To see the other types of publications on this topic, follow the link: Rituels et pratiques de socialité.

Journal articles on the topic 'Rituels et pratiques de socialité'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the top 50 journal articles for your research on the topic 'Rituels et pratiques de socialité.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Browse journal articles on a wide variety of disciplines and organise your bibliography correctly.

1

Adel, Khedidja, and Nouria Benghabrit Remaoun. "Hammam : pratiques et rituels aujourd’hui." Insaniyat / إنسانيات, no. 63-64 (June 30, 2014): 59–82. http://dx.doi.org/10.4000/insaniyat.14582.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

CAIOZZO, A. "Rituels théophaniques imagés et pratiques magiques." Studia Iranica 29, no. 1 (January 1, 2000): 109–40. http://dx.doi.org/10.2143/si.29.1.565534.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Hamzaoui, Sonia Mlayah. "Rituels de deuil et symbolisme alimentaire en Tunisie." Anthropology of the Middle East 15, no. 2 (December 1, 2020): 91–103. http://dx.doi.org/10.3167/ame.2020.150208.

Full text
Abstract:
Abstract: This study focuses on the analysis of eating practices rituals during the different phases of the Tunisian funeral rite. It is based on direct surveys, collected from resource people from different regions of Tunisia as well as on participant observation established on mourning families and relatives. The objective of this study is to highlight the diverse nature of these eating practices compared to Tunisian everyday life, to understand their meaning and the symbolism that they underlie and to appreciate the extent of the changes they have undergone. Field surveys have allowed us to analyse these eating practices rituals according to the objectives that the community seeks to achieve through their observation.Résumé : Cet article porte sur l’analyse des pratiques alimentaires rituelles au cours des différentes phases du rite funéraire tunisien. Elle est basée sur des enquêtes directes auprès de personnes ressources de différentes régions de Tunisie ainsi que sur l’observation participante à des deuils familiaux et de proches. L’objectif de cette étude est de faire ressortir le caractère exceptionnel de ces pratiques alimentaires par rapport au quotidien tunisien, de saisir leur sens et la symbolique qu’elles sous-tendent et d’apprécier l’ampleur des changements qu’elles ont subis. Les enquêtes de terrain nous ont permis de classer ces pratiques alimentaires rituelles en fonction des objectifs que la communauté cherche à atteindre à travers leur observation.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Crapanzano, Vincent. "Le moment de la prestidigitation : magie, illusion et mana dans la pensée d’Émile Durkheim et Marcel Mauss1." Sociologie et sociétés 36, no. 2 (July 11, 2005): 33–54. http://dx.doi.org/10.7202/011047ar.

Full text
Abstract:
Résumé En faisant une lecture intertextuelle en profondeur des ouvrages de Durkheim et de Mauss, surtout ceux sur la magie et la religion, l’auteur de cet article présente une réévaluation et une réinterprétation de l’étude de Mauss sur la magie. Il soutient qu’à cause de la distorsion sémantico-référentielle implicite dans la théorie de Mauss comme dans celle de son oncle, Mauss a recherché un référent fondé sur la force pragmatique (c’est-à-dire indexicale) des pratiques magiques et rituelles ainsi que sur le discours qui les sous-tend. L’auteur fait valoir que la mana (dans la magie) et le hau (dans l’échange), qu’ils soient décrits par l’indigène ou par l’anthropologue, représentent des tentatives de stabiliser la valeur référentielle de cette force contextuelle essentiellement instable. Durkheim, avec plus d’insistance que Mauss, a trouvé cette valeur référentielle dans l’effervescence sociale et, ultimement, dans la société. Même si les deux écrivains ont manifesté leur engagement envers le socialisme, leurs perceptions de la magie, du rituel et de la religion partageaient avec le fascisme de nombreux présupposés épistémiques, comme Mauss semble l’avoir réalisé à la fin de sa vie.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Karkani, Nastasie, Magdalini Papadopoulou, and Ouriel Rosenblum. "Mortalité néonatale en unité de soins intensifs et de réanimation. Perte et deuil, rituels et pratiques." psychologie clinique, no. 42 (2016): 92–113. http://dx.doi.org/10.1051/psyc/201642092.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Traoré, Diahara. "Divination, pratiques de guérison et traditions islamiques parmi des femmes d’origine ouest-africaine à Montréal." Ethnologies 37, no. 1 (May 3, 2017): 175–92. http://dx.doi.org/10.7202/1039661ar.

Full text
Abstract:
À partir d’une enquête ethnographique, cet article examine des pratiques de divination et de guérison parmi des immigrantes musulmanes d’origine ouest-africaine à Montréal, montrant ainsi la dynamique dialogique entre ces pratiques et la construction du religieux en contexte migratoire. En utilisant un cadre conceptuel inspiré de la théorie de Talal Asad sur l’anthropologie de l’islam, l’article présente une description de pratiques divinatoires observées entre 2008 et 2010, ainsi que le rapport que les femmes qui y participent entretiennent avec celles-ci. En particulier, l’auteure décrit des séances de divination par les cauris, ainsi que les rituels et pratiques de protection qui en découlent parmi les femmes participantes. L’auteure présente également des pratiques de guérison telles que décrites lors d’entretiens avec 24 femmes ouest-africaines provenant du Niger, du Mali, de la Guinée et du Sénégal. Dans le contexte d’une pluralité religieuse croissante dans la région de Montréal, cette étude démontre que, même à l’intérieur d’une tradition religieuse établie (l’islam), diverses traditions sont négociées et (re)construites en contexte migratoire.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Boissière, Nicolas. "La réinvention des pratiques rituelles dans le néo-druidisme." Studies in Religion/Sciences Religieuses 46, no. 3 (March 20, 2017): 433–54. http://dx.doi.org/10.1177/0008429817694018.

Full text
Abstract:
Développé au 18ème siècle en Grande-Bretagne et présent aujourd’hui dans l’ensemble des pays occidentaux, le néo-druidisme est une vaste mouvance dont l’objet central est la restauration de l’ancienne religion des peuples celtes. Pour ses pratiquants, les druidisants et les druidisantes, il s’agit de remettre au goût du jour les croyances et les rituels des druides de l’Antiquité, perçus comme les personnages centraux de cet ancien système religieux. Néanmoins, si les divinités et le calendrier liturgique celtiques ont fait l’objet d’attentives réhabilitations, une pratique rituelle antique est, elle, sujette à de vives condamnations de nos jours : le sacrifice animal et humain. Les quelques sources anciennes concernant les druides mentionnent en effet que ces derniers immolaient lors de populaires rassemblements des offrandes animales et plus rarement des offrandes humaines. À partir des données ethnographiques issues d’une enquête de terrain au Québec, l’objet de cet article est ainsi d’analyser le processus de réinvention qu’a connu cette pratique rituelle, largement transformée pour être adaptée au contexte actuel.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Maillard-Luypaert, Monique. "Rituels, pratiques et espaces funéraires des évêques et des chanoines de Cambrai. Un bilan provisoire (1350-1500)." Le Moyen Age CXXIV, no. 3 (2018): 651. http://dx.doi.org/10.3917/rma.243.0651.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

Labrèche, Yves. "Variations saisonnières et échange-don de nourriture chez les Inuit du Nunavik." Études/Inuit/Studies 30, no. 2 (February 7, 2008): 73–94. http://dx.doi.org/10.7202/017566ar.

Full text
Abstract:
Résumé Nous proposons dans cet article une exploration de deux thèmes de l’oeuvre de Marcel Mauss qui revêtent une importance toute particulière pour l’étude des échanges alimentaires chez les Inuit du Nunavik: l’effet des variations saisonnières sur la morphologie sociale et le cycle du don. Une fois les bases morphologiques et les pratiques inuit clarifiées sur un arrière-plan ethnoécologique, nous examinons quelques aspects des rituels et tabous inuit en insistant sur les prescriptions et les codes relatifs au don et aux provisions de nourriture. Au terme de cet exercice, nous retenons que la chaîne de l’échange-don a survécu à la modernité.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Tremblay, Martine. "Les rituels du mariage dans la vallée du Haut-Richelieu : comparaison ville/campagne au XXe siècle1." Revue d'histoire de l'Amérique française 54, no. 3 (August 16, 2004): 385–410. http://dx.doi.org/10.7202/005623ar.

Full text
Abstract:
Résumé Les rituels du mariage sont utilisés comme des indicateurs permettant de saisir quelques modalités du changement culturel au XXe siècle. Grâce à une enquête orale menée auprès de témoins mariés au cours des périodes 1920-1940 et 1980-1995 dans la région de Saint-Jean-Iberville (Québec), il est possible d’observer la diffusion des innovations à travers l’espace social. Si l’expansion du mode de vie urbain a entraîné, de manière globale, la transformation des pratiques rituelles, certaines coutumes de la campagne ont été conservées par les familles de la ville. Plus intéressant encore, cette enquête a permis de démontrer que des pratiques paysannes anciennes, mises à l’écart pendant un certain temps, sont redécouvertes et réactualisées par les couples mariés à la fin du XXe siècle. La recherche sur les échanges culturels entre la ville et la campagne ouvre sur des perspectives inattendues.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
11

Scheid, John. "Pour une archéologie du rite." Annales. Histoire, Sciences Sociales 55, no. 3 (June 2000): 615–22. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2000.279867.

Full text
Abstract:
RésuméL'étude des religions de l'Antiquité a exploité pendant des siècles les sources écrites, littéraires et épigraphiques. Même si des révisions sont possibles, les recherches paraissent stagner. Les documents écrits, en effet, 'évoquent qu'exceptionnellement ce qui constituait l'élément central des religions antiques : les rites. Les progrès accomplis par l'archéologie des sanctuaires et des nécropoles ouvrent une voie très prometteuse. En mettant au jour un certain nombre de traces des gestes rituels, ces recherches permettent de sortir de l'impasse et présagent la reconstruction de pans entiers des pratiques religieuses antiques.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
12

Pâquet, Martin. "" Un geste auguste dans le temple de la loi ". L'ordo des cérémonies d'ouverture des sessions parlementaires au Québec, 1792-1997." Anthropologie et Sociétés 23, no. 1 (September 10, 2003): 99–124. http://dx.doi.org/10.7202/015579ar.

Full text
Abstract:
Résumé RÉSUMÉ « Un geste auguste dans le temple de la Loi ». L'ordo des cérémonies d'ouverture des sessions parlementaires au Québec, 1792-1997 Avec l'identification et l'interprétation des indices laissés par les pratiques comportementales et les imaginaires, la problématique des rituels et du symbolique politiques permet de discerner les tendances complexes du changement sociopolitique se manifestant dans la durée. L'étude de Yordo des cérémonies d'ouverture des sessions parlementaires au Québec s'inscrit dans cette problématique. Depuis l'instauration du modèle britannique de parlementarisme au Bas-Canada en 1792, Vordo met en scène les représentations symboliques de l'autorité légitime et de la souveraineté, celle du Roi (ou de la Reine) en son Parlement. Moins qu'un placage artificiel de structures importées de Grande-Bretagne, plus que la perpétuation d'une « tradition », le rituel et ses stratégies du regard, du son et de la mémoire révèlent l'appropriation de modèles culturels et leur métissage effectué par les acteurs. Engendré au rythme de la succession périodique d'actes d'institution, dont l'accumulation présente l'apparence du naturel, de la légitimité et de l'immuabilité, ce métissage reflète ainsi les mutations des représentations symboliques de la communauté politique au Québec depuis deux siècles. Mots clés : Paquet, rituels, tradition, démocratie, État, Québec
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
13

Camberlein, Claire. "Offrir l’antique à la divinité. L’exemple de l’adyton du sanctuaire de Vryokastro sur l’île de Kythnos (Cyclades)." Archimède. Archéologie et histoire ancienne 7 (June 9, 2020): 23–36. http://dx.doi.org/10.47245/archimede.0007.ds1.03.

