Academic literature on the topic 'Sédimentation (géologie) – Niger'

La première transgression à Libycoceras et Laffitina du Maastrichtien supérieur correspond à la formation du Farin-Doutchi. La sédimentation marneuse dolomitique et la faune peu diversifiée traduisent un milieu marin peu profond et restreint. Les rivages de la mer maastrichtienne, à sédimentation détritique argilo-sillo-sableuse, sont occupés par des marécages et des lacs ou lagunes. La succession de dépôts marins et littoraux dans la formation du Farin-Doutchi a permis de définir des paraséquences. Celles-ci s'organisent en deux cortèges sédimentaires : un intervalle transgressif et un prisme de haut niveau formant une séquence incomplète. Le cycle eustatique à l'origine de la séquence se décompose en plusieurs paracycles se traduisant par des paraséquences. La deuxième transgression à Libycoceras et Laffiteina du Maastrichtien supérieur (t4) correspond à la formation d'In Waar. Le membre 1 de cette formation, gréso-ferrugineux avec restes végétaux abondants, correspond à une sédimentation continentale, en partie fluviatile. Il a subi une importante rubéfaction et la ferruginisation s'accompagne d'une légère phosphatisation. Le membre 2 est caractérisé par une sédimentation détritique (silts et sables) de plaine cotière, localement deltaique, à marécages ou mangroves. La transgression à Ranikothalia et Lockhartia du Paléocène (t5) correspond à la formation de Garadoua. Le milieu marin est caractérisé par une sédimentation carbonatée à attapulgite de plateforme subrécifale. La zone littorale, à sédimentation argilo-sableuse, est colonisée par une mangrove. Dépôts carbonatés marins et littoraux siliciclastiques alternent à la base de la formation de Caradoua et donnent des paraséquences rétrogradantes correspondant à l'intervalle transgressif. Les paraséquences suivantes, carbonatées aggradantes, caractérisent le prisme de haut niveau. Les transgressions T3, T4 et T5 sont probablement d'origine eustatique. Les séquences liées à ces transgressions sont incomplètes ; elles sont constituées de deux cortèges sédimentaires : l'intervalle transgressif et le prisme de haut niveau.

Le complexe deltaïque du Niger situé sur la marge africaine du golfe de Guinée est très étendu, de forme arquée, de type destructif et dominé par les vagues. Ce delta prograde durant tout le cenozoïque suivant une direction NE-SW sur plus de 450 km dans l'axe du fleuve actuel du Niger. Dans la partie distale du delta, cinq unités lithostratigraphiques ont été définies à partir de l'étude diagraphique. Leur âge est compris entre 16 Ma et l'actuel. Elles forment une mégaséquence deltaïque régressive, Stratocroissante et granocroissante comprenant successivement un pro-delta, un avant delta, un front de delta et une plaine deltaïque. L'existence de failles synsédimentaires (failles de croissance) et l'influence des variations eustatiques ont été mises en évidence. La subsidence résiduelle du sommet de la formation Akata cumule l'enfoncement propre du socle et la compaction des sédiments. Les accélerations de cette subsidence est provoquée par les remontées eustatiques et l'augmentation des apports sédimentaires. La subsidence résiduelle du sommet de la croûte représente 32 à 39% de l'enfoncement total. Elle montre la présence d'une croûte de type continental sous le delta avec un taux d'amincissement crustal de 1,75 a 2,1. Ces résultats pourraient s'expliquer par une phase de subsidence tectonique (rifting crétacé inférieur) suivie par une phase de subsidence thermique de la lithosphère. Le flux de chaleur au niveau du delta varie de 45 a 85 mwm##2. La valeur minimale du flux géothermique dans sa partie centrale est due à la faible conductivité thermique des argiles. Par contre le flux élevé dans sa partie NW ne peut pas être expliqué uniquement par l'amincissement crustal. Un autre phénomène intervient probablement (radioactivité, flux anormal dans le manteau). Une épaisseur minimale de la croûte de 17 km a été obtenue à partir de la modélisation gravimétrique.

En compression, les processus de déformation et de surface ne peuvent plus être considérés séparément. Nous avons tenté de comprendre comment la sédimentation agit sur les structures de croissance compressives et comment la sédimentation est influencée en retour. Des structures chevauchantes ont été étudiées sur le terrain. Lorsque la sédimentation à leur mur est forte, elles présentent plusieurs segments imbriqués en séquence arrière avec un pendage croissant. En retour, la paléogéographie et le drainage du bassin sont localement réorganisés. L'effet de la sédimentation a été testé sur des modèles analogiques. Dans les expériences, le nombre et le pendage des failles chevauchantes augmentent avec la vitesse des dépôts à leur front. Des données sismiques ont été comparées aux données de terrain et aux résultats expérimentaux. Cette confrontation a permis de valider les lois de comportements proposées pour les structures de croissance compressives à partir des approches précédentes.

