitory change in output growth, the net capital inflows in terms of GDP or the debt service burden (also normalized by GDP) what drive sovereign spreads. Contagion episodes, and to some extent a measure of risk aversion, are also found to significantly explain variations in Latin American sovereign default risk. Chapter two looks into the determinants of corporate default risk premia in South Africa, using a panel of nine representative corporations and rand-denominated issues over the period 1997-2003. It finds, first, that the "sovereign ceiling" does not hold for all nine companies, i. E. The yields of their rand-denominated bonds outstanding increase less than 1% when government bonds yields rise by the same amount. And second, other firm-specific features (leverage, volatility of returns on the firm's value, maturity and ris-free interest rate volatility), are also found statistically significant determinants of corporate spreads. Finally, chapter four brings up the relationship between currency and default risk in the conetxt of a potential shift to dollarisation in a country which already had a hard peg regime: Argentina in 1991-2001. It is shown that by dollarising Argentina would have performed no miracle to reduce default risk
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Moulengui, Stéphane. "La construction et l'évolution du système bancaire en Afrique centrale, des années 1950 aux années 1980." Bordeaux 3, 2006. http://www.theses.fr/2006BOR30074.

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Abstract:
L’origine des banques africaines au départ est liée incontestablement à l’essor progressif des relations entre les pays européens et leurs colonies. De cet essor est né de fortes relations commerciales qui incitent finalement les métropoles à approvisionner leurs colonies en espèces monétaires. Pour concrétiser cela, des institutions communes à plusieurs territoires, à l’instar des banques d’émission privées en zone franc sont créées. L’objectif assigné à toutes ces banques est bien évidemment d’assurer l’émission de la monnaie légale, et d’accorder les crédits nécessaires afin de favoriser la santé du commerce de traite ou la mise en valeur des territoires. Il faut attendre les années 1940 et post-indépendance, pour enfin assister à une offensive généralisée des banquiers qui intensifient davantage leur implantation. Désormais, l’outre-mer, devient une aire de vive compétition où chaque banque cherche à tirer profit de ce marché en pleine croissance. L’accession des pays de l’Afrique centrale à l’indépendance façonne une nouvelle armature bancaire qui implique les Africains dans la gestion et la participation des banques. Les indépendances consacrent en Afrique centrale, la naissance d’une nouvelle armature bancaire: la création d’établissements de droit local. Le métier de la banque tel qu’il se pratique en Afrique, ne s’éloigne pas de la pratique occidentale. Mais les risques sont grands et accentués par le manque des compétences en matière de gestion bancaire. Le système bancaire de l’Afrique centrale connaît une crise au début des années 1980. Fruit de la conjonction de plusieurs mauvais paramètres, elle est le résultat d’une accumulation exagérée d’erreurs de gestion. La grande innovation apportée pour redynamiser ce secteur est incontestablement, la mise en place d’un organe de surveillance indépendant, chargé d’assurer la supervision du système bancaire. Il s’agit de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC)
The origin of the African banks at the beginning is incontestably related to the progressive rise of the relations between the European countries and their colonies. From this rise was born from strong trade which encourages finally the metropolises to supply their monetary in cash colonies. To concretize that, of the institutions common to several territories, like the banks of issue deprived in free zone are created. The aim of all these banks is obviously to ensure the emission of the legal tender, and to grant the appropriations necessary in order to support the health of the trade of draft or the development of the territories. It is necessary to await the years 1940 and post-independence, for finally attending a generalized offensive of the bankers who intensify their establishment more. From now on, overseas, becomes a surface of sharp competition where each bank seeks to benefit from this market in full growth. The accession of the countries of central Africa to independence works a new banking reinforcement which implies the Africans in the management and the participation of the banks. Independences devote in central Africa, the birth of a new banking reinforcement: the creation of establishments of local right. The trade of the bank such as it is practised in Africa, does not move away from the Western practice. But the risks large and are accentuated by the lack of competences as regards banking management. The banking structure of central Africa undergoes a crisis at the beginning of the years 1980. Fruit of the conjunction of several bad parameters, it is the result of an exaggerated accumulation of errors of management. The great innovation brought for redynamiser this sector is incontestably, the installation of a body of monitoring independent, charged to ensure the supervision of the banking structure. It is about the banking Commission of central Africa (COBAC)
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Chauvin, Sophie. "Problèmes liés à l'instauration d'une monnaie nationale et d'une politique monétaire indépendante pour un PVD : le cas de la Namibie." Paris 1, 1996. http://www.theses.fr/1996PA010029.

