Journal articles on the topic 'Réseaux transformers'

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Sibony, Laura. "Les réseaux sociaux transforment-ils la guerre ?" Revue Défense Nationale N° 784, no. 9 (November 2, 2015): 49–52. http://dx.doi.org/10.3917/rdna.784.0049.

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Noël, Mathieu. "Un réseau indépendantiste dans le Québec des années 1930." Mens 11, no. 2 (March 3, 2014): 69–97. http://dx.doi.org/10.7202/1023373ar.

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Abstract:
Dans les années 1930, l’idée d’indépendance du Québec est proposée et défendue par des groupes de jeunes nationalistes tels que les Jeune-Canada, les Jeunesses patriotes et les collaborateurs des périodiques Vivre et La Nation. Ces différents groupes s’inscrivent dans un réseau. Les indépendantistes entretiennent des liens entre eux et souhaitent transmettre leurs idées à la société canadienne-française, mais ils ne réussissent pas à rejoindre les masses et ainsi transformer leur réseau en mouvement social. Cet article présente et analyse le réseau indépendantiste des années 1930 afin de comprendre son développement, les raisons qui l’ont empêché de devenir un mouvement social et les causes de sa disparition vers la fin de la décennie.
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Gagnon, Michel. "Les bibliothèques numériques sont-elles solubles dans le Web sémantique ?" Documentation et bibliothèques 59, no. 3 (October 11, 2013): 161–68. http://dx.doi.org/10.7202/1018846ar.

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Abstract:
Le Web sémantique, et plus particulièrement le réseau Linked Open Data, est appelé à transformer radicalement la manière dont les bibliothèques numériques rendent accessibles leurs documents et les métadonnées sur ceux-ci. Dans cet article, après une brève présentation des principales technologies du Web sémantique, et plus particulièrement du modèle de données RDF sur lequel il repose, nous montrons comment les bibliothèques numériques peuvent s’intégrer au réseau Linked Open Data. Puis nous abordons le problème crucial de l’extraction, à partir de contenus textuels, des métadonnées nécessaires à cette intégration.
4

Lenay, Charles. "Médiations techniques des interactions perceptives: rencontres tactiles dans les environnements numériques partagés." Social Science Information 47, no. 3 (September 2008): 331–52. http://dx.doi.org/10.1177/0539018408092576.

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Abstract:
Dans quelles conditions une médiation technique permet-elle à des sujets de se rencontrer et de se reconnaître? Dans les réseaux numériques, les espaces virtuels de travail collaboratif et de jeu donnent lieu à des interactions entre des utilisateurs distants. Mais dans quelle mesure ces interactions permettent-elles à chacun de reconnaître la présence d'autres sujets percevants? Pour étudier cette question nous utilisons des dispositifs de suppléance perceptive (systèmes de substitution sensorielle). En effet, ces prothèses perceptives représentent une situation extrême, bien révélatrice de la façon dont les technologies transforment nos capacités perceptives. Ici, elles permettent l'étude des conditions d'existence du croisement perceptif, c'est-à-dire d'une situation qui donne aux sujets la possibilité de se reconnaître mutuellement. Pour mener cette recherche nous proposons un paradigme expérimental minimaliste construit à l'aide du système `Tactos'. Ce dispositif de suppléance perceptive a été développé pour donner une perception tactile des formes numériques présentes sur l'écran de l'ordinateur. La mise en réseau de dispositifs de ce type permet aussi des interactions tactiles entre des utilisateurs distants (on parle de caresses distales). La version minimale de ce dispositif permet une étude expérimentale et une analyse précise des interactions perceptives. Ces expériences nous conduisent à suggérer quelques conditions nécessaires pour la constitution de l'expérience vécue de croisements perceptifs: la présence pour chacun d'un corps-image perceptible par les autres utilisateurs; un lien direct entre l'activité perceptive et la dynamique de ce corps-image; et l'absence de perception par chacun du corps-image qu'il présente aux autres utilisateurs.
5

Tremblay Lamarche, Alex. "La transformation des capitaux culturel et social en région au xixe siècle dans un contexte de renouvellement des élites : l’exemple de Saint-Jean-sur-Richelieu." Mens 17, no. 1-2 (August 1, 2018): 41–77. http://dx.doi.org/10.7202/1050783ar.

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Abstract:
Au cours du xixe siècle, Saint-Jean-sur-Richelieu voit ses élites se transformer. Les commerçants anglo-protestants qui occupaient les principaux postes de pouvoir au début du siècle font place à des juristes et des marchands franco-catholiques au tournant du xxe. Si le phénomène révèle un renouvellement des élites, il est également symptomatique d’une mutation des capitaux culturel et social. Alors que les Canadiens français qui s’implantent dans la ville vers 1800 s’intègrent aux notables locaux anglo-protestants en prenant souvent épouse dans ce groupe et en parlant anglais au quotidien, les rapports de force s’inversent au milieu du siècle. Les familles en voie d’anglicisation se remettent à fréquenter les institutions canadiennes-françaises et de plus en plus d’anglophones s’intègrent aux réseaux de sociabilité canadiens-français. Le cas de Saint-Jean-sur-Richelieu amène donc à nuancer l’idée selon laquelle une élite francophone remplace l’élite anglophone préexistante à la faveur de la « reconquête canadienne-française » et montre plutôt que les élites s’adaptent aux changements économiques en modifiant leurs réseaux et leurs pratiques culturelles.
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Luckerhoff, Jason, and Maria Juliana Velez. "Éducation non formelle et médiations écrites." Éducation et francophonie 43, no. 1 (May 1, 2015): 13–28. http://dx.doi.org/10.7202/1030178ar.

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Abstract:
La vulgarisation scientifique et l’éducation non formelle permettent d’étudier la diffusion des savoirs en dehors du cadre scolaire. Les médiations écrites, dans ce contexte, sont considérées comme une reformulation du discours spécialisé. Il s’agit d’une tentative de diffusion en dehors des cercles de spécialistes. Ce discours de médiation se trouve entre le spécialiste et le non spécialiste. Nous avons analysé un corpus de médiations écrites afin de voir si le rédacteur doit choisir, transformer, modifier, restructurer et reformuler afin de rendre accessible. Plus spécifiquement, nous avons analysé les médiations en fonction des treize tendances déformantes proposées par Berman (1999) : la rationalisation, la clarification, l’allongement, l’ennoblissement, l’appauvrissement qualitatif, l’appauvrissement quantitatif, l’homogénéisation, la destruction des rythmes, la destruction des réseaux signifiants sous-jacents, la destruction des systématismes textuels, la destruction des réseaux vernaculaires ou leur exotisation, la destruction des locutions et idiotismes et l’effacement des superpositions de langues. Nous considérons que les médiations écrites, en tant que vulgarisation, se trouvent au centre de la tension entre valorisation par des critères culturels et valorisation par des critères de marché.
7

Coutard, Olivier, and Jonathan Rutherford. "Les réseaux transformés par leurs marges : développement et ambivalence des techniques « décentralisées »." Flux 76-77, no. 2 (2009): 6. http://dx.doi.org/10.3917/flux.076.0006.

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8

Drieu, Didier, and Pascal Crété. "Actualités de la clinique institutionnelle en France : entre résistance et création ?" Filigrane 24, no. 2 (June 2, 2016): 13–30. http://dx.doi.org/10.7202/1036528ar.

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La psychothérapie institutionnelle a contribué à transformer le monde asilaire en psychiatrie. Elle s’appuie sur la reconnaissance de la psychanalyse, le développement des approches groupales et éducatives actives. L’institution est pensée comme soignante par le mode de relations entre soignants et sujets accueillis et par la création d’un réseau aux prises avec le quotidien et dans lequel émergent des évènements à valeur sémaphorique ou métaphorique. La proximité et les alternatives à l’hospitalisation sont alors des atouts pour retisser des liens avec l’environnement que la politique psychiatrique des années 80/90 est venue mettre à mal, excepté en pédopsychiatrie où les familles ont été de plus en plus associées.
9

Picard, Elizabeth. "Quand la guerre et l’exil transforment les militants et questionnent la sociologie des réseaux – Postface." Revue internationale de politique comparée 25, no. 1 (2018): 189. http://dx.doi.org/10.3917/ripc.251.0189.

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Boissier, Mathilde, Céline Vercelloni, and Jean-Christophe Sarrot. "Le réseau Wresinski « Écologie et grande pauvreté » : des pistes pour transformer ensemble la société." Mouvements 109, no. 1 (February 24, 2022): 47–58. http://dx.doi.org/10.3917/mouv.109.0047.

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11

Maroy, Christian, André Brassard, Cécile Mathou, Samuel Vaillancourt, and Annelise Voisin. "La co-construction de la gestion axée sur les résultats : les logiques de médiation des commissions scolaires." Articles 52, no. 1 (August 14, 2017): 93–113. http://dx.doi.org/10.7202/1040806ar.

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Abstract:
Cet article porte sur le rôle des commissions scolaires (CS) québécoises dans le processus de mise en oeuvre de la politique de gestion axée sur les résultats (GAR) au sein du réseau de l’éducation obligatoire. Lors de ce processus, les CS contribuent à coconstruire cette politique et à la transformer partiellement. Cette médiation de la GAR par les CS conduit à la mise en place d’une gestion plus formalisée de l’efficacité des pratiques des enseignants. À partir d’une étude de cas multiples de quatre CS (61 entretiens semi-dirigés), nous montrons comment leurs logiques de médiation de la politique affectent la portée et l’intensité de la gestion de l’activité pédagogique : certaines CS adaptent la GAR à leur réalité organisationnelle, alors que d’autres l’intensifient.
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Chanez, Amélie, and Félix Lebrun-Paré. "Villeray en transition : initiatives citoyennes d’appropriation de l’espace habité ?" Cahiers de recherche sociologique, no. 58 (April 25, 2016): 139–63. http://dx.doi.org/10.7202/1036210ar.

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Cet article s’intéresse aux initiatives citoyennes qui prennent place dans le contexte des désappropriations associées à la mondialisation économique néolibérale et de la redéfinition du rapport au politique des citoyens. À partir de l’exemple des Initiatives de transition et plus précisément du cas de Villeray en transition (VET), les auteurs explorent le cadre théorique des Initiatives citoyennes d’appropriation de l’espace habité (ICAEH) ainsi que les dimensions sociales, symboliques et matérielles de cette dernière. Ces nouvelles formes d’initiatives se réalisent dans un rapport au politique caractérisé par une logique ascendante (en termes de participation citoyenne), une démarche réflexive, horizontale et conscientisante d’empowerment entre citoyens. C’est la volonté de créer un « meilleur quartier sans pétrole » dans une perspective optimiste et de développer un « art de vivre local » qui amène les citoyens comme ceux de VET à repenser leurs pratiques sociales de voisinage et à tisser des réseaux inclusifs au sein de Villeray. En s’appropriant symboliquement et socialement l’espace habité, les citoyens transforment progressivement les pratiques matérielles de leur quartier.
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Rodriguez del Barrio, Lourdes, and Marie-Laurence Poirel. "Émergence d’espaces de parole et d’action autour de l’utilisation de psychotropes." Nouvelles pratiques sociales 19, no. 2 (July 17, 2007): 111–27. http://dx.doi.org/10.7202/016054ar.

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Abstract:
Depuis leur introduction en psychiatrie, les psychotropes sont de plus en plus prescrits. Les personnes qui les consomment entretiennent des rapports complexes avec cette médication et vivent ses conséquences négatives de même que ses limites sans toujours trouver l’espace pour en parler et pour influencer les prescripteurs afin que la médication soit davantage au service de leurs propres projets et de leur mieux-être. Cet article vise, d’une part, à décrire un long processus dans lequel se mêlent réflexion, recherche et action et, d’autre part, à exposer les principales dimensions d’une approche novatrice ayant permis de transformer les plaintes individuelles des personnes en une prise de parole collective et de proposer des pratiques plus respectueuses de la diversité de leurs expériences. Développée dans le réseau des ressources alternatives en santé mentale au Québec, cette approche est connue sous le nom de « Gestion autonome de la médication » (GAM).
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Le Saux, Françoise. "La femme, le chien et le clerc." Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 28 (December 31, 2016): 130–41. http://dx.doi.org/10.1075/rein.28.09les.

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Cette étude explore le réseau symbolique entre femme et animal dans le fabliau moyen-anglais Dame Sirith and the Weeping Bitch, et offre une réinterprétation du personnage de Margery à la lumière du Liber vaccae. Cet ouvrage (pseudo-)scientifique bien connu dans les milieux universitaires dès le début du XIIIe siècle atteste une croyance en la possibilité de transformer un être humain en animal: la crédulité de la jeune femme relèverait ainsi d’un trait de société, tout autant que d’une faiblesse personnelle. Les changements apportés par Caxton à sa version du fabliau – en particulier, sa substitution d’une chienne par une chatte dans son récit de la ruse de l’entremetteuse, et un retour au context païen de l’histoire telle que la relate Petrus Alfonsi – sont révélateurs d’un désir de distanciation par rapport à une thématique plus dérangeante que ne l’aurait soupçonné le lecteur du XXIe siècle.
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Boudreau, Françoise. "La psychiatrie québécoise depuis 1960 : de structure en structure, la loi du plus fort est-elle toujours la meilleure?" Santé mentale au Québec 6, no. 2 (June 13, 2006): 27–47. http://dx.doi.org/10.7202/030100ar.

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Abstract:
Le but de cet article est d’examiner de plus près cette période de transformation et d’identifier les manœuvres socio-politiques qui ont donné à la psychiatrie la direction qu’elle a prise depuis vingt ans. Il ne s’agit pas ici de raconter l’histoire récente de la psychiatrie québécoise mais bien de présenter une interprétation d’une série d’événements, d’enjeux politiques et de relations d’influence qui ont bouleversé, modelé et remodelé le système de distribution des soins. En d’autres mots, nous allons examiner, en détail, le scénario « psycho-politique », qui a amené le système « asilaire » qui était sous le contrôle du clergé jusqu’en 1961 (nommé ici période I), à se transformer en un système dit « psychiatrique » sous le contrôle des psychiatres au cours des années 1962-1970 (nommé ici période II), et enfin, en un système « intégré » au réseau global des services de santé et des services sociaux sous le contrôle des technocrates gouvernementaux depuis les débuts des années 70 (nommé ici période III).
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Zukowski, Pawel, Przemyslaw Rogalski, Vitalii Bondariev, and Milan Sebok. "Diagnostics of High Water Content Paper-Oil Transformer Insulation Based on the Temperature and Frequency Dependencies of the Loss Tangent." Energies 15, no. 8 (April 12, 2022): 2813. http://dx.doi.org/10.3390/en15082813.

