Academic literature on the topic 'Shamaye (Peuple d'Afrique) – Parenté'

Cette étude est centrée sur les relations entre la parenté, le pouvoir et l'histoire chez les Asante du Ghana entre XVIIe et XXe siècles. Les Asante émergent peu à peu comme un groupe distinct qui formera le royaume du même nom, mais des précédents ont fourni un modèle et exercé des influences sur la création de ce royaume. Au sein des Asante, les Oyoko allaient rapidement devenir dominants. Leur itinéraire géographique et politique est l'histoire de l'établissement de cette domination. Les interrogations se portent alors sur les conditions de l'émergence du royaume asante et sur la question de l'origine de l'Etat. Une analyse de la notion de personne chez les Asante et des modèles de parenté élaborés par Rattray et Meyer Fortes introduit une étude de chaque matriclan où sont abordés les ancêtres fondatrices, les mythes d'origine et récits de fondation, et les itinéraires de chacun d'entre eux. Une large place est consacrée au facteur patrilinéaire, la notion de ntoro qui relève de la parenté sans pour autant être réductible à celle-ci. Deux "traditions scientifiques" contradictoires proposent une théorie de l'origine des matriclans qui posent une série de questions sur la nature et le traitement des données ethnographiques mobilisées. De l'ancêtre fondatrice du lignage royal des Oyoko de Kumase à l'avènement de l'Asantehene Osei Tutu, c'est la constitution et la segmentarisation du lignage royal qui s'opèrent. Comme tout autre dynastie, l'histoire des Oyoko de Kumase est faite de respect du statu quo et de pérennisation d'intérêts particuliers, de crises et de conspirations. L'étude de cette histoire est la mise en perspective diachronique des poids relatifs de la matrilinéarité et du facteur patrilinéaire, de leur utilisation et manipulation, et de la dynamique des relations interpersonnelles à l'intérieur du lignage royal. Seule la complémentarité des questionnaires de l'histoire et de l'anthropologie permet de rendre compte de cette histoire en intégrant dans l'analyse les shèmes culturels propres à cette société.

Cette thèse est une étude de l'organisation sociale et de la pensée religieuse des Ouatchi du Sud-Est Togo. Son argument principal consiste à mettre en évidence une corrélation systématique entre les deux axes -agnatique et utérin- de la parenté ouatchi, et deux modes logiques de la pensée symbolique -contiguïté et substitution. La parenté cesse ainsi de constituer un domaine parmi d'autres, pour devenir la clé de tous les domaines de la société ouatchi. Cette étude cherche à le démontrer en appliquant cette clé à différentes portes d'entrée du système symbolique ouatchi, tels les récits d'origine (ch. 2), la morphologie spatiale (ch. 3), le système matrimonial (ch. 4), les rites funéraires (ch. 5), l'art religieux (ch. 7), le code culinaire (ch. 8), les pratiques initiatiques (ch. 9) et la sorcellerie (ch. 10)
This thesis is a study of the social organization and religious thought of the Watchi people of South-east Togo. Its principal argument consists in revealing the systematic correlation that exists between the two -agnatic and uterine- axes of warchi kinship and two logical modes of symbolic thinking -contiguity and substitution. Kinship thus no longer constitutes a domain among others, but becomes the key to all domains of watchi society. This study endeavors to demonstrate it by applying this key to different "entrance ways" into the watchi symbolic system, such as origin stories (ch. 2), spatialmorphology (ch. 3), the matrimonial system (ch. 4), funeral rites (ch. 5), religious art (ch. 7), the culinary code (ch. 8), initiation (ch. 9) and witchcraft (ch. 10)

