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Widmer, Éric D. "Les relations entre demi-frères et demi-sœurs à l'adolescence." Informations sociales 149, no. 5 (2008): 94. http://dx.doi.org/10.3917/inso.149.0094.

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Biard, Benjamin. "Les partis frères en Belgique : les relations entre le MR et l’Open VLD." Courrier hebdomadaire du CRISP 2536-2537, no. 11 (December 6, 2022): 5–92. http://dx.doi.org/10.3917/cris.2536.0005.

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Lemoine, Lise, Marie-Claude Mietkiewicz, and Benoît Schneider. "Fratrie et handicap (trisomie 21 versus autisme) : les représentations dans la littérature jeunesse." Revue francophone de la déficience intellectuelle 27 (February 21, 2017): 141–62. http://dx.doi.org/10.7202/1043130ar.

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Abstract:
Cette étude s’intéresse aux représentations, dans la littérature jeunesse, des relations entre les enfants avec trisomie et autisme et leurs frères et soeurs, au regard des conclusions des travaux scientifiques sur les relations fraternelles à l’épreuve du handicap qui mettent en évidence l’impact différentiel de ces deux types de handicap sur la construction de ce lien. Cet intérêt pour la littérature jeunesse se justifie par le fait que lorsque les livres destinés aux jeunes enfants abordent des questions difficiles comme le handicap, ils proposent des situations et des modalités de réponse en accord avec les représentations et normes culturelles. Ainsi, ils peuvent aider au dialogue en particulier avec les frères et soeurs d'enfants avec handicap et remplir une fonction éducative. Dans cette perspective, 24 livres destinés aux enfants âgés de 3 à 12 ans, 12 pour chacun des deux types de handicap ont fait l’objet d’une analyse de contenu. Les résultats indiquent que tous les ouvrages autorisent l’expression de la souffrance et d’un rapport conflictuel avec l’enfant porteur de handicap. Mais, alors que l’empathie et les gratifications affectives perçues par la fratrie de l’enfant avec trisomie permettent d’instaurer la complicité, le rejet et l’indifférence ressentis par celle de l’enfant avec autisme peuvent entraver la construction du lien fraternel. À l’injonction parentale à la responsabilisation s’ajoute pour les frères et soeurs des enfants avec autisme l’exigence d’une compréhension inconditionnelle qui est ressentie comme injuste. Il appert donc que les livres étudiés sont susceptibles d’accompagner utilement les frères et soeurs des enfants porteurs de handicap et permettent une potentielle reprise éducative, mais ouvrent rarement sur une projection dans l’avenir.
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Garneau, Brigitte. "La circulation des orphelins au Saguenay entre 1900 et 1970." Anthropologie et Sociétés 12, no. 2 (September 10, 2003): 73–95. http://dx.doi.org/10.7202/015024ar.

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Abstract:
Résumé La circulation des orphelins au Saguenay entre 1900 et 1970 À partir des histoires de vie de 26 veufs et veuves remariés entre 1902 et 1970 au Saguenay, dans la province de Québec, l'auteure recherche où et avec qui les orphelins issus des premiers mariages sont allés habiter durant le veuvage du parent survivant et après le remariage de ce dernier. En classant les orphelins selon leur sexe, le sexe du parent décédé, leur âge au décès, leur âge au remariage, le nombre de frères et sœurs qu'ils avaient, l'auteure conclut à des différences culturelles notables quant au sort résidentiel réservé aux orphelins de mère et aux orphelins de père, selon leur âge. Les discours des membres des familles de remariés révèlent aussi de meilleures relations entre les beaux-pères et les garçons de leur femme et entre les belles-mères et les filles de leur mari qu'entre les beaux-parents et leurs beaux-enfants de sexe opposé au leur. L'auteure met ce phénomène en relation avec le système de parenté de la communauté étudiée.
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Gimeno Puyol, María Dolores. "La correspondencia «familiar» de José Nicolás de Azara con su hermano Eustaquio, obispo de Barcelona (Ms. 3783 de la Biblioteca de Catalunya)." Cuadernos de Estudios del Siglo XVIII, no. 24 (October 23, 2017): 111–35. http://dx.doi.org/10.17811/cesxviii.24.2014.111-135.

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Abstract:
Entre la abundante correspondencia del diplomático ilustrado José Nicolás de Azara, el Ms. 3783 de la Biblioteca de Catalunya posee 11 cartas que dirigió en 1795-1796 desde Roma a su hermano mayor, Eustaquio quien entonces ocupaba la sede episcopal de Barcelona hasta su fallecimiento en junio de 1797. El conjunto ofrece el interés de mostrar cómo eran las relaciones entre dos hermanos que se habían separado en la edad temprana para seguir sus respectivas carreras en la alta administración y la Iglesia de su tiempo. Presumiblemente, es solo una parte de un epistolario más extenso y sólo contiene las cartas de uno de los corresponsales, pero permite advertir las preocupaciones ilustradas de ambos, los temas de actualidad que trataron así como el tono de confianza y estilo llano, propios del intercambio epistolar familiar o privado. Su edición anotada intenta reconstruir el contexto español y europeo sobre el que se sustenta.PALABRAS CLAVEIlustración. Siglo XVIII. Género epistolar. Cartas familiares. José Nicolás de Azara. Le Ms. 3783 contient 11 lettres du diplomate éclairé José Nicolas de Azara, auteur d’une nombreuse correspondance, qu’il a adressées entre 1795 et 1796 depuis Rome à son frère aîné Eustaquio, qui était alors évêque de Barcelone jusqu’à son décès en juin 1797. L’ensemble présente l’intérêt de montrer les relations entre deux frères qui s’étaient séparés à un âge précoce pour suivre leurs carrières, l’un dans la haute administration et l’autre dans l’Église de son temps. Celle-ci n’est, probablement, qu’une partie d’une correspondance plus large et elle contient seulement les lettres de l’un des correspondants, mais qui permet d’y remarquer les inquiétudes éclairées des deux frères, les sujets d’actualité qu’ils ont traités ainsi que le climat de confiance et le style simple, proles à l’échange épistolaire familial ou privé. Son édition annotée essaie de reconstruire le contexte espagnol et européen dont il se nourrit.MOTS-CLÉLumières. XVIIIè siècle. Genre épistolaire. Lettres familiales. José Nicolás de Azara.
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Biard, Benjamin. "Les partis frères en Belgique : les relations entre le CDH et le CD&V." Courrier hebdomadaire du CRISP 2467-2468, no. 22 (2020): 5. http://dx.doi.org/10.3917/cris.2467.0005.

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Pinel-Jacquemin, Stéphanie, and Chantal Zaouche Gaudron. "Système familial et relations d’attachement entre parents et enfants perçues par les frères et sœurs." Enfance N° 2, no. 2 (June 1, 2012): 147–65. http://dx.doi.org/10.3917/enf1.122.0147.

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Pinel-Jacquemin¹, Stéphanie, and Chantal Zaouche Gaudron². "Système familial et relations d’attachement entre parents et enfants perçues par les frères et sœurs." Enfance 2012, no. 02 (June 2012): 147–65. http://dx.doi.org/10.4074/s0013754512002029.

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9

Ganem, Rébecca, and Ghayda Hassan. "Identité, fratrie et immigration : étude exploratoire sur les contributions des relations fraternelles à la construction identitaire de jeunes adultes immigrants au Québec." Enfances, Familles, Générations, no. 19 (March 12, 2014): 108–26. http://dx.doi.org/10.7202/1023773ar.

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Abstract:
La construction identitaire est un processus complexe qui se situe au croisement de la dimension synchronique du sujet qui entre en relation dans le présent (affiliation) et de la dimension diachronique qui inscrit le sujet dans une historicité (filiation). Au-delà des relations verticales aux parents et aux grands-parents, l’identité se bâtit également à partir des relations horizontales. Il existe chez les frères et soeurs une identité commune, partagée et, en parallèle, chaque membre de la fratrie tend à se différencier des autres. Or le mouvement migratoire s’accompagne cependant souvent, pour le sujet, d’une rupture des processus de transmission et d’un remaniement des identifications. Nous posons donc les questions suivantes : Comment le processus migratoire vient-il réaménager les liens familiaux et en particulier les liens fraternels? Les liens fraternels peuvent-ils servir de support à la négociation identitaire et à l’intégration du sujet migrant? Si oui, sous quelles formes? Cette recherche porte ainsi sur la construction de l’identité de jeunes adultes immigrants au Québec. Plus précisément, nous nous intéressons aux enjeux et aux processus impliqués dans la construction identitaire, en lien avec les relations fraternelles d’une part, et avec le processus migratoire d’autre part. Il s’agit d’une méthodologie qualitative à l’aide de laquelle nous avons conduit des entrevues avec sept adultes (trois entrevues chacun) afin d’explorer avec eux l’évolution de leurs relations familiales et fraternelles ainsi que leur expérience interculturelle. La première phase d’analyse des résultats est achevée et révèle que les frères et soeurs peuvent représenter à la fois une figure de continuité coexistant avec le déracinement provoqué par l’immigration, contribuer à la création de nouveaux liens d’affiliation dans la société d’accueil et participer à la renégociation identitaire du sujet.
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Vannetzel, Marie. "Les voies silencieuses de la contestation : les Frères musulmans égyptiens, entre clientèlisme et citoyenneté alternative." Raisons politiques 29, no. 1 (2008): 23. http://dx.doi.org/10.3917/rai.029.0023.

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Fox, Mary T., and Barbara A. Gooding. "Physical Mobility and Social Integration: Their Relationship to the Well-Being of Older Canadians." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 17, no. 4 (1998): 372–83. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800012654.

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Abstract:
RÉSUMÉCette étude a exploré le rapport entre la mobilité, l'intégrations sociaux et le bien-être utilisant un sous-ensemble de 754 personnes âgés et non-marriés, demeurant dans la communauté, a été choisi d'une base de donnés d'Enquête Sociale Générale 1985 de Statistique Canada. Aussi, cette étude a regardé les relations de la mobilité l'intégration sociale avec leurs enfants, leurs frères et soeurs, autres membres de famille, et amis proches; et la satisfaction sociale des rapports avec la famille et amis au bien-être. Un design correlational «cross-sectional» a été choisi. L'âge, le sexe, l'état civil et le domicile sont inclus dans une analyse de régression. Aucune interaction significative a été identifée entre l'intégration sociale et la mobilité mais les résultats appuient l'importance de la mobilité et la qualité, par opposition à la quantité des rapports sociaux au bien-être de la personne âgée. Mobilité, satisfaction envers l'amitié, être plus âgée et satisfaction avec les relations de famille étaient identifiés comme les meilleurs variables. Les implications de recherches et pour la pratique sont discutées.
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Fortin, Andrée. "Famille, filiation et transmission dans le cinéma québécois." Recherche 57, no. 1 (June 3, 2016): 17–45. http://dx.doi.org/10.7202/1036620ar.