Full text
Abstract:
Dans le sanctuaire de la terrasse médiane de Vryokastro (Kythnos, Cyclades), les fouilles récentes ont révélé plusieurs aménagements successifs, dont un remaniement important au iiie siècle av. J.-C. Les offrandes mises au jour sont nombreuses, et parmi elles se trouvent des objets qui remontent à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer. Nous interrogerons les gestes rituels à l’origine de ce dépôt, l’identité des dédicants, ainsi que les pratiques sociales qui y sont attachées, en faisant appel à des parallèles épigraphiques mais également archéologiques puisés dans le monde protohistorique européen.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
14

Jacob, Christian. "« La table et le cercle » Sociabilités savantes sous l’Empire romain." Annales. Histoire, Sciences Sociales 60, no. 3 (June 2005): 507–30. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900021624.

Full text
Abstract:
RésuméPlutarque, Aulu-Gelle et Athénée de Naucratis sont trois auteurs représentatifs de la littérature savante d’époque impériale. Au-delà de la différence de leurs projets, ils partagent un trait commun : ils mettent en scène les pratiques et le statut même du savoir lettré, sous la forme de dialogues réunissant des interlocuteurs occasionnels ou appartenant aux mêmes cercles sociaux. Cette étude voudrait prendre au sérieux ce choix d’exposition narratif et théâtral pour des textes de savoir et explorer les rituels de la sociabilité savante à Rome et en Grèce (conversation, visites, banquets), aux deux premiers siècles de notre ère, ainsi que les enjeux d’une forme d’activité intellectuelle qui repose sur la confrontation dialectique des points de vue et l’exploration ludique d’une mémoire culturelle partagée.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
15

Schaffer, Simon. "Les cérémonies de la mesure." Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, no. 02 (June 2015): 409–35. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0051.

Full text
Abstract:
Résumé Longtemps, les pratiques de la mesure ont été prises comme des techniques autorisées qui traversent particulièrement bien et facilement les frontières culturelles, des techniques prises aussi comme un signe et une cause de la prédominance apparente des modes occidentales des sciences. L’attention aux rituels de la mesure et à l’émergence des formes de savoir qui accompagnaient la mesure, les sciences de métrologie notamment, aide à remettre en cause ces présupposés. On peut utiliser des récits du commerce silencieux, souvent situés en Afrique occidentale, et des histoires des origines rituelles de la mesure, développées par l’anthropologie et par l’histoire conjecturelle, pour sonder comment les pratiques de la mesure voyageaient et se transformaient. En particulier, les recherches de Marc Bloch, historien éminent des cérémonies et du pouvoir, peuvent aider à éclairer les rapports entre la géographie historique de la métrologie et l’étendue des sciences. Sa brillante analyse du rituel royal des anneaux magiques et de sa fortune donne un exemple et un précédent importants des épisodes cérémoniels et culturellement considérables dans l’histoire longue de la science de la mesure.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
16

Donnat, Sylvie. "Les gestes rituels autour des papyrus-amulettes (Égypte, fin du IIe millénaire av. n. è.)." Archimède. Archéologie et histoire ancienne 7 (June 9, 2020): 37–50. http://dx.doi.org/10.47245/archimede.0007.ds1.04.

Full text
Abstract:
Les amulettes graphiques (texte et images) sur papyrus de l’époque ramesside et immédiatement post-ramesside (c. 1300-1000 av. n. è.) sont des objets rituels épigraphes dont l’étude nécessite la prise en compte, à côté de l’analyse philologique du texte et iconologique des images, de leur dimension matérielle. Elles constituent les vestiges de pratiques rituelles mobilisant l’écrit et le dessin, et portent des traces permettant de restituer une partie de la chaîne opératoire du rite. Les parallèles ethnographiques permettent par ailleurs de susciter des questionnements sur des points difficilement appréhendables en raison de la rareté des données textuelles et archéologiques : celui du désinvestissement des amulettes une fois que leur port n’était plus considéré comme utile ou nécessaire. Ces objets invitent donc à combiner les regards du philologue, de l’archéologue et l’approche anthropologique.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
17

Rechtman, Louise. "Violence d’une mort chronométrée : les soignants face au prélèvement multi-organes après limitation et arrêt des thérapeutiques." Perspectives Psy 59, no. 3 (July 2020): 267–72. http://dx.doi.org/10.1051/ppsy/2020593267.

Full text
Abstract:
L’accompagnement de fin de vie en réanimation pédiatrique dans le contexte d’un prélèvement multi-organes (PMO) du type Maastricht 3 a la particularité d’être une mort protocolisée et chronométrée auprès d’une famille déjà connue et investie par le service. À partir du cas clinique d’un enfant dont les parents ont accepté le PMO après une limitation et arrêt des thérapeutiques (LAT), nous analyserons le vécu généré dans le service. Afin d’interroger la violence véhiculée par cette situation, nous reviendrons sur les rituels autour de la mort dans un service de réanimation et verrons comment l’urgence du prélèvement peut mettre à mal des pratiques symboliques importantes. Ainsi, si le discours scientifique, médical et législatif peut clairement exposer la complexité de la situation et définir spécifiquement le moment où survient le décès, cela semble plus complexe à verbaliser au niveau de l’expérience subjective. Cette confusion dans la possibilité de nommer ce qui est vécu génère une forme « d’inquiétante étrangeté ». Afin de pouvoir travailler auprès de cette clinique de l’indicible, il est nécessaire de pouvoir mettre en mots ces pratiques.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
18

Panagopoulos, Spyros P. "La magie noire comme méthode thérapeutique dans la première période byzantine : les rapports hagiographiques (4e-7e siècles après J.-C)." Chronos 27 (March 21, 2019): 49–75. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v27i0.404.

Full text
Abstract:
La croyance dans les attaques des démons contre l'humanité, soit de manière spontanée, soit par le biais de la magie noire, avait conduit à l'apparition des guérisons miraculeuses dues à l'intervention de certains saints hommes et à I 'invention de procédés magiques inverses pour combattre la magie maléfique. À l'opposé de la magie noire ou de goeteia (yontE[a), la magie thérapeutique et protectrice couvre une large gamme de formules incantatoires, d'amulettes et autres pratiques, le tout hérité des expériences médico-magiques des anciens Égyptiens et des autres peuples orientaux (Assyriens, Babyloniens, Perses, Juifs) et assorties d'éléments chrétiens. Dans la magie thérapeutique, le christianisme a joué un grand rôle, faisant appel à des exorcistes, à des rituels purgatoires, mais surtout au pouvoir miraculeux des icônes, des reliques, des lieux et obiets sacrés, du signe de la croix et des prières.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
19

Pourcher, Yves. "Passions d'urne. Réflexions sur l'histoire des formes, des pratiques et des rituels de l'élection dans la France rurale." Politix 4, no. 15 (1991): 48–52. http://dx.doi.org/10.3406/polix.1991.1465.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
20

Glowczewski, Barbara. "Rejouer les savoirs anthropologiques: de durkheim aux aborigènes." Horizontes Antropológicos 20, no. 41 (June 2014): 381–403. http://dx.doi.org/10.1590/s0104-71832014000100014.

Full text
Abstract:
Les formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim (2013) s'appuient essentiellement sur les observations et analyses de Spencer et Gillen (1899) des rituels d'Australie centrale. Découlant de 35 ans de recherches en Australie, l'article montre que le paradigme du XXe siècle a empêché Durkheim de voir l'importance du rapport à la terre dans la cosmologie et les pratiques rituelles des Aborigènes. Il a aussi ignoré le dynamisme réticulaire de leurs cartographies totémiques que, depuis la colonisation, ils continuent à réactualiser par l'art et les luttes sociales. La réappropriation indigène par la parole et d'autres expressions de leurs propres systèmes de savoir pose la question de la légitimité contemporaine des interprétations anciennes. Patrimonialisés, Durkheim et d'autres deviennent des mythes fondateurs des sciences sociales qui s'opposent parfois à la reconnaissance des peuples concernés. L'anthropologie est ainsi confrontée à un problème à la fois éthique et politique.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
21

Colpron, Anne-Marie. "Cosmologies chamaniques et utilisation de psychotropes parmi les Shipibo-Conibo de l’Amazonie occidentale." Drogues, santé et société 8, no. 1 (January 21, 2010): 57–91. http://dx.doi.org/10.7202/038916ar.

Full text
Abstract:
Résumé L’idée de soigner par l’intermédiaire d’un psychotrope semble, pour un observateur occidental, inconcevable. Cette pratique s’observe néanmoins auprès de la population indigène shipibo-conibo en Amazonie occidentale et s’explique par leur cosmologie particulière. Ainsi, la plupart des entités du milieu (arbres, cours d’eau, astres) sont considérées comme des microcosmes, abritant des populations singulières aux connaissances spécifiques, comme la faculté de guérir. Dans un passé mythique, les Shipibo-Conibo pouvaient interagir avec ces êtres et bénéficier de leurs expertises, mais de nos jours, ils n’arrivent qu’à les entrevoir, notamment lors de rêves. Seuls les chamanes savent comment provoquer ces rencontres par l’ingestion d’une liane hallucinogène (ayahuasca) lors de contextes rituels : ce psychotrope étant jugé dangereux, son usage fait l’objet d’une initiation et de prescriptions strictes. Véhicule privilégié dans les médiations chamaniques, l’ayahuasca permet d’actualiser les alliances avec les êtres de la forêt, et par leur entremise, les chamanes peuvent alors répondre aux besoins des membres de leur communauté. En détaillant les discours de chamanes shipibo-conibo, leur apprentissage et leurs pratiques chamaniques, cet article expose une utilisation pratique et régulée de psychotrope en contexte indigène et démontre comment les Shipibo-Conibo ne considèrent pas le chamanisme comme une pratique ésotérique marginale – idée courante en Occident – mais plutôt comme une institution en continuité avec un ensemble de pratiques sociales.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
22

Kanaan, Marlène. "Pèlerinages et sanctuaires chrétiens au Proche-Orient du IVe au XVIIe siècle." Chronos 21 (April 30, 2019): 73–97. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v21i0.483.

Full text
Abstract:
Mon article porte sur les pèlerinages et les sanctuaires chrétiens du Proche- Orient du IVe au XVIIe siècle. Il propose une réflexion en quatre temps : premièrement, il vise à tracer l'historique de cette pratique depuis son apparition ; il a ensuite pour but de réfléchir sur l'acception théologique de cette pratique d'un point de vue chrétien depuis le IVe siècle, date de reconnaissance officielle du christianisme par l'Empire. II cherche, en troisième lieu, à décrire les différents rituels et pratiques accomplis par les pieux pèlerins lors de leurs visites des lieux saints, et à répertorier finalement quelques lieux saints de la région visités depuis l' Antiquité tardive en passant par le Moyen Âge jusqu'au XVIIe siècle, durant la période ottomane.2 Évidemment, l'étude ne sera pas consacrée à la Palestine qui a fini par accaparer à elle seule I 'appellation de Terra Sancta. Elle privilégiera, dans le cadre de sa dernière partie, la présentation d'autres lieux saints visités en marge du grand pèlerinage, que j'ai désignés dans deux publications antérieures par « lieux saints secondaires »
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
23

Baumgarten, Jean. "Prières, rituels et pratiques dans la société juive ashkénaze [La tradition des livres de coutume en langue yiddish (XVIe siècle)]." Revue de l'histoire des religions 218, no. 3 (2001): 369–403. http://dx.doi.org/10.3406/rhr.2001.995.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
24

Cherblanc, Jacques, and Guy Jobin. "Théorisation du spirituel à partir de l’analyse de pratiques des Intervenants en soins spirituels au Québec : un modèle original à six dimensions." Studies in Religion/Sciences Religieuses 49, no. 2 (October 14, 2019): 290–309. http://dx.doi.org/10.1177/0008429819858980.

