Academic literature on the topic 'Signification cognitive'

Cette thèse explore une approche multipropositionnelle du langage et son application à divers phénomènes linguistiques. Ici, je motive une extension de la théorie réflexive-référentielle de John Perry pour couvrir les énoncés de phrases simples et complexes. J’argumente que ce cadre offre une compréhension plus profonde des contenus modaux et cognitifs ainsi que de leur interaction. Tout d’abord, j’introduis la théorie en soulignant sa base multipropositionnaliste. J’applique ensuite l’analyse aux phrases simples pour résoudre les problèmes de signification cognitive et les violations apparentes des principes d’extensionnalité dues à la substitutivité. Par la suite, j’étends cette analyse aux phrases complexes contenant des verbes d'attitude ou des expressions modales. Concernant les rapports d’attitude, je propose une solution au problème de l’opacité, une interprétation des rapports opaques versus transparents, relationnels versus non relationnels, et une approche novateur des rapports de croyance impliquant des constituants non articulés. Pour les phrases modales, je discute du rôle de la rigidité dans l’élucidation de la sémantique des noms et critique les réactions à la rigidité. Enfin, je présente une interprétation de la rigidité et un compte rendu du contenu modal, des modalités mixtes, et de la distinction de dicto et de re dans les phrases modales au sein du cadre multipropositionnel<br>This thesis explores a multipropositional approach to language and its application across various linguistic phenomena. Here, I motivate an extension of John Perry’s reference-reflexive theory to cover utterances of simple and complex sentences. I argue that this framework provides a deeper understanding of modal and cognitive contents and their interaction. First, I introduce the theory emphasizing its multipropositionalist basis. I then apply the analysis to simple sentences for solving problems with cognitive significance and apparent violation of extensional principles due to substitutivity. Afterward, I extend this analysis to complex sentences with attitude verbs or modal expressions. Concerning attitude reports, I offer a solution to the problem of opacity, an interpretation of opaque vs. transparent reports, relational vs. non-relational reports, and a novel approach to belief reports involving unarticulated constituents. For modal sentences, I discuss the role of rigidity in elucidating the semantics of names and critique reactions to rigidity. Finally, I present an interpretation of rigidity and an account of modal content, mixed modalities, and the de dicto and de re distinction in modal sentences within the multipropositional framework

Tout d'abord perçue comme un phénomène marginal, presque un accident en langue, on considère aujourd'hui que la polysémie fait partie intégrante des systèmes linguistiques. De nombreuses théories se sont intéressées au phénomène des unités à sens multiples et reliés. La première partie de notre travail en dresse un panorama non exhaustif mais révélateur, montrant comment et pourquoi la polysémie s'est peu à peu imposée comme un phénomène incontournable qui doit nécessairement être au cœur de tout modèle de la signification. Aussi, à partir de la distinction établie par G. Kleiber (1999), nous considérons deux grands courants selon le rapport établi entre signification, référence et polysémie. Le premier décrit la polysémie en termes de sens premier référentiel dont sont dérivés des sens secondaires (courant objectiviste). Le second l'analyse en termes de potentiel sémantique aréférentiel à partir duquel est obtenu l'ensemble des sens du polysème par spécialisation ou enrichissement contextuel(le) (courant constructiviste). Notre réflexion porte ensuite sur la représentation de la signification des polysèmes - principalement des noms - en grammaire cognitive (R.W. Langacker). Nous postulons que toute expression est associée, dans l'appareil cognitif des locuteurs-auditeurs, à une structure conceptuelle d'informations représentant sa signification. Nous proposons une modélisation en réseau structuré autour de valeurs sémantiques plus ou moins schématiques et de sens élaborés. Ainsi, c'est la valeur la plus schématique qui permet de faire le lien en langue entre ses élaborations que sont les sens observables en discours. Sur la base des travaux de D. Tuggy (1993), nous déclinons les représentations de la signification des mots à sens multiples le long d'un continuum homonymie-polysémie-multifacialité-indétermination, selon les degrés d'enracinement, de saillance, et les possibilités d'accessibilité et d'activation des différents composants (valeur schématique