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Journal articles on the topic 'Sous-identification du premier ordre'

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1

Bergeron, Josée. "Le monde de Ralph." Articles hors thème 26, no. 2-3 (February 27, 2008): 175–98. http://dx.doi.org/10.7202/017669ar.

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Abstract:
Résumé Quinze ans après le premier gouvernement de Ralph Klein, quels changements ont été apportés aux politiques sociales ? Que signifie le monde de Ralph Klein pour les familles en Alberta ? Est-ce que les conservateurs sous Klein ont simplement privatisé les mesures et les services qui s’adressent aux familles ? Ce texte vise à démontrer que la privatisation des services et des programmes sociaux signifie que les familles deviennent le pilier central de prise en charge des individus. Ce transfert vers les familles suit deux directions. D’abord, le gouvernement considère qu’il ne doit pas s’ingérer dans la vie des Albertains et des Albertaines. Ensuite, l’État, en privatisant les familles, instaure un ordre sociopolitique précis. Ces directions ont des effets contradictoires sur les familles.
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2

Attanasi, Giuseppe, and Kene Boun My. "Jeu du dictateur et jeu de la confiance : préférences distributives vs préférences dépendantes des croyances." Articles 92, no. 1-2 (May 11, 2017): 249–87. http://dx.doi.org/10.7202/1039878ar.

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Abstract:
L’article présente une revue de la littérature théorique et expérimentale sur les préférences sociales dans le jeu du dictateur et dans le jeu de la confiance. Deux types de préférences sociales sont analysés, l’aversion à l’inégalité associée aux préférences distributives et l’aversion à la culpabilité associée aux préférences dépendantes des croyances. Nous montrons dans un premier temps comment les deux types de préférences peuvent expliquer les déviations par rapport aux prédictions théoriques de la théorie des jeux standard. Nous discutons ensuite de l’insuffisance des modèles avec préférences distributives pour expliquer en détail les données expérimentales obtenues pour ces deux jeux de dilemme social. Notre principale conviction est que les modèles avec préférences dépendantes des croyances sont plus adaptés pour décrire l’hétérogénéité des comportements habituellement détectée dans de telles expériences. En particulier, sous l’hypothèse que la fonction d’utilité des joueurs dépend également de leurs croyances, alors la corrélation, entre le choix du dictateur (du receveur, dans le jeu de la confiance) et ses croyances de second ordre, habituellement observée pour ces deux familles d’expériences, peut être expliquée. Ce que ne permettent pas la théorie des jeux standard et ses extensions avec préférences distributives.
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3

Froger, Jean-Louis, Thierry Souriot, Nicolas Villeneuve, Thierry Rabaute, Philippe Durand, Valérie Cayol, Andréa Di Muro, Thomas Staudacher, and Bénédicte Fruneau. "Apport des données TERRASAR-X pour le suivi de l'activité du Piton de la Fournaire." Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, no. 197 (April 22, 2014): 86–101. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2012.85.

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Abstract:
Nous présentons les résultats préliminaires d'un suivi interférométrique de l'activité du Piton de la Fournaise entre septembre 2009 et janvier 2010 réalisé à partir de données TerraSAR-X. Dans un premier temps, nous avons mené une analyse détaillée des performances de la bande X, en terme de cohérence interférométrique à partir d'un jeu de 57interférogrammes TerraSAR-X. Ces performances ont été comparées à celles de la bande C (sur la base d'un jeu de 340 interférogrammes Envisat ASAR). Nous montrons que sur des surfaces sans végétation la cohérence en bande X est significativement meilleure que celle de la bande C. Sur les zones recouvertes de végétation, en revanche, lacohérence en bande X se dégrade rapidement comme attendu. Nous montrons aussi que cette cohérence peut être utilisée pour cartographier, avec une bonne précision, les coulées de lave mises en place pendant la période couverte par l'interférogramme. Les interférogrammes TerraSAR-X apportent également une vision inédite des déplacements associés à l'intrusion du 18-19 octobre 2009 et aux éruptions du 5-6 novembre 2009, du 14 décembre 2009 et du 2-12 janvier 2010. Une analyse qualitative des différents motifs de franges visibles sur les interférogrammes montre que chacune des phases d'activité est, au premier ordre, associée à un gonflement du Cône Central. Ces gonflements sont induits par des intrusions localisées sous le versant extérieur sud du cratère Dolomieu. Des subsidences de la bordure sud du Dolomieu accompagnent ces gonflements. Elles peuvent apparaître à la verticale des corps intrusifs, mais pourraient également traduire une tendance à l'affaissement de la paroi sud du Dolomieu et demandent donc une surveillance approfondie.
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Aigle, Denise. "Loi mongole vs loi islamique. Entre mythe et réalité." Annales. Histoire, Sciences Sociales 59, no. 5-6 (December 2004): 971–96. http://dx.doi.org/10.1017/s039526490002285x.

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Abstract:
RésuméLa loi mongole, le jasaq, a donné lieu à une longue tradition d’études qui fut inaugurée par Pétis de la Croix dans un ouvrage publié en 1710. Il fut le premier à dresser une liste des préceptes du jasaq, sans tenir compte de la chronologie des sources et de leur provenance. Les chercheurs qui se sont penchés par la suite sur cette question ont repris, pour la plupart d’entre eux, cette vision du jasaq. Le débat s’est ensuite focalisé sur l’existence ou non d’un code de loi écrit chez les Mongols. Mais, jusqu’à présent, il a été peu discuté de ce que le jasaq représentait pour les Mongols eux-mêmes et comment cette loi mongole a été perçue par les auteurs médiévaux qui confondaient, la plupart du temps, les édits impériaux (jasaq) et les coutumes (yosun). Le jasaq est ici examiné dans son contexte politicoculturel, et, en particulier, il prend en compte, dans l’analyse des préceptes, le système de représentations des Mongols, le chamanisme. Il met ainsi en lumière les raisons de l’incompréhension, de la part des musulmans, de certaines coutumes en désaccord avec l’islam, ce qui les a conduits à voir dans le jasaq l’équivalent de la sharia: un ordre mongol imposé aux populations tombées sous leur domination.
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Galvez, L., Y. Hu, J. M. Audic, and J. C. Block. "Cinétiques de biodégradation par boues activées de la matière organique soluble d'un effluent synthétique." Revue des sciences de l'eau 9, no. 2 (April 12, 2005): 207–18. http://dx.doi.org/10.7202/705249ar.

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Abstract:
L'approche expérimentale choisie pour cette étude a eu pour objet de mesurer en conditions batch, les cinétiques d'élimination de la demande chimique en oxygène soluble d'un effluent synthétique mis en contact avec des boues activées d'origine différente. Les essais conduits en laboratoire ont été réalisés en faisant varier le rapport So/Xo (mg de DCO initiale par mg de matières volatiles initiales) telles que les concentrations en So et en Xo correspondent aux concentrations en DCO soluble (DCOs) et en matières volatiles (MV) rencontrées sur les stations d'épuration. Les essais ont été effectués sous aération continue à 20 °C en mettant en contact l'effluent synthétique et de la boue activée prélevée depuis 24 h et stockée à 4 °C dans l'attente de l'essai. De ce fait, la valeur de So mesurée au début de l'essai représente la concentration en DCO amenée par l'effluent synthétique (Seff) et celle amenée par l'inoculum de boue activée (Sb) représentant selon les essais de 5 à 70 % de la DCO de l'essai. Les profils de cinétique d'élimination de la DCO soluble obtenus pour différentes conditions d'essai s'ajustent, selon les valeurs de So/Xo (So/Xo variant de 0,15 à 2,17 ) à une fonction du premier ordre par rapport au substrat ou à une fonction sigmoïde. Le type de fonction cinétique d'élimination est également contrôlé par la proportion de la DCO amenée par l'inoculum.
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Brignon, Arnaud. "Nouvelles données historiques sur les premiers dinosaures trouvés en France." BSGF - Earth Sciences Bulletin 189, no. 1 (2018): 4. http://dx.doi.org/10.1051/bsgf/2018003.

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Abstract:
Cet article passe en revue les premières découvertes de dinosaures faites en France avant que le terme Dinosauria n’ait été introduit par Richard Owen en 1842. En mettant à part les premières découvertes du théropode Streptospondylus altdorfensis faites au XVIIIe siècle par Charles Bacheley dans le Jurassique des Vaches Noires, les principaux résultats démontrés ici sont les suivants (par ordre chronologique) : 1) les premiers restes de dinosaures (dents de théropodes) du Calcaire de Caen (Bathonien) furent collectés par Arcisse de Caumont dans les carrières de Quilly en, ou avant, avril 1826 et la première mention de cette découverte fut publiée en 1827 ; 2) les restes de théropode que William Buckland avait observés en octobre 1826 dans le Cabinet d’Histoire naturelle de Besançon furent signalés dans une publication dès 1830 ; 3) la première mention à un dinosaure du Jurassique supérieur du Boulonnais fut longtemps considérée avoir été celle faite par Constant Prévost en 1839. Des dents d’un théropode et d’un dinosaure herbivore furent, semble-t-il, découvertes dans ces formations par Eugène Robert en automne 1833. Une autre dent de théropode, celle-ci identifiable de manière incontestable, fut collectée en, ou avant, juillet 1835 par Bruno Marmin comme en atteste une lettre inédite à Jules Desnoyers ; 4) Le genre Poekilopleuron Eudes-Deslongchamps, 1836 et son espèce type P. bucklandii Eudes-Deslongchamps, 1836, du Calcaire de Caen (Bathonien moyen), ont été créés de manière valide en 1836 ; 5) l’humérus de sauropode découvert dans le Crétacé supérieur de la plaine de Lisle près de Périgueux et figuré par Paul Gervais en 1852 fut donné au Muséum d’Histoire naturelle à Paris par un certain Simon Bornet en 1841 ; 6) l’humérus de sauropode du grès vert (Albien) de Bédoin près du mont Ventoux, décrit par Gervais en 1852 sous le nom d’Aepisaurus elephantinus, fut découvert par Prosper Renaux en 1841. Ce dernier effectua des dessins du spécimen à partir desquels une lithographie restée inédite fut réalisée. Renaux est ainsi le premier à avoir découvert et étudié un dinosaure, authentifié de manière incontestable, dans le Crétacé provençal. Les affinités de cet os avec les genres Megalosaurus et Iguanodon furent reconnues par Henri Marie Ducrotay de Blainville dès 1842.
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Otis*, Ghislain. "La place des cultures juridiques et des langues autochtones dans les accords d’autonomie gouvernementale au Canada." McGill Law Journal 54, no. 2 (December 3, 2009): 237–56. http://dx.doi.org/10.7202/038653ar.

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Abstract:
Résumé Au cours de la dernière décennie, les gouvernements fédéral et provinciaux ont conclu trois accords ayant valeur de traité avec les Nisga’a, les Tlicho et les Inuits du Labrador. Ces accords mettent notamment en place de nouvelles institutions gouvernementales autochtones. Cet article étudie la place que ces trois accords octroient aux cultures juridiques et aux langues autochtones dans la production et la diffusion du droit. L’auteur conclut que seul l’Accord inuit manifeste une ouverture audacieuse aux cultures juridiques autochtones et en particulier à la coutume comme source extra-étatique de droit. L’auteur constate également que les juridictions autochtones créées par les accords sont étroitement alignées sur le modèle étatique du point de vue de leur fonctionnement et entièrement intégrées à la hiérarchie judiciaire étatique. Par conséquent, en l’absence d’un véritable pluralisme judiciaire, l’auteur estime qu’il n’existe pas de garantie que les juges chargés de dire le droit autochtone exercent leurs fonctions dans le respect des cultures juridiques autochtones. Par ailleurs, après des siècles de répression et de déclin des langues autochtones, celles-ci sont reconnues par les accords et les constitutions autochtones comme de véritables langues juridiques aptes à jouer un rôle de premier ordre dans la production et la diffusion du droit autochtone. Ces langues restent toutefois subordonnées à l’anglais, qui demeure la langue prééminente d’interprétation des traités et des lois fondamentales autochtones. Au final, à l’exception de l’Accord inuit, les accords étudiés dans cet article n’expriment pas une très grande ouverture formelle à la diversité juridique dans la gouvernance autochtone. Il ne faut toutefois pas sous-estimer la résilience des cultures juridiques autochtones et la capacité des peuples autochtones d’en faire une source matérielle du droit pour les nouvelles entités gouvernementales.
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Landry-Deron, Isabelle. "Le Dictionnaire chinois, français et latin de 1813." T’oung Pao 101, no. 4-5 (December 7, 2015): 407–40. http://dx.doi.org/10.1163/15685322-10145p05.

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Abstract:
The first printed dictionary from Chinese to a Western language, the Dictionnaire chinois, français et latin, published on the orders of Emperor Napoleon I, was prepared under the direction of Chrétien-Louis De Guignes (1759–1845) and came off the press of the Imprimerie impériale de Paris in 1813. It was based on what was regarded as the best manuscript dictionary compiled by the missionaries in China, the Hanzi xiyi by the Italian Franciscan, Basilio Brollo (1648–1704). Chinese characters were printed using the “Buis du Régent”, a unique set of mobile types engraved in wood, completed in Paris in 1740, the history of which is retraced at the beginning of the article. The sources and characteristics of the 1813 Dictionnaire are then examined, as well as the scholarly rivalries that accompanied its production and the criticism to which it was subjected after its appearance. Le Dictionnaire chinois, français et latin, premier dictionnaire imprimé du chinois dans une langue occidentale, préparé sur ordre de l’empereur Napoléon Ier et sous la responsabilité de Chrétien-Louis De Guignes (1759–1845), sortit des presses de l’Imprimerie impériale de Paris en 1813. Il se basait sur ce qui était considéré comme le meilleur dictionnaire manuscrit rédigé par les missionnaires en Chine, le Hanzi xiyi du franciscain italien Basilio Brollo (1648–1704). Les caractères chinois furent imprimés avec les “Buis du Régent”, un ensemble unique en Europe de types mobiles dont la gravure sur bois avait été achevée en 1740 et dont l’histoire est retracée au début de l’article. Les sources et les caractéristiques du Dictionnaire de 1813 sont ensuite examinées, ainsi que les rivalités entre savants qui en accompagnèrent l’émergence et les critiques auxquelles il fut en butte après sa parution.
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Ringe, Donald A. "'Nostratic' and the Factor of Chance." Diachronica 12, no. 1 (January 1, 1995): 55–74. http://dx.doi.org/10.1075/dia.12.1.04rin.

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Abstract:
SUMMARY The distribution of reflexes of 'Nostratic' roots among the first-order subgroups of the proposed family in Illic-Svityc (1971) is not significantly different from a binomial distribution, the type of curve described by random chance similarities of uniform probability. By contrast, Pokorny (1959) shows a very different distribution of Indo-European cognates. This graphically illustrates the fact that the resemblances between recognized language families on which the Nostratic hypothesis is based have never been demonstrated to be greater-than-chance — unlike the resemblances between languages of the Indo-European family, or within any other generally recognized language family. RÉSUMÉ Parmi les sous-groupes de premier ordre de la famille 'nostratique' telle que proposee par Illic-Svityc (1971), on ne retrouve pas de difference significative entre la distribution des reflexes de racines 'nostratiques' et une distribution binomiale, c'est a dire la courbe qui represente des similarites a probabilité uniforme dues au hasard. En contraste, Pokorny (1959) demontre une distribution tout a fait differente pour les mots apparentes dans les langues indo-europeennes. Cela illustre clairement le fait que contrairement aux ressem-blances entre les langues de la famille indo-europeenne ou de n'importe quelle autre famille linguistique generalement reconnue, on n'a encore jamais etabli un caractere plus qu'arbitraire pour les ressemblances entre les families linguis-tiques reconnues sur lesquelles se base l'hypothese nostratique. ZUSAMMENFASSUNG Die Verteilung der Reflexe 'nostratischer' Wurzeln innerhalb der Unter-gruppen der ersten Odnung der in Illic-Svityc (1971) vorgeschlagenen Sprach-familie unterscheidet sich nur geringfügig von einer binomischen Distribution, einem Kurventyp, der durch zufallige Ahnlichkeiten gleichformiger Wahr-scheinlichkeiten gekennzeichnet ist Im Gegensatz hierzu zeigt Pokorny (1959) eine ganz andersartige Verteilung der untereinander verwandten Wurzelformen des Indoeuropaischen. Graphisch gesehen, illustriert dies die Tatsache, daß für die Ahnlichkeiten zwischen erwiesenen Sprachfamilien, auf die die nostratische Hypothese sich stutzt, bisher keine groBer als zufallige Ahnlichkeiten nachge-wiesen worden sind — ganz anders also als im Falle der indoeuropaischen Familie oder jeder anderen allgemein anerkannten Sprachfamilie.
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Brun, Pierre. "La pollution du partage des compétences par le droit de l’environnement." Revue générale de droit 24, no. 2 (March 5, 2019): 191–225. http://dx.doi.org/10.7202/1056951ar.

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Abstract:
Traditionnellement, l’environnement n’est pas un domaine du droit spécifiquement défini. Il s’agit d’un agrégat de sujets de droit qui, une fois rassemblés, forment ce que nous appelons aujourd’hui le droit de l’environnement. Sous l’angle du partage des compétences entre le fédéral et les provinces, chaque palier de gouvernement peut user de ses compétences afin de résoudre différents aspects du problème environnemental. Cette division sectorielle s’explique historiquement par l’absence de toute considération environnementale dans la Constitution. Cependant, cet état de droit pose aujourd’hui plusieurs problèmes. En effet, d’une part, l’État tente d’abandonner progressivement cette approche sectorielle au profit d’une vision plus unifiée du droit de l’environnement. L’adoption de lois sur la protection de l’environnement et la création de ministères de l’environnement en témoignent. L’effet de cette uniformisation est de donner corps à un domaine autonome et relativement distinct d’exercice du pouvoir législatif, au sujet duquel la Constitution est muette. Comment qualifier ces interventions législatives au regard du partage des compétences ? Le premier chapitre de cet article fait ainsi le point sur la question de la territorialité des compétences et sur l’incidence des compétences provinciales sur la propriété, le droit civil et les affaires locales, ainsi que sur la compétence fédérale découlant de la clause « paix, ordre et bon gouvernement ». D’autre part, l’approche sectorielle, qui fait appel aux compétences spécifiques tel le droit criminel ou les affaires municipales, demeure encore largement utilisée. Il en résulte un chevauchement important entre les différentes interventions législatives. Les questions constitutionnelles soulevées par ces interventions font l’objet de la seconde partie de cet article et seront analysées en fonction des compétences pertinentes énumérées dans la Constitution. Cette analyse met en évidence une tendance centralisatrice et unificatrice du traitement du problème environnemental sur le plan constitutionnel. Outre les difficultés que pose la mise en application des critères développés par la Cour suprême à ce chapitre, nous nous interrogeons sur l’opportunité d’une telle tendance.
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Aigle, Denise. "Le grand jasaq de Gengis-khan, l'empire, la culture mongole et la shari'a." Journal of the Economic and Social History of the Orient 47, no. 1 (2004): 31–79. http://dx.doi.org/10.1163/156852004323069394.

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Abstract:
AbstractMongol law, the jasaq, has provided the basis for a long tradition of studies which were inaugurated by Petis de la Croix in 1710. He was the first to define a list of precepts of the jasaq, but without taking into consideration either the chronology or their origins. Most subsequent scholars dealing with the question revived this same vision of the jasaq. Debate was especially focused on whether or not the Mongols possessed a written code of laws. But, until now, little discussion has taken place concerning what the jasaq represented for the Mongols themselves and how this Mongol law was perceived by Mediaeval authors who, on the whole, confused the imperial edicts (jasaq) with customs (yosun). The present article is an attempt to clarify these issues. The author examines the jasaq in its politico-cultural context and, in particular, the analysis of the precepts takes into consideration shamanism, the Mongol system of representations. Reasons for the lack of understanding by Muslims of certain customs in disharmony with Islam are thereby highlighted, reasons which led them to see, in the jasaq, an equivalent of the sharī'a: a Mongol order imposed on populations which had fallen under their domination. La loi mongole, le jasaq, a donné lieu à une longue tradition d'études qui fut inaugurée par Petis de la Croix au XVIIe siècle. Il fut le premier à dresser une liste des préceptes du jasaq, sans tenir compte de la chronologie des sources et de leur provenance. Les chercheurs qui se sont penchés par la suite sur cette question ont repris, pour la plupart d'entre eux, cette vision du jasaq. Le débat s'est surtout focalisé sur l'existence ou non d'un code de loi écrit chez les Mongols. Mais, jusqu'à présent, il a été peu discuté de ce que le jasaq représentait pour les Mongols eux-mêmes et comment cette loi mongole a été perçue par les auteurs médiévaux qui confondaient, la plupart du temps, les édités impériaux (jasaq) et les coutumes (yosun). Cet article fait le point sur ces questions. L'auteur examine le jasaq dans son contexte politico-culturel et, en particulier, il prend en compte, dans l'analyse des préceptes, le système de représentations des Mongols, le chamanisme. Il met ainsi en lumière les raisons de l'incompréhension, de la part des musulmans, de certaines coutumes en désaccord avec l'islam, ce qui les a conduits à voir dans le jasaq l'équivalent de la sharī'a: un ordre mongol imposé aux populations tombées sous leur domination.
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Andrès, Bernard. "1812-2012 : Viger, Harper et la République des Maringouins." Les Cahiers des dix, no. 65 (February 3, 2012): 47–74. http://dx.doi.org/10.7202/1007739ar.