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Abstract:
La famille a connu d’importantes transformations depuis les années 1960 : moins grand nombre d’enfants par famille, multiples formes de parentalité. Aussi les normes et valeurs qui régissaient les relations familiales sont en porte-à-faux par rapport aux réalités contemporaines, et les contours de ce qui pourrait en constituer de nouvelles sont incertains. J’analyse ici des récits familiaux et de filiation dans le cinéma de fiction québécois; comme tout genre narratif, celui-ci à la fois reflète et façonne l’imaginaire et les pratiques. Pour saisir les permanences et inflexions de ces récits familiaux, je m’appuie sur un corpus de quelque 150 films de fiction québécois (1966-2013). Les relations entre les pères et leurs enfants y sont marquées par le conflit, lequel trouve une résolution souvent précaire, alors que celles entre les mères et leurs enfants restent dans le non-dit, le silence et l’irrésolu. L’alliance se « découple » de la parentalité, et l’exercice de la parentalité se découple pour sa part des normes et rôles sociaux. Des obligations fortes régissent les liens entre les frères et les soeurs. À travers tout cela, un équilibre précaire se dessine au sein des familles, ouvrant la voie à une recomposition des identités, normes et valeurs.
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Schultz, A. S. H., J. Nowatzki, D. A. Dunn, and E. J. Griffith. "Effets de la socialisation à la maison sur la prédisposition des jeunes au tabagisme : analyse secondaire de l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunes au Canada 2004-2005." Maladies chroniques et blessures au Canada 30, no. 3 (June 2010): 71–78. http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.30.3.01f.

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Abstract:
Objectif Déterminer les relations entre la prédisposition des plus jeunes au tabagisme et quatre variables relatives aux ménages associées à la socialisation au tabagisme : tabagisme chez les parents ainsi que chez les frères et sœurs, restrictions quant au tabagisme à la maison, et exposition au tabagisme à bord de véhicules. Méthodes On a effectué une analyse secondaire de l’Enquête sur le tabagisme chez lesjeunes au Canada 2004-2005 au moyen d’une régression logistique afin d’étudier les rapports entre la prédisposition des jeunes au tabagisme, le sexe, et quatre variables relatives aux ménages associées à la socialisation au tabagisme. La prédisposition au tabagisme a été définie par trois niveaux d’expérience et d’intention quant au tabagisme : non-fumeur non prédisposé, non-fumeur prédisposé et expérimentateur/fumeur. L’enquête nationale a été menée auprès de 29 243 élèves de la 5e à la 9e année provenant d’écoles publiques et privées échantillonnées de façon aléatoire dans dix provinces. Résultats Chez les non-fumeurs, la probabilité d’être prédisposé au tabagisme augmente avec le fait d’avoir un frère ou une sœur qui fume, l’absence d’une interdiction complète quant au tabagisme à la maison, et le fait d’avoir voyagé à bord d’un véhicule en compagnie d’un fumeur au cours de la semaine précédente, toutes les autres variables du modèle ayant été ajustées. Ces variables font aussi augmenter la probabilité d’être un expérimentateur/fumeur plutôt qu’un non-fumeur prédisposé. La catégorie de tabagisme des parents ne s’est pas révélée significative dans ces modèles. Conclusion Les messages de dénormalisation, transmis par la mise en application d’interdictions de fumer à la maison et à bord de véhicules, semblent aider les jeunes à rester déterminés à ne pas fumer et ce, quelle que soit la catégorie de tabagisme des parents.
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Foisy1, Catherine. "Des frères… presque jumeaux : les Pères blancs belges et canadiens-français entre colonisation et mission dans l’Afrique des années 1950." Revue d’histoire de l’Amérique française 67, no. 3-4 (April 22, 2015): 295–315. http://dx.doi.org/10.7202/1030036ar.

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Abstract:
Cet article va au-delà des statistiques missionnaires belges et québécoises en comparant les revues publiées par les Pères blancs belges et canadiens-français, tant du point de vue de leurs relations avec leurs coreligionnaires nationaux que de leur action missionnaire en territoire africain au cours des années 1950. Il explore d’abord les stratégies de propagande, de financement et de recrutement mises en place pour maintenir l’intérêt, l’engagement et le support des catholiques belges et canadiens-français face aux missions étrangères. Par la suite, il revisite l’action missionnaire de ces deux groupes dans divers pays africains en se focalisant sur les dimensions politiques internes au catholicisme telles que déployées en mission et sur les liens entretenus par les missionnaires avec les empires coloniaux. Enfin, il s’emploie à dégager les principales similitudes et différences entre les deux cas, montrant que les deux groupes étudiés se ressemblent davantage qu’ils se distinguent, malgré une différence majeure, celle d’appartenir à une nation coloniale.
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Soro, N’golo Aboudou. "Les Amazoulous d’Abdou Anta Kâ ou la représentation tragique de la fratrie." Voix Plurielles 10, no. 2 (November 28, 2013): 336–46. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v10i2.869.

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Abstract:
Dans Les Amazoulous de Abdou Anta Kâ, Chaka est un « bâtard » devenu le guide de la multitude du peuple Zoulou. Au-delà de l’héroïsme mythique de Chaka qu’elle véhicule, la pièce permet de saisir l’accomplissement du destin glorieux d’un enfant renié par son père, pourchassé par ses demi-frères et qui réussit à s’imposer et à imposer la trajectoire qu’il a voulu donner à l’histoire de son peuple. Cependant, une tension gouverne les relations entre Chaka et son demi-frère. Cette rivalité aboutie à l’assassinat de Chaka. Ce fratricide, source de tragédie précipite Latyr dans la boue de l’histoire. Il est maudit pour son acte ignoble. L’œuvre donne l’occasion au dramaturge de mettre sur les planches la rivalité au sein de la fratrie. Kâ semble poser les problématiques de la fratrie et de la gestion de l’héritage dans la famille polygame africaine. In Abdou Anta Ka’s “Amazoulous”, Chaka is a "bastard" who became the guide of the Zulu multitude people. Beyond Chaka’s mystical heroism carries, the play allows to grasp the glorious destiny fulfillment of a child disowed by his father, chased by his half-brothers and who managed to impose and enforce the path he wanted to his people’s history. However, tension governs the relationship between Shaka and his half-brother. This rivalry resulted in the murder of Shaka. This fratricide, source of tragedy precipitates Latyr in the mud of the history. He is cursed for his ignoble act. The work gives the opportunity to the playwright to put on stage the rivalry among the siblings. Kâ seems to pose the siblings and heritage management in the African polygamous family.
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Martial, Agnès. "Choisir ses héritiers." Hors thème / Off-Theme / Al margen 33, no. 1 (August 19, 2009): 193–209. http://dx.doi.org/10.7202/037821ar.

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Abstract:
Résumé Choisir ses héritiers. Recompositions familiales et successions patrimoniales en France et au Québec Cet article aborde sous l’angle de l’ethnologie de la parenté les normes juridiques et les usages sociaux de la transmission des biens dans les familles recomposées françaises et québécoises. Il examine les possibilités de reconnaissance juridique des liens électifs et pluriels nés dans les familles recomposées, et les confronte aux usages de la succession au sein des familles françaises et québécoises, à travers les résultats d’une enquête menée en France au début des années 2000 au sein de familles recomposées, et d’une recherche menée à Montréal en 2006 dans plusieurs études notariales. En dépit de la liberté testamentaire régnant au Québec, qui tranche avec le caractère plus contraignant de la législation française, les usages dessinent une valorisation comparable de la transmission des biens comme support de continuation de la personne au sein de sa parenté. Mais la transmission se limite le plus souvent au second conjoint et aux descendants biologiques et légaux. Les beaux-enfants et les relations « choisies » nées des recompositions familiales y sont rarement représentés. Lorsque c’est le cas, c’est la dimension éducative des relations et le souci d’égalité entre « frères et soeurs » qui fonde leur reconnaissance à travers la succession. La législation québécoise, plus ouverte, permet pour sa part à ces relations choisies de s’incarner plus aisément dans la transmission des biens.
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Demers, Maurice. "L’autre visage de l’américanité québécoise. Les frères O’Leary et l’Union des Latins d’Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale1." Globe 13, no. 1 (October 6, 2010): 125–46. http://dx.doi.org/10.7202/044642ar.

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Abstract:
Cette étude analyse le rôle de l’Union des Latins d’Amérique (ULA) durant la Deuxième Guerre mondiale en traitant de la portée et du sens contextuel du discours de la latinité développé lors de ses rencontres. L’américanité québécoise latinisée véhiculée par les représentants de l’Union des Latins avait ceci d’original qu’elle réconciliait la continentalité constitutive de la nation et son héritage français par l’évocation d’une culture latine partagée par les centaines de millions d’hispanophones et de lusophones des Amériques. Les perspectives de l’ULA favorisaient par ailleurs un décloisonnement des relations internationales du Québec. Alors que le conflit mondial isolait le Canada français de l’Europe, limitant ses relations étrangères au continent anglo-protestant le ceinturant, plusieurs Québécois joignirent l’ULA pour se divertir, étudier la culture latino-américaine et se réinventer une géopolitique plus favorable à la survie de la nation canadienne-française. Au-delà des mondanités, les rencontres de l’Union des Latins acquirent une signification particulière au fil de la guerre puisqu’elles constituaient un espace où l’avenir du Canada français pouvait être discuté sans trop risquer la censure. L’association rassembla des nationalistes de l’Université de Montréal, des membres influents de la petite bourgeoisie montréalaise et une partie importante de la classe politique canadienne-française pour promouvoir un rapprochement culturel et politique entre Latins du Nord et du Sud. Des nationalistes radicaux comme les frères O’Leary y rencontraient d’ardents fédéralistes comme T. D. Bouchard pour discuter de transnationalisme latin avec les diplomates latino-américains en poste à Montréal, ce qui finit quand même par provoquer un certain malaise à Ottawa.
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Rosenthal, Carolyn J. "Suzanne Kingsmill and Benjamin Schlesinger. The Family Squeeze: Surviving the Sandwich Generation. Toronto: University of Toronto Press, 1998." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 18, no. 4 (1999): 513–17. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800010072.