et élaborations sémantiques). Et, nous mettons ainsi en avant certaines des régularités organisatrices propres aux représentations sémanticoconceptuelles des polysèmes nominaux, ainsi qu'une typologie des sens polysémiques. Nous abordons enfin la construction du sens en grammaire cognitive, notamment l'influence du contexte dans l'interprétation d'expressions complexes comportant un polysème. Ainsi, nous considérons qu'il s'agit d'un processus non modulaire, compositionnel et dynamique. L'analyse de syntagmes nominaux du type Adj-N et N-Adj révèle en outre certaines régularités dans l'activation des sens polysémiques des unités linguistiques mises en jeu, liées au cotexte (place et fonction de l'adjectif par rapport au substantif recteur) et au contexte extralinguistique

Ce travail s'intéresse à la manière dont se construisent les significations, ce sur quoi ces dernières s'appuient et comment elles évoluent au cours de la projection cinématographique. La façon dont la construction du sens progresse, concerne plus cette recherche que le résultat de l'interprétation lui-même. Pour effectuer cette recherche, nous nous appuyons plus spécifiquement sur des situations d'interprétations expériencées (vs expérimentées) au cours de la projection du film. Lost Higway est le film central de notre analyse. Plusieurs spécificités permettent de cerner l'approche fondamentalement compréhensive de notre démarche. La première consiste à ne pas se centrer exclusivement sur le film. Nous souhaitons dépasser les seules données filmiques et introduire le spectateur au centre du débat. La seconde est de considérer que la construction de sens ne peut pas se comprendre, si on oublie de la considérer au sein de la situation de communication dans laquelle elle existe. Les interprétations des spectateurs sont des actions situées. Pour finir, notre axe de recherche s'intéresse tout particulièrement au " cours d'action " de la projection. Cela signifie que nous cherchons à comprendre le processus de l'avancée des significations, au fur et à mesure de la projection du film. Ces positions nous contraignent à observer un mouvement d'interprétation qui mobilise toute une dynamique de relation entre le film, le spectateur et la situation. Ce que nous cherchons à décrire est " un " mode de fonctionnement progressif et complexe de l'avancée progressive du sens.

Este trabalho objetiva discutir aspectos culturais do processo de significação, analisando a linguagem de conversas com indígenas Kaiowá do Mato Grosso do Sul, Brasil. O ponto central da tese é discutir as diferenças culturais do processo de significação. Para desenvolver o trabalho, foram coletadas falas de indígenas identificados como representantes da cultura kaiowá, ou seja, indígenas reconhecidos por seus pares por possuírem conhecimentos tradicionais e habilidades de liderança. As falas foram coletadas em dez diferentes lugares e tematizaram o tekoha [teko’ha] - espaço genericamente definido como o lugar onde vivem os Kaiowá segundo seu modo de ser. Dessas conversas, delimitou-se um corpus que foi analisado com base em perspectivas teóricas desenvolvidas no âmbito da Linguística Cognitiva pensadas e aplicadas por Lakoff (1987), Lakoff; Johnson (2003), Fauconnier (1994, 2002), Kövecses (2005) e outros. A interpretação do corpus permitiu demonstrar traços comuns a todos os entrevistados, evidenciando características da cultura kaiowá. As análises das conversas permitiram refletir sobre o jeito kaiowá de conceptualizar e simbolizar elaborado na experiência desse grupo étnico pelo mundo, configurando-se como uma maneira específica de construir entendimentos da realidade e de elaborar e utilizar uma linguagem para evocar e reatualizar esses entendimentos. Dessa maneira, este trabalho corrobora a tese da Cognição Corporificada, ou seja, de que a elaboração de significado institui-se no contato do corpo com o meio. Esse processo é determinado por forças biológicas, mas é elaborado nas experiências dos grupos sociais com seu meio ambiente. Os diferentes grupos sociais vivenciam experiências diferentes em ambientes diferentes, o que suscita diferentes culturas, isto é, diferentes maneiras de produzir a vida, de perceber, conceptualizar e representar as experiências sócio-históricas. Os resultados do trabalho demonstraram a importância de se compreender os aspectos cognitivos, linguísticos, sociais e históricos das culturas bem como as premissas básicas que as alicerçam. Levar em consideração todos esses aspectos possibilitou demonstrar a complexidade e o engendramento do significado de tekoha e o entrelaçamento desses aspectos no processo de construção e reatualização desse significado. A análise dos dados possibilitou