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Abstract:
La guerre de 1812 entre le Canada et les États-Unis sera commémorée en 2012-2014 par le gouvernement de Stephen Harper. On étudie ici le discours officiel de cette commémoration dans les sites Internet lancés en 2011 à Ottawa. Sous les justifications historiques avancées par le Premier ministre et son ministre du Patrimoine canadien, peuvent se lire des motivations politiques et une idéologie dont on tente ici de cerner les enjeux. L’angle adopté par cette étude est la représentation des Bas-Canadiens de 1812 en 2012, comparée aux témoignages des acteurs de l’époque. Le point de vue de ceux-ci apparaît crypté dans un récit fantaisiste sur « La République des Maringoins », au coeur de la correspondance entre son auteur, Jacques Viger et ses amis Joseph Mermet et William Berczy. Tous trois étaient alors engagés dans les Voltigeurs canadiens, sous les ordres de Charles Michel d’Irumberry de Salaberry, héros de la bataille de Chateauguay.
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Woolschlager, J., and B. E. Rittmann. "Que mesurent les tests de CODB et de COA ?" Revue des sciences de l'eau 8, no. 3 (April 12, 2005): 371–85. http://dx.doi.org/10.7202/705229ar.

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Abstract:
Un des objectifs de cette recherche est d'examiner les différences entre les resultats obtenus par les tests de dosage des matières organiques biodégradables (MOB). L'autre objectif est de déterminer comment les résultats peuvent correspondre à la valeur vraie de la MOB. L'étude a été menée en employant un mode le mathématique qui tient compte des principes cinétiques et stoechiométriques. Le tableau 1 présente les exemples des équations de bilan de masse qui entrent dans le modèle. Celui-ci permet de suivre la croissance de la biomasse, la dégradation du substrat (MOB), le carbone organique dissous (COD), ainsi que la production et la dégradation des produits microbiens solubles (PMS). Les PMS, qui possèdent des poids moléculaires allant de moyens à élevés, sont produits durant le métabolisme normal des cellules (RITIMANN et al., 1987). Les PMS peuvent être divisés en deux groupes de produits associés: les PAU qui sont le résultat direct de l'utilisation du substrat et les PAB qui sont produits proportionnellement à la biomasse (PAB). Certaines hypothèses sont à la base des équations du bilan massique. La biomasse n'est constituée que d'hétérotrophes. La MOB est modélisée en tenant compte de substrats facilement et difficilement dégradables. Chaque substrat se distingue par sa valeur K inscrite au tableau 3. La densité de biomasse en début de test est de 1 mgA (2400 UFC/ml), sauf quand la densité est modifiée dans le modèle. Pour les besoins de la modélisation, les valeurs de MOB, de CODB et de biomasse ont eté converties en demande chimique en oxygène (DCO). Les facteurs de conversion utilisés sont: 1,42 mg de MOB exprimée en DCO/mg de MOB exprimee en solides volatils dissous, 4,16 x 10-7 mg DCO/cellule et 2,67 mg acétate exprimé en DCO/mg de C-acétate. Un ensemble de courbes typiques pour le modèle est présenté aux figures 1 et 2. La figure 1 montre les résultats obtenus pour un substrat facilement dégradable tandis que la figure 2 présente ceux obtenus pour un substrat difficilement dégradable. Dans les deux cas, la biomasse s'accroît graduellement pour atteindre un maximum, puis rediminue. Les vitesses et intensités de réaction dépendent toutefois beaucoup des cinétiques de dégradation de la MOB. Les deux figures traduisent l'accumulation continue des PMS, qui représentent des proportions respectives de 43% et 30% de la MOB d'origine pour les substrats facilement et difficilement dégradables. L'accumulation des PMS est importante, car la courbe de décroissance du COD est le résultat net de la MOB consommée moins les PMS accumulés. Ceci implique que le changement dans le niveau de COD, qui représente le paramètre de contrôle pour les tests CODB, n'égale pas la MOB vraie. Le CODB mesuré ne représenterait plutôt que 50 à 60 % de la MOB d'origine. La figure 3 montre la relation qui existe entre le CODB et la MOB pour les deux types de substrats. Le CODB n'est pas égal à la MOB, ce qui est démontré par l'écart observé par rapport à la droite d'équivalence de pente 1. Cette différence est due à deux phénomènes: I'accumulation des PMS dépend de la MOB, tandis que l'écart entre les deux types de substrat est le résultat des courbes s'approchant de Smin sur l'axe de la MOB, lorsque le CODB tend vers zéro. Ce résultat est significatif, car des études ont démontré que la MOB dans les eaux brutes contient surtout des substrats difficilement dégradables (LECHEVALLIER et al., 1991). Ainsi, faire l'hypothèse que le CODB soit égal à la MOB pour les substrats difficilement assimilables se traduirait par une importante sous-estimation de la MOB dans l'échantillon. La figure 4 montre la relation observée entre la biomasse maximum, employée avec les tests COA (carbone organique assimilable), et la vraie MOB pour les deux substrats. Cette figure présente aussi l'étalon de calibration proposé par van ter Kooij et al (1982), qui convertit le nombre de cellules en C-acétate (4,1 x 10 6 cellules par mg C-acétate). Ni le substrat facilement utilisable ni le substrat difficilement utilisable, ne s'approche de la courbe de calibration. Ces écarts sont causés par la variation du premier ordre en ordre zéro de l'équation de Monod et aussi parce que les courbes approchent le Smin où la croissance des cellules est presque nulle. Lorsque la MOB dans l'échantillon est principalement constituée d'un substrat difficilement dégradable, I'usage d'un étalon d'acétate produit une forte sous-estimation de la MOB vraie. La figure 5 montre la relation directe entre le CODB et le COA pour les deux types de substrats. L'augmentation du rapport CODB/COA avec la diminution de la MOB s'explique par le fait que la biomasse tend vers une croissance zéro lorsque la MOB s'approche de Smin. Cette figure démontre clairement qu'il existe une différence fondamentale entre les mesures des tests CODB et COA, lorsque la MOB tend vers Smin. Toutefois, le rapport CODB/COA est presque unitaire dans le cas du substrat facilement dégradable, quand la MOB se situe à l'intérieur des limites de détection pour le dosage du CODB (environ 100 mg/l à la figure 5). Ainsi, il est possible d'obtenir le même résultat avec les deux types de tests. Le modèle permet aussi d'examiner l'effet des concentrations en biomasse initiale pour une [MOB] fixée. Pour un substrat facilement dégradable, qui est entièrement consommé en présence d'un faible inoculum, la modélisation montre que le CODB et la biomasse maximum ne sont pas affectés. Cependant, le résultat diffère pour un substrat difficilement dégradable qui n'est pas entièrement consommé avec un inoculum de faible densité. Tel que présenté à la figure 6, le CODB et la biomasse maximum augmentent fortement avec la densité de l'inoculum. Cet effet est dû à la faible croissance de la biomasse qui survient en présence d'un inoculum de faible densité; la biomasse maximum et le COD minimum sont atteints après 30 jours. Avec un inoculum important, la biodégradation survient plus rapidement et le CODB maximum est atteint avant 30 jours.
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Novak, Maximilien. "Napoléon et l’Empire de l’opinion : acteurs et enjeux du contrôle de l’opinion publique sous le Premier Empire." French Cultural Studies 32, no. 2 (April 8, 2021): 69–90. http://dx.doi.org/10.1177/09571558211002445.

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Abstract:
This article outlines the history of the administration in charge of the regulation and control of public opinion during the French Empire. The context of this regulation is delineated by examining how Napoleon intended, as early as the Consulate, to merge the Ancien Regime traditions with the new values of the Revolution. This project acknowledges innovative developments in public opinion management, in the shaping of political legitimacy after 1789. I will examine three unpublished manuscripts produced by this administration in order to illustrate the administrative and political implications of the imperial control of public opinion. In addition, I will analyze the historical issues at stake determined by different figures who played a role in this administration.
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Tajeddin, Zia, and Yasaman Aghababazadeh. "Blog-Mediated Reflection for Professional Development: Exploring Themes and Criticality of L2 Teachers' Reflective Practice." TESL Canada Journal 35, no. 2 (December 31, 2018): 26–50. http://dx.doi.org/10.18806/tesl.v35i2.1289.

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Abstract:
Reflection is a key component of teacher quality assessment and a venue for professional development. Among many tools for teacher reflection, keeping blogs as a user-friendly, technology-enhanced tool has recently come to the forefront in teacher education. To contribute to the body of literature on the potentiality ofblogs for teacher professional development, this study sought to investigate the use of blogs by Iranian English as a foreign language (EFL) teachers to provide aperspective on the themes in their reflection-on-action and the degree of criticality of their reflection. To this end, 32 male and female in-service EFL teachers, teaching at different language institutes, voluntarily agreed to post their classroom experiences to a blog over a 3-month period. Content analysis of the reflection tags resulted in the identification of three main reflective categories, each including a number of themes: (a) teacher-oriented category (e.g., teachers’ sharing emotions, classroom management, teaching methods and techniques, use of first language [L1], and instructional ethics); (b) learner-oriented category (e.g., learners’ classroom participation, language skills, motivation, and emotions); and (c) contextoriented category (e.g., assessment system, textbooks, classroom facilities, and teachers’ working conditions). Moreover, the levels of reflection embedded into the tags were explored using a modified version of a reflection model proposed by Lee (2005). The findings revealed that teachers were more critical (71%) than descriptive (29%) in their reflections. These findings have implications for teachers’ reflection and their professional development. La réflexion est à la fois un élément essentiel de l’évaluation de la qualité chez les enseignantes et enseignants et un domaine de perfectionnement professionnel. La tenue d’un blogue, activité conviviale facilitée par la technologie, s’est récemment imposée comme un nouvel outil de réflexion de premier ordre dans le domaine de la formation des enseignantes et enseignants. Visant à ajouter à la littérature existante sur le potentiel des blogues pour le perfectionnement professionnel du corps enseignant, la présente étude se proposait d’examiner le recours au blogue de professeurs iraniens d’anglais langue étrangère (EFL) afin de fournir un éclairage sur les thèmes de leur réflexion sur l’action et sur le degré de criticité de leur réflexion. Dans ce but, 32 professeurs et professeures d’anglais langue étrangère en cours d’emploi dans divers instituts linguistiques ont volontairement consenti à affi cher sur un blogue leurs expériences en classe pendant une période de 3 mois. L’analyse du contenu des balises de réflexion a permis d’identifier trois principals catégories de réflexion dont chacune portait sur un certain nombre de thèmes: (a) catégorie relative aux enseignants (par ex., partage d’émotions par l’enseignante ou l’enseignant, gestion de la classe, méthodes et techniques d’enseignement, utilisation de la première langue L1] et éthique pédagogique); (b) catégorie relative aux apprenants (par ex., participation des apprenants en classe, compétences linguistiques, motivation et émotions); et (c) catégorie relative au contexte (par ex., système d’évaluation, manuels scolaires, équipements de salle de classe et conditions de travail des enseignants). Les niveaux de réflexion intégrés dans ces balises ont de plus été explorés à l’aide d’une version modifiée d’un modèle de réflexion proposé par Lee (2005). L’étude a permis de constater que les réflexions des enseignants étaient davantage critiques (71 %) que descriptives (29 %). Ces conclusions ont des implications pour la réflexion des enseignants et pour leur perfectionnement professionnel.
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Gligorijevic-Maksimovic, Mirjana. "Slikarstvo XIV veka u manastiru Treskavcu." Zbornik radova Vizantoloskog instituta, no. 42 (2005): 77–124. http://dx.doi.org/10.2298/zrvi0542077g.

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Abstract:
(francuski) Le monast?re de Treskavac, dont l'?glise remonte vraisemblablement au XIII?me si?cle, a connu un net essor sous le r?gne du roi Dusan. Son entr?e dans le cadre de l'Etat serbe en 1334, a ?t? suivie, dans le bref intervalle d'une d?cennie, par l'octroi de trois (voire quatre) chrysobulles d?livr?s par Dusan. Par ces chartes ce monast?re s'est notamment vu rattacher de nombreux biens et privil?ges. Simultan?ment, son sanctuaire originel ? nef unique, d?di? ? la Dormition de la Vierge, a ?t? agrandi par l'?rection du c?t? ouest d'un exonarthex, dont une partie forme une branche s'avan?ant au sud, et ult?rieurement peint. D'apr?s une inscription appos?e au sud de l'entr?e dans l'?glise, cet ?difice aurait pu avoir pour ktitor le roi Dusan. Les peintures alors r?alis?es ? Treskavac, aujourd'hui partiellement conserv?es, peuvent ?tre dat?es entre 1334-1335 et les ann?es cinquante de ce si?cle. Un premier groupe ornant les murs, la calotte aveugle, la coupole et le tambour de l'exonarthex constitue une remarquable r?alisation picturale de la fin des ann?es trente et du d?but des ann?es quarante du XIV?me si?cle. D'autres, dispos?es sur la fa?ade ouest de l'ancienne chapelle venue s'appuyer sur le mur sud de la branche sud de l'exonarthex et sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier, doivent plus vraisemblablement ?tre dat?es des ann?es cinquante de ce m?me si?cle. D'apr?s les restes d'une inscription, le ktitor de cette chapelle aurait port? le haut titre aulique de tepcija. Compte tenu de la raret? de ce titre en Serbie vers le milieu du XIV?me si?cle, et au vu des donn?es historiques il semble que ce ktitor puisse ?tre identifi? avec le tepcija Gradislav. Entre les ann?es trente et les ann?es quatre-vingts du XIV?me si?cle celui-ci est en effet le seul tepcija mentionn? pour ce qui est des environs de Prilep, et nous savons qu'il a rattach? des biens aux monast?res de Treskavac, aux Saints-Archanges ? Prizren et ? l'h?pital de Chilandar. Imm?diatement apr?s la con?struction de la chapelle venue jouxter l'exonarthex on a entrepris la d?coration des fa?ades ouest et sud de l'exonarthex puis de l'adjonction d'un portique ouvert. Dans la calotte de la coupole aveugle surmontant la partie sud de l'exonarthex, autour de la figure du Christ Emmanuel, et sur les murs des parties sud, centrale et nord de l'exonarthex, se d?veloppent les sc?nes du calendrier eccl?siastique le plus souvent accompagn?es de distiques iambiques. Par des jeux de mots bas?s sur des radicaux similaires, ces vers attribu?s ? Christophore de Mytil?ne po?te byzantin du Xl?me si?cle, expliquent la mort en martyrs des saints et annoncent la r?compense qui les attend dans l'autre monde. Sont aujourd'hui conserv?es les illustrations correspondant ? une partie du mois de janvier (du 20 au 30), au mois de mars (du 1er au 31), une partie du mois d'avril (le 5, du 10 au 15 et du 22 au 26), puis deux figures correspondant ? la fin du mois de mai et, finalement, une partie des mois de juin (du 1er au 7) et d'ao?t (du 22 au 29). Ce calendrier peint, accompagn? de distiques iambique trouve ses plus nettes analogies dans les sc?nes d'un calendrier partiellement conserv?es dans l'?glise Saint-Nicolas Orphanos ? Thessalonique, dont les compositions reprennent ?galement les vers de Christophore de Mytil?ne. La coupole surmontant la partie nord de l'exonarthex accueille une repr?sentation de la Cour c?leste, compos?e de trois parties. Au sommet de la coupole se tient le Christ roi des rois audessous duquel se d?veloppe une vaste composition incluant 1' H?timasie avec le tr?ne appr?t?, la Vierge et le roi David rev?tu de ses habits royaux. Tous sont entour?s, conform?ment ? la hi?rarchie c?leste, de s?raphin, ch?rubin et des tr?nes du premier ordre, des seigneuries puissances et forces du deuxi?me ordre et des principaut?s, archanges et anges du troisi?me ordre. La troisi?me partie de cet ensemble est compos? par les figures en pied de huit saints guerriers et martyrs rev?tus de v?tements auliques luxueux, dispos?s dans le tambour de la coupole. Cette composition a pour fondements premiers la lecture des psaumes ainsi que la Hi?rarchie c?leste de Dionysos l'Ar?opagite, auxquels se sont ?galement raccroch?es certaines influences venant d'autres textes liturgiques et th?ologiques. Certains ?l?ments ou d?tails, ainsi que des repr?sentations quelque peu diff?rentes de la Cour c?leste peuvent ?galement ?tre relev?s ? Zaum, dans le Monast?re de Marko, ? Nicolas Sisevski et dans les contr?es proches de Thessalonique. Au registre inf?rieur l'exonarthex accueille respectivement, dans sa partie centrale, les figures en pied de quatre saints guerriers et de quatre saints ermites, dans sa partie nord les figures en pied de quatre saints ermites, et dans la branche sud celles de quatre jeunes saints. Le portrait de ktitor du roi Dusan, ult?rieurement recouvert par une nouvelle fresque laissant appara?tre 1' inscription de l'?poque de la d?coration de l'exonarthex, a trouv? place au registre inf?rieur de la fa?ade de l'?glise, au sud de l'entr?e. Le coloris des fresques situ?es dans la partie sud de l'exonarthex est plut?t ?touff? alors que dans la partie nord il est plus clair et plus chaud. Des fresques datant des ann?es cinquante du XIV?me si?cle sont ?galement conserv?es sur l'ancienne fa?ade ouest de la chapelle jouxtant la branche sud de l'exonarthex et, partiellement, sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier. L'ancienne fa?ade de la chapelle est orn?e des portraits du ktitor et de son ?pouse tenant le mod?le de leur fondation qu'ils remettent au Christ et ? la Vierge repr?sent?s dans deux niches. D'apr?s la partie conserv?e de l'inscription accompagnant son portrait, ce ktitor portait le titre de tepcija, de sorte qu'en se fondant sur les sources ?crites il est tr?s probable qu'il s'agit du tepcija Gradislav, ? savoir le dernier personnage connu ? avoir port? ce titre. Peu de temps apr?s l'?rection de la chapelle jouxtant le mur sud de l'exonarthex, on a ?galement orn? de fresques plusieurs niches dispos?es sur les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex et vraisemblablement, ?rig? un portique ouvert qui a ?t? plus tard mur?. Sur la fa?ade ouest sont partiellement conserv?es les repr?sentations de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, au nord de l'entr?e, de la Vierge ? l'Enfant, dans la niche surmontant l'entr?e, et d'une Vierge ? l'Enfant sur un tr?ne, au sud de cette m?me entr?e. Quand au mur sud, il accueille, dans une niche situ?e ? l'ouest de la porte donnant acc?s ? la branche sud de l'exonarthex, les figures en pied de saint Jean le Pr?curseur et de saint Jean Chrysostome qui s'adressent au Christ sur le tr?ne, repr?sent? dans une niche situ?e ? l'est de cette entr?e. Au-dessus de cette m?me porte appara?t le buste d'un ange, alors que plus ? l'est, au-dessus d'une ancienne porte a trouv? place un buste de l'archange Gabriel. Toutes ces peintures ornant les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex ne sont que partiellement conserv?es et de qualit? quelque peu inf?rieure. Sur la repr?sentation de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, fortement mutil?e, on note toutefois la qualit? du dessin et la r?alisation de la t?te de sa monture. Elles sont d'un coloris clair, quelque peu p?li, dans lequel pr?dominent les tons chauds et la couleur marron. Les peintures r?alis?es au XTV?me ? Treskavac, au cours de trois phases chronologiquement proches, d?notent certaines particularit?s tant du point de vue de leurs th?mes que de leur style. En tant que fondation du roi Dusan, le plus ancien groupe de ces fresques illustraient deux th?mes plut?t inhabituels: la Cour c?leste et le calendrier eccl?siastique. Bien que chacun d'eux ait eu des prototypes ou mod?les ant?rieurs, ils pr?sentent ici des solutions uniques. La Cour c?leste a ?t? enrichie de plusieurs niveau de signification symbolique alors que le calendrier eccl?siastique est, pour sa plus grande partie accompagn? de distiques iambiques repris de Christophore de Mytil?ne. Ces deux th?mes peuvent trouver quelques parall?les, plus ou moins partiels dans des monuments situ?s aux environs de Thessalonique. Les distiques iambiques complexes accompagnant les fresques et l'emploi exclusif du grec dans ces inscriptions attestent l'engagement de peintres ayant une parfaite connaissance de cette langue. De m?me, par son style, cette peinture pourrait trouver des ressemblances dans la peinture du milieu thessalonicien. Enfin, les fresques, ? pr?sent passablement endommag?es datant des ann?es cinquante du XFV?me si?cle ou quelque peu ult?rieures d?notent une certaine baisse de qualit? survenue avec le temps.
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Ibikunle, Peter olanrewaju, Kinsley C. Efobi, Maduabuchi J. Nwankwo, and Kenneth U. Ani. "UEFA model in identification of types, severity and mechanism of injuries among footballers in the Nigerian Women’s Premier League." BMJ Open Sport & Exercise Medicine 5, no. 1 (March 2019): e000386. http://dx.doi.org/10.1136/bmjsem-2018-000386.