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Abstract:
RÉSUMÉCe livre s'adresse au profane plutôt qu'au spécialiste ou à l'universitaire. Bien que son titre laisse entendre qu 'il soit d'abord destiné aux adultes d'âge moyen aux prises avec les demandes conflictuelles de leurs enfants et de leurs parents âgés, la préface précise clairement que le livre vise un lectorat plus vaste incluant quiconque est submergé par des demandes d'adolescents ou d'enfants adultes ou de parents âgés. Le style du livre est dégagé et divertissant; on y vit les défis d'une famille et plus particulièrement de Rebecca, une femme de 52 ans sur le marché du travail, entourée de trois enfants toujours à la maison et de parents âgés de 80 ans. Chaque chapitre présente un aspect propre aux familles vieillissantes (p. ex.: les jeunes adultes toujours à la maison ou qui y reviennent, les parents âgés, la génération du milieu, la participation des frères et soeurs aux soins des parents, l'aide du secteur de soins officiel, la planification de l'avenir). La principale faiblesse du livre consiste à appliquer l'étiquette de génération sandwich à presque toutes les relations familiales et à son manque de spécificité en regard de la notion de «sandwich». Plus précisément, les auteurs ne font pas la distinction entre les sentiments de conflit ou de culpabilité, les comportements ordinaires d'aide au sein d'une famille et la fourniture de soins à des degrés inhabituels. Lorsque l'ensemble des relations familiales ou des types d'aide ou de conflit sont regroupés sous le terme de «génération sandwich,» les parents âgés sont blâmés outre mesure du stress des filles adultes. Le terme laisse croire que les parents âgés sont un fardeau pour leurs enfants. L'abus du terme déprécie les aîné(e)s et les filles absolument coincées entre les soins à fournir aux différentes générations.
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Chan23, Ko Ling. "Polyvictimisation et comportements à risque chez des élèves chinois du High School1." Criminologie 47, no. 1 (March 25, 2014): 85–103. http://dx.doi.org/10.7202/1024008ar.

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Abstract:
L’étude vise à évaluer la prévalence et les facteurs associés à la polyvictimisation chez l’enfant, ainsi qu’à fournir une estimation fiable du problème dans le contexte chinois. En utilisant une procédure d’échantillonnage stratifiée à deux niveaux, 18 341 élèves chinois ont été recrutés dans six villes de Chine. Ils ont été invités à remplir un questionnaire autoadministré contenant des questions sur leurs victimisations dans l’enfance, leurs comportements de dépendance et leurs comportements sexuels à l’adolescence. La version chinoise validée du questionnaire sur la victimisation juvénile (JVQ pour l’acronyme anglophone) a été utilisée. Les taux de prévalence obtenus, portant sur l’année précédente, sont de 23,2 % pour tout type de victimisation des enfants et 9,2 % pour la polyvictimisation. Vivre en Chine continentale, être parmi les plus jeunes et avoir des frères et soeurs, sont les facteurs associés à l’augmentation du rapport de cote (« odds ratio ») de polyvictimisation. Certains comportements de dépendance et sexuels des adolescents, incluant les jeux de hasard, le tabagisme, l’alcoolisme, les relations sexuelles précoces, les multiples partenaires sexuels, et la grossesse chez les adolescentes, sont également significativement associés à une probabilité accrue de polyvictimisation. Les résultats de cette étude révèlent de fortes associations entre la victimisation des enfants et les comportements à risque, ce qui souligne la nécessité d’une intervention prioritaire en cas de polyvictimisation.
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Boulet, François. "Taizé, les protestants français et Marc Boegner (1940-1970)." Revue d'histoire du protestantisme 5, no. 4 (March 1, 2021): 653–87. http://dx.doi.org/10.47421/rhp5_4_653-687.

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Abstract:
La communauté de Taizé suscite chez les protestants français, notamment auprès du pasteur et président Marc Boegner, pour le moins un étonnement et une interrogation. Elle divise les huguenots. Certains sont enthousiastes, d’autres sont intrigués ; enfin une forte proportion est franchement irritée par cette communauté monastique, avec des « frères » d’origine protestante, parfois pasteurs, qui semblent se rapprocher du catholicisme dans les années 1948-1970. Marc Boegner, engagé dans l’« exigence » œcuménique, découvre de mieux en mieux la « communauté », se rendant au moins six fois sur le colline de Taizé entre 1951 et 1966. Il s’étonne d’abord de ses « erreurs », de ses « maladresses » puis il se met à aimer Taizé, notamment via la spiritualité de frère Roger Schutz. Il est intéressant d’appréhender historiquement ce paradoxe : les polémiques des protestants français contre Taizé et l’enthousiasme final du président Boegner pour Taizé comme un « haut lieu du protestantisme français et international », une prophétie de l’unité retrouvée, œcuménique, et pour le dire dans une expression toute boegnérienne, une « grande grâce ». Des archives inédites permettent de suivre assez précisément cette relation de trente années, de 1940 à 1970, entre Taizé, les protestants français et Marc Boegner.
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Molinier, Pascale. "Care, attachements et nouvelles citoyennetés." Regions and Cohesion 7, no. 3 (December 1, 2017): 74–92. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2017.070306.

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Abstract:
*Full article is in FrenchEnglish abstract:Through the metaphor of a bridge of interdependence, this article brings together two traditions—Western ecofeminism and Amerindian feminist thought—focusing on two intellectuals and activists: the Australian philosopher Val Plumwood and yanacona leader, Maria Ovidia Palechor. Drawing on their convergence around territory and attachments between humans and non-humans, the article’s purpose is to show the plurality of feminist voices that characterizes new citizenship and not to stifl e it under the chape of a single Western trend of feminism. Contrary to rationalist conceptions of citizenship based on identical preference (democracy of the brothers), it is a matt er of valuing att achments and relational responsibility as conditions for a dysharmonic democracy based on the plurality of voices.Spanish abstract:A través de la metáfora de un puente de interdependencia, este artículo reúne dos tradiciones—el ecofeminismo occidental y el pensamiento feminista amerindio—centrándose en dos intelectuales y activistas: el filósofo australiano Val Plumwood y la líder yanacona María Ovidia Palechor. Basándose en su convergencia en torno al territorio y los vínculos entre los seres humanos y los no humanos, el propósito del artículo es mostrar la pluralidad de voces feministas que caracteriza a la nueva ciudadanía y no sofocarla bajo la cápsula de una sola tendencia occidental del feminismo. Contrariamente a las concepciones racionalistas de la ciudadanía basada en la preferencia de lo idéntico (democracia de los hermanos), se trata de valorar los apegos y la responsabilidad relacional como condiciones para una democracia disarmónica basada en la pluralidad de voces.French abstract:À travers la métaphore d’un pont de l’interdépendance, cet article met en dialogue deux traditions – l’écoféminisme occidental et la pensée féministe amérindienne –, en se centrant sur deux intellectuelles et activistes : la philosophe australienne Val Plumwood et la leader yanacona Maria Ovidia Palechor. S’appuyant sur leurs convergences autour du territoire et des att achements entre les humains et envers les non humains, le propos de l’article est d’exposer la pluralité des voix féministes qui caractérise les nouvelles citoyennetés, et de ne pas l’étouff er sous la chappe d’une seule tendance occidentale du féminisme. À rebours des conceptions rationalistes de la citoyenneté fondées sur la préférence à l’identique (démocratie des frères), il s’agit de valoriser les attachements et la responsabilité relationnelle comme conditions d’une démocratie dysharmonique fondée sur la pluralité des voix.
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Laporte, Dominique. "L’art romanesque et la pensée de George Sand dans Jacques (1834)." Analyses 29, no. 2 (April 12, 2005): 123–36. http://dx.doi.org/10.7202/501165ar.

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Abstract:
Cette étude traite de l'organisation romanesque et de la thématique de Jacques (1834), un roman épistolaire de George Sand qui orchestre des thèmes majeurs de l'oeuvre sandienne : l'éducation et la sexualité féminines, l'androgynie, le mariage, l'inceste. Sur le modèle de la Nouvelle Héloïse (1761) de Jean-Jacques Rousseau, Jacques reprend des procédés du genre épistolaire, tout en renouvelant le traitement de thèmes romantiques : l'amour, la relation entre frère et soeur, l'inceste. À travers une structure polyphonique et un discours parodique sur le romanesque, l'auteure remet en question les rôles socioculturels traditionnels et défend une conception égalitaire des relations hommes-femmes.
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Couchard, Françoise. "Relations d’emprise et de séduction entre frère et sœur dans la Corne de l’Afrique." Enfances & Psy 68, no. 4 (2015): 58. http://dx.doi.org/10.3917/ep.068.0058.

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de Bérail, Brune. "Entre fantasme et fantôme : la relation d'objet virtuelle d'un enfant à son frère (imaginaire ?)." Spirale 60, no. 4 (2011): 109. http://dx.doi.org/10.3917/spi.060.0109.

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Mason, Bethany. "An Ecocritical Approach to Identity Representation in Patrick Chamoiseau’s Chronique des sept misères." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 2, no. 4 (February 14, 2019): 25–41. http://dx.doi.org/10.29173/af29377.

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Abstract:
L’écocritique et les liens entre l’humanité et la nature sont les thèmes persistants dans l’œuvre de l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau. Dans son premier livre, Chronique des sept miseres (1986), il écrit : ‘“Il faut accompagner l’énergie du monde frère, pas la soumettre”’ (Chronique 140), un argument qui lève le voile sur la lutte entre le pouvoir européen et l’Autre pendant la période de la colonisation, et il démontre que la nature et les êtres humains ont été contrôlés par les mêmes colonisateurs. Cet article monte comment la conquête de la terre et celle de l’identité par les pouvoirs européens sont étroitement liées dans les Amériques, et comment cette conquête représente la source de l’exploitation postcoloniale subséquente de la Martinique et de la Guadeloupe par la métropole. Une analyse approfondie de Chronique par Chamoiseau révélera comment l’auteur représente la conscience universelle, qui vise à unifier l’humanité et la nature par sa présentation des relations entre les personnages et la terre, et la personnification du monde naturel. Cet article examine les liens entre l’identité et l’environnement dans Chronique et la façon dont Chamoiseau résiste au dualisme entre la nature et l’humanité par le moyen de ces liens. Ensuite, il sera question de la relation entre l’intervention coloniale et de l’exploitation à la fois de l’humanité et de la nature et les problèmes de la production alimentaire dans la région, avant d’examiner le rôle que le capitalisme et le consumérisme ont joué dans la perpétuation de ce dualisme.
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Jamous, Raymond. "Inceste, mensonge et filiation. Une perspective ethnologique de la relation entre frère et sœur en Europe." Ethnologie française 154, no. 4 (2015): 745. http://dx.doi.org/10.3917/ethn.154.0745.

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Lamarre, Jean. "Les relations entre les mouvements étudiants français et québécois au cours des années 1960. Non-ingérence et indifférence1." Globe 15, no. 1-2 (March 6, 2013): 287–316. http://dx.doi.org/10.7202/1014636ar.