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Abstract:
Cette thèse examine les problèmes liés à l'instauration d'une monnaie nationale et d'une politique monétaire indépendante pour un petit pays. Lorsqu'un pays accède à l'indépendance, il décide généralement de se doter d'une nouvelle monnaie. Cela nécessite l'établissement d'un système monétaire solide et la mise en place d'un régime de taux de change approprié. Le choix des structures institutionnelles monétaires et bancaires à mettre en place est fondamental puisqu'il conditionne dans une certaine mesure le succès de l'action économique. Généralement, les banques centrales sont les institutions responsables de la gestion des politiques monétaires et de change. Le recours à des structures différentes ayant un fonctionnement plus rigide est aussi possible. En outre, les pays membres du FMI peuvent choisir parmi une large gamme de régimes de change. Ils ont donc la possibilité de rattacher leur monnaie à une monnaie unique, à un panier de devises ou de laisser le taux de change de leur monnaie varier selon les forces du marché ou en fonction d'autres mécanismes d'ajustements. De plus, l'intérêt porte sur les zones monétaires optimales a été ravivé notamment avec la création d'une monnaie européenne. Dès lors quel est le domaine d'application d'une zone monétaire optimale et quels sont les facteurs qui déterminent s'il est préférable pour un pays de participer à une zone monétaire avec d'autres pays ? Le choix d'un régime de taux de change dépend des caractéristiques économiques et structurelles du pays ainsi que de la nature des chocs auxquels il doit faire face. Après avoir été analysé d'un point de vue théorique, ces thèmes sont appliqués au cas de la Namibie
This thesis focuses on the problems linked to the establishment of a national currency and of an independent monetary policy for a small country. The political independence of a country is generally followed by the issue of a national currency. The setting up of a sound monetary system as well as the establishment of a suitable exchange rate regime is thus required. Central banks are normally the institutional bodies responsible for the management of monetary and exchange policies, though a recourse to other means institutional or otherwise is possible. Member states of the imf have a large choice of exchange regimes. They can either peg their currency to a single currency or to a basket of currencies or decide to let their exchange rate float according to the market forces or to other adjustment mechanisms. Moreover, the interest in an optimal currency area has been revived with the creation of a common european currency unit. The choice of an exchange rate regime depends on the structural and economic characteristics of a country as well as the origin of internal and external shocks faced by it. These topics will be analysed on a theoretical level and applied to the namibian case. Being a member of the rand monetary area and later of the common monetary area, namibia could have only a limited control over its monetary policies
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Guei, Pierre. "Convergence des politiques macroéconomiques et croissance économique en UEMOA." Thesis, Tours, 2013. http://www.theses.fr/2013TOUR1005/document.