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ObjectiveTo prospectively investigate the injury profile and the incidence rate per 1000 hours exposure during training and actual league matches in the Nigerian Women’s Premier League (NWPL) and to develop an adequate information pool, using the UEFA injury study model in order to develop appropriate injury prevention strategies.Methods241 women footballers from the eight football clubs that participated in the 2015/2016 Nigerian Women Premier league (NWPL) season were selected for the study and prospectively followed for a period of 6 months. The UEFA injury report forms and Competitive Aggressiveness and Anger Scale were sent to the various clubs, and the forms administered on them as at when due. The forms were analysed using descriptive statistics.ResultsThere was a high incidence rate per 1000 hours of exposure during training sessions (10.98 injuries/1000 hours) and matches (55.56 injuries/1000 hours); the predominant injury type was muscle rupture/strain injuries (35.49%), while moderate severity injuries were the most frequent. The predominant injury mechanism was traumatic injuries caused by contact with other players as a result of a tackle by other players (14.5%). No statistical association was established between the level of aggression and the prevalent types of injury (p=0.63).ConclusionsThe organisers of the league and indeed the referees should ensure that the rules of the game are upheld, and foul or overly aggressive play is penalised. Medical staff and coaches should consider evidence-based injury prevention strategies to reduce the risk of the common injuries sustained in the NWPL.
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Rai, Jaskirat Singh, and Apar Singh. "The Impact of Team Association on Attendees’ Product Knowledge and Purchase Intentions: A Case of Indian Premier League." IIM Kozhikode Society & Management Review 9, no. 2 (October 4, 2019): 202–12. http://dx.doi.org/10.1177/2277975219871341.

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Many research studies conducted in the recent past have found that the success of sports sponsorship depends much on consumers’ affiliation with the sport or a team. In order to understand the mechanics of the same, this study explores team–sponsor congruence, team identification and team involvement as exogenous variables to measure the attendees’ association with the team and its impact on their knowledge of the sponsor brand in order to ascertain the impact of their brand knowledge on the brand image of the sponsor and their purchase intentions. Using structural equation modelling technique, the study found that the attendees’ team association positively affects their knowledge of the sponsor brand, which in turn affects the sponsor image and purchase intention of the attendees. The study also found a weak direct association between the attendees’ product knowledge and their purchase intentions, implying the mediation of sponsor image. The study’s strength is in its sample of the respondents who were filtered for their high interest in the sport and the team (cricket and KXIP, respectively) under study. After selecting a team from the Indian Premier League (IPL) and analysing the responses of on-ground sport fans, the study provides valuable insights for the organizations which do or intend to sponsor a team in professional sport.
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Pajares, Eterio, and Fernando Romero. "Translating and the Reading Process." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 43, no. 4 (January 1, 1997): 289–302. http://dx.doi.org/10.1075/babel.43.4.02paj.

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Abstract:
Abstract The aim of this study is twofold: on the one hand, to approach the reading activity as a process of comprehension; and, on the other, to examine the possible links between this process and the activity of the translator. To do this, the essay is based on the premise that in all translating processes, there are two moments: the moment of comprehension and the moment of expression. Given that the second cannot exist without the first, we believe that to dedicate a complete study to this stage which plays a fundamental role in all translating activity is completely justifiable. To this end, the reading process is examined in the light of different theories, establishing the similarities, as well as the differences, between the reader and the translator. In support of these theoretical premises, different English versions of poem 145 by Sister Juana Inés de la Cruz, also known as A su ret rato, are analysed. The study finally comes to the conclusion that the translator is in the first instance a reader, but his/her task is somehow different from that of the ordinary reader. The former must try hard in order not to diminish, at least in a conscious way, the interpretative capacity of the latter. Résumé Cette étude a un double objectif: d'une part, aborder l'activité lectrice en tant que processus de compréhension, d'autre part, examiner les connexions possibles entre ce processus et l'activité du traducteur. Pour y parvenir on part du postulat suivant: dans tout processus de traduction il existe deux stades: celui de la compréhension et celui de l'expression. Etant donné que le second ne peut exister sans le premier, nous estimons absolument légitime de consacrer toute une étude au premier stade, qui joue un rôle fondamental dans toute activité de traduction. À cette fin, on examine l'activité lectrice à la lumière de différentes théories et on établit les analogies ainsi que les différences existant entre le lecteur et le traducteur. À l'appui de ces postulats on procède à l'analyse du poème 145 de Soeur Juana Inés de la Cruz, également connu sous le titre À son portrait. La conclusion de cette étude est que, malgré le fait que le traducteur soit au départ un lecteur, sa mission diffère d'une certaine manière de celle du lecteur ordinaire car il doit s'efforcer de ne pas restreindre, au moins consciemment, la faculté d'interprétation du lecteur.
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Hall, Kenneth. "UPSTREAM AND DOWNSTREAM UNIFICATION IN SOUTHEAST ASIA'S FIRST ISLAMIC POLITY: THE CHANGING SENSE OF COMMUNITY IN THE FIFTEENTH CENTURY HIKAYAT RAJA-RAJA PASAI COURT CHRONICLE." Journal of the Economic and Social History of the Orient 44, no. 2 (2001): 198–229. http://dx.doi.org/10.1163/156852001753731042.

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AbstractThis study on the thirteenth and fourteenth century emergence of Southeast Asia's earliest Islamic state examines how the fifteenth century Hikayat Raja-Raja Pasai court chronicle can be used to understand the Samudra-Pasai port-polity and its legitimation. The local pre-Islamic north Sumatra order is first portrayed in the Hikayat, which highlights the sovereign's mythical attributes. Indian Ocean commercial and diplomatic channels then provided access to imported textiles, which became the centerpiece of the monarch's ritualized redistributions, as well as the opportunity to enter membership in the community of Islam. Samudra-Pasai's newly converted sultans successfully linked disparate upstream and downstream population clusters under the leadership of their port-centered court, in ways that were not only consistent with local beliefs, but also appropriate to an Islamic society. Cette étude, sur l'émergence du premier état islamique en Asie du sud-est aux treisième et quatorzième siècles, considère comment la chronique de la cour de Hikayat Raja-Raja Pasai, datant du quinzième siècle, peut être utilisée pour comprendre le port-régime de Samudra-Pasai et sa légitimation. L'ordre local et pré-islamique de Sumatra du nord est représenté dans le Hikayat, un texte qui souligne les attributs mythiques du souverain. En particulier, le réseau commercial et diplomatique, centré sur l'océan indien, a permis l'accès aux textiles importés, qui sont devenus la pièce maîtresse du système monarchique de rédistribution rituelle, et l'occasion d'entrer comme membre dans la communauté d'islam. Les souverains de Samudra-Pasai a relié avec succès les populations disparates en amont and en aval de la rivière sous la direction de la cour, centré sur le port, par les moyens qui conforment non seulement aux croyances locales mais aussi qui conviennent à une société islamique.
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Mazaheri-Zadeh, Yoones, and Zahra Naji-Azimi. "Identification and Evaluation of Parameters Influencing the selection of Finance Project Contractors of Mashhad Water and Wastewater Company Using an AHP and Fuzzy Pramty." Current World Environment 10, Special-Issue1 (June 28, 2015): 184–92. http://dx.doi.org/10.12944/cwe.10.special-issue1.24.

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For managers and decision-makers, selecting the contractor is a key decision given this fact that the contractor plays a fundamental role in any outsourced project. So, identifying and evaluating the contractors selection criteria will result in eliminating inefficient contractors from the tender process. It is needed to collect and process these criteria in order to maximize the performance of selected contractors, and to minimize the errors and mistakes in fulfilling the society needs and organization standards. Obviously, many quantitative and qualitative indicators of different importance are involved in determining the contractors' eligibility. In this paper, we are to identify the factors affecting the selection of contractors, and then, to determine the importance levels of the factors and prioritize the contractors by combining the multi-criteria methods of fuzzy AHP and fuzzy PROMETHEE. This is the first time to implement this hybrid method for solving the contractor selection problem. In this regard, first, the criteria are identified and their weights are calculated using the fuzzy AHP technique, then premier contractor is selected using the fuzzy PROMETHEE method. A real application to select finance projects' contractor in the Water and Wastewater Company of Mashhad city is considered as the base problem.
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Dostie-Goulet, Eugénie, André Blais, Patrick Fournier, and Elizabeth Gidengil. "L'abstention sélective, ou pourquoi certains jeunes qui votent au fédéral boudent les élections municipales." Canadian Journal of Political Science 45, no. 4 (December 2012): 909–27. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423912001084.

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Résumé. Les études sur le comportement électoral au niveau municipal sont rares. Sont encore plus rares celles qui comparent les élections municipales avec celles d'un autre niveau. Cette recherche vise à combler ce vide, mais d'une manière particulière : nous nous intéressons aux gens qui choisissent de s'abstenir de façon sélective. Il s'agit donc de voir pourquoi certains votent lors des élections fédérales mais non lors des élections municipales, ou pourquoi une élection de « deuxième niveau » serait moins attirante qu'une élection de « premier niveau ». Cette question est examinée à l'aide d'un échantillon composé de jeunes montréalais ayant entre 19 et 31 ans. Quatre déterminants sont plus fortement liés à l'abstention sélective : l'identification partisane, l'enracinement local, l'intérêt pour la politique et l'utilisation des services municipaux.Abstract. Studies of electoral behaviour at the municipal level are rare. Even less frequent are those comparing behaviour in municipal elections and in elections at other levels of government. Our aim is to address this gap in the research, with particular interest paid to people who choose to abstain in a selective way. This study considers those who participate in federal elections but not in municipal elections. Stated alternatively, why might second-order elections be less attractive to voters than first-order elections? To address this question, we use a sample composed of young Montrealers aged 19 to 31. Four determinants were found to be important when explaining selective abstention : partisan identification, local attachment, political interest and use of municipal services.
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Prémont, Karine. "La vice-présidence américaine contemporaine : une école pour la présidence?" Canadian Journal of Political Science 41, no. 4 (December 2008): 953–72. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423908081109.

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Résumé.La vice-présidence est probablement l'institution la plus sous-estimée de la démocratie américaine. Souvent la cible de quolibets, elle a cependant réussi à se transformer et à se définir au fil des années. Aujourd'hui, les vice-présidents sont presque automatiquement pressentis à la présidence et d'ailleurs, la majorité d'entre eux ont cette ambition. Que s'est-il donc passé pour que la vice-présidence devienne une institution d'où peut émaner un éventuel président? Pour répondre à cette question, nous examinons, dans un premier temps, les changements externes qui ont contribué à modifier les fonctions vice-présidentielles. Dans un deuxième temps, nous comparons quatre vice-présidents contemporains (Nixon, Ford, Mondale et Bush) pour tenter de voir s'il existe une corrélation entre le mode de gestion qu'ils ont adopté et leur succès ou leur échec durant leur campagne présidentielle. Finalement, nous abordons d'autres pistes de réflexion afin de cerner les éléments qui permettraient d'expliquer en quoi la vice-présidence est un atout pour d'éventuels candidats à la présidence.Abstract.The vice-presidency is probably the most unappreciated and the most underestimated institution of the American democracy. Often the target of gibes, it nevertheless achieved a radical transformation years after years. Now, vice-presidents are almost always considered for the presidency and moreover, the majority of them have the ambition to be president someday since World War II. What can explain that the vice-presidency, not ridiculed anymore, is now an institution where one can find the next president of the United States? To answer this question, we initially examine the external changes that affected the vice-presidential functions. Secondly, we compare four contemporary vice-presidents (Nixon, Ford, Mondale and Bush) in order to see if their management style is linked to their chances to be president. Finally, we talk about other considerations that could explain why the vice-presidency is a significant asset for those who want to be president.
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Durepos, Jessica. "uOttawa French Immersion Students' Linguistic Identities: The Duality of their Positionings." OLBI Working Papers 9 (June 22, 2018): 51–75. http://dx.doi.org/10.18192/olbiwp.v9i0.2320.

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An important yet still relatively under researched area of research in immersion studies includes post-secondary immersion research and is increasingly warranted in order to better understand the student experiences of these student. The participants of this case study find themselves in a pivotal life moment as they are transitioning from the K-12 immersion education system to a bilingual post-secondary institution. During this transition, the study examines how Régime d'immersion en français students at the University of Ottawa position themselves and are positioned (Davies & Harré, 1990) towards Francophone language and culture. This study reports on the experiences of three first-year undergraduate students of the Régime d'immersion en français in regards to their linguistic identities. Do they consider themselves as Bilingual, Multilingual, Francophone, Francophile, Anglophone, or Other? Moreover, do their Francophone peers legitimize or challenge these self-ascribed positionings? The study exposes the factors which influenced the linguistic positioning of the participants and comments on patterns in the factors which affected their linguistic identity in particular. Résumé Un domaine de recherche important, mais encore relativement sous-étudié pour la recherche en immersion concerne la recherche sur l'immersion universitaire. Encore plus, il y a peu de recherche qui étudie les expériences de ces étudiants en immersion universitaire. Les participants de cette étude de cas se retrouvent dans une période turbulente de leur vie, alors qu'ils passent du système d'enseignement en immersion de la maternelle à la 12e année à un établissement d'enseignement postsecondaire bilingue. Durant cette transition, l'étude examine comment les étudiants du Régime d'immersion en français de l'Université d'Ottawa se positionnent et sont positionnés (Davies et Harré, 1990) vers la langue et la culture francophones. Cette étude met le point de mire sur les expériences d'apprentissage de trois étudiantes de première année du premier cycle du Régime d'immersion en français avec accent particulier sur leur identité linguistique. Se considèrent-elles comme bilingues, multilingues, francophones, francophiles, anglophones ou autres? De plus, leurs pairs francophones légitiment-ils ou contestent-ils ces positionnements autoproclamés? L'étude expose les facteurs qui ont influencé le positionnement linguistique des participantes et explore ces facteurs qui ont particulièrement influencé leurs identités linguistiques.
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Langenegger, Thomas, Andreas Krebs, Thomas Rosemann, Thomas Hügle, and Johannes von Kempis. "Die Gicht und ihr Management in der Praxis." Praxis 109, no. 6 (April 2020): 439–45. http://dx.doi.org/10.1024/1661-8157/a003461.

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Abstract:
Zusammenfassung. Bei Gicht steht im klinischen Alltag meist die akute Attacke im Vordergrund. Als diagnostischer Goldstandard gilt dabei der Kristallnachweis in der Gelenksflüssigkeit mittels Polarisationsmikroskopie. Auch bildgebende Verfahren wie der hochauflösende Ultraschall sind von Nutzen. Zur Behandlung der akuten Gichtattacke dienen nicht-steroidale Antirheumatika, Steroide und Colchizin (in der Schweiz nicht zugelassen, über Apotheken erhältlich). Ebenso wichtig wie Diagnose und Therapie der akuten Attacke ist aber die langfristige Behandlung der Hyperurikämie, um so weitere Gichtschübe sowie mögliche renale, kardiale oder metabolische Komplikationen zu verhindern. Daher sollte bei bestätigter Gichtdiagnose neben nicht-medikamentösen Massnahmen auch eine harnsäuresenkende Therapie, mit dem Zielwert von <360 µmol/l (<6 mg/dl), erfolgen. Mittel der ersten Wahl stellen dabei Xanthinoxidasehemmer dar. Das Erreichen des Therapieziels ist regelmässig zu überprüfen und die Therapie allenfalls anzupassen. Resolution of an acute attack is usually the prime objective in routine clinical management of gout. Crystal identification in synovial fluid by polarised light microscopy is considered the diagnostic gold standard. Imaging procedures such as high-resolution ultrasonography are also useful. Non-steroidal anti-inflammatory drugs, steroids and colchicine (not approved in Switzerland, available from pharmacies) are used to treat an acute gout attack. Just as important as the diagnosis and treatment of an acute attack is the long-term management of hyperuricaemia in order to prevent further gout attacks as well as possible renal, cardiac or metabolic complications. Therefore, patients with a confirmed diagnosis of gout should, apart from non-pharmacologic interventions, receive hypouricaemic therapy with a target uric acid level of <360 µmol/l (<6 mg/dl). Drugs of first choice are xanthine oxidase inhibitors. Achievement of the therapeutic objective should be periodically reviewed, adjusting therapy as necessary. Dans la pratique clinique, la crise aiguë figure le plus souvent au premier plan des cas de goutte. Le critère diagnostique de référence reste cependant la détection des cristaux dans le liquide synovial par microscopie à polarisation. Les techniques d’imagerie telles que l’échographie à haute résolution sont également utiles. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les stéroïdes et la colchicine (non agréé en Suisse, mais disponible dans les pharmacies) sont utilisés pour traiter les crises de goutte aiguë. Le traitement au long cours de l’hyperuricémie est néanmoins tout aussi important que le diagnostic et le traitement des crises aiguës, ceci afin de prévenir d’autres crises de goutte et d’éventuelles complications rénales, cardiaques ou métaboliques. Par conséquent, si le diagnostic de goutte est confirmé, il convient d’instaurer, en plus des mesures non médicamenteuses, un traitement hypo-uricémiant avec la valeur cible de <360 µmol/l (<6 mg/dl), les médicaments de premier choix étant ici les inhibiteurs de la xanthine-oxydase. L’atteinte de l’objectif thérapeutique doit être régulièrement vérifiée et le traitement adapté si nécessaire.
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Zaixi, Tan. "Reflections on the Science of Translation." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 43, no. 4 (January 1, 1997): 331–52. http://dx.doi.org/10.1075/babel.43.4.05zai.

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Abstract:
Abstract The intentions of this article are threefold: (1) to analyze why translation theory has not developed as well as it should have; (2) to clear up the conceptual confusions encountered concerning the Science of Translation; and (3) to present a personal view on what the Science of Translation and especially translation theory should be like. The author attributes the underdevelopment of translation theory to such factors as empiricism, mysticism, dogmatism and lack of overview on the part of the translator and translation scholar. The central idea of the article is that the Science of Translation is and should be treated as an independent discipline. After differentiating such concepts as translation, the science of translation and translation theory, the author presents a careful mapping of the territory of the Science of Translation as a separate interdiscipline. With a componential analysis of translation theory, the author comes to the conclusion that, in order for translation theory to stand up to any validity test, it must meet the requirement of being objective, systematic and applicable. In other words, it should objectively reflect the true picture of translation, systemize the laws that underlie translation, and be effectively applicable to the practice of translation. Résumé L'objectif du présent article est triple: (1) examiner les raisons pour lesquelles la théorie de la traduction ne s'est pas développée comme elle aurait dû; (2) mettre fin aux confusions conceptuelles à propos de la science de la traduction; et (3) présenter un point de vue personnel sur la science de la traduction et en particulier sur ce que devrait être la théorie de la traduction. Selon l'auteur, le sous-développement de la théorie de la traduction doit être attribué aux facteurs suivants: empirisme, mysticisme, dogmatisme et vue d'ensemble trop restreinte sur le rôle du traducteur et du scientifique de la traduction. L'idée centrale du présent article réside dans le fait que la science de la traduction est et doit être traitée comme une discipline autonome. Dans un premier temps, l'auteur établit une différence entre les concepts suivants: traduction, science de la traduction et théorie de la traduction. Ensuite, il définit le territoire de la science de la traduction en tant qu'interdiscipline distincte. Enfin, en procédant à l'analyse des composants de la théorie de la traduction, il arrive à la conclusion que si cette dernière doit résister à l'épreuve de la validité, elle doit être objective, systématique et applicable. Autrement dit, la théorie de la traduction doit refléter objectivement la véritable image de la traduction, regrouper au sein d'un système les lois qui la régissent, et être effectivement applicable à la pratique de la traduction.
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Knight, Thomas G., Melissa Aguiar, Myra Robinson, Allison Martin, Heather Cranford, Tommy Chen, Rupali Bose, et al. "Financial Toxicity Intervention Improves Quality of Life in Hematologic Malignancy Patients." Blood 136, Supplement 1 (November 5, 2020): 21. http://dx.doi.org/10.1182/blood-2020-136578.