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Abstract:
Durant les années 1960, à l’instar des gouvernements français et québécois, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), établie en 1907, et l’Union générale des étudiants du Québec (UGEQ), créée en 1964, ont entretenu des relations institutionnelles. L’objectif de cet article est d’en préciser la nature et les effets sur l’orientation du syndicat étudiant québécois. Rappelons que la France a été longtemps perçue par les Québécois – et l’est encore pour certains – comme la référence culturelle, la mère patrie, le pays vers lequel se tourner pour obtenir secours et soutien. L’histoire et la langue communes ont permis aux deux entités, bien que séparées depuis la Conquête britannique, de tisser à partir des années 1960 des relations plus étroites, notamment en matière de culture et d’éducation. Dans le tourbillon étudiant des années 1960, l’UNEF a-t-elle joué le rôle de « grand frère », de modèle pour l’UGEQ ; a-t-elle, par son discours et sa pratique, influencé l’UGEQ ou l’organisation étudiante québécoise ; ou a-t-elle plutôt mené sa contestation de manière autonome ? Pour parvenir à jeter un peu de lumière sur cet aspect méconnu du mouvement étudiant international, nous allons faire état de l’évolution des deux organisations étudiantes, identifier les points de rencontre, les moments de contacts, et analyser leur nature et leur portée afin d’évaluer dans quelle mesure ces relations ont pu ou non influencer leurs parcours respectifs sur le plan du discours et de la pratique. L’UGEQ s’est rapidement positionnée sur la scène internationale afin d’obtenir la crédibilité qu’elle souhaitait. L’union québécoise s’est largement inspirée de l’UNEF en développant sa position internationale et a cherché sans succès un appui tangible de l’UNEF.
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Segura Graíño, Cristina. "Participación de las mujeres en el poder político." Anuario de Estudios Medievales 25, no. 2 (April 2, 2020): 449. http://dx.doi.org/10.3989/aem.1995.v25.i2.942.

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Abstract:
Le système de genre reclure aux femmes dans les espaces domestiques, tant que assigne aux hommes les espaces publiques dans lesquels la politique se débrouille, c'est pour cela que les femmes sont exclues du pouvoir politique. Cependant, comme la société féodale défend la transmission du patrimoine dans la lignée, elle permet que, dans quelques cas, les femmes peuvent servir comme intermédiaires dans la transmission du pouvoir entre les hommes de leurs familles. Par cette raison, quelques femmes sont arrivées a hériter le pouvoir politique. Dans quelques cas, les femmes ont gouverné comme régents de leurs garçons ou leurs frères. On analyse les cas que dans les royaumes péninsulaires se présentent comme reines ou régents, concluant que l'exclusion des femmes de la politique peut s'abandoner pour que le royaume reste dans la famille. Selon les circonstances, on prend les décisions sur la relation des femmes avec le pouvoir politique, s'occupent aux intérêts de chaque moment.
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Sève, Pierre. "Que peuvent entendre des enfants français d'aujourd'hui dans le conte des frères Grimm « Le Roi-grenouille ou Henri-de-fer » ?" Ondina - Ondine, no. 1 (April 11, 2018): 215–26. http://dx.doi.org/10.26754/ojs_ondina/ond.201812252.

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Abstract:
Résumé: Cette contribution rend compte du travail d’interprétation que mènent des élèves de 10 ou 11 ans. On constate ainsi que, s’ils sont surpris par la violence de la relation entre la grenouille et la princesse, ils peuvent en élaborer une motivation rationnelle et finalement hautement morale. En revanche, ils sont déroutés par la présence de l’épisode du valet dévoué. Au total, leurs élaborations ne sont pas très différentes des travaux critiques autorisés. Mots clefs: conte original - réception - enfance - contexte scolaire
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Jégat, Lucie. "Ce que perdre un·e enfant fait à la famille." Emulations - Revue de sciences sociales, no. 32 (April 18, 2020): 47–61. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.032.05.

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Abstract:
Cet article se propose d’étudier, dans le contexte français, ce que la perte d’un enfant fait à la famille et à ceux qui la constituent, et ce à travers le deuil particulier d’un·e enfant adolescent·e. En s’appuyant sur des entretiens réalisés avec des parents ainsi qu’avec des frères et soeurs ayant perdu un·e enfant (ou un membre de la fratrie) âgé·e de 12 à 25 ans, cet article tend à montrer que le deuil produit une marginalité particulière, résultant de la confrontation entre deux statuts contradictoires. En mobilisant les notions de « frontières » et de « marge » dans une perspective contemporaine et sociologique, il s’agit de montrer que, si les parents endeuillé·e·s se retrouvent dans une situation marginale et cherchent à réaffirmer un rôle parental remis en cause par le deuil, cette position ne peut être comprise qu’en relation avec celle de l’enfant décédé·e et de la place qui lui est désormais accordée dans la famille. Les modalités de la reconfiguration familiale et de la redéfinition de ses frontières sont ainsi analysées.
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Guerreau-Jalabert, Anita. "Inceste et sainteté. La Vie de saint Grégoire en français (XIIesiècle)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 43, no. 6 (December 1988): 1291–319. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1988.283558.

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Abstract:
Aucun texte ne peut tirer son sens d'ailleurs que de son contexte socio-historique. Le récit généralement connu sous le titre deVie de saint Grégoire, ouVie du pape Grégoire, évoque l'histoire d'un homme qui, né de relations incestueuses entre un frère et une soeur et ignorant les conditions de sa naissance, épouse un jour sa mère ; après une longue et extraordinaire pénitence pour ce double « péché », il est appelé par Dieu lui-même au trône pontifical, qu'il illustre par sa sainteté. Les plus anciennes rédactions connues de ce récit sont d'origine française et semblent pouvoir être datées du XIIesiècle ; mais il a été largement reproduit, sous des formes diverses, non seulement jusqu'à la fin du Moyen Age, mais aussi à l'époque moderne et encore au XIXesiècle, où il figure dans des collectes de contes.
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BELLIL, Kahina. "confidences dans le roman autobiographique "Nulle part dans la maison de mon père" d’Assia DJEBAR." Anales de Filología Francesa 28, no. 1 (October 21, 2020): 307–24. http://dx.doi.org/10.6018/analesff.418681.

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Abstract:
En este artículo, intentaremos mostrar el papel de las confidencias en la construcción y el mantenimiento de las relaciones interpersonales de Assia DJEBAR en su novela autobiográfica "Nowhere en la casa de mi padre". Esta novela íntima revela la identidad de una escritora, ansiosa por la libertad y apegada a las tradiciones, que se encuentra dividida entre Argelia y Francia. Nuestro análisis se centra en un capítulo de la novela titulado El Pequeño Hermano, con el objetivo d’estudiar dos tipos de confidencias: provocó la confidencia y la confidencia confesional Veremos que estas confidencias son, al mismo tiempo, un regulador de las relaciones interpersonales y una fuente de distanciamiento. In this article, we will try to show the role of confidences in the construction and maintenance of interpersonal relationships of Assia DJEBAR in her autobiographical novel ''Nowhere in my father's house''. This intimate novel reveals the identity of a woman writer, eager for freedom and attached to traditions, who is torn between Algeria and France. Our analysis is based on a chapter of the novel entitled "The Little Brother", with the aim of studying two types of confidences: provoked confidence and avowed confidence. We will see that these confidences are both a regulator of interpersonal relations and a source of distancing. Dans ce présent article, nous essayerons de montrer le rôle des confidences dans la construction et le maintien des relations interpersonnelles d’Assia DJEBAR dans son roman autobiographique Nulle part dans la maison de mon père. Ce roman intimiste nous dévoile l’identité d’une femme écrivaine, avide de liberté et attachée aux traditions, qui se retrouve ainsi déchirée entre l’Algérie et la France. Notre analyse se penche sur un chapitre du roman intitulé Le petit frère, dans le but d’étudier deux types de confidences: confidence provoquée et confidence-aveu. Nous verrons que ces confidences sont, à la fois, un régulateur de la relation interpersonnelle et une source de l’éloignement
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Kim Dong-Yoon. "Une Etude approfondie sur la relation entre la vieille Corse, les personnages principaux et le récit romanesque dans le roman de Dumas Les Frères Corses." Etudes de la Culture Francaise et de Arts en France 35, no. ll (February 2011): 35–70. http://dx.doi.org/10.21651/cfaf.2011.35..35.

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Barillé, Bénédicte. "Electra's three performances by Antoine Vitez." Collectanea Philologica 15 (January 1, 2012): 79–91. http://dx.doi.org/10.18778/1733-0319.15.07.

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Abstract:
Cet article se propose d’étudier la relation particulière qu’Antoine Vitez entretient avec l’Électre de Sophocle. À trois reprises, en 1966, en 1971 et en 1986, il traduisit et mit en scène cette pièce différemment. Vitez distingue dans l’œuvre de Sophocle deux niveaux de lecture, celle du fait divers, la pauvre fille, pleurant sur son père assassiné et appelant son frère à la vengeance contre leur mère et son amant, et sa valeur allégorique, l’insoumission face à l’usurpation, la résistance à la tyrannie. Ces trois mises en scène sont intrinsèquement liées. Elles matérialisent la tension qui définit pour Vitez l’art théâtral, cette polarité du mythe, entre l’universel et le particulier, porteur à la fois du passé, du présent et de l’avenir. Le théâtre est le lieu de la contradiction. À travers cette tension permanente, Vitez met en scène sa propre réflexion critique.
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Vijayan, Devika. "Écriture à quatre mains : le cas de François Pyrard de Laval et Jean Thévenot." Convergences francophones 5, no. 1 (January 26, 2018): 7–18. http://dx.doi.org/10.29173/cf441.

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Abstract:
La rédaction des relations de voyage confère un nouveau statut au voyageur, celui de l’écrivain. Cette conception nouvelle met au jour une opposition entre l’écrivain-voyageur et le voyageur-écrivain. À l’un reviendrait les compétences de l’écriture, une vision de l’ailleurs qui s’offre par la médiation de l’artifice littéraire. L’autre note souvent ses perceptions immédiates dans un style simple. Mais que dire des voyageurs qui ne savent ni lire ni écrire? L’étude de Grégoire Holtz démontre que la période « entre le Moyen-Âge jusqu’à la fin du XVIIe siècle, est une période particulièrement fertile pour la composition des récits de voyage à quatre mains » (Holtz 300). Nous analyserons le cas spécifique de François Pyrard de Laval et celui de Jean Thévenot, deux voyageurs qui s’embarquent vers les Indes orientales au XVIIe siècle. Pyrard est natif d’une famille de marchands de Laval et il est à la limite de l’analphabétisme. Jean Thévenot, quant à lui, est bien éduqué, mais comme il est mort sur le chemin de retour, c’est son frère qui achève la deuxième partie de ses Voyages. Quelles qu’en soient les raisons, l’appel à un rédacteur pour écrire le voyage semble très répandu et la grande constante de cette forme d’écriture est l’effacement du rédacteur derrière la figure du voyageur. Nous examinerons le rôle de ces deux copistes : Pierre Bergeron et Bonaventure Thévenot. S’agit-il de simples scribes ou bien des rédacteurs qui ont profondément modifié le récit du voyageur pour satisfaire aux attentes du public?
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La Charité, Claude. "La construction du public lecteur dans le Recueil des dames de Brantôme et les dédicataires, Marguerite de Valois et François d’Alençon." Études françaises 47, no. 3 (November 29, 2011): 109–26. http://dx.doi.org/10.7202/1006449ar.