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Abstract:
La convergence des politiques macroéconomiques est aujourd’hui, dans un contexte de récession durable, au centre des débats, dans les pays européens, principaux bailleurs de fonds des pays de l’UEMOA. Elle provoque une incohérence dérangeante dans les pays de cette zone monétaire qui, pour des raisons historiques, ont adopté comme monnaie d’ancrage l’euro et recherche une croissance forte et durable. Cette thèse propose une réflexion approfondie sur la relation entre le respect des critères de convergence et la croissance économique, en UEMOA. Nous avons, dans une première partie, étudié cette convergence tout en mettant en évidence les obstacles à l’enchainement vertueux entre cette dernière et la croissance économique. Dans la seconde partie, nous avons recherché les solutions susceptibles d’améliorer la capacité des pays à converger et à accélérer leur croissance. Nous concluons qu’il faut desserrer les contraintes monétaires et budgétaires et accompagner ces mesures par la mise en œuvre d’une solidarité inter-pays/inter-autorités. Leur efficacité peut être accrue par une extension de l’espace économique, commençant par un pôle de convergence, et la prise en charge communautaire de la stabilité sociale
The convergence of macroeconomic policies is now in a recession lasting, at the center of debate in European countries, the main funders of WAEMU countries. It causes a disturbing inconsistency in the countries of the monetary zone which, for historical reasons, have adopted as an anchor currency the euro, hoping for a strong and sustainable growth. This thesis proposes a reflection on the relationship between the criteria of convergence and economic growth in WAEMU. We, in the first part, investigated this convergence while highlighting the obstacles to the virtuous sequence between the latter and economic growth. In the second part, we sought solutions to improve the capacity of countries to converge and accelerate their growth. We conclude that the relaxation of monetary and fiscal constraints may be accompanied by inter-country or inter-authorities solidarity. Efficiency can be increased by extending the economic space, starting with a cluster convergence and community care social stability
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Agnoro, Alassani Sanny. "Regard critique sur l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest." Toulouse 1, 2008. http://www.theses.fr/2008TOU10015.

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Abstract:
Au lendemain des indépendances dans les années soixante, l'idée d'intégrer l'Afrique et plus particulièrement la région ouest africaine est apparue comme une alternative de développement face au morcellement des nouveaux territoires hérités de la colonisation. Cette thèse expose un regard critique sur toutes les dimensions du processus d'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. Nous remettons en cause les fondements théoriques et idéologiques du modèle d'intégration retenu. Les structures de l'Etat-nation ouest africain dont les nouveaux pays ont hérité de la colonisation sont en contradiction avec les objectifs d'intégration régionale. L'environnement national et régional est apparu très rapidement instable et hostile avec l'éclatement des conflits de tout genre. La crise de l'Etat ouest africain et la crise de développement sont devenues indissociables. Dans un système politique mal adapté et mal intégré, la prospérité de l'économie devient difficile. Ainsi, faute de pouvoir définir sa propre stratégie de développement économique, l'Afrique de l'Ouest s'est laissé diriger par les théories économiques conçues pour elle, d'où l'inadaptation de son schéma de libéralisation des échanges. En dépit des échecs répétés, on note une forme de résurgence du processus d'intégration régionale en Afrique de l'ouest. C'est le cas notamment avec les institutions de la CEDEAO et de l'UEMOA, qui, bien que se chevauchant parfois et alimentant des rivalités entre Anglophones et Francophones, persistent dans la voie de l'intégration régionale, conscientes de la réalité de la mondialisation et des défis auxquels elles sont confrontées
On the morrow of the independence that occured during the sixties, the idea to integrate Africa and more particulary the West African region appeared as an alternative of development in front of division of the new territories inherited from the colonization. This thesis explains a critical glance on all the dimensions of the process of regional integration in Western Africa. We question the theoritical and ideological foundations of the reserved model of integration
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Ghanem, Darine. "Politique Monétaire et Régimes de change dans les pays du Moyen Orient et d'Afrique du Nord." Thesis, Montpellier 1, 2011. http://www.theses.fr/2011MON10016/document.