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Background: Financial toxicity (FT) has been consistently demonstrated to a be a major contributor to morbidity and mortality in a variety of cancers. However, the vast majority of research examining this issue has been in solid tumors, and there has been less investigation of how this concept applies in malignant hematology and even fewer studies looking at an interventional model. This pilot study attempts to identify patients at high-risk due to FT in a busy clinical environment and improve clinical outcomes with comprehensive intervention. Methods: All patients seen at the Malignant Hematology Clinic at the Levine Cancer Institute, a tertiary hospital-based specialty practice, were surveyed at their visits over a six-month period. All patients were aged ≥18 years and diagnosed with hematologic malignancy or bone marrow failure syndrome. The survey consisted of the PROMIS Global-10 measure and two questions from the COST measure. FT was defined as scoring 5 or less (maximum: 10) in agreement with the COST questions: "I know that I have enough money in savings, retirement, or assets to cover the costs of my treatment" and "I am satisfied with my current financial situation." Patients with FT were entered into the interventional cohort and scheduled for a visit with a nurse navigator where they completed a standardized worksheet to identify gaps in care and opportunities for grant funding/other assistance. Patients were seen by a clinical pharmacist for copay review and discussion of assistance programs. Finally, patients were offered the services of a community pro-bono financial planner for help with budgeting, asset management, and general financial advice. Patients were tracked longitudinally for assistance provided, changes in PROMIS scores, and clinical outcomes. Categorical variables, including responses to survey questions, were summarized with frequencies and proportions, while continuous variables were summarized with medians and ranges. Correlation of FT screening scores and COST scores was assessed with Spearman's correlation. Baseline versus post-intervention PROMIS scores were compared with paired t-tests, while McNemar tests for agreement were used to compare ER and IP utilization 3 months prior versus post intervention. Results: A total of 107 patients were included in the intervention. Specific characteristics of the intervention population are listed in Table 1. FT screening scores were found to correlate with the full COST measure (Spearman correlation = 0.45, p &lt;.001). Patients in the intervention cohort had high rates of noncompliance due to inability to afford prescription medications (16.8%), OTC medications (15.9%), and doctor visits (6.5%). In order to pay for their care, patients reported reducing spending on food and clothing (48.6%), using savings to cover OOP expenses (51.4%), and partially filling prescriptions (11.2%) (Table 2). In terms of the intervention, 37.4% of patients were found to qualify for and were helped to obtain grants from external foundations. The median value of these grants was $850 (range: $100-$17,850). Through manufacturer's assistance and other programs, the clinical pharmacy team was able to obtain free or greatly reduced cost medications for the qualified patients at a median retail value of $197,158 (range: $29,909-$639,801). Gas cards, food pantry assistance, and transportation assistance were also supplied to patients who qualified at a median value of $300 ($100-$300). 58 patients (54.2%) expressed interest and were scheduled with a pro-bono financial counselor. The intervention resulted in statistically significantly higher quality of life when measured by PROMIS physical and mental health scores, compared to baseline scores (Table 3) (all p &lt;.001). There was no significant difference found when looking at patients with at least one ER visit 3 months prior and post intervention (10.3% vs 6.5% p=.317). There was no difference between inpatient visits/days pre and post intervention. Conclusions: Using a quick screening method for FT in a busy clinical environment is feasible and allows identification of an extremely high-risk population. Intervening on FT in a comprehensive way including navigators, pharmacists, and financial counselors is effective and leads to increased quality of life. Disclosures Knight: Foundation for Financial Planning: Research Funding. Ai:Celgene: Speakers Bureau; Incyte: Speakers Bureau. Chojecki:Incyte: Research Funding; Novartis: Other: Investigator Meeting Attendance. Copelan:Amgen: Membership on an entity's Board of Directors or advisory committees. Grunwald:Forma Therapeutics: Research Funding; Premier: Consultancy; Premier: Consultancy; Celgene: Consultancy; Abbvie: Consultancy; Pfizer: Consultancy; Abbvie: Consultancy; Trovagene: Consultancy; Premier: Consultancy; Astellas: Consultancy; Astellas: Consultancy; Genentech/Roche: Research Funding; Celgene: Consultancy; Celgene: Consultancy; Janssen: Research Funding; Merck: Research Funding; Cardinal Health: Consultancy; Amgen: Consultancy; Amgen: Consultancy; Agios: Consultancy; Merck: Consultancy; Merck: Consultancy; Amgen: Consultancy; Merck: Consultancy; Cardinal Health: Consultancy; Pfizer: Consultancy; Cardinal Health: Consultancy; Daiichi Sankyo: Consultancy; Astellas: Consultancy; Daiichi Sankyo: Consultancy; Trovagene: Consultancy; Pfizer: Consultancy; Forma Therapeutics: Research Funding; Genentech/Roche: Research Funding; Genentech/Roche: Research Funding; Janssen: Research Funding; Forma Therapeutics: Research Funding; Trovagene: Consultancy; Incyte: Consultancy, Research Funding; Incyte: Consultancy, Research Funding; Incyte: Consultancy, Research Funding; Agios: Consultancy; Daiichi Sankyo: Consultancy; Agios: Consultancy; Abbvie: Consultancy.
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Sidibe, A., K. Dembele, M. Toure, M. M. Diarra, I. A. A. Ag Sid Ahmed, and F. Traore. "Possible alternative for national supply of seed potatoes (Solanum tuberosum L.) from in vitro culture at the Agro-physio-genetic and Plants Biotechnology laboratory of IPR / IFRA of Katibougou, Mali." International Journal of Biological and Chemical Sciences 14, no. 9 (March 25, 2021): 3117–28. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v14i9.12.

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Abstract:
The enhancement of the potential for reducing food insecurity and poverty through potato cultivation in Mali is largely limited by difficult access to quality seed. In trying to find ways to reduce these shortcomings outlined above that work has been done. The objective of this work was to assess the economic profitability of the local potato seed sourcing scheme from in vitro propagation and to analyze the competitiveness of the sourcing scheme from imported elite seed. The technical and economic feasibility of the local potato seed supply scheme was assessed at five levels. The first concerns the production of vitro-plants in the laboratory, the second the production of mini zero generation tubers (G0). Regarding the other three levels of evaluation, they were carried out in collaboration with the seed cooperatives by successive multiplication from mini-tubers to obtain seeds of one “G1”, two “G2” and three “G3” generations". The profitability of the procurement scheme from the elite imported and multiplied once seed was evaluated in order to analyze its competitiveness in relation to the local circuit. The valuation indicates positive profit margins. However, it should be noted that the economic efficiency coefficients of vitro-propagation (0.77) and tunnel multiplication (0.75) are less than 1. The production cost of one kilogram of G3 is equal to at 463.39 F CFA. A profit margin of 456.61 F CFA / kg emerges between this unit production cost and the selling price of imported seeds, which amounts on average to 920 F CFA / kg. The production of plants is technically feasible and profitable with a cost price of one kg of G3 in the order of 500 to 600 F CFA against 900 to 1000 F CFA / kg for imported seed. La valorisation du potentiel de réduction de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté à travers la culture de la pomme de terre au Mali est limitée en grande partie par l’accès difficile à la semence de qualité. En essayant de trouver des moyens pour réduire ces insuffisances soulignées ci-dessus que ce travail a été effectué. Le présent travail avait pour objectif d’évaluer la rentabilité économique du schéma d’approvisionnement locale en semences de pomme de terre à partir de la vitro propagation et d’analyser la compétitivité du schéma d’approvisionnement à partir de la semence élite importées. La faisabilité technico-économique du schéma d’approvisionnement local en semences de pomme de terre était évaluée à cinq niveaux. Le premier concerne la production de vitro-plants au laboratoire, le deuxième la production de mini tubercules de génération zéro (G0). Pour ce qui concerne les trois autres niveaux d’évaluation, ils ont été réalisés en collaboration avec les coopératives semencières par multiplications successives à partir de mini-tubercules pour obtenir des semences de génération une «G1», deux «G2» et trois «G3». La rentabilité, du schéma d’approvisionnement à partir de la semence élite importée et multipliée une fois, a été évaluée en vue d’analyser sa compétitivité en rapport avec le circuit local. L’évaluation indique des marges bénéficiaires positives. Cependant, il faut remarquer que les coefficients d’efficacité économiques de la vitro-propagation (0,77) et de la multiplication sous tunnels (0,75) sont inférieurs à 1. Le coût de production d’un kilogramme de G3 est égal à 463,39 F CFA. Une marge bénéficiaire de 456,61 F CFA / kg se dégage entre ce coût de production unitaire et le prix de vente des semences importées qui s’élève en moyenne à 920 F CFA / kg. La production de plants est techniquement faisable et rentable avec un coût de revient d’un kg de G3 de l’ordre de 500 à 600 F CFA contre 900 à 1 000 F CFA / kg pour la semence importée.
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Bemmann, Jan, Eva Lehndorff, Riccardo Klinger, Sven Linzen, Lkhagvardorj Munkhbayar, Martin Oczipka, Henny Piezonka, and Susanne Reichert. "Biomarkers in archaeology – Land use around the Uyghur capital Karabalgasun, Orkhon Valley, Mongolia." Praehistorische Zeitschrift 89, no. 2 (June 30, 2014): 337–70. http://dx.doi.org/10.1515/pz-2014-0022.

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Abstract:
Zusammenfassung: Zur Nutzungsanalyse großer ovaler, erstmalig entdeckter und dokumentierter von einem niedrigen Graben-Wall-System umgebener Anlagen wurden Bodenproben auf spezifische Lipide untersucht, die Hinweise auf die Anwesenheit – hinterlassene Verdauungsreste – bestimmter Nutztierarten und Menschen in den beprobten Bereichen geben könnten. Wahrscheinlich dienten die Anlagen dem Gartenbau, sicherlich nicht der Viehhaltung; in den angrenzenden Dachziegel und Keramikscherben aufweisenden viereckigen, deutlich kleineren umwallten Anlagen siedelten Menschen. Solche ovalen Anlagen sind in der Mongolei bisher nur aus dem Umfeld der uighurischen Hauptstadt Karabalgasun bekannt geworden, deren Stadtgebiet eine deutlich größere Fläche einnimmt als bisher angenommen wurde und vielteiliger sowie funktional gegliedert ist. Dieses erste stichpunktartige Ergebnis zeigt das Potential der Lipidanalysen, frühere Landnutzung zu rekonstruieren, beispielsweise Viehhaltung von acker- oder gartenbaulicher Nutzung zu unterscheiden. Gerade dieser viel zu wenig erforschte Aspekt ist für die Einschätzung der häufig postulierten ‚Abhängigkeit‘ der Nomaden von ackerbautreibenden Gesellschaften von zentraler Bedeutung. Résumé: Un échantillonnage du sol à peu de profondeur de la surface du terrain actuel a été effectué afin de déterminer à quoi servaient les grandes enceintes ovales, cernées d’un mur bas et d’un fossé, découvertes et relevées récemment en Mongolie. L’échantillonnage avait pour but l’analyse de lipides spécifiques à certaines espèces; en effet les données provenant de résidus de digestion fournissent de précieuses indications sur les concentrations d’animaux d’élevage spécifiques dans les zones étudiées. Les enceintes ont fort probablement été utilisées à des fins horticoles, et certainement pas pour le bétail. L’habitat humain, documenté par des trouvailles de tuiles et de céramique, se situait dans des enclos carrés et bien plus petits à proximité de ces enceintes. Les enceintes ovales n’ont été repérées en Mongolie que dans les environs de la capitale Ouïghoure de Karabalghasun. L’étendue de cette capitale est de toute évidence bien plus grande que l’on ne l’avait pensé jusqu’à présent, et la zone d’occupation avait été subdivisée en divers secteurs d’activité. Les premiers résultats de notre échantillonnage démontrent que l’analyse des lipides donne l’occasion d’aborder l’étude de la culture des céréales et des légumes sous un nouvel angle. Etant donné le peu de recherches conduites dans ce domaine, cet aspect est particulièrement important pour l’évaluation d’une ‘dépendance’ des nomades envers les sociétés agraires si souvent invoquée. Abstract: In order to investigate the use to which recently discovered and recorded large oval enclosures surrounded by a low wall and ditch were put, a series of topsoil samples were taken and subjected to an analysis of specific lipids; such soil chemical evidence from human and domesticated animal faeces can provide significant insights into the land use history of the areas sampled. The enclosures are likely to have been used for horticulture, and certainly not for keeping livestock. Human settlement, as attested by the presence of roof tiles and ceramic sherds, was in square, enclosed compounds nearby, and these were clearly smaller. Oval complexes have so far only been documented in Mongolia in the vicinity of the Uyghur capital of Karabalgasun. Karabalgasun was evidently much greater in extent than had hitherto been assumed and it was divided into a number of functional areas. Initial results from our targeted samples show that the analysis of lipids has much potential, offering new opportunities to elucidate land use, e.g. the cultivation of cereals and vegetables in contrast to livestock keeping. It is precisely this aspect, so far largely neglected by research, which will allow us to assess the oft-claimed ‘dependence’ of the nomads on agricultural communities.
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Ferrand, Jérôme. "Aux confins du politique et du juridique… ou du bon usage des déclarations de droits par les corps administratifs et judiciaires de la Révolution." L’Homme de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est-il une femme ?, no. 3 (June 17, 2021). http://dx.doi.org/10.35562/cliothemis.1336.

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Abstract:
Par delà le problème de la valeur juridique des déclarations de droits, cette recherche a pour objet de cerner les circonstances qui présidèrent à leur usage sous la Révolution. Ces textes sont en effet mobilisés avec beaucoup de circonspection par les corps administratif et judiciaire. Quiconque envisage d’inscrire son action sous leur bannière doit être en mesure d’évaluer la portée politique de sa décision. C’est pourquoi les déclarations de droits représentent un enjeu de premier ordre pour qui cherche à asseoir son autorité dans le jeu concurrent des nouveaux pouvoirs constitués.
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Ben Abda, Amel, and Faten Khayat. "Reconstruction of missing boundary conditions from partially overspecified data : the Stokes system." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 23 - 2016 - Special... (December 13, 2016). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1494.

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Abstract:
We are interested in this paper with the ill-posed Cauchy-Stokes problem. We consider a data completion problem in which we aim recovering lacking data on some part of a domain boundary , from the knowledge of partially overspecified data on the other part. The inverse problem is formulated as an optimization one using an energy-like misfit functional. We give the first order opti-mality condition in terms of an interfacial operator. Displayed numerical results highlight its accuracy. Nous nous intéressons à un problème de Cauchy mal posé, celui de la complétion de données frontières pour les équations de Stokes. Nous voulons reconstituer les données manquantes sur une partie non accessible de la frontière du domaine à partir de données peu surdéterminées sur la partie accessible. Nous formulons ce problème inverse sous forme de minimisation d'une fonctionnelle de type énergie. Les conditions d'optimalité du premier ordre sont écrites en termes d'équation d'interface utilisant les opérateurs de Stecklov-Poincaré. Nous donnons des résultats numériques attestant l'efficacité de la méthode.
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Ngnepieba, Pierre, François Xavier Le Dimet, Alexis Boukong, and Gabriel Nguetseng. "Parameters identification: an application to the Richards equation." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 1, 2002 (October 14, 2002). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1833.

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Abstract:
International audience Inverse modeling has become a standard technique for estimating hydrogeologic parameters. These parameters are usually inferred by minimizing the sum of the squared differences between the observed system state and the one calculed by a mathematical model. Since some hydrodynamics parameters in Richards model cannot be measured, they have to be tuned with respect to the observation and the output of the model. Optimal parameters are found by minimizing cost function and the unconstrained minimization algorithm of the quasi-Newton limited memory type is used. The inverse model allows computation of optimal scale parameters and model sensi-tivity. La modélisation inverse est devenue une approche fréquemment utilisée pour l'estimation des paramètres en hydrogéologie. Fondamentalement cette technique est basée sur les méthodes de contrôle optimal qui nécessitent des observations et un modèle pour le calcul des dérivées du premier ordre. Le modèle adjoint du modèle de Richards est construit pour obtenir le gradient de la fonction coût par rapport aux paramètres de contrôle. Les paramètres hydrodynamiques sont pris comme paramètres de contrôle; leurs valeurs optimales sont trouvées en minimisant la fonction coût ceci en utilisant un algorithme de minimisation de type descente quasi-Newton. Cette approche est utilisée pour l'identification des paramètres hydrodynamiques sur un modèle d'écou-lement souterrain en zone non saturée, ainsi que les études de sensibilité du modèle.
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Rouchon, Pierre. "Quantum systems and control 1." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 9, 2007 Conference in... (September 22, 2008). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1904.

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Abstract:
http://www-direction.inria.fr/international/arima/009/00920.html International audience This paper describes several methods used by physicists for manipulations of quantum states. For each method, we explain the model, the various time-scales, the performed approximations and we propose an interpretation in terms of control theory. These various interpretations underlie open questions on controllability, feedback and estimations. For 2-level systems we consider: the Rabi oscillations in connection with averaging; the Bloch-Siegert corrections associated to the second order terms; controllability versus parametric robustness of open-loop control and an interesting controllability problem in infinite dimension with continuous spectra. For 3-level systems we consider: Raman pulses and the second order terms. For spin/spring systems we consider: composite systems made of 2-level sub-systems coupled to quantized harmonic oscillators; multi-frequency averaging in infinite dimension; controllability of 1D partial differential equation of Shrödinger type and affine versus the control; motion planning for quantum gates. For open quantum systems subject to decoherence with continuous measures we consider: quantum trajectories and jump processes for a 2-level system; Lindblad-Kossakovsky equation and their controllability. Ce papier décrit plusieurs méthodes utilisées par les physiciens pour la manipulation d’états quantiques. Pour chaque méthode, nous expliquons la modélisation, les diverses échelles de temps, les approximations faites et nous proposons une interprétation en termes de contrôle. Ces diverses interprétations servent de base à la formulation de questions ouvertes sur la commandabilité et aussi sur le feedback et l’estimation, renouvelant un peu certaines questions de base en théorie des systèmes non-linéaires. Pour les systèmes à deux niveaux, dits aussi de spin 1/2, il s’agit: des oscillations de Rabi et d’une approximation au premier ordre de la théorie des perturbations (transition à un photon); des corrections de Bloch-Siegert et d’approximation au second ordre; de commandabilité et de robustesse paramétrique pour des contrôles en boucle ouverte, robustesse liée à des questions largement ouvertes sur la commandabilité en dimension infinie où le spectre est continu. Pour les systèmes à trois niveaux, il s’agit: de pulses Raman; d’approximations au second ordre. Pour les systèmes spin/ressort, il s’agit: des systèmes composés de sous-systèmes à deux niveaux couplés à des oscillateurs harmoniques quantifiés; de théorie des perturbations à plusieurs fréquences en dimension infinie; de commandabilité d’équations aux dérivées partielles de type Schrödinger sur R et affine en contrôle; de planification de trajectoires pour la synthèse portes logiques quantiques. Pour les systèmes ouverts soumis à la décohérence avec des mesures en continu, il s’agit: de trajectoires quantiques de Monte-Carlo et de processus à sauts sur un systèmes à deux niveaux; des équations de Lindblad-Kossakovsky avec leur commandabilité.
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Aguiar, Marcelo, Jean-Christophe Novelli, and Jean-Yves Thibon. "Unital versions of the higher order peak algebras." Discrete Mathematics & Theoretical Computer Science DMTCS Proceedings vol. AK,..., Proceedings (January 1, 2009). http://dx.doi.org/10.46298/dmtcs.2729.

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Abstract:
International audience We construct unital extensions of the higher order peak algebras defined by Krob and the third author in [Ann. Comb. 9 (2005), 411―430], and show that they can be obtained as homomorphic images of certain subalgebras of the Mantaci-Reutenauer algebras of type $B$. This generalizes a result of Bergeron, Nyman and the first author [Trans. AMS 356 (2004), 2781―2824]. Nous construisons des extensions unitaires des algèbres de pics d'ordre supérieur définies par Krob et le troisième auteur dans [Ann. Comb. 9 (2005), 411―430], et nous montrons qu'elles peuvent être obtenues comme images homomorphes de certaines sous-algèbres des algèbres de Mantaci-Reutenauer de type $B$. Ceci généralise un résultat dû à Bergeron, Nyman et au premier auteur [Trans. AMS 356 (2004), 2781―2824].
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Caroline, Hervé. "Réconciliation." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.113.