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Abstract:
The aim of the work was to prepare and test a paper-oil insulation system according to the recommendations of CIGRE (Conseil International des Grands Réseaux Électriques) with the parameters X = 50% and Y = 30%. Pressboard was moistened to a water content of (5.0 ± 0.2) wt.% The loss tangent was measured using a DIRANA meter (FDS-PDC dielectric response analyzer) in the frequency range 10−4 Hz–5000 Hz for 6 temperatures from 293.15 K to 333.15 K with a step of 8 K. The waveforms simulated by the DIRANA software were fitted to the experimental dependence of the loss tangent. The fitting process was performed using two methods. In the first method, the measuring temperature value as well as X and Y values were entered into the software. The estimated moisture content of the insulation varied from about 1.4 to about 5.2 wt.%. The average value of moisture content was (3.73 ± 1.11) wt.%. In the second method, only the measuring temperature value was entered into the software. This improved the quality of matching. The estimated average moisture content was (5.83 ± 0.25) wt.%. It was found that the dimensions of the oil channel clearly affected the quality of the fitting process. By not taking into consideration real values of oil channel, the quality of the moisture content estimation was significantly improved.
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Giroux, Marie-Christine. "Accueillir, vêtir, nourrir, instruire, éduquer et soigner : la protection de l’enfance à l’Hospice Saint-Joseph des Soeurs Grises de Montréal (1854-1911)1." Revue d’histoire de l’Amérique française 65, no. 2-3 (August 29, 2013): 153–78. http://dx.doi.org/10.7202/1018242ar.

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Abstract:
Dans la seconde moitié du XIXe siècle à Montréal, la bourgeoisie montante s’intéresse de plus en plus à la misère quotidienne urbaine. Avec l’appui de l’élite cléricale, elle fonde quelques institutions destinées à certaines clientèles, comme les enfants victimes de l’industrialisation et de l’urbanisation. C’est dans ce contexte qu’Olivier Berthelet, bourgeois canadien-français, fonde l’Hospice Saint-Joseph de Montréal. En 1854, cette institution charitable passe aux mains des Soeurs Grises qui y accueillent principalement des « orphelines ». Dès lors, les religieuses cherchent à s’adapter aux besoins matériels, éducatifs et spirituels des familles, et ce, en composant avec les objectifs de régulation sociale à l’origine de l’institution. Dans le cadre de la société patriarcale, elles parviennent à administrer l’Hospice bien qu’elles se heurtent constamment à des problèmes de sous-financement et de manque de personnel. Ces difficultés récurrentes les mèneront graduellement à transformer la vocation charitable de l’institution jusqu’à ce qu’elle devienne l’École ménagère Saint-Joseph en 1911. À plusieurs égards, ce cas d’étude intéressant illustre bien les limites du réseau d’assistance catholique mis en place au milieu du XIXe siècle.
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Dugnat, M. "Troubles des conduites alimentaires (TCA) en période périnatale : chez la mère, chez le nourrisson, dans l’interaction." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 611. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.227.

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Abstract:
La World Association for Infant Mental Heath (Association Internationale pour la Santé Mentale du Bébé) contribue au développement et à la transmission des connaissances, et à la promotion d’actions cliniques et thérapeutiques en faveur du bébé et de ses parents. Le groupe WAIMH-Francophone, fondé en 1994 par Serge Lebovici et Bernard Golse, insiste sur les aspects psychopathologiques, stimule un réseau francophone de différentes équipes impliquées en psychiatrie périnatale, aide à faire le point sur les travaux en cours et promouvoir un certain nombre de recherches. Plusieurs membres se sont récemment engagés sur les TCA et l’interaction. Les TCA maternels (recherche à la maternité de Port-Royal (APHP) dans le cadre d’un réseau de prise en charge) : Pendant la gestation, la femme change corporellement comme psychiquement. Sous l’effet d’une attention particulière à l‘alimentation des « réactivations » sont possibles lorsqu’elles ont un passé ou un présent de TCA. Une trentaine ont été rencontrées lors des entretiens semi-structurés anténataux puis revues au cours d’un repas avec leur enfant à trois mois, et comparées à d’autres mères sans antécédents. Des résultats préliminaires seront présentés. Les TCA du nourrisson : Après la naissance, l’alimentation est une des préoccupations premières de la mère, les recherches épidémiologiques récentes montrent en clinique pédiatrique ordinaire qu’un quart à un tiers des bébés sont sujets à des difficultés d’alimentation restrictive qui peuvent se transformer en trouble du comportement alimentaire (2 %). Une réflexion sur étiologie et facteurs de chronicisation des TCA précoces contribuant à l’amélioration des modalités de prise en charge pédiatrique, psychologique et rééducative conduira à la présentation d’une consultation conjointe pédiatre/psychologue depuis 4 ans au CHU Toulouse. Les troubles interactionnels : Chez les mères borderlines ou à pathologie des liens, les réponses orales incohérentes lors des pleurs, les réveils intempestifs à motifs alimentaires etc. font de l’alimentation un enjeu crucial de la négligence et de l’interaction pathologique.
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Jacob, Bernard, Donatien Macquet, and Stéphanie Natalis. "Une réforme globale des soins en santé mentale basée sur une approche communautaire : l’expérience belge." Santé mentale au Québec 39, no. 1 (July 10, 2014): 209–42. http://dx.doi.org/10.7202/1025915ar.

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Abstract:
Les évolutions qui ont marqué les soins en santé mentale en Belgique ces dernières années montrent qu’un certain nombre de jalons importants sont d’ores et déjà posés vers la mise en place des soins orientés vers la communauté. Nous vivons, actuellement, en Belgique, un moment que l’on peut qualifier d’historique, tant la réforme qui est proposée est ambitieuse mais aussi complexe. En effet, on parle d’une réforme globale des soins en santé mentale qui associe dans un même mouvement les compétences fédérales, régionales et communautaires. Elle a pour but de transformer une partie de l’offrehospitalière en une offre de soins orientée dans lacommunauté par, notamment, la créationd’équipes mobiles qui prendront place dans le dispositifcommunautaire déjà existant. Dans le même temps, nous développons l’approche opérationnelle du travail en réseau organisé autour des besoins des usagers et de leur entourage. Dans cet article, nous proposons de décrire le contenu de cette réforme, ses mécanismes et ses acteurs. Nous présentons l’état d’avancement de la phase exploratoire en insistant sur des aspects positifs qui mettent en avant le caractère évolutif de notre démarche mais aussi des difficultés que nous rencontrons dans sa mise en place.
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Fleury, Marie-Josée, and Jean-Louis Denis. "Bilan de la mise en oeuvre et des effets des plans régionaux d’organisation des services (PROS) comme stratégies d’implantation de la réforme des services de santé mentale au Québec." Mosaïque 25, no. 1 (June 5, 2006): 217–140. http://dx.doi.org/10.7202/013032ar.

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Résumé Comme principale stratégie d'implantation de la Politique de santé mentale (PSM, MSSS, 1989), des plans régionaux d'organisation de services (PROS) sont mis en oeuvre dans l'ensemble des régions sociosanitaires du Québec. Cet exercice de planification des activités et des soins de santé mentale vise à démocratiser, décentraliser et reconfigurer le système de santé mentale en fonction d'une gamme plus diversifiée de services. Les PROS entendent aussi améliorer l'intégration des soins et des activités et l'efficience de ce réseau sociosanitaire. Par une étude de cas réalisée en Montérégie et une analyse descriptive effectuée dans les régions sociosanitaires du Québec, cet article apprécie la validité et la potentialité des PROS à modifier le système de santé mentale suivant les enjeux de la PSM. Il conclut au pouvoir relativement structurant de l'outil de planification à réguler et à transformer l'organisation des services, étant donné l'envergure des objectifs qu'il poursuit et son contexte de développement. Il amène aussi à questionner les processus de planification, de décentralisation et de coordination qui configurent l'intervention. Dans un contexte où la demande sociale est forte pour le changement, les stratégies et les mécanismes en vue de consolider la gestion régionale sont toutefois à parfaire.
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Menger, Pierre-Michel. "Le génie et sa sociologie. Controverses interprétatives sur le cas Beethoven." Annales. Histoire, Sciences Sociales 57, no. 4 (August 2002): 967–99. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2002.280089.

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RésumésLa carrière et les défis artistiques de Beethoven apparaissent dans nombre de travaux de sociologie et d’histoire sociale de l’art comme le paradigme des changements en cascade qui transforment la position sociale des compositeurs et la portée de leurs innovations à l’aube du XIXe siècle. L’article discute d’abord les deux principales postures d’analyse du créateur d’exception. L’interprétation déterministe fait du grand artiste le producteur de la vérité historique d’une société dominée par l’émancipation bourgeoise et par la force grandissante du marché, mais, pour qualifier sa valeur, doit doter le créateur d’une mystérieuse capacité réflexive qui le place en surplomb du jeu social dont il n’est pourtant qu’un agent. L’analyse constructionniste identifie le style beethovenien àune catégorie, la grande musique, dont l’utilisation, voire l’invention, puis le succès, sont le fait de la haute aristocratie viennoise des mécènes du compositeur, mais au prix d’une réduction fonctionnaliste de la teneur des œuvres et de la réalité du talent àdes variables instrumentales sous le contrôle stratégique d’un macro-acteur social. Les impasses théoriques et les lacunes empiriques rencontrées dans ces deux types de travaux suggèrent une troisième voie d’analyse: l’organisation concurrentielle des activités professionnelles et l’indétermination durable du cours du travail novateur inscrivent le cheminement de la carrière du créateur dans un monde segmenté, mais non figé, de réseaux d’activité que structure la logique inégalitaire des appariements sélectifs.
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Cohen, Yolande, and Michèle Dagenais. "Le métier d’infirmière : savoirs féminins et reconnaissance professionnelle." Revue d'histoire de l'Amérique française 41, no. 2 (September 24, 2008): 155–77. http://dx.doi.org/10.7202/304549ar.

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RÉSUMÉ Cet article porte sur le processus de professionnalisation des infirmières au Québec, au début du 20e siècle. En remontant aux origines de la profession, il s'agit d'étudier comment des infirmières, sur la base du savoir féminin — « care » —, ont procédé pour établir leur métier puis en faire une profession, et inscrire leur rôle dans le vaste champ de la santé. C'est notamment par le biais des associations professionnelles, que les infirmières vont réussir à transformer leur participation dans ce domaine, au départ associée au travail bénévole et charitable, en travail professionnel salarié. Deux hôpitaux montréalais — l'Hôpital général de Montréal et l'Hôpital Ste-Justine — permettront de suivre les étapes de ce processus qui mène à la création de l'Association des gardes-malades enregistrées, en 1920. Seront mises en parallèle les stratégies utilisées par différents réseaux de femmes, anglophones et francophones, pour valoriser des pratiques et des savoirs reliés au soin et à l'entretien du corps. Les unes, de l'Hôpital général de Montréal, s'appuient sur un ensemble de savoirs spécifiques pour affirmer leur compétence propre, tandis que les autres, de l'Hôpital Ste-Justine, ont recours à la communauté de femmes pour obtenir la reconnaissance du rôle nouveau des femmes dans l'organisation de la santé publique. Chaque groupe réalise toutefois l'importance de fonder sa démarche sur l'amélioration de l'éducation et sur une plus grande formalisation des soins infirmiers. C'est pourquoi, les infirmières se doteront rapidement d'associations autonomes, en vue d'établir les critères et le standard d'accès à la profession auprès des instances publiques.
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Bélanger, Steeve, and Frédérique Bonenfant. "Pour une approche des processus d’innovation religieuse : quelques réflexions conceptuelles et théoriques." Dossier 72, no. 3 (July 3, 2017): 393–417. http://dx.doi.org/10.7202/1040353ar.

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Abstract:
Le concept d’« innovation religieuse » est rarement, mais surtout particulièrement mal défini dans la recherche actuelle. De plus, il est souvent associé aux nouveaux mouvements religieux (NMR) qui ont émergé à l’époque contemporaine, ce qui limite indéniablement son utilisation comme outil et catégorie d’analyse des phénomènes de changement, de nouveauté, de transformation et de mutation religieux d’hier comme d’aujourd’hui. Afin de la distinguer d’une nouveauté, d’une mode ou d’une tendance religieuse passagère, nous proposons de considérer que l’innovation religieuse consiste en un processus collectif qui, par volonté et/ou par désir de changement face à une situation considérée comme ne répondant pas ou plus aux besoins ou aux aspirations actuelles, introduit une nouveauté religieuse et qui conduit, par négociation ou par imposition au moyen d’un réseau de communication, à un changement socioreligieux significatif, effectif et durable des pratiques et/ou du système de significations. Cette proposition de définition, qui se veut ouverte et englobante, permet de considérer que toute nouveauté introduite dans le domaine religieux peut se transformer en innovation religieuse à condition de traverser les quatre phases qui caractérisent, selon nous, les processus d’innovation religieuse, soit celle de proposition d’une nouveauté, celle de diffusion de la nouveauté, celle d’appropriation de la nouveauté puis celle d’adoption de la nouveauté par changement des pratiques et/ou du système de significations.
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Andrès, Bernard. "Roger Le Moine dans notre mémoire." Pour une histoire du sujet québécois, no. 58 (February 28, 2012): 105–33. http://dx.doi.org/10.7202/1008119ar.

