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Journal articles on the topic 'Stimuli de deuxième ordre'

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1

Telfener, Umberta. "La thérapie vue comme un processus de deuxième ordre." Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux 66, no. 1 (June 2, 2021): 177–86. http://dx.doi.org/10.3917/ctf.066.0177.

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2

Colombini, Ferruccio, and Tatsuo Nishitani. "Équations faiblement hyperboliques du deuxième ordre et classes de fonctions ultradifférentiables." Comptes Rendus de l'Académie des Sciences - Series I - Mathematics 332, no. 1 (January 2001): 25–28. http://dx.doi.org/10.1016/s0764-4442(00)01769-9.

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3

Moroçanu, Gheorghe, and Daniela Zofotä. "Un problème aux limites pour une équation différentielle non linéaire du deuxième ordre." Bulletin de la Classe des sciences 10, no. 1 (1999): 79–88. http://dx.doi.org/10.3406/barb.1999.27978.

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4

Maurel, Christian. "Construction Généalogique et Développement de L'État Moderne. La Généalogie des Bailleul." Annales. Histoire, Sciences Sociales 46, no. 4 (August 1991): 807–25. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1991.278982.

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Abstract:
L'histoire du genre généalogique dans la société française d'Ancien Régime reste encore largement à faire même si, ces dernières années, quelques études générales ont posé certains jalons. Tout particulièrement, le sens, la fonction de l'entreprise généalogique n'ont pas été suffisamment éclairés. Deux voies s'offrent au chercheur. On pourrait faire la recension de toutes les productions généalogiques conservées (imprimées et manuscrites), les classer en ordre chronologique pour analyser ensuite l'évolution de leur contenu. Mais la richesse documentaire est très grande. Reste un deuxième type d'approche — celui qui a été retenu ici — qui consiste à scruter avec précision un petit corpus de généalogies voire une seule généalogie.
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5

Martin-Hubbard, Marie. "Incursion personnaliste chez les thomistes canadiens-français des années 1930 et 1940 : l’exemple de François Hertel." Mens 6, no. 1 (April 9, 2014): 29–67. http://dx.doi.org/10.7202/1024255ar.

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Abstract:
François Hertel, à l’image des élites canadiennes-françaises de l’époque, est thomiste dans les années trente. La restauration de la doctrine philosophique et religieuse de Thomas d’Aquin a profondément marqué le catholicisme québécois; mais en dépit des apparences, le thomisme n’est pas monolithique au Canada français dans l’entre-deux-guerres. Des différences d’interprétation de Thomas d’Aquin engendrent des conceptions de l’homme et de sa fin appelées à s’opposer. Hertel, par son discours même, incarne ces tensions; malgré sa facture thomiste, Pour un ordre personnaliste (1942), le deuxième essai de l’écrivain, embrasse un personnalisme qui incite les uns et les autres à se prononcer sur le bien-fondé d’une distinction entre l’individu et la personne.
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6

Chen, X., and B. Molin. "Calcul des efforts de deuxième ordre à très haute fréquence sur des plates-formes à lignes tendues." Revue de l'Institut Français du Pétrole 46, no. 5 (September 1991): 581–94. http://dx.doi.org/10.2516/ogst:1991029.

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7

Nkot, Pierre Fabien. "Le référendum du 20 mai 1972 au Cameroun : analyse de quelques tendances de la doctrine." Les Cahiers de droit 40, no. 3 (April 12, 2005): 665–90. http://dx.doi.org/10.7202/043565ar.

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Abstract:
À l'initiative de M. Ahmadou Ahidjo, alors président de la République du Cameroun, le peuple camerounais s'est prononcé par voie de référendum, le 20 mai 1972, en faveur du passage de l'État fédéral à l'État unitaire. Considéré par la doctrine comme ayant constitué rien moins qu'un « coup d'État civil », ce référendum est, de nos jours, à la base de la principale menace d'implosion du Cameroun. Le premier objectif de cet article est d'effectuer une revue de la littérature relative au référendum de 1972, qui insiste sur les points de rupture et les plages de continuité pouvant s'accuser dans les développements des différents auteurs. Une frange de la doctrine la plus autorisée a conclu que la procédure ayant conduit au référendum de 1972 ne pouvait faire l'objet d'une critique juridique, du simple fait que ce référendum était l'oeuvre d'un pouvoir constituant originaire agissant ex nihilo et non d'un pouvoir constituant dérivé agissant en conformité avec la Constitution fédérale. Réagissant à cette prétention, le deuxième objectif de ce travail sera de montrer que la subite émergence, au sein d'un État, d'un pouvoir originaire agissant ex nihilo et la mise en oeuvre, par ce pouvoir, d'un nouvel ordre juridique n'autorisent guère à conclure que la procédure ayant conduit à la création de ce nouvel ordre juridique n'est pas susceptible de critique juridique. Le troisième objectif de cet article est de montrer, au-delà de la critique juridique de la procédure ayant conduit à la mise en oeuvre du nouvel ordre juridique, que c'est, essentiellement, la force du nouveau pouvoir ayant ainsi émergé, sa puissance sans rivale sur le territoire qu'elle contrôle effectivement qui fonde sa capacité à ériger un ordre juridique valide. Cette dernière observation se fera à travers l'analyse d'un arrêt récent de la Cour suprême du Canada relatif à la souveraineté du Québec, dont on comparera les conclusions avec quelques-unes des thèses les plus importantes relativement au référendum de 1972 au Cameroun.
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Chrudzimski, Arkadiusz. "Catégories formelles, nombres et conceptualisme. La première philosophie de l’arithmétique de Husserl1." Articles 36, no. 2 (March 23, 2010): 427–45. http://dx.doi.org/10.7202/039479ar.

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Abstract:
Résumé Dans son premier livre (Philosophie de l’arithmétique 1891), Husserl élabore une très intéressante philosophie des mathématiques. Les concepts mathématiques sont interprétés comme des concepts de « deuxième ordre » auxquels on accède par une réflexion sur nos opérations mentales de numération. Il s’ensuit que la vérité de la proposition : « il y a trois pommes sur la table » ne consiste pas dans une relation mythique quelconque avec la réalité extérieure au psychique (où le nombre trois doit être exemplifié de quelque manière), mais bien dans le fait que les pommes sur la table peuvent être dénombrées correctement en tant qu’elles sont au nombre de trois. Nous avons affaire ici à une position « antiréaliste » fondant la vérité mathématique non pas dans un monde platonicien, mais bien sur le concept de rectitude de nos opérations formelles.
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Pires, Alvaro P. "Analyse causale et récits de vie." Anthropologie et Sociétés 13, no. 3 (September 10, 2003): 37–57. http://dx.doi.org/10.7202/015095ar.

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Abstract:
Résumé Analyse causale et récits de vie Un des objectifs de cette étude est de contribuer au développement de la réflexion théorique sur l'analyse causale dans les recherches qualitatives et. par ricochet, à l'élucidation de la problématique de la causalité en sciences sociales. L'auteur restitue à l'expression " analyse causale " l'acception large que lui avait donnée Weber. La réflexion méthodologique a comme point d'ancrage deux recherches avec des récits de vie dans le domaine de la sociologie du droit pénal. L'auteur traite du rôle des questions paradigmatiques dans l'analyse causale et indique deux cheminements possibles pour l'imputation causale. Il propose la distinction entre les effets de premier et de deuxième ordre et soulève la question du statut théorico-méthodologique des effets dans les recherches qualitatives. Enfin, il offre une solution structurale à la logique de la causalité.
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Hecquet-Devienne, Myriam. "L' authenticité de Métaphysique « Alpha » (meizon ou elatton) d'Aristote, un faux problème? Une con firmation codicologique." Phronesis 50, no. 2 (2005): 129–49. http://dx.doi.org/10.1163/1568528053898291.

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Abstract:
AbstractLa discussion sur l'authenticité du deuxième livre de la Métaphysique d'Aristote (Petit Alpha), qui dure depuis un millénaire, a pour origine une scholie qui se trouve dans le Parisinus gr. 1853 (Xe siècle) à la jonction du premier et du deuxième livre. Or, cette scholie a été copiée par la même main que celle qui a ajouté une scholie d'un contenu comparable à la fin de la Métaphysique de Théophraste. Ce fait était passé inaperçu, parce que ce scribe a utilisé différentes écritures: droite ou penchée, calligraphique ou cursive. L'ensemble des témoignages et indices déjà examinés par Gudrun Vuillemin-Diem, d'une part, et par Enrico Berti, d'autre part, est analysé et réinterprété à la lumière de cette nouvelle information, qui permet d'établir que c'est le premier livre de la Métaphysique, et non le deuxième, qui était attribué par certains à Pasiclès de Rhodes, comme en témoignait déjà Asclépios.Le contenu et la formulation très proches des deux scholies permettent de penser qu'elles viennent d'un même érudit: à l'aide, notamment, des commentaires d'Alexandre et d'Asclépios à la Métaphysique d'Aristote, de l'étude de Nicolas de Damas ou des catalogues d'Hermippe et d'Andronicos, il a préparé une 'édition' d'Aristote destinée à devenir un modèle de référence.Dans la tradition latine, Grand Alpha a été accidentellement attribué à Théophraste à cause de la seconde scholie. Mais la discussion dont témoigne la première scholie a pu également être provoquée dès l'origine par celle que rapporte la seconde scholie: la Métaphysique de Théophraste avait probablement été transmise comme un traité aristotélicien, jusqu'à ce que Nicolas de Damas en restitue la paternité à Théophraste; par suite, l'authenticité d' autres livres du corpus aristotélicen a pu également être mise en doute, mais parce qu'ils posaient des problémes d' ordre éditorial, il y a deux millénaires déjá.
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Quirion1, Bastien. "Un demi-siècle d’intervention en criminologie. Approche critique et enjeux actuels autour de la création de l’Ordre professionnel des criminologues du Québec." Criminologie 51, no. 1 (May 9, 2018): 291–315. http://dx.doi.org/10.7202/1045317ar.

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Abstract:
En s’inspirant de l’analyse des articles de la revue qui ont traité de la question de l’intervention en criminologie et du contexte de la création récente d’un ordre professionnel des criminologues au Québec, cet article propose une réflexion approfondie autour de l’apport de la criminologie critique à une intervention qui soit à la fois humaniste et réflexive. L’objectif de cet article est triple. Dans un premier temps, présenter les résultats d’une analyse des articles de la revueCriminologiequi ont abordé la question de l’intervention au cours des cinquante dernières années. Dans un deuxième temps, proposer une définition de la criminologie critique et montrer comment cette approche peut contribuer de façon significative à l’élaboration de pratiques d’intervention qui puissent représenter une avenue féconde pour aider les personnes prises en charge par les institutions pénales. Et troisièmement, exposer de quelle façon l’ordre professionnel pourrait défendre cette idée d’une intervention criminologique dont la portée serait résolument critique.
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Borůvka, Otakar. "Blocks of second-order linear differential equations and their transforms." Časopis pro pěstování matematiky 111, no. 1 (1986): 78–88. http://dx.doi.org/10.21136/cpm.1986.118267.

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Bouheniche, Salaheddine, and Bénina Touaibia. "Modélisation numérique du transport solide du système « barrage - cours d’eau, transport - déposition » : cas du barrage de Sidi Mohamed Ben Aouda (SMBA) sur l’oued Mina, en zone semi-aride." Revue des sciences de l’eau 26, no. 1 (March 18, 2013): 21–31. http://dx.doi.org/10.7202/1014916ar.

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Abstract:
Résumé Les besoins en eau, en perpétuelle croissance, nécessitent une mobilisation des eaux de surface. La construction de barrages, menacés par un envasement précoce, nécessite une exploitation rationnelle, moyennant des outils d’aide à la quantification et à la prédiction des dépôts de sédiments. Ainsi, le comblement des retenues peut être simulé pour différentes périodes d’exploitation. La maîtrise du processus transport-déposition des sédiments, constitue un centre d’intérêt vers lequel convergent plusieurs approches : prédiction, modélisation stochastique et modélisations mathématique et physique. De multiples interactions existent entre les matériaux solides formant le lit, ceux transportés à proximité du fond et ceux se trouvant en suspension, se traduisant par divers modes de transport. Cette contribution présente un modèle numérique qui se prête au calcul par ordinateur dont le comportement morphologique du lit d’un cours d’eau peut être facilement simulé. Les étapes de son élaboration sont décrites avec détail, le code de calcul ainsi produit est mis en valeur sur un site test de validation. Un tronçon de 17 km est étudié, entre un barrage en exploitation et une station hydrométrique, sise à l’amont de celui-ci avec une bathymétrie à l’appui. Le transport solide dans le cours d’eau naturel est représenté par un système d’équations unidimensionnelles décrivant un mélange Eau-Sédiment et traduisant les lois de conservation. La méthode utilisée aux différences finies est appliquée, avec un schéma implicite. Elle est du premier ordre en temps et du deuxième ordre en espace. Les équations des écoulements à surface libre, en régime non permanent et graduellement varié, sont utilisées qui, associées à l’équation de continuité solide, forment le système de Saint-Venant-Exner. Une formule de charriage est utilisée pour exprimer le débit solide. Les résultats obtenus expliquent la contribution du transport solide par charriage dans le comblement de la retenue d’un barrage étudié en zone semi-aride.
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Belley, Jean-Guy. "Les transformations d'un ordre juridique privé. Les contrats d'approvisionnement à l'ère de la cybernétique et de la gestion stratégique." GEPTUD 33, no. 1 (April 12, 2005): 21–70. http://dx.doi.org/10.7202/043126ar.