Full text
Abstract:
Ce texte présente une partie des résultats d’une recherche menée auprès des Intervenants et intervenantes en soins spirituels du Québec (ISS) qui travaillent dans les établissements de santé et de services sociaux du Québec. Il présente l’analyse des récits de pratique et de journées typiques de 23 ISS aux profils et pratiques diversifiés. Les ISS sont les successeurs des aumôniers ou animateurs de pastorale hospitalière, aussi appelés chaplains, et ont pour particularité de devoir offrir des services de soins spirituels à tout usager de l’institution de santé, quelle que soit son appartenance ou non à une organisation religieuse. C’est ainsi qu’ils offrent un accompagnement « spirituel » et non « religieux », cette distinction étant fondamentale pour eux. Or, pour démontrer leur pertinence et leur « utilité », les ISS doivent actuellement faire montre de la particularité de leur travail d’accompagnement spirituel (par rapport à la psychologie ou au travail social, par exemple), mais aussi de leur capacité à le faire quelles que soient les croyances du patient. Pour ce faire, ils ont élaboré un savoir pratique, basé sur leur expérience auprès des patients et des soignants, et ont, pour ce faire, élaboré une théorisation du spirituel pratiqué, présentée dans cet article. Cette théorie du spirituel pratiqué qui émerge de la pratique des ISS est constituée de six dimensions : les rituels, l’appartenance, les valeurs, la transcendance, l’identité et le sens.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
25

Destenay, Emmanuel. "Une mémoire contrariée. Pratiques commémoratives et rituels du souvenir de la Première Guerre mondiale en Irlande du Nord et en Irlande du Sud, 1918-1932." Histoire, économie & société 36anné, no. 4 (2017): 142. http://dx.doi.org/10.3917/hes.174.0142.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
26

Nieswand, Boris. "Ghanaian Migrants in Germany and the Social Construction of Diaspora Les migrants ghanéens en Allemagne et la construction sociale de la diaspora." African Diaspora 1, no. 1-2 (2008): 28–52. http://dx.doi.org/10.1163/187254608x346051.

Full text
Abstract:
Abstract This article explores diasporic discourses and practices among Ghanaian migrants in Germany. Instead of presuming that 'diaspora' is a stringent theoretical concept or refers to a bounded group in a sociological sense, it is argued that it provides migrants with a grammar of practice that allows for the situational and contextual construction of different types of 'diasporas'. Empirically, three social sites of construction are identified. Firstly, the Ghanaian nation-state and the reconfiguration of Ghanaian nationalism play an important role for promoting diasporic discourses. Secondly, the discourse of development and 'charity rituals' of ethnic and 'hometown' associations are of particular relevance for the proliferation of Ghanaian 'diasporas'. Thirdly, Ghanaian chieftaincies are involved in diasporic activities. The article is based on data collected in thirteen months of multi-sited ethnography conducted in Germany and Ghana between 2001 and 2003 and the analysis of video tapes, newspaper articles and web pages. Cet article explore les discours diasporiques et les pratiques trouvées parmi les migrants ghanéens en Allemagne. Plutôt que de présumer que la « diaspora » est un concept théorique strict ou fait référence à un groupe délimité dans un sens sociologique, il est soutenu qu'il fournit une grammaire de pratiques qui permet la construction situationnelle et contextuelle de différents types de « diasporas ». Empiriquement, trois lieux de construction sociale sont identifiés. Premièrement l'Etat-nation ghanéen et la reconfiguration du nationalisme ghanéen jour un rôle important pour promouvoir des discours diasporiques. Deuxièmement, le discours du développement et des « rituels de charité » des associations ethniques et des « villes natales » a une pertinence particulière pour la prolifération des « diasporas » ghanéennes. Troisièmement, les chefferies des tribus ghanéennes sont impliquées dans les activités de la diaspora. Empiriquement, cet article se base sur treize mois d'ethnographie, conduite en Allemagne et au Ghana entre 2001 et 2003, et sur l'analyse de bandes-vidéos, d'articles de journaux et de sites web.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
27

Rivard, Andrée. "Le risque zéro lors de l’accouchement : genèse et conséquences dans la société québécoise d’un fantasme contemporain1." Globe 16, no. 2 (May 27, 2014): 27–47. http://dx.doi.org/10.7202/1025212ar.

Full text
Abstract:
Dans nos sociétés contemporaines, l’omniprésence de la peur et l’accroissement des sensibilités individuelles à l’égard des divers risques malgré l’amélioration des conditions de vie et de sécurité ont de quoi laisser perplexe. Si les scientifiques s’entendent sur le fait que ce paradoxe touche l’ensemble de la vie en société, il appert que le domaine sanitaire a été un terrain particulièrement sensible à l’expression de ces angoisses. Ce phénomène est loin d’être sans conséquence. Cet article examine en particulier l’accouchement au Québec depuis les années 1950, à partir du fil conducteur suivant : pourquoi le sentiment de peur des femmes à l’égard de l’accouchement paraît-il n’avoir pas tellement diminué malgré les promesses d’une médecine qui se veut rassurante ? Quelles sont les conséquences de l’adoption d’une pratique obstétricale orientée vers la gestion active des risques ? Je soutiens que la montée d’une idéologie préventive axée sur l’enfant a joué un rôle déterminant dans cette médicalisation qui impose l’hôpital comme espace exclusif ainsi qu’une approche particulière de la mise au monde, celle de l’accouchement dirigé, destinée à anticiper les risques. Tout un discours a servi à socialiser les individus au nouveau rituel que les autorités médicales et étatiques, en particulier, présentent comme un gage de sécurité. Malgré tout, les résultats sont mitigés puisque la peur liée à l’accouchement régresse peu en définitive. Les maux iatrogènes liés à l’accouchement dirigé n’y sont certes pas étrangers. De nos jours, des médecins reconnaissent l’effet d’une variété de facteurs dans la propagation de la peur, dont l’anxiété des femmes elles-mêmes, une peur qui les porte à intervenir davantage, engendrant des cascades d’interventions peu favorables à la santé.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
28

Pichette, Jean-Pierre. "De la Mégère apprivoisée au Roman de Julie Papineau. Origines d’un rituel du mariage franco-ontarien." Cahiers Charlevoix 6 (April 10, 2017): 195–248. http://dx.doi.org/10.7202/1039333ar.

Full text
Abstract:
Jean-Pierre Pichette ajoute un deuxième chapitre à son étude d’une sanction rituelle du mariage franco-ontarien et il se met en quête de l’origine de la « danse sur les bas ». Comme cette tradition est attestée dans les recoins de la francophonie d’Amérique et inconnue des populations anglophones, il se tourne naturellement vers la France. Bien que, là aussi, des expressions métaphoriques et de nombreuses pratiques stigmatisent l’aîné devancé dans le mariage par son cadet, rien de comparable aux rituels canadiens-français. Explorant alors la filière britannique, il débusque, depuis la danse pieds nus de La Mégère apprivoisée de Shakespeare jusqu’à la danse dans l’auge décrite par des folkloristes et des curieux au xixe siècle, des parallèles de la plupart des variantes qui ont cours en Amérique française. Cette constatation l’amène à s’interroger sur le cheminement probable de cette coutume, dans laquelle les Bretons, les Celtes français, auraient pu jouer un rôle déterminant de diffuseurs au temps de l’émigration française au Canada. Sans découvrir chez eux les formes qui manifesteraient ce rôle, l’auteur relève néanmoins dans le personnage du baz-valan, ou entremetteur de mariage, de nombreux indices qui appuient son hypothèse : son statut de célibataire, le port de bas colorés et dépareillés dans l’accomplissement de sa charge, et la danse avec la mariée comme récompense. Si l’influence celtique est certaine, son lieu, en France ou au Canada, reste à déterminer.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
29

Guenaou, Mustapha. "hammam et la culture de la purification chez les femmes de la Medina et de son hawz: le cas des rituels festifs familiaux à Tlemcen et Ain el Hûts." Studium, no. 24 (September 22, 2019): 147–71. http://dx.doi.org/10.26754/ojs_studium/stud.2018243949.

Full text
Abstract:
Cette contribution entre dans le cadre d’une série d’études qui porte, essentiellement, sur un lieu d’histoire et de mémoire du corps de la femme. Il s’agit du hammam, dans sa langue d’origine et le bain maure chez les francophones, dans la conception de la population de l’ancienne capitale du Maghreb central (Tlemcen, l’intra muros) et son hawz (Ain El Hûts, extra muros). Par son passé, il remonte à une date lointaine. Le hammam reprend ses fonctions principales pour prendre une place dans la société arabo musulmane. Très fréquenté par la gent féminine, il est le lieu des pratiques sociales et culturelles pour y rester dans la célébration des événements familiaux. D’ailleurs, l’étude touche directement l’ unité sociale de l’expression du travail du personnel féminin, l’unité sociale de la purification et de l’hygiène corporelles, la culture locale de la purification corporelle, le dernier bain du célibat de la jeune fille, le premier bain de la nouvelle mariée, le premier bain post-couche de la jeune mère, le bain pré pèlerinage. Mots clefs : hammam, bain maure, fonctions sociales, Tlemcen, Ain El Hûts, hawz, événements familiaux, rituels festifs, purification, hygiène corporelle, femmes Esta contribución forma parte de una serie de estudios que tienen como objeto la concepción del hammamo baño turco como un espacio de historia y memoria del cuerpo femenino entre la población de la antigua capital del Magreb central (Tlemcen, intramuros) y su hawz(Ain el Hûts, extramuros). La historia del hammam es larga pero este espacio ha recuperado su funcionalidad hasta hacerse hueco de nuevo en la sociedad árabe musulmana. Muy popular entre las mujeres, es lugar de prácticas sociales y culturales en torno a la celebración de eventos familiares. Por otra parte, nuestro estudio aborda directamente la unidad social de la expresión del trabajo del personal femenino, la unidad social de purificación e higiene corporales, la cultura local de la purificación del cuerpo, el último baño de la joven célibe, el primer baño de la recién casada, el primer baño de la nueva madre y el baño previo a la peregrinación. Palabras clave: hammam, baño musulmán, funciones sociales, Tlemcen, Ain el Hûts, hawz, festejos familiares, purificación, higiene personal, mujeres
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
30

Trottier, Danick. "Les applaudissements comme source de tension : Étude de la réception des 24 Préludes de François Dompierre lors de leur création au Festival de Lanaudière." Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique 14, no. 2 (March 13, 2014): 59–68. http://dx.doi.org/10.7202/1023740ar.

Full text
Abstract:
La présente étude porte sur la réception des 24 Préludes de François Dompierre créés par Alain Lefèvre le 14 juillet 2012 à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay du Festival de Lanaudière. La soirée, placée sous le signe de la découverte d’une nouvelle oeuvre et de la célébration de la création québécoise, a été perturbée en première partie de concert par les applaudissements d’une partie du public, lequel répondait positivement à la virtuosité du pianiste entre chaque prélude. Les responsables du festival avaient pourtant demandé d’applaudir uniquement entre les parties, donc à l’entracte et en fin de concert. Dès lors, l’une des conventions les plus solidement établies dans l’écoute de la musique classique en concert (c’est-à-dire le fait d’applaudir une fois l’oeuvre terminée) est devenue, d’un prélude à l’autre, la source d’une tension sociale au sein du public entre ceux qui voulaient applaudir et ceux qui revendiquaient le droit au silence. Finalement, le silence fut rétabli à partir du huitième prélude, mais au prix d’un recours à l’autorité qu’il importe de décrire avec précision pour en comprendre les incidences sur le concert, la portée culturelle et la dimension historique. Par le fait même, c’est la pratique d’écoute en concert qui est questionnée quant à ses finalités esthétiques. D’autant que dans le contexte festivalier où a été créée l’oeuvre de Dompierre, la posture générale d’écoute favorise une situation plus relâchée, où peuvent intervenir des formes de dissension entre les valeurs des uns et des autres. C’est la raison pour laquelle l’étude s’appuie sur la sociomusicologie, qui est la discipline la mieux placée pour analyser les conventions et les rituels au fondement de notre relation à la musique, tout en dévoilant le contenu historique des pratiques culturelles comme celle de l’écoute de la musique classique.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
31

Camacho Díaz, Gonzalo. "La dimensión sonora de “el costumbre”. Una recorrido sinuoso en la Huasteca." Revista Trace, no. 76 (July 31, 2019): 103. http://dx.doi.org/10.22134/trace.76.2019.113.