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Abstract:
Cette thèse s'inscrit dans les débats sur le rôle du régime de change et de la règle de politique monétaire. Elle développe une analyse empirique sur les 17 pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MOAN). A contre-courant de l'idée répandue d'une supériorité des régimes extrêmes, ces pays ont souvent opté en faveur de régimes de change intermédiaires. Ceci soulève deux questions : d'une part, quels sont les facteurs qui expliquent ce choix particulier ? D'autre part, comment se situent les performances macroéconomiques qui en résultent ? Dans cette recherche, nous apportons des éléments de réponse sur ces deux interrogations. Le premier chapitre traite de la question du choix du régime de change. Les principaux facteurs que la théorie suggère pour expliquer le choix du régime sont testés empiriquement. L'analyse confirme le rôle des facteurs qui relèvent de l'hypothèse de la peur du flottement. Dans le deuxième chapitre, nous évaluons l'impact de ce choix sur la performance en termes d'inflation. L'adoption d'un régime de changes fixe est souvent motivée par la recherche d'une plus grande maîtrise de l'inflation mais l'efficacité de cette stratégie n'est pas garantie. L'analyse empirique indique que la modération de l'inflation est plus liée à la stabilité de facto du taux de change qu'à l'annonce d'un régime de change fixe. L'incidence de la flexibilité du taux de change sur la croissance économique est analysée dans le troisième chapitre. La théorie conventionnelle attribue des propriétés stabilisatrices aux taux de change flexibles mais la variation du taux de change peut être une source de volatilité macroéconomique. La dollarisation des dettes publiques et privées explique la peur du flottement observée dans certains pays du MOAN et réduit la possibilité de recourir à cet instrument. Le quatrième chapitre fournit une évaluation de la politique monétaire et de taux de change dans le cas de la Syrie dans la décennie des années 2000
This thesis lies within the debate about the role of the exchange rate regime and the monetary policy. It develops an empirical analysis in 17 countries of the Middle East and North Africa (MENA). Contrary to the widespread tenet of the superiority of corner regimes, MENA countries have often chosen intermediate regimes. This raises two questions: first what are the reasons for the choice of an intermediate regime? Second how do these countries perform in macroeconomic terms? In this research we bring about material for answering these two questions. The first chapter deals with the choice of the exchange rate regime. We test the main factors suggested by the theory. The empirical analysis confirms the role of factors that are related to the fear of floating hypothesis. In the second chapter we assess the impact on inflation of the choice of an exchange rate regime. The adoption of a fixed exchange rate regime is often motivated by the desire to keep inflation under control, although the success is not guaranteed. The empirical analysis shows that low inflation is rather associated to a de facto stable exchange rate than a formal fixed exchange rate. The third chapter analyses the effect of exchange rate flexibility on growth. The conventional theory states that flexible exchange rates have a stabilizing effect. But an excess in exchange rate volatility may undermine the real macroeconomic performance. In fact the dollarisation of public and private debts generates the fear of floating observed in MENA countries, and reduces the capacity to resort to this instrument. The fourth chapter develops an assessment of monetary and exchange rate policy in Syria in the 2000 decade
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Ouédraogo, Ousmane. "Autonomie monétaire, préalable à une politique monétaire de développement : le cas des Etats de l'UMOA." Paris 9, 1988. https://portail.bu.dauphine.fr/fileviewer/index.php?doc=1988PA090019.

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Abstract:
Pays sous-développés sont réduits à une sombre alternative : l'indépendance
Question whether the under-developed countries are bound to a dark dilemma: monetary independence with under-development, or monetary stability without
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Sarr, Felwine. "La coordination des politiques macroéconomiques en union monétaire : le cas de l' Union économique et monétaire ouest africaine." Orléans, 2006. http://www.theses.fr/2006ORLE0509.

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Abstract:
Résumé français :Cette thèse étudie la coordination des politiques macroéconomiques dans l’Union monétaire Ouest Africaine. Le premier chapitre étudie les canaux de la transmission internationale de la politique budgétaire en Union monétaire ainsi que le signe des externalités générées par celles-ci. Le second chapitre évalue la pertinence des arguments liés aux externalités structurelles de demande à l’aide d’une modélisation Var, ainsi que ceux de la discipline et de la crédibilité du policy- mix, dans le contexte de l’Uemoa. Le troisième chapitre évalue le processus de convergence macroéconomique mis en œuvre dans la zone après la dévaluation du Franc CFA en 1994, et s’interroge sur le type de règles budgétaires adaptées à la zone Uemoa. Le dernier chapitre procède à une analyse empirique de l’impact des règles limitant l’endettement des pays de la zone sur la soutenabilité de leurs politiques budgétaires.
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