ainda refletir sobre a cultura kaiowá como um ninho de pertença, uma possível maneira de estabelecer uma verdade, um conjunto de premissas e valores que garante e justifica a existência desses indígenas. Por meio desse tipo de análise, foi possível demonstrar como o significado de tekoha, fora do frame cultural kaiowá, pode ser compreendido de maneira muito superficial, o que reforça a tese da importância do contexto cultural para a compreensão de categorias e conceitos. A realização do trabalho permitiu concluir que o método de coleta de dados, com destaque para a etnografia semiestruturada, a perspectiva teórica e a abordagem interdisciplinar foram fundamentais para atingir os objetivos estabelecidos. A perspectiva teórica da Linguística Cognitiva mostrou-se um importante aporte teórico para discutir a significação e compreender as questões indígenas, podendo auxiliar, inclusive, em discussões sobre diálogo intercultural. Por fim, as reflexões realizadas neste trabalho podem servir de base para se pensar projetos de pesquisa, de ensino e métodos de ensino a serem aplicados em escolas indígenas diferenciadas. Pode ainda, contribuir com discussões que pautem as relações interétnicas, sobretudo as relações entre não índios e os Kaiowá.<br>This work aims at discussing the cultural aspects of the signification process, by analyzing the language used in talks with Kaiowá people from Mato Grosso do Sul, Brazil. Its central point is to discuss cultural differences in the signification process. To develop the work, conversations with Kaiowá members considered being cultural examples by their peers, for having traditional knowledge and leadership traits were recorded and analyzed. The conversations were recorded in ten different places and approached the theme tekoha [teko’ha], generically defined as a place where the Kaiowá people live according to their way of living. With the recordings, a corpus was formed and analyzed on the basis of theoretical perspectives developed within the Cognitive Linguistics framework, as thought and applied by authors like Lakoff (1987), Lakoff; Johnson (2003), Fauconnier (1994, 2002), Kövecses (2005), and others. The corpus interpretation permitted to demonstrate common traits among all people interviewed, evidencing Kaiowá cultural characteristics. The corpus analyses revealed these cultural traits as well as reflected the Kaiowá way of conceptualizing and symbolizing. These traits have been constructed based on their experience in the world, becoming a specific way of constructing world understandings and of elaborating and applying a language to evoke and update them. In this way, this work corroborates the Embodied Cognition Hypothesis, according to which meaning elaboration takes place in the interaction between body and environment, a process determined by biological forces, but elaborated in the experience of social groups in a determined place, which comes up with different ways of perceiving, conceptualizing and representing social-historical experiences. The analyses demonstrated the importance of understanding cognitive, linguistic, social, and historical aspects as well as the basic premises that mix up to form cultures. Taking into account all these aspects made possible to demonstrate the complexity and the engendering of the meaning of tekoha, as well as to show how they are all interconnected in the process of meaning building and updating. The data analyses reflected how the Kaiowá people have built their culture as a belonging nest, a possible way of engendering truth and a set of premises and values whereof they ensure and justify their existence. By using this kind of analysis, it was possible to demonstrate how the meaning of tekoha, out of this cultural frame, might sometimes be understood very superficially, which reinforces the thesis of the importance of the context for the comprehension of categories and concepts. The research has led to conclude that the data collection method, by means of semi structured ethnography, as well as the theoretical perspective and the interdisciplinary approach were suitable so as to achieve the established objectives. The Cognitive Linguistics theoretical perspective proved to be an important theoretical support to understand not only the signification process in academic terms but also to discuss indigenous issues contributing to understand intercultural dialog. At last, the reflections carried out in this work can inspire research and teaching projects and also be used as a support for teaching methods at indigenous schools. It can still contribute for discussions on interethnic relations, especially on relations between the non-indigenous and the Kaiwoá people.