Full text
Abstract:
Las prácticas rituales poseen un “rostro sonoro” que en varias ocasiones pasa desapercibido o es descrito tangencialmente en los estudios antropológicos. En el presente artículo se explora la dimensión sonora del sistema ritual de la región Huasteca, denominado “el costumbre”. Se muestran los diferentes complejos sígnicos que se configuran y transmiten a partir de los sonidos, que al ponerse en escena refuerzan el sentido general de cada uno de los rituales que los integran. Este estudio explora cómo la música trae a la memoria un conjunto de vivencias que se entrelazan para dar lugar a una experiencia presente, cargada de una fuerte emoción. Emotividad que hace verosímil el mundo sagrado.Abstract: Ritual practices have a “sound face” which is frequently unnoticed or is tangentially described in anthropological studies. This paper explores the sound dimension of the ritual system in the Huasteca region, called “el costumbre”. We present the different sign systems, formed and transmitted by sounds, that when staged reinforce the general meaning of each one of the included rituals. We explore how music brings to mind a collection of experiences that are interlaced in order to create a new experience, charged with strong emotion. These emotions make the sacred world plausible.Résumé : Les pratiques rituelles possèdent un « visage sonore » souvent méconnu, que les études anthropologiques n’abordent souvent qu’en passant. Cet article explore la dimension sonore du système rituel dénommé El Costumbre (« le coutume ») de la région de la Huasteca afin d’en extraire les différents complexes de signes, organisés et transmis à partir des sons, qui, une fois mis en scène, renforcent le sens général de chacun des rituels dont ils font partie. Cette étude porte sur le rôle que joue la musique pour rappeler un ensemble de vécus qui s’entremêlent pour donner naissance à l’expérience présente et à sa charge émotionnelle. Charge émotionnelle qui rend le monde sacré plausible et vraisemblable.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
32

Häussler, Ralph. "Archéologie du sacrifice animal en Gaule romaine — Rituels et pratiques alimentaires. Edited By S. Lepetz and W. van Andringa. Éditions Monique Mergoil, Montagnac, 2008. Pp. 306, illus. Price: €52.00. isbn978 2 35518 005 7." Britannia 41 (September 10, 2010): 499–501. http://dx.doi.org/10.1017/s0068113x10000450.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
33

Schimmel, Kimberly S. "Not an “Extraordinary Event”: NFL Games and Militarized Civic Ritual1." Sociology of Sport Journal 34, no. 1 (March 2017): 79–89. http://dx.doi.org/10.1123/ssj.2016-0172.

Full text
Abstract:
In this article, which was delivered as the Alan G. Ingham Memorial Lecture to the 37th annual conference of the North American Society for the Sociology of Sport, I extend Ingham’s ideas regarding sport as civic ritual and combine it with my own work on the relationship between sport and the increasing militarization of US cities in the post 9/11 era. I suggest that militarized civic rituals have now become an ever-present feature of urban life and represent a troubling new conflation between military and civilian discourses and practices employed through sport, specifically the NFL and the Super Bowl. The term “citizen soldier” is used here to provoke thought about the role of “ordinary” citizens in this context where domestic security telescopes down from the highest levels of the US Department of Defense to the micropersonal. Legally equated with a soldier at war, the NFL fan’s call of duty is received through a mobile phone application, everyday citizens recruited to assist, in the name of patriotism, in terrorism prevention. This blurs legal and operational separations between intelligence-gathering and citizenship and further collapses civilian-military boundaries suggesting a changed notion of duty for all of us.Dans cet article, qui a été présenté en tant que Conférence Commémorative Alan G. Ingham au 37ème Congrès Annuel de la Société Nord-Américaine de Sociologie du Sport, je prolonge les idées d’Ingham sur le sport vu comme un rituel civique et je les combine avec mon propre travail sur la relation entre le sport et l’augmentation de la militarisation des villes américaines dans la période post 11 septembre. Je suggère que des rituels civiques militarisés sont maintenant devenus des composants omniprésents de la vie urbaine et qu’ils représentent un nouvel amalgame troublant entre les discours civils et militaires et les pratiques employées dans le sport, plus spécifiquement dans la NFL et au Super Bowl. Le terme de « soldat citoyen » est utilisé ici pour provoquer une réflexion sur le rôle des citoyens « ordinaires » dans ce contexte où la sécurité intérieure s’interpénètre des plus hauts niveaux du Département Américain de la Défense au niveau micro-individuel. Légalement assimilé à un soldat en guerre, l’appel du devoir du fan de la NFL est reçu sur une application de téléphone portable, les citoyens ordinaires sont recrutés pour aider, au nom du patriotisme, à la prévention du terrorisme. Cela brouille la séparation légale et opérationnelle entre les services de renseignements et la citoyenneté, et, en outre, anéantie les frontières entre le civil et le militaire, suggérant une nouvelle notion du devoir pour nous tous.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
34

Sannikov, Sergiy. "Orthodox Christian Renewal Movements in Eastern Europe." European Journal of Theology 28, no. 1 (December 1, 2020): 92–94. http://dx.doi.org/10.5117/ejt2019.1.019.sann.

Full text
Abstract:
SummaryThis book explores changes in the Orthodox Churches of Eastern and South-Eastern Europe as they came into contact with rapid changes in the modern world. Religious renewal movements among Orthodox believers appeared almost simultaneously in different areas of Eastern Europe at the end of the nineteenth and during the first decades of the twentieth century. The contributors examine these movements and the case studies include the ‘God Worshippers’ in Serbia, religious fraternities in Bulgaria, the ‘Zoe movement’ in Greece, the evangelical movement among Romanian Orthodox believers known as ‘Oastea Domnului’ (The Lord’s Army), the Doukhobors in Russia and the ‘Maliovantsy’ in Ukraine. The authors provide a new understanding of processes as well as various influences such as non-Orthodox traditions, charismatic leaders, new religious practices and rituals.ZusammenfassungDas vorliegende Buch erforscht Veränderungen in den orthodoxen Kirchen Ost- und Südosteuropas, die durch deren Kontakt mit der schnelllebigen Welt der Moderne und ihren Veränderungen entstanden sind. Geistliche Erneuerungsbewegungen unter orthodoxen Gläubigen traten nahezu gleichzeitig in verschiedenen Regionen Osteuropas zum Ende des 19. Jahrhunderts und während der ersten beiden Jahrzehnte des 20. Jahrhunderts auf. Die Autoren analysieren diese Erneuerungsbewegungen; ihre Fallstudien beinhalten die ,,Gottesanbeter“ in Serbien, religiöse Bruderschaften in Bulgarien, die ,,Zoe Bewegung“ in Griechenland, die evangelikale Bewegung unter rumänisch- orthodoxen Gläubigen, bekannt unter dem Namen ,,Oastea Domnului” (Armee des Herrn), die “Duchoboren” (,,Geisteskämpfer”) in Russland und die “Maliovantsy” (Stundisten) in der Ukraine. Die Verfasser eröffnen ein neues Verständnis von Entwicklungsprozessen und unterschiedlichen Einflüssen, wie nicht-orthodoxe Traditionen, charismatische Führungspersönlichkeiten, neue religiöse Praktiken und Rituale.RésuméCet ouvrage considère les changements qui se sont produits dans les Églises orthodoxes de l’Europe de l’est et du sudest, suite à leur entrée en contact avec les rapides changements auxquels on a assisté dans le monde moderne. Des mouvements de renouveau religieux parmi les croyants orthodoxes sont apparus presque simultanément dans différentes parties d’Europe de l’est à la fin du dix-neuvième siècle et au cours des premières décennies du vingtième siècle. Les auteurs traitent de ces mouvements de renouveau et présentent des études de cas comme « les adorateurs de Dieu » en Serbie, les fraternités religieuses en Bulgarie, le « mouvement Zoé » en Grèce, le mouvement évangélique parmi les croyants orthodoxes roumains qui se nomme « Oastea Domnului » (« l’Armée du Seigneur »), les Doukhobors en Russie et les « Maliovantsy » en Ukraine. Les auteurs apportent un nouvel éclairage sur les facteurs et influences diverses à l’oeuvre, tels que les traditions autres que l’orthodoxie, les dirigeants charismatiques, les nouvelles pratiques religieuses et les nouveaux rituels.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
35

Guerra, Diego Fernando. "Con la muerte en el álbum. La fotografía de difuntos en Buenos Aires durante la segunda mitad del siglo XIX." Revista Trace, no. 58 (July 9, 2018): 103. http://dx.doi.org/10.22134/trace.58.2010.374.

Full text
Abstract:
Entre 1840 y las primeras décadas del siglo XX, la fotografía de difuntos fue la manifestación iconográfica más importante de los ritos funerarios de la burguesía rioplatense. Si bien el retrato fue el género artístico predominante en los nacientes Estados nacionales del período, por su función ordenadora del tejido social a la vez que expresión social del individuo, la fotografía no sólo profundizó su difusión social sino que también absorbió y transformó prácticas seculares localmente arraigadas, como la mascarilla mortuoria, los grabados de cabezas yacentes y los retratos al óleo de personas “vivas” que usaban el cadáver como modelo. En el presente artículo se propone recorrer el desarrollo de ese particular género fotográfico durante la segunda mitad del siglo XIX, a fin de contribuir al conocimiento de una práctica que sigue siendo, aún hoy, un asunto poco abordado por la historiografía.Abstract: From 1840 to the first decades of the XXth Century, death portraiture was the most important manifestation of the funerary rituals of Rio de la Plata bourgeoisie. While portrait was –due to its potential to put in order the social weave and to be a social expression of individuals– a preeminent artistic gender in those brand new nation-states of the period, photography not only multiplied its social diffusion; it also absorbed and transformed secular practices locally rooted like mortuary masks, “lying heads” engravings, and oil painting portraits where the subject seems alive, but the model was a corpse. This article proposes to go through the evolution of this particular photographic gender during the second half of the XIXth century, in order to contribute to a better knowledge of a matter that is –still today– scarcely treated by historiography.Résumé : Entre 1840 et les premières décennies du XXe siècle, la photographie de défunts a été la manifestation iconographique la plus importante des rituels funéraires de la bourgeoisie du Río de la Plata. Si le portrait a été un genre artistique prédominant au sein des nouveaux États nations de la période, tant par sa fonction ordinatrice du tissu social que comme expression sociale de l’individu, la photographie en a approfondi la diffusion sociale ; elle a absorbé et transformé des pratiques séculaires localement enracinées, tels le masque mortuaire, les gravures de portraits de gisants et les peintures à l’huile de personnes “vivantes” qui prenaient le cadavre pour modèle. Cet article propose de suivre le développement de ce genre photographique particulier dans le second XIXe siècle, afin de contribuer à la connaissance d’une pratique qui reste, de nos jours encore, un sujet peu abordé par l’historiographie.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
36

Boscani Leoni, Simona. "Les images abîmées : entre iconoclasme, pratiques religieuses et rituels « magiques »." Images re-vues, no. 2 (January 1, 2006). http://dx.doi.org/10.4000/imagesrevues.231.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
37

Jérôme, Laurent, Christiane Biroté, and Jeannette Coocoo. "Images de la mort et ritualisation du deuil sur les réseaux socionumériques : des usages de Facebook en contexte autochtone." Articles 29, no. 2 (March 23, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1044165ar.