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Abstract:
Titulaire, depuis 1988, du quatrième fauteuil de la Société des Dix, Roger Le Moine est décédé le 12 juillet 2004, à l'âge de 70 ans. Dans cet hommage en forme de témoignage, Bernard Andrès rappelle la carrière et les travaux de notre confrère. Cette esquisse d'un portrait intellectuel retrace l'engagement de Roger Le Moine dans la recherche sur la Nouvelle-France, mais surtout sur le XIXe siècle canadien. Qu'il s'agisse de travaux sur la noblesse, sur la bourgeoisie, ou sur des auteurs particuliers, Roger Le Moine s'est forgé une méthode axée sur l'étude des sources, la sociocritique, la psycho-critique et la généalogie. Cette dernière vise moins les individus que les groupes sociaux dont ils sont issus et qu'ils contribuent à transformer par une vision du monde souvent progressiste. Réfractaire à la théorie et aux grands systèmes, Roger Le Moine n'avait pas moins une vision synthétique de la société québécoise. Attaché surtout à des personnages rebelles ou marginalisés, Roger Le Moine s'est employé à les sortir de l'ombre et à contextualiser leurs oeuvres, en tirant profit de son érudition et de ses connaissances approfondies des milieux et des réseaux socioculturels. Ses publications sur la franc-maçonnerie canadienne resteront une référence incontournable. On retiendra de ce chercheur indépendant et généreux ses contributions déterminantes sur Joseph Marmette, Napoléon Bourassa, Louis-Joseph Papineau et Félicité Angers, mais aussi sur des parents à lui ou des aïeux qui ont marqué leur temps, comme James McPherson Le Moine et Félix-Antoine Savard. Charlevoisien de coeur, Roger Le Moine a partagé sa vie entre son université (d'Ottawa) et sa région de prédilection: Saint-Fidèle et La Malbaie. L'article de Bernard Andrès retrace un tel parcours en citant de nombreux extraits de l'oeuvre de notre confrère.
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Gagnier, Jean-Pierre, Renée Proulx, Claude Belley, and Richard Lachapelle. "La contribution d’une démarche de réflexion collective à la consolidation des pratiques communautaires : l’expérience du Centre de réadaptation Normand-Laramée." Nouvelles pratiques sociales 13, no. 2 (May 5, 2003): 148–63. http://dx.doi.org/10.7202/000819ar.

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Abstract:
Résumé Tout changement de structure requiert des changements de relation. Ainsi, le développement d’une pratique communautaire au sein des organisations de services sociaux et sanitaires ne peut se résumer au déploiement d’équipes milieu, à une réallocation des ressources ou à la révision de la structure de gestion. Les organisations sont appelées à transformer leurs rapports aux personnes aidées, aux proches et à la communauté ainsi qu’à revoir leurs rapports à l’interne. Sans changement profond de ces rapports, la pratique communautaire qui a généralement cours dans les établissements du réseau des services publics peut engendrer des effets pervers et paradoxaux : reproduction des pratiques traditionnelles d’intervention, épuisement des intervenants, isolement des équipes sur leur territoire et fragilisation de leur sentiment d’appartenance et de loyauté à l’organisation. L’une des façons de contrer ces effets consiste certainement à instaurer de nouvelles formes de soutien qui accroissent et soutiennent la cohérence entre les modalités de gestion et les exigences de la pratique. À un moment marqué par la raréfaction des ressources et l’amplification de la pression reliée à la diversité et à la complexité des situations d’intervention, il peut être tentant pour les organisations de multiplier les demandes et les objectifs d’intervention. Dans ce contexte, il devient primordial de préserver des espaces de parole et de participation aux prises de décision. Il convient également de favoriser davantage le partage d’expertise et la réflexion collective sur les valeurs qui sous-tendent les actions entreprises.
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Frenette, Yves. "La genèse d’une communauté canadienne-française en Nouvelle-Angleterre : Lewiston, Maine, 1800-1880." Historical Papers 24, no. 1 (April 26, 2006): 75–99. http://dx.doi.org/10.7202/030997ar.

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Abstract:
Résumé Le présent article a pour sujet la genèse d'une communauté canadienne-française en Nouvelle-Angleterre, celle de Lewiston, Maine, avant 1880. L'auteur décrit d'abord la localité à la veille de l'arrivée des premiers Canadiens français en I860, s'attardant plus particulièrement aux bouleversements causés par la Révolution industrielle, qui fit de Lewiston un des plus importants centres textiles des États-Unis. Il explique ensuite la nature des migrations canadiennes-françaises au 19e siècle, et le rôle de premier plan qu'y jouaient la famille et la parenté. De fait, la famille était la cellule de base de la communauté ethnique en formation. L'économie familiale caractérisait les ménages nucléaires et se tissèrent entre ceux-ci et les manufactures de coton des liens étroits et complexes. La parenté aussi avait des fonctions économiques, sociales et psychologiques, facilitant l'adaptation des migrants dans leur nouveau milieu, un milieu où les conditions d'existence étaient très précaires. De cette masse de paysans devenu ouvriers émergea une petite-bourgeoisie composée d'hommes d'affaires, de professionnels et de prêtres. Ces hommes utilisèrent leur pouvoir pour intensifier le sentiment religieux de leurs coreligionnaires et pour tenter d'instiller en eux l'idéologie de la survivance culturelle. Certains prirent leur distance de la masse des migrants, alors que d'autres, le curé et les professionnels notamment, travaillèrent à la création d'un réseau institutionnel centré sur la paroisse, contribuant ainsi thnique sur des fondations solides et à transformer les migrants en immigrants.
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Annequin, D. "Ces antalgiques qui font peur : protoxyde d’azote, ibuprofène, opiacés et paracétamol." Douleur et Analgésie 33, no. 4 (December 2020): 241–45. http://dx.doi.org/10.3166/dea-2020-0137.

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Abstract:
Les médicaments de la douleur font l’objet de craintes souvent majeures. Le protoxyde d’azote associé à 50 % d’oxygène (MEOPA) est le produit de référence pour la douleur provoquée par les soins en pédiatrie. Le mésusage des cartouches de protoxyde d’azote pur à visée récréative peut avoir des effets indésirables majeurs lors d’expositions très prolongées ; il ne doit pas être confondu avec le MEOPA à usage médical dont le rapport bénéfice/risque est très rassurant. L’usage massif des opiacés essentiellement aux États-Unis pour des douleurs chroniques a donné lieu à une catastrophe sanitaire. Ces produits demeurent les produits de référence pour traiter les douleurs aiguës et intenses, et le risque de mésusage y est exceptionnel quand ils sont utilisés sur des durées courtes avec un suivi clinique. En revanche, un risque réel existe lors de l’utilisation prolongée de ces médicaments dans la douleur chronique non cancéreuse ; cette dernière nécessite une véritable prise en charge pluridisciplinaire permettant d’éviter au maximum les médicaments antalgiques. En France, la peur de l’utilisation des AINS est ancienne et en grande partie infondée. Elle s’est exprimée récemment par des avis officiels erronés recommandant d’éviter l’ibuprofène lors de la première vague de la SARS-CoV-2. Le paracétamol a au contraire en France une image de sécurité surévaluée auprès des médecins et du public. Nos connaissances sur les risques liés aux médicaments de la douleur se sont enrichies ces dernières années. Si la vigilance des professionnels doit être continue, elle ne doit pas se transformer en suspicion. Les bonnes pratiques doivent être mieux diffusées notamment sur la prise en charge de la douleur chronique. L’amplification par les médias et les réseaux sociaux qui ne soulignent que les effets indésirables, voire les décès, occultent tous les bénéfices majeurs apportés par ces produits qui restent dans la grande majorité des cas des produits de référence. À l’inverse, les conséquences dramatiques (sanitaires et humaines) peuvent encore s’observer massivement dans les pays pauvres qui n’ont quasiment aucun accès aux médicaments de la douleur.
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Sambou, Soussou, Moussé Landing Sane, Issa Leye, Didier Maria Ndione, Seydou Kane, and Mamadou Lamine Badji. "Calage et validation de SWAT sur le bassin versant du Bafing (Fleuve Sénégal) en amont de BAFING MAKANA : vers une application à la gestion du barrage de Manantali." Proceedings of the International Association of Hydrological Sciences 384 (November 16, 2021): 363–66. http://dx.doi.org/10.5194/piahs-384-363-2021.

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Abstract:
Abstract. En matière de Gestion des Ressources En Eau, il devient de plus en plus nécessaire de remonter à l'information pluviométrique. La modélisation est devenue ainsi un outil incontournable. Les modèles hydrologiques reposent sur le cycle hydrologique. Ils transforment les pluies en débits sur le réseau hydrographique. L'objectif de cet article est de décrire le fonctionnement hydrologique du bassin versant du Bafing (principal affluent amont du fleuve Sénégal) en amont de Bafing Makana. Le modèle hydrologique semi distribué à base physique SWAT a été choisi comme modèle de base pour calculer les hydrogrammes de crue à la station de Bafing Makana qui contrôle les entrées au barrage de Manantali. Pour représenter la topographie de la zone d'étude, un MNT de résolution 12.5 m×12.5 m a été retenu. Les observations de pluies et débits sur la période 1979–1986 (pour le calage) et 1988–1994 (pour la validation) ont été utilisées comme entrées. L'analyse de sensibilité a permis de faire apparaître les paramètres les plus significatifs du modèle. Les valeurs de ces paramètres ont été déterminées dans la phase calage puis validées dans la phase validation. La valeur du critère de Nash est de 0.71 pour la phase de calage et de 0.65 pour la phase de validation. Les résultats validés à partir du critère de Nash montrent que les valeurs prises par le critère entrent dans l'intervalle des valeurs satisfaisantes retenues pour ce critère. L'ensemble des résultats obtenus montre que le modèle hydrologique SWAT peut être utilisé dans la gestion du barrage de Manantali à l'horizon 2090.
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CANDELIER, Kévin, Peggy MOUELLE, Annie OCANA, Mathilda BATTEUX, Élisabeth MANZANARES, Patrice CLAIR, and Ange ANSOUR. "Accompagner la découverte scientifique des arbres par de jeunes élèves (Creil, France)." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 349 (October 4, 2021): 87–96. http://dx.doi.org/10.19182/bft2021.349.a36792.

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Abstract:
Les enfants élaborent des représentations de la science et des scientifiques dès les premières années de l'école primaire. À ce niveau scolaire, les élèves qui participent à des activités expérimentales, encadrées par des enseignants et des scientifiques, bénéficient d’un autre regard sur la recherche et se projettent davantage dans les pratiques scientifiques. Avec l’appui du Centre de recherches interdisciplinaires, de la Cité éducative de Creil, et l’intervention d’un chercheur en science du bois, plusieurs classes des écoles élémentaires du Réseau d’éducation prioritaire de Creil se sont intéressées à la croissance des arbres, à la faveur d’un projet proposé par le dispositif « Savanturiers ». En se conformant à une séquence scientifique usuelle (observations, questionnements, bibliographies, élaboration des protocoles de recherche, recherche proprement dite, analyses et interprétations, conclusion et restitution), compatible avec les activités d’apprentissage en classe, enseignants et élèves se sont intéressés à la croissance des arbres. Leurs recherches se sont focalisées sur le rôle de la sève et de la résine dans l’arbre, mais aussi sur les manières dont les humains et d’autres êtres vivants peuvent transformer et valoriser ces substances naturelles produites par les arbres au cours de leur croissance. En combinant la recherche documentaire et l’appui pédagogique des enseignants, d’un chercheur et d’une guide nature, tout en favorisant le dialogue entre les élèves et ces intervenants, ce projet pédagogique innovant a rendu les élèves acteurs de leur propre apprentissage de la nature. Outre l’aspect scientifique lié à la croissance des arbres, les jeunes élèves ont développé leur curiosité, leur rigueur, leur esprit créatif et critique, notamment à la faveur d’une journée d’immersion en forêt et du suivi de très jeunes arbres en salle de classe. Enfin, les élèves ont su relier les connaissances acquises au cours de ce projet de pratique de la recherche à des questions environnementales d’actualité et d’intérêt commun telles que la photosynthèse et la captation du CO2, les rôles des arbres et de la forêt pour la biodiversité, les humains et l’environnement).
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Hissel, J., and P. Salengros. "Nouveau mode de représentation graphique de l'équilibre calco-carbonique Application au traitement des eaux." Revue des sciences de l'eau 15, no. 2 (April 12, 2005): 435–58. http://dx.doi.org/10.7202/705464ar.

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Abstract:
Cet article traite des problèmes liés à l'étude des équilibres calco-carboniques en limitant leur présentation à l'aspect purement graphique. Dans cette optique, on a développé un nouvel abaque original en choisissant comme coordonnées pH et [CO3 total]. La construction d'un tel abaque ne fait appel qu'à 2 lois fondamentales, à savoir : a) la relation du produit de solubilité du carbonate calcique : Ks=Y22[Ca2+[CO2-3] Cette dernière peut, moyenant l'introduction d'une variable auxiliaire : ∆=[Ca2+]-[CO3 total] se transformer en une relation équivalente plus commode pour le calcul des courbes constitutives de l'abaque. b) une deuxième relation, prenant en compte les ions H+ soit libres, soit engagés dans des combinaisons avec le groupe carbonate ou avec le solvant H2 O. Dans ce but, on introduit une concentration totale appelée acidité potentielle totale (en abrégé APT) définie de la sorte : APT=2[H2CO3]+[HCO-3]+[H2O]+[H+] En outre, on utilise une variable dérivée de APT à laquelle on a donné le nom d'acidité potentielle carbonatée et le symbole. Sa définition est la suivante : δ=2[H2CO3]+[HCO-3] Les 2 variables et APT jouissent en commun de la propriété intéressante de rester invariantes lors de la mise en équilibre de l'eau selon l'équation : CaCO3+H+⇌Ca2++HCO-3 La variable peut également être considérée comme pratiquement invariante dans le domaine des eaux naturelles. Cette propriété est mise à profit pour construire 2 réseaux de courbes constitutives de l'abaque, à savoir : a) celles satisfaisant à la condition : APT=constante. Ces dernières seront appelées "courbes d'iso-acidité b) celles répondant à la condition : ∆=constante. On les désignera sous le nom de "courbes d'iso-équilibre" L'article s'attache à décrire le mode d'utilisation de cet abaque tout en mettant en valeur sa facilité d'emploi pour l'évaluation, tant qualitative que quantitative du comportement d'une eau à l'égard du carbonate calcique. En particulier, la technique permet de visualiser les caractéristiques essentielles de l'eau telles que pH équilibrant, pH stabilisant et indice de stabilisation, caractéristiques dont la signification est précisée dans l'article. L'abaque en question, en parallèle avec un logiciel qui peut lui être associé, constitue ainsi un outil précieux tant pour caractériser une eau que pour procéder ensuite aux traitements chimiques les plus connus. Le cas du mélange d'eaux peut également être avantageusement traité par le biais de cet abaque. De nombreux exemples d'application aux traitements de l'eau sont également largement développés dans la publication. Ceux-ci devraient aider grandement ceux qui sont confrontés aux divers problèmes de l'industrie de l'eau. L'analyse graphique constitue par ailleurs une excellente introduction à la gestion informatisée plus complète de ces problèmes et dont le traitement ne pouvait trouver place dans le cadre limité de cette publication. Le lecteur désireux de poursuivre ces développements ou d'avoir accès au programme informatique complémentaire à cette étude, trouvera les indications nécessaires dans les références bibliographiques figurant en fin de l'article.
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Scherer-Warren, Ilse. "REDES DE MOVIMENTOS SOCIAIS NA AMÉRICA LATINA - caminhos para uma política emancipatória?" Caderno CRH 21, no. 54 (May 11, 2009). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v21i54.18985.