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Abstract:
Le présent texte décrit la réglementation interne des activités d'approvisionnement d'une grande entreprise manufacturière. Dans la première partie, l'auteur souligne que la réglementation de l’approvisionnement s'appuie sur l'autonomie de l'ordre juridique privé dont elle fait partie et qu'elle se transforme en s'inspirant de la nouvelle science de l'approvisionnement des entreprises. La deuxième partie du texte traite du partage des compétences entre les acheteurs des paliers national, régional et local de la structure organisationnelle ainsi que du contrôle exercé par les gestionnaires de l'entreprise sur les décisions des acheteurs. La troisième partie, quant à elle, montre comment le régime du consensualisme qui règne en principe dans le droit étatique des contrats fait place, au sein de l'entreprise, à un formalisme contractuel très prononcé. L'activité des acheteurs a été traditionnellement soumise à l'emploi des formulaires et d'autres documents contractuels officiels. Elle est régie de plus en plus par les règles des systèmes d'achat informatisés. Enfin, la quatrième partie met en évidence trois transformations majeures de la réglementation interne de l’approvisionnement au cours des dernières décennies. Premièrement, la rationalité de l'ordre juridique est désormais du type technocratique plutôt que bureaucratique. Deuxièmement, la nouvelle réglementation semble promise à une effectivité plus grande que l'ancienne. Troisièmement, l’interlégalité ou l'échange de règles entre les ordres juridiques en cause devient plus active. Se référant à un modèle théorique proposé par Chiba, l'auteur conclut que le pluralisme juridique entourant les activités d'approvisionnement devient plus dynamique, même si l’ordre juridique étudié reste fondamentalement celui d'une entreprise privée vouée à la maximisation de ses profits.
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Rouillard, Jacques. "La fête du Travail à Montréal le premier lundi de septembre, symbole de l’affirmation de la classe ouvrière dans l’espace public (1886-1952)1." Revue d’histoire de l’Amérique française 64, no. 2 (August 12, 2013): 33–73. http://dx.doi.org/10.7202/1017838ar.

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Abstract:
Au Canada et au Québec, la fête légale du Travail est célébrée le premier lundi de septembre. Pourquoi cette fête a-t-elle lieu à cette date ? Rien ne vient marquer ce jour consacré au travail et aucune organisation ne la commémore ou n’en explique le sens. Sa signification originelle est tombée dans l’oubli. Cette journée a pourtant déjà donné lieu à un imposant défilé des travailleurs à Montréal pendant plus de cinquante ans (1886-1952). Organisée par les syndicats internationaux, la marche a réuni, dans un ordre presque militaire, des milliers de travailleurs syndiqués dans les rues avec bannières, drapeaux, plusieurs fanfares et chars allégoriques. En occupant collectivement un espace publique, les syndiqués voulaient manifester de manière symbolique la dignité de leur travail, la force du syndicalisme et leur identité comme classe sociale. C’est dans ce sens également que la manifestation était comprise par les éditorialistes, les hommes politiques et les autorités religieuses. Ce défilé annuel très bien structuré est le plus imposant de l’histoire du Québec en termes de participation au cortège, à tout le moins jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Après avoir connu une grande popularité, la participation des syndiqués s’effrite après la guerre, la célébration étant victime de changements dans la composition du membership syndical et touchée aussi par l’avènement de la société de consommation.
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Jutras, Daniel. "The Legal Dimensions of Everyday Life." Canadian journal of law and society 16, no. 1 (April 2001): 45–65. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100006578.

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Abstract:
RésuméCe texte cherche à établir une pratique du droit comparé qui tienne compte des enseignements tirés du pluralisme juridique. Si la vie quotidienne et les rencontres fortuites sont régies par une constellation d'ordres normatifs, elles peuvent être comparées à d'autres ordres normatifs plus explicites et plus stables. On peut alors mettre en lumière la continuité, la discontinuité, et les caractéristiques divergentes et partagées de ces ordres existants à des niveaux différents dans une communauté donnée. La traduction culturelle permet de faire usage du langage et des concepts propre à chaque ordre pour mieux comprendre l'autre. Les micro-systèmes juridiques deviennent des objets d'étude dont le droit comparé peut se saisir. Le texte est divisé en trois parties. La première tire des travaux de Michael Reisman une lecture de la vie quotidienne à partir des concepts du droit officiel. La deuxième partie procède à l'inverse, et montre comment le droit officiel peut être saisi à partir des modes de pensée propres à la vie quotidienne, comme le suggère Roderick Macdonald. La troisième partie réunit ces deux approches pour les fins d'une comparaison entre le micro-droit et le droit du contrat tel que décrit par Jean-Guy Belley, laquelle révèle une parenté de structure dans les tensions et les polarités qui se manifestent à chacun de ces niveaux d'interaction sociale.
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Atak, Idil, and France Houle. "Perspectives institutionnelles sur la consultation lors du processus réglementaire fédéral au Canada." Canadian journal of law and society 26, no. 2 (August 2011): 397–436. http://dx.doi.org/10.3138/cjls.26.2.397.

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Abstract:
RésuméL'article porte sur la deuxième ronde de consultations dans le cadre de l'élaboration du Règlement sur l'immigration et la protection des réfugiés de 2002 et explore la nature de l'espace communicationnel créé entre l'autorité réglementaire et les groupes d'intérêt. Les auteures examinent dans quelle mesure les consultations atteignent leur but principal de pallier le manque de légitimité démocratique du processus d'élaboration du Règlement. Elles codifient et comparent les arguments invoqués par les groupes d'intérêts dans leurs demandes de modifications et les justifications de CIC. L'analyse des discours des acteurs et celle des résultats des consultations révèlent que l'espace communicationnel est délimité par des règles du jeu préétablies. Ils montrent que les problèmes majeurs pouvant mettre en question le bien-fondé des interventions réglementaires sont rarement évoqués, ceux-ci ayant été aplanis lors de la première ronde de consultations. Les auteures constatent que les rapports entre les régulations juridiques étatique et non étatique s'expriment davantage sous le mode de la complémentarité ou de l'interdépendance que de l'antagonisme. Elles soutiennent que les groupes d'intérêts exercent une influence certaine sur la production du Règlement. Les consultations sont à l'origine de la pluralité des modes de production du droit au sein même de leur ordre juridique de référence, celui de l'État. L'article fait ressortir la complémentarité du droit étatique avec certaines expressions de la normativité non produites par les instances de L'État, ainsi que l'importance des procédés de coopération entre les acteurs étatiques et la société civile.
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Banville, Gilbert. "La pomme de terre au Québec de 1908 à 2008 : un siècle de protection contre les maladies." Phytoprotection 89, no. 2-3 (November 20, 2009): 73–75. http://dx.doi.org/10.7202/038234ar.

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Abstract:
Les faits saillants survenus par rapport à la pomme de terre au cours de ce siècle sont traités selon un ordre chronologique relatif et présentés sur trois tableaux, chacun couvrant environ 33 ans. Sur le premier, on voit que les grandes superficies, les rendements pitoyables et la destruction quasi annuelle du feuillage par les maladies et les insectes ont placé les arrosages au premier rang des activités de protection jusque vers 1942. La connaissance des virus est rudimentaire et la production de semences saines pointe à l’horizon. Le deuxième tableau s’étend jusque vers 1975. On assiste au déplacement de la production des semences de base sur la Côte-Nord du Québec. Avec les nouvelles variétés apparaissent de nouvelles maladies. Pendant que plane partout le spectre du flétrissement bactérien, l’importance accordée aux virus fait oublier les organismes telluriques qui s’attaquent aux tubercules fragilisés par l’immaturité et les blessures. Plusieurs esquisses constituent le troisième tableau qui conduit à 2008. Virus S, filosité et flétrissement bactérien ont secoué les systèmes. La lutte aux maladies fongiques fait de grands pas grâce à la prévention des blessures. La protection de la pomme de terre devient étroitement liée aux bases physiologiques du plant et du tubercule, nouvelle forme de lutte intégrée contre l’underground : rhizoctonie, gale commune et verticilliose. Le nématode doré apparaît au Québec en 2006. En contrepartie, la toute première variété jamais crée au Québec, ‘Aquilon ‘, est résistante à ce redoutable parasite.
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Fossali, Pierluigi Basso. "Éthique et sémiotique des destins croisés." Protée 36, no. 2 (October 1, 2008): 59–68. http://dx.doi.org/10.7202/019020ar.

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Abstract:
L’éthique est liée à une sémantique de l’action qui dépasse la raison instrumentale ; en effet, selon un regard éthique, le caractère sensé de l’agir relève d’une inclusion de chaque scénario pratique – délimité et focalisé par une visée – dans un cadre de traductibilité des mobiles et des valences. La perspective éthique s’enracine ainsi dans un détachement critique par rapport à l’immersion dans les scénarios d’action. L’éthique est élaborée par un discours vertigineux qui devrait s’étendre au-delà des morales ; ces dernières, en tant que formes culturelles stratifiées dans le temps, devraient être décrites à partir d’une observation de deuxième ordre par les mêmes communautés de discours qui les ont élaborées. L’éthique concerne la gestion des valeurs identitaires par rapport à leur horizon destinal. Chaque communauté de discours élabore une axiologie fondée sur la redistribution commensurable des destins ; mais la tension inter-communautaire fait émerger constamment l’exigence de répondre à la division des morales par la neutralisation d’une destinalité séparée. L’éthique est donc le niveau de négociation de l’agir sensé qui dépasse les garanties de sens données par les domaines sociaux et les différents jeux linguistiques, et qui conduit les formes de vie à reconnaître le scandale représenté par une Babel des destins. L’éthique est le bord d’une forme de vie qui doit se dépasser, s’étendre au-delà de ses buts et de sa propre finitude. Pour cette raison, le caractère apparemment intraitable des questions éthiques sub specie semiotica devient un domaine d’investigation potentiellement électif de la discipline, car cette tension des formes de vie au-delà d’elles-mêmes est, à bien voir, la structuration primaire, quoique tacite, d’une culture : croiser des destins.
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BARRA-JOVER, MARIO. "Linguistique et école primaire: en quoi l'approche diglossique est-elle la meilleure façon d'apprendre le français ‘académique’?" Journal of French Language Studies 23, no. 1 (January 30, 2013): 87–108. http://dx.doi.org/10.1017/s0959269512000373.

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Abstract:
RÉSUMÉL'enseignement du français académique à l'école primaire est fondé sur un préjugé injustifié: l'élève de CP arriverait à l'école avec une forme précaire de parler qui n'est identifiable que par référence à son écart vis-à-vis de la forme académique écrite qui est l'objectif à atteindre. Autrement dit, on n'accorde pas au dispositif langagier qu'il a acquis naturellement le statut de ‘grammaire’ et on confond les traits émanant du processus naturel d'apprentissage, encore incomplet, avec les traits propres au français spontanée et qui persistent chez les adultes qui ont, par ailleurs, été la source de stimuli pour l'enfant. À ceci s'ajoute une deuxième confusion: l'apprentissage de la seule ‘vraie’ grammaire et l'apprentissage de l'écrit n'en font qu'un, puisque l'oral n'est qu'un reflet appauvri de l'écrit. Ainsi, par exemple, l'enfant devra ‘juste’ apprendre à écrire l'accord en genre, sans pour autant avoir reçu assez de stimuli pour intégrer dans sa grammaire naturelle le fonctionnement de l'accord.Dans cet article est proposé un programme qui, partant de l'hypothèse diglossique, cherche à établir une autre approche de l'apprentissage. La clé de cette approche est la bonne compréhension de la grammaire ‘de départ’ de l'enfant en tant qu'objet cohérent, de façon à faire la différence entre: a) les ‘anomalies’ qui vont évoluer spontanément dans le processus d'acquisition de la grammaire adulte indépendamment de l'apprentissage de la grammaire académique (par exemple, les formes analogiques comme le gent ou ouvri) ; b) les ‘anomalies’ par rapport à la grammaire académique qui vont persister dans la grammaire adulte (par exemple, les interrogatives comme c'est quoi ton problème ?) et qui ne doivent pas d'être stigmatisées mais placées dans un contexte d'interaction spécifique bien expliqué ; c) les traits de la grammaire académique qui ne pourront pas être intégrés dans la grammaire adulte de façon naturelle ou par simple pénalisation mais moyennant l'explicitation de règles et dont l'ignorance empêche l'accès actif à la grammaire académique (par exemple, l'accord en genre et nombre ou le sujet lexical sans dédoublement pronominal ; d) les traits de la grammaire académique soutenue qui ne peuvent pas être acquis sans un entraînement à un niveau supérieur et qui ne sont pas décisifs pour avoir un accès actif à cette grammaire (par exemple, le passé simple, la plupart des interrogatives à inversion et, surtout, l'imparfait de subjonctif).Seulement une bonne conscience de l'existence de ces classes permettra de bâtir des programmes ciblant les aspects sur lesquels l'enseignant doit intervenir normativement ainsi que les stratégies pour le faire. C'est ainsi que le français académique sera perçu (et apprécie) comme une deuxième grammaire essentielle pour l'insertion sociale et non pas comme le vrai français.
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Eyenga Onana, Pierre Suzanne. "Agression sexuelle et réification de la femme dans quelques romans féministes camerounais." Ambigua: Revista de Investigaciones sobre Género y Estudios Culturales, no. 7 (December 14, 2020): 146–63. http://dx.doi.org/10.46661/ambigua.4934.