1) La bordure occidentale du massif de l'Aïr correspond à la limite est du bassin de Tim Mersoï. L'étude de la dynamique sédimentaire du Guézouman et des formations viséennes adjacentes dans cette région d'Arlit, met en valeur entre le Tournaisien et le Viséen inférieur, une glaciation liée à un dôme du socle (Aïr). La région étudiée, située à environ 60° S à la fin du Dévonien se retrouve aux environs de 30° S au Carbonifère moyen ; cette migration se traduit par un réchauffement général. Les argilites du Talak seuls dépôts à cachet marin dans la région se déposent au Viséen supérieur, leur richesse en kaolinite, illite, chlorite et en matière organique proviendrait du remaniement de la couverture sédimentaire sous-jacente ainsi que du drainage du socle de l'Aïr. Les dépôts de l'Unité d'Akokan annoncent la phase tectonique sudète qui, apres avoir entraîné structuralement le raccourcissement et l'exondation du bassin de Tim Mersoï, se termine par une discordance de ravinement majeur. Pendant le dépôt du Guézouman, l'Aïr et sa couverture sédimentaire ont continué à alimenter le bassin du Tim Mersoï. La présence de détritiques volcaniques et celle de minéraux diagénétiquement dérivés (notamment la corrensite) semblent témoigner de manifestations volcaniques au cours du Viséen supérieur. Le milieu correspond à un domaine fluvio-deltaïque induit par le cadre structural et notamment par la flexure-faille d'In Azaoua-Arlit ; cet accident qui s'érige en une barrière entre la mer à l'ouest et ce domaine à l'est, piège l'essentiel des minéralisations uranifères de la région. 2) Les analyses de pollens, d'Ostracodes et de Brachiopodes liées à cette étude permettent de préciser le cadre stratigraphique du Viséen. 3) Ces travaux sont discutés par rapport à deux hypothèses de mise en place de la minéralisation uranifère dans la région : la première est en faveur des accumulations synsédimentaires en liaison avec des remaniements de formations sous-jacentes, l'autre favorise des concentrations diagénétiques résultant des circulations hydrothermales des fluides minéralisés.

Le basculement du delta du Niger occidental au début de son évolution au Crétacé a entraîné le développement d'une surface sismique régionale à centre de bassin, ce qui a facilité le glissement de la gravité du Crétacé au Serravallien. Une augmentation globale des taux de sédimentation s'est produite dans l'ouest du delta du Niger, du Serravallien au Pliocène et pendant la plus grande partie du Pléistocène, ce qui a favorisé la propagation de la gravité. Des schistes mobiles ont été actifs dans l'ouest du delta du Niger, au moins pour le Burdigalien, et ont contrôlé la morphologie, la distribution et les schémas de dépôt des canaux sous-marins jusqu'au Pliocène et au Pléistocène. La stratigraphie du Pliocène et du Pléistocène des bassins intra-pente du Delta du Niger occidental a été contrôlée par des forçages allocycliques de 400 ka et 100 ka d'excentricité, liés aux changements glacio-eustatiques du niveau de la mer au cours du Pléistocène moyen-messinien et du Pléistocène moyen-présent respectivement, et par des forçages tectoniques des bassins liés à la tectonique des schistes. Malgré les taux de sédimentation relativement plus faibles estimés sur le plateau continental et le talus du delta du Niger occidental depuis le début du Pliocène, l'augmentation globale de l'effondrement par gravité, de l'épaisseur des sédiments et de leur distribution du plateau au bassin profond, suggère une augmentation globale de la sédimentation dans cette région. Toutefois, dans l'est du delta du Niger, l'affaissement actif des failles normales régionales et la migration déduite des lobes du delta auraient contribué à la réduction continue de la sédimentation depuis le Pléistocène. Cette thèse améliore non seulement notre compréhension de l'évolution tectono-stratigraphique du delta occidental du Niger, mettant en évidence les styles complexes de piégeage structurel et stratigraphique notamment dans les systèmes en eau profonde sous-explorés, mais montre également la présence de dépôts syn-rift pouvant héberger un prospect Crétacé-Paléogène dans le delta occidental du Niger<br>The tilting of the western Niger Delta early during its evolution in the Cretaceous, resulted in the development of basin centre-dipping regional seismic surface, which facilitated gravity gliding from the Cretaceous to the Serravallian. An overall increase in sedimentation rates occurred in the western Niger Delta onwards from the Serravallian to the Pliocene and most of the Pleistocene, favouring gravity spreading. Mobile shales have been active in the western Niger Delta for at least the Burdigalian, and controlled submarine channels morphology, distribution and depositional patterns up to the Pliocene and the Pleistocene. The Pliocene and Pleistocene stratigraphy of the western Niger Delta intraslope basins were controlled by allocyclic forcings of 400 ka and 100 ka eccentricity, linked to glacio-eustatic sea-level changes over the Messinian-middle Pleistocene and the middle Pleistocene-present respectively, and basin tectonics forcing linked to shale tectonics. Despite the relatively lower sedimentation rates estimated on the western Niger Delta continental shelf and slope since the early Pliocene, the overall increase in gravity collapse, sediment thickness and distribution from the shelf to the deep basin, suggest an overall increase in sedimentation in this region. However, in the eastern Niger Delta, the actively subsiding counter regional normal faults and inferred delta lobe migration are thought to have contributed to the ongoing reduction in sedimentation since the Pleistocene. This PhD research not only improves our understanding of the tectonostratigraphic evolution of the western Niger Delta, highlighting the complex structural and stratigraphic trapping styles notably in the underexplored deepwater systems, but also shows the presence of syn-rift deposits that may host the Cretaceous-Paleogene petroleum play in the offshore western Niger Delta