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Abstract:
Este texto pretende trazer alguns indicativos para se pensar em que medida as redes de movimentos sociais na América Latina apresentam pistas para políticas emancipatórias. Para se analisar a capacidade ou potencial de redes de movimentos sociais desse continente na construção de referenciais emancipatórios, partiu-se do pressuposto de que demandas materiais devem ser traduzidas em representações simbólicas, a fim de aproximar os atores das redes, permitir a construção de identidades coletivas e criar elos simbólicos de referência no interior das redes, que possibilitem a convergência de suas pautas políticas. Verificou-se, ainda, como a intersubjetividade na rede se constrói a partir de referências normativas compartilhadas e quais os principais níveis constitutivos para o empoderamento de uma rede de movimento. Trata-se, pois, de verificar como atores coletivos específicos, localizados e com demandas particulares, tornam-se movimentos sociais mais abrangentes do ponto de vista de suas demandas e de seus territórios de atuação, com pautas políticas mais universais. Isto é, como está sendo construída a passagem de ações coletivas restritas a movimentos sociais propriamente ditos. PALAVRAS-CHAVE: redes de movimentos sociais, ações coletivas, América Latina, emancipação, demandas. NETWORKS OF SOCIAL MOVEMENTS IN LATIN AMERICA. WAYS TOWARDS AN EMANCIPATORY POLICY? Ilse Scherer-Warren This paper intends to bring some pointers on thinking in what measure the networks of social movements in Latin America present ways for emancipatory policies. To analyze the capacity or potential of social movements networks in this continent in the construction of emancipatory referencials, we started with the presupposition that material demands should be translated in symbolic representations, in order to approximate the actors to the networks, to allow the construction of collective identities and to create symbolic links of reference inside the networks, that make possible the convergence of their political lines. It was verified, still, how intersubjectivity is built in the networks starting from shared normative references and which are the main constituent levels for the empowerment of a movement network. Thus, we strive to verify how specific, located collective actors and with private demands become enlarged social movements of the point of view of their demands and of their territories of performance, with more universal policy lines. That is, how the passage of collective actions is being built restricted to social movements properly said. KEYWORDS: networks of social movements, collective actions, Latin America, emancipation, demands. LES RÉSEAUX DE MOUVEMENTS SOCIAUX EN AMÉRIQUE LATINE. SONT-ILS LA VOIE D’UNE POLITIQUE EMANCIPATRICE? Ilse Scherer-Warren Le propos de ce texte est d’apporter quelques éléments de réflexion pour savoir dans quelle mesure les réseaux des mouvements sociaux en Amérique Latine peuvent ouvrir des pistes à des politiques émancipatrices. Afin d’analyser la capacité ou le potentiel des réseaux de mouvements sociaux de ce continent, pour la construction de référentiels émancipatoires, on part du présupposé que les demandes matérielles doivent, d’une part, être traduites par des représentations symboliques, afin de rapprocher les acteurs des réseaux et, d’autre part, doivent permettre la construction d’identités collectives et créer des liens symboliques de référence au sein des réseaux, permettant une convergence de leurs enjeux politiques. Nous avons également pu vérifier comment se construit l’intersubjectivité dans le réseau, à partir de références normatives partagées, et quels sont les principaux niveaux qui permettent de s’approprier d’un réseau de mouvement. Il s’agit, en effet, de vérifier comment des acteurs collectifs spécifiques, localisés et qui ont des demandes particulières, se transforment en mouvements sociaux plus amples du point de vue de leurs demandes et de leurs domaines d’action, et dont les enjeux politiques sont plus universels. En d’autres termes, comment on passe d’une action collective limitée à un mouvement social proprement dit. MOTS-CLÉS: réseaux de mouvements sociaux, actions collectives, Amérique Latine, émancipation, demandes. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br
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YVON, François. "Transformer : des réseaux de neurones pour le traitement automatique des langues." Représentation et traitement des documents numériques, March 2022. http://dx.doi.org/10.51257/a-v1-in195.

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Bourassa, Renée. "Frictions de la fiction dans les imaginaires contemporains." Sens public, December 15, 2017. http://dx.doi.org/10.7202/1048863ar.

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Abstract:
Les jeux interprétatifs qui s’instituent entre le réel et la fiction relèvent d’un imaginaire social constitutif des réseaux symboliques d’une société et de ses univers de significations. D’une part, certaines œuvres littéraires ou médiatiques rendent saillante une mythologie contemporaine construite autour des figures de la conspiration en la récupérant sous les oripeaux de la fiction. D’autre part, les imaginaires du complot et les croyances alternatives prolifèrent dans l’environnement numérique en prenant avantage de ses affordances. C’est dans les interstices entre ces espaces symboliques que se dessine la fragile frontière qui sépare la fiction acceptable socialement de la fraude ou de mensonges qu’amplifient les réseaux numériques. Les deux configurations sont porteuses d’un imaginaire capable de transformer notre perception de la réalité et de forger des modes de pensée dont les effets dans l’espace collectif sont bien concrets. Leur coexistence dans un même environnement numérique met-elle en cause les valeurs de vérité et notre capacité à discerner le faux du vrai ? Quels sont les mécanismes par lesquels s’instituent la fiction ou les croyances ? Comment l’imaginaire social situé aux frontières de la fiction peut-il modifier notre perception du réel et quels en sont les effets sur le profilage du monde contemporain ? Entre fictions et croyances réticulaires, ce sont ces questions que cet article examine.
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Perrin, Claire, Bastien Soulé, and Eric Boutroy. "Le fauteuil tout-terrain mono-roue." Tourisme sportif et santé 40, no. 1 (October 26, 2021). http://dx.doi.org/10.7202/1082996ar.

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Abstract:
Les études portant sur les activités de pleine nature des personnes en situation de handicap sont fortement centrées sur l’accessibilité, sous un angle souvent aménagiste, parfois culturel. Elles sont ici appréhendées en tant qu’innovation tant matérielle que sociale, au prisme de la sociologie de l’acteur-réseau. L’article se focalise sur le fauteuil tout-terrain mono-roue, également appelé joëlette, qui permet d’accéder aux sentiers non aménagés. Par ses caractéristiques sociotechniques, la joëlette se révèle, en tant que dispositif hybride, à la fois produit et producteur d’interdépendances. En référence au courant de l’analyse sociotechnique des innovations, l’approche décrit la trajectoire de l’objet, de son invention artisanale pour permettre à une famille de pratiquer la randonnée avec un adolescent atteint de myopathie, à son entrée dans un processus d’innovation par l’impulsion d’une dynamique sociale de propagation de la demande, de diffusion industrielle et d’extension des usages qui a pu se concrétiser au sein d’un réseau élargi. Inscrite dans un temps long (1987-2016), l’approche permet de saisir le laborieux processus de traduction qui va transformer l’objet en même temps que vont se recomposer ses usages, à partir d’enjeux tant sociaux que techniques pour généraliser, de manière contrastée, l’approche inclusive dont il est promoteur.
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Lamarre, Suzanne. "Intervention auprès de l’entourage du toxicomane lors d’une consultation psychiatrique urgente." Articles 1, no. 1 (November 21, 2002). http://dx.doi.org/10.7202/000420ar.

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Abstract:
Abrégé Le passage à l’urgence est un moment privilégié d’intervention auprès du toxicomane et de son entourage. À cette occasion, en effet, le psychiatre et son équipe peuvent proposer au patient et aux aidants naturels de nouvelles règles interpersonnelles pour transformer des relations explosives en des rapports de coopération. L’auteure, à l’aide de vignettes cliniques, met en évidence les éléments de l’ensemble protectionniste qui, une fois bien compris, permet à l’équipe d’éviter de rejeter le toxicomane. Elle décrit les étapes de son intervention, qui se veut multisystémique, et souligne l’importance des notions de leadership, de processus et de réseautage lorsque rien ne va plus. Éviter les mesures aversives envers le toxicomane et favoriser plutôt un processus de réorganisation avec son réseau personnel à partir des capacités et des limites de chacun, voilà l’idée essentielle de l’intervention proposée.
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Symons, Frank Stuart. "Network Access Skills and Equity in the Workplace: Polarization in Social Policy." Canadian Journal of Communication 22, no. 2 (February 1, 1997). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1997v22n2a994.

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Abstract:
Abstract: In the area of social policy for information highways, conflicting positions on access and equity in the workplace emerge as workers learn how to exploit new, network-supported social realities on both private and public networks. A growing cleavage between an elite type of user of electronic space and an electronic-worker underclass highlights threats to unprotected information workers in the absence of legislated or guideline-based solutions. What does this imply in terms of the future direction of policy as the costs of Internet access fall and Internet ``appliances'' proliferate, that is, as the Internet becomes a consumer's medium like television? Will the special skills of the ``cognitive elite'' become articulated exclusively to that type of worker? Can government action alleviate the exploitation of one group of worker by another when endless variations in tactics and forms of social exploitation reproduce themselves in electronic forms within and between organizational networks? Résumé: En ce qui a trait aux politiques sociales pour l'inforoute, des positions conflictuelles sur l'accès et l'équité au travail sont en train d'émerger à mesure que les travailleurs apprennent à exploiter les nouvelles réalités sociales des réseaux électroniques autant publics que privés. Un clivage grandissant entre une élite d'utilisateurs d'espaces électroniques et une sous-classe de travailleurs électroniques souligne les menaces qui pèsent sur ces derniers, mal protégés en l'absence de législation ou de directives. Que cela implique-t-il pour l'avenir de politiques, quand les coûts d'accès à l'Internet baissent et les "accessoires" sur l'Internet prolifèrent -- en d'autres mots, quand l'Internet est en train de se transformer en médium de consommation comme la télévision? Est-ce que les habiletés spéciales de "l'élite cognitive" s'articuleront exclusivement autour de ceux-ci? L'action gouvernementale peut-elle diminuer l'exploitation d'un groupe de travailleurs par un autre quand une diversité infinie de tactiques et de formes d'exploitation sociale se reproduit sous forme électronique au sein de réseaux organisationnels et entre ceux-ci?
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Alberio, Marco, and Mario Handfield. "Les intervenants face à la problématique de l’accessibilité aux services pour les jeunes ruraux en situation de vulnérabilité1." Le dossier : Pauvreté et intervention sociale en milieu rural : portrait, bilan et prospective 30, no. 1 (September 21, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1051403ar.

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Abstract:
Basé sur une recherche qualitative et quantitative menée en partenariat avec COSMOSS La Mitis auprès de jeunes âgés de 16 à 35 ans vivant dans la MRC de La Mitis, au Bas-Saint-Laurent, et d’intervenants du milieu, cet article propose d’explorer les trajectoires d’exclusion individuelles et collectives des jeunes en milieu rural à partir de la perspective des intervenants. À travers ce texte, nous posons un regard sur l’enjeu et les mécanismes d’accès aux services pour ces jeunes ruraux. Nous émettons l’hypothèse que plusieurs phénomènes ruraux tels que la force des liens sociaux et le contrôle social, l’enjeu de la mobilité et le manque d’un bon réseau de transports collectifs, et les obstacles au travail d’intervention en termes de ressources disponibles ou de vulnérabilité de la clientèle sont des facteurs susceptibles de se transformer en barrière à l’utilisation des services. De plus, la crainte d’une stigmatisation, le manque d’anonymat, la faible présence de ressources d’aide alternatives, ainsi que la culture de la « débrouillardise » complexifient les processus d’accès aux services pour les jeunes, surtout les plus vulnérables, nuisant ainsi à leur intégration socioéconomique. Mettant de l’avant les enjeux et les stratégies d’action des intervenants, l’article conclut également sur quelques pistes de solution pour le milieu de l’intervention et les décideurs politiques.
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Bayle, Emmanuel. "La gouvernance de la Fédération Française de Tennis entre 1970 et 2020 : entre autonomie et dépendances dans la relation à la sphère publique." Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, 2021. http://dx.doi.org/10.1051/sm/2021007.

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Abstract:
Dans un modèle d’organisation du sport français fortement soutenu et contrôlé par l’État et plus largement par la sphère publique, la FFT délégataire d’une mission de service public fait à première vue figure d’exception. Elle a en effet construit son modèle économique et d’organisation autour d’un évènement très lucratif : Roland Garros (RG). Au premier abord, il semble qu’elle ait fondé un développement autonome – à défaut d’être indépendant – via un modèle d’affaire privé singulier lui permettant rapidement de dépendre faiblement de l’État. Cependant, nous montrons que le soutien de la sphère publique a aussi créé en parallèle un régime de dépendances multiples qui a pu soit favoriser soit limiter le développement de la FFT et de ses clubs. Ce constat se retrouve dans deux grandes phases de son développement : la « révolution Chatrier » (1968–1992) et la « période de la maturité » (1993–2020). Ces relations ont entraîné une gouvernance de compromis pour ancrer une stratégie de développement ayant pour objet d’optimiser et de légitimer les soutiens publics. Elles ont aussi été orientées au profit des dirigeants en place. Ces relations ont pu prendre plusieurs formes : réseaux politiques, aides directes et indirectes aux différents niveaux de la pyramide fédérale, influences sur le cadre de gouvernance organisationnelle. Il sera dès lors discuté de ce que révèlent les stratégies d’autonomisation mais aussi d’acceptation et de gestion des dépendances par rapport à la sphère publique : les ambiguïtés et les jeux politiques internes autour de l’image et des passions et de l’écosystème autour du tennis français et de RG dont les dirigeants ont joué pour se maintenir au pouvoir ; les paradoxes entre gestion d’une mission de service public et hyper-commercialisation questionnant la légitimité des aides publiques ; et enfin, la difficulté de transformer et de faire évoluer le modèle gouvernance et la capacité à s’auto-réformer compte tenu des dépendances créées.
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Southern, Jen. "Comobility: How Proximity and Distance Travel Together in Locative Media." Canadian Journal of Communication 37, no. 1 (April 13, 2012). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2012v37n1a2512.