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Abstract:
La réconciliation est une préoccupation contemporaine qui oriente les politiques et les actions des institutions et des individus dans certains contextes nationaux et internationaux. Les politiques de réconciliation se déploient à la suite d’épisodes traumatiques dans le but de rebâtir des relations de confiance et de respect entre des États et des individus ou des groupes brimés. Elles se développent également dans les démocraties modernes dans le but de réparer la relation entre certains groupes et engager les pays dans des processus de démocratisation et d’inclusion des différents groupes culturels, ethniques et sociaux. Souvent édictées comme des politiques nationales, elles s’implantent à travers des mesures concrètes dans les différents niveaux institutionnels de la société et orientent les discours dominants. La question de la réconciliation a reçu l’attention des chercheurs en sciences sociales, en droit, en science politique, en philosophie morale, mais également en littérature ou en théologie. Il s’agit d’un objet dont l’anthropologie s’est emparé récemment en montrant la diversité des contextes dans lesquels il se déploie, les rapports de pouvoir sous-jacents et les significations variées que les différents groupes sociaux lui assignent. La réconciliation, comme projet politique national, est souvent mise en place à la suite des travaux d’une Commission de vérité et réconciliation (CVR) visant à éclairer certains troubles politiques et restaurer la justice sociale ou un nouvel ordre démocratique dans une optique de justice réparatrice. La Commission nationale d’Argentine sur la disparition des personnes (1983) est considérée comme la première d’une longue série de commissions qui ont enquêté sur des situations de troubles politiques, de guerres civiles, de répressions politiques, de génocide. Plus d’une quarantaine de commissions ont été dénombrées depuis cette date (Richards et Wilson 2017 : 2), principalement en Afrique (Tunisie, Burundi, Côte d’Ivoire, Togo, etc.), dans les Amériques (Canada, Pérou, Brésil) ou encore en Asie (Timor oriental, Népal, etc.). Parmi les plus importantes, on compte la Commission nationale de vérité et de réconciliation du Chili (1990-1991) qui a documenté les circonstances des milliers de disparitions et de morts sous la dictature d’Augusto Pinochet et préparé le pays vers une transition démocratique. La Commission de vérité et de réconciliation d’Afrique du Sud (1996-1998) visait quant à elle à recenser toutes les violations des droits de l’homme commises dans le pays au cours des décennies précédentes et à mettre fin à l’apartheid. La plupart du temps, ces commissions sont le résultat de pressions exercées par des groupes d’activistes au sein d’un État, ou, comme c’est de plus en plus souvent le cas, de pressions exercées au niveau international par les organisations non gouvernementales ou d’autres mouvements politiques. Elles constituent des organismes indépendants des appareils judiciaires et leur objectif premier est d’enquêter sur les coupables et les victimes et d’émettre des recommandations en vue de restaurer la paix (Richards et Wilson 2017 : 2). Ces Commissions de vérité et réconciliation s’appuient sur des principes de droit international, mais certains auteurs y voient aussi la résurgence d’une éthique religieuse à travers l’importance donnée au concept de pardon, central dans plusieurs religions du Livre, comme l’Ancien Testament, le Nouveau Testament ou encore le Coran (Courtois 2005 : 2). Les anthropologues ont montré qu’en fonction des méthodologies utilisées lors des enquêtes, les discours sur la vérité peuvent varier. Ainsi, certaines histoires ou expériences sont rendues visibles tandis que d’autres sont oubliées (Buur 2000, Wilson 2003, Ross 2002). Au fil du temps, les CVR ont eu des mandats, des prérogatives et des applications différents. En témoigne la CVR du Canada qui avait pour but, non pas d’assurer la transition d’un pays autocratique vers une démocratie, mais de lever le voile sur les expériences de déracinement et de violence vécues par les peuples autochtones au sein des pensionnats. À l’image du travail de Susan Slyomovics (2005) sur la Commission du Maroc, les anthropologues ont analysé les programmes de réparation et de restitution mis en place par certaines commissions. Ils ont aussi montré que certains groupes sociaux restaient marginalisés, comme les femmes (Ross 2002). Theidon (2013), dans son travail sur la commission de vérité et réconciliation du Pérou, a montré de son côté que les CVR oublient souvent d’inclure des enquêtes ou des discussions sur la façon dont les violences politiques détruisent les relations familiales, les structures sociales ou les capacités de production économique de certains groupes. Les anthropologues permettent ainsi de mieux comprendre les perspectives des survivants face au travail et aux recommandations de ces commissions en documentant la diversité de leurs voies et de leurs expériences. Ils montrent que la réconciliation est avant tout un projet construit politiquement, socialement et culturellement. La réconciliation est un objectif central à la plupart des CVR, mais elle est un objectif qui la dépasse car elle est la plupart du temps mise en place une fois que la CVR a achevé ses travaux et émis ses recommandations. Les CVR ont en effet rarement l’autorité de mettre en place les recommandations qu’elles édictent. Les anthropologues Richards et Wilson (2017) présentent deux versions de la réconciliation en fonction des contextes nationaux : une version allégée (thin version) à travers laquelle les politiques nationales encouragent la coexistence pacifique entre des parties anciennement opposées ; et une version plus forte (thick version) lorsque des demandes de pardon sont exigées à ceux qui ont commis des crimes. Si la réconciliation suppose qu’un équilibre puisse être restauré, il n’en reste pas moins qu’elle se base sur une interprétation spécifique de l’histoire (Gade 2013) et qu’elle participe à la construction d’une mémoire individuelle, collective et nationale. Cette notion permet donc d’offrir un cadre souple aux élites qui prennent en charge le pouvoir après les périodes de troubles pour que celles-ci puissent (re)légitimer leur position et les institutions politiques, souvent héritières de ce passé qu’on cherche à dépasser (Richards et Wilson 2017 : 7). Ce discours sur la réconciliation vise ainsi à instiller des valeurs morales publiques et construire une nouvelle image commune de la nation. Selon Wilson, les CVR seraient des modèles promus par les élites politiques pour construire une nouvelle harmonie qui permettrait d’occuper la conscience populaire et la détourner des questions de rétribution et de compensation financière. Le nouvel ordre politique est présenté comme étant purifié, décontaminé et déconnecté avec l’ancien ordre autoritaire, une façon de construire une nouvelle vision de la communauté en inscrivant l’individu dans un nouveau discours national (Wilson 2003 : 370). La réconciliation, comme projet politique national, ne fait en effet pas toujours l’unanimité. Par exemple, elle est devenue une véritable préoccupation collective au Canada depuis la remise du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada en 2015, mais le sens donné à celle-ci varie. Même si le rapport de la CVRC prévient qu’il n’y a pas une vérité ou une vision de la réconciliation (CVRC 2015 : 14) et que pour les Autochtones, la réconciliation exige aussi une réconciliation avec le monde naturel (CVRC 2015 : 15), ce processus national est vivement critiqué par certains intellectuels autochtones, comme Taiaiake Alfred (2016), pour qui la réconciliation est un processus de « re-colonisation » qui occulte la dynamique coloniale encore à l’œuvre (Alfred 2011 : 8). Cette critique se retrouve dans d’autres contextes postcoloniaux, comme en Nouvelle-Zélande ou en Australie, où les excuses proférées par les gouvernements concernant les différentes formes d’injustice subies par les peuples autochtones oblitèrent les enjeux les plus cruciaux, à savoir la nécessité d’abolir les politiques coloniales et de faire avancer les projets d’autonomie politique des Autochtones (Johnson 2011 : 189). La réconciliation est constitutive de toute relation sociale et en ce sens elle peut être instrumentalisée au sein de discours visant à faire ou défaire les liens sociaux (Kingsolver 2013). C’est donc aussi là que se situe l’enjeu de la réconciliation, sur la capacité à s’entendre sur ce qu’est une bonne relation. Borneman définit la réconciliation comme un au-delà de la violence (departure from violence), c’est-à-dire comme un processus intersubjectif à travers lequel deux personnes ou deux groupes tentent de créer une nouvelle relation d’affinité, non plus marquée par la violence cyclique, mais par la confiance et l’attention réciproques ; cela étant possible seulement si les États instaurent des politiques de réparation et que la diversité des points de vue des personnes concernées par ces politiques est prise en compte (Borneman 2002 : 282, 300-301). En ce sens, une lecture anthropologique au sujet de la réconciliation permet de développer une réflexion critique sur la réconciliation en la considérant avant tout comme une préoccupation politique contemporaine dont il s’agit de saisir le contexte d’émergence et les articulations et comme un processus à travers lequel les individus tentent, à partir de leurs points de vue respectifs, de redéfinir les termes d’une nouvelle relation. La discipline anthropologique est en effet à même de mettre au jour les rapports de pouvoir inhérents aux processus de réconciliation, de révéler les significations culturelles sous-jacentes que les différents acteurs sociaux attribuent au pardon, à la réconciliation ou encore à ce qui constitue les bases d’une relation harmonieuse. L’anthropologie peut enfin lever le voile sur les dynamiques de réciprocité et de don/contre-don qui se déploient au travers de ces processus et ainsi décrypter les multiples dimensions qui participent à la fabrique des sociétés.
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Williams, Nathan. "Bijactions in Cataland." Discrete Mathematics & Theoretical Computer Science DMTCS Proceedings vol. AT,..., Proceedings (January 1, 2014). http://dx.doi.org/10.46298/dmtcs.2426.

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Abstract:
International audience In this abstract, I will survey the story of two enumerative miracles that relate certain Coxeter-theoretic objects and other poset-theoretic objects. The first miracle relates reduced words and linear extensions, while the second may be thought of as relating group elements and order ideals. The purpose of this abstract is to use a conjecture from my thesis to present both miracles in the same light. Dans ce résumé, j’étudie l’histoire de deux miracles énumératifs qui relient certains objets de la théorie de Coxeter et d’autres objets de la théorie des posets. Le premier miracle relie des mots réduits et des extensions linéaires, tandis que le second relie des éléments du groupe et des idéaux d’ordre. Le but de ce résumé est d’utiliser une conjecture de ma thèse afin de présenter les deux miracles sous la même lumière.
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Susanti, Eka Ayu, Diah Vitri Widayanti, and Sri Handayani. "Développement Du Média D’apprentissage Autonome À Travers Wondershare Quiz Creator Pour des Exercices de Compréhension Orale Niveau B1." Didacticofrancia: Journal Didactique du FLE 8, no. 2 (October 11, 2019). http://dx.doi.org/10.15294/didacticofrancia.v8i2.34688.

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Abstract:
Selon la recherche de Gayanti (2018), la capacité des étudiants du français du programme pédagogie de français pour la compréhension orale au niveau de B1 est dans la catégorie “insuffisante” et “suffisant” pour la compréhension écrite. C’est une recherche et développement adoptant 7 étapes, ce sont 1) la potentialité et le problème, 2) les collectes des données, 3) la création et la conception du produit, 4) la validité du dessin, 5) la révision du dessin, 6) l’essai du produit au public limité et 7) la révision du produit. Les besoins des professeurs et des apprenants du français sont les bases raisons pour la création du produit. Il se présente sous la forme de questionnaire du type varié. 8 thèmes recouvrent le commerce, l’environnement, les loisirs, les professions, les sentiments, les services, les transports, et la vie sociale. Ils sont classés en 5 dossiers. Le premier dossier contient l’identification de la nature et de la fonction du document, l’identification le thème et des informations précis; le deuxième est l’identification des idées et des opinions, l’identification du genre du document et l’identification des locuteurs; le troisième est l’identification des circonstances, et l’identification des sentiments, des attitudes, et des opinions; le quatrième contient du premier à troisième dossier; le cinquième est l’épreuve. According to Gayanti's research (2018), the ability of students French language for listening skill at level B1 is in the category "insufficient" and "sufficient" for reading skill. The misunderstanding of the instruction is the cause of loss of time during the exercise. It is a research and development adopting 7 stages, there are 1) the potentiality and the problem, 2) the data collection, 3) the creation and the design of the product, 4) the validity of the design, 5) the revision of the design, 6) product testing to the limited public 7) product review. The needs of teachers and learners of French language are the basic reasons for the creation of the product. It is in the form of varied question. It has 8 themes, there are trade, the environment, leisure, professions, feelings, services, transport, and social life. The media is classified in 5 folders. The first folder contains the identification of the nature and function of the document, the identification of the theme and specific information; the second is the identification of ideas and opinions, the identification of the genre of the document and the identification of speakers; the third is the identification of circumstances, and the identification of feelings, attitudes, and opinions; the fourth contains from the first to the third file; the fifth is the test.
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Tremon, Anne-christine. "Tribut." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.129.

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Abstract:
Le tribut peut être défini comme le prélèvement d’un surplus par une entité, le plus souvent étatique, détentrice du pouvoir. Il en est le socle, puisque son prélèvement finance les infrastructures (routes, canaux, ou encore systèmes d’irrigation), mais aussi l’appareil administratif et militaire. La forme la plus générale du tribut est celle de la taxation, mais le prélèvement peut aussi en prendre d’autres : corvées, monopoles étatiques sur certains biens, nationalisations, et même cadeau offert par un citoyen à un fonctionnaire d’État (Yan 1996), ou encore par un État tributaire à une puissance hégémonique. Par ces prélèvements, des richesses privées sont généralement transformées (ou sont censées l’être) en biens et services procurés par la puissance extractrice. L’attention réduite versée par l’anthropologie économique au tribut tient probablement à ce qu’il échappe aux grandes dichotomies que celle-ci a échafaudées, et qui continuent à la préoccuper, même si c’est dans le but de les dépasser. Sa singularité le place hors du radar du sous-champ de l’anthropologie en raison de la focalisation de celle-ci sur deux statuts des choses et des transactions, présentés comme étant plus ou moins étanches : le don et la marchandise. Il ne relève pas du domaine des marchandises, puisque les mécanismes d’extraction du tribut ne s’inscrivent pas dans les rapports de production capitalistes. Il n’appartient pas non plus à la sphère du don contre-don maussien, caractérisée par la réciprocité. Parce qu’il échappe aux logiques du marché et qu’il permet l’existence d’une économie redistributive (l’État-providence), le tribut s’apparente pourtant à l’économie du don plutôt qu’à l’économie marchande. La distinction proposée par Alain Testart (2007) entre don et échange (marchand et non marchand) permet d’affiner la définition du tribut. Selon Testart, le don est un transfert non exigible impliquant la renonciation à tout droit sur le bien transféré et sans attente de contrepartie autre que morale, alors que l’échange est un transfert dont la contrepartie est juridiquement exigible. Or les corvées, amendes et taxes de toutes sortes sont dépourvues de la contrainte de contrepartie, mais elles sont exigibles. Alain Testart nomme ce type de prestation « transfert du troisième type, t3t »; il se distingue du don en ce qu’il est exigible, et de l’échange en ce qu’il est dépourvu de contrepartie juridiquement exigible. Le tribut en est un, et probablement le principal (la plupart des t3t correspondent au tribut, à l’exception de certains transferts spécifiques tels que le versement d’une pension alimentaire). On pourrait donc, en amendant l’appellation de Testart, avancer que le tribut est un « t3t » c’est-à-dire un transfert du troisième type en direction ascendante dans la hiérarchie. La clarification conceptuelle opérée par Testart et son prolongement par François Athané (2011) sont importantes et nécessaires. Il paraît toutefois judicieux d’intégrer le brouillage habituel des catégories à l’analyse de la notion, puisqu’il est en lui-même significatif. En effet, si le tribut n’est pas un don selon la définition de Testart, il peut en prendre l’apparence, être présenté comme un abandon librement consenti. Et s’il ne donne pas lieu à une contrepartie exigible, il est néanmoins souvent justifié au nom d’une contrepartie rendue sous forme de services. Les manipulations et justifications morales et idéologiques dont il fait l’objet doivent donc être intégrées à sa définition. On y reviendra après avoir examiné la place qu’a tenu le tribut dans les écrits des anthropologues. Outre son statut particulier au regard des autres formes de prestation qui ont davantage été au cœur de leurs préoccupations, le don ainsi que les échanges non marchands, la centralité de la notion de réciprocité a relégué à l’arrière-plan les « dons » hiérarchiques ainsi que toutes les formes de transferts unilatéraux obligatoires. C’est sans doute de la part des anthropologues travaillant avec le concept marxiste de mode de production que le tribut a reçu le plus de considération. Samir Amin a résumé dans une formule efficace ce qui distingue le mode tributaire du mode capitaliste : dans le second, le pouvoir est mis au service de l’accumulation de richesses, tandis que dans le premier, ce sont les richesses qui sont mises au service de l’accumulation de pouvoir (Amin 2011). Eric Wolf (1982) a déployé ce distinguo pour examiner comment le mode de production capitaliste s’est étendu sur la surface du globe avec l’expansion impériale européenne, entrant en contact avec des modes de production « basés sur la parenté » ou « tributaires » qui prévalaient chez les populations non européennes. Les anthropologues ont abandonné les approches en termes de mode de production pour deux ensembles de raisons. La première est l’économicisme sous-jacent à la caractérisation typologique de sociétés selon leur mode de production dominant, qui réduit ainsi « des sociétés entières à de simples réserves de main d’œuvre » et ignorant leurs « formes de vie » (Friedman 1987, 84). Wolf entendait pourtant précisément éviter une telle dérive typologisante, entendant en faire un outil pour « révéler les relations politico-économiques qui sous-tendent, orientent et contraignent l’interaction » (1982, 76). L’emploi qu’en fait Emmanuel Terray (1995) dans son étude de la genèse du royaume abron met d’ailleurs en relief l’articulation entre modes de production tributaire, esclavagiste, capitalistique et domestique d’une manière qui n’a rien d’évolutionniste. La seconde raison est l’eurocentrisme qui conduit à faire du mode de production capitaliste un facteur déterminant de la trajectoire singulière de l’Europe et explicatif de sa domination sur le reste du monde. Ce dernier n’aurait su résister à l’agression européenne parce que son mode d’organisation économique, qu’il soit basé sur la parenté ou sur le tribut, aurait provoqué un retard et une faiblesse qui l’auraient rendu vulnérable aux incursions de l’impérialisme capitaliste européen. Cette thèse s’applique tout particulièrement à la Chine. C’est dans un sens à la fois non évolutionniste et non eurocentrique que Hill Gates (1996) a proposé une lecture de l’histoire de la Chine sur une durée d’un millénaire basée sur l’idée d’une articulation entre modes de production tributaire (MPT) et « capitalistique ». Le MPT est le mode de production de l’État impérial chinois, dont la classe des fonctionnaires lettrés prélève un surplus sur les classes productives (paysans, petits capitalistes, travailleurs) à travers des taxes et des corvées. Contrairement à ce qu’avait pu écrire Marx à propos du « mode de production asiatique », l’État chinois n’était pas inerte ni immobile mais animé par la tension entre des tendances, plus ou moins affirmées selon les époques, à l’accumulation capitalistique, ainsi que les réponses en provenance de la classe dirigeante qui cherchait à les contenir à l’intérieur du cadre de la puissance tributaire (Gates1996 : 273). Les lignages des propriétaires terriens qui produisaient en partie pour le marché, ou les marchands, tout particulièrement ceux qui participaient au commerce étranger, agissaient en tant que capitalistes; « toutefois, leur influence n’a jamais été suffisante pour désarçonner le pouvoir tributaire et permettre à une véritable classe capitaliste d’émerger (Gates1996 : 112). Dans le dernier chapitre de son ouvrage, Gates suggère que la Chine contemporaine demeure caractérisée par un mode tributaire, maintenu par les révolutionnaires communistes et qui continue à modeler les relations entre citoyens ordinaires et officiels chinois (1996 : 269). Ellen Hertz (1998) s’appuie sur les propositions de Gates pour interpréter la fièvre qui s’est emparée de la première bourse ouverte à Shanghai au début des années 1990, signe de la transition chinoise vers le capitalisme initiée dix ans plus tôt, et qui a vu s’opposer le pouvoir « des masses » au pouvoir étatique. Cette opposition peut être expliquée par la tension entre un mode de production capitalistique (les petits porteurs) et le mode de production tributaire (l’État). Ce dernier, agissant à la manière d’un seigneur tributaire, a cherché à canaliser l’épargne de ses citoyens de façon à soutenir son économie en transition. Gates concilie le sens élargi de la notion de tribut tel que présenté en introduction et le sens restreint que lui confèrent les historiens mais aussi ceux d’entre les anthropologues qui se sont intéressés à sa dimension cosmologique et civilisationnelle. En effet, le système tributaire a été constitutif de l’empire chinois, qui était conçu sur le plan cosmologique comme un « royaume territorial bordé de suzerains tributaires » (Feuchtwang 1992 :26, cf. également Sahlins 1994). Les origines des fengshan, désignation officielle des cérémonies au cours desquelles le tribut était versé, sont incertaines. Ils seraient apparus sous les Zhou orientaux (771-256 av. J-C.), c’est-à-dire durant la période des Printemps et Automnes, suivie par celle des Royaumes combattants. C’est à partir de la dynastie Tang (618-907) que le système tributaire s’est renforcé, et il s’est maintenu jusqu’au Qing. En échange du tribut (gong), les tributaires recevaient les faveurs (enci) de l’empereur au même titre que les vassaux internes. Wang Mingming souligne que la relation à l’État engagée dans le « mode de production » selon Gates est la même que celle qui relie la cour impériale au monde extérieur (2012 : 345). Réciproquement, Gates indique que le mode tributaire est inséparable de la totalité de la cosmologie civilisationnelle chinoise (1996 : 21). Ce sont précisément ces dimensions idéologiques et cosmologiques du tribut qui rendent compte de l’ambiguïté relative à son caractère volontaire ou contraint. De fait, c’est précisément l’existence d’un ordre hiérarchique dicté par les impératifs catégoriques de la cosmologie impériale, qui permet de comprendre non seulement le consentement au paiement du tribut mais même son caractère désirable, et qu’il fait qu’il peut prendre l’apparence d’un don, ou être présenté comme tel par le contributeur (cf Trémon 2019 pour un cas contemporain chinois). C’est aussi cette dimension cosmologique qui explique sa grande proximité avec le sacrifice. Tribut et sacrifice se distinguent par le fait que l’un constitue un transfert direct et le second un transfert indirect (Werbner 1990 : 272) à une entité supérieure. Robertson Smith, dont les écrits ont inspiré ceux de Durkheim et Mauss sur le sacrifice, avait suggéré que le sacrifice aux divinités ou aux ancêtres serait apparu chez les tribus nomadiques du désert du Sinaï sous la forme de la consommation sacrificielle de l’animal totémique, mais que ce sacrifice primitif aurait ensuite, avec la sédentarisation et sous l’action de l’État, suivi le modèle du tribut versé au chef ou au roi dans les sociétés hiérarchisées (Robertson Smith 1889 : 266-267 cité in Scubla 2005 : 147). Si cette proposition relève de la pure spéculation, normative qui plus est puisqu’elle est avancée par Robertson Smith dans un souci de démonstration de la supériorité du sacrifice chrétien, la distinction ainsi esquissée offre matière à penser : le sacrifice originel n’aurait rien d’un don, n’ayant pris cette forme que dans les sociétés à pouvoir centralisé, et le tribut le serait bien davantage, mais il serait dépourvu de l’idée de violence expiatoire associée au sacrifice. C’est pourquoi l’on ne saurait entièrement suivre la définition par David Graeber du tribut, placé dans la troisième catégorie d’une tripartition entre « communisme », « échange » et « hiérarchie » (dans une discussion précédente des modes de production (2006), il avait ignoré le mode tributaire). Celle-ci correspond d’assez près à celle proposée par Alain Testart (don, échange et t3t). Cependant, la façon dont il caractérise le tribut comme relevant de la pure contrainte violente exercée par l’État (2014 : 74) paraît insatisfaisante. Ceci tient en partie à ce que, à la différence de Testart, il établit les distinctions sur les bases de « modes de moralité », qu’il entend substituer aux « modes de production ». S’en tenant uniquement à une acception historiquement lointaine du « tribut » (il n’aborde pas l’impôt moderne), la définition morale qu’il en donne ne rend paradoxalement pas compte du consentement à l’impôt (elle n’explique que la résistance). Le tribut obéit selon lui à la logique du précédent, puisqu’un don offert à une puissance pour la première fois devient ensuite exigible d’année en année. Le tribut est donc un échange devenu transfert en raison des (fausses) promesses de contrepartie qui ont conduit à l’institutionnalisation du système. Cependant, ce qui fait toute la complexité du tribut est qu’il s’agit en effet d’un transfert exigible sans contrepartie exigible, mais qu’une contrepartie n’en est pas moins attendue. Nous pensons à la contrepartie de ce que nous versons à l’État. François Athané déconsidère cette façon de penser, qu’il juge inévitable et légitime, mais qui n’est qu’une « façon de penser et de parler » (2011 : 190) dont il conviendrait de ne pas tenir compte parce qu’elle viendrait polluer l’analyse. La contrepartie n’est jamais exigible dans le double sens où elle ne saurait pas toujours être appuyée par le droit, et où elle ne serait de toute manière pas mesurable (comment calculer la part de ce que je reçois en retour pour mes impôts?). Il n’en demeure pas moins que sans cette attente de réciprocité, les révoltes fiscales seraient bien plus nombreuses. C’est pourtant une façon de penser et de parler qui est chargée de sens et lourde de conséquences. C’est bien parce que des services et biens publics sont produits au moyen des prélèvements que la relation tributaire est rarement remise en cause, et réciproquement, que des révoltes fiscales apparaissent lorsque les services et biens publics ne paraissent pas remplir l’attente de contrepartie. Ces services et biens étant généralement essentiels à la reproduction sociale (au sens des anthropologues, cf. entre autres Weiner 1980), on pourrait réactualiser la notion en substituant à « modes de production » la notion de « modes de reproduction » (marchande, tributaire, etc.) (Trémon 2019 : chap. V). De même, la notion de « relation tributaire » à l’État inclut à la fois le tribut en tant que type de transfert (par contraste avec le don et l’échange) et la relation morale et idéologique qu’elle engage avec le destinataire du tribut. La notion de tribut est ainsi élargie au-delà des contextes historiques spécifiques des systèmes tributaires interétatiques centrés sur un hégémon, et dépouillée de ses relents eurocentriques et évolutionnistes – comme l’a souligné Jack Goody (2006 : 121), qui invitait dans son dernier livre à réactualiser le programme de recherche lancé par Eric Wolf, les États tributaires se trouvant « à l’ouest comme à l’est », et peut-on ajouter, au nord comme au sud
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Vibert, Stephane. "Tradition et modernité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.081.