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Abstract:
Réparti en deux volumes, que les éditeurs du xviie siècle intituleront respectivement « les dames illustres » et « les dames galantes », le Recueil des dames de Brantôme cherche à rejoindre des lectorats apparemment fort différents d’un volume à l’autre. Cette apparente disparité est à l’image du choix des dédicataires, le premier volume étant dédié à la soeur de Henri III, Marguerite de Valois (1553-1615), le second à son frère, François d’Alençon (1555-1584), héritier présomptif du trône jusqu’à sa mort prématurée. L’écart apparent entre les deux volets est si grand que la majorité des éditeurs modernes furent tentés de gommer cette différence, en ne retenant qu’une seule partie, celle des dames galantes. L’intérêt de l’oeuvre tient pourtant à ce qu’elle n’exclut pas que les dames illustres soient aussi galantes, le recueil nous donnant à voir les mêmes femmes, côté cour et côté alcôve. Ce qui expliquerait l’apparente disparité générique (au sens de gender) des publics lecteurs, les « dames illustres » s’adressant aux lectrices et étant destinées à leur servir de modèles, les « dames galantes » s’adressant à leurs amants dans une sorte d’Art d’aimer mis au goût du jour. Cet article s’attache d’abord à voir comment les éditions jusqu’à tout récemment ont rompu l’unité du Recueil des dames et passé sous silence les stratégies de construction du lectorat par la suppression partielle ou totale des dédicataires choisis par Brantôme. Il met ensuite en évidence la figure idéale de lecteur suggérée par les dédicataires respectifs des deux volumes et avance enfin que le meilleur lecteur, à l’image de la dame de l’escadron volant imaginé par l’auteur, est d’abord la personne qui, homme ou femme, lit successivement les deux parties du recueil et les met en relation.
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Pujante González, Domingo. "Apertura: No hay palabras..." HYBRIDA, no. 5(12/2022) (December 27, 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25813.

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Abstract:
Il me regarde. Parfois il murmure des mots que je ne comprends pas. Et puis il s’assoit sur le lit, et il rabat les couvertures. Il dit mon nom tout bas, tu dormais, mon amour ? Là il n’y a plus d’espoir, je sais que ça commence. J’ouvre les yeux sur le noir de la chambre qui peu à peu s’éclaire et dévoile le visage de papa. Il n’y a pas de mots pour ce qu’il me fait dans la chambre. Voix coupée, je ne pourrai jamais le dire. À moi seule je le dis pour ne pas me perdre de vue. Lori Saint-Martin (1999). Mon père, la nuit (p. 7). L’instant même. Nous voilà au troisième solstice d’hiver pour la revue HYBRIDA. J’ai eu la chance de passer mon anniversaire à Montréal, de recevoir l’automne aux couleurs changeantes, de savourer l’énergie du jaune, ma couleur préférée, décliné à l’infini : citron, cadmium, moutarde, ocre, auréolin, indien, de Naples, de Sienne, de Cambodge… L’Association Internationale des Études Québécoises, incarnée dans la précieuse figure de Suzie Beaulieu, a contribué à la réussite de ce séjour d’un mois à l’Université de Montréal, accueilli par une personne magnifique et généreuse, écrivaine prestigieuse à juste titre, Catherine Mavrikakis, qui venait de publier son dernier roman Niagara (2022), ainsi que par son entourage académique et familial, son frère Nicolas Mavrikakis, perspicace critique d’art ; son conjoint, l’insigne professeur de littérature Terry Cochran, et leur fille Loulou, toujours le sourire aux lèvres et aux yeux… Le mois d’octobre est spécialement animé du point de vue culturel à Montréal ce qui m’a permis de participer à une intense vie culturelle : nouvelles publications, activités théâtrales, expositions artistiques, cycles organisés par la cinémathèque québécoise (dont la superbe rétrospective sur l’œuvre du canadien Bruce LaBruce)… Je me suis plu à visiter les intéressantes librairies montréalaises toujours en ébullition. J’ai eu la chance d’entrer en contact direct avec le monde éditorial québécois qui connaît certainement un nouvel âge d’or, des maisons d’édition d’une longue tradition comme Gallimard, dont l’ancien directeur Rolf Puls m’a parlé de tant d’anecdotes littéraires en nous régalant avec des huîtres et des oursins des mers du Nord, et dont l’actuelle directrice générale, Florence Noyer, m’a ouvert également les portes. Tout comme les éditions du Boréal où je suis passé plusieurs fois, reçu magnifiquement par Jean Bernier, avec qui j’ai passé des moments d’intense complicité où j’ai pu partager la passion pour Marie-Claire Blais, qu’il connaît dans le moindre détail, et le deuil à cause de la disparition douloureuse, cet intense mois d’octobre, du jeune écrivain Simon Roy, qui était venu à Valence présenter son premier roman Ma vie rouge Kubrick (2014) ; ainsi que celle de Lori Saint-Martin quelques jours plus tard. Il me reste à mentionner la maison d’édition Héliotrope. Un vrai bijou. J’ai eu le privilège de partager quelques conversations littéraires et humaines de haut niveau et une belle promenade du côté du Mont Royal, avec une halte dans la petite pâtisserie du quartier portugais pour prendre un vrai café, avec sa directrice, écrivaine elle-aussi, Olga Duhamel-Noyer, une âme sœur, qui dirige cette maison respirant sans aucun doute un air nouveau, fortement stimulant. Ma valise était donc bien pleine au retour à Valence et j’aurai de quoi lire dans les prochains mois. Tout cela m’a permis de rencontrer, parfois intensément, dans divers contextes, plusieurs écrivain·e·s, tous les âges confondus, dont je signalerai, par ordre alphabétique, Martine Audet, Arianne Bessette (écrivaine discrète et sensible avec qui j’ai connecté immédiatement), Lula Carballo (« ma Lula », mon double), David Clerson, Pierre-­André Doucet (charmant auteur et musicien acadien spécialement remarquable), Clara Dupuis-Morency, Benjamin Gagnon Chainey, Julien Guy-Béland (personne exceptionnelle, engagée, et écrivain percutant), Monique Proulx, que j’ai reçue à Valence et que j’apprécie énormément comme écrivaine et comme personne, avec qui j’ai partagé des croissants et de la confiture faite maison sur son balcon en regardant les arbres perdre leurs feuilles lorsqu’elle me dédicaçait son dernier roman Enlève la nuit (2022) ; et, bien entendu, Lori Saint-Martin. Je ne voudrais pas oublier le professeur de l’Université de Montréal Alex Noël, qui s’intéresse à la littérature québécoise récente et à la mémoire queer, et qui m’a fait découvrir le travail de l’artiste multidisciplinaire canadienne, originaire de l’île Maurice, Kama La Mackerel et le professeur espagnol de l’Université du Québec à Montréal Antonio Domínguez Leiva, écrivain lui-aussi, dont j’avais perdu la trace et avec qui je partage bien des intérêts littéraires autour du corps, de la monstruosité et du « panique ». Une dernière mention spéciale pour deux danseurs : Francis Paradis, personne instruite et empathique qui est restée tout le temps à mon écoute et m’a fait découvrir des lieux remarquables ; et, enfin, le danseur tunisien Achraf El Abed, en asile politique à Montréal à cause des persécutions LGBT dans son pays, n’ayant pas pu venir à Valence pour ces raisons lors du Colloque Queer Maghreb que nous avons organisé en juin 2022. Il a dansé pour nous en privé chez moi dans le quartier du Red Light de Montréal, pas loin de l’emblématique Café Cléopâtre, le jour de mon anniversaire, en compagnie de ma collègue et amie Adela Cortijo, qui était venue pour l’occasion. Je n’oublierai jamais ce moment magique. Merci à tous et à toutes pour avoir contribué à rendre ce séjour montréalais si spécial et si riche dans tous les sens. Comme je l’annonçais, nous avons perdu Lori Saint-Martin, excellente professeure, traductrice et écrivaine canadienne, ayant choisi le français comme langue d’asile et de refuge, d’identité réinventée, et surtout personne proche et généreuse, disparue dans la Seine, subitement. Des ombres spectrales ont envahi mon cœur et mes pensées à cause de ce destin trop funeste, trop tragique, trop romanesque, tellement j’ai envie de ne pas y croire… et, pourtant, Lori n’est plus là. Juste un dernier message sur WhatsApp quelques jours avant l’hécatombe : « Aquí todo bien » (« tout va vient ici »). Elle adorait l’espagnol, sa nouvelle demeure, sa nouvelle passion. Lori, mon amie, tu as troublé mon âme et laissé un grand vide difficile à combler. Je n’ai que des mots de gratitude envers toi. Et, pourtant, la vie continue à couler, elle coule et coule… comme les larmes des mères qui perdent leurs enfants dans toutes les guerres de la planète. Cette planète Terre qui pleure de plus en plus fort pour que l’on prenne soin d’elle, pour que l’on développe une conscience écologique efficace et durable… Temps catastrophiques, oui… excessifs, oui… scandaleux, oui… Et, pourtant, temps de Saturnales et de Noël, de fêtes, de chants et de vœux, de décorer les maisons, d’allumer les bougies et d’offrir des cadeaux, de rêves de santé, de paix et d’amour… tellement on a besoin de diluer les tensions que l’on ressent ; temps d’apaiser nos esprits… de se ressourcer, de reprendre haleine… de se projeter dans un meilleur avenir… malgré… Revenons à nos moutons… Le Dossier central de ce cinquième numéro de la revue HYBRIDA, coordonné par Fabio Libasci, vise à s’interroger sur les multiples enjeux de la notion d’extrême, que ce soit du point de vue chronologique que du point de vue conceptuel. En effet, l’expression « extrême contemporain », étant en perpétuel déplacement, reste spécialement attirante mais problématique, depuis sa création attribuée à Michel Chaillou, à la toute fin des années 80 du siècle dernier. On assisterait, de nos jours, à une « deuxième génération » de l’extrême contemporain. On pourrait donc l’actualiser pour faire référence aux productions littéraires et culturelles récentes au sens large. Du point de vue thématique, l’extrême est vite associé à la notion de limite, de démesure, voire de violence. En ce sens, force est de constater une tendance et une présence des esthétiques de rupture et des formes de l’excès chez des auteur·e·s contemporain·e·s, plus ou moins jeunes, ce qui nous a menés à nous pencher sur les usages et, peut-être les abus, de cette notion poreuse et changeante. Ce Dossier est composé de quatre articles venus de Côte d’Ivoire, de Finlande et de France. Ils abordent l’œuvre des écrivain·e·s Azo Vauguy, Koffi Kwahulé et Hélène Cixous et des cinéastes tels qu’Anne Fontaine, Christopher Doyle ou Julien Abraham. Dans la section Mosaïque, nous publions quatre articles très intéressants également. Hassna Mabrouk, de l’Université Chouaïb Doukkali (Maroc), en s’appuyant sur le révisionnisme historique proposé par les études postcoloniales et subalternes, s’empare de la figure historique de l’explorateur et interprète du début du XVIe siècle Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico, connue essentiellement en Europe sous l’angle de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, trop eurocentrée, pour y opposer d’autres représentations de l’explorateur comme celle du personnage Al-Azemmouri qui apparaît dans le roman de Kebir M. Ammi, Les Vertus immorales (2009) où les représentations artistiques qui perdurent dans la ville marocaine d’Azzemmour où il est né. Ahmed Aziz Houdzi, de l’Université Chouaïb Doukkali également, analyse les transformations identitaires du sujet diasporique par rapport aux événements historiques dans le contexte français marqué par les attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris en 2015. Il fait une fine lecture de Ce vain combat que tu livres au Monde (2016) de Fouad Laroui où le personnage principal se débat entre le désir d’intégration dans la société laïque et la tentation intégriste incarnée par l’État islamique. Lourdes Rubiales Bonilla de l’Université de Cadix (Espagne) se penche sur « l’affaire Batouala ». Dans son article, elle analyse avec précision les clés de la réception et de la diffusion dans la presse du moment du Prix Goncourt de 1921 octroyé au roman Batouala. Véritable roman nègre de René Maran. Ainsi, elle s’efforce de démontrer les mécanismes de la censure pour essayer de neutraliser le discours politique de l’auteur. Enfin, Diana Requena Romero de l’Université de Valence (Espagne) revient sur la problématique liée à l’étude des personnages féminins dans l’œuvre de Boris Vian. Pour ce faire, elle prend un corpus peu étudié qui est celui des nouvelles de l’auteur afin d’y déceler les processus de métamorphose du corps et les images de l’hybridation de la femme-animal située dans des espaces intermédiaires. Dans la section Traces, plus créative, nous publions trois contributions. Nous avons l’honneur de publier un texte fragmentaire bilingue (en français et en espagnol) de l’écrivaine québécoise, originaire de l’Uruguay, Lula Carballo intitulé restos de barrios (« des restes de quartiers ») où les bribes du passé se mélangent à la rupture du discours à la recherche de nouvelles voies d’expression littéraire. Son premier roman Créatures du hasard (2018) a été spécialement apprécié par la critique. Elle a aussi publié l’album illustré Ensemble nous voyageons (2021), co-écrit avec Catherine-Anne Laranjo et illustré par l’artiste Kesso. Carballo explore avec délicatesse et subtilité la mémoire liée aux souvenirs d’enfance et d’adolescence dans un contexte social spécialement marqué par la pauvreté et la migration, ainsi que les hybridations culturelles et la quête identitaire guidée par l’émotion et par un clair positionnement féministe aux côtés des minorités. Alexandre Melay nous offre [Timescapes], un document photographique présenté par l’auteur où il met en valeur ses préoccupations environnementales et nous fait partager son regard engagé face à « l’impossibilité du paysage » et « l’implacable déconstruction structuraliste du sujet ». Ces photographies en noir en blanc, sorte de cartographie de villes grises, polluées, envahies par les déchets et les éléments inhospitaliers, à l’ère du « Capitalocène », constituent un bel exemple de l’« extrême urbain contemporain ». Enfin, Natalia L. Ferreri de l’Université Nationale de Cordoba et Francisco Aiello de l’Université Nationale de Mar del Plata (toutes deux en Argentine) ont eu la générosité de choisir notre revue pour publier un long entretien en espagnol avec l’écrivaine française (née en Argentine en 1968) Laura Alcoba intitulé « ¿Para qué sirven las historias ? » (« À quoi servent les histoires ? »). Après l’évocation de son sixième et dernier roman intitulé Par la forêt (2022) où la narratrice évoque des expériences traumatiques telles que l’infanticide, le suicide et l’exil, Ferreri et Aiello passent en revue, d’une manière savante et subtile en même temps, les questions essentielles qui traversent l’écriture d’Alcoba où le geste de la traduction, la langue maternelle et la matière des histoires occupent une place prépondérante. Nous inaugurons la section Éventail, où nous voudrions, par le biais des recensions ou des comptes rendus, aérer et diffuser des publications de recherche ou de création proches des intérêts et des perspectives qui animent notre revue. En ce sens, nous publions l’intéressante et complète recension de Martine Renouprez de l’Université de Cadix (Espagne) sur le livre de Laurence Hansen-Love (2022), Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité. Notre revue commence à décoller, à être indexée, répertoriée, présente un peu partout dans le monde grâce au grand intérêt démontré particulièrement par les chercheur·e·s africain·e·s. Un grand merci à vous. Bonne lecture et rendez-vous en juin 2023 pour questionner les « frontières » dans un Dossier intitulé LIMES. Sol invictus.
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"Services publics — Inconstitutionnalité de la loi, invoquée à l'appui d'un bref de prohibition contre la Commission des Relations ouvrières de Québec. Caractère constitutionnel de la Loi des Différends entre les Services publics et leurs salariés." Jurisprudence du travail 18, no. 1 (January 24, 2014): 89–99. http://dx.doi.org/10.7202/1021458ar.