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Abstract:
ABSTRACT Mobile phones are becoming increasingly location-aware: they use and share positioning data through networks, across space, and between friends. This paper introduces the term “comobility” to describe an emerging feature of mobile and located communication, and asks how increasingly popular locative applications are changing social and mobile experiences of place and proximity. This new sense of comobility, of being mobile with others at a distance, was produced and made visible in the collaborative creation-research of the author, in which art practice and social research co-exist in a mobile research methodology. Workshops and a performative walk are analyzed in relation to theories of proximate interaction, to reveal how aspects of face-to-face communication are extended through locative technologies.RÉSUMÉ Les utilisateurs de téléphones mobiles deviennent de plus en plus conscients de leur propre emplacement géographique; en effet, ils utilisent et partagent des données sur leur positionnement dans des réseaux, à travers l’espace et entre amis. Dans ce contexte, l’auteure propose le mot « co-mobilité » pour décrire une nouvelle caractéristique de la communication mobile et localisée, et évalue comment les applications de positionnement de plus en plus populaires sont en train de transformer l’expérience sociale et mobile de l’emplacement et de la proximité. La création-recherche de l’auteure, où la pratique de l’art et la recherche sociale coexistent dans le cadre d’une méthode de recherche mobile, a produit et rendu visible ce nouveau sens de co-mobilité, à savoir le fait d’être mobile en même temps que ses interlocuteurs situés à distance. L’auteure a recours à des théories sur les interactions de proximité pour analyser certains ateliers ainsi qu’une promenade performative, révélant ainsi comment les technologies localisées sont le prolongement de plusieurs aspects de la communication face à face.
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Winseck, Dwayne. "A Social History of Canadian Telecommunications." Canadian Journal of Communication 20, no. 2 (February 1, 1995). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1995v20n2a863.

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Abstract: To appreciate the implications of recent government and regulatory decisions advancing competition in certain local network and long-distance telecommunications services, new regulatory and pricing mechanisms, and even an entirely new legal framework, it is necessary to recover the historical origins of the regulatory concepts and industry structures that are being deregulated out of existence, or said to be altered by technological circumstances and economic imperatives. The purpose of this paper is to reconstruct the historically specific, mainstay categories of the Canadian telecommunications system, such as private and public ownership, the split jurisdictional legal structure, the regulated natural monopoly concept, and other key regulatory principles. Furthermore, in order that the history of telecommunications policy can be considered on terms not reducible to economic imperatives, technological innovation or a discourse saturated with technical and legal jargon, this study considers the active role of labour unions and other social forces in shaping the early Canadian telecommunications regulatory environment. Résumé: Des décisions gouvernementales et réglementaires récentes ont mené à: la concurrence dans certains réseaux locaux et certains services de télécommunications de longue distance; de nouveaux mécanismes de réglementation et d'ajustement des prix; et même un système législatif complètement nouveau. Pour bien saisir les implications de ces décisions, il faut étudier les origines historiques des concepts réglementaires et des structures industrielles que la déréglementation est en train de faire disparaître, ou que dit-on des circonstances technologiques et des impératifs économiques sont en train de transformer. L'objectif de cette étude est ainsi de reconstituer les composantes fondamentales et historiquement spécifiques du système canadien de télécommunications, telles que la possession publique et privée, la structure législative divisée, le concept de monopole naturel réglementé et d'autres principes réglementaires de base. En outre, afin de considérer l'histoire des politiques en télécommunications d'un point de vue qui ne se réduit pas aux impératifs économiques, à l'innovation technologique ou à un discours saturé de jargon légal et technique, cette étude tient compte du rôle actif qu'ont joué les syndicats et d'autres forces sociales à former l'environnement réglementaire initial des télécommunications canadiennes.
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Gautier, Axel. "Numéro 22 - juin 2004." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16053.

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La Commission européenne vient, en mars 2004, d’adopter une nouvelle série de réformes pour revitaliser le transport par chemin de fer. Les nouvelles directives (le «troisième paquet ferroviaire») prévoient l’ouverture d’ici 2010 du transport de passagers à la concurrence. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons au travers de l’expérience de deux pays, l’Allemagne et l’Angleterre, les conséquences probables de la libéralisation du secteur sur le rail belge. Ces deux pays ont en effet profondément modifié leur marché ferroviaire depuis 1994, mais les moyens mis en œuvre sont cependant différents. L’Angleterre a choisi une privatisation rapide du rail accompagnée d’un démantèlement de l’opérateur historique British Rail et a confié la gestion de l’infrastructure à Network Rail (ex-Railtrack), une société indépendante des opérations de transport. La privatisation du rail s’est accompagnée de nombreux incidents : accidents (Hatfield), retards, baisse de la qualité du service, faillite de Railtrack. Résultat : le rail britannique est fortement décrié. L’Allemagne a par contre choisi une réforme plus graduelle où l’opérateur historique Die Bahn reste un acteur important malgré l’arrivée de nombreux concurrents privés, et continue de gérer à la fois l’infrastructure (via sa filiale DB Netz) et les opérations de transport. Les autorités régionales (Länders) jouent également un rôle important dans l’organisation du secteur. De manière générale, les performances du rail se sont améliorées depuis 1994. En Belgique, la SNCB va bientôt se transformer en une société holding formée de deux filiales, l’une chargée de la gestion de l’infrastructure (Infrabel), l’autre des opérations de transport (qui gardera le nom SNCB). Cette réforme doit s’accompagner d’une amélioration des performances de la société et d’une réforme structurelle pour mettre en adéquation le rail belge avec le nouveau contexte européen. De plus, la régionalisation du transport ferroviaire sera probablement discutée après les élections du 13 juin, et les décisions prises sur ce point conditionneront les futures performances du secteur. • Hausse des performances : en 2003, le résultat opérationnel de la SNCB (EBIT) fut de – 110 millions d’euros. Pour rivaliser avec ses concurrents, la société doit absolument améliorer ses performances tant dans le transport de marchandises que celui de passagers. L’avenir de la société dans le marché européen doit passer par une hausse sensible de son résultat opérationnel. La reprise d’une partie de la dette historique de la société par l’Etat (prévue par la directive européenne 91/440/EC) permettra en outre d’améliorer le résultat financier de la SNCB. • Réformes structurelles : dans le marché libéralisé, toutes les entreprises ferroviaires auront accès au réseau ferroviaire belge. L’arrivée probable de nouveaux opérateurs doit s’accompagner d’une régulation du secteur et d’une révision du financement des missions de service public. Réguler l’accès à l’infrastructure. Les directives européennes prévoient que le gestionnaire d’infrastructure alloue les sillons (infrastructure requise pour faire circuler un train donné d’un point à un autre à un moment donné) aux différents prestataires de service de manière transparente et non discriminatoire. Il faut donc instaurer un organe de contrôle qui vérifie que les concurrents sont traités de manière équitable. Ce contrôle est particulièrement nécessaire lorsque les opérations de transport et la gestion de l’infrastructure sont gérées au sein d’une même entreprise. En Allemagne, depuis la libéralisation du marché, les entreprises concurrentes se plaignent périodiquement du fait que Die Bahn avantage ses filiales dans le processus d’allocation des sillons. L’absence de régulation est un frein à l’introduction de la concurrence et au développement du marché. Le financement du service : dans l’actuel contrat de gestion, l’Etat spécifie l’offre minimale de services et alloue une dotation forfaitaire à la société. Actuellement, les lignes non rentables sont financées grâce à cette dotation de l’Etat et au surplus des lignes rentables. À l’avenir, les concurrents de la SNCB viendront s’installer prioritairement sur les segments rentables du marché, privant la société de revenus auparavant destinés au financement du service public. Le financement des missions de service public doit donc être entièrement revu et adapté à ce nouveau contexte. Deux options sont possibles : soit, pour l’exploitation des lignes non rentables, l’Etat et l’opérateur s’entendent sur un niveau de service et son financement. Au lieu d’une dotation forfaitaire, l’état alloue une dotation spécifique à chaque ligne. Ce système, utilisé en Allemagne pour le transport régional, met fin aux subsides croisés (les lignes non rentables sont financées grâce au surplus des lignes rentables et à la dotation de l’Etat) et facilite l’introduction de la concurrence via la procédure d’appel d’offre. Soit, on constitue un fond destiné au financement du service public; fond alimenté en partie par l’Etat et en partie par les compagnies. Chaque compagnie qui opère une ligne rentable contribue au fond. Chaque compagnie qui opère une ligne non rentable reçoit un subside du fond. • Régionalisation : la séparation de la filiale infrastructure en deux sociétés régionales est techniquement très difficile à mettre en œuvre. De plus, l’Europe ne reconnaît qu’un seul gestionnaire de réseau par pays, notamment pour la délivrance des certificats de sécurité. Cependant, il possible que l’on régionalise en partie le financement de l’infrastructure. La régionalisation, même partielle, du financement du réseau modifiera l’organisation du secteur. Les bailleurs de fonds voudront probablement obtenir le meilleur rendement sur leurs investissements. Un moyen pour y parvenir serait d’augmenter les revenus provenant des redevances d’infrastructure en permettant un plus large accès au réseau des opérateurs concurrents. L’Etat fédéral pourrait également confier aux régions le financement d’une partie des missions de service public. Ceci aurait pour conséquence probable le développement de compagnies ferroviaires régionales. La régionalisation pourrait aussi avoir comme conséquence l’augmentation de la concurrence dans le secteur.
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Gautier, Axel. "Numéro 22 - juin 2004." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2004.06.01.

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La Commission européenne vient, en mars 2004, d’adopter une nouvelle série de réformes pour revitaliser le transport par chemin de fer. Les nouvelles directives (le «troisième paquet ferroviaire») prévoient l’ouverture d’ici 2010 du transport de passagers à la concurrence. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons au travers de l’expérience de deux pays, l’Allemagne et l’Angleterre, les conséquences probables de la libéralisation du secteur sur le rail belge. Ces deux pays ont en effet profondément modifié leur marché ferroviaire depuis 1994, mais les moyens mis en œuvre sont cependant différents. L’Angleterre a choisi une privatisation rapide du rail accompagnée d’un démantèlement de l’opérateur historique British Rail et a confié la gestion de l’infrastructure à Network Rail (ex-Railtrack), une société indépendante des opérations de transport. La privatisation du rail s’est accompagnée de nombreux incidents : accidents (Hatfield), retards, baisse de la qualité du service, faillite de Railtrack. Résultat : le rail britannique est fortement décrié. L’Allemagne a par contre choisi une réforme plus graduelle où l’opérateur historique Die Bahn reste un acteur important malgré l’arrivée de nombreux concurrents privés, et continue de gérer à la fois l’infrastructure (via sa filiale DB Netz) et les opérations de transport. Les autorités régionales (Länders) jouent également un rôle important dans l’organisation du secteur. De manière générale, les performances du rail se sont améliorées depuis 1994. En Belgique, la SNCB va bientôt se transformer en une société holding formée de deux filiales, l’une chargée de la gestion de l’infrastructure (Infrabel), l’autre des opérations de transport (qui gardera le nom SNCB). Cette réforme doit s’accompagner d’une amélioration des performances de la société et d’une réforme structurelle pour mettre en adéquation le rail belge avec le nouveau contexte européen. De plus, la régionalisation du transport ferroviaire sera probablement discutée après les élections du 13 juin, et les décisions prises sur ce point conditionneront les futures performances du secteur. • Hausse des performances : en 2003, le résultat opérationnel de la SNCB (EBIT) fut de – 110 millions d’euros. Pour rivaliser avec ses concurrents, la société doit absolument améliorer ses performances tant dans le transport de marchandises que celui de passagers. L’avenir de la société dans le marché européen doit passer par une hausse sensible de son résultat opérationnel. La reprise d’une partie de la dette historique de la société par l’Etat (prévue par la directive européenne 91/440/EC) permettra en outre d’améliorer le résultat financier de la SNCB. • Réformes structurelles : dans le marché libéralisé, toutes les entreprises ferroviaires auront accès au réseau ferroviaire belge. L’arrivée probable de nouveaux opérateurs doit s’accompagner d’une régulation du secteur et d’une révision du financement des missions de service public. Réguler l’accès à l’infrastructure. Les directives européennes prévoient que le gestionnaire d’infrastructure alloue les sillons (infrastructure requise pour faire circuler un train donné d’un point à un autre à un moment donné) aux différents prestataires de service de manière transparente et non discriminatoire. Il faut donc instaurer un organe de contrôle qui vérifie que les concurrents sont traités de manière équitable. Ce contrôle est particulièrement nécessaire lorsque les opérations de transport et la gestion de l’infrastructure sont gérées au sein d’une même entreprise. En Allemagne, depuis la libéralisation du marché, les entreprises concurrentes se plaignent périodiquement du fait que Die Bahn avantage ses filiales dans le processus d’allocation des sillons. L’absence de régulation est un frein à l’introduction de la concurrence et au développement du marché. Le financement du service : dans l’actuel contrat de gestion, l’Etat spécifie l’offre minimale de services et alloue une dotation forfaitaire à la société. Actuellement, les lignes non rentables sont financées grâce à cette dotation de l’Etat et au surplus des lignes rentables. À l’avenir, les concurrents de la SNCB viendront s’installer prioritairement sur les segments rentables du marché, privant la société de revenus auparavant destinés au financement du service public. Le financement des missions de service public doit donc être entièrement revu et adapté à ce nouveau contexte. Deux options sont possibles : soit, pour l’exploitation des lignes non rentables, l’Etat et l’opérateur s’entendent sur un niveau de service et son financement. Au lieu d’une dotation forfaitaire, l’état alloue une dotation spécifique à chaque ligne. Ce système, utilisé en Allemagne pour le transport régional, met fin aux subsides croisés (les lignes non rentables sont financées grâce au surplus des lignes rentables et à la dotation de l’Etat) et facilite l’introduction de la concurrence via la procédure d’appel d’offre. Soit, on constitue un fond destiné au financement du service public; fond alimenté en partie par l’Etat et en partie par les compagnies. Chaque compagnie qui opère une ligne rentable contribue au fond. Chaque compagnie qui opère une ligne non rentable reçoit un subside du fond. • Régionalisation : la séparation de la filiale infrastructure en deux sociétés régionales est techniquement très difficile à mettre en œuvre. De plus, l’Europe ne reconnaît qu’un seul gestionnaire de réseau par pays, notamment pour la délivrance des certificats de sécurité. Cependant, il possible que l’on régionalise en partie le financement de l’infrastructure. La régionalisation, même partielle, du financement du réseau modifiera l’organisation du secteur. Les bailleurs de fonds voudront probablement obtenir le meilleur rendement sur leurs investissements. Un moyen pour y parvenir serait d’augmenter les revenus provenant des redevances d’infrastructure en permettant un plus large accès au réseau des opérateurs concurrents. L’Etat fédéral pourrait également confier aux régions le financement d’une partie des missions de service public. Ceci aurait pour conséquence probable le développement de compagnies ferroviaires régionales. La régionalisation pourrait aussi avoir comme conséquence l’augmentation de la concurrence dans le secteur.
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Levy, Joseph. "Colonialité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.067.