Full text
Abstract:
À partir de récits de pratiques et de gestes rituels liés à la mort, nous montrerons dans cet article en quoiFacebookpeut jouer un rôle central dans les pratiques de deuil et de gestion de la mort en milieu autochtone. Il s’agira d’insister sur le dynamisme des traditions autochtones et de documenter les expressions du deuil et les conceptions autochtones de la mort observées dans les réseaux socionumériques. Loin de constituer un point de rupture,Facebooket les réseaux socionumériques permettent de renforcer les réseaux de soutien, de solidarité et d’échanges et participent de la redéfinition des patrimoines visuels autochtones. Nous interrogerons en outre la place du corps et de ses représentations dans ces processus.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
38

Roberge, Martine. "Pratiques commémoratives de jeunes en deuil." Articles 29, no. 1 (January 25, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1042982ar.

Full text
Abstract:
Bien que la mort ait fait l’objet de plusieurs interprétations interdisciplinaires, elle constitue encore de nos jours matière à réflexion. Se questionner sur le rapport entre la mort et les jeunes propose ainsi une multitude de perspectives à explorer. Dans ce texte, nous nous interrogeons sur les pratiques commémoratives des jeunes en deuil. Notre étude s’appuie principalement sur un cas singulier de ritualité vécue dans un groupe de jeunes adultes de 18-25 ans. Par le récit de la ritualisation ayant suivi la mort accidentelle d’un des membres du groupe, nous tenterons de comprendre comment se vivent la mort et le deuil face à la perte d’un des leurs et quel rôle les médias sociaux peuvent jouer dans ces circonstances. Tout porte à croire que les rituels réalisés par le groupe de pairs en marge des rites funéraires classiques lors de la sépulture et dans les pratiques commémoratives – telle l’érection d’une borne de route –, participent au processus du deuil et qu’elles sont en quelque sorte l’expression de l’apprivoisement de la mort qui passe par la régénération de groupe.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
39

Paradis, Louise I. "« Nous mangeons la terre et la terre nous mange ». Conceptions de la mort chez les Nahuas du Haut Balsas, Guerrero." Frontières 29, no. 2 (March 23, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1044167ar.

Full text
Abstract:
L’an 1521 marque la conquête espagnole de la Mésoamérique. C’est la rencontre entre deux cultures et deux systèmes religieux : la religion monothéiste catholique des Espagnols et la religion animiste des populations indiennes de la Mésoamérique. Les communautés indiennes ont adapté leurs croyances religieuses à celles de la culture dominante et continuent de le faire aujourd’hui. Dans la perspective des études de dynamismes culturels et de syncrétisme, cet article présente les conceptions et les pratiques reliées à la mort chez les Nahuas du Haut Balsas dans l’État du Guerrero, Mexique. Il examine comment les conceptions et pratiques préhispaniques, notamment les dimensions spatiales des rituels, le périple jusqu’au séjour des morts et des exemples du cycle vie – mort – renaissance se sont intégrées à la religion officielle, le catholicisme.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
40

Morgenstern, Aliyah, Camille Debras, Pauline Beaupoil-Hourdel, Marine Le Mené, Stéphanie Caët, and Tami Kremer-Sadlik. "L’art de l’artichaut et autres rituels: transmission de pratiques sociales et alimentaires dans les diners familiaux parisiens." Anthropology of food, no. 9 (October 21, 2015). http://dx.doi.org/10.4000/aof.7836.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
41

Létourneau, Éric L. "Le patrimoine culturel immatériel dans les programmes de réhabilitation destinés aux peuples autochtones." 42, no. 2 (November 19, 2009): 153–72. http://dx.doi.org/10.7202/038603ar.

Full text
Abstract:
Résumé Le présent article propose une réflexion critique sur les effets et les rôles du patrimoine culturel immatériel (PCI – traditions séculaires, rituels, chants, danses, etc.) amérindien dans les programmes de réhabilitation destinés aux populations délinquantes autochtones qui purgent une peine dans un centre de détention au Canada. Nous tentons de comprendre quels sont les effets de l’intégration des pratiques liées au PCI amérindien dans le processus de réhabilitation des délinquants.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
42

Bousquet, Marie-Pierre. "« Repose en paix » : pour le respect des droits des Anicinabek dans leurs rituels funéraires1." Articles 29, no. 2 (March 23, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1044166ar.

Full text
Abstract:
Cet article se penche sur les rites funéraires des Anicinabek (Algonquins) du Québec, en retraçant leur histoire jusqu’aux pratiques contemporaines. Il met l’accent sur les changements ayant contraint les Anicinabek à composer avec des règlements exogènes. De nos jours, si de nombreuses traditions persistent, la nécessité de se conformer à certaines normes fait parfois violence à leurs us et croyances. Nous relevons donc les questions qu’ils se posent face aux problèmes qu’ils rencontrent, ainsi que les adaptations qu’ils ont élaborées. Pour terminer, nous recommandons que les Amérindiens aient davantage accès aux informations concernant leurs droits ancestraux et que les intervenants des domaines entourant la mort soient sensibilisés pour un meilleur respect des personnes amérindiennes.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
43

Wulf, Christoph. "Les pratiques d’enseignement comme rituels : Performativité, mimésis et interculturalité (Teaching Practices as Rituals: Performativity, Mimesis and Interculturality)." SSRN Electronic Journal, 2012. http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3746102.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
44

Van Troi, Tran. "Nourriture." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.115.

Full text
Abstract:
Quoi de plus naturel, quoi de plus culturel que se nourrir ? Au seuil du social et du biologique, de l’idéel et du matériel, du sensoriel et de l'imaginaire, du médical et du symbolique, la nourriture comme objet anthropologique invite nécessairement à l’enchevêtrement des échelles d’analyse et des catégories de pensée. Il est généralement admis que l’anthropologie de l’alimentation en tant que champ de recherche à part entière au sein de la discipline soit d’émergence plutôt récente, pouvant être datée par la publication dans les années 1980 de livres fondateurs tels que Cuisines, Cuisine et Classes de Jack Goody (1984) ou Sweetness and Power de Sidney Mintz (1986). Cependant, étant donné le caractère central de la nourriture tant dans le quotidien des populations que dans leur univers symbolique, il se trouve que toute ethnographie des rituels, de l’organisation sociale, des modes de subsistance, des systèmes de parenté, ou des pratiques de guérison peut difficilement faire l’économie de la question de la nourriture.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
45

Béchacq, Dimitri, and Hadrien Munier. "Vodou." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.040.

Full text
Abstract:
Le vodou haïtien compte parmi les religions issues des cultures afro-américaines telles que les différentes formes de candomblé au Brésil, la santería et le palo monte à Cuba ou encore le culte shango à Trinidad. Le vodou partage certains aspects avec ces autres religions nées de la traite et de l'esclavage des Africains, façonné par l'histoire singulière de la société dans laquelle il est s'est formé. Tout au long de l’histoire haïtienne, le vodou a été marqué par des rapports étroits avec le champ politique et religieux. Entre mythe et histoire, à la fois réunion politique et religieuse, la cérémonie vodou du Bois-Caïman est passée à la postérité comme l’événement initiateur de l’indépendance d’Haïti proclamée le 1er janvier 1804. Nées dans le contexte esclavagiste de la colonie française de Saint-Domingue, les pratiques alors assimilées au vodou (fabrication de poisons, danses, assemblées nocturnes, etc.) étaient interdites. Au XIXe siècle, différentes constitutions privilégièrent le catholicisme au détriment du vodou jusqu’au Concordat de 1860 entre Haïti et le Vatican. Si certains dirigeants haïtiens comptaient dans leurs réseaux des serviteurs du culte, d’autres soutenaient les campagnes antisuperstitieuses menées par le clergé. L’Occupation américaine d’Haïti (1915-1934) provoqua un sursaut nationaliste : l’indigénisme et le mouvement ethnologique et folklorique placèrent alors les classes populaires et le vodou au centre d’une refondation culturelle, ce qui fut ensuite récupéré par François Duvalier avec le noirisme (Béchacq 2014a). En 1986, des officiants et des temples vodou furent attaqués à la suite de l’exil de Jean-Claude Duvalier du fait de leur relation étroite, avérée ou supposée, avec la dictature. Deux premières associations de défense et de promotion du culte, Zantray et Bodè Nasyonal furent crées. Un mouvement d’institutionnalisation du vodou se développa dans les années 1990 par des militants souhaitant représenter les pratiquants dans les instances publiques nationales. En 2003, le culte fut reconnu par décret comme « religion à part entière » et en 2008, une fédération d’associations vodou désigna son représentant, Max Beauvoir, comme « Guide Suprême du Vodou » et défenseur du culte contre ses détracteurs (Béchacq 2014b). Le catholicisme, les églises protestantes et plus récemment l’islam entretiennent des relations complexes avec le vodou. Son influence est combattue par les autorités religieuses, notamment protestantes, qui appellent à la lutte contre le vodou, poursuivant ainsi l’œuvre des campagnes antisuperstitieuses catholiques (fin XIXe-milieu XXe siècles). Parallèlement, plusieurs religions peuvent être représentées dans une même famille ; l’adhésion au vodou, comme aux autres cultes, peut constituer une étape dans un parcours religieux, d’autant qu’il existe des similitudes entre vodou et pentecôtisme (glossolalie, transe, etc.). Le vodou est réputé pour être fréquenté majoritairement par des femmes, comme espace de tolérance pour les homosexuels et il existe plusieurs niveaux de rapport au vodou, du client non initié au pratiquant assidu. Si ce culte a pendant longtemps symbolisé la bipolarité socioculturelle haïtienne (pauvres/riches, noirs/mulâtres, campagne/ville, créole/français, etc.), toutes les couches sociales sont aujourd’hui représentées dans le vodou. Les serviteurs sont organisés en familles spirituelles sous l'autorité charismatique d'un oungan ou d'une manbo et liés par une filiation initiatique. De ce fait, et par son mode de transmission principalement oral, le vodou haïtien connaît une grande variabilité d'un groupe à l'autre. Une diversité régionale du vodou se manifeste dans les identités des esprits, les rites, les chants, les rythmes musicaux, la liturgie, l’initiation et dans le rapport à la possession, certains rituels régionaux valorisant des transes plus expressives. Enfin, selon qu'il soit pratiqué en ville, et surtout à Port-au-Prince, ou en milieu rural, lieu de nombreux pèlerinages, le vodou affiche des différences importantes affectant le rapport aux entités, la sophistication des cérémonies ou le rapport à l'environnement. Cette diversité amène certains auteurs à considérer qu'il existe plusieurs vodou (Kerboull 1973). L’essentiel de la liturgie est issu de rites de possessions africains, origine que l’on retrouve dans les noms des lwa (Legba, Danbala, Ogou…), dans ceux de leurs familles ou nanchon (nation), ou encore dans ceux des rituels (Rada, Nago, Kongo...) (Métraux 1958). Pendant la période coloniale, les pratiquants – principalement des esclaves mais également, à différents degrés d’implication, des colons ou des « libres de couleur » – se sont aussi appropriés le catholicisme populaire européen par l'usage des chromolithographies et des prières. Les deux autres influences sont la magie – européenne, diffusée par la circulation de livres, et plusieurs variantes africaines – et la franc-maçonnerie. Par ailleurs, le contact des esclaves avec les premiers habitants de l’île et l’usage d’artefacts taïno (haches polies, céramiques) dans le vodou étant avérés, certains intellectuels y voient la preuve d’une influence sur le culte. L'ensemble de ces influences, sans cesse retravaillées par les dynamiques sociales, a fait du vodou une « religion vivante » (Bastide 1996) parmi les religions afro-américaines. Le vodou fait partie intégrante du pluralisme médical haïtien, aux côtés de la phytothérapie populaire, des doktè fey (docteurs feuilles), de la biomédecine et de certaines églises évangéliques (Brodwin 1996 ; Vonarx 2011 ; Benoît 2015). Pour effectuer leurs trètman (traitements), les praticiens vodou recourent systématiquement à leurs entités, dépositaires du savoir thérapeutique. Les rituels de guérison et les séances de consultation prennent en charge les maux physiques, relationnels et spirituels et comprennent des bains, des prières, des boissons et/ou la confection d'objets magiques (Munier 2013). Ils sollicitent parfois des lieux spécifiques (église, carrefour, cimetière) et des éléments de l’espace naturel (rivière, mer, arbre, grotte). Ces pratiques visent à intégrer le patient dans des collectifs composés d'entités et de pratiquants, reliés entre eux par des échanges mutuels témoignant de la dimension holistique du vodou qui associe étroitement médecine et religion, environnement social et naturel. La diaspora haïtienne – en Amérique du Nord, dans la Caraïbe et en Europe francophone – s’est formée dans les années 1960 et est actuellement estimée à 2 millions de personnes. Ces communautés d’Haïtiens, leurs descendants et leur pays d’origine sont reliés par des réseaux familiaux, économiques, politiques et religieux, dont ceux du vodou (Richman 2005). Ce dernier s’est adapté à de nouveaux environnements urbains et participe de cette dynamique transnationale (Brown Mac Carthey 2001) ; Béchacq 2012). Du fait de son fort ancrage dans la culture haïtienne et de son absence de prosélytisme, le vodou est surtout pratiqué dans ces nouveaux espaces par des Haïtiens et leurs descendants, ainsi que par des Caribéens et des Africains-Américains mais assez peu par d'autres populations.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
46

Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

Full text
Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
47

Levy, Joseph. "érotisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.094.

Full text
Abstract:
En anthropologie, les concepts de sexe (renvoyant aux dimensions biologiques), de sexualité (renvoyant aux conduites entourant la relation sexuelle et à la reproduction) et de genre (renvoyant aux constructions socioculturelles associées à la masculinité et à la féminité) dominent comme référents, alors que celui d’érotisme est peu employé. Pourtant, dès les débuts de l’anthropologie moderne, Malinowski (1930) avait souligné, dans son étude sur la sexualité des Trobriandais, l’intérêt de la notion d’érotisme, qu’il reprend pour définir certains aspects de la culture locale associés à la sensualité, aux sentiments et au plaisir. Ce concept d’érotisme se retrouve en filigrane dans l’un des premiers ouvrages collectifs en anthropologie sexuelle en le situant dans une perspective comparative (Marshalls et Suggs 1971). La définition reste cependant trop axée sur les dimensions biologiques et comportementales et ne tient pas compte des constructions historiques, culturelles et des variations dans les significations qui sont associées à ces conduites et leur expérience. Reiss (1986) souligne l’intérêt de l’étude des scénarios culturels, qui incluent la prise en compte et la signification des comportements, privilégiant, une approche proposée par Simon et Gagnon (1984), et du contexte qui oriente l’expression érotique. Sa notion de réponse érotique ne se situe cependant pas dans une perspective constructiviste, tout comme d’autres dimensions postulées comme universelles, que ce soit l’autorévélation de soi (self-disclosure) ou les états de conscience altérés qui accompagneraient l’activité érotique, mais dont les caractéristiques et les variations ne sont pas explicitées. Dans le cadre des études sur la sexualité brésilienne, la notion d’érotisme est reprise et définie comme « un système culturellement constitué à part entière [...], un système de formes symboliques intersubjectives qui acquiert une signification subjective seulement à travers des médiations sociales et culturelles successives », associé à une « esthétique ou [...] une économie des plaisirs corporels ». En insistant sur les « plaisirs corporels » et les « significations érotiques », une perspective constructiviste et interprétative est ainsi établie (Parker 1989, p.58 et 60). La notion d’érotisme n’est pas reprise au moment où « l’anthropologie redécouvre la sexualité » (Vance 1991), suite à la critique des modèles théoriques essentialistes et culturalistes, et aux répercussions de l’épidémie du VIH/sida sur la discipline anthropologique. La dimension construite de la sexualité et des expériences affectives qui dépendent des contextes culturels est néanmoins affirmée (Tuzin 1991; Leavitt 1991), avec une remise en question de l’adéquation trop étroite entre les scénarios culturellement définis et les comportements sexuels, comme le suggère la pratique des saignées péniennes répétées des Ilahita Arapesh de Nouvelle-Guinée et la place de l’expérience de plaisir dans la construction du processus érotique. L’approche constructiviste dans l’étude de l’érotisme est aussi affirmée par Elliston (1995) dans sa critique des travaux sur les rituels homoérotiques en Nouvelle-Guinée, en particulier ceux de Herdt (1981,1982, 1984) sur les Sambia. Notant que la notion de pratiques sexuelles n’a pas fait l’objet d’une théorisation approfondie et que l’articulation assumée entre l’homosexualité ritualisée et la dimension érotique semble constituer une projection des conceptions occidentales sur des conduites dont la signification serait tout autre, elle propose des modalités de mise en place d’une anthropologie de l’érotisme qui se baserait plutôt sur la prise en compte des catégories émiques. Des travaux sur les contextes coloniaux et postcoloniaux s’interrogent aussi sur la construction du désir et du plaisir (Manderson et Jolly 1997) et Mankekar (2004) propose la notion d’« erotics » pour référer aux « désirs sexuels et aux plaisirs construits à l’intersection du psychique et du structurel [et] contester l’hypothèse que l’érotique pourrait être “purement” instinctif ou primordial ou se situer en dehors du domaine du socius » (p. 404). Elle établit aussi un lien entre le désir érotique et le désir de consommation des objets qu’elle définit comme « l’affect de consommation » (commodity affect) qui inclut tout un registre d’émotions (désir, plaisir, aspirations, etc.) liées à l’attraction esthétique que les objets provoquent, élargissant ainsi le champ de l’érotisme à des sphères non sexuelles. Cette extension au champ sociopolitique se retrouve dans le contexte cubain avec la notion proposée par Allen (2012) de « pratiques du désir » (practices of desire) qui « forment l’une des parties d’un processus complexe constitué par des expériences incorporées, qui incluent le genre, la race et la couleur, et la nationalité » (p. 326), à la fois sur le plan des itinéraires personnels des individus, de leurs expériences du désir et de leurs relations intersubjectives, pour montrer comment des « actions infrapolitiques individuelles » de résistance peuvent avoir des répercussions sur le plan macropolitique. L’élargissement du champ de l’érotisme, articulé aux dimensions émotives et corporelles, est proposé par Azam (2013). Selon elle, la notion de sexualité, en étant associée aux actes sexuels ou renvoyant à l’identité de genre, ne peut suffire à rendre compte de la complexité de ce champ et elle en propose la définition suivante : « Aux fins de cette recherche, j’identifie les composantes de l’érotisme, ou l’amour érotique, comme renvoyant au désir (incluant l’inclinaison et l’attraction), l’expression de ce désir ou attirance, soit par des moyens verbaux ou gestuels), et le plaisir (ce qui signifie toute satisfaction du désir, que ce soit par le regard, l’approche, la conversation, le toucher, etc.) » (p.56). Cette approche élargie est reprise par Newmahr (2014) qui propose le concept d’érotisme asexuel (asexual eroticism), mais cette extension risque, néanmoins, de réduire son potentiel heuristique. Soulignant que les dimensions théoriques dans l’étude de l’érotisme sont plutôt rares, elle constate que cette analyse reste arrimée à l’amour romantique ou à la sphère génitale, mais ignore la pléthore des expressions asexuelles et les formes d’excitation présentes dans différents contextes et types de relations. Les analyses empiriques ne tiennent pas compte de l’expérience érotique, ses significations et son statut dans le quotidien des individus et elle suggère d’étudier l’érotisme sur le plan phénoménologique comme une « expérience émotionnelle, en explorer la structure sous-jacente, les conditions et le contexte de l’érotisme comme émotion […] L’érotisme n’est pas le mieux compris comme un état d’excitation spécifiquement sexuelle ou génitale, mais comme un état émotionnel corporel plus large de “charge” » (p.211). Pour rendre compte de l’articulation entre le plaisir et les valeurs de modernité chez les jeunes de la classe moyenne du Kenya, Spronck propose la notion de « bon sexe » (good sex), qui inclut les dimensions de la « connaissance somato-sensorielle » (body-sensorial knowledge) pour étudier les « qualités sensuelles de la sexualité comme médiateurs et modeleurs de la connaissance sociale » (p. 3). Les pratiques érotiques renvoyant aux dimensions de « sentiments sexuels et de désir sexuel » (p.19) permettent de saisir comme l’expérience, les significations sociales et les sensations corporelles s’articulent entre elles et sont interprétées par les acteurs. Le concept de séduction pourrait aussi être associé au champ de l’érotisme. Forme particulière de communication, elle se fonderait sur des rituels à la fois verbaux et non verbaux faisant appel à de nombreux éléments culturels qui alimentent le paraître, conditionnent son esthétique et définissent les codes de conduite (Boëtsch et Guilhem 2005). Les rituels mis en œuvre relèveraient « à la fois de l’auto-séduction, de la théâtralisation et de la mimésis» (p.185), rejoignant par certains aspects la notion de charme qui se construit, comme le montre l’exemple des Peuls Djeneri du Mali, en faisant appel à des catégories corporelles, à des référents esthétiques, à des normes d’expression corporelle et à des représentations sociales des processus physiologiques, mettant ainsi en évidence l’imbrication étroite du biologique et du social (Guilhem 2008). Dans l’ensemble de ces réflexions théoriques, l’apport de Bataille (1957) à la conceptualisation de l’érotisme en anthropologie reste peu évident, alors qu’il propose un triple modèle de l’inscription érotique dans les représentations et l’expérience : le corps, le cœur et le sacré. Dans l’érotisme des corps, dominerait, lors de la rencontre, la violence sans laquelle « l’activité érotique atteint plus difficilement la plénitude » (p. 25). Dans ce modèle, c’est la révélation de soi et les états de conscience modifiés liés à la dissolution des limites et au trouble qui leurs sont associés qui dominent. Dans l’érotisme des cœurs, on retrouve la passion amoureuse, rattachée à la souffrance de ne pouvoir réussir totalement la fusion avec l’être aimé et cette précarité affective « appelle la mort, le désir de meurtre ou de suicide » (p. 28), liant ainsi étroitement Éros et Thanatos, alors que l’érotisme sacré renverrait à une expérience de type mystique. Le rapport à la violence, à la mort et à la finitude se prolonge, chez Bataille, par les liens qu’il établit entre l’érotisme, l’interdit, la transgression et l’excès. Ces thèmes rejoignent les réflexions philosophiques et anthropologiques sur la place du dionysiaque comme mode d’expression érotique, associée à l’orgiasme, à l’excès et au désordre (Maffesoli 1982), qui interviendraient lors de la transgression des interdits, comme le suggèrent les rituels d’« effervescence collective », Durkheim (2008 [1912]). La conjonction entre le danger et le plaisir érotique n’est pas non plus très problématisée, alors qu’elle semble se manifester dans des conduites extrêmes, des formes de sadomasochisme ou dans la prise de risques liés à la transmission du VIH/sida (Lévy 1996). Ce survol de la notion d’érotisme suggère, en définitive, une nouvelle orientation des recherches anthropologiques qui, après avoir déconstruit la notion de sexe pour la distinguer de celles de sexualité et de genre, s’interrogent à présent sur les différentes dimensions de l’érotisme et ses arrimages aux constructions socioculturelles, aux champs du politique et de l’économie, à la fois sur les plans macrosociologique et microsociologique. L’attention portée sur la subjectivité, les sensations, les sentiments et les affects, mais aussi le désir et le plaisir (Arnfred 2014), n’est cependant pas sans poser des problèmes théoriques importants. En effet, cet accent oriente l’anthropologie vers des aspects psychologiques et idiosyncrasiques, une orientation qui nécessite de préciser l’articulation entre culture, individualité et érotisme.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
48

Laurent, Jérôme. "Patrimoines autochtones." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.104.