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Abstract:
Sommaire La Commission de Relations ouvrières, en accordant l'autorisation requise par la Loi des Différends entre les services publics et leurs salariés pour intenter des poursuites pénales, n'agit pas comme tribunal mais elle exerce un pouvoir qui lui est légalement accordé et pose un acte purement administratif qui ne peut être arrêté par un bref de prohibition. Cette autorisation ne participe pas à l'exercice d'un pouvoir judiciaire. S'il est possible de soulever la question de la constitutionnalité d'une loi au soutien d'une requête pour bref de prohibition, il faut tout de même que cette question se présente dans un cas où la loi autorite l'émission dun tel bref. M. le juge Rivard. L'article 5 de la Loi des Différends entre les services publics et leurs salariés (S.R.Q. 1941, ch. 169) qui interdit toute grève ou contre-grève en toute circonstance et l'article 7 de ladite loi qui impose une pénalité à quiconque déclare ou provoque une telle grève ou contre-grève ou y participe sont intra vires de la compétence de la Législature provinciale qui les a édictés. Vassard et un autre (Requérants) Appelants v. La Commission de Relations ouvrières de Québec, Intimée et Carier et Frères Ltée, Mise-en-cause et Le Procureur général de la Province, Intervenant. MM. les juges Casey, Rinfret, Taschereau, Owen et Rivard — No 7493 (C.S. 416,891) — Montréal, 10 mai 1962. Marc Lapointe et Denis Lévesque, pour les appelants; Laurent-E. Bélanger, c.r., pour l'intimée.
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Desveaux, Emmanuel. "Parenté." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.102.

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Abstract:
Au milieu du XIXe siècle, Henry L. Morgan, un avocat américain puritain, fait une découverte considérable : dans toutes les langues humaines, il existe un ensemble de termes servant à désigner les différents types de parents. Si ces mots appartiennent à la langue, la façon dont se répartit leur usage répond à des principes logiques qui la dépassent dans la mesure où ils se retrouvent dans des langues voisines — ou éloignées — qui n’ont rien de commun. La somme des termes de parenté d’une langue forme ainsi une nomenclature, et celle-ci est, de façon universelle, égocentrée. Le fait qui illustre le mieux le caractère métalinguistique du fait nomenclatural réside dans la dichotomie qui prévaut dans de très nombreuses langues — en Amérique, en Australie ou encore en Océanie — entre cousins-parallèles(ceux qui sont issus du frère du père ou de la sœur de la mère), assimilés à des frères et sœurs, et les cousins-croisés(issus de la sœur du père ou du frère de la mère) parmi lesquels il est très souvent possible, voire parfois même obligatoire, de choisir un partenaire matrimonial. Ainsi une règle abstraite engendre les cousins-croisés, à savoir l’inversion de sexe au sein des fratries respectives de mes parents. D’autres règles d’ordre logique prévalent, bien qu’elles soient moins à même de retenir l’attention de la pensée occidentale car elles lui sont coutumières, telles que la différence entre les générations (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants) ou la collatéralité (oncles, tantes, neveux et nièces). Surgissent enfin çà et là, notamment en Amérique, mais également en Afrique, d’autres règles qui paraissent encore plus déroutantes que la catégorie de cousins-croisés, telle que l’inclinaison générationnelle. Les Indiens des Plaines nord-américaines en offrent des beaux exemples, d’où l’appellation de systèmes Crow-Omaha, noms de deux tribus de cette région. Dans ce cas, l’individu a des parents appartenant à la même génération biologique que lui, mais qu’il désigne par des termes tels « grand-père », « grand-mère » ou « petit-fils, petite-fille ». Que signifie ce dispositif langagier et son universalité ? Notons alors qu’il s’oppose à un autre dispositif, tout aussi universel, de désignation des individus : celui des noms propres. Ces derniers sont conférés à l’individu, par exemple en vertu du baptême ou d’un autre rite de passage. Ils relèvent toujours d’une métaphore, puisque les noms propres possèdent toujours une signification commune préalable. Le dispositif de la nomenclature de parenté procède, quant à lui, par métonymie; il permet à l’individu, lors de son apprentissage de la langue, de s’approprier cognitivement la relation qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent, puis de proche en proche de désigner par lui-mêmeceux qui sont liés à lui. Les deux dispositifs de désignation, l’un passif, l’autre actif, se révèlent universels, bien qu’ils connaissent respectivement de grandes variations, notamment d’étiquette, selon les cultures (Désveaux 2013 : 254). Le fait que les termes de parenté doivent être compris comme les compléments inverses des noms propres nous permet d’affirmer que la parenté en tant que telle renvoie en priorité à l’inscription de l’individu dans l’ordre social par le biais du langage. Ce point a été largement occulté par les parentalistes, car ils sont restés dans leur grande majorité fidèles au moule théorique hérité de Morgan, qui fait de la nomenclature tantôt le marqueur d’une évolution cognitive en quête d’une vérité biologique, tantôt l’expression de principes d’organisation sociale extérieurs à elle. L’inventeur de la parenté avait en effet tiré deux grandes conclusions de ses recherches comparées sur les nomenclatures. Primo, les longs progrès de l’humanité la conduisent à identifier et à isoler la famille nucléaire, dont la famille occidentale offre le modèle accompli. Nos langues ne distinguent-elles l’oncle du père, la tante de la mère, les frères des cousins, etc. ? Selon Morgan (1871), ces nomenclatures seraient descriptivescar elles attesteraient de la réalité des relations biologiques qui relient les individus. Il oppose la lucidité inhérente à nos nomenclatures au caractère aveugle des nomenclatures de la majorité des peuples exotiques primitifs qui, dites classificatoires, rangent dans une même catégorie, ou même classe, des frères et des cousins. Secundo, les termes de parenté reflètent des manières de cohabiter. Ainsi, là où des cousins s’appellent « frère », c’est parce que la société vit encore dans un état de promiscuité qui fait que des enfants issus de couples de géniteurs différents partagent la même maison, autrement dit vivent dans une « famille élargie ». Un premier courant des études de parenté, très présent aux États-Unis, va s’attacher à montrer que les systèmes de parenté, dans toutes les sociétés, même les plus « primitives », visent à certifier le lien « biologique » entre un homme et ses enfants (Sheffler 1973, pour une critique de ce courant, voir Schneider 1968). L’accent est alors mis sur l’étude des comportements plutôt que sur celle des termes et le dialogue avec l’éthologie animale très étroit. La capacité de déceler des ressemblances entre individus serait également tenue pour universelle. Un deuxième courant est plus proprement sociologique. Il cherche à montrer que l’architecture logique d’une nomenclature reflète des règles de filiation et surtout de mariage. L'initiateur de ce courant est Rivers (1913). Délaissant l’heuristique morganienne de la cohabitation, ce dernier montre que le phénomène des cousins-croisés résulte ou reflète une règle particulière d’alliance. Si de génération en génération se reproduit le même type de mariage avec sa cousine issue de l’oncle maternel ou de la tante paternelle, l’ensemble du champ de la parenté se déploie autour de deux lignées qui s’échangent leurs enfants. La démonstration était facilitée par la présence d’une idéologie de l’échange matrimonial chez les Dravidiens, population de l’Inde méridionale, où Rivers enquêtait. Or, Lévi-Strauss amplifie sa démonstration (1949). Le père du structuralisme y montre qu’une altération simple de la règle du mariage avec la cousine-croisée transforme profondément le système. L’interdiction du mariage avec la cousine patrilatérale a en effet pour conséquence de créer une structure d’échange non à deux termes, mais à trois unités échangistes en brisant une réciprocité immédiate au bénéfice d’une réciprocité plus englobante, à trois unités échangistes, voire plus : si les femmes circulent toujours dans le même sens, des donneurs aux preneurs, le système finit par se boucler sur lui-même. Cette nouvelle structure d’échange est dite généralisée et non plus restreinte puisque, à la différence de la première, elle se définit par sa faculté d’intégration d’un assez grand nombre d’unités échangistes, sans que soit altéré son fonctionnement. Toutefois, l’échange matrimonial se métamorphose : il n’est plus une pratique consciente pour les protagonistes, mais s’enfouit dans l’inconscient collectif. Lévi-Strauss va plus loin encore, inspiré à la fois par Le contrat socialde Rousseau et L’essai sur le donde Mauss, en disant que ce principe d’échange matrimonial est commun à toutes les sociétés humaines et se situe à l’origine de l’ordre social. La prohibition de l’inceste, universelle, en serait en quelque sorte la contrepartie négative, puisque afin de marier ma sœur à l’extérieur, je dois renoncer à elle. De ce renoncement, je peux m’attendre à recevoir à mon tour une épouse de celui qui sera mon beau-frère. L’échange des femmes sert la procréation comme il renforce la solidarité sociale. La puissance de ce modèle théorique, ainsi que sa compatibilité avec le freudisme, lui a longtemps garanti une audience considérable. Cette hégémonie s’est surtout exercée en France et en Grande-Bretagne, avant de subir, plus récemment, une certaine désaffection sous l’effet d’un double mouvement critique. D’un point de vue externe à la discipline, l’engouement féministe contemporain rend de plus en plus incongrue l’idée que les femmes soient à la fois des personnes, en tant qu’elles sont sujettes au langage, et des valeurs, en tant qu’objets d’échange. D’un point de vue interne à la discipline, la critique s’avère plus technique. Elle revient à dire que les nomenclatures à cousins-croisés peuvent autant s’expliquer par un impératif dualiste d’ordre cognitif que par des préceptes échangistes et que si leur prévalence n’est pas confirmée par l’ethnographie — comme c’est le cas en Amérique —, elle relève peut-être finalement d’une illusion de la théorie. Il existe une troisième voie dans les études de parenté, ouverte par Kroeber (1909) lorsqu’il disait que les opérateurs sémantiques inhérents à toute nomenclature ne se limitaient pas à la fascinante question des cousins-croisés. Les anthropologues culturalistes américains, peu sensibles au philosophisme lévi-straussien, ont développé ainsi l’approche componentielle, proposant de décomposer les termes de parenté en éléments (en composants) logiques (Goodenough 1956). Si ces recherches n’ont pas débouché sur des résultats spectaculaires, ils ont permis de comprendre que, dans l’ordre de la parenté, la parole abolit la différence des sexes, pourtant très saillante, dans la procréation elle-même, où la femme et l’homme ont des fonctions physiologiques et donc des rôles sociaux très différenciés. Car l'homme et la femme sont à égalité par rapport au langage, qu’ils maîtrisent pareillement. Leurs positions sont interchangeables dès lors qu’il s’agit de socialiser l’enfant en lui apprenant les relations de parenté qui lient tous ceux qui l’entourent. Nous sommes alors loin de l’obsession biologique d’un Morgan, qui pensait devoir fonder la parenté sur l’opposition, traditionnelle en Occident, de la consanguinitéet de l’affinité (Désveaux 2002).
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Dunoyer, Christiane. "Monde alpin." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.101.