Full text
Abstract:
Le roman féministe camerounais est un roman de combat. Il agit comme une forme de plaidoyer que formule l’écrivain en vue de la postulation des rapports sociaux de sexe plus dignes. Dans ce roman, le démiurge lutte pour l’avènement d’un ordre social plus juste au cœur duquel tous les genres se valent et tous les sexes se doivent un respect mutuel. Ce roman travaille dans plusieurs sens: redorer le blason de la femme en matière de droits et lui permettre de disposer de son propre corps comme une personne humaine respectée. Cet objectif de réappropriation du corps féminin bute cependant contre une certaine vision phallocratique des rapports de genre visant à maintenir la femme dans le giron sexiste. Dès lors, comme mode de déclinaison de la violence sexuelle, l’agression sexuelle ne participe-t-elle pas des stratégies dont la finalité n’est que la réification de la femme ? En nous inspirant de l’appareillage conceptuel sociocritique formalisé par Pierre Barbéris ainsi que l’approche genre, nous répondons à cette question de recherche. Le travail est organisé en trois parties. Dans la première, nous scrutons les formes de violence dont la femme fait les frais dans le texte féministe examiné. La deuxième partie porte sur la stylisation des violences sexuelles. Elle questionne les formes linguistiques à l’œuvre dans le texte littéraire, puisque l’œuvre littéraire se veut avant tout une œuvre d’art : par-delà la reproduction des faits observés, elle est production de langage. La dernière partie se préoccupe du message des romanciers ou encore leur vision du monde sur la question de l’agression sexuelle. Il s’agit dans cette partie de montrer que le viol constitue une grave enfreinte des droits de la femme, un obstacle majeur à son autonomisation et à l’affirmation de son identité.
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Peyron, E. "Les thérapies de pleine conscience dans l’aide à la prévention de la rechute." European Psychiatry 28, S2 (November 2013): 2–3. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.005.

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Abstract:
La prise en charge du sujet alcoolodépendant, utilisant les techniques de thérapie cognitivo-comportementales (TCC) a suivi l’évolution de ces techniques. Historiquement, les TCC ont évolué selon trois vagues. La première vague est comportementale et s’inspire directement des théories de l’apprentissage. On cherche dans ce cas à aider le patient à modifier son comportement. La deuxième vague des TCC a été centrée sur les cognitions. Le but du travail psychothérapique était d’aider le patient à favoriser des pensées alternatives lors d’une situation à risque. Depuis les années 2000, est née une troisième vague. Celle-ci se centre sur les relations entre la cognition et l’émotion [4]. L’hypothèse est que les troubles psychiques résulteraient d’une suppression erronée d’information émotionnelle. Par conséquent, la thérapie de la mindfulness – de la pleine conscience –, c’est à dire de l’expérience vécue pleinement de l’ici et maintenant, s’intéresse au contexte des expériences psychologiques. Les premiers programmes de thérapie de la pleine conscience ont été développés pour le sujet souffrant de maladies ou de douleurs chroniques pour améliorer leur qualité de vie [5]. Pour le sujet alcoolodépendant, un programme intégrant la pratique de la mindfulness à la prévention de la rechute (Mindfulness-Based Relapse Therapy: MBRT) [3,6,7]. Ce programme thérapeutique, que nous décrirons, s’appuie sur huit séances hebdomadaires. Nous avons aussi utilisé le programme classique de la mindfulness chez le sujet alcoolodépendant. La thérapie de la pleine conscience nous paraît intéressante à la fois dans la gestion du craving, mais aussi dans la gestion des émotions. Enfin, nous chercherons aussi, à partir des lectures des Stoïciens, d’Augustin (De Trinitate) [2], et d’Arendt (La vie de l’esprit) [1] à expliquer comment la pleine conscience est acceptation, acceptation d’un ordre qui ne dépend pas de nous, mais acceptation constitutive de notre liberté. L’acceptation est donc éthique.
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Bašták Ďurán, Ivan, and Pascal Marquet. "Les travaux sur la turbulence : les origines, Toucans, Cost-ES0905 et influence de l'entropie." La Météorologie, no. 112 (2021): 079. http://dx.doi.org/10.37053/lameteorologie-2021-0023.

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Abstract:
Le schéma de turbulence Toucans est utilisé dans la configuration opérationnelle Alaro du modèle Aladin depuis début 2015. Son développement a été initié, guidé et en grande partie conçu par Jean-François Geleyn. Ce développement a commencé avec le prédécesseur du schéma Toucans, le schéma « pseudo-pronostique » en énergie cinétique turbulente, lui-même basé sur l'ancien schéma de turbulence de Louis, mais étendu dans Toucans à un schéma pronostique. Le schéma Toucans a pour objectif de traiter de manière cohérente les fonctions qui dépendent de la stabilité verticale de l'atmosphère, de l'influence de l'humidité et des échelles de longueur de la turbulence (de mélange et de dissipation). De plus, de nouvelles caractéristiques ont été ajoutées : une représentation améliorée pour les stratifications très stables (absence de nombre de Richardson critique), une meilleure représentation de l'anisotropie, un paramétrage unifié de la turbulence et des nuages par l'ajout d'une deuxième énergie turbulente pronostique et la paramétrisation des moments du troisième ordre. The Toucans turbulence scheme is a turbulence scheme that is used in the operational Alaro configuration of the Aladin model since early 2015. Its development was initiated, guided and to a large extend authored by Jean-François Geleyn. The development started with the predecessor of the Toucans scheme, the "pseudo-prognostic" turbulent kinetic energy scheme which itself was built on the "Louis" turbulence scheme, but extended to a prognostic scheme. The Toucans scheme aims for a consistent treatment of stability dependency functions, influence of moisture, and turbulence length scales. Additionally, new features were added to the turbulence scheme: improved representation of turbulence in very stable stratification (absence of critical gradient Richardson number), better representation of anisotropy, unified parameterization of turbulence and clouds via addition of second prognostic turbulence energy, and parameterization of third order moments.
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Birch, Lisa. "Une école pour le monde, une école pour tout le monde : L'éducation québécoise dans le contexte de la mondialisation." Canadian Journal of Political Science 41, no. 1 (March 2008): 229–31. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423908080256.

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Abstract:
Une école pour le monde, une école pour tout le monde : L'éducation québécoise dans le contexte de la mondialisation., Jocelyn Berthelot, VLB Éditeur, 2006, 220 pages.Jocelyn Berthelot, chercheur à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et membre du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), décortique les effets pervers du néolibéralisme sur le système d'éducation au Québec et ailleurs pour ensuite proposer un projet éducatif et social de remplacement basé sur les principes de l'égalité, de l'intégration sociale, de la justice sociale et de la démocratie. Érudit et éclectique, cet ouvrage bien documenté nous présente dans un premier acte une synthèse bien structurée de l'histoire de la mondialisation et les enjeux sociaux, économiques et politiques qui en découlent. Le deuxième acte décrit le “nouvel ordre éducatif mondial” d'inspiration néolibérale et en expose les conséquences, engendrées par la marchandisation de l'éducation et l'introduction des notions de concurrence, notamment les glissements inégalitaires auxquels l'école publique doit faire face dans nos démocraties. En conclusion, le troisième acte propose un plaidoyer passionné et cohérent en faveur d'un projet social de démocratisation de l'éducation et, par ricochet, d'une politique multisectorielle de lutte intégrée contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Chaque acte inclut des comparaisons très intéressantes entre l'expérience québécoise et ce qui se passe ailleurs en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Des résultats de recherches dans le domaine ainsi que des réflexions de philosophes éclairent l'analyse du début à la fin et agrémentent la lecture. Même si, à certains endroits, l'analyse pourrait être légèrement plus nuancée, cet ouvrage a le mérite d'identifier clairement les failles de l'éducation québécoise et de les mettre en perspective. De plus, il a le courage de dépasser le stade de la critique en proposant un débat autour d'un modèle de remplacement, un “New Deal”, qui vise à recentrer l'éducation autour des grandes valeurs démocratiques.
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Bailly, D., JY Alexandre, C. Collinet, R. Beuscart, and Ph J. Parquet. "La dépression chez l'adolescent. À propos d'une enquête réalisée auprès d'une population d'adolescents scolarisés." Psychiatry and Psychobiology 5, no. 6 (1990): 363–73. http://dx.doi.org/10.1017/s0767399x0000362x.

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Abstract:
RésuméAfin d'évaluer la fréquence et les manifestations de la dépression à l'adolescence, une enquête a été réalisée auprès de 744 lycéens (439 garçons et 305 filles), âgés de 14 à 23 ans, et appartenant à 15 établissements d'enseignement du second degré du département du Nord. La première partie de l'enquête a consisté en la passation de deux autoquestionnaires: la version française de l'échelle CES-D (Center for Epidemiologic Studies-Depression Scale); et un questionnaire destiné à recueillir un certain nombre de renseignements concernant la situation sociodémographique du sujet, son état de santé et celui de ses parents, son mode de vie, ses relations familiales, son degré d'insertion scolaire et sociale. La deuxième partie a consisté en un examen clinique semi-standardisé visant à repérer les adolescents présentant un épisode dépressif majeur selon les critères diagnostiques du DSMIII-R. Sur les 728 lycéens examinés, 32 (18 garçons et 14 filles) présentaient un épisode dépressif majeur (soit une prévalence de 4,4%). Les critères diagnostiques du DSMIII-R les plus discriminants pour l'identification des adolescents déprimés ont été, par ordre d'importance décroissante: l'humeur dépressive, la diminution de l'intérêt ou du plaisir, l'agitation ou le ralentissement psychomoteur, la diminution de la capacité à réfléchir ou à se concentrer, et les idées récurrentes de mort. Le score moyen obtenu à la CES-D chez les adolescents déprimés apparaît très significativement supérieur à celui obtenu chez les adolescents non déprimés (28,9 ±8 vs 13,5 ± 8,2). Enfin, parmi les variables étudiées, certaines apparaissent significativement associées à la dépression; difficultés scolaires, problèmes de santé multiples et variés, attitudes particulières vis-à-vis du poids et de l'alimentation, problèmes de sommeil, conduites antisociales. Des problèmes de santé, en particulier d'ordre psychiatrique, sont aussi plus fréquemment retrouvés chez les parents des adolescents déprimés. En conclusion, cette étude montre que la dépression, dans sa forme typique, n'est pas rare à l'adolescence mais qu'elle est aussi souvent méconnue. C'est dire la nécessité de là rechercher devant tout problème psychopathologique survenant à l'adolescence. C'est dire aussi l'intérêt des études épidémiologiques visant à préciser la phénoménologie de la dépression à cet âge de la vie.
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Petnga Nyamen, Simon Pierre. "Défis et enjeux de la gouvernance locale au Cameroun à l’ère de la décentralisation : cas de la ville de Garoua." Journal of the Cameroon Academy of Sciences 16, no. 2 (January 27, 2021): 167–78. http://dx.doi.org/10.4314/jcas.v16i2.7.

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Abstract:
RésuméLe Décret N°2007/115 du 23 avril 2007 portant création de nouveaux Arrondissements au sein de certains Départements du Cameroun traduit a priori la volonté du Gouvernement d’insuffler une dynamique nouvelle à son processus de décentralisation. À partir du cas de la ville de Garoua, ce travail traite des défis et enjeux de la gouvernance locale dans un contexte d’accélération du processus de décentralisation en vue d’un développement maîtrisé. Pour ce faire, des échanges avec vingt-six informateurs issus de l’administration publique et privée, douze chefs de quartier et trente des plus anciens habitants de Garoua ont été mené. En plus, on a eu recours à une centaine d’informateurs et guides, qui ont permis de caractériser trois cent cinquante-cinq marqueurs spatiaux de la dynamique urbaine de la localité. Les résultats de cette étude révèlent que les défis et enjeux actuels de la gouvernance locale sont de trois ordres : règlementaire, financier et fonctionnel. Pour ce qui est du premier ordre, le problème des villes camerounaises, est le non-respect de la règlementation en vigueur, et surtout l’omniprésence de la corruption. Le deuxième ordre est celui de l’incapacité des municipalités à collecter les recettes ce qui ne limite leur investissement qu’à des ouvrages de très faible impact social et économique. Sur le plan fonctionnel, la décentralisation a favorisé la multiplication d’acteurs aux aspirations très souvent divergentes, mais aussi une confusion voire une ignorance des rôles. Au terme de cette étude, avec l’adoption de comportements légaux, il est recommandé aux administrations locales de s’ouvrir au Système d’Information Géographique (SIG) qui dispose des méthodes, techniques et outils permettant de gérer efficacement la donnée spatiale et par conséquent le territoire. De plus, le processus de création de ce système utilisé pour la collecte, le stockage, l’analyse, la modélisation, la gestion, l’affichage et la représentation de l’information spatiale, est une excellente aubaine pour la mise en oeuvre d’un cadre de concertation qui intègre à différentes échelles, la représentativité, les compétences et les objectifs respectifs de toutes les parties prenantes à la gouvernance locale. AbstractDecree N°2007/115 of April 23, 2007 creating new subdivisions within some Divisions of Cameroon demonstrates the will of the Government to improve its decentralization process. Based on the case of the city of Garoua, this work deals with the challenges and issues of local governance, in a context of accelerating the decentralization process with a view to controlled development. To this end, exchanges with twenty-six informants from the public and private administration, twelve chiefdom leaders and thirty of the oldest inhabitants of Garoua were conducted. In addition, about one hundred informants and guides were used, who allowed to characterize three hundred and fifty-five spatial markers of the dynamics of the city. The results revealed that the current challenges and issues of local governance are threefold: regulatory, financial and functional. As for the first, the problem of Cameroonian cities is the non-compliance with the regulations in force, and especially the pervasiveness of corruption. The second order is the inability of municipalities to collect revenue, which limits their investment to works of very low social and economic impact. From a functional point of view, decentralization has favored the multiplication of actors with very divergent aspirations, but also confusion and ignorance of roles. Based on these results, we recommend that local governments open up to Geographic Information System (GIS), which has the methods, techniques and tools to effectively better manage the spatial data and consequently the territory. In addition, the process of creating this system, used for the collection, storage, analysis, modelling, management, display and representation of spatial information, is an important opportunity towards the implementation of a consultation framework that integrates, at different levels, the representativeness, skills and objectives of all stakeholders of local governance on the field.
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Belley, Jean-Guy. "L'entreprise, l'approvisionnement et le droit. Vers une théorie pluraliste du contrat." Les Cahiers de droit 32, no. 2 (April 12, 2005): 253–99. http://dx.doi.org/10.7202/043082ar.