Full text
Abstract:
De nombreux groupes autochtones au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs dans le monde sont particulièrement préoccupés par la protection, la transmission et la reconnaissance de leurs patrimoines culturels. Trois dimensions sont indissociables de la compréhension des patrimoines autochtones soit 1) les liens entre matérialité et immatérialité du patrimoine 2) l’institutionnalisation des processus de patrimonialisation et 3) les médiateurs du patrimoine. Par patrimonialisation, il faut donc comprendre à la fois ce qui compose le patrimoine (chants, rituels, danses, objets, relation au territoire, arts visuels, jeux traditionnels, plantes médicinales…), les processus par lesquels ce patrimoine est documenté, préservé, transmis et mis en valeur (Kreps 2003), mais également les différents acteurs qui œuvrent au sein de ces processus. Souvent relégués à leurs dimensions matérielles, les patrimoines autochtones ne peuvent se comprendre sans considérer leur immatérialité (Leblic 2013 ; Lemonnier 2013). Par immatérialité, nous faisons référence ici aux débats anthropologiques sur les relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement et les entités qui le composent (Descola 2005; Ingold 2000, 2011, 2012 ; Viveiros de Castro 2009). Si ces auteurs se sont surtout intéressés aux relations entre les humains et les animaux, les esprits ou les ancêtres, il est nécessaire de prendre en compte également la place des objets, du patrimoine bâti, des lieux et des sites sacrés, de la musique ou encore de la nourriture dans ces processus relationnels. Les objets, qu’ils soient d’art ou d’ethnographie, renvoient par exemple à des codes et des règles de comportement qui guident les humains, s’inscrivent dans des conceptions particulières de la personne, informent sur la création du monde ou se posent comme des révélateurs des identités autochtones du territoire. Les matériaux, les techniques de fabrication autant que le pouvoir attribué aux objets sont liés aux cosmologies et aux ontologies autochtones; ils sont porteurs de visions du monde et de modes d’être au monde spécifiques qui participent des processus actuels d’affirmations identitaires et politique. Dans ce contexte, il devient crucial de s’intéresser à la vie sociale des objets (Bonnot 2002, 2014 ; Koppytoff, 1986), des arbres (Rival 1998), de la forêt (Kohn 2013) ou encore des récits (Cruikshank 1998 ; Savard 1971, 2004 ; Vincent 2013). L’expérience corporelle (Goulet 1994, 1998 ; Laugrand 2013) et sensorielle (Classen 1993 ; Howes 2003, 2014 ; Mauzé et Rostkowski 2007) fait partie intrinsèque de ces patrimoines et de ces savoirs. Ceux-ci incluent à la fois des savoirs écologiques, des savoirs liés aux activités de chasse, de pêche et de cueillette, des savoirs rituels, des savoirs gastronomiques, des savoirs artisanaux et artistiques, des récits sous toutes leurs formes (création du monde, rêves, anecdotes, événements historiques, etc.), des savoirs liés aux réseaux d’alliance interfamiliale et d’affiliation territoriale, mais aussi des savoirs sur les objets ou sur les jeux traditionnels. Ces différents types de savoirs se transmettent et se transforment de manière créative, en étroite relation les uns aux autres. Les politiques historiques et contemporaines d’assimilation, de dépossession et d’usurpation de ces savoirs et de ces patrimoines conduisent à interroger les modalités institutionnelles de préservation et de mise en valeur de ces patrimoines autochtones. Souvent intégrés aux patrimoines nationaux et mis en valeur dans les musées d’État, les biens culturels autochtones ont longtemps échappé à leurs destinataires légitimes, les peuples autochtones eux-mêmes, les reléguant au statut de spectateurs de leurs propres cultures (Price 2007 ; Philips 2003, 2011). Depuis les années 1960-1970, les peuples autochtones ont largement contribué à la transformation, certes inachevée, des Musées de l’Autre en Musées de Soi et, dans certains cas, en Musées du Nous (De l’Étoisle, 2007). Présentés par le sociologue de l’art wendat (Québec) Guy Sioui Durand comme des musées mouroirs (Sioui Durand 2014), les institutions muséales et patrimoniales occidentales tentent aujourd’hui de (re)considérer leurs politiques et d’intégrer les savoirs autochtones dans leurs pratiques (Dubuc 2002, 2006 ; Kreps 2003). Certains cadres institutionnels ont favorisé ces changements. Pensons par exemple aux deux conventions de l’UNESCO pour la protection du patrimoine et des biens culturels immatériels (1972, 2003), au rapport sur les Musées et les peuples autochtones (Erasmus et al. 1994) au Canada, au Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA, 1990) aux États-Unis ou à la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (AGNU 2007, article 31). Si les institutions muséales occidentales ont progressivement opéré un changement de paradigme (Fienup-Riordan 1999 ; Simpson 2001), les peuples autochtones se dotent aujourd’hui de moyens qui leurs sont propres afin de favoriser la protection, la mise en valeur, la transmission, et souvent la restitution de ces patrimoines et de ces savoirs, et par extension de leur histoire et de leur identité politique (Ames 1992 ; Peers 2000). Le développement de musées, de centres culturels, d’écoles de transmission des savoirs ou de programmes éducatifs culturellement ancrés s’inscrit dans des projets de sociétés qui visent le renforcement des structures de gouvernance et de la souveraineté des peuples autochtones. Il est dès lors impossible de parler des patrimoines autochtones sans parler de mise en valeur et de protection des savoirs, de restitution des données ethnographiques (Zonabend 1994 ; Glowczewski 2009 ; De Largy Healy 2011), de gestion collaborative des collections muséales, et évidemment de participation des peuples autochtones dans ces processus (Tuhiwai Smith 1999). La littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les romans graphiques, l’art contemporain, le design, le tourisme ou les réseaux socionumériques s’affirment aujourd’hui comme des éléments incontournables du patrimoine autochtone, mais également comme des stratégies de reconnaissance politique (Coulthard 2014) et d’autoreprésentation identitaire. Ces processus complexes de patrimonialisation institutionnelle nous amènent à considérer enfin les acteurs du patrimoine. Guides spirituels, artistes, chefs familiaux, conservateurs, muséologues, technolinguistes, chercheurs autodidactes, enseignants, aînés-gardiens du savoir ou jeunes activistes, ces experts culturels sont régulièrement sollicités afin de transmettre, de valoriser ou de protéger des savoirs et des pratiques qui se construisent aussi en dehors de l'institution, dans le cadre d'actions citoyennes, de projets communautaires ou de dynamiques familiales. Le territoire devient alors l'espace privilégié de patrimonialisation des pratiques et des savoirs autochtones dans lequel les femmes jouent un rôle central (Basile 2017). Ces médiateurs du patrimoine doivent également faire face à divers enjeux concernant les formes et les stratégies de patrimonialisation actuelles, comme par exemple l’appropriation culturelle et la propriété intellectuelle (Bell et Napoléon 2008 ; Bell 1992, 2014) et les processus de rapatriement des biens culturels. Les processus de rapatriement sont indissociables des mouvements d’affirmations identitaire et politique autochtones qui se développent et se renforcent depuis les années 1960-70 (Clifford 1997, 2007, 2013 ; Gagné 2012 ; Matthews 2014, 2016 ; Mauzé 2008, 2010). Les biens culturels acquis de manières illicites, les restes humains ou les objets culturels sacrés nécessaires à la transmission d’une tradition sont généralement considérés par les institutions comme admissibles aux processus de rapatriement. Même si le mouvement international d’affirmation politique autochtone a conduit au rapatriement de nombreux objets dans leurs milieux d’origine, les processus restent souvent dans l’impasse, et ce pour au moins trois raisons : les experts locaux doivent réunir une documentation importante sur l’objet ; les groupes autochtones ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour conserver l’objet ; les Musées d’État ne sont pas prêts à se départir de ‘leurs’ collections.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
49

Bouvier, Pierre. "Socioanthropologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.026.