La plaine tikar du cameroun central constitue une vaste depression entre le massif du mbam et le rebord occidental de l'adamaoua. L'historicite de l'ethnicite des tikar, l'organisation sociale et de la tradition orale de cette culture d'ecotone mixte foret-savane font l'objet de la presente etude. Etant issus par migrations diachroniques d'un territoire patrilineaire (ethnie mbum) et s'etant implantes parmi des autochtones matrilineaires (tumu), qui sont les represenetants de cette communaute ? cette population deracinee soumises a une evolution continuelle dans un ecosysteme diversifie est-elle parvenue a construire une identite ethnique et culturelle unifiee ? la demarche entreprise combine des axes de recherche multiples. Au-dela d'une approche ecologique, l'espace est apprehende commeespace social a la micro-echelle d'un village (tcinji). Clef methodologique supplementaire, les systemes de parente et d'alliance distinguent les structures politiques, les univers spirituels (masculin/feminin)et devoilent la symbolique inherente a la compensation matrimoniale, il apparait alors que parente et politique ne se conjuguent jamais l'une sans l'autre et que la communaute a combine de maniere complexe des logiques agnatiques a des fins sociopolitiques et un attachement culturel au microgroupe maternel profondement inscrit dans les conceptions traditionnelles. Vus sous cet angle, les parametres sociaux livrent leur logique d'ensemble car se qui les conditionne et les oblige avant tout est la perception qu'une societe donnee genere d'elle-meme. En tikarie, c'est par l'imbricationde forces complementaires, par le metissage et par une dynamique de fusion sociopolitique constante que les hommes demeurent a meme de legitier et de perenniser leur culture.

Cette these a ete redigee a la suite d'une etude qui s'est deroulee dans un village moosi, situe a l'est du burkina faso. Une histoire locale raconte comment un homme a quitte son village pour aller fonder son propre village, comment il a ete considere comme "aine" et comment il s'est trouve soumis au chef du village quitte. Dans le village, chaque chef lie a cette origine, organise tous les ans une fete des ancetres qui honore l'ancetre fondateur du village et ceux du patrilignage, tout en renouvelant son pouvoir. Les quartiers, subdivisions territoriales du village, sont chacun habite par un patrilignage, qui regle les maraiges et conduit les funerailles. Lors des rituels funeraires un mort doit etre transforme en "esprit de mort". Les "enfants du mort" et les "parents a plaisanterie" contribuent a cette transformation. A cette condition, le defunt est donne a la terre-mere, partie feminine du dieu moosi, wende. Pendant les rituels funeraires, les habitants du quartier ne sont plus soumis a leurs ancetres mais a wende. Les rituels funeraires sont d'une autre texture que les rituels de village ou de quartier, ils remettent en cause les valeurs villageoises. Ainsi, aux formes institutionnelles courantes, notamment celle d'un pouvoir territorialise, represente par la personne du chef de village, s'oppose tout un processus funeraire qui retablit les principes fondamentaux qui ont jadis ete bouleverses par l'arrivee du heros civilisateur, fondateur du village
This dissertation is based on field work carred out in a moosi village, locted in the east of burkina faso. Alocal story tells of a man who left another village to found his own, how this man came to be considered an "elder brother", and how he was obliged to submit himself to the authority of the chief of his village of origin. In the village, every chief is held to be attached to this fondation and every year he organizes a feast to honour the ancestors, both the founder and other patrilineal ancestors, and to renew his power. Districts, the territorial subdivisions of the village, are each inhabited by one patrilineage who conduct his own marriages and funerals. At a funeral, the deceased must be transformed into a sprit. The "children of the dead person" and his "joking kinsmen" see to this transformation. In this way, the deceased is given to the earth-mother, female part of the moosi god' wende. During funerals, the inhabitants are no longer subordinated to their ancestors but to wende. Funerals are very differents from other village or district rituals, since they call into question the villagers'values. Thus institutional forms, most notably territorial power represented by the village chief, are in contradiction with the funeral rituel wich reestablishes original principles that the arrival of a civilizing hero, the founder of the village, overturned once long ago