Ce travail a pour but de simuler la compréhension d'expressions de la langue par le locuteur-auditeur. Cette simulation se situe dans un courant qui privilégie l'accès à l'ensemble de l'information cognitive et une construction du sens au fur et à mesure de la prise en compte de l'énoncé. Nous fournissons en entrée des expressions. Le système dispose d'une base de connaissances qui contient les représentations conceptuelles des unités composant ces expressions, et la sortie se présente sous la forme d'une structure de représentation de l'énoncé entré. L'obtention de ce résultat requiert différentes modélisations : tout d'abord celle de structures de représentation des lexèmes qui traduisent leur richesse informationnelle et l'organise au moyen de filtres. Ensuite, nous devons imaginer un système d'interaction pour la compréhension dynamique et l'élaboration d'une structure complexe à partir de la signification de ces lexèmes. Le coeur du projet est ce système d'interaction entre les éléments de l'expression complexe. Il privilégie le principe de compositionnalité entre les unités et les processus de construction : les parties s'influencent entre elles, les parties influencent le tout et le tout influence les parties. Le processus de compréhension est dynamique dans la mesure où il évolue au cours de la construction de la signification de l'expression, cette évolution étant permise du fait de l'interaction constante entre les mots. Ce travail se focalisera plus particulièrement sur les associations nom-modifieur de nom, mais avec l'ambition d'atteindre à une formalisation suffisamment générale pour qu'elle permette ensuite un élargissement aux autres éléments syntaxiques et aux interactions qui se produisent entre eux. Parmi la multitude d'énoncés possibles, nous nous attacherons à choisir plus particulièrement des unités polysémiques, et des énoncés permettant la prise en compte des différentes facettes des unités impliquées

This thesis explores the nature and emergence of early body ornamentation, which has long been at the forefront of the debate on modern human origins. According to most prehistorians, ornamental shell beads are unequivocal proxies for behavioural and cognitive "modernity", for they are considered the arbitrary products of symbolically-capable brains. In my dissertation, I argue against the "symbolic" dictum of reducing material signification to linguistic terms, and attributing its creation to a representational mechanism. For one, the significative meaning of material culture is not entirely arbitrary, because concepts can be founded on physical properties and affordances. Moreover, material signification is not the epiphenomenal product of innate cognitive modules, for the mind is not a computational device that processes internal representations before externalising them through behaviour. I thus suggest that these theoretical fallacies about the nature and emergence of material signification can be overcome by combining a pragmatic semiotic approach with an enactive theory of cognition. Briefly put, a pragmatic semiotic theory describes the nature of material signification by recognising that significative concepts can be founded on physical qualities and relations, whereas an enactive theory of cognition accounts for the emergence of material signification by explaining how significative concepts are brought forth via the constitutive entwinement of mind and matter. Through the synergistic fusion of these theoretical tenets, the origins of early body ornamentation can be examined from a developmental perspective that treats the generation of significative meaning as the emergent product of material engagement. In its light, the preoccupation of most evolutionary archaeologists with the notion of "modernity" appears to be inherently problematic. It is therefore ultimately proposed that the dominant symbolic interpretation of material signification need be replaced with a pragmatic and enactive theory of cognitive semiotics that is suitably geared to trace the evolution of prehistoric material signs.