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Abstract:
Cet article est le premier compte-rendu d'une recherche empirique sur les relations contractuelles de l'entreprise Alcan avec ses fournisseurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La recherche porte plus particulièrement sur la part du droit et des institutions juridiques dans l'activité du service régional de l'approvisionnement. La première partie décrit les principaux aspects de la fonction d'approvisionnement au sein de l'entreprise. L'importance décisive du fait organisational y est mise en évidence. L'analyse porte sur l'organisation interne du service de l'approvisionnement, les rôles des acheteurs et des gestionnaires, les liens avec les usagers et les services de l'ingénierie et de la comptabilité. Cette analyse révèle qu'au fil des années Alcan a édifié son propre système juridique dont l'impact sur les activités d'approvisionnement est beaucoup plus important que celui du droit étatique des contrats. La deuxième partie traite de la participation des avocats et de la mobilisation des institutions étatiques dans les activités d'approvisionnement. Considérée de façon globale, la fonction juridique n'est que faiblement institutionnalisée au sein de l'entreprise. En ce qui concerne plus particulièrement l'approvisionnement, le conseiller juridique régional de l'entreprise n'est pas associé de façon régulière quoique certaines politiques récentes paraissent indiquer que sa participation pourrait s'accroître à l'avenir au nom de la prévention juridique. Les avocats d'Alcan à Montréal n'ont que des liens ténus avec le service de l'approvisionnement et rien ne laisse présager un changement significatif à ce niveau. Dans l'ensemble, l'étude révèle le rôle plutôt marginal du droit étatique des contrats et des tribunaux comme instruments de planification ou comme modes de règlement des conflits. Les conflits entre Alcan et ses fournisseurs locaux se règlent généralement sans référence aux règles du droit étatique comme telles. Une norme implicite d'immunités réciproques, qui émerge de la relation de confiance établie entre les partenaires et se trouve renforcée par les caractéristiques culturelles et économiques de la région, expliquerait que l'on ait recours aux tribunaux étatiques que dans des cas exceptionnels. La confiance, la flexibilité et le souci de préserver la relation commerciale sont les facteurs premiers auxquels se réfèrent les parties pour convenir d'un compromis. Dans la troisième partie de l'article, l'auteur évalue la portée de ces constatations empiriques pour la théorie juridique du contrat. La doctrine classique, volontariste et formaliste, repose sur une compréhension limitée et trompeuse de la réalité sociale du contrat. Une représentation franchement réaliste, comme la théorie relationnelle du contrat de Ian R. Macneil, s'avère beaucoup plus satisfaisante. Elle risque toutefois de créer une confusion conceptuelle importante en cherchant à mieux refléter la réalité sociologique par une conception plus riche du contrat. L'auteur considère que les juristes ne réussiront à concilier le besoin d'une meilleure prise en compte de la réalité et la nécessité de la cohérence conceptuelle qu'en adoptant le paradigme du pluralisme juridique. Se référant aux concepts d'« ordre juridique » (Romano) et de « champ social semi-autonome » (Falk Moore), l'auteur montre qu'une compréhension adéquate des relations contractuelles requiert une pleine reconnaissance des pouvoirs normatifs et de l'autonomie institutionnelle dont jouissent les organisations privées et les réseaux d'échanges commerciaux dans l'économie moderne. En marge de cet ordonnancement privé du contrat, la perspective du pluralisme juridique amène à concevoir la fonction propre du droit et des institutions étatiques en rapport avec les problèmes que pose l'interaction des différents ordres juridiques.
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McLaughlin, Steven A., and Patrick E. McKinney. "Antacid-Induced Hypermagnesemia in a Patient with Normal Renal Function and Bowel Obstruction." Annals of Pharmacotherapy 32, no. 3 (March 1998): 312–15. http://dx.doi.org/10.1345/aph.17284.

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Abstract:
OBJECTIVE: To report a case of severe hypermagnesemia caused by magnesium hydroxide in a woman with normal renal function. CASE SUMMARY: A 42-year-old Hispanic woman with schizophrenia and bipolar affective disorder was transported from jail to the emergency department with confusion, abdominal pain, vomiting, and constipation. She had been treated in jail with magnesium hydroxide, ordered as milk of magnesia 30 mL po each night and Maalox 30 mL po three times daily. Additional medications included lithium carbonate 300 mg po three times daily, chlorpromazine 150 mg po three times daily, benztropine mesylate 1 mg po twice daily, and docusate sodium 100 mg po each morning. Her temperature was 35.1 °C, blood pressure 108/58 mm Hg, heart rate 112 beats/min, and respiratory rate 24 breaths/min. She would respond only briefly to voice or painful stimuli. Her abdomen was distended and diffusely tender. Laboratory tests included serum magnesium concentration 9.1 mEq/L (normal 1.3–2), blood urea nitrogen 16 mg/dL (8–22), creatinine 0.9 mg/dL (0.5–1.1), calcium 3.9 mEq/L (4.2–5.2), and lithium 1.0 mEq/L. A laparotomy was performed, and an adhesive band from a previous oophorectomy was found to be compressing the sigmoid colon. Hypermagnesemia, hypothermia, and hypotension continued in the intensive care unit. Despite successful treatment of the hypermagnesemia with calcium, intravenous fluids, and furosemide, the patient's cardiac rhythm degenerated into fatal, pulseless electrical activity on postoperative day 2. DISCUSSION: This case of severe hypermagnesemia from magnesium hydroxide ingestion illustrates many of the risk factors for hypermagnesemia in patients with normal renal function. People using magnesium-containing medications for relief of gastrointestinal distress may be at increased risk for hypermagnesemia. A brief review of magnesium physiology, clinical effects, and treatment is provided. Frequent use of the laboratory to identify hypermagnesemia is encouraged because it is often a clinically unexpected finding and responds well to early treatment. OBJETIVO: Describir el caso de hipermagnesemia severa en una mujer de 42 años con función renal normal luego de la ingestión de hidróxido de magnesio. RESUMEN DEL CASO: Una paciente de 42 años de edad con historial de esquizofrenia y desorden afectivo bipolar se presenta a sala de emergencia con confusión, dolor abdominal, vómito y estreñimiento. La paciente, que estab a encarcelada, había estado recibiendo hidróxido de magnesio ordenado como “MOM 30 mL po qhs y Maalox 30 mL po tid.” Otros medicamentos concurrentes incluían carbonato de litio 300 mg po tid, clorpromazina 150 mg po tid, mesilato de benztropina 1 mg po bid, y docusato sódico 100 mg po qam. Su temperatura al momento de la visita a sala de emergencia fue 35.1 °C, presión sanguínea 108/58 mm Hg, pulso 112/min, y frecuencia respiratoria 24/min. La paciente se despertaba sólo brevemente en respuesta a voz o dolor. Su abdomen estaba distendido y difusamente doloroso a la palpación. Los resultados de las pruebas de laboratorio revelaron un magnesio sérico de 9.1 mEq/L (normal 1.3–2). BUN 16 mg/dL (8–22), creatinina 0.9 mg/dL (0.5–1.1), calci 3.9 mEq/L (4.2–5.2) y litio 1.0 mEq/L. Al realizar una laparotomía se encontró una banda adhesiva de una ooferectomía previa que estaba comprimiendo el colon sigmoide. Su estadía en la unidad de cuidado intensivo se complicó debido a hipermagnesemia, hipotermia, e hipotensión. A pesar de tratar exitosamente la hipermagnesemia con calcio, líquidos intravenosos, y furosemida al segundo día post-operatorio su ritmo cardiaco degeneró en una actividad eléctrica sin pulso fatal. DISCUSIÓN: Este caso de hipermagnesemia severa luego de ingestión de hidróxido de magnesio ilustra muchos de los riesgos de hipermagnesemia severa luego de ingestión de hidróxido de magnesio ilustra muchos de los riesgos de hipermagnesemia en pacientes con función renal normal. Pacientes que utilizan medicamentos que contienen magnesio para el alivio de problemas gastrointestinales pueden estar a mayor riesgo de hipermagnesemia. Se provee un breve repaso de la fisiología de magnesio, efectos clínicos, y el tratamiento. Se recomienda el uso frecuente de pruebas de laboratorio para identificar la hipermagnesemia debido a que frecuentemente es un hallazgo clínico inesperado y responde bien al tratamiento temprano. OBJECTIF: Décrire un cas d'hypermagnésémie sévère suite à l'ingestion d'hydroxyde de magnésium chez une femme de 42 ans ayant une fonction rénale normale. RÉSUMÉ DU CAS: Une femme de 42 ans, souffrant de schizophrénie et d'un trouble affectif bipolaire, a été amenée à l'urbence d'un hôpital et présentait de la confusion, des douleurs abdominales, des vomissements, et de la constipation. Elle a reçu, en prison, de l'hydroxyde de magnésium à raison de 30 mL 4 fois par jour. Elle recevait aussi du carbonate de lithium à raison de 300 mg 3 fois par jour, du chlorpromazine à raison de 150 mg 3 fois par jour, du mésylate de benzotropine à raison de 1 mg 2 fois par jour, et finalement du docusate de sodium 100 mg le matin. Sa température corporelle était de 35.1 °C, sa tension artérielle 108/58 mm Hg, son pouls 112 par minute et son rythme respiratoire 24 par minute. La patiente, à l'urgence, s'éveillait pour de courtes périodes à cause de la douleur ou lorsqu'on lui parlait. Son abdomen était distendu et tendre. Les tests de laboratoire ont donnée les résultats suivants: magnésémie 9.1 mEq/L (n = 1.3–2), azote uréique 16 mg/dL (8–22), créatininémie 0.9 mg/dL (0.5–1.1), calcémie 3.9 mEq/L (4.2–5.2), et lithiémie 1.0 mEq/L. Lors de la laparotomie, une bande adhésive d'une oophorectomie antérieure a été trouvée et comprimait le côlon sigmoïde. Aux soins intensifs, elle a présenté de l'hypermagnésémie, de l'hypothermie et de l'hypotension. Malgré un traitement réussi de l'hypermagnésémie avec du calcium, des liquides intraveineux et du furosémide, son rythme cardiaque a dégéneré jusqu'à l'absence d'activité électrique lors du deuxième jour post-opératoire, ce qui a causé la mort de cette femme. DISCUSSION: Ce cas d'hypermagnésémie sévère, suite à l'ingestion d'hydroxyde de magnésium, montre plusieurs des facteurs de risque d'hypermagnésémie chez des patients présentant une fonction rénale normale. Les personnes qui utilisent des médicaments contenant du magnésium pour le soulagement de troubles gastrointestinaux peuvent être plus à risque de développer de l'hypermagnésémie. Une brève revue de la physiologie du magnésium, de ses effets cliniques et du traitement est faite. L'utilisation fréquente de tests de laboratoire pour diagnostiquer l'hypermagnésémie est encouragée, car cette situation est souvent non prévue, mais répond bien au traitement.
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Bertels, Ann, and Dirk Speelman. "La contribution des cooccurrences de deuxième ordre à l’analyse sémantique." Corpus, no. 11 (January 1, 2012). http://dx.doi.org/10.4000/corpus.2184.

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"Syndicalisme ouvrier et action politique." Informations 14, no. 1 (February 10, 2014): 154–58. http://dx.doi.org/10.7202/1022350ar.

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Abstract:
Sommaire Au cours de 1958, les positions du syndicalisme ouvrier canadien à l'égard de l'action politique se sont maintes fois exprimées et considérablement précisées Ce fut d'abord la résolution du Congrès du Travail du Canada, adoptée lors du deuxième Congrès tenu à Winnipeg (21-25 avril 1958). Suivit, le 2 mai 1958, la déclaration du président du CTC. M.Claude Jodoin. Puis ce fut la résolution adoptée au dernier congrès de la CTCC (14-21septembre 1958), bientôt suivie de celle du congrès de la Fédération des travailleurs du Québec (20-22 novembre 1958). Enfin, une toute récente déclaration de M.Roger Mathieu, président de la CTCC, parue dans l'hebdomadaire LE TRAVAIL (12 décembre 1958), s'inscrit dans cet ordre de préoccupations.
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Moyes, Craig. "Juste(s) titre(s) : l’économie liminaire du Roman bourgeois." 45, no. 2 (August 19, 2009): 25–45. http://dx.doi.org/10.7202/037843ar.