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Abstract:
Après avoir été peint et décrit avec des traits plus pittoresques qu’objectifs par les premiers voyageurs et chercheurs qui traversaient les Alpes, mus tantôt par l’idée d’un primitivisme dont la difformité et la misère étaient l’expression la plus évidente, tantôt par la nostalgie du paradis perdu, le monde alpin a attiré le regard curieux des folkloristes à la recherche des survivances du passé, des anciennes coutumes, des proverbes et des objets disparus dans nombre de régions d’Europe. Au début du XXe siècle, Karl Felix Wolff (1913) s’inspire de la tradition des frères Grimm et collecte un nombre consistant de légendes ladines, avec l’objectif de redonner une nouvelle vie à un patrimoine voué à l’oubli. Tout comme les botanistes et les zoologues, les folkloristes voient le monde alpin comme un « merveilleux conservatoire » (Hertz 1913 : 177). Un des élèves les plus brillants de Durkheim, Robert Hertz, analyse finement ces « formes élémentaires de la vie religieuse » en étudiant le pèlerinage de Saint Besse, qui rassemble chaque année les populations de Cogne (Vallée d’Aoste) et du Val Soana (Piémont) dans un sanctuaire à la montagne situé à plus de 2000 mètres d’altitude. Après avoir observé et questionné la population locale s’adonnant à ce culte populaire, dont il complète l’analyse par des recherches bibliographiques, il rédige un article exemplaire (Hertz 1913) qui ouvre la voie à l’anthropologie alpine. Entre 1910 et 1920, Eugénie Goldstern mène ses enquêtes dans différentes régions de l’arc alpin à cheval entre la France, la Suisse et l’Italie : ses riches données de terrain lui permettent de réaliser le travail comparatif le plus complet qui ait été réalisé dans la région (Goldstern 2007). Une partie de sa recherche a été effectuée avec la supervision de l’un des fondateurs de l’anthropologie française et l’un des plus grands experts de folklore en Europe, Arnold Van Gennep. Pour ce dernier, le monde alpin constitue un espace de prédilection, mais aussi un terrain d’expérimentation et de validation de certaines hypothèses scientifiques. « Dans tous les pays de montagne, qui ont été bien étudiés du point de vue folklorique […] on constate que les hautes altitudes ne constituent pas un obstacle à la diffusion des coutumes. En Savoie, le report sur cartes des plus typiques d’entre elles montre une répartition nord-sud passant par-dessus les montagnes et les rivières et non pas conditionnée par elles » (Van Gennep 1990 : 30-31). L’objectif de Van Gennep est de comprendre de l’intérieur la « psychologie populaire », à savoir la complexité des faits sociaux et leur variation. Sa méthode consiste à « parler en égal avec un berger » (Van Gennep 1938 : 158), c’est-à-dire non pas tellement parler sa langue au sens propre, mais s’inscrire dans une logique d’échange actif pour accéder aux représentations de son interlocuteur. Quant aux nombreuses langues non officielles présentes sur le territoire, quand elles n’auraient pas une fonction de langue véhiculaire dans le cadre de l’enquête, elles ont été étudiées par les dialectologues, qui complétaient parfois leurs analyses des structures linguistiques avec des informations d’ordre ethnologique : les enseignements de Karl Jaberg et de Jakob Jud (1928) visaient à associer la langue à la civilisation (Wörter und Sachen). Dans le domaine des études sur les walsers, Paul Zinsli nous a légué une synthèse monumentale depuis la Suisse au Voralberg en passant par l’Italie du nord et le Liechtenstein (Zinsli 1976). Comme Van Gennep, Charles Joisten (1955, 1978, 1980) travaille sur les traditions populaires en réalisant la plus grande collecte de récits de croyance pour le monde alpin, entre les Hautes-Alpes et la Savoie. En 1973, il fonde la revue Le monde alpin et rhodanien (qui paraîtra de 1973 à 2006 en tant que revue, avant de devenir la collection thématique du Musée Dauphinois de Grenoble). Si dans l’après-guerre le monde alpin est encore toujours perçu d’une manière valorisante comme le reliquaire d’anciens us et coutumes, il est aussi soumis à la pensée évolutionniste qui le définit comme un monde arriéré parce que marginalisé. C’est dans cette contradiction que se situe l’intérêt que les anthropologues découvrent au sein du monde alpin : il est un observatoire privilégié à la fois du passé de l’humanité dont il ne reste aucune trace ailleurs en Europe et de la transition de la société traditionnelle à la société modernisée. En effet, au début des années 1960, pour de nombreux anthropologues britanniques partant à la découverte des vallées alpines le constat est flagrant : les mœurs ont changé rapidement, suite à la deuxième guerre mondiale. Cette mutation catalyse l’attention des chercheurs, notamment l’analyse des relations entre milieu physique et organisation sociale. Même les pionniers, s’ils s’intéressent aux survivances culturelles, ils se situent dans un axe dynamique : Honigmann (1964, 1970) entend démentir la théorie de la marginalité géographique et du conservatisme des populations alpines. Burns (1961, 1963) se propose d’illustrer la relation existant entre l’évolution socioculturelle d’une communauté et l’environnement. Le monde alpin est alors étudié à travers le prisme de l’écologie culturelle qui a pour but de déterminer dans quelle mesure les caractéristiques du milieu peuvent modeler les modes de subsistance et plus généralement les formes d’organisation sociale. Un changement important a lieu avec l’introduction du concept d’écosystème qui s’impose à partir des années 1960 auprès des anthropologues penchés sur les questions écologiques. C’est ainsi que le village alpin est analysé comme un écosystème, à savoir l’ensemble complexe et organisé, compréhensif d’une communauté biotique et du milieu dans lequel celle-ci évolue. Tel était l’objectif de départ de l’étude de John Friedl sur Kippel (1974), un village situé dans l’une des vallées des Alpes suisses que la communauté scientifique considérait parmi les plus traditionnelles. Mais à son arrivée, il découvre une réalité en pleine transformation qui l’oblige à recentrer son étude sur la mutation sociale et économique. Si le cas de Kippel est représentatif des changements des dernières décennies, les différences peuvent varier considérablement selon les régions ou selon les localités. Les recherches d’Arnold Niederer (1980) vont dans ce sens : il analyse les Alpes sous l’angle des mutations culturelles, par le biais d’une approche interculturelle et comparative de la Suisse à la France, à l’Italie, à l’Autriche et à la Slovénie. John Cole et Eric Wolf (1974) mettent l’accent sur la notion de communauté travaillée par des forces externes, en analysant, les deux communautés voisines de St. Felix et Tret, l’une de culture germanique, l’autre de culture romane, séparées par une frontière ethnique qui fait des deux villages deux modèles culturels distincts. Forts de leur bagage d’expériences accumulées dans les enquêtes de terrain auprès des sociétés primitives, les anthropologues de cette période savent analyser le fonctionnement social de ces petites communautés, mais leurs conclusions trop tributaires de leur terrain d’enquête exotique ne sont pas toujours à l’abri des généralisations. En outre, en abordant les communautés alpines, une réflexion sur l’anthropologie native ou de proximité se développe : le recours à la méthode ethnographique et au comparatisme permettent le rétablissement de la distance nécessaire entre l’observateur et l’observé, ainsi qu’une mise en perspective des phénomènes étudiés. Avec d’autres anthropologues comme Daniela Weinberg (1975) et Adriana Destro (1984), qui tout en étudiant des sociétés en pleine transformation en soulignent les éléments de continuité, nous nous dirigeons vers une remise en cause de la relation entre mutation démographique et mutation structurale de la communauté. Robert Netting (1976) crée le paradigme du village alpin, en menant une étude exemplaire sur le village de Törbel, qui correspondait à l’image canonique de la communauté de montagne qu’avait construite l’anthropologie alpine. Pier Paolo Viazzo (1989) critique ce modèle de la communauté alpine en insistant sur l’existence de cas emblématiques pouvant démontrer que d’autres villages étaient beaucoup moins isolés et marginaux que Törbel. Néanmoins, l’étude de Netting joue un rôle important dans le panorama de l’anthropologie alpine, car elle propose un nouvel éclairage sur les stratégies démographiques locales, considérées jusque-là primitives. En outre, sur le plan méthodologique, Netting désenclave l’anthropologie alpine en associant l’ethnographie aux recherches d’archives et à la démographie historique (Netting 1981) pour compléter les données de terrain. La description des interactions écologiques est devenue plus sophistiquée et la variable démographique devient cruciale, notamment la relation entre la capacité de réguler la consistance numérique d’une communauté et la stabilité des ressources locales. Berthoud (1967, 1972) identifie l’unité de l’aire alpine dans la spécificité du processus historique et des différentes trajectoires du développement culturel, tout en reconnaissant l’importance de l’environnement. C’est-à-dire qu’il démontre que le mode de production « traditionnel » observé dans les Alpes n’est pas déterminé par les contraintes du milieu, mais il dérive de la combinaison d’éléments institutionnels compatibles avec les conditions naturelles (1972 : 119-120). Berthoud et Kilani (1984) analysent l’équilibre entre tradition et modernité dans l’agriculture de montagne dans un contexte fortement influencé par le tourisme d’hiver. Dans une reconstruction et analyse des représentations de la montagne alpine depuis la moitié du XVIIIe siècle à nos jours, Kilani (1984) illustre comment la vision du monde alpin se dégrade entre 1850 et 1950, au fur et à mesure de son insertion dans la société globale dans la dégradation des conditions de vie : il explique ainsi la naissance dans l’imaginaire collectif d’une population primitive arriérée au cœur de l’Europe. Cependant, à une analyse comparative de l’habitat (Weiss 1959 : 274-296 ; Wolf 1962 ; Cole & Wolf 1974), de la dévolution patrimoniale (Bailey 1971 ; Lichtenberger 1975) ou de l’organisation des alpages (Arbos 1922 ; Parain 1969), le monde alpin se caractérise par une surprenante variation, difficilement modélisable. Les situations de contact sont multiples, ce qui est très évident sur le plan linguistique avec des frontières très fragmentées, mais de nombreuses autres frontières culturelles européennes traversent les Alpes, en faisant du monde alpin une entité plurielle, un réseau plus ou moins interconnecté de « upland communities » (Viazzo 1989), où les éléments culturels priment sur les contraintes liées à l’environnement. Aux alentours de 1990, la réflexion des anthropologues autour des traditions alpines, sous l’impulsion de la notion d’invention de la tradition, commence à s’orienter vers l’étude des phénomènes de revitalisation (Boissevain 1992), voire de relance de pratiques ayant subi une transformation ou une rupture dans la transmission. Cette thèse qui a alimenté un riche filon de recherches a pourtant été contestée par Jeremy MacClancy (1997) qui met en avant les éléments de continuité dans le culte de Saint Besse, presqu’un siècle après l’enquête de Robert Hertz. La question de la revitalisation et de la continuité reste donc ouverte et le débat se poursuit dans le cadre des discussions qui accompagnent l’inscription des traditions vivantes dans les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
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Cortado, Thomas Jacques. "Maison." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Abstract:
Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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Guimarães, Iracema Brandão. "DIFERENCIAÇÃO DOS ARRANJOS DOMICILIARES E ESPAÇO SOCIAL URBANO." Caderno CRH 18, no. 43 (August 30, 2006). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v18i43.18511.