La societe dagara, quant a ses structures sociales et economiques, est une societe lignagere et segmentaire parmi tant d'autres en afrique. Sa specificite est de presenter a travers ses differents sous-groupes ethniques toute la gamme de structures de descendance : descendance patrilineaire, double descendance unilineaire (bifiliation a accentuation patrilineaire ou matrilineaire). Nous avons, dans cette etude, mis l'accent sur les perspectives propre a l'anthropologie economique. Nous nous sommes plus attache a etudier. - les rapports que les agents de la production etablissent non seulement entre eux mais aussi leurs rapports avec la nature, - leurs conditions de production. En sommes nous nous proposons d'etudier ce qui, selon marx, constitue precisement la societe sous l'aspect de sa structure economique. Les perspectives propres a l'anthropologie culturelle et religieuse n'ont pas ete pour autant negligees. Notre objet est l'etude de l'organisation sociale et economique des dagara, en partant de sa realite actuelle pour speculativement deduire son etat de fonctionnement anterieur, c'est-a-dire sa situation d'avant la colonisation. Les transformations actuelles de cette societe, malgre l'interet qu'elles presentent, n'ont pas ete analysees de facon systematique dans le cadre de la presente etude. Pour saisir la loi economique de la societe dagara, nous avons expose notre demarche en trois parties fondamentales auxquelles il faut ajouter les annexes regroupes dans un volume a part (cf. Volume iii). La premiere partie traite des hommes, de leur pays et de leur histoire. Elle fait l'objet du volume i. La seconde partie (volume ii - tome i) traite des dagara en tant qu'"hommes de lignages". La troisieme partie (volume ii - tome ii) est consacree aux dagara en tant qu'"hommes de terre". Enfin, dans la conclusion nous examinons l'articulation du mode de production lignager et du mode de production capitaliste et nous jetons un regard sur le devenir des communautes rurales africaines
The dagara society, as far as its social and economic patterms are concerned, is a linear and segmental society among many others in africa. Its specificity is to have in its different ethnic subgroups the whole lot of lineage patterns : patrilinear lineage, double lineage from one line (bifiliation emphasizing the patrilinear or the matrilinear side). In the following study, we have put an emphasis on the perspectives peculiar to economic anthropology. We endeavour more in stuying : - the relations that the production agents set up not only between themselves but also between ant the nature, the production conditions. In short, we mean to study what, according to marx, consists precisely in the society from economic structure vewpoint. The perspectives, characteristic of the cultural and religious anthropology, have not been neglected for all that. Our purpose is to study the social and economic organisation of the dagara, from its present reality to speculatively infer its previous working order, that is, its situation before colonization. The present changes in the dagara society, despite the interest they show, have not been systematicaly analysed as part of the present study. To understand the economic law of the dagara society, we explained our processes in three main parts, besides the annexes which are compiled in a separate volume (cf. Volume iii). The first part deals with the people, their land and history. It forms the subject of volume i. The second part (volume ii. Book i) deals with dagara as "people of the lineage". The third part (volume ii. Book ii) is dedicated to the dagara as "people of the land". Finally, the conclusion endeavours in studying the linking of the lineage production method with the capitalistic production one and looks into the future of the african rural communities

La société Wolof est une société où se joue le jeu d'une séparation radicale entre géér (groupe social supérieur de la communauté wolof au Sénégal) et neeno (groupe inférieur). L'idéologie du "sang pur" relative aux sociétés de caste y est connue et installe le climat d'une endogamie de caste qui marque la retenue de chaque groupe vis-à-vis de l'autre. La parenté, ultime moyen qui canalise la famille et lui donne un sens, par sa force structurante et la stratification qu'elle appelle, participe d'un système classificatoire. Le meen (matrilignage) et le geno ( patrilignage) définissent la parenté dans un sens rétréci et concrétisent la bilinéarité de la filiation. Le patrilignage et le matrilignage jouissent chacun, exclusivement, d'un certain nombre de prérogatives non substituables et semblent relever du sacré. . .

Du point de vue de tous les travaux qui en ont fait un objet d'etudes, la societe senufo est lignagere. Cela etant, elle ne peut en aucun cas echapper a la segmentation. En effet, cette derniere, entendue comme processus de division et de cohesion coexistantes, est inherente a l'existence lignagere, ne serait-ce que par les differenciations d'ordre purement genealogique. Toutefois, n'ont ete prises en compte dans la presente etude que les differenciations auxquelles la pratique sociale confere une existence pour soi. Celles-ci n'ont pas la meme forme ni le meme contenu suivant que le mode de filiation socialement dominant est matrilineaire ou patrilineaire. Elles varient egalement d'une periode historique a l'autre. Le present travail porte sur deux sous-groupes senufo bilineaires. L'analyse de leur systeme social a revele que la segmentation dont ils sont l'objet a varie d'amplitude et de contenu a plusieurs reprises depuis bientot un siecle.