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Abstract:
Résumé Le roman bourgeois est en général considéré comme une oeuvre plus ou moins bâclée, un burlesque de deuxième ordre, racheté seulement, çà et là, par les quelques touches de description « réaliste » qu’il recèle. Nous croyons toutefois que lire ce roman selon une grille de lecture héritée du xixe siècle serait passer à côté du véritable intérêt du livre. Au lieu de considérer l’apparent désordre du récit — les historiettes détachées, les bribes de listes, la structure boîteuse, l’absence de personnage principal, la méchanceté grincheuse envers Charles Sorel, la terminaison arbitraire —, comme une tare qu’il faut condamner (ou excuser), cet article veut suggérer qu’il s’agit d’une décision stratégique de la part de Furetière dans une tentative globale de représenter une nouvelle commensurabilité esthétique qui serait propre à la bourgeoisie. C’est par le livre, objet à la fois commercial et esthétique, par un jeu polysémique autour du titre et enfin par une réflexion sur l’échange même que Furetière arrive à négocier quelques-unes des incommensurablités qui traversent la société du xviie siècle.
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Zagamé, Antonia. "Lire pour la première fois. La découverte de la littérature dans quelques fictions pédagogiques de la deuxième moitié du XVIIIe siècle (Rousseau, Madame de Genlis)." Le Monde français du dix-huitième siècle 3, no. 1 (July 9, 2018). http://dx.doi.org/10.5206/mfds-ecfw.v3i1.4377.

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Abstract:
« Lire pour la première fois » : Les fictions pédagogiques de Rousseau et Madame de Genlis prévoient une rencontre avec la littérature toute autre que celle envisagée selon le schéma d’éducation traditionnel, qui privilégie à cette époque un apprentissage littéraire « précoce ». Dans l’Emile (1761) et Adèle et Théodore (1782), la découverte des œuvres littéraires, entièrement orchestrée par le pédagogue, est en effet retardée dans le temps. Emile lit son premier livre, Robinson Crusoé, à douze ans, avant les Vies parallèles de Plutarque et les Fables de La Fontaine à dix-huit ans. Mais ces trois textes sont envisagés avant tout pour leur contenu didactique et Emile ne découvrira véritablement les différents genres des Belles-lettres qu’à vingt ans. Quant à Madame de Genlis, elle imagine un parcours de lecture progressif permettant de conduire la jeune Adèle d’ouvrages conçus pour la jeunesse, à la découverte des chefs-d’œuvre de la littérature à partir de seize ans, une fois nourrie de la lecture d’auteurs de second ordre. La fiction permet ainsi aux deux écrivains d’imaginer ce que serait le regard d’un jeune homme ou d’une jeune femme privés des principaux ouvrages des Belles-Lettres jusqu’à un âge avancé, et les découvrant au moment où leur intelligence et leur sensibilité sont parvenues à pleine maturité. Rousseau envisage un système d’imprégnation spontanée de l’objet culturel pour un être qui va changer l’ordre social, tandis que Genlis procède par gradation pour une femme qui s’intègrera à l’ordre social.
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Tazerouti, Nassima, and Moussa Amrani. "Adsorption du Cr (VI) sur la lignine activée." 23, no. 3 (October 25, 2010): 233–45. http://dx.doi.org/10.7202/044687ar.

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Abstract:
La présente étude porte sur les potentialités de la lignine issue de la cuisson sulfate de l’alfa grass à éliminer le Cr (VI) des solutions aqueuses. Les variations du pH, de la concentration initiale du Cr (VI), de la température, du temps de contact, de la dose de l’adsorbant et leurs effets sur la capacité d’adsorption sont vérifiés expérimentalement. L’adsorption du Cr (VI) sur la lignine est maximale en milieu acide de pH = 2. Elle est optimale à une concentration initiale Cr (VI) de 180 mg•L-1, une dose de lignine de 4 g•L-1 et à un temps de contact maximal de 80 min. Les résultats de l’étude sont exploités à l’aide des équations de Langmuir, de Lagergren et d’Arrhenius afin de déterminer les divers paramètres d’équilibre tels que la capacité maximale d’adsorption, l’énergie d’adsorption, d’interaction et d’activation et les constantes d’équilibre adsorbat-adsorbant. L’application du modèle de Langmuir pour les données expérimentales d’isotherme d’adsorption a permis d’obtenir une capacité maximale d’adsorption de 75,8 mg•g-1 à 40 °C. Le paramètre sans dimension (RL) dont les valeurs sont situées entre 0,060 et 0,818 (0<RL<1) indique une adsorption du Cr (VI) par la lignine effective. Les paramètres thermodynamiques obtenus révèlent que l’adsorption est spontanée et endothermique. L’interaction de la lignine avec les ions chromate est rapide et sa cinétique suit l’équation de vitesse de sorption réversible de deuxième ordre de Lagergren dont les constantes de vitesse d’adsorption à l’équilibre augmentent en même temps que la température. Cette étude confirme que la lignine possède un potentiel d’adsorption important faisant d’elle un moyen efficace pour l’élimination du Cr (VI) des solutions aqueuses.
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Videau, Manon, Maxime Thibault, Denis Lebel, Suzanne Atkinson, and Jean-François Bussières. "Surveillance des substances contrôlées en établissements de santé : une contribution à la gestion de la crise des opioïdes au Canada." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 73, no. 2 (April 28, 2020). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v73i2.2977.

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RÉSUMÉContexte : La consommation des substances contrôlées et plus particulièrement des opioïdes est un enjeu de santé publique. Le Canada se situe au deuxième rang des plus gros consommateurs d’opioïdes dans le monde. L’utilisation de ces substances est associée à des problèmes de mésusage. À preuve, une crise des opioïdes sévit en Amérique du Nord.Objectifs : Décrire et analyser les tendances de consommation des substances contrôlées au sein d’un établissement de santé de 2003-2004 à 2017-2018. Proposer un outil de surveillance de la consommation des substances contrôlées dans un établissement de santé.Methodologie : Étude descriptive rétrospective. À partir du logiciel de gestion des approvisionnements, nous avons extrait les données de consommation de toutes les substances contrôlées du 1er avril 2003 au 31 mars 2018. Les données ont été exprimées selon l’index de la classification Anatomical Therapeutic Chemical en nombre de dosesdéfinies journalières (DDJ) pour 1000 jours-présence avec les valeurs de DDJ proposées par l’Organisation mondiale de la santé. Seules des statistiques descriptives ont été effectuées.Resultats : Durant les 15 dernières années, la consommation des substances contrôlées a diminué de 43 % au sein de notre établissement (min. : 739; max. : 1292 DDJ/1000 jours-présence par année). De 2003- 2004 à 2017-2018, les principales classes thérapeutiques consommées par ordre décroissant étaient : opioïdes, hypnotiques et sédatifs, anxiolytiques et anesthésiques généraux. Les principales molécules opioïdes consommées en 2017-2018 sont l’hydromorphone et la morphine injectable.Conclusions : Cette étude descriptive rétrospective montre une diminution de la consommation des substances contrôlées au sein de notre établissement de 2003-2004 à 2017-2018. Elle démontre la faisabilité de développer un outil de surveillance de la consommation des substances contrôlées en établissement de santé. Une telle approche pourrait être implantée à large échelle afin de favoriser les comparaisons entre les établissements. ABSTRACTBackground: The use of controlled substances, especially opioids, is a public health concern. Canada is the country with the second greatest opioid use in the world. The use of these substances is associated with problems of misuse, as evidenced by North America’s opioid crisis.Objectives: To describe and analyze usage patterns for controlled substances in a health care facility from 2003/04 to 2017/18, and to propose a tool for monitoring the use of controlled substances in this setting.Method: In this retrospective descriptive study, usage data for all controlled substances were extracted from the institution’s supply management software for the period April 1, 2003, to March 31, 2018. The data are presented according to the Anatomical Therapeutic Chemical classification in terms of number of Defined Daily Doses(DDD) per 1000 inpatient-days, using the DDD values proposed by the World Health Organization. Only descriptive statistics were determined.Results:During the last 15 years, use of controlled substances at the study facility dropped by 43% (min. 739 and max. 1292 DDD/1000 inpatient-days per year). From 2003/04 to 2017/18, the main therapeutic classes consumed (in decreasing order) were opioids, hypnotics and sedatives, anxiolytics, and general anesthetics. The main opioid molecules consumed in 2017/18 were hydromorphone and injectable morphine.Conclusions: This retrospective descriptive study showed a decrease in the consumption of controlled substances in the study facility from 2003/04 to 2017/18. It also demonstrated the feasibility of developing a tool for monitoring the use of controlled substances in a health care facility. This approach could be implemented at a larger scale to foster comparisons between facilities.
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Coelho, Pedro. "O movimento sindical na universidade pública brasileira." Revista Brasileira de Estudos Pedagógicos 74, no. 178 (June 18, 2019). http://dx.doi.org/10.24109/2176-6681.rbep.74i178.1181.

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Compreender as transformações do modo de produção capitalista neste final de século tanto no plano da conjuntura internacional quanto da nacional, buscando explicar a crise da universidade pública brasileira e reconhecer os desafios que se apresentam aos que lutam na perspectiva de integrar o trabalho acadêmico ao processo politico de construção de uma sociedade democrática: tais são os objetivos deste estudo. Ele está organizado em duas partes. A primeira aborda a "nova ordem econômica internacional" (NOEI), destacando principalmente o aparecimento e a atuação da elite orgânica internacional e a revolução científicotecnológica com suas conseqüências para a divisão do trabalho e a organização coletiva dos trabalhadores. A segunda parte discute a problemática dos docentes universitários enquanto trabalhadores e seu envolvimento nas lutas politico-sindicais, apontando, ao final, o desafio com que se depara o movimento docente para a construção de uma verdadeira universidade pública. Abstract One of the objectives of this paper is to Understand the modifications of the capital ist modes of production at the end of the present Century, at the international as well as the national leveis. It attempts at the same time to explain the crisis of the Brazilian Public University, Identifying the challenges which are presented to those who Struggle for the integration of the academic work to the political process of bringing about a democratic Society. The paper is divided into two paris. The first part deals with a "new international economic order ", emphasizing mainly the appearance and the performance of the international organic elite as well as the scientific-technological revolution with its consequences for the labor división and the collective organization of Workers. The Second Hirt discusses the problem of the University teachers as Workers and their nvolvement in the political-syndicalist struggles. Finally this paper points out the challenges to befaced by the teachers movement in the construction of a truly public University. Résumé Cette étude a pour but, dabord, comprendre les transformations du moyen de production capitaliste à là fin de cette siècle, qu 'il soit dans là conjoncture internationale ou alors dans là nationale, en essayant d'expliquer là crise de l'Université publique brésilienne ensuite reconnaitre les défis de ceux qui luttent dans là perspective d'intégrer le travail académique au processus politique de là construction d 'une société démocratique. Elle est organisée en deuxparties: là première traité de le "nouveau ordre économique international" (NOEI) en relevant surtout Vapparition de l 'elite organique internationale et là révolution scientifique-technologique avec ses consequences dans lepartage du travail et dans l 'organization collective ouvrière. La deuxième discute là problématique des enseignants Universitaires dans là condition d 'ouvrier et leurparticipation dans les luttespolitique-syndicales, en arrivant à là fin vers les défis que le mouvement des enseignants trouve lors de là construction d'une véritable Université publique. Resumen Compreender Ias transformaciones del modo de producción capitalista en este final de siglo, tanto en el plano de là conjuntura internacional como de Ia nacional, buscando explicar Ia crisis de là Universidad pública brasilera, y reconocer los desafios que se présentant a los que luchan en là perspectiva de integrar el trabajo acadêmico en el proceso político de construcción de una sociedad democrática: ésos son los objetivos de este estúdio. El está organizado en dos partes. La primera aborda là "nueva orden econômica internacional"(NOEI), destacando principalmente el aparecimiento y Ia actuación de là elite orgânica internacionaly là revolución científico-tecnológica con sus consecuencias para Ia división del trabajo y là organización colectiva de los trabajadores. La segunda parte discute là problemática de los docentes universitários en su calidad de trabajadores y su comprometimiento en Ias luchas político-sindicales, haciendo mención, al final, al desafio que el movimiento docente enfrenta para là construcción de una verdadera Universidad pública.
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Li, Chen-Zhong, Abdoua Tchousso, Xiao-Dong Li, and Gauthier Sallet. "Stabilité Lp exponentielle d’un système d’échangeurs thermiques avec diffusion et sans diffusion." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 9, 2007 Conference in... (September 17, 2008). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1905.

