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Journal articles on the topic 'Stratégie monétaire'

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Gurdjian, Pierre. "Union monétaire : il est temps pour les banques européennes d'affiner leur stratégie." Revue d'économie financière 36, no. 1 (1996): 97–108. http://dx.doi.org/10.3406/ecofi.1996.2245.

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Myftari, Entela, and Sergio Rossi. "Prix des actifs et politique monétaire : enjeux et perspectives après la crise financière de 2007-2009." Articles 86, no. 3 (2011): 355–83. http://dx.doi.org/10.7202/1003527ar.

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Abstract:
La crise financière de 2007-2009 a remis en question le comportement que doit adopter la banque centrale pour limiter les fluctuations des prix des actifs, qui exercent des effets aussi bien sur les activités de production que sur l’économie dans son ensemble. Malgré la multitude des analyses, aucun consensus n’a encore été trouvé à ce jour sur l’attitude que doit adopter l’autorité monétaire pour influencer ces phénomènes et assurer la stabilité macroéconomique. Cela s’explique entre autres par la complexité du sujet traité ainsi que par l’importance des anticipations et des interactions des acteurs sur les marchés financiers en ce qui concerne l’évolution des prix des actifs. Cet article propose une analyse des instruments et de la stratégie de politique monétaire qu’une banque centrale doit mettre en oeuvre pour atteindre ses objectifs. Dans une situation inflationniste, l’autorité monétaire doit intervenir dans la sphère financière afin de limiter les effets négatifs d’une augmentation marquée des prix des actifs réels ou financiers. Notre analyse porte plus particulièrement sur les avantages et les inconvénients de deux propositions. La première préconise la mise en oeuvre d’une politique monétaire préventive et restrictive face aux évolutions boursières. Elle se caractérise par une concrétisation facile et présente un avantage majeur en ce qu’elle contribue à limiter l’optimisme des intervenants sur les marchés financiers. Néanmoins, cette politique peut être désapprouvée au vu de ses répercussions sur l’ensemble de l’économie réelle, en particulier sur la production et l’emploi. Sur ce point, la seconde proposition, qui consiste en l’obligation faite à tout intermédiaire financier de détenir à la banque centrale des réserves suffisantes en fonction de ses propres actifs, présente un avantage, mais tout au plus théorique. Cette proposition se heurte en effet à des difficultés pratiques, notamment à la nécessité d’instaurer un important système de contrôle juridique et administratif.
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Lecarpentier-Moyal, Sylvie, and Patricia Renou-Maissant. "Analyse dynamique de la convergence des comportements de demande de monnaie en Europe*." Articles 83, no. 3 (2008): 321–57. http://dx.doi.org/10.7202/018113ar.

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Abstract:
RésuméL’objet de cet article est l’étude de la convergence structurelle des comportements de demande de monnaie dans six pays européens (Allemagne réunifiée, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) avant la mise en place de l’euro en 1999. Nous effectuons une analyse dynamique des changements structurels qui affectent les coefficients (élasticités ou semi-élasticités) des fonctions de demandes de monnaie nationales sur la période 1982-1997.Si des comportements hétérogènes sont observés, il peut en résulter une hausse de la dispersion des taux d’inflation des futurs pays participants, ce qui peut poser des problèmes en termes de choix de stratégie monétaire par la BCE. D’une manière générale, un processus de convergence semble à l’oeuvre mais il n’est pas achevé, l’homogénéité ayant été observée dans un seul cas (pourM2 aux Pays-Bas).
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Marie, Jonathan. "Quelle trajectoire macroéconomique adoptée par l’Argentine depuis la crise de 2001 ? Enjeux et limites de la stratégie actuelle." L'Actualité économique 87, no. 1 (2011): 85–113. http://dx.doi.org/10.7202/1006340ar.

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Abstract:
L’article a un double objectif. Premièrement, présenter le spectaculaire redressement économique argentin observé depuis la crise monétaire qui a frappé le pays lors des années 2001-2002. Deuxièmement, montrer que les termes du conflit de répartition se sont nettement renforcés dans cette économie. Le conflit de répartition se définit comme l’opposition entre travailleurs et détenteurs du capital sur le partage de la valeur ajoutée. Dans une optique postkeynésien, c’est ce conflit qui génère le processus inflationniste. Nous remarquons que l’évolution des termes du conflit de répartition a favorisé la croissance économique, mais nous observons aussi que sur la période la plus récente, cette évolution fait craindre une augmentation très importante de l’inflation. Afin d’éviter ce phénomène, et sans remettre en question le dynamisme de la croissance économique, il apparaît nécessaire que l’investissement productif se développe de façon beaucoup plus importante. Il semble donc indispensable que la politique économique amenée à être poursuivie les prochaines années soit clairement définie à l’occasion des élections présidentielles d’octobre 2011.
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Miniaoui, Héla, and Mounir Smida. "Crédibilité des autorités monétaires et transparence – Quelle complémentarité dans le cas de la Tunisie? Une contribution au débat." L'Actualité économique 84, no. 2 (2009): 205–34. http://dx.doi.org/10.7202/000375ar.