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Abstract:
« Tradition » et « modernité » sont longtemps apparues, pour les sciences sociales et le sens commun, non seulement comme des notions relatives, initialement définies l’une par rapport à l’autre dans un rapport d’exclusivité mutuelle, mais plus encore, comme des qualificatifs désignant de véritables régimes d’humanité – sociétés traditionnelles et modernes. Pourtant, de l’intérieur même du champ anthropologique, de nombreuses critiques se sont régulièrement élevées à l’encontre de ce découpage trop schématique, appelant à davantage de réflexivité quant à l’usage de ces catégories englobantes. En effet, durant une majeure partie de son existence, l’anthropologie a été associée à l’étude des sociétés « primitives », ou « traditionnelles », alors que la description des sociétés « civilisées », ou « modernes », était dévolue à la sociologie. Cette distinction épousait de fait l’auto-compréhension des sociétés occidentales, dont la reconstruction évolutionniste de l’histoire de l’humanité présentait celle-ci selon une succession linéaire et nécessaire de stades indiquant les progrès de l’esprit humain, manifestes tant au niveau de l’organisation sociale, de la connaissance des phénomènes, de la morale personnelle que des réalisations matérielles et techniques. Aussi, dès la rencontre effective avec des sociétés aux langues, mœurs, croyances ou activités dissemblables, l’intérêt pour l’altérité comme différence s’est trouvé en tension avec une volonté de classification abstraite, selon une philosophie de l’histoire élaborée à partir des catégories intellectuelles propres à la trajectoire occidentale. Cela passe notamment, à partir des 18éme-19èmes siècles, par une auto-identification à la Raison universelle, seule apte à circonscrire le savoir « vrai » sur la réalité physique ou sociale, à distance de tous les préjugés enfermant l’humain dans la coutume, l’ignorance et la superstition. De cette configuration culturelle particulière (dite « post-traditionnelle »), nouveau mode de représentation du monde et de l’Homme apparu à la Renaissance et aboutissant aux Lumières, découleront tant un ensemble de processus socio-politiques définissant la « modernité » (développement scientifique et technique, révolution industrielle, État de droit, capitalisme marchand, individualisation des comportements et des valeurs, etc.) qu’une opposition globale à la « tradition » (les « survivances », en termes évolutionnistes). Ce « désenchantement du monde » – pour reprendre l’expression célèbre de Max Weber –, sera perçu à travers une dichotomie généralisée et normativement orientée, déclinée sous de multiples aspects : religion / science, immobilisme / changement, hiérarchie / égalité, conformisme / liberté, archaïsme / progrès, communauté / société, etc. Si le « grand partage » entre Nous et les Autres, entre modernité et tradition, a pu constituer un soubassement fondamental à la prime ambition empirique et positiviste du savoir anthropologique, il n’en a pas moins dès l’origine de la discipline été contesté sur bien des points. En anthropologie, l’idée d’une tradition fixe et rigide s’avère critiquée dès Malinowski, l’un des premiers à souligner la rationalité contextuelle des « primitifs » en référence à leurs règles communes de coexistence, et à récuser l’assimilation indue de la tradition à une obéissance servile et spontanée, sorte d’inertie mentale ou d’instinct groupal. Chez les Trobriandais ou ailleurs, soulignait-il, « dans des conditions normales, l’obéissance aux lois est tout au plus partielle, conditionnelle et sujette à des défaillances et (…) ce qui impose cette obéissance, ce ne sont pas des motifs aussi grossiers que la perspective du châtiment ou le respect de la tradition en général, mais un ensemble fort complexe de facteurs psychologiques et sociaux » (Malinowski, 2001 : 20). L’anthropologie, par sa mise en valeur relativiste des multiples cultures du monde, insistera alors davantage sur l’importance de la tradition dans la constitution de toute société, comme ensemble de principes, de valeurs, de pratiques, de rituels transmis de génération en génération afin d’assurer la permanence d’un monde commun, fût-ce à travers d’essentielles dynamiques de réappropriation, d’altération et de transformation, trait fondamental de toute continuité historique. Selon Jean Pouillon, « la tradition se définit – traditionnellement – comme ce qui d’un passé persiste dans le présent où elle est transmise et demeure agissante et acceptée par ceux qui la reçoivent et qui, à leur tour, au fil des générations, la transmettent » (Pouillon, 1991 : 710). En ce sens, « toute culture est traditionnelle », même si elle se conçoit comme radicalement nouvelle et en rupture totale avec le passé : son inscription dans la durée vise implicitement un « devenir-tradition ». Dès les années 1950, le courant « dynamique » de l’anthropologie britannique (Gluckman, 1956 ; Leach, 1954 ; Turner, 1957), les analyses de l’acculturation aux États-Unis (Herskovits, 1955) ou les travaux pionniers de Balandier (1955) et Bastide (1960) en France avaient montré combien les « traditions », malgré les efforts conservateurs des pouvoirs religieux et politiques afin de légitimer leur position, recelaient de potentialités discordantes, voire contestataires. A partir des années 1980, certains courants postmodernes, post-coloniaux ou féministes en anthropologie (Clifford et Marcus, 1986 ; Appadurai, 1996 ; Bhabha, 1994 ; Abu-Lughod, 1993), souvent inspirés par la French Theory des Foucault, Deleuze ou Derrida (Cusset, 2003), se sont inscrits dans cette veine afin d’élaborer une critique radicale de la perspective moderne : partant du native point of view des populations subalternes, objectivées, dépréciées et opprimées, il s’agit de dénoncer le regard implicitement colonialiste et essentialiste, qui – au nom de la science objective – avait pu les rejeter unanimement du côté de l’archaïsme et de l’arriération.. Cette reconsidération féconde de la « tradition » rejaillit alors nécessairement sur son envers relatif, la « modernité ». A partir des années 1950, suite au cataclysme totalitaire et aux puissants mouvements de décolonisation, apparaît une critique anthropologique argumentée des principes de développement et de modernisation, encore approfondie dans les années 1990 avec la fin du communisme réel en Europe et l’avènement d’une crise écologique liée à l’hégémonie du capitalisme industriel. Sous l’effet d’une « mondialisation » aux dimensions hétérogènes voire contradictoires, l’Occident semble redécouvrir les vertus des approches dites « traditionnelles » en de nombreux domaines (spiritualité, médecine, artisanat, agriculture, patrimoine, etc.), à la faveur de réseaux d’information et de communication toujours plus denses. Sans trancher sur le fait de savoir si notre époque globalisée relève encore et toujours de la modernité (seconde, avancée ou tardive), ou alors de la postmodernité (Bonny, 2004) du fait des formes hybrides ainsi produites, la remise en cause de la rationalité progressiste entendue comme « métarécit » (Lyotard, 1979) semble favoriser une compréhension plus équilibrée des « traditions vivantes », notamment des mœurs des populations autochtones ou immigrées (pluralisme culturel, tolérance religieuse, éloge de la diversité et du cosmopolitisme), même si certaines contradictions n’en apparaissent pas moins toujours prégnantes entre les divers répertoires de sens disponibles. Dès lors, les deux termes du contraste classique tradition / modernité en ressortent désormais foncièrement relativisés, et surtout complexifiés. Les études historiques ont montré combien les sociétés apparemment les plus modernes contribuaient plus ou moins consciemment à une constante « invention de traditions » (Hobsbawm et Ranger, 1992), évidente dans la manifestation de certains nationalismes ou fondamentalismes religieux cherchant à légitimer leurs revendications politiques et culturelles les plus contemporaines par le recours à un passé idéalisé. D’une certaine manière, loin d’avoir strictement appliqué un programme rationaliste de séparation nature / culture, « nous n’avons jamais été modernes » (Latour, 1991), élaborant plutôt à notre insu un monde composite et hétéroclite, sous la domination d’un imaginaire social qui érige paradoxalement le progrès, la rationalité et la croissance en mythe de la maîtrise rationnelle. Et lorsqu’elle s’exporte, cette « ontologie naturaliste » (Descola, 2005) se voit réinterprétée, transformée, voire inversée, selon une « indigénisation de la modernité » (Sahlins, 2007 : 295) qui bouscule tant les univers locaux de signification que les principes globaux d’arraisonnement du monde. S’avère désormais entérinée l’existence de « modernités multiples », expression synonyme d’une évolution différenciée des trajectoires socio-culturelles à travers des cheminements à la fois interreliés, métissés, contingents et comparables. A l’inverse, nul ne semble pouvoir dorénavant se réclamer ingénument de la tradition sans être confronté à un paradoxe fondamental, déjà repéré par Hocart (1927) : puisqu’elle ne vit généralement qu’ignorée de ceux qui la suivent (selon un agir pratique incorporé dans les us et coutumes du quotidien), on fait appel à la tradition d’abord pour justifier ce qui justement ne va plus de soi, et se trouve en danger de disparaître. Ce passage de la tradition au « traditionalisme » peut prendre à la fois la forme légitime d’une sauvegarde de valeurs et coutumes ou de la résistance à la marchandisation globale, mais aussi le visage grimaçant d’une instrumentalisation idéologique, au service d’un ordre social chimérique, soi-disant pur et authentique, fût-il répandu par les moyens technologiques les plus modernes.
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40

Gagnon, Éric. "Interprétation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.066.

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Abstract:
Clifford Geertz a résumé l’idée à la base de l’anthropologie interprétative dans une formule devenue célèbre : « Convaincu, comme Max Weber, que l'homme est un animal suspendu dans des réseaux de significations qu'il a lui-même tissés, je considère la culture comme étant ces réseaux; dès lors l'étude de la culture ne peut être menée par une science expérimentale à la recherche de lois, mais par une science interprétative à la recherche de significations » (1973 : 5; traduction personnelle). Comme nombre d’énoncés théoriques qui ont marqué la pensée anthropologique, la formule est imagée, suggestive et séduisante. Elle est cependant loin d’être claire et évidente. Ce que sont les significations et l’interprétation demande des éclaircissements et soulève de nombreuses questions. L’anthropologie interprétative part du principe que les faits étudiés ne peuvent être détachés de ce que les acteurs en pensent, de la signification qu’ils leur donnent. Mais les significations des conduites et des discours que l’anthropologie cherche à comprendre ne sont pas les motivations subjectives et personnelles des acteurs : ce sont les connaissances, les représentations, les règles et les attentes que la culture met à la disposition des individus pour leur permettre de donner sens à leurs actions, pour décrire et expliquer le monde (dimension sémantique) mais aussi pour agir, produire quelque chose, résoudre un problème (dimension pragmatique). Ces significations n’appartiennent pas en propre aux individus, même si elles sont largement intégrées et incorporées par ces derniers. Ce sont les références communes ou les présupposés fondamentaux d’un groupe sur le monde, la société, les personnes et la place qu’elles occupent, ce qu’il convient de faire dans une situation, etc., qui sont transmises par les institutions et dans les pratiques, et qui agissent comme médiateurs symboliques dans la communication, les échanges et les interactions. Interpréter une conduite ou un discours consiste à rendre clair ce qu’il sous-entend ou présuppose (Taylor 1985a), à rendre explicite les significations (connaissances, représentations, règles et attentes) implicites dans la conduites et le discours, que l’acteur prend pour acquis, mais que l’interprète a besoin d’apprendre pour comprendre ce qui se passe ou se dit. Interpréter, c’est dégager cet arrière-plan – les réseaux dont parle Geertz – en le traduisant dans une autre langue ou dans un autre langage (ceux de l’anthropologue). Pour reprendre les mots de Clastres, il s’agit de « déplier » le geste, le texte ou la parole, de le laisser parler « en libérant par l’analyse le riche faisceau de significations » (1972 : 41). C’est le premier cercle herméneutique : la partie (une conduite, une parole) s’éclaire par le tout (les significations partagées dans un groupe), et réciproquement. Cette posture soulève toute une série de questions et de difficultés. La première question tient au fait que l’acteur est lui-même un interprète. La conduite ou le discours que l’anthropologue doit interpréter est déjà une interprétation, un effort des individus et des collectivités pour comprendre une situation et y répondre, au moyen des significations mises à leur disposition par la culture ou la tradition. C’est déjà une forme de « commentaire » sur le monde, une manière d’en rendre compte et d’y réagir. La signification que lui donne l’anthropologue est une interprétation de second degré. Elle vise à élargir la signification, à rendre explicite un arrière-plan plus vaste, dont les acteurs n’ont pas conscience ou que masquent leurs idéologies (ex : des inégalités entre les sexes tenues pour naturelles et renforcées par des pratiques). Se pose alors la question de la possibilité d’atteindre les significations sous-jacentes à une pratique ou à un discours, étranges et obscures au premier abord, et possiblement mieux que les acteurs eux-mêmes. Pour l’anthropologie interprétative, la réponse réside dans le second cercle herméneutique, mis en lumière par Gadamer (1996) dans le prolongement des travaux de Heidegger, et qui relie cette fois l’interprète à son objet. L’interprète part de ses préjugés et de ses préconceptions (son sens commun), qu’il projette sur son objet pour s’en approcher, en anticiper le sens, y reconnaître quelque chose, pour ensuite les rectifier et s’ouvrir à l’objet. Il ne peut faire entièrement abstraction de lui-même ou s’affranchir de sa situation et de sa culture, mais il peut élargir sa vision et faire un retour critique sur son point de vue. La compréhension se fait par différenciation et contraste entre soi et l’autre, ses propres présupposées et les siens (Taylor 1985b), avec le risque, de faire violence à l’autre, de le ramener à soi, en projetant sur lui ses propres significations, ou à l’inverse, en exacerbant la différence et en le maintenant entièrement dans l’altérité. La seconde question est celle de l’unité de la culture. La compréhension présuppose dans un groupe ou une collectivité l’existence de significations partagées, qui permettent aux individus de s’entendre et de s’accorder, et que l’interprète peut saisir (Céfaï, 2008). Pour faire sens, la conduite ou le discours doit se rapporter à un horizon de sens commun, ne fut-ce que pour s’en démarquer. Mais cette unité n’est pas absolue, aucune collectivité n’est monolithique et ne parle d’une seule voix. Le sens commun n’est jamais bien délimité, univoque, net et immuable; il est traversé de contradictions et en constante création. L’idée d’un ordre n’exclut pas le désordre et la confusion. L’interprétation doit pouvoir rendre compte des incompréhensions, des conflits et des transformations. Elle doit être attentive à la pluralité des langages, des références et des significations au sein d’une collectivité, que les migrations et l’histoire ne manquent pas d’engendrer (Descombes 1998). Le problème se pose avec plus d’acuité dans les sociétés et cités cosmopolites contemporaines. La question n’est pas uniquement méthodologique, elle est également politique, car elle engage l’interprète dans les débats sur le pluralisme et multiculturalisme, l’identité culturelle et la tradition, l’immigration et le monde commun. La troisième question est celle de la validité des interprétations. Elle est étroitement liée à la précédente. Chez les tenants d’une approche interprétative ou herméneutique, on s’accorde généralement pour dire qu’une interprétation ne peut être démontrée ou falsifiée. Bien qu’elle puisse être plus ou moins bien argumentée et appuyée par des faits, une interprétation ne peut être rejetée qu’en en proposant une meilleure, qui rend mieux compte de la réalité ou d’un plus grand nombre d’aspects. Une conduite ou un discours est toujours passible de multiples interprétations en raison de la richesse des signes au moyen desquels il s’exprime, lesquels appellent toujours un commentaire ou une clarification, qui suscite de nouveaux signes à déchiffrer. Non seulement une interprétation est toujours incomplète et provisoire, mais toujours contestable et contestée (Rabinow et Sullivan 1979; Bibeau et Corin 1995). Il n’y a pas d’interprétation sans conflit d’interprétations. C’est ce que nous pourrions appeler le troisième cercle herméneutique, celui des échanges et de la confrontation entre les divers interprètes et interprétations, qui se répondent et développent leur point de vue en se démarquant des autres. À ce cercle participent les anthropologues, mais également des interprètes d’autres disciplines et de plus en plus les acteurs et les groupes « objet » du débat, entre lesquels les références et les intérêts divergent, mais diffèrent également les moyens et l’autorité pour faire valoir et imposer leur interprétation. Toute nouvelle interprétation d’un objet est inséparable de l’histoire des interprétations qui en ont été faites, parfois nombreuses, et qui transforment l’objet lui-même (Ricoeur, 1986). La quatrième question touche à la nature même de la compréhension. La réflexion sur l’interprétation s’est longuement interrogée sur le caractère ontologique de la compréhension, pour en faire un trait distinctif de la condition humaine (Grondin 1993). La vie humaine a une structure herméneutique, soutient Gadamer (1996), elle ne cesse de s’interpréter. Loin d’être une activité séparée ou un problème méthodologique, la compréhension est la manière pour les êtres humains d’interroger ce qui leur arrive et d’en faire l’expérience. Une telle proposition soulève toute une série de problèmes. D’abord celle de la diversité historique et culturelle des modes de compréhension, tant sur le plan des schèmes intellectuels d’interprétation que des institutions qui en régulent l’activité. Ensuite, la compréhension de l’autre conduit à une transformation de la compréhension de soi; elle oblige l’interprète – tout comme ses informateurs ou interlocuteurs – à se décrire et se penser autrement (Rabinow 1977). Conduit-elle obligatoirement à une remise en question, à une critique de ses propres savoirs, présupposés et épistémologies (Lock et Scheper-Hughes 1990)? Sinon à quelles conditions peut-elle y parvenir? Enfin, si la compréhension est une expérience humaine fondamentale, elle bute toujours sur l’incompréhension, les silences et les secrets des personnes et des groupes étudiés, plus fondamentalement encore sur une distance irréductible, comme celle à laquelle bute l’étude de la souffrance ou de la folie. Cette distance ou altérité est au cœur de la réflexion anthropologique.
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41

Mancini, Silvia. "Religion." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.041.