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International audience In this paper we study exponential stability of a heat exchanger system with diffusion and without diffusion in the context of Banach spaces. The heat exchanger system is governed by hyperbolic partial differential equations (PDE) and parabolic PDEs, respectively, according to the diffusion impact ignored or not in the heat exchange. The exponential stability of the model with diffusion in the Banach space (C[0, 1])4 is deduced by establishing the exponential Lp stability of the considered system, and using the sectorial operator theory. The exponential decay rate of stability is also computed for the model with diffusion. Using the perturbation theory, we establish the exponential stability of the model without diffusion in the Banach space (C[0, 1])4 with the uniform topology. However the exponential decay rate of stability without diffusion is not exactly computed, since its associated semigroup is non analytic. Indeed the purpose of our paper is to investigate the exponential stability of a heat exchanger system with diffusion and without diffusion in the real Banach space X1 = (C[0, 1])4 with the uniform norm. The exponential stability of these two models in the Hilbert space X2 = (L2(0, 1))4 has been proved in [31] by using Lyapunov’s direct method. The first step consists to study the stability problem in the real Banach space Xp = (Lp(0, 1))4 equipped with the usual Lp norm, p > 1. By passing to the limit (p ! 1) we can extend some results of exponential stability from Xp = (Lp(0, 1))4 to the space X1 = (C[0, 1])4. In particular the dissipativity of the system in all the Xp spaces implies its dissipativity in X1 (see Lemma 3). The section 1 is dedicated to recall the heat exchanger models. The process with diffusion is governed by a system of parabolic PDEs, and the process without diffusion is described by degenerate hyperbolic PDEs of first order. The section 2 deals with exponential stability of the parabolic system in the Lebesgue spaces Lp(0, 1) , 1 < p < 1. Certain results can be extended to the X1 space. Unfortunately this study doesn’t allow us to deduce the expected stability of the system in X1. In the section 3, the sectorial operator theory is made use of to get exponential stability results on the model with diffusion in Xp. Specifically the theory enables us to determine the exponential decay rate in (C[0, 1])4 by computing the spectrum bound. In the section 4, using a perturbation technique we show the exponential stability for the model without diffusion in all Xp spaces, 1 < p < 1. We then take the limit, as p goes to 1, to deduce the exponential stability of the system in the Banach space X1. We call the diffusion model the heat exchanger model with diffusion taken into account and the convection model the heat exchanger without diffusion, respectively. We use the analyticity property of the semigroup associated to the diffusion model in order to determine its exponential decay rate. However the semigroup associated to the convection model is not analytic. In the latter case we have not yet found an efficient method to compute exactly the exponential decay rate. The main tools we use for our investigations are the notion of dissipativity in the Banach spaces, specifically in the Lp spaces, and the sectorial operator theory. As the reader will see our work presents some extensions of the Lyapunov’s direct method to a context of Banach spaces. We will denote the system operator associated to the diffusion model by Ad,p, and that of the convection model by Ac,p, respectively. The index p indicates the Lp( ) space in which the system evolves and the operator Ad,p or Ac,p is considered. Thus Ad,p (resp. Ac,p) indicates the diffusive (resp. convective) operator in the Xp space. L’objectif de cet article est d’étudier la stabilité exponentielle des systèmes d’échangeurs thermiques, respectivement, avec diffusion et sans diffusion, dans le cadre de l’espace de Banach réel X1 = (C[0, 1])4 muni de la norme uniforme. La stabilité exponentielle de ces deux modèles dans l’espace de Hilbert X2 = (L2(0, 1))4 a été établie dans [31] en utilisant la méthode de Lyapunov directe. La démarche entreprise ici consiste à étudier le problème de la stabilité dans les espaces de Banach réels Xp = (Lp(0, 1))4 muni de la norme Lp avec p > 1. Par passage à la limite (p ! +1) on peut dans certains cas étendre les résultats de stabilité exponentielle de Xp = (Lp(0, 1))4 à l’espace X1 = (C[0, 1])4. En effet la dissipativité du système étudié dans tous les espaces Xp entraîne sa dissipativité dans X1 (voir le Lemme 3). La première section est consacrée au rappel des modèles des échangeurs thermiques. Le processus avec diffusion se modélise par un système d’équations aux dérivées partielles du type parabolique, tandis que le processus sans diffusion est décrit par un système hyperbolique du premier ordre. La deuxième section traite de la stabilité exponentielle du système parabolique dans le cadre des espaces Lp(0, 1), 1 < p < 1. On en déduit des résultats pour l’espace X1. Néanmoins cette étude ne permet pas de déduire la stabilité du système dans X1. Les résultats de stabilité exponentielle dans Xp pour le modèle avec diffusion sont établis dans la troisième section en utilisant la théorie des opérateurs sectoriels. Mieux, cette théorie permet de prouver la stabilité exponentielle dans l’espace (C1[0, 1])4. Dans la quatrième section, en utilisant un résultat de perturbation on démontre la stabilité exponentielle pour le modèle sans diffusion dans tous les espaces Xp, 1 < p < 1. En utilisant le passage à la limite évoqué plus haut, on déduit la stabilité exponentielle du système dans le Banach X1.
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Uhl, Magali. "Images." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.126.

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Image matérielle ou image mentale, émanation du geste humain ou production de l’esprit, artefact ou souvenir, l’image recouvre une multiplicité de formes et de significations qui vont des rêves aux dessins d’enfants, des ombres projetées aux peintures célébrées, des traces mnésiques aux images numériques. Tout autant confrontée à cette tension entre matérialité et virtualité, la connaissance anthropologique sur les images, comme les nombreux domaines du savoir qui lui sont associés (sociologie, sémiologie et études médiatiques, principalement) ont proposé des manières distinctes d’aborder les images, abandonnant toutefois aux sciences de l’esprit (psychanalyse et sciences cognitives) la dimension imaginative. Ainsi, deux voies se sont historiquement tracées pour intégrer les apports de la représentation imagée et se partagent, aujourd’hui encore, le domaine de l’anthropologie des images. D’un côté, l’image comme support au discours permet de questionner le potentiel culturel, politique et idéologique de l’image que les chercheurs vont déceler dans des corpus de représentations (publicités, images de la presse, cartes postales, selfies, snapshots et autres illustrations culturelles); de l’autre, l’image comme instrument de recherche dans laquelle la production visuelle des chercheurs (captations photographiques ou filmiques, tableaux, croquis, dessins et plans) est une manière d’accéder à leur terrain d’étude avec parfois pour ambition de proposer une visualisation de leurs résultats de recherche. Pour le dire avec Douglas Harper (1988), l’image peut aussi bien être un objet d’étude sur lequel on porte le regard qu’un instrument de recherche qui conduit ce regard. Si l’anthropologie s’est saisie dès le début du 20e siècle du potentiel expressif et cognitif de l’image avec les travaux photographiques de Margaret Mead et de Gregory Bateson sur les usages sociaux du corps dans la culture Balinaise (1942), et ceux, filmiques, de Robert Flaherty à travers son documentaire sur la population inuite de l’Arctique (1922), c’est l’iconologue et anthropologue Aby Warburg qui, à la même époque, a le plus insisté sur la complémentarité de ces deux formes d’images (matérielles et mentales) comme de ces deux postures de recherche (sur les images et avec les images). En effet, son projet d’un Atlas (2012) – composé de milliers de photographies et baptisé du nom de la déesse grecque de la mémoire, Mnemosyne – avait pour ambition de retracer, par la collecte et l’assemblage d’images, des invariants anthropologiques qui traverseraient les époques et les continents (de la Grèce antique à la Renaissance florentine; des Bacchantes romaines au peuple Hopi d’Arizona), et dont la mise en correspondance permettrait, par-delà les discours, une lecture visuelle de l’histoire culturelle. Dans cette méthode d’interprétation iconologique, les représentations matérielles et l’imagination sont intimement liées dans le processus de connaissance anthropologique : les images sont tout à la fois la source du savoir et son véhicule. Le terme de « formules de pathos » que Warburg propose, exprime, dès lors, le caractère idéal-typique du motif imaginaire qui se répète de représentation en représentation à travers les époques, les espaces et les cultures. La proposition qui, par ailleurs, est faite de mettre le détail au cœur de la démarche de recherche, en insistant sur l’attention aux motifs discrets mais persistants – comme la forme d’un drapé ou le tracé d’un éclair – retrouvera plus tard l’un des impératifs de l’anthropologie interprétative formulée par Geertz et l’effort ténu de description que sa mise en pratique exige (1973). Elle rejoindra également celui de l’anthropologie modale (Laplantine 2013) qui milite pour un mode mineur de la connaissance, à l’image des lucioles qui ne brillent la nuit que pour celles et ceux dont l’acuité sensible est mise au service de cette contemplation. Malgré sa radicalité, le parti pris de considérer les images comme la trame à partir de laquelle l’anthropologie se constitue comme savoir a ceci de fascinant qu’il inspire nombre de recherches actuelles. En effet, dans une société saturée par le visuel et dans laquelle les écrans forgent en partie le rapport au monde, cette voie originale trouve aujourd’hui un écho singulier dans plusieurs travaux d’envergure. Georges Didi-Huberman (2011 : 20) reprend, à son compte, le défi warburgien, autrement dit « le pari que les images, assemblées d’une certaine façon, nous offriraient la possibilité – ou, mieux, la ressource inépuisable – d’une relecture du monde ». De son côté, Hans Belting (2004 : 18) insiste sur le fait que « nous vivons avec des images et nous comprenons le monde en images. Ce rapport vivant à l’image se poursuit en quelque sorte dans la production extérieure et concrète d’images qui s’effectue dans l’espace social et qui agit, à l’égard des représentations mentales, à la fois comme question et réponse ». On le voit, l’héritage de l’iconologie a bel et bien traversé le 20e siècle pour s’ancrer dans le contemporain et ses nouveaux thèmes transversaux de prédilection. Les thèmes de l’expérience et de l’agentivité des images sont de ceux qui redéfinissent les contours de la réflexion sur le sujet en lui permettant de nuancer certains des épistémès qui lui ont préexisté. Désamorçant ainsi le partage épistémologique d’un savoir sur les images, qui témoignerait des représentations véhiculées par les artefacts visuels, et d’un savoir avec les images, qui les concevrait comme partenaires de recherche, on parle désormais de plus en plus d’agir des images aussi bien du côté de l’interprétation culturelle que l’on peut en faire, que du travail des chercheurs qui les captent et les mettent en récit. Par ailleurs, le fait que l’image est « le reflet et l’expression de son expérience et de sa pratique dans une culture donnée [et qu’à] ce titre, discourir sur les images n’est qu’une autre façon de jeter un regard sur les images qu’on a déjà intériorisées (Belting 2004 : 74) », relativise également cet autre partage historique entre image intérieure (mentale) et image extérieure (représentationnelle), image individuelle (idiosyncrasique) et image publique (collective) qui s’enracine dans une généalogie intellectuelle occidentale, non pas universelle, mais construite et située. L’agir des images est alors tout aussi bien l’expression de leur force auratique, autrement dit de leur capacité à présenter une réalité sensible, à faire percevoir une situation sociale, un prisme culturel ou un vécu singulier, mais aussi, celle de leur agentivité comme artefact dans l’espace public. Dans le premier ordre d’idées, l’historienne et artiste Safia Belmenouar, en collectant et en assemblant des centaines de cartes postales coloniales, qui étaient le support médiatique vernaculaire en vogue de 1900 à 1930, montre, à travers un livre (2007) et une exposition (2014), comment les stéréotypes féminins réduisant les femmes des pays colonisés en attributs exotiques de leur culture se construisent socialement, tout en questionnant le regard que l’on porte aujourd’hui sur ces images de femmes anonymes dénudées répondant au statut « d’indigène ». La performance de l’image est ici celle du dessillement que sa seule présentation, en nombre et ordonnée, induit. Dans le deuxième ordre d’idées, l’ethnologue Cécile Boëx (2013) n’hésite pas, dans ses contributions sur la révolte syrienne, à montrer de quelle manière les personnes en lutte contre le pouvoir se servent des représentations visuelles comme support de leur cause en s’appropriant et en utilisant les nouvelles technologies de l’image et l’espace virtuel d’Internet. Les images sont ici entendues comme les actrices des conflits auxquels elles prennent part. L’expérience des images, comme le montre Belting (2004) ou Laplantine (2013), est donc aussi celle dont nous faisons l’épreuve en tant que corps. Cette plongée somatique est, par exemple, au cœur du film expérimental Leviathan (2012), réalisé par les anthropologues Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel. Partant des images d’une douzaine de caméras GoPro fixées sur le corps de marins de haute mer partis pêcher au large des côtes américaines de Cape Cod, le documentaire immersif fait vivre l’âpre expérience de ce métier ancestral. À l’ère des pratiques photographiques et filmiques amateures (selfies, captations filmiques et montages par téléphones cellulaires) et de l’explosion des environnements numériques de partage (Instagram, Snapchat) et de stockage des données (big data), le potentiel immersif de l’image passe désormais par des pratiques réinventées du quotidien où captation et diffusion sont devenues affaire de tous les corps, indépendamment de leur position dans le champ social et culturel. Critiquées pour leur ambiguïté, leur capacité de falsification et de manipulation, les images ont aussi ce potentiel de remise en cause des normes hégémoniques de genre, de classe et d’ethnicité. Prises, partagées et diffusées de manière de plus en plus massive, elles invitent à l’activité critique afin de concevoir la visualité dans la diversité de ses formes et de ses enjeux contemporains (Mirzoeff 2016). Si aujourd’hui, dans un monde traversé de part en part par les images, l’anthropologie de l’image est un domaine de recherche à part entière dont l’attention plus vive à l’expérience sensible et sensorielle qui la singularise est le prérequis (Uhl 2015), l’iconologie comme méthode anthropologique spécifique répondant aux nouveaux terrains et aux nouvelles altérités a encore du chemin à parcourir et des concepts à inventer afin de ne pas s’enfermer dans le registre instrumental auquel elle est trop souvent réduite. Pour penser l’image dans le contexte actuel de sa prolifération et de la potentielle désorientation qu’elle induit, la tentative d’une iconologie radicale, telle qu’initiée par Warburg, demeure d’une évidente actualité. <
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Fresia, Marion. "Réfugiés." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.049.