Full text
Abstract:
Le contexte actuel tel que le dessinent les tendances lourdes de ce troisième millénaire convie à interpeller les outils des science sociales forgés précédemment. La compréhension de l’univers et donc du genre humain s’est appuyée, en Occident, au siècle des Lumières, sur une volonté d’appréhender les phénomènes sociaux non plus dans des lectures théologiques, métaphysiques mais au nom d’une démarche se voulant scientifique. Les explorations à l’extérieur du domaine européen transmises par divers types de voyageurs restaient lacunaires. Pour les appréhender de manière plus rationnelle des disciplines ont émergé telle que l’ethnographie, l’ethnologie et l’anthropologie allant du plus petit agrégat vers des lectures plus généralistes. Les sociétés de là-bas commencent, alors, à se frayer un domaine dans le champ des connaissances. C’est ainsi que peuvent être appréhendés les symboliques, les cosmogonies et les rituels de populations aussi diverses que celle des forêts amazoniennes, de la savane soudanaise ou des régions polaires et ce au delà d’a priori dévalorisants. Se révèlent, par l’ethnographie, l’ethnologie et l’anthropologie, leurs pratiques et leurs usages et les constructions idéelles qu’elles soient celles des Baruya, des Dogon ou des Inuit. L’autonomie prise par ces études et ces recherches contribuent à lutter plus qu’efficacement contre les idées préconçues antérieurement, celles empreintes de xénophobie sinon de racisme. Pour sa part la sociologie s’attache au développement et à la modernisation des sociétés occidentales déclinées suivant divers critères dont la mécanisation des productions de biens, l’urbanisation, les mobilités. Ces valeurs, la sociologie en est l’un des analyseurs comme elle le sera pour la période que Fourastié dénomma les « Trente glorieuses », décennies marquées par le plein emploi, l’élévation des niveaux de vie, le consumérisme du moins dans les sociétés occidentales et que traitent les sociologies de l’action, des organisations, des négociations, des régulations, des critiques de la bureaucratisation mais également des conflits entre catégories et classes sociales (Fourastié 1979). Ceci s’inscrit peu ou prou dans le cadre d’institutions et de valeurs marquées au sceau des Etat-nations. En ce troisième millénaire le cours des évènements modifie ces conditions antérieures. Les temporalités, les pratiques et les représentations changent. La mondialisation suscite des échanges croissants entre des entités et des ensembles populationnels hier fortement distincts. Les migrations non plus seulement idéelles mais physiques de cohortes humaines déstructurent les façons d’être et de faire. De ce fait il apparaît nécessaire de tenir compte de ces mutations en décloisonnant les divisions disciplinaires antérieures. Les processus d’agrégation mettent en place des interactions redéfinissant les valeurs des uns et des autres, hier ignorées voire rejetées par des mondes de la tradition ethnique, religieuse ou politique (Abélès et Jeudy 1997). La mise en réseau interpelle ces ensembles populationnels dorénavant modifiés par l’adjonction de valeurs antérieures étrangères à leurs spécificités. L’anthropologie, l’ethnologie s’avèrent nécessaires pour appréhender ces populations de l’altérité aujourd’hui insérées plus ou moins effectivement au cœur des sociétés post-industrielles (Sahlins 1976). De plus ces populations de là-bas sont elles-mêmes facteurs actifs de réappropriation et de création de nouvelles formes. Elles interpellent les configurations usuelles et reconnues par la sociologie. On ne peut plus leur assigner des valeurs antérieures ni les analyser avec les méthodologies et les paradigmes qui convenaient aux réalités précédentes, celles d’un grande séparation entre les unes et les autres (Descola 2005). Déjà les procédures habituelles privilégiant les notions de classe sociale, celles de mobilité transgénérationnelle, d’intégration, de partage des richesses étaient interpellées. Des individus de plus en plus nombreux ne se retrouvent pas dans ces dynamiques d’autant que ces dernières perdent de leur force. Le sous-emploi, le chômage, la pauvreté et l’exclusion dressent des scènes et des acteurs comme figures oubliées des siècles passés. Bidonvilles entourant les centres de prospérité, abris de fortune initiés par diverses associations constituent autant de figures ne répondant pas aux critères antérieurs. Une décomposition plus ou moins radicale des tissus institutionnels fait émerger de nouvelles entités. Les notions sociologique ne peuvent s’en tenir aux interprétations qui prévalaient sous les auspices du progrès. La fragilisation du lien social implique des pertes de repère (Bouvier, 2005). Face à l’exclusion économique, sociale et symbolique et aux carences des pouvoirs publics des individus essaient de trouver des parades. Quelques-uns mettent en place des pratiques signifiantes leur permettant, dans cet univers du manque, de redonner du sens au monde et à leur propre existence. Ainsi, par exemple, d’artistes, qui non sans difficulté, se regroupent et faute de lieux, investissent des locaux vides : usines, bureaux, immeubles, autant de structures à l’abandon et ce dû aux effets de la crise économique, des délocalisations ou des fermetures de bureau ou d’entreprises. Ces « construits pratico-heuristiques » s’appuient sur des techniques qui leur sont propres : peinture, sculpture, installation, vidéo, etc., facteurs donnant du sens individuel et collectif. Ils en définissent les règles eux-mêmes. Ils en gèrent collectivement l’installation, le fonctionnement et les perspectives en agissant en dehors des institutions. De plus ces configurations cumulent des éléments désormais indissociables compte tenu de la présence croissante, au cœur même des sociétés occidentales, de populations allogènes. Ces dernières n’ont pas laissé derrière elles leurs valeurs et leurs cultures. Elles les maintiennent dans ces périphéries urbaines et dans les arcanes des réseaux sociaux. En comprendre les vecteurs et les effets de leurs interactions avec les valeurs proprement occidentales nécessitent l’élaboration et l’ajustement d’un regard à double focale. Celui-ci permet de discerner ce qui continue de relever de ces mondes extérieurs de ce qui, comme suite à des contacts, fait émerger de nouveaux facteurs d’appréhension et de compréhension du monde. Les thèses sociologiques du progrès, du développement mais également de l’anomie et des marges doivent se confronter et s’affiner de ces rencontres avec ces valeurs désignées hier comme relevant de la tradition, du religieux : rites, mythes et symboliques (Rivière 2001). L’attention socioanthropologique s’attache de ce fait non seulement à cette dualisation mais également à ce qui au sein des sociétés du « premier monde » relève des initiatives des populations majoritaires autochtones et, à l’extérieur de leurs sphères, de leur frottement avec des minorités allogènes. Elle analyse les densités sociétales, celles en particulier des institutions qu’elles se sont données. Elle les conjugue avec les us et les données existentielles dont sont porteurs les effets tant des nouvelles populations que des technologies médiatiques et les mutations qu’elles entraînent dans les domaines du lien social, du travail, des loisirs. De leurs frictions émergent ces « construits de pratiques heuristiques » élaborés par des individualités sceptiques tant face aux idéologies politiques que face à des convictions religieuses ébranlées par les effets des crises économiques mais également par la perte de pertinence des grands récits fondateurs. Ces construits allouent du sens à des rencontres impensables du moins dans le cadre historique antérieur, là où les interventions de l’Etat, du personnel politique, des responsables cléricaux savaient apporter des éléments de réponse et de résolution aux difficultés. De ces « construits de pratiques heuristiques » peuvent émerger et se mettre en place des « ensembles populationnels cohérents » (Bouvier 2000). Ces derniers donnent du sens à un nombre plus élevé de constituants, sans pour autant que ceux-ci s’engagent dans une pratique de prosélytisme. C’est par écho que ces regroupements se constituent. Cet élargissement n’est pas sans être susceptible, à court ou moyen terme, de s’institutionnaliser. Des règles et des principes tendent à encadrer des expressions qui, hier, dans le construit, ne répondaient que de la libre volonté des membres initiateurs. Leur principe de coalescence, empreint d’incertitude quant à toute perspective pérenne, décline de l’existentiel et du sociétal : étude et compréhension des impositions sociales et expressions des ressentis individuels et collectifs. Ces dimensions sont peu conjuguées en sociologie et en anthropologie, chacune de ces disciplines malgré les discours récurrents sur l’interdisciplinarité, veillant à préserver ce qu’elles considèrent comme étant leur spécialisation ou du moins leur domaine (Bouvier 1999). La socioanthropologie est alors plus à même de croiser tant les données et les pesanteurs sociétales, celles portées par diverses institutions, tout en révélant les attentes anthropologiques, symboliques, rituelles et non rationnellement explicites que ces construits et ensembles populationnels produisent. La position du chercheur adhérent, bénévole, militant et réflexif en immersion partielle, en observation impliquée, impliquante et distancée comporte l’enjeu de pouvoir réussir à préserver son autonomie dans l’hétéronomie des discours et des pratiques. Une « autoscopie » est nécessaire pour indiquer les distances entre l’observateur et l’observé et plus encore pour donner un éclairage sur les motivations intimes de l’observateur. La socioanthropologie s’inscrit, de fait, comme advenue d’une relecture à nouveaux frais. Elle conjugue et suscite des modalités s’attachant aux émergences de ces nouveaux construits faisant sens pour leurs protagonistes et aptes à redonner de la signification aux données du contemporain (Bouvier 1995, 2011)
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
50

Diasio, Nicoletta. "Frontière." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.033.

Full text
Abstract:
L'anthropologie en tant que discipline scientifique s'est institutionnalisée de manière concomitante à l'affirmation de l'État-nation, aux entreprises coloniales et au souci politique de comprendre et gérer ces diversités censées menacer la cohésion sociale et la légitimité des institutions centrales: 'paysans', 'criminels', 'sauvages', 'indigènes' deviennent à la fois des objets de connaissance et de régulation. La question de la frontière s'est donc posée à double titre : à l'intérieur, dans la démarcation entre cultures savantes et cultures populaires, entre « modernité » et « survivances folkloriques », entre majorité et minorités, et à l'extérieur, dans le rapport aux sujets coloniaux. Toutes les anthropologies ont ainsi face au rapport « centre-périphérie », avec le souci de donner voix à des populations inécoutées, même si parfois cette opération a contribué à les constituer comme « autres ». Mais l'anthropologie a également contribué à montrer le caractère dynamique des frontières, leur épaisseur dense de toutes les potentialités du désordre, de l'informel (Van Gennep 1922; Douglas 1966; Turner 1969) et de la créativité culturelle (→) : en définissant les limites d'un système ou d'un monde, la frontière peut devenir le centre d'un autre. Une buffer-zone peut se constituer en État; dans les friches urbaines des quartiers, des sociabilités, des rituels inédits prennent forme; dans les frontières se donne à voir le caractère non essentialiste, négocié et performatif des identifications ethniques (Barth 1969). Le transnationalisme, la déterritorialisation, les flux de personnes, technologies, finances, imaginaires, marchandises accentuent ce processus et engendrent des réalités segmentées (Appadurai 1996): fractures et frontières dessinent des zones de contact (Pratt 1992) où le jeu des interactions produit aussi bien des pratiques et des imaginaires spécifiques, que des conflits et des relations de pouvoir. Par les frontières, le pouvoir se rend visible que ce soit par des stratégies de définition du centre, que par leur corollaire, la mise en marge et la création de discontinuités : « Une anthropologie des frontières analyse comment nations, groupes ethniques, religions, États et d'autres forces et institutions se rencontrent et négocient les conditions réciproques, dans un territoire où toutes les parties en cause s'attendent à rencontrer l'autre, un autre de toute manière construit par nous » (Donnan et Wilson, 1998 : 11). Pour les populations jadis colonisées, migrantes ou diasporiques, vivre la frontière, la porter en soi, constitue le jalon de stratégies identitaires et donne accès à un espace tiers (→) où on compose entre les enracinements à une patrie déterritorialisée et de nouvelles appartenances (Bhabha 1994; Pian 2009). Ce sujet qui se construit dans une situation de frontière n’est toutefois pas la prérogative de populations déplacées. Comme nous le rappelle Agier (2013), il constitue le soubassement d’une condition cosmopolite, au cœur de laquelle, la frontière devient l’espace, le temps et le rituel d’une relation. La frontière est centrale car elle nous rappelle concrètement qu’il n’y a pas de monde commun sans altérité : « pour l’anthropologie de la condition cosmopolite, il s’agit de transformer l’étranger global, invisible et fantomatique, celui que les politiques identitaires laissent sans voix, en une altérité proche et relative » (Agier 2013 : 206). Dans cette anthropologie qui déjoue le piège identitaire (Brubaker et Cooper 2000) et le refus de l’autre, connaissance et reconnaissance (→) vont ensemble. Cette liminarité féconde est au cœur d'une anthropologie non-hégémonique. Mais loin d'en constituer uniquement un objet d'étude, elle désigne également une posture épistémologique. Elle nous invite à déplacer le regard du centre aux marges des lieux de production intellectuelle, à en interroger la créativité, à analyser comment les frontières entre savoirs sont reformulées et comment elles sont mises en œuvre dans les pratiques de recherche. Ce décentrement interroge différents niveaux: un déplacement géographique qui implique une connaissance et une valorisation de ce qui se fait en-dehors des foyers conventionnels de production et de rayonnement scientifique de la discipline. Ces productions sont parfois peu connues en raison d'une difficile compréhension linguistique, à cause d'une rareté d'échanges liée à des contextes de répression politique, ou encore par l'accès difficile au système de l'édition. Un déplacement du regard en direction de ce qui est produit en-dehors des frontières des institutions universitaires et académiques, la professionnalisation de la discipline impliquant un essaimage des anthropologues dans les associations, dans les ONG, dans les entreprises, dans les administrations publiques. Comment, compte tenu des exigences de rigueur théorique et méthodologique de la discipline, ces productions en marge des centres de recherche institués, participent au renouvellement et à la revitalisation de l'ethnologie? Une anthropologie non hégémonique s'interroge également sur les sujets frontières de la discipline: elle est là où les limites bougent, là où une frontière en cache une autre, où les conflits éclatent, auprès d'interlocuteurs à qui le savoir officiel a longtemps nié la légitimité de parole et de subjectivité. Elle questionne une autre opération de bornage interne à sa constitution : une discipline ne se reconnaît pas uniquement pour ce qu'elle accepte à l'intérieur de ses frontières, mais aussi par ce qu'elle rejette et reformule. Ces processus d'inclusion, de purification et de catégorisation donnent lieu à des configurations spécifiques et constituent un analyseur des spécificités intellectuelles locales. Leur analyse permet aussi de s'interroger sur ces situations de croisement entre savoirs favorisant l'innovation scientifique. La tension entre anthropologies centrales et périphériques rejoint enfin la question de l'hégémonie dans les rapports entre sciences, avec tout ce que cela implique en termes de légitimité et de reconnaissance: ainsi l'opposition entre sciences 'dures' et 'molles', les paradigmes qui inspirent les dispositifs d'évaluation disciplinaire, les hégémonies linguistiques.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
We offer discounts on all premium plans for authors whose works are included in thematic literature selections. Contact us to get a unique promo code!

To the bibliography