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Abstract:
orsque l’on emploie le concept-terme de « religion », on a l’impression de savoir d’avance ce à quoi il renvoie, un peu comme si tout le monde était implicitement d’accord sur sa signification. Malgré les précautions rhétoriques de mise, nombreux sont ceux qui continuent à se faire les porte-paroles des sciences sociales, lesquelles non seulement s’en servent de manière insuffisamment problématisée (recourant le plus souvent à des raisons purement pratiques ou conventionnelles), mais n’hésitent guère à fournir de la religion une définition normative (Bradbury et al., 1972). À l’instar d’autres concepts, que l’anthropologie a soumis à la critique par la pratique du comparatisme différentiel (et non pas « analogique »), celui de religion n’a pas encore fait l’objet, au sein cette discipline, d’un travail analogue de relativisation et de mise en perspective. Seule l’historicisation de la religion (en lieu et place d’une approche normative) serait en effet susceptible d’éviter le risque de projeter une vision christiano-centrique sur des pratiques, conceptions et institutions symboliques appartenant à des sociétés foncièrement étrangères à l’histoire culturelle européenne (Sabbatucci 2002). Force est de constater que cette notion de religion a subi historiquement un processus de dilatation-élargissement parallèle à la découverte des civilisations « autres » – parallèle aussi au double processus de conquête et de colonisation du monde par la culture occidentale. Ce n’est, en effet, qu’à partir du XVIe siècle, que de nombreuses coutumes et conceptions propres aux peuples autochtones ont été interprétées comme « manifestations religieuses » (Augé 1982). Au fur et à mesure de la rencontre, tombèrent sous l’étiquette de « religion » tous ces comportements, institutions et représentations dont on ne comprenait ni la signification, ni la fonction pratique, et qui, aux yeux des conquérants, ne se justifiaient que comme « faits religieux » (Bernand et Gruzinski 1988). Ce qui excédait le fonctionnel ou l’expérience commune des Européens était appréhendé sub specie religionis : ainsi, la « couvade », le totémisme, l’évitement cérémoniel de la belle-mère, etc. Si une telle manière de procéder a indiscutablement contribué à rendre plus étendue la notion de religion par rapport à sa définition d’origine (lorsque l’on identifiait la religion avec le christianisme), elle a entraîné aussi une conséquence redoutable. Cette transformation en un concept à géométrie variable, dont les frontières se déplacent au fur et à mesure qu’on lui incorpore de nouvelles données historiques et ethnographiques, est allée de pair avec la généralisation au monde entier d’une catégorie-institution typiquement occidentale – celle de religion, justement (Lafiteau, 1724). Une telle généralisation a fonctionné comme l’un des plus puissants vecteurs de globalisation culturelle, religionisation du monde et globalisation étant allées de compagnie. Comment l’anthropologie, née dès le XVIIIe siècle sous les auspices d’une pensée qui ne se voulait pas confessionnelle, et qui aspirait à une connaissance neutre et scientifique des autres cultures, a-t-elle pu contribuer à cette généralisation de la notion de religion ? Certes, une telle question peut ressembler à une provocation. Il reste que c’est bien l’anthropologie qui, depuis sa posture relativiste, défendra l’idée selon laquelle priver les cultures autochtones de religion reviendrait à commettre une grave erreur ethnocentrique, comme si, du même coup, on privait ces sociétés de leur statut humain. Comme nous le verrons, l’histoire du concept de religion nous oblige à reconnaître que cet argument ne fait que reprendre le discours missionnaire. Historiquement parlant, l’identification établie jadis entre religion et christianisme – qui de nos jours peut apparaitre restrictive et euro-centrique –, était tout à fait correcte, dans la mesure où la religion fut une invention exclusivement chrétienne. Pour quelles raisons l’Europe – qui encore au XVIe siècle, à travers la bouche de ses missionnaires et voyageurs, déclarait sa surprise de ne pas trouver du tout, dans le Nouveau Monde, de formes religieuses (Clastres 1988) – a-t-elle fini par développer d’abord un discours sur les « religions sauvages » ou « primitives », puis sur les religions autochtones ? L’attribution d’une religion aux sociétés du Nouveau Monde constitua une étape stratégique indispensable dans le processus d’assimilation et de mise en compatibilité des traits culturels des « autres » avec les traits européens. Un tel processus de « religionisation » généralisée fut l’effet de la nécessité pratique et politique de la conversion de ces populations, laquelle allait de pair avec un programme de civilisation de celles-ci (évangélisation et civilisation étant interchangeables, dans la logique des conquérants). Or, pour que cette « mise en comptabilité religieuse » entre les cultures pût fonctionner (c’est en effet pour l’Occident, et l’Occident exclusivement, que la religion constitue un trait culturel fondateur et distinctif), il fallait bien admettre que les peuples à convertir et civiliser eussent une forme de religion, quelle qu’elle fût, et dont il fallait identifier les traits caractéristiques. Pour ce faire, la comparaison analogique offrit un outil irremplaçable (Acosta, 1590). Elle autorisa à parler de « croyances » des peuples sauvages; de leur « foi »; de leurs « dieux »; de leur vision de l’« âme », etc. – autant de notions dépourvues de sens dans des cultures ni théistes ni monothéistes. Dès la fin du XVIIIème, et surtout au XIXème, l’anthropologie a fini paradoxalement par s’approprier le modus operandi adopté jusque là par les missionnaires à des fins d’inculturation. De fait, en même temps que s’effectuait le processus de christianisation implicite du monde à travers la généralisation à toutes les cultures de catégories culturelles d’origine chrétiennes, l’idée s’affirmait, en sciences sociales, que non seulement la religion est une institution universelle, mais qu’elle est dotée aussi d’une irremplaçable et universelle fonction instituante. Certes, les anthropologues inscrivent leur démarche dans une perspective qui se veut scientifique, fondée sur l’observation empirique et exempte de toute finalité pratique de conversion. Il reste que, étonnamment, l’idée de la nature historiquement arbitraire de la religion n’a pas suscité un très vif écho chez les spécialistes de la diversité culturelle. Un tel désintérêt des anthropologues pour l’histoire du concept de religion constitue à lui seul un problème historique supplémentaire. Pourquoi la religion « résiste »-t-elle au processus de relativisation des absolus conceptuels auquel l’anthropologie même nous a habitués? Quel statut recouvre la religion dans l’imaginaire anthropologique moderne (Gasbarro 2007)? C’est un fait, que la problématisation historique de la religion a fait défaut aux évolutionnistes qui, s’ils envisagent cette institution en termes évolutifs, n’en mettent guère en doute l’universalité en tant qu’expression de « civilisation »; elle a fait défaut aussi à Durkheim (1912), préoccupé de découvrir les invariants normatifs des institutions sociales. Elle est absente également dans l’ethnologie historique allemande, tributaire de la vision romantique qui identifie la religion d’un peuple au réservoir de ses traits culturels les plus significatifs et les plus porteurs de sens. Une idée qui refait surface dans une certaine anthropologie culturaliste américaine, jusqu’à Clifford Geertz (1972). L’historicisation de la religion n’est pas pratiquée non plus par la Phénoménologie religieuse (Otto 1995; Van der Leuuw 1948 ; Eliade 1965), qui pour asseoir la nature universelle de la religion convoque les structures anhistoriques de la conscience humaine confrontée au sacré, et elle l’est encore moins par celui dont la méthode structurale a par ailleurs contribué puissamment à la dé-religionisation des productions symboliques des sociétés autochtones d’Amérique. En fait, chez Lévi-Strauss, le travail de dé-religionisation pratiqué dans l’analyse du totémisme ou des mythes fera recours non pas à l’histoire, mais à la psychologie (Lévi-Strauss 1962, 1964). Derrière cette résistance à une mise en perspective historique et culturelle de la religion, le soupçon surgit que celle-ci continue implicitement d’incarner, en Occident, une valeur forte et fondatrice. Un ordre du sens qui n’a pas tout à fait disparu de notre imaginaire culturel. De cette situation, une fois de plus, seule l’histoire peut nous fournir la clé. Le rôle instituant et le pouvoir de sens dont l’Occident crédite la religion prend origine dans le conflit qui, au début de notre ère, a opposé le Christianisme en plein essor au monde culturel de l’Antiquité païenne que le message chrétien prétend subvertir. Dans la tradition romaine – celle-là même à laquelle le Christianisme empruntera le mot latin religio, qu’il reprend à son compte pour se désigner lui-même –, on ne fait pas de distinction, comme nous le faisons de nos jours, entre une sphère religieuse et une sphère civile (Durand, Scheid 1994). Dans l’ordre du monde romain, on ne reconnaît guère la religion en tant que sphère distincte et autonome de la vie socio-culturelle institutionnelle. Une formule, selon Dario Sabbatucci (2002), synthétise au mieux cette conception romaine : sacré : public = profane : privé. En d’autres termes, à Rome, était sacré tout ce qui relève du domaine public; était profane, en revanche, tout ce qui relève de la vie et des relations des citoyens entre eux, en dehors du secteur public proprement dit. Dans un tel dispositif reposant sur des règles de conduite balisées et un agencement dynamique des divers ordres dont l’action rituelle est le moteur et l’instrument régulateur, la religio n’a donc aucun rapport avec l’idée d’un dieu transcendant, ni avec la foi, ni avec un projet de salut, ni avec l’idée d’une âme individuelle qui survit à la mort, ni avec l’expérience vécue du sacré, compris comme une structure transhistorique et transculturelle de la conscience. La religio, pour les Romains, désignait plutôt un comportement respectueux des traditions, une conduite réservée, une attitude de dévotion. Comment est-on donc passé de la religio des Romains à la religion des Chrétiens? À partir du décret qui, sous Théodose (en 380 apr. J.C.), fit du Christianisme la religion d’État, laquelle remplaça officiellement l’ancien ordre païen, l’Église fut obligée de composer avec ce qui restait du système vaincu, dont elle devenait l’héritière. Notamment, avec ces institutions déjà en place qui s’avéraient susceptibles d’être récupérées et mises à contribution pour bâtir le nouvel ordre. Parmi ces héritages figurent, d’une part, la philosophie grecque (mise à contribution pour asseoir les vérités chrétiennes, comme fut le cas de la scolastique); de l’autre, la jurisprudence et le droit romains (récupérés dans le cadre du Droit canonique). Malgré ces incorporations, pour éviter toute contradiction l’Église se devait de bannir de l’héritage de l’Antiquité ces manifestations irréductiblement incompatibles avec le nouveau message de vérité et la nouvelle sacralité dont elle était le porte-parole. Il fallait, en somme, supprimer les divinités polythéistes (qui apparaissent dorénavant « fausses en mensongères »), sans pour autant renoncer à se servir des institutions qui par le passé leur avaient été associées. La solution historique à cette contradiction consista à désarticuler et à réaménager l’ancien système de références (exprimé par la formule public : sacré = privé : privé). Ce système, comme on l’a vu, reposait sur la sacralisation des instituions publiques et de l’État de droit, qui dorénavant, dans la vision chrétienne, relèveront exclusivement du domaine civil (dont la sphère d’action est l’opposition publique / privé). Ce réaménagement consista en outre à séparer rigoureusement le domaine civil du domaine religieux, fondé, lui, sur le nouveau message chrétien et dont la sphère d’action est l’opposition sacré/profane (Rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu). Une telle séparation du religieux et du civil ne plaça toutefois guère ces deux sphères sur un pied d’égalité. Depuis lors, on accorda symboliquement au domaine religieux une position super-ordonnée et fondatrice par rapport au domaine civil et à ses diverses expressions, qui, toujours au niveau symbolique et existentiel, furent hiérarchiquement soumises au premier. Malgré la sécularisation qui, à la Renaissance, connut une impulsion importante en raison de la priorité accordée aux valeurs humanistes et au rôle de la politique (sphère civile par excellence), c’est un fait que l’horizon de sens du religieux continue de remplir, en Occident, le même rôle instituant et fondateur. Cela est dû, probablement, à une culture civile défaillante, incapable de bâtir au niveau symbolique un imaginaire collectif aussi puissant que l’imaginaire religieux (Mancini 2008). La preuve en est qu’encore aujourd’hui on consulte des théologiens sur des questions de société relatives à la vie et la mort, ainsi qu’à l’horizon du sens ultime de l’existence. Il incombe à l’anthropologie contemporaine de s’interroger sur son engagement « civil », et de se demander si elle a vraiment contribué, par sa connaissance de la diversité culturelle, à changer le statut de code de sens prioritaire attribué en Occident à la religion (Kilani 2011). Et ce, même si les Autres, dont l’imaginaire occidental s’est emparé, savent très bien jouer de leurs « traditions religieuses » respectives pour revendiquer leur droit à l’autodétermination en défense de leurs droits civils.
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Clark, Eric, and Richard Ehrenborg. "The Frobenius Complex." Discrete Mathematics & Theoretical Computer Science DMTCS Proceedings vol. AN,..., Proceedings (January 1, 2010). http://dx.doi.org/10.46298/dmtcs.2816.

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Abstract:
International audience Motivated by the classical Frobenius problem, we introduce the Frobenius poset on the integers $\mathbb{Z}$, that is, for a sub-semigroup $\Lambda$ of the non-negative integers $(\mathbb{N},+)$, we define the order by $n \leq_{\Lambda} m$ if $m-n \in \Lambda$. When $\Lambda$ is generated by two relatively prime integers $a$ and $b$, we show that the order complex of an interval in the Frobenius poset is either contractible or homotopy equivalent to a sphere. We also show that when $\Lambda$ is generated by the integers $\{a,a+d,a+2d,\ldots,a+(a-1)d\}$, the order complex is homotopy equivalent to a wedge of spheres. Motivé par le problème de Frobenius classique, nous introduisons l'ensemble partiellement ordonné de Frobenius sur les entiers $\mathbb{Z}$, c.à.d. que pour un sous-semigroupe $\Lambda$ de les entiers non-négatifs $(\mathbb{N},+)$ nous définissons l'ordre par $n \leq_{\Lambda} m$ si $m-n \in \Lambda$. Quand le $\Lambda$ est engendré par deux nombres $a$ et $b$, relativement premiers entre eux, nous montrons que le complexe des chaînes d'un intervalle quelconque dans l'ensemble partiellement ordonné de Frobenius est soit contractible soit homotopiquement équivalent à une sphère. Nous montrons aussi que dans le cas où $\Lambda$ est engendré par les entiers $\{a,a+d,a+2d,\ldots,a+(a-1)d\}$, le complexe des chaînes a le type de homotopie d'un bouquet de sphères.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract:
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Diallo, Moussa, and Maryline Helard. "Channel Estimation methods with low complexity for 3GPP/LTE." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 18, 2014 (October 12, 2014). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1981.

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Abstract:
International audience OFDM based pilots channel estimation methods with processing into the transform domain appear attractive owing to their capacity to highly reduce the noise component effect. However, in current OFDM systems, null subcarriers are placed at the edge of the spectrum in order to assure isolation from interfering signals in neighboring frequency bands; and the presence of these null carriers may lead, if not taken into account, to serious degradation of the estimated channel responses due to the “border effect” phenomenon. In this paper an improved algorithm based on truncated SVD is proposed in order to correctly support the case of null carriers at border spectrum. A method for optimizing the truncation threshold whatever the system parameters is also proposed. To make the truncated SVD channel estimation method applicable to any SISO or MIMO OFDM system and whatever the system parameters, a complexity reduction algorithm based on the distribution of the power in the transfer matrix (based on DFT or DCT) is proposed. Les techniques d’estimation de canal, basée sur des symboles pilotes, par passage dansun domaine de tranfert sont très attractives pour les systèmes de télécommunications utilisant l’OFDM.Cependant, elles montrent des limites pour les systèmes de télécommunications, où un ensemble desous-porteuses de garde, est inséré sur les bords du spectre dans le but d’éviter tout recouvrementspectral avec d’autres applications utilisant des bandes voisines. Ces sous-porteuses de gardeont selon leur nombre tendance à dégrader fortement les performances de ces estimateurs. Nousproposons, dans un premier temps, une optimisation qui permet d’améliorer considérablement lesperformances de ces estimateurs quels que soit le nombre de porteuses de garde. Dans un secondtemps, pour de rendre l’estimateur proposé attractif pour les constructeurs, nous avons proposé unetechnique permettant de réduire leur complexité de réalisation de manière notable.
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Roy, Bernard. "Santé." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.079.

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Abstract:
De nombreux anthropologues appréhendent la santé comme une « construction sociale » qui varie considérablement d’une société à une autre, d’une époque à une autre. Dans toutes les sociétés, les anthropologues constatent que le concept santé s’exprime en des termes et des mots variés généralement associés à la notion de « bien-être ». Chez les Tzeltal et Tzotzil Maya des hautes terres du Chiapas, le concept de santé s’exprime par les mots « vital warmth » (chaleur vitale) (Groark 2005). Chez les vieux Innus (Montagnais), la santé réfère à la qualité de vie tandis que chez les Inuits, la santé serait conçue comme un ordre harmonieux dans lequel la personne est intégrée dans un environnement social, temporel, spirituel et non empirique (Therrien et Laugrand 2001). Et si cette notion de qualité de vie/santé varie d’un peuple à l’autre, elle fluctue également d’une classe ou d’un groupe social à un autre. Les anthropologues du début du XXe siècle ne parlaient pas d’ethnomédecine et encore moins d’anthropologie médicale, d’anthropologie de la santé ou d’anthropologie de la maladie, mais plutôt, de médecine primitive, archaïque ou traditionnelle. Presque toutes les monographies ethnologiques anciennes proposent des sections portant sur la maladie, les médecines indigènes ou les pratiques et croyances médicales. Dès le XVIIIe siècle, le missionnaire jésuite, Joseph-François Lafitau, qualifié par William N. Fenton et Elizabeth L. Moore de « premier éclat de lumière sur la route de l'anthropologie scientifique » (Fenton et Moore 1969) documenta, dans son œuvre Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps (Lafitau 1983), les pratiques médicales, les maladies ainsi que la santé des Iroquois. Au début du XXe siècle, les anthropologues décrivirent et analysèrent les us et coutumes de peuples vivants à l’écart de la modernité (Massé 1995). Les nombreuses monographies publiées à la suite de longs terrains contribuèrent aux développements de connaissances concernant les représentations sociales de la santé et de la maladie chez les praticiens et les peuples éloignés et isolés d’une modernité qui s’imposait tout autour de la planète. Constatant l’accroissement du nombre d’anthropologues travaillant au sein des structures médicales et sur des questions de santé et de maladie, Normand Scotch crée, au début des années 1960, le terme Medical anthropology (Scotch 1963 cité par Walter 1981). Peu à peu, cette nouvelle discipline se distingue à la fois aux niveaux théoriques et de l’application. Cherchant à comprendre les phénomènes de la santé/maladie dans différents contextes culturels, l’anthropologie médicale prend comme objet d’analyse les façons dont les acteurs sociaux reconnaissent et définissent leur santé, nomment les maladies, traitent leurs malades (Massé 1995). Les premiers travaux des anthropologues médicaux répondent surtout aux demandes d’une médecine qui cherche à comprendre comment la culture intervient dans l’avènement des maladies et comment contrer les résistances des populations aux entreprises déployées pour améliorer la santé depuis une perspective biomédicale. « Quand on fait appel à l’anthropologue dans une étude épidémiologique, c’est souvent afin qu’il trouve les bonnes formulations pour cerner les “facteurs culturels” qui influencent les pratiques sanitaires... » (Fassin 2001 :183). Rapidement, ce nouveau champ de l’anthropologie fait l’objet de critiques. Qualifiée de discipline bioculturelle, l’anthropologie médicale est critiquée en raison de ses thèmes de recherche dictés par la santé publique et de la domination des professionnels de la santé dans le dialogue avec les anthropologues impliqués dans les milieux de la santé. Byron Good (1994) estimait pour sa part que les travaux des anthropologues médicaux, dans les années 1950-1960, contribuèrent au développement d’une critique de la naïveté culturelle soutenant le regard porté par les instances de santé publique internationales sur le complexe santé/maladie. Toutefois, quelques chercheurs s’intéressent spécifiquement à la notion de santé en dehors de l’axe santé/maladie et proposent celui de santé/vie. Au début des années 1970, Alexander Alland formule une théorie anthropologique médico-écologique qui se base sur le principe de l’adaptation culturelle à l’environnement. Cette théorie postule que la santé résulte de l’adaptation biologique et culturelle d’un groupe d’individus dans un environnement donné. Un peu moins de dix années plus tard, McElroy et Towsend (1979) élaborent un cadre écologique qui affine cette première proposition. Pour McElroy et Towsend, la santé des individus et des collectivités résulte de l’équilibre établi entre les éléments biotiques, abiotiques et culturels d’un écosystème. Cette conception de la santé proposée par le courant écologique fera l’objet de nombreuses critiques du fait, entre autres, du nivèlement de la culture sur la nature qu’elle soutenait. Parallèlement aux courants écologique et bioculturaliste se développe une tendance phénoménologique (Laplante 2004). Délaissant les catégories objectives de la médecine, Kleinman (1980) et Good (1994) proposent d’appréhender la santé et la maladie sur les bases de l’expérience humaine. Tandis que Kleinman s’intéresse à la manière dont les gens expriment leur notion de la maladie à partir de leur expérience (Illness) qu’il articule autour de modèles explicatifs indissociables des systèmes culturels, Good s’intéresse aux réseaux sémantiques qui permettent à la personne de réorganiser en permanence son expérience en fonction du contexte et des circonstances. La maladie, et par extension la santé, ne correspondent plus à une chose en soi ou à sa représentation. L’une et l’autre résulteraient, plutôt, d’interactions qui permettent de synthétiser des significations multiples. D’autres anthropologues estimeront que la santé et la maladie sont des résultantes de l’histoire propre aux communautés humaines. Ces anthropologues proposent un recadrage radical de toute démarche visant à identifier les problèmes de santé et leurs dynamiques d’émergence dans une communauté humaine. Cette anthropologie considère d’emblée la communauté comme unité centrale d’analyse et s’intéresse « à la manière dont un contexte social et culturel informe les perceptions, valeurs et comportements des personnes » dans les dynamiques productrices de santé et de maladies. (Corin, Bibeau, Martin,et Laplante 1990 : 43). Dans ces contextes il reviendra aux anthropologues de participer à l’élaboration de politiques de santé adaptées aux diversités culturelles. Dès les années 1960, des anthropologues développent une critique de la médecine et de la santé internationale. Ils proposent de porter davantage attention aux conditions macrosociétales de production de la santé et de la maladie. En 1983, lors de la réunion annuelle de l’American Anthroplogical Association des anthropologues soulèvent l’importance pour l’anthropologie médicale de porter son attention sur les conditions sociales, économiques et politiques de production de la santé et de la maladie (Baer, Singer et Johnsen 1986). Pour ces anthropologues, la santé constitue un produit social et politique qui révèle l’incorporation de l’ordre social et des inégalités dans les corps (Fainzang 2005). Leurs recherches s’orienteront, du coup, autour de l’idée selon laquelle les inégalités sociales, les rouages du pouvoir et de l’exploitation, constituent les tout premiers facteurs de détermination de la santé et, par conséquent, de la maladie. La santé n’est plus ici considérée comme une réalité dérivée de définitions biologiques, médicales. Elle apparait comme une notion et un espace définis par les rapports entre le corps physique et le corps social. La santé ne correspond plus à la reconnaissance d’une norme physiologique, moyenne ou idéale. Elle est une construction culturelle qui ne peut être appréhendée que de manière relationnelle, comme un produit du monde social (Fassin 1996). Si les travaux des anthropologues ont davantage porté sur les phénomènes entourant la maladie et non sur ceux concernant la santé, ils ont toutefois largement contribué à la distinction analytique de la maladie dans ses dimensions médicales (disease), personnelles/expérientielles (illness), sociale(sickness) et, plus tard, en évoquant le concept de la souffrance sociale. Mais un constat s’impose. Les réflexions et recherches menées à l’endroit du concept de la santé par les sciences de la santé et les sciences sociales sont généralement moins développées que celles portant sur la notion de maladie. La perspective anthropologique impose d’appréhender le concept de santé comme un objet socialement et culturellement construit dans un espace-temps indissociable du global. Loin de se référer à une simple absence de pathologie, la santé se développe, se révèle dans le rapport entretenu par le sujet à lui-même et aux autres. Pour l’anthropologie, il y a d’abord l’intérêt à situer la santé dans l’expérience vécue d’un sujet en lien avec les autres. Acteur et créateur, il est également assujetti aux forces du contexte socioéconomique, politique et historique (Fainzang 2005). La santé se révèle ainsi comme une notion polysémique et un objet complexe qui se situe dans une trame d’interactions collectivement partagée du vivant avec son milieu s’incarnant dans les expériences singulières de l’être-au-monde (Massé 2010). Toutefois les propos de l’anthropologue Gilles Bibeau demeurent pertinents. « La santé continue d’être sous-conceptualisée et appréhendée de manière encore trop souvent inadéquate. […] Se pourrait-il que le surplus d’interventions de santé nous expédie hors du champ de la santé? » (Bibeau 2006 : 82, 84).
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Teff, Nicholas. "Representations on Hessenberg Varieties and Young's Rule." Discrete Mathematics & Theoretical Computer Science DMTCS Proceedings vol. AO,..., Proceedings (January 1, 2011). http://dx.doi.org/10.46298/dmtcs.2963.