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Parmi les perspectives anthropologiques qui structurent le champ des études coloniales et post-coloniales, on peut retenir celle de la colonialité développée dans l’école socio-anthropologique latina-américaine qui veut mettre en évidence la continuité existant entre les périodes coloniales et post-coloniales. Ce concept renvoie en premier lieu à l’analyse des rapports de pouvoir dans cette région. Liée à la progression du capitalisme dans ces régions périphériques et subalternes, la colonialité structure de façon profonde l’ensemble des relations sociales et, à part celles qui se fondent sur les critères de race et d’ethnicité (Quijano 2007) « inclut, normalement, les rapports seigneuriaux entre dominants et dominés ; le sexisme et le patriarcat ; le familismo (jeux d’influence fondé sur les réseaux familiaux), le clientélisme, le compadrazgo (copinage) et le patrimonialisme dans les relations entre le public et le privé et surtout entre la société civile et les institutions politiques » (Quijano 1994). Ce concept a été élargi pour rendre aussi compte du rapport au pouvoir, car la colonialité ne se limiterait donc pas à la sphère politique, mais affecterait celle des connaissances et des savoirs. Dans cette perspective, Lander (2000) a analysé comment les sciences sociales ont contribué à renforcer le néolibéralisme qui se veut un discours hégémonique d’un « modèle de civilisation, […] comme une synthèse extraordinaire des présupposés et des valeurs fondamentales de la société libérale moderne touchant l'être humain, la richesse, la nature, l'histoire, le progrès, la connaissance et la bonne vie » (2000, p.4) [1][1]. Ce discours doit être déconstruit pour mettre en évidence ses fondements idéologiques et épistémologiques visant à la naturalisation de la société libérale et remettre en question les principes de neutralité et d’objectivité à la base des sciences sociales contemporaines. Cette déconstruction se nourrit déjà des travaux issus de plusieurs approches critiques dont, entre autres, les études féministes, les apports des chercheurs de l’Inde et du continent africain. Mignolo (2001) s’est penché, quant à lui, sur la « géopolitique de la connaissance » , pour montrer comment les différences dans les perspectives coloniales issues du centre et de la périphérie ont contribué à une « double conscience épistémologique » où « l’épistémé monotopique de la modernité est confrontée à l’épistémé pluritopique de la colonialité. La double conscience épistémologique n’est pas une position de défense de l’“antimodernité ”. Au contraire c’est une épistémé de la frontière, du bord de la pensée, énoncée à partir de la colonialité » (2001, p. 57). Cette réflexion épistémologique a été reprise par Fatima Hurtado Lopez (2009) qui insiste sur les inégalités existant dans la production des connaissances et la dévalorisation de celles issues des groupes dominés. Selon elle, pour transformer cette situation, la décolonisation du savoir ne consiste pas en une « croisade contre l'Occident au nom d'un autochtonisme latino-américaniste, de culturalismes ethnocentriques et de nationalismes populistes. Il ne s'agit pas non plus d'aller contre la science moderne ni de promouvoir un nouveau type d'obscurantisme épistémique […]. Il s'agit au contraire, de créer une pensée intégrative et transdisciplinaire où la science occidentale puisse s'articuler avec d'autres formes de production de connaissances. Le groupe propose ainsi -face à l'universalité monologique impériale- une pluriversalité décoloniale capable d'ouvrir la possibilité d'une pensée alternative et plurielle ». L’étude de la construction de la discipline anthropologique, de ses savoirs et de sa transmission a fait l’objet d’une analyse qui s’inspire du concept de colonialité du pouvoir et du savoir. Escobar et Restrepo (2009) mettent d’abord en évidence les distinctions essentielles entre « anthropologies hégémoniques » et « anthropologies subalternes ». Les premières renvoient à la discipline, au plan théorique et pratique, telle que pensée et encadrée dans les départements d’anthropologie des universités américaines et européennes (Angleterre et France). L’hégémonie est ici conceptualisée « non comme une domination, une imposition ou une coercition que comme ce qui s’opère au fil du temps à partir du sens commun disciplinaire et qui se tient en dehors de tout examen » (Escobar et Restrepo 2009, p. 84). Quant aux secondes, elles renvoient aux anthropologies négligées par les centres hégémoniques et elles se situent dans les marges, les interstices des centres anthropologiques divers, indépendamment de leur localisation géographique. Elles n’obéissent pas aux canons de la discipline normée touchant les théories, les méthodologies, la publication et la diffusion des savoirs, qui fondent la colonialité, et n’attendent pas une reconnaissance de sa part. Aux yeux du « système-monde de l’anthropologie » conceptualisé comme renvoyant à des relations structurales de pouvoir disciplinaire marquées par l’imposition de discours et les modalités de sanction de l’expertise (examens, titres, etc.), les anthropologies subalternes n’obéissant pas au diktat de l’expertise, les savoirs des populations sont dévalorisés et disqualifiés. Par ailleurs, les modalités associées à l’acquisition des compétences anthropologiques, à travers la socialisation disciplinaire, ne font pas l’objet d’une analyse critique. Comme le soulignent encore Escobar et Restrepo, « la formation professionnelle est certainement l’un des mécanismes ayant le plus grand impact sur les subjectivités anthropologiques et dans l’incorporation de ce qui est pensable et faisable. Étudier la manière, les lieux et les personnes avec qui se forment les nouvelles générations d’anthropologues, mais également la manière dont elles s’inscrivent dans leur travail professionnel, permet de comprendre les dynamiques de consolidation, confrontation et dissolution des hégémonies en anthropologie » (2009, p. 88), et qui influencent les centres périphériques. L’étude des stratégies liées à la professionnalisation anthropologique ne peut non plus faire l’économie de l’analyse des normes liées à l’évaluation des projets de recherche et des publications qui contribuent à imposer des perspectives dominantes. L’organisation des anthropologies subalternes demande aussi à être mieux comprise en menant des recherches sur leurs rapports avec le monde académique, la structuration de leur univers épistémologique, théorique et pratique et leur retentissement sur la discipline anthropologique. La notion de colonialité oblige donc à un exercice de réflexivité qui peut aider à cerner les stratégies politiques et intellectuelles privilégiées dans les disciplines anthropologiques ainsi que les résistances et les obstacles qui empêchent le plein déploiement de leurs projets et de leurs expressions plurielles et l’établissement d’une « anthropologie du monde » qui tient compte de la diversité des épistémologies et qui s’interroge sur les enjeux linguistiques liés à sa construction (Lema Silva 2016). Cette approche originale est soutenue par le Grupo Modernidad /Colonialidad ( Pachon Soto 2008) et le réseau d’études décoloniales (reseaudecolonial.org) dont les travaux sont diffusés par sa Revue d’études décoloniales.
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Gagnon, Éric. "Interprétation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.066.

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Clifford Geertz a résumé l’idée à la base de l’anthropologie interprétative dans une formule devenue célèbre : « Convaincu, comme Max Weber, que l'homme est un animal suspendu dans des réseaux de significations qu'il a lui-même tissés, je considère la culture comme étant ces réseaux; dès lors l'étude de la culture ne peut être menée par une science expérimentale à la recherche de lois, mais par une science interprétative à la recherche de significations » (1973 : 5; traduction personnelle). Comme nombre d’énoncés théoriques qui ont marqué la pensée anthropologique, la formule est imagée, suggestive et séduisante. Elle est cependant loin d’être claire et évidente. Ce que sont les significations et l’interprétation demande des éclaircissements et soulève de nombreuses questions. L’anthropologie interprétative part du principe que les faits étudiés ne peuvent être détachés de ce que les acteurs en pensent, de la signification qu’ils leur donnent. Mais les significations des conduites et des discours que l’anthropologie cherche à comprendre ne sont pas les motivations subjectives et personnelles des acteurs : ce sont les connaissances, les représentations, les règles et les attentes que la culture met à la disposition des individus pour leur permettre de donner sens à leurs actions, pour décrire et expliquer le monde (dimension sémantique) mais aussi pour agir, produire quelque chose, résoudre un problème (dimension pragmatique). Ces significations n’appartiennent pas en propre aux individus, même si elles sont largement intégrées et incorporées par ces derniers. Ce sont les références communes ou les présupposés fondamentaux d’un groupe sur le monde, la société, les personnes et la place qu’elles occupent, ce qu’il convient de faire dans une situation, etc., qui sont transmises par les institutions et dans les pratiques, et qui agissent comme médiateurs symboliques dans la communication, les échanges et les interactions. Interpréter une conduite ou un discours consiste à rendre clair ce qu’il sous-entend ou présuppose (Taylor 1985a), à rendre explicite les significations (connaissances, représentations, règles et attentes) implicites dans la conduites et le discours, que l’acteur prend pour acquis, mais que l’interprète a besoin d’apprendre pour comprendre ce qui se passe ou se dit. Interpréter, c’est dégager cet arrière-plan – les réseaux dont parle Geertz – en le traduisant dans une autre langue ou dans un autre langage (ceux de l’anthropologue). Pour reprendre les mots de Clastres, il s’agit de « déplier » le geste, le texte ou la parole, de le laisser parler « en libérant par l’analyse le riche faisceau de significations » (1972 : 41). C’est le premier cercle herméneutique : la partie (une conduite, une parole) s’éclaire par le tout (les significations partagées dans un groupe), et réciproquement. Cette posture soulève toute une série de questions et de difficultés. La première question tient au fait que l’acteur est lui-même un interprète. La conduite ou le discours que l’anthropologue doit interpréter est déjà une interprétation, un effort des individus et des collectivités pour comprendre une situation et y répondre, au moyen des significations mises à leur disposition par la culture ou la tradition. C’est déjà une forme de « commentaire » sur le monde, une manière d’en rendre compte et d’y réagir. La signification que lui donne l’anthropologue est une interprétation de second degré. Elle vise à élargir la signification, à rendre explicite un arrière-plan plus vaste, dont les acteurs n’ont pas conscience ou que masquent leurs idéologies (ex : des inégalités entre les sexes tenues pour naturelles et renforcées par des pratiques). Se pose alors la question de la possibilité d’atteindre les significations sous-jacentes à une pratique ou à un discours, étranges et obscures au premier abord, et possiblement mieux que les acteurs eux-mêmes. Pour l’anthropologie interprétative, la réponse réside dans le second cercle herméneutique, mis en lumière par Gadamer (1996) dans le prolongement des travaux de Heidegger, et qui relie cette fois l’interprète à son objet. L’interprète part de ses préjugés et de ses préconceptions (son sens commun), qu’il projette sur son objet pour s’en approcher, en anticiper le sens, y reconnaître quelque chose, pour ensuite les rectifier et s’ouvrir à l’objet. Il ne peut faire entièrement abstraction de lui-même ou s’affranchir de sa situation et de sa culture, mais il peut élargir sa vision et faire un retour critique sur son point de vue. La compréhension se fait par différenciation et contraste entre soi et l’autre, ses propres présupposées et les siens (Taylor 1985b), avec le risque, de faire violence à l’autre, de le ramener à soi, en projetant sur lui ses propres significations, ou à l’inverse, en exacerbant la différence et en le maintenant entièrement dans l’altérité. La seconde question est celle de l’unité de la culture. La compréhension présuppose dans un groupe ou une collectivité l’existence de significations partagées, qui permettent aux individus de s’entendre et de s’accorder, et que l’interprète peut saisir (Céfaï, 2008). Pour faire sens, la conduite ou le discours doit se rapporter à un horizon de sens commun, ne fut-ce que pour s’en démarquer. Mais cette unité n’est pas absolue, aucune collectivité n’est monolithique et ne parle d’une seule voix. Le sens commun n’est jamais bien délimité, univoque, net et immuable; il est traversé de contradictions et en constante création. L’idée d’un ordre n’exclut pas le désordre et la confusion. L’interprétation doit pouvoir rendre compte des incompréhensions, des conflits et des transformations. Elle doit être attentive à la pluralité des langages, des références et des significations au sein d’une collectivité, que les migrations et l’histoire ne manquent pas d’engendrer (Descombes 1998). Le problème se pose avec plus d’acuité dans les sociétés et cités cosmopolites contemporaines. La question n’est pas uniquement méthodologique, elle est également politique, car elle engage l’interprète dans les débats sur le pluralisme et multiculturalisme, l’identité culturelle et la tradition, l’immigration et le monde commun. La troisième question est celle de la validité des interprétations. Elle est étroitement liée à la précédente. Chez les tenants d’une approche interprétative ou herméneutique, on s’accorde généralement pour dire qu’une interprétation ne peut être démontrée ou falsifiée. Bien qu’elle puisse être plus ou moins bien argumentée et appuyée par des faits, une interprétation ne peut être rejetée qu’en en proposant une meilleure, qui rend mieux compte de la réalité ou d’un plus grand nombre d’aspects. Une conduite ou un discours est toujours passible de multiples interprétations en raison de la richesse des signes au moyen desquels il s’exprime, lesquels appellent toujours un commentaire ou une clarification, qui suscite de nouveaux signes à déchiffrer. Non seulement une interprétation est toujours incomplète et provisoire, mais toujours contestable et contestée (Rabinow et Sullivan 1979; Bibeau et Corin 1995). Il n’y a pas d’interprétation sans conflit d’interprétations. C’est ce que nous pourrions appeler le troisième cercle herméneutique, celui des échanges et de la confrontation entre les divers interprètes et interprétations, qui se répondent et développent leur point de vue en se démarquant des autres. À ce cercle participent les anthropologues, mais également des interprètes d’autres disciplines et de plus en plus les acteurs et les groupes « objet » du débat, entre lesquels les références et les intérêts divergent, mais diffèrent également les moyens et l’autorité pour faire valoir et imposer leur interprétation. Toute nouvelle interprétation d’un objet est inséparable de l’histoire des interprétations qui en ont été faites, parfois nombreuses, et qui transforment l’objet lui-même (Ricoeur, 1986). La quatrième question touche à la nature même de la compréhension. La réflexion sur l’interprétation s’est longuement interrogée sur le caractère ontologique de la compréhension, pour en faire un trait distinctif de la condition humaine (Grondin 1993). La vie humaine a une structure herméneutique, soutient Gadamer (1996), elle ne cesse de s’interpréter. Loin d’être une activité séparée ou un problème méthodologique, la compréhension est la manière pour les êtres humains d’interroger ce qui leur arrive et d’en faire l’expérience. Une telle proposition soulève toute une série de problèmes. D’abord celle de la diversité historique et culturelle des modes de compréhension, tant sur le plan des schèmes intellectuels d’interprétation que des institutions qui en régulent l’activité. Ensuite, la compréhension de l’autre conduit à une transformation de la compréhension de soi; elle oblige l’interprète – tout comme ses informateurs ou interlocuteurs – à se décrire et se penser autrement (Rabinow 1977). Conduit-elle obligatoirement à une remise en question, à une critique de ses propres savoirs, présupposés et épistémologies (Lock et Scheper-Hughes 1990)? Sinon à quelles conditions peut-elle y parvenir? Enfin, si la compréhension est une expérience humaine fondamentale, elle bute toujours sur l’incompréhension, les silences et les secrets des personnes et des groupes étudiés, plus fondamentalement encore sur une distance irréductible, comme celle à laquelle bute l’étude de la souffrance ou de la folie. Cette distance ou altérité est au cœur de la réflexion anthropologique.
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Bodart, Vincent, and Raouf Boucekkine. "Numéro 3 - juin 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16263.