Intégrée dans le cadre du programme Palhydaf (PALéoHYDrologie en dépôts continentaux d'origine aquatique du Nord-Est de l'Aïr a pour but la reconstitution fine des environnements du Pléistocène supérieur et de l'Holocène, en vue d'une meilleure compréhension des oscillations climatiques à la limiteSaharo-Sahélienne. Les sédiments recueillis par sondage ou prélevés sur des coupes à l'affleurement dans quatre bassins endoréiques (17 à 21°N, 8 à 11°E) différents par leur mode d'alimentation en eau (eau souterraine, eau superficielle), constituent le matériel de base. L'étude pluridisciplinaire (sédimentologie, géochimie, géochimie isotopique, paléobiologie) des échantillons a fourni des informations détaillées sur les paléo environnements, tels que, par exemple, les variations du taux d'évaporation et leur impact sur la salinité du milieu. Dans certains cas favorables, il est possible de tracer la courbe de fluctuation des niveaux lacustres holocènes. La comparaison des résultats obtenus sur les différents sites montre que l'Holocène comprend une phase lacustre majeure qui débute autour de 10000 à 9500 ans B. P. Et atteint un maximum à 8000 ans B. P. Elle se serait achevée vers 7500 ans B. P. Des conditions humides sont également observées autour de 5000 ans B. P. Dans certains bassins. Pour le Pléistocène, le bilan hydrologique devait être positif avant 10000 ans B. P et probablement dès 13-12000 ans B. P. , au moins dans les bassins alimentés par le ruissellement (Adrar bous). En ce qui concerne les évènements plus anciens, une phase fluvio-lacustre a été datée d'environ 90000 ans. De plus, une phase d'engorgement des profils par la nappe phréatique a été datée de 28000 ans par la méthode T et de 20 à 30000 ans B. P. Par le carbone 14. L'existence de cet épisode plus humide reste toutefois à confirmer<br>Integrated in the context of the PALHYDAF program (PALaeoHYDogy of AFrica), the study of lake deposits lie in closed depressions along the northeastern margin of the Aïr mountains aims to a precise reconstitution of the Pleistocène and Holocene environments, for a better understanding of climatic oscillations in the Saharo-Sahelian border zone. The basic material for this research work consists of sediment samples collected by auger drilling or at natural outcrops ln four endoreic basins (17-2l°N, 8-ll°E), with different kinds of water supply (groundwater, surface water). A multidisciplinary study (sedimentology, geochemistry, isotopic geochemisty, palaeobiology) of the collected samples has provided detailed information about the palaeoenvironment such as, for example, variations in the rate of evaporation and their influence on the water salinity. In some favorable cases it's possible to reconstruct the fluctuation curve of Holocene lake levels. A comparison of the results from different sites shows that the Holocene period comprises a major humid phase which starts about 10000-9500 years BP and reaches a maximum 8000 years BP. This phase seems to end around 7500 years BP. In some of the basins another humid phase is observed approximately 5000 years BP. Concerning the Pleistocene period there is probably excess of water from 13- 12000 years BP, at least in the basins supplied by surface run-off (Adrar Bous). As regards more ancient conditions,analysis have shown that the calcite was diagenetic. Consequently, carbonate 14C ages (20-35000 years BP) reflect fluctuations ln the groudwater level and not the original age of the deposit. This conclusion is of great importance as it questions former age of the Upper Pleistocene period,"the humid phase 25-35000 years BP earlier recognized in the Sahellan zone, and the resulting palaeoclimatic scenarios. Several datations by Th/U suggest that the original age of the fluvio-lacustrine episode is dated around 90000 years