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Abstract:
Esse trabalho focaliza a diferenciação dos arranjos domiciliares em Salvador a partir da complexa relação entre grupos domésticos, famílias, e classes sociais. As mudanças percebidas, incidem de modo mais claro em novos arranjos domiciliares encontrados nas áreas residenciais valorizadas de classe média. Na segunda área, mais correspondente à classe média baixa, são freqüentes os conjuntos habitacionais populares, e também a antiga ocupação de casas e casarões, e aí parecem sobreviver às famílias conviventes (pais e filhos, ou irmãos com respectivas famílias). E na terceira área, o Subúrbio Ferroviário, são maiores os contrastes, com altas médias de moradores, significativa freqüência de mulheres chefes de família, muitos filhos e outros parentes, residindo em bairros originados nas antigas e recentes favelas ou invasões. Assim, os arranjos domiciliares se distinguem entre as áreas residenciais da cidade refletindo as diferenças sociais de grupos domésticos e famílias. Palavras-chave: domicílios, famílias, cidade, bairros, diferenciação. DIFFERENTIATION OF THE HOUSEHOLD ARRANGEMENTS AND URBAN SOCIAL SPACE This paper focus on the differen-tiation of household arrangements in Salvador based on the complex relationship amongst household groups, families and social classes. Firstly, the changes can be more clearly perceived in the residential areas appreciated by middle class. Secondly, the area that corresponds to lower middle class, the predominance is of housing develop-ments, as well as the former occupation of houses and big houses inhabited by the families (parents and children or brothers with their respective families). Thirdly, in the area of the Railway Outskirts, the contrasts are even more striking, with high average of residents, meaningful presence of women as the head of the families, many children and other relatives living in districts that were organized in the old or new slums or invasions. Thus, the household arrangements are distinguished amongst the residential areas of the city, reflecting the social differences of household groups and families. Key words: households, families, cities, districts, differentiation. LA DIFFERENCIATION DES ARRANGEMENTS DOMICILIAIRES ET L’ESPACE SOCIAL URBAIN Ce travail se concentre sur la différenciation des arrangements domiciliaires à Salvador, à partir de la relation complexe entre les groupes domestiques, les familles et les classes sociales. Les changements perçus montrent clairement l’incidence sur les nouveaux arrangements domiciliaires identifiés dans les zones résidentielles chics de la classe moyenne. Dans la deuxième zone, qui correspond plutôt à une classe moyenne basse, on retrouve souvent les quartiers HLM mais aussi l’occupation ancienne de maisons ou de villas, où il semblerait que les familles vivent ensemble pour survivre (parents et enfants, ou frères et soeurs avec leur respective famille). Et, dans la troisième zone, on retrouve la Banlieue Ferroviaire, où les contrastes sont plus criants, avec des moyennes élevées d’habitants, de nombreuses femmes chefs de famille, beaucoup d’enfants et d’autres membres de la famille encore qui résident dans des quartiers issus des anciennes et nouvelles invasions (occupations de masse) ou bidonvilles. Ainsi, les arran-gements domiciliaires sont différents selon les zones résidentielles de la ville et reflètent les différences sociales des groupes domestiques et des familles. Mots-clés: domicile, famille, ville, quartier, différenciation. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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Bromberger, Christian. "Méditerranée." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Abstract:
Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Gomez, Leticia. "La magie de Sami par J. Couëlle." Deakin Review of Children's Literature 4, no. 3 (January 13, 2015). http://dx.doi.org/10.20361/g21k5q.

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Couëlle, Jennifer. La magie de Sami. Canada : Éditions Planète Rebelle, 2014. Imprimé.Jennifer Couëlle est une auteure d’albums pour enfants qui écrit également de la poésie. Dans son dernier livre intitulé La magie de Sami, des rimes se mêlent au discours prosaïque et rythme ainsi le récit à la manière d’un poème. Dans ce livre d’une trentaine de pages, il n’y a ni chapitre, ni numéro de pages, juste des mots et des images qui s’entremêlent. Pour cet album, l’auteure a fait appel à Julie Grugeaux, artiste peintre ayant déjà illustré cinq romans jeunesses. Les dessins sont épurées, précis, plutôt colorées et se marient à merveille avec le texte.Quant au récit lui-même, il raconte l’histoire de Sami, un petit garçon tout à fait comme les autres sauf qu’il cache un secret. Il ressent ce qui ne va pas chez ceux qui l’entoure. Grâce à ce don, le petit frère de son ami a pu retrouver le sommeil. Sami, par ses paroles, a fait sourire la dame triste et son intuition lui a permis de redonner vie au jardin de son voisin. Mais quand il tente d’aider Hervé, c’est plutôt raté et ce dernier finit par avoir un accident. Après cette triste nouvelle, Sami décide de rentrer chez lui et d’expliquer à ses parents sa capacité à « sentir des choses qu’[il] ne devrai[t] pas ». C’est alors que ses parents lui avouent qu’il est sorcier et que ce don étrange s’appelle l’empathie. Cette nouvelle est un véritable choc et il en fait même des cauchemars. Sami voudrait avouer son incroyable don à ses amis mais ces derniers risqueraient de le rejeter à cause de sa différence.Voilà une histoire de sorcier originale qui va faire découvrir aux jeunes lecteurs un sentiment nouveau, l’empathie. Entre les lignes, se cachent aussi l’angoisse d’exclusion d’un enfant un peu particulier. Sami, le personnage principal fait cependant preuve de lucidité face à sa différence. Bien qu’il accepte son côté sorcier, trait identitaire qui lui vient de ses parents, il reste quelque peu tourmenté par les conséquences que cela pourrait avoir dans sa relation à l’autre.Cet album est idéal pour les parents francophones ou francophiles qui aiment raconter à leurs enfants des histoires simples et bien illustrées abordant des thèmes quotidiens tels que la différence, la peur de l’exclusion et l’amitié.Recommandé : 3 étoilesAuteur de la critique : Leticia GomezLeticia étudie au Campus Saint-Jean depuis deux ans où elle effectue un baccalauréat en éducation secondaire avec une majeure en littérature. Elle écrit également des critiques littéraires pour le Franco, un journal francophone local.
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