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Abstract:
Afin d'expliquer les performances exceptionnelles (croissance soutenue, faible niveau de chômage et de l’inflation, forte accélération de la productivité) de l’économie américaine durant la décennie passée, plusieurs économistes ont évoqué l'émergence d'une "Nouvelle Economie", faisant référence au développement fulgurant des nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC). Les partisans de la "Nouvelle Economie" estiment en effet que ces nouvelles technologies ont modifié de façon profonde le fonctionnement de l'économie et que, à l’instar d'autres innovations technologiques importantes au début du siècle passé, elles sont le vecteur d’une nouvelle ère de croissance et de prospérité. Mais est-ce vraiment le cas ? Malgré de fort nombreux aménagements de la comptabilité nationale américaine visant à mieux tenir compte des effets de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité, les dernières études statistiques publiées à la fin du premier trimestre 2002, dressent un tableau mitigé de la situation. En particulier, l’impact de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité dans les services ayant le plus investi en TIC est parfois même négatif ! De quoi susciter de réelles interrogations sur les mesures effectuées mais aussi et surtout sur les vertus de l’informatisation. Sur la base de certains enseignements récents de la théorie économique, l'article de Regards Economiques revient sur cette dernière question pour tirer quelques conclusions utiles sur le cas d’un "petit" pays comme la Belgique ! A l’évidence, les nouvelles technologies ont créé de réelles opportunités, mais transformer ces opportunités en croissance économique soutenable et créatrice d’emplois nouveaux et stables n’est pas sans coût. La nécessité de réorganiser le travail pour accompagner l’informatisation n’est qu’un défi parmi d’autres pour en assurer le succès et la pérennité. De fait, une informatisation réussie repose au moins sur deux piliers fondamentaux : réorganisation du travail (vers plus d’autonomie notamment) et modernisation soutenue par un effort constant en R&D et/ou d’adoption maîtrisée des avances technologiques. Pour un "petit" pays comme la Belgique et vu le niveau actuel des ressources dévolues à la recherche comme en atteste le dernier rapport sur la R&D en Belgique, l’effort de modernisation ne consiste évidemment pas à lancer des plans de R&D à même de concurrencer Intel ou Microsoft mais à assurer une diffusion rapide des TIC et à développer les qualifications à même de faciliter cette diffusion. Les niveaux actuels de diffusion en Belgique sont de toute évidence trop faibles pour espérer un gain significatif et durable en terme de productivité ou de croissance de PIB et de l’emploi. Mais même si le niveau de diffusion est élevé, l’expérience américaine nous apprend que cela ne garantit pas à coup sûr une augmentation généralisée du taux de croissance de la productivité. Il semble de plus en plus avéré que l’investissement en TIC n’est décisif en termes de gains de productivité que s’il est accompagné d’un changement organisationnel vers plus d’autonomie et de polyvalence notamment. Un troisième pilier sur lequel doit reposer tout processus d’informatisation concerne le volet institutionnel. L’effondrement de très nombreuses start-ups américaines et européennes entre 2000 et 2002 (la dernière à déposer son bilan n’est pas des moindres : Napster) et le procès Microsoft sont autant d’indicateurs des problèmes institutionnels inhérents à la "Nouvelle Economie" et notamment à son volet commerce électronique. Le problème est bien connu : les start-ups vendent un bien particulier, l’information, qui s’avère très facile à copier alors même que sa production est en général coûteuse. Par ailleurs, l’utilisation d’Internet permet aux consommateurs de comparer les prix, ce qui tend à rogner considérablement les profits des entreprises. Mais en même temps, la valeur de nombreux biens d’information, comme par exemple les softwares, augmente avec le nombre d’utilisateurs (c’est la notion d’externalités de réseau), donnant lieu à des monopoles naturels. Dans cette configuration, le démantèlement des monopoles peut avoir des effets négatifs sur le bien-être des consommateurs, sans compter les effets désastreux que cela peut engendrer sur le financement de la R&D, aspect si essentiel dans la viabilité d’un régime de croissance tiré par les TIC.
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Bodart, Vincent, and Raouf Boucekkine. "Numéro 3 - juin 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2002.06.01.

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Abstract:
Afin d'expliquer les performances exceptionnelles (croissance soutenue, faible niveau de chômage et de l’inflation, forte accélération de la productivité) de l’économie américaine durant la décennie passée, plusieurs économistes ont évoqué l'émergence d'une "Nouvelle Economie", faisant référence au développement fulgurant des nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC). Les partisans de la "Nouvelle Economie" estiment en effet que ces nouvelles technologies ont modifié de façon profonde le fonctionnement de l'économie et que, à l’instar d'autres innovations technologiques importantes au début du siècle passé, elles sont le vecteur d’une nouvelle ère de croissance et de prospérité. Mais est-ce vraiment le cas ? Malgré de fort nombreux aménagements de la comptabilité nationale américaine visant à mieux tenir compte des effets de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité, les dernières études statistiques publiées à la fin du premier trimestre 2002, dressent un tableau mitigé de la situation. En particulier, l’impact de l’usage des TIC sur la croissance de la productivité dans les services ayant le plus investi en TIC est parfois même négatif ! De quoi susciter de réelles interrogations sur les mesures effectuées mais aussi et surtout sur les vertus de l’informatisation. Sur la base de certains enseignements récents de la théorie économique, l'article de Regards Economiques revient sur cette dernière question pour tirer quelques conclusions utiles sur le cas d’un "petit" pays comme la Belgique ! A l’évidence, les nouvelles technologies ont créé de réelles opportunités, mais transformer ces opportunités en croissance économique soutenable et créatrice d’emplois nouveaux et stables n’est pas sans coût. La nécessité de réorganiser le travail pour accompagner l’informatisation n’est qu’un défi parmi d’autres pour en assurer le succès et la pérennité. De fait, une informatisation réussie repose au moins sur deux piliers fondamentaux : réorganisation du travail (vers plus d’autonomie notamment) et modernisation soutenue par un effort constant en R&D et/ou d’adoption maîtrisée des avances technologiques. Pour un "petit" pays comme la Belgique et vu le niveau actuel des ressources dévolues à la recherche comme en atteste le dernier rapport sur la R&D en Belgique, l’effort de modernisation ne consiste évidemment pas à lancer des plans de R&D à même de concurrencer Intel ou Microsoft mais à assurer une diffusion rapide des TIC et à développer les qualifications à même de faciliter cette diffusion. Les niveaux actuels de diffusion en Belgique sont de toute évidence trop faibles pour espérer un gain significatif et durable en terme de productivité ou de croissance de PIB et de l’emploi. Mais même si le niveau de diffusion est élevé, l’expérience américaine nous apprend que cela ne garantit pas à coup sûr une augmentation généralisée du taux de croissance de la productivité. Il semble de plus en plus avéré que l’investissement en TIC n’est décisif en termes de gains de productivité que s’il est accompagné d’un changement organisationnel vers plus d’autonomie et de polyvalence notamment. Un troisième pilier sur lequel doit reposer tout processus d’informatisation concerne le volet institutionnel. L’effondrement de très nombreuses start-ups américaines et européennes entre 2000 et 2002 (la dernière à déposer son bilan n’est pas des moindres : Napster) et le procès Microsoft sont autant d’indicateurs des problèmes institutionnels inhérents à la "Nouvelle Economie" et notamment à son volet commerce électronique. Le problème est bien connu : les start-ups vendent un bien particulier, l’information, qui s’avère très facile à copier alors même que sa production est en général coûteuse. Par ailleurs, l’utilisation d’Internet permet aux consommateurs de comparer les prix, ce qui tend à rogner considérablement les profits des entreprises. Mais en même temps, la valeur de nombreux biens d’information, comme par exemple les softwares, augmente avec le nombre d’utilisateurs (c’est la notion d’externalités de réseau), donnant lieu à des monopoles naturels. Dans cette configuration, le démantèlement des monopoles peut avoir des effets négatifs sur le bien-être des consommateurs, sans compter les effets désastreux que cela peut engendrer sur le financement de la R&D, aspect si essentiel dans la viabilité d’un régime de croissance tiré par les TIC.
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Laurent, Jérôme. "Patrimoines autochtones." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.104.

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Abstract:
De nombreux groupes autochtones au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs dans le monde sont particulièrement préoccupés par la protection, la transmission et la reconnaissance de leurs patrimoines culturels. Trois dimensions sont indissociables de la compréhension des patrimoines autochtones soit 1) les liens entre matérialité et immatérialité du patrimoine 2) l’institutionnalisation des processus de patrimonialisation et 3) les médiateurs du patrimoine. Par patrimonialisation, il faut donc comprendre à la fois ce qui compose le patrimoine (chants, rituels, danses, objets, relation au territoire, arts visuels, jeux traditionnels, plantes médicinales…), les processus par lesquels ce patrimoine est documenté, préservé, transmis et mis en valeur (Kreps 2003), mais également les différents acteurs qui œuvrent au sein de ces processus. Souvent relégués à leurs dimensions matérielles, les patrimoines autochtones ne peuvent se comprendre sans considérer leur immatérialité (Leblic 2013 ; Lemonnier 2013). Par immatérialité, nous faisons référence ici aux débats anthropologiques sur les relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement et les entités qui le composent (Descola 2005; Ingold 2000, 2011, 2012 ; Viveiros de Castro 2009). Si ces auteurs se sont surtout intéressés aux relations entre les humains et les animaux, les esprits ou les ancêtres, il est nécessaire de prendre en compte également la place des objets, du patrimoine bâti, des lieux et des sites sacrés, de la musique ou encore de la nourriture dans ces processus relationnels. Les objets, qu’ils soient d’art ou d’ethnographie, renvoient par exemple à des codes et des règles de comportement qui guident les humains, s’inscrivent dans des conceptions particulières de la personne, informent sur la création du monde ou se posent comme des révélateurs des identités autochtones du territoire. Les matériaux, les techniques de fabrication autant que le pouvoir attribué aux objets sont liés aux cosmologies et aux ontologies autochtones; ils sont porteurs de visions du monde et de modes d’être au monde spécifiques qui participent des processus actuels d’affirmations identitaires et politique. Dans ce contexte, il devient crucial de s’intéresser à la vie sociale des objets (Bonnot 2002, 2014 ; Koppytoff, 1986), des arbres (Rival 1998), de la forêt (Kohn 2013) ou encore des récits (Cruikshank 1998 ; Savard 1971, 2004 ; Vincent 2013). L’expérience corporelle (Goulet 1994, 1998 ; Laugrand 2013) et sensorielle (Classen 1993 ; Howes 2003, 2014 ; Mauzé et Rostkowski 2007) fait partie intrinsèque de ces patrimoines et de ces savoirs. Ceux-ci incluent à la fois des savoirs écologiques, des savoirs liés aux activités de chasse, de pêche et de cueillette, des savoirs rituels, des savoirs gastronomiques, des savoirs artisanaux et artistiques, des récits sous toutes leurs formes (création du monde, rêves, anecdotes, événements historiques, etc.), des savoirs liés aux réseaux d’alliance interfamiliale et d’affiliation territoriale, mais aussi des savoirs sur les objets ou sur les jeux traditionnels. Ces différents types de savoirs se transmettent et se transforment de manière créative, en étroite relation les uns aux autres. Les politiques historiques et contemporaines d’assimilation, de dépossession et d’usurpation de ces savoirs et de ces patrimoines conduisent à interroger les modalités institutionnelles de préservation et de mise en valeur de ces patrimoines autochtones. Souvent intégrés aux patrimoines nationaux et mis en valeur dans les musées d’État, les biens culturels autochtones ont longtemps échappé à leurs destinataires légitimes, les peuples autochtones eux-mêmes, les reléguant au statut de spectateurs de leurs propres cultures (Price 2007 ; Philips 2003, 2011). Depuis les années 1960-1970, les peuples autochtones ont largement contribué à la transformation, certes inachevée, des Musées de l’Autre en Musées de Soi et, dans certains cas, en Musées du Nous (De l’Étoisle, 2007). Présentés par le sociologue de l’art wendat (Québec) Guy Sioui Durand comme des musées mouroirs (Sioui Durand 2014), les institutions muséales et patrimoniales occidentales tentent aujourd’hui de (re)considérer leurs politiques et d’intégrer les savoirs autochtones dans leurs pratiques (Dubuc 2002, 2006 ; Kreps 2003). Certains cadres institutionnels ont favorisé ces changements. Pensons par exemple aux deux conventions de l’UNESCO pour la protection du patrimoine et des biens culturels immatériels (1972, 2003), au rapport sur les Musées et les peuples autochtones (Erasmus et al. 1994) au Canada, au Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA, 1990) aux États-Unis ou à la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (AGNU 2007, article 31). Si les institutions muséales occidentales ont progressivement opéré un changement de paradigme (Fienup-Riordan 1999 ; Simpson 2001), les peuples autochtones se dotent aujourd’hui de moyens qui leurs sont propres afin de favoriser la protection, la mise en valeur, la transmission, et souvent la restitution de ces patrimoines et de ces savoirs, et par extension de leur histoire et de leur identité politique (Ames 1992 ; Peers 2000). Le développement de musées, de centres culturels, d’écoles de transmission des savoirs ou de programmes éducatifs culturellement ancrés s’inscrit dans des projets de sociétés qui visent le renforcement des structures de gouvernance et de la souveraineté des peuples autochtones. Il est dès lors impossible de parler des patrimoines autochtones sans parler de mise en valeur et de protection des savoirs, de restitution des données ethnographiques (Zonabend 1994 ; Glowczewski 2009 ; De Largy Healy 2011), de gestion collaborative des collections muséales, et évidemment de participation des peuples autochtones dans ces processus (Tuhiwai Smith 1999). La littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les romans graphiques, l’art contemporain, le design, le tourisme ou les réseaux socionumériques s’affirment aujourd’hui comme des éléments incontournables du patrimoine autochtone, mais également comme des stratégies de reconnaissance politique (Coulthard 2014) et d’autoreprésentation identitaire. Ces processus complexes de patrimonialisation institutionnelle nous amènent à considérer enfin les acteurs du patrimoine. Guides spirituels, artistes, chefs familiaux, conservateurs, muséologues, technolinguistes, chercheurs autodidactes, enseignants, aînés-gardiens du savoir ou jeunes activistes, ces experts culturels sont régulièrement sollicités afin de transmettre, de valoriser ou de protéger des savoirs et des pratiques qui se construisent aussi en dehors de l'institution, dans le cadre d'actions citoyennes, de projets communautaires ou de dynamiques familiales. Le territoire devient alors l'espace privilégié de patrimonialisation des pratiques et des savoirs autochtones dans lequel les femmes jouent un rôle central (Basile 2017). Ces médiateurs du patrimoine doivent également faire face à divers enjeux concernant les formes et les stratégies de patrimonialisation actuelles, comme par exemple l’appropriation culturelle et la propriété intellectuelle (Bell et Napoléon 2008 ; Bell 1992, 2014) et les processus de rapatriement des biens culturels. Les processus de rapatriement sont indissociables des mouvements d’affirmations identitaire et politique autochtones qui se développent et se renforcent depuis les années 1960-70 (Clifford 1997, 2007, 2013 ; Gagné 2012 ; Matthews 2014, 2016 ; Mauzé 2008, 2010). Les biens culturels acquis de manières illicites, les restes humains ou les objets culturels sacrés nécessaires à la transmission d’une tradition sont généralement considérés par les institutions comme admissibles aux processus de rapatriement. Même si le mouvement international d’affirmation politique autochtone a conduit au rapatriement de nombreux objets dans leurs milieux d’origine, les processus restent souvent dans l’impasse, et ce pour au moins trois raisons : les experts locaux doivent réunir une documentation importante sur l’objet ; les groupes autochtones ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour conserver l’objet ; les Musées d’État ne sont pas prêts à se départir de ‘leurs’ collections.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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Mekki-berrada, Abdelwahed. "Ethnopsychiatrie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Abstract:
Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Laurent, Pierre-joseph, and Lionel Simon. "Ruse." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.037.