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Abstract:
International audience We combinatorially construct the complex cohomology (equivariant and ordinary) of a family of algebraic varieties called regular semisimple Hessenberg varieties. This construction is purely in terms of the Bruhat order on the symmetric group. From this a representation of the symmetric group on the cohomology is defined. This representation generalizes work of Procesi, Stembridge and Tymoczko. Here a partial answer to an open question of Tymoczko is provided in our two main result. The first states, when the variety has multiple connected components, this representation is made up by inducing through a parabolic subgroup of the symmetric group. Using this, our second result obtains, for a special family of varieties, an explicit formula for this representation via Young's rule, giving the multiplicity of the irreducible representations in terms of the classical Kostka numbers. Nous construisons la cohomologie complexe (équivariante et ordinaire) d'une famille de variétés algébriques appelées variétés régulières semisimples de Hessenberg. Cette construction utilise exclusivement l'ordre de Bruhat sur le groupe symétrique, et on en déduit une représentation du groupe symétrique sur la cohomologie. Cette représentation généralise des résultats de Procesi, Stembridge et Tymoczko. Nous offrons ici une réponse partielle à une question de Tymoczko grâce à nos deux résultats principaux. Le premier déclare que lorsque la variété a plusieurs composantes connexes, cette représentation s'obtient par induction à travers un sous-groupe parabolique du groupe symétrique. Nous en déduisons notre deuxième résultat qui fournit, pour une famille spéciale de variétés, une formule explicite pour cette représentation par la règle de Young, et donne ainsi la multiplicité des représentations irréductibles en termes des nombres classiques de Kostka.
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Holmes, Aldyth. "Electronic Publishing in Science: Reality Check." Canadian Journal of Communication 22, no. 3 (March 1, 1997). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1997v22n3a1006.

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Abstract:
Abstract: The role of the primary publisher in the changing context of today's scholarly communication is explored in the face of the electronic publishing debate. NRC Research Press's experience provides practical data by examining the costs of implementing electronic versions of Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences and the Canadian Journal of Physiology and Pharmacology. Data on early patterns of use, some associated outcomes, and a comparison of information from other scholarly publishers are presented. It is concluded that electronic journals are not significantly less expensive to produce than paper publications. The relative merits of various methods for recovering costs in an electronic environment are compared in order to identify and address specific problems. Résumé: Nous explorons le rôle de l'éditeur dans le contexte changeant de la communication savante aujourd'hui en nous penchant sur les débats entourant l'édition électronique. L'expérience des Presses scientifiques du CNRC nous a permis d'obtenir des données sur les coûts de publier deux de ses revues savantes sous forme électronique, soit le Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques et la Revue canadienne de physiologie et pharmacologie. Nous discutons des données sur l'usage que les premiers lecteurs ont fait de ces revues ainsi que de résultats connexes, et nous comparons l'expérience des Presses scientifiques à celles d'autres éditeurs de publications savantes. Nous concluons que les journaux savants électroniques ne sont pas tellement moins chers à produire que les publications traditionnelles. Nous comparons différentes méthodes de récupérer les dépenses pour les revues électronique afin d'identifier et d'aborder certains problèmes.
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Hébert, Martin. "Paix." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.088.

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Abstract:
Une préoccupation pour la réalisation empirique de la paix traverse le discours disciplinaire anthropologique. Ses racines sont profondes et multiples, mais convergent en un ensemble de questions situées à l’intersection entre la recherche de terrain, la philosophie politique et l’engagement pratique. A-t-il déjà existé des sociétés humaines vivant en paix? Quelles sont les conditions permettant, ou ayant permis, l’existence de cette paix? Est-il possible d’entrevoir un chemin vers la paix pour les sociétés contemporaines? On comprendra rapidement que ces questions sont indissociables de la définition même donnée au concept de paix. Intuitivement, nous pouvons comprendre la paix comme un « souhaitable » individuel et collectif. Bien entendu, une telle formulation est insatisfaisante pour l’analyse ou pour guider l’action. Mais avant de la préciser davantage il faut prendre la mesure de la puissance de la notion de paix en tant que référent vide, en tant que réceptacle dans lequel ont été versées les aspirations les plus diverses. La quête de la « paix » a été invoquée pour justifier tant les actions nobles que les actions exécrables de l’histoire. Ce constat pourrait facilement mener à penser que le terme est peu utile dans le cadre d’une discussion sérieuse portant sur les finalités humaines. Cependant, c’est justement le caractère polysémique du mot « paix », doublé du fort investissement normatif dont il fait l’objet, qui lui donnent sa prégnance politique. Comme n’importe quelle autre notion, celle de paix est l’enjeu de luttes de sens. Mais définir la « paix », c’est définir le domaine du souhaitable, du possible, du raisonnable; c’est intervenir directement sur l’horizon des aspirations humaines. Il n’est donc guère surprenant que les tentatives visant à fixer le sens de ce mot soient abondantes, souvent contradictoires entre elles et généralement convaincues de leur légitimité. L’ethnographie participe de diverses manières au travail de définition de la paix. Par exemple, l’ethnographie a joué – et semble parfois tentée de continuer de jouer – un rôle important dans la reproduction du paradigme édénique. Dans cette conception, la paix est comprise à la fois comme une absence de violence interpersonnelle et une régulation harmonieuse des conflits dans la société. Les représentations idylliques de telles sociétés dites « en paix » (Howell et Willis 1989) témoignent d’une tentation dans certains écrits ethnographiques d’idéaliser des sociétés traditionnelles, précoloniales, ou en résistance. Elles participent d’un travail de critique très ancien qui s’opère par contraste, procédé par lequel l’ « Autre » ethnographique est posé comme l’antithèse d’un monde (moderne, capitaliste, colonial, écocide, patriarcal, etc.) dénoncé comme aliéné et violent. L’anthropologie a souvent été prise à partie pour avoir employé une telle stratégie discursive opposant les « sociétés en paix » aux sociétés mortifères. Il faut noter, cependant, que ces remontrances participent elles aussi à la lutte de sens dont l’enjeu est la définition de la notion de paix. Les apologues du colonialisme, par exemple, utilisaient leur propre stratégie de critique par contraste : les lumineux principes (euro-centriques, libéraux, entrepreneuriaux) supposément aux fondements de la prospérité universelle viendraient supplanter les « ténèbres » locales dans ce que Victor Hugo (1885) a décrit comme la « grande marche tranquille vers l’harmonie, la fraternité et la paix » que serait pour lui l’entreprise coloniale en Afrique. Nous glissons ici dans une autre définition de la « paix » ayant joué un rôle important dans l’histoire de l’anthropologie, soit la pacification. Ici, la paix n’est pas un état observable dans les sociétés ethnographiées, mais plutôt un résultat à produire par une intervention politique, incluant militaire. La naïveté de la « grande marche tranquille » d’une Histoire par laquelle l’humanité cheminerait inéluctablement vers une convergence dans des valeurs euro-centriques communes se dissipe ici. Elle fait place à des positions qui établissent leur autorité énonciative en se présentant comme « réalistes », c’est-à-dire qu’elles rejettent l’image édénique de la paix et se rangent à l’idée que la violence est le fondement du politique. Dans cette perspective, la définition de la paix serait la prérogative de ceux qui peuvent l’imposer. La « paix » se confond alors avec l’ordre, avec la répression des conflits sociaux et, surtout, avec un acte de prestidigitation sémantique par lequel les violences faisant avancer les ambitions hégémoniques cessent d’être vues comme violences. Elles deviennent des opérations, des interventions, des mesures, voire des politiques entreprises au nom de la « paix sociale ». On le sait, l’anthropologie a fait plus que sa part pour faciliter les pacifications coloniales. Par son rôle dans des politiques nationales telles l’indigénisme assimilationniste, elle a également contribué à des « projets de société » visant l’unification de populations hétérogènes sous l’égide du nationalisme, du capitalisme et de la docilité aux institutions dominantes. Après la seconde guerre mondiale, il n’a pas non plus manqué d’anthropologues prêtes et prêts à s’associer aux entreprises de pacification/stabilisation par le développement et par l’intégration de populations marginales à l’économie de marché. Dans la plupart des cas, l’anthropologie a été instrumentalisée pour réduire le recours à la violence physique directe dans les entreprises de pacification, proposant des approches moins onéreuses et plus « culturellement adaptées » pour atteindre les mêmes objectifs d’imposition d’un ordre exogène à des sociétés subalternes. Un point tournant dans la critique de la pacification a été le dévoilement de l’existence du projet Camelot dans la seconde moitié des années 1960 (Horowitz 1967). Cette vaste opération mise sur pied par le gouvernement américain visait à engager des spécialistes des sciences sociales pour trouver des moyens d’influencer les comportements électoraux en Amérique latine. Cette initiative visait à faire passer à l’ère de la technocratie les stratégies « civiles » de pacification coloniales développées en Afrique dans les années 20-30 et en Indochine dans les années 50. Outre la dénonciation par les anthropologues nord-américains et européens de cette collusion entre les sciences sociales et impérialisme qui s’est encore illustrée dans le sud-est asiatique pendant la guerre du Vietnam (Current Anthropology 1968), la réponse critique face au dévoilement du projet Camelot fut, notamment, de déclencher une réflexion profonde en anthropologie sur la frontière entre la paix et la guerre. Même si le recours à la manipulation psychologique, économique, politique, et diplomatique n’impliquait pas nécessairement, en lui-même, de violence physique directe il devenait impératif de théoriser les effets de violence produits par cette stratégie (Les Temps Modernes 1970-1971). Si l’idée que certaines « paix » imposées peuvent être éminemment violentes fut recodifiée et diffusée par des chercheurs du Nord à la fin des années 1960, elle était déjà bien en circulation au Sud. Frantz Fanon (1952) mobilisait le concept d’aliénation pour désigner les effets des violences symboliques, épistémologiques et culturelles des systèmes coloniaux. Gustavo Guttiérez (1971), impliqué dans le développement de la théologie de la libération en Amérique latine, parlait pour sa part de « violence institutionnalisée » dans les systèmes sociaux inéquitables. Sous leur forme la plus pernicieuse ces violences ne dépendaient plus d’une application constante de force physique directe, mais s’appuyaient sur une « naturalisation » de la domination. Dans ce contexte, il devenait clair que la notion de paix demandait une profonde révision et exigeait des outils permettant de faire la distinction entre la pacification aliénante et une paix fondée sur la justice sociale. Travaillant à cette fin, Johan Galtung (1969) proposa de faire la différence entre la paix « négative » et la paix dite « positive ». La première renvoie à l’absence de violence physique directe. Elle est une condition considérée comme nécessaire mais de toute évidence non suffisante à une paix significative. Déjà, des enjeux définitionnels importants peuvent être soulevés ici. Une société en paix doit-elle éliminer les sports violents? Les rituels violents? Les représentations artistiques de la violence? Qu’en est-il de la violence physique directe envers les non-humains? (Hébert 2006) La paix positive est une notion plus large, pouvant être rapprochée de celle de justice sociale. Les anthropologues ont tenté de la définir de manière inductive en proposant des études empiriques de deux types. Dans un premier temps, il s’est agi de définir diverses formes de violences autres que physique et directe (telles les violences structurelles, symboliques, épistémiques, ontologiques, etc.) et poser la paix positive comme le résultat de leur élimination. Par contre, les limites de cette « sombre anthropologie » (Ortner 2016) ont appelé des recherches complémentaires, plutôt centrées sur la capacité humaine à imaginer et instituer de nouvelles formes sociales dépassant les violences perçues dans les formes passées. L’idée d’une paix stable, définitive et hors de l’histoire – en d’autres mots édénique – disparaît ici. Elle est remplacée par des processus instituants, constamment examinés à l’aune de définitions de la violence qui, elles-mêmes, sont en transformation constante. La définition de la paix demeure l’enjeu de luttes de sens. Ces dernières se résolvent nécessairement dans des rapports politiques concrets, situés historiquement et sujets à changement. Les travaux anthropologiques ne font pas exception et sont pleinement engagés dans la production politique de ces définitions. Mais l’anthropologie de la paix participe également de la réflexivité que nous pouvons avoir tant face aux définitions cristallisées dans nos institutions que face à celles qui se proposent des les remplacer.
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LUZ, MARDJA CÁSSIA MONTES, OLAVO A. GUIMARÃES, and ÉLIDE P. DOS SANTOS. "As espécies de Violaceae Batsch nativas no Estado do Paraná, Brasil." Acta Biológica Paranaense 31 (December 31, 2002). http://dx.doi.org/10.5380/abpr.v31i0.603.

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Abstract:
A família Violaceae Batsch pertence à subclasse Dillenideae, ordem Violales e no Brasil, a família está representada por aproximadamente 69 espécies subordinadas a 10 gêneros. O presente trabalho visa descrever as espécies ocorrentes no Estado do Paraná, indicando a área de ocorrência, apresentando chaves analíticas para identificação de gêneros e espécies, ilustrações, contribuindo para a flora deste Estado. A metodologia consiste no levantamento bibliográfico das descrições originais, coletas botânicas e análise morfológica de material depositado em diversos herbários nacionais. Foram confirmadas para o Estado do Paraná as seguintes espécies: Anchietea pyrifolia (Mart.) G. Don, Hybanthus atropurpureus (A. St.-Hil.) Taub., Hybanthus bigibbosus (A. St.- Hil.) Hassl., Hybanthus brevicaulis (Mart.) Baill., Hybanthus communis (A. St.-Hil.) Taub., Hybanthus parviflorus (Mutis ex. L.f.) Baill., Hybanthus velutinus Schulze-Menz, Noisettia orchidiflora (Rudge) Ging., Viola cerasifolia A. St.-Hil. e Viola gracillima A. St.-Hil. ABSTRACT The family Violaceae Batsch belongs to the subclass Dillenideae, order Violales, and in Brazil, the family is represented by about 69 species subordinated to 10 genera. This research was carried out based on botanical samples deposited in brazilian herbaria, concerning bibliographies and comparison with original descriptions of the species. This work includes descriptions of the all species found in the Brazilian State of Paraná, identification keys of genera and species, illustrations, geographic distribution maps and commentaries. From about 69 species and 10 genera of Violaceae presenty known in Brazil flora, 10 species and 5 genera are confirmed occurring in the Paraná State: Anchietea pyrifolia (Mart.)G.Don, Hybanthus atropurpureus (A. St.-Hil.)Taub., Hybanthus bigibbosus (A. St.-Hil.)Hassl., Hybanthus brevicaulis (Mart.)Baill., Hybanthus communis (A. St.-Hil.)Taub., Hybanthus parviflorus (mutis ex L.f.)Baill., Hybanthus velutinus Schulze-Menz, Noisettia orchidiflora (Rudge) Ging., Viola cerasifolia (A. St.-Hil.) and Viola gracillima (A. St.-Hil.). RÉSUMÉ La famille Violaceae Batsch que appartient à la sous-classe Dillenideae, ordre Violales, et au Brésil, la famille est représentée par approximativement 69 espèces ont subordonné à 10 genrens. Cette recherche a été exécutée a basé sur échantillons botaniques déposés dans herbiers du Brésil, à propos de bibliographies et comparaison avec descriptions originales de l'espèce. Ce travail inclut des descriptions du toutes les espèces ont trouvé dans l'État du Paraná, l'identification accorde de gerens et espèces, illustrations, cartes de la distribution géographiques et commentaires. D'approximativement 69 espèces et dix genres de Violaceae pour l'instant sus dans flore Brésil, dix espèces et cinq genres sont confirmés se produire dans l'État du Paraná: Anchietea pyrifolia (Marché. ) G. Don, Hybanthus atropurpureus (A. St.. -Hil.) Taub., Hybanthus bigibbosus (A. St..-Hil.) Hassl., Hybanthus brevicaulis (Marché.) Baill., Hybanthus communis (A. St..-Hil.) Taub., Hybanthus parviflorus (mutis ex L.f. ) Baill., Hybanthus velutinus Schulze-Menz, Noisettia orchidiflora (Rudge) Ging., Viola cerasifolia (A. St..-Hil.) et Viola gracillima (A. St..-Hil.).
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Theiler, Tobias. "Viewers into Europeans?: How the European Union Tried to Europeanize the Audiovisual Sector, and Why it Failed." Canadian Journal of Communication 24, no. 4 (April 1, 1999). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1999v24n4a1126.

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Abstract:
Abstract: From the early 1980s, the European Commission and Parliament made a series of attempts to use television as a tool to foster a European identity in audiences and strengthen popular support for European integration. In this paper, I first examine their efforts to help set up a pan-European multilingual television channel in order to confront the audience with non-national (and thus supposedly European and "Europeanizing") programs. Second, I trace their attempts to foster the Europeanization of the audiovisual productions sector by, in the first instance, subsidizing multinational co-productions. I show that in both areas those efforts have largely come to nothing. They stumbled over the resistance mounted by some national governments and/or were frustrated by continued audience preferences for national as opposed to foreign or non-national television programs. All this, I contend, points to the underlying difficulties of trying to promote among mass publics a cultural form that stands divorced from their respective national contexts, be it through television or other means, and it hints at the formidable obstacles that hinder the European Union's attempts to forge among Europeans a shared identity beyond the nation-state. Résumé: Dès le début des années 80, la Commission européenne et le Parlement européen tentèrent à plusieurs reprises d'utiliser la télévision comme moyen d'encourager une identité européenne chez les téléspectateurs et de les motiver à appuyer l'intégration européenne. Dans un premier temps, j'ai examiné leurs efforts pour aider à lancer une chaîne de télévision multilingue paneuropéenne. Le but de cette chaîne était de présenter aux téléspectateurs des émissions dénationalisées (et ainsi censées être européennes et «européanisantes»). Dans un deuxième temps, j'ai étudié leurs tentatives pour favoriser l'européanisation du marché audiovisuel, essentiellement en subventionnant les co-productions multinationales. Dans ces deux domaines, ces efforts n'ont pas abouti à grand-chose. Ils se sont heurtés à la résistance dont ont fait preuve certains gouvernements nationaux et/ou ont échoué du fait que les téléspectateurs continuaient à préférer les émissions de télévision nationales plutôt que des émissions étrangères ou dénationalisées. Tout cela, je l'affirme, indique les difficultés sous-jacentes auxquelles on se heurte si l'on essaie de promouvoir parmi les publics de masse une forme de culture qui est séparée de leurs contextes nationaux respectifs, que ce soit au moyen de la télévision ou par d'autres méthodes. Et cela donne un aperçu des obstacles énormes confrontant l'Union européenne dans ses efforts de forger parmi les Européens une identité collective au-delà de l'état-nation.
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