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Qu’elles soient liées à la persécution, la pauvreté, la sécheresse ou la recherche de meilleures conditions de vie, les sociétés humaines n’ont cessé d’être façonnées par des déplacements forcés de populations, massifs et soudains dans certains cas; continuels, de faible ampleur et liés à une mixité de facteurs le plus souvent. L’ancienneté et la permanence de la migration forcée contrastent avec la construction relativement récente des réfugiés comme problème social et politique devant faire l’objet d’un traitement bureaucratique spécifique. Bien que l’obligation de protéger les personnes persécutées se retrouve dans toutes les grandes traditions religieuses, ce n’est qu’au cours de la première moitié du XXe siècle que la notion de réfugié devient une catégorie juridique à part entière et qu’émerge, aux échelles transnationales et nationales, un ensemble de politiques, de normes et d’organisations dédiées aux questions d’asile. L’ampleur des déplacements de populations générés par les révolutions bolcheviques puis les deux guerres mondiales, et l’apparition du phénomène des « sans-États » suite au démantèlement des derniers grands empires européens, préoccupent les gouvernements d’Europe occidentale. Réfugiés et apatrides sont perçus comme une menace pour leur sécurité et un poids dans un contexte économique difficile. En même temps, certains voient un intérêt politique à accueillir les réfugiés qui fuient des pays ennemis (Gatrell 2013: 35). Parallèlement, l’aide humanitaire est en plein essor et renforce l’attention internationale portée sur les réfugiés en faisant d’eux des victimes à secourir (ibid: 20). Gouvernements et acteurs humanitaires chargent alors la Sociétés des nations (SDN) de réfléchir à l’élaboration d’un statut spécifique pour les réfugiés, afin de mieux les identifier, les prendre en charge mais aussi les contrôler. Avec la disparition de la SDN et les milliers de nouveaux déplacés de la deuxième guerre mondiale, c’est au Haut commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR) que les États confieront par la suite la mission de trouver une « solution durable au problème des réfugiés ». Une année plus tard, la Convention de Genève relative au statut de réfugiés est finalisée: elle énoncera un ensemble de droits associés au statut de réfugié dont elle donnera, pour la première fois, une définition générale, alors largement informée par le contexte de la guerre froide. Si l’institutionnalisation du « problème » des réfugiés apparaît comme une réponse à l’ampleur des mouvements de réfugiés provoqués par les deux guerres mondiales, elle est surtout indissociable de l’histoire des États-Nations et de l’affirmation progressive de leur hégémonie comme seule forme d’organisation politique légitime sur la scène internationale (Loescher et al., 2008: 8). Avec l’émergence, depuis les traités de Westphalie de 1648, d’États centralisés en Europe naît en effet la fiction qu’à un peuple devrait toujours correspondre un territoire et un État. À la fin du XIXe siècle, c’est aussi la montée des nationalismes européens qui fera du contrôle des mouvements de populations aux frontières et de la réalisation du principe d’homogénéité nationale un élément central de l’idéologie du pouvoir souverain. Cet ancrage de la figure contemporaine du réfugié dans le système des États-Nations se reflète bien dans la définition qu’en donne la Convention de Genève : « une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle; qui craint, avec raison, d’être persécutée du fait de son appartenance communautaire, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de la dite crainte ». C’est bien la perte de la protection de l’État du pays d’origine et le franchissement d’une frontière internationale qui définissent, juridiquement, le réfugié, en plus du motif, très restreint, de persécution individuelle. Reprise dans presque toutes les législations nationales des 147 pays aujourd’hui signataires de la Convention, cette définition constitue désormais la pierre angulaire du traitement bureaucratique de l’asile à l’échelle globale. Bien qu’elle soit fortement contestée pour son caractère obsolète, étato-centré et peu flexible (Loescher et al. 2008: 98), elle reste à ce jour le seul instrument juridique qui confère au statut de réfugié une légitimité universelle. L’anthropologie a apporté une contribution majeure à la compréhension du phénomène des réfugiés, en mettant en avant l’expérience de la mobilité telle qu’elle est vécue par les individus, et non pas uniquement telle qu’elles est construite et définie par les catégories juridiques et les organisations humanitaires (Chatty 2014: 74). En s’intéressant aux dispositifs d’aide aux réfugiés, elle a également nourri plusieurs autres champs de réflexion de la discipline, tels que l’anthropologie juridique, l’anthropologie du développement, l’anthropologie des organisations et l’anthropologie médicale. À l’exception de quelques recherches pionnières (Colson 1971; Loizios 1981), c’est surtout à partir du milieu des années 1980 qu’une importante littérature se développe sur ces questions. Avec l’institutionnalisation de l’aide humanitaire et la globalisation progressive d’un traitement ordonné et spatialisé de la migration, le « problème » des réfugiés est de plus en plus visible, en particulier dans les pays du Sud, théâtres des conflits liés à la guerre froide mais aussi terrains de prédilection des anthropologues. L’anthropologie joue alors un rôle important dans la constitution des réfugiés en objet de savoir : c’est en effet à Barbara Harell-Bond que l’on doit la création, en 1982, du Refugee studies Center de l’Université d’Oxford, qui marquera l’autonomisation de la réflexion sur les réfugiés des études, plus larges, sur les migrations. Les premières recherches ethnographiques se focalisent sur l’Afrique et appréhendent les réfugiés en termes de liminalité : des personnes ayant subi un rite de séparation, qui se retrouvent dans un entre-deux, ni dedans, ni dehors. L’aide humanitaire, analysée en termes de dysfonctionnements, de charity business et de rapports de domination, y est fortement critiquée (Harrell-Bond 1986; Harrell-Bond et Vourtira 1992), tandis que l’agencéité et les coping strategies des réfugiés sont mis en avant pour déconstruire la figure du réfugié dépendant de l’aide (Kibreab 1993). Parce qu’elles cherchaient à rester pertinentes du point de vue de l’action, ces premiers travaux sont souvent restés teintés d’un certain misérabilisme et n’ont pas véritablement déconstruit le cadre épistémologique sur lequel le système d’asile se fonde (Chatty 2014: 80). Il faudra attendre les travaux de Malkki (1995) pour le faire et pour questionner, plus largement, la pertinence d’utiliser la notion de « réfugié » comme catégorie d’analyse. Mobilisant les apports des études postmodernes et transnationales, Malkki s’attaque en particulier à la métaphore de l’enracinement. Elle montre comment les refugee studies sont restées encastrées dans l’« ordre national des choses », soit dans une vision sédentaire, nationale et territorialisée des appartenances identitaires qui n’appréhende la perte du lien à l’État-nation et la mobilité qu’en termes d’anormalité et de dépossession. Dénaturalisant les liens entre cultures et territoires, Malkki rappelle ainsi que les réfugiés n’occupent une situation liminale qu’au regard du système des États-Nations. Son travail amènera les refugee studies à redéfinir leur objet autour de la notion de « migration forcée », plus à même de capturer à la fois l’agencéité des acteurs dans les processus migratoires, et les contraintes qui les influencent (Van Hear 2011). Dans son héritage, plusieurs études ont alors cherché à documenter les parcours des réfugiés en dehors de leur seule relation au cadre juridique qui les définit : elles ont montré que les individus transcendent sans cesse les catégories d’appartenance nationales, mais également les frontières établies par la bureaucratie de l’asile entre réfugiés politiques et migrants économiques. Les stratégies socio-économiques se construisent sur la mobilité, souvent très valorisée, dans des rapports complexes à une diversité de lieux distants auxquels les camps sont incorporés (Monsutti 2005; Horst 2006). Tandis que les rapports d’appartenance se définissent par le maintien de mémoires, de pratiques et de relations sociales, qui se tissent, bien souvent, à cheval entre divers territoires ou en relation à une nation imaginée. Ces réflexions déboucheront finalement sur une critique plus large des politiques d’asile qui n’envisagent la solution au « problème » des réfugiés qu’en termes de rapatriement ou d’intégration, sans tenir compte de l’importance de la dimension transnationale des pratiques ordinaires (Backewell 2002; Long 2014) ni de la dimension problématique du retour « chez soi » (Allen 1996). Pratiques transnationales et renforcement du sentiment d’appartenance nationale, souvent exacerbé par la politisation des camps et des diasporas, peuvent néanmoins aller de pairs, l’enjeu étant alors de penser ces deux phénomènes de manière dialogique et de comprendre les rapports de classe, de genre ou d’ethnicité qui s’y jouent (Fresia 2014a). Parallèlement aux travaux centrés sur les vécus des réfugiés, les années 2000 sont marquées par une nouvelle vague d’études critiques envers la bureaucratie de l’asile et l’aide humanitaire. Parce qu’ils rendent visibles, en la spatialisant, la figure contemporaine du réfugié, les camps deviennent des lieux d’enquête particulièrement privilégiés, au point de voir émerger une véritable campnography. Inspirée par la philosophie politique de Giorgio Agamben, celle-ci les décrit comme des espaces de confinement, des hors lieux caractérisés par un régime d’exception: quelque que soit leur degré d’ouverture ou de fermeture, ils ont pour caractéristique de suspendre la reconnaissance d’une égalité politique entre leurs occupants et les citoyens ordinaires (Agier 2014: 20; Fassin et Pondolfi 2010). Ambivalents, les camps sont, en même temps, analysés comme de nouveaux lieux de socialisation, réinvestis de sens. Souvent marqués par une forte agitation politique, ils sont aussi des espaces de mobilisations. Incoporés dans des réseaux d’échanges économiques, ils se transforment, et durent jusqu’à devenir de nouvelles marges urbaines ordinaires (Agier 2014: 27). Constitués en lieux de mémoire des injustices passées ou présentes, mais aussi de projections vers un futur incertain, ils deviennent des sites privilégiés où observer la fabrique et l’expression de nouvelles formes de citoyenneté aux marges de l’État (Turner 2010; Fresia and Von Kanel 2014; Wilson, 2016). Très riche, cette campnography a parfois eu tendance à n’envisager les réfugiés que dans un seul face à face avec le « gouvernement humanitaire », délaissant ainsi une réflexion plus large sur la manière dont les camps sont aussi enchâssés et régulés par d’autres normes (droits coutumiers, droits de l’homme) que le seul régime d’exception que leur statut légitime. Autre élément constitutif de la bureaucratie de l’asile, les dispositifs de tri, chargés de distinguer les réfugiés des migrants, ont également fait l’objet de récentes études ethnographiques, marquant une ouverture de la réflexion sur des contextes européens et nord-américains. Leurs auteurs mettent en exergue la dimension fondamentalement située, négociée et contingente des pratiques d’octroi du statut de réfugiés ainsi que les normes implicites qui les régulent (Good 2007; Akoka 2012). Ils montrent comment la formalisation croissante de ces pratiques contribuent à naturaliser toujours plus la distinction entre vrais et faux réfugiés, mais aussi à dépolitiser les registres des demandes d’asile considérées comme légitimes, de plus en plus appréhendées à travers le vocabulaire de la compassion, du trauma et de la souffrance (D’Halluin-Mabillot 2012; Zetter 2007). Enfin, après avoir été « enrollés » dans le HCR pour un temps, certains anthropologues ont commencé à documenter, de manière empirique, le rôle de cette nébuleuse bureaucratique dans la globalisation du traitement bureaucratisé de l’asile, et les modalités concrètes d’exercice de son autorité, en montrant comment celles-ci reproduisent sans cesse un ordre national des choses lui-même à l’origine du « problème » des réfugiés (Scalletaris 2013; Sandvik et Jacobsen 2016 ; Fresia 2014b). Outre les enjeux d’accès aux bureaucraties de l’asile et la difficulté de reconstituer des parcours de vie souvent multi-situés, l’étude des migrations forcées n’a cessé de poser un enjeu épistémologique de taille à l’anthropologie : celui de réussir à penser la problématique de la mobilité, liée à des contextes de guerres ou de persécution, autrement qu’au travers des seuls espaces et labels produits par le régime de l’asile, mais tout en prenant « au sérieux » ce régime, son mode de (re)production et ses effets structurants sur le vécu des individus. À ce titre, un important travail de décentrement et d’historicisation reste à faire pour saisir la manière dont les espaces bureaucratiques de l’asile s’enchâssent, tout en les modifiant, dans des espaces migratoires et des dynamiques socio-historiques qui leur préexistent, et s’articulent à une pluralité plus large de normes et de régimes de droits, qui ne relèvent pas de la seule institution de l’asile. Continuer à documenter la manière dont les personnes trouvent des formes de protection et de solidarité en dehors des seuls dispositifs bureaucratiques de l’asile apparaît aussi comme un impératif pour pouvoir penser le phénomène de la mobilité sous contrainte et les réponses qu’on peut lui apporter autrement ou différemment.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Kilani, Mondher. "Culture." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.121.