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Abstract:
En Occident, la ruse (en tant que raison raisonnée, délibérée, contextuelle) fut progressivement, et surtout depuis Descartes, reléguée aux oubliettes d’une rationalité calculatrice, économique, quantitative. La raison rusée semble survivre, dans nos sociétés, à la périphérie des rapports sociaux, de manière indicible, voir inaudible, car nous n’aurions plus les mots pour en saisir les vertus. Déclassée, bien souvent considérée comme suspecte face aux principes de la démocratie, nous en avons perdu la compréhension, à la suite d’un rapprochement analogique entre la ruse et l’idée de mal. Ainsi, dans la Grèce antique, la raison possédait à la fois un volet d’une intelligence pratique rusée, la Mètis (Detienne et Vernant 1974), considérée comme un support du politique, et un autre fait de rationalité calculatrice. Progressivement l’esprit de calcul triomphera du raisonnable et deviendra le mode de pensée hégémonique en Occident (Latouche 2004). La bonne ruse, soit celle qui était impliquée dans la gestion de la Cité (Vernant et Vidal-Naquet 1992) et donc dans la politique, a été considérée comme une pratique obsolète : floue et ambiguë, la ruse serait devenue indigne de la raison. Dès lors en Occident, les seules ruses reconnues seraient plutôt les fourberies. Celles-ci prennent la forme de calculs, de stratégies et d’abus. L’intelligence rusée se retrouve ici au service d’une efficacité sans principe éthique, c’est-à-dire sans discernement ni prudence. Dans ce sens, la fourberie a fréquemment rendez-vous avec la corruption et les pratiques maffieuses. Si la trajectoire du concept de ruse tend à dévoiler une tension entre deux types de raison, elle exprime aussi une tension entre deux épistémologies. Courtois-l’Heureux (2009) pointe dans les travaux de Certeau une manière particulière d’envisager les phénomènes sociaux. La ruse, en tant que concept analytique, rompt avec une épistémologie quantitative. Face aux approches statistiques et sociologiques de sociétés aux facettes supposées quantifiables, la ruse introduit le détournement, rompt la verticalité définissant l’axe de propagation d’une « culture » sur des individus. Si la ruse parait comme l’opposé et l’opposant de la rationalité, c’est que là où cette dernière veut encadrer les phénomènes, la première s’en joue et les déjoue. Elle introduit dans l’analyse le contextuel, le local, le particulier, la déclinaison. Elle focalise sur la manière dont les individus usent « d’arts de faire » au quotidien, détournent, se dérobent, se jouent, bricolent avec ce qui semble s’imposer à eux. Elle s’intéresse à toutes les distorsions que les locaux, en sourdine, font subir à tout ce qui leur échappe en apparence. La ruse rattache ainsi chaque phénomène au local, focalise l’attention sur les déclinaisons particulières ; elle se concentre sur le contexte, sur la vitalité et la créativité d’un détournement. La ruse enclenche une approche pragmatique des manières de faire et de dire (ou de ne pas faire et de ne pas dire). En cela, la ruse est un concept susceptible d’éclairer de multiples réalités. Cela parce qu’elle se niche dans de nombreuses pratiques, quotidiennes ou occasionnelles. Elle est l’art de jouer avec l’inattendu. Elle est dissimulée dans les rapports sociaux, et peut être explicite dans des récits cosmogoniques, reconnue comme le trait archétypique de certains animaux ou d’êtres mythologiques ; elle peut motiver une attitude particulière envers des divinités, voire encore opérer dans une relation maîtrisée et silencieuse avec la nature (Artaud 2013). Ainsi, si on ruse avec le fort (ou le plus fort que soi) – souvent pour tourner sa force contre lui-même – on ruse en général avec tout ce qui parait se passer de nous pour fonctionner et se mettre en place. Mais c’est sa dimension politique qu’elle évoque le plus spontanément, éclairant d’un jour singulier les usages populaires du pouvoir. La ruse se tisse en effet dans l’ombre des hiérarchies sociales et donc du pouvoir. À l’instar du don qui survit à l’échange marchand (sur le rapport entre don, dette et ruse, voir Laurent 1998), la ruse semble résister aux effets de la globalisation. La ruse populaire, de nature tactique, largement spontanée, indicible, voire parfois inconsciente, ne peut pas être assimilée tout de go à de la fourberie mal intentionnée. Il doit exister une différence irréductible entre l’idée de la ruse digne, comprise ici comme un détournement, dans le sens de « tourner dans une autre direction » et la corruption qui renvoie à un enrichissement personnel à partir d’une place d’autorité (Laurent 2000). La ruse populaire participe pleinement à la construction de l’identité des groupes dominés, comme une manière originale de traiter avec le pouvoir et d’accéder à des ressources. Ceci renvoie à une façon de se mouvoir dans un environnement qui n’est pas possédé en propre (de Certeau 1990, 1994) ; que fait-on, lorsque l’espoir d’accéder aux biens de consommation est grand, mais que ceux-ci resteront inaccessibles, dès lors qu’on participe à des mutations techniques, technologiques, sociales, culturelles, politiques, etc. comme derrière une vitrine ? La ruse est une arme au service du faible. Son efficacité est sa discrétion. L'ordre en place, abusé par l'universalité de son explication du monde, ne peut s'imaginer être joué par un sens pratique. Celui-ci demeure inaudible, invisible, indicible, inavouable pour qui, du dehors, ne partage pas le secret des "coups" et des bricolages. La ruse populaire appartient dans une forte mesure à des groupes situés à la marge de l'ordre établi. Elle troque l'absence de lieu propre, c'est-à-dire la possession d'un espace sur lequel imposer son autorité, son hégémonie, ses décisions, contre le temps, celui de l'occasion, du braconnage, de l'affût, de la dérobade (de Certeau 1990, 1994). La ruse synthétise trahison, intelligence, finesse, secret, subtilité, comédie, mensonge, discrétion. Les actions populaires rusent par une invention quotidienne qui se compose d'une pratique du "coup par coup", c'est-à-dire de l'acuité à se saisir de l'occasion et de la transformer en opportunité, d'un fort sentiment d'autonomie vis-à-vis de l'ordre institué qui peut s'exprimer par de l'indocilité, de la résistance et de l'élaboration de réseaux de relations institués à la faveur de dons, du recours et de la dépendance réciproque (dans le sens ici de prestations et de contre-prestations). La ruse, si elle procède d'un calcul évident, n'en demeure pas moins une élaboration caractérisée par une logique situationnelle. Elle constitue l’arme privilégiée des pratiques populaires, car elle est la manière la plus sûre de cadrer ou de parer au flux événementiel. Déploiement stratégique et anticipatif de plusieurs facteurs contextuels, elle devient une disposition, une manière de poser un regard teinté d’opportunisme sur les alentours pour y dénicher des opportunités (Simon 2012). Les Peuls, guidés par leurs troupeaux à travers les pâturages sahéliens, incarnent par excellence l'idée de "l'ailleurs dans le dedans" (de Certeau 1990, 1994). Le peuple peul ne possédant pas à proprement parler de lieux propres, opère sur le territoire de l'autre. Traversant des régions où vivent des agriculteurs sédentaires, les pasteurs se sentent toujours étrangers, c'est-à-dire extérieurs aux sociétés côtoyées, mais profitant de leurs pâturages. Le sommet de la ruse est atteint lorsque le grand génie Gaari-Jinne conseille au jeune couple peul de dérober chez les voisins ses premières vaches pour constituer son troupeau, avec certes une infinie prudence et avec toutes les formes requises (Le Pichon et Balde 1990). La notion de jamfa - traduit par le mot trahison - se trouve au cœur du pulaaku, c'est-à-dire de l'identité peul. Le jamfa constitue une éclatante démonstration de la capacité d'un peuple à se trouver toujours "ailleurs", c'est-à-dire jamais là où on croit le rencontrer. Il est ici question de survie. La notion de jamfa se situe au cœur du mythe fondateur de la société peul et comme le montre Vidal-Naquet à propos des éphèbes de la Cité, la ruse est consubstantielle aux cadets ou à ces groupes dominés (Vidal-Naquet 1992). Le pasteur peul ne s'oppose pas, le rapport de force ne penche pas en sa faveur, il ruse. Il traverse des espaces qui ne lui appartiennent pas en propre, mais dont il tire sa subsistance. Ceci illustre parfaitement en quoi consiste cet art du dominé, capable de se jouer d’un contexte a priori défavorable. Le champ de l’aide, des projets, de l’assistance, du bénévolat met par définition en contact des acteurs souvent étranger l’un pour l’autre. C'est par exemple le cas des paysans mossi du Burkina Faso et des offreurs d’aide de la coopération au développement. Pour comprendre les relations s’établissant entre ces deux groupes, il convient de s’écarter du discours officiel et du registre de la justification, pour prendre en considération l'informel des pratiques et apercevoir l'inédit qui se tapit au cœur de l'ordre institué par les dispositifs de l’aide (Laurent 1998). Le monde de l’aide, des projets, de la coopération, est aussi celui de la recherche de « la participation des populations bénéficiaires à la base » (souvent appelé dans le jargon de la coopération au développement « les partenaires »). Il est alors utile de se demander ce qui se passe lorsque deux « socio-logiques » se croisent (Latour 1989). Selon Hume « on ne peut établir des normes de justice abstraites et formelles qu’entre gens à peu près égaux. » (Hume 1993). Autrement dit, la négociation entre des partenaires issus de mondes différents, dont les uns aident et les autres reçoivent, sera généralement difficile à établir pour ne pas dire, a priori, impossible, sans autres artifices. Pour analyser le vaste secteur de l’aide, mieux vaut partir de l’absence d’un véritable partage des règles d’un jeu commun. Ceci conduit à la mise en spectacle, en forme de trompe-l’œil, des croyances (normes et valeurs) des donateurs par « les aidés ». La communication entre offreurs d’aide et bénéficiaires repose d’emblée sur une asymétrie qui peut conduire à des malentendus. Elle s'établit à l'insu des évidences, des stratégies et des "projets" des offreurs d'aide (Bourdieu 1980) et à la faveur de la perception du décalage, pour ne pas parler de l’inadéquation de l'offre, dans l'invisibilité, l'ambiguïté, la ruse, l'esquive, la tactique, l'occasion, le bricolage des bénéficiaires ou des « aidés ». Autrement dit, les offreurs d’aide, parfois abusés par l’évidence de leurs propositions d’actions, s’imaginent collaborer avec des partenaires, animés des mêmes perspectives qu’eux. Sachant que l’aide hiérarchise et subordonne, les donateurs n’entrevoient pas vraiment l’existence de l’autre scène régie par d’autres conventions. Cette situation conduit à des équivoques. Les acteurs locaux - à défaut de maîtriser par eux-mêmes le jeu - miment une adhésion aux conventions des offreurs d’aide, en vue d’accéder aux ressources offertes, sans pour autant partager les mêmes valeurs et avec le risque de les détourner à leurs propres fins, afin de les rendre compatibles avec leurs stratégies de survies.

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