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Abstract:
La culture, mot ancien, a une longue histoire et pour les anthropologues, qui n’ont pas envie de l’abandonner, elle garde tout son potentiel heuristique. Du verbe latin colere (cultiver, habiter, coloniser), la culture a immédiatement montré une remarquable versatilité sémantique. Comme Cicéron (106-43 av. J.-C.) l’avait dit, il n’y a pas seulement la culture des champs, il y a aussi la cultura animi : c’est-à-dire la philosophie. Cultura animi est une expression que l’on retrouve également au début de la modernité, chez le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626). Elle devient ensuite « culture de la raison » chez René Descartes (1596-1650) et chez Emmanuel Kant (1724-1804). Mais au XVIIIe siècle, nous assistons à un autre passage, lorsque la culture, en plus des champs, de l’âme et de la raison humaine, commence à s’appliquer également aux coutumes, aux mœurs, aux usages sociaux, comme cela est parfaitement clair chez des auteurs tels que François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), et Johann Gottfried Herder (1744-1803). Nous pourrions nous demander pourquoi ces auteurs ne se sont pas contentés de continuer à utiliser les termes désormais testés de coutumes et de mœurs. Pourquoi ont-ils voulu ajouter la notion de culture? Qu’est-ce que cette notion offrait de plus? Autrement dit, quelle est la différence entre culture et coutume? Dans l’usage de Voltaire et de Herder, la culture est presque toujours singulière, alors que les coutumes sont très souvent plurielles. La culture a donc pour effet d’unifier les coutumes dans un concept unique, en surmontant leur pluralité désordonnée et désorientante : les coutumes sont nombreuses, variables, souvent divergentes et contradictoires (les coutumes d’une population ou d’une période historique s’opposent aux coutumes d’autres sociétés et d’autres périodes), alors que la culture désigne une capacité, une dimension, un niveau unificateur. Dans son Essai sur les mœurs (1756), Voltaire a clairement distingué le plan de la « nature », dont dépend l’unité du genre humain, de celui de la « culture », où les coutumes sont produites avec toute leur variété : « ainsi le fonds est partout le même », tandis que « la culture produit des fruits divers », et les fruits sont précisément les coutumes. Comme on peut le constater, il ne s’agit pas uniquement d’opposer l’uniformité d’une part (la nature) et l’hétérogénéité d’autre part (les coutumes). En regroupant les coutumes, Voltaire suggère également une relation selon laquelle le « fonds » est le terrain biologique, celui de la nature humaine, tandis que la culture indique le traitement de ce terrain et, en même temps, les fruits qui en découlent. Tant qu’on ne parle que de coutumes, on se contente de constater la pluralité et l’hétérogénéité des « fruits ». En introduisant le terme culture, ces fruits sont rassemblés dans une catégorie qui les inclut tous et qui contribue à leur donner un sens, bien au-delà de leur apparente étrangeté et bizarrerie : bien qu’étranges et bizarres, ils sont en réalité le produit d’une activité appliquée au terrain commun à toutes les sociétés humaines. Partout, les êtres humains travaillent et transforment l’environnement dans lequel ils vivent, mais ils travaillent, transforment et cultivent aussi la nature dont ils sont faits. Appliquée aux coutumes, la culture est donc à la fois ce travail continu et les produits qui en découlent. En d’autres termes, nous ne pouvons plus nous contenter d’être frappés par l’étrangeté des coutumes et les attribuer à une condition d’ignorance et aux superstitions : si les coutumes sont une culture, elles doivent être rapportées à un travail effectué partout, mais dont les résultats sont sans aucun doute étranges et hétérogènes. Il s’agit en tout cas d’un travail auquel chaque société est dédiée dans n’importe quel coin du monde. Nous ne voulons pas proposer ici une histoire du concept de culture. Mais après avoir mentionné l’innovation du concept de culture datant du XVIIIe siècle – c’est-à-dire le passage du sens philosophique (cultura animi ou culture de la raison) à un sens anthropologique (coutumes en tant que culture) –, on ne peut oublier que quelques décennies après l’Essai sur les mœurs (1756) de Voltaire, Johann Gottfried Herder, dans son Ideen zur Philosophie der Geschichte der Menschheit (1784-1791), fournit une définition de la culture digne d’être valorisée et soutenue par l’anthropologie deux siècles plus tard. Herder ne se limite pas à étendre la culture (Kultur) bien au-delà de l’Europe des Lumières, au-delà des sociétés de l’écriture (même les habitants de la Terre de Feu « ont des langages et des concepts, des techniques et des arts qu’ils ont appris, comme nous les avons appris nous-mêmes et, par conséquent, eux aussi sont vraiment inculturés »), mais il cherche le sens profond du travail incessant de la Kultur (1991). Pourquoi, partout, aux quatre coins du monde, les humains se consacrent-ils constamment à la formation de leur corps et de leur esprit (Bildung)? La réponse de Herder est dans le concept de l’homme en tant qu’être biologiquement défectueux (Mängelwesen), en tant qu’être qui a besoin de la culture pour se compléter : le but de la culture est précisément de fournir, selon différentes conditions historiques, géographiques et sociales, une quelque forme d’humanité. Selon Herder, la culture est « cette seconde genèse de l’homme qui dure toute sa vie » (1991). La culture est la somme des tentatives, des efforts et des moyens par lesquels les êtres humains « de toutes les conditions et de toutes les sociétés », s’efforcent d’imaginer et de construire leur propre humanité, de quelque manière qu’elle soit comprise (1991). La culture est l’activité anthropo-poïétique continue à laquelle les êtres humains ne peuvent échapper. Tel est, par exemple, le propre du rituel qui réalise la deuxième naissance, la véritable, celle de l’acteur/actrice social/e, comme dans les rites d’initiation ou la construction des rapports sociaux de sexe. La culture correspond aux formes d’humanité que les acteurs sociaux ne cessent de produire. Le but que Herder pensait poursuivre était de rassembler les différentes formes d’humanité en une seule connaissance généralisante, une « chaîne de cultures » qui, du coin du monde qu’est l’Europe des Lumières « s’étend jusqu’au bout de la terre » (1991). On peut soutenir que dans les quelques décennies de la seconde moitié du XVIIIe siècle, on avait déjà posé les bases d’un type de connaissance auquel on allait donner plus tard le nom d’anthropologie culturelle. Parmi ces prémisses, il y avait le nouveau sens du terme culture. Cependant, il faut attendre plus d’un siècle pour que ceux qui allaient être appelés anthropologues reprennent ce concept et en fassent le fondement d’une nouvelle science. La « science de la culture » est en fait le titre du chapitre I de Primitive Culture (1871) d’Edward Burnett Tylor, chapitre qui commence par la définition de la culture connue de tous les anthropologues : « Le mot culture ou civilisation, pris dans son sens ethnographique le plus étendu, désigne ce tout complexe comprenant à la fois les sciences, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes et les autres facultés et habitudes acquises par l’homme dans l’état social (Tylor1920). » Dans cette définition, les points suivants peuvent être soulignés : premièrement, la culture est un instrument qui s’applique de manière ethnographique à toute société humaine; deuxièmement, elle intègre une pluralité d’aspects, y compris les coutumes, de manière à former un « ensemble complexe »; troisièmement, les contenus de cet ensemble sont acquis non par des moyens naturels, mais par des relations sociales. Dans cette définition, la distinction – déjà présente chez Voltaire – entre le plan de la nature et le plan de la culture est implicite; mais à présent, le regard se porte avant tout sur la structure interne de la culture, sur les éléments qui la composent et sur la nécessité d’ancrer la culture, détachée de la nature, au niveau de la société. Il initie un processus de formation et de définition d’un savoir qui, grâce au nouveau concept de culture, revendique sa propre autonomie. La première fonction de la culture est en fait de faire voir le territoire réservé à la nouvelle science : un vaste espace qui coïncide avec tous les groupes humains, des communautés les plus restreintes et les plus secrètes aux sociétés qui ont dominé le monde au cours des derniers siècles. Mais jusqu’à quel point ce concept est-il fiable, solide et permanent, de sorte qu’il puisse servir de fondement au nouveau savoir anthropologique? On pourrait dire que les anthropologues se distinguent les uns des autres sur la base des stratégies qu’ils adoptent pour rendre le concept de culture plus fiable, pour le renforcer en le couplant avec d’autres concepts, ou, au contraire, pour s’en éloigner en se réfugiant derrière d’autres notions ou d’autres points de vue considérés plus sûrs. La culture a été un concept novateur et prometteur, mais elle s’est aussi révélée perfide et dérangeante. On doit réfléchir aux deux dimensions de la culture auxquelles nous avons déjà fait allusion: le travail continu et les produits qui en découlent. Les anthropologues ont longtemps privilégié les produits, à commencer par les objets matériels, artistiques ou artisanaux : les vitrines des musées, avec leur signification en matière de description et de classification, ont suggéré un moyen de représenter les cultures, et cela même lorsque les anthropologues se sont détachés des musées pour étudier les groupes humains en « plein air », directement sur le terrain. Quelles étaient, dans ce contexte, les coutumes, sinon les « produits » de la culture sur le plan comportemental et mental? Et lorsque la notion de coutume a commencé à décliner, entraînant avec elle le sens d’un savoir dépassé, la notion de modèle – les modèles de culture – a dominé la scène. Saisir des modèles dans n’importe quel domaine de la vie sociale – de la parenté à la politique, de la religion au droit, de l’économie à l’art, etc. – ne correspondait-il pas à une stratégie visant à construire, dans un but descriptif et analytique, quelque chose de solide, de répétitif et de socialement répandu, bref, un système capable de se reproduire dans le temps? Ce faisant, on continuait à privilégier les produits avec leur continuité et leur lisibilité au détriment du travail continu et obscur de la culture, de son flux presque insaisissable et imprévisible. Nous pensons par exemple à la quantité incroyable et chaotique de gestes, mots, idées, émotions qui se succèdent, se chevauchent, se croisent et se mélangent dans chaque moment de la vie individuelle et collective. Le sentiment que les produits toujours statiques et achevés de la culture priment sur sa partie la plus significative et la plus dynamique (une sorte de matière ou d’énergie obscure), devient un facteur de frustration et de perturbation pour l’entreprise anthropologique. À cet égard, les anthropologues ont adopté plusieurs voies de sortie, notamment : la tendance à réifier la culture, ce qui lui confère une solidité presque ontologique (c’est le cas d’Alfred L. Kroeber 1952); l’intention de réduire sa portée et de l’ancrer ainsi dans une réalité plus cohérente et permanente, telle que pourrait être la structure sociale dans ses diverses articulations (Alfred Radcliffe-Brown 1968 et plus largement l’anthropologie sociale); la tentative de capturer dans les manifestations apparemment plus libres et arbitraires de la culture, que peuvent être les mythes, l’action de structures mentales d’un ordre psycho-biologique (Claude Lévi-Strauss 1958 et 1973 et plus largement le structuralisme). Plus récemment, la méfiance envers la culture a pris la forme même de son refus, souvent motivé par une clef politique. Comment continuer à s’appuyer sur la culture, si elle assume désormais le rôle de discrimination autrefois confié à la race? Plus la culture devient un terme d’usage social et politique, identifié ou mélangé à celui d’identité et se substituant à celui de race, plus des anthropologues ont décrété son caractère fallacieux et ont pensé à libérer la pensée anthropologique de cet instrument devenu trop dangereux et encombrant. Lila Abu-Lughod écrit en 1991 un essai intitulé Against Culture et les critiques du concept de culture refont surface dans le texte d’Adam Kuper, Culture, 1998 et 1999. Mais si l’anthropologie doit se priver de ce concept, par quoi le remplacera-t-elle? Est-il suffisant de se contenter de « pratiques » et de « discours » qu’Abu-Lughod a puisés chez Michel Foucault (1966)? C’est une chose de critiquer certains usages de la notion de culture, tels que ceux qui tendent à la confondre avec l’identité, c’en est une autre d’accepter le défi que ce concept présente à la fois par son caractère fluide et manipulable, et par les expansions fertiles dont il est capable. Par « pratique » et « discours », réussirons-nous, par exemple, à suivre l’expansion de la culture vers l’étude du comportement animal et à réaliser que nous ne pouvons plus restreindre la « science de la culture » dans les limites de l’humanité (Lestel 2003)? Presque dans le sens opposé, la culture jette également les bases de la recherche ethnographique au sein des communautés scientifiques, une enquête absolument décisive pour une anthropologie qui veut se présenter comme une étude du monde contemporain (Latour et Woolgar 1979). Et quel autre concept que celui de culture pourrait indiquer de manière appropriée le « tout complexe » (complex whole) de la culture globale (Hamilton 2016)? Qu’est-ce que l’Anthropocène, sinon une vaste et immense culture qui, au lieu d’être circonscrite aux limites de l’humanité, est devenue une nouvelle ère géologique (Zalasiewicz et al. 2017)? Bref, la « science de la culture », formulée en 1871 par Edward Tylor, se développe énormément aujourd’hui : la culture est l’utilisation de la brindille comme outil de capture des termites par le chimpanzé, de même qu’elle correspond aux robots qui assistent les malades, aux satellites artificiels qui tournent autour de la Terre ou aux sondes envoyées dans le plus profond des espaces cosmiques. Ces expansions de la culture sont sans aucun doute des sources de désorientation. Au lieu de se retirer et de renoncer à la culture, les anthropologues culturels devraient accepter ce grand défi épistémologique, en poursuivant les ramifications de cette notion ancienne, mais encore vitale, dynamique et troublante.
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