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Abstract:
Résumé Selon Goodhart (1993), l’indépendance des banques centrales se réfère « plutôt à leur liberté d’entreprendre des opérations monétaires qui, de leur point de vue, sont nécessaires pour atteindre leurs objectifs statuaires (ou imposées par l’extérieur) ». Avec son corollaire la transparence, cette approche a été présentée comme le meilleur gage pour assurer la crédibilité de la politique monétaire et la stabilité de la valeur de la monnaie. Cette réforme a été largement suggérée dans la littérature d’expertise sur les stratégies de la politique monétaire dans les pays en voie de développement et en Tunisie. L’indépendance se présenterait ainsi comme alternative à la règle (voir règle automatique de Friedman) et permettrait à la banque centrale de répondre plus efficacement aux chocs imprévus sans être obnubilée par les objectifs réels. Au vu des critères établis par la théorie, l’article présente l’expérience de la Banque Centrale de Tunisie en la matière. Il soulève la difficulté pour les autorités monétaires de gérer le couplet crédibilité-transparence difficilement dissociable (Pollin, 2002). Effectivement, la politique monétaire s’exerce dans un monde où l’information conditionne largement le pouvoir donc l’indépendance de la banque centrale vis-à-vis des influences externes.
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Jadán, Oswaldo, Miguel Cifuentes, Bolier Torres, Daniela Selesi, Dario Veintimilla, and Sven Günter. "INFLUENCE OF TREE COVER ON DIVERSITY, CARBON SEQUESTRATION AND PRODUCTIVITY OF COCOA SYSTEMS IN THE ECUADORIAN AMAZON." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 325, no. 325 (2015): 35. http://dx.doi.org/10.19182/bft2015.325.a31271.

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Abstract:
La production de cacao dans la région ama- zonienne de l’Équateur représente une source de revenus importante pour la popu- lation locale. Les systèmes de production de cacao varient entre forêt primaire enrichie, systèmes agroforestiers traditionnels et monoculture. Cette étude vise à évaluer la relation entre diversité spécifique, stocks de carbone, productivité agricole et utilisations potentielles des ressources forestières pour trois modes d’utilisation des terres dans la région amazonienne de l’Équateur : agrofo- resterie à dominante cacaoyère (AF Cacao), monoculture de cacao (Monoculture) etforêt primaire (FP). La connaissance et la quanti- fication des meilleurs compromis entre les différents services écosystémiques liés à la culture du cacao permettent de contri- buer à la conservation des forêts primaires et d’optimiser les revenus des populations locales. La richesse spécifique, la diver- sité bêta, les stocks de carbone (biomasse aérienne et souterraine, nécromasse et sols) et la production de cacao et de bois ont été déterminés pour chaque système de culture sur des parcelles de 1 600 m2 (n = 28). Nos résultats montrent que la diversité bêta, la richesse spécifique et les stocks de carbone sont significativement plus élevés dans les systèmes FP et AF Cacao, tandis que la pro- duction du cacao est 1,5 fois plus élevée en Monoculture que sur les parcelles en AF Cacao. Pour ces deux systèmes, la richesse spécifique, la diversité bêta et les stocks de carbone totaux sont corrélés négativement avec la productivité de cacao. Alors que nos résultats montrent que la monoculture de cacao est plus rentable pour les agriculteurs que l’AF Cacao, un système de rémunération monétaire de la déforestation évitée, basé sur les crédits carbone, pourrait représenter une stratégie viable pour encourager la mise en œuvre de systèmes AF Cacao, lesquels contribueraient aux efforts de conservation et d’atténuation des effets du changement climatique tout en permettant de maintenir une production commerciale de cacao dans la région.
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Lietaer, Samuel, Loïc Brüning, and Coumba Ndoffene Faye. "Ne pas revenir pour mieux soutenir ?" Emulations - Revue de sciences sociales, no. 34 (September 29, 2020): 97–113. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.034.05.

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Abstract:
Cet article explore les perceptions sur les mobilités en lien avec les stratégies d’adaptation des ménages et des communautés d’origine dans trois régions du Sénégal affectées par des changements environnementaux : le Gandiolais, le bassin arachidier et le Fouta-Toro. Nous présentons d’abord les impacts des changements environnementaux majeurs qui les affectent, pour ensuite comparer thématiquement les perceptions des migrants internes et des non-migrants villageois concernant les transferts de fonds monétaires des migrants. Finalement, nous démontrons qu’il y a de fortes attentes de la part des ménages d’origine envers leurs migrants en termes de contribution aux capacités adaptatives. L’importance accordée à la mobilité par les migrants et les non-migrants, comme moyen d’adaptation souvent inconscient, explique en partie la réticence observée pour la migration de retour et une certaine prévalence de la migration à long terme comme stratégie d’adaptation majeure.
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Bonneveux, Elise, and Arnaud Rivière. "Les PME face à l’achat d’offres low-cost : une approche exploratoire par la valeur perçue." Revue internationale P.M.E. 29, no. 2 (2016): 145–75. http://dx.doi.org/10.7202/1037926ar.

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Abstract:
Alors que lelow-costconstitue un segment de marché bien établi en grande consommation, son développement reste plus restreint au sein des échanges interorganisationnels. Toutefois, son évolution ces dernières années témoigne d’un intérêt croissant des offreurs et de la clientèle d’affaires pour ce type d’offres simplifiées à prix bas. En particulier, l’observation des stratégies des entrepriseslow-costet l’analyse de la demande conduisent à l’identification d’une cible prioritairement concernée par ces offres : les PME. Dans ce contexte, cet article vise à mieux cerner l’attractivité des produits et serviceslow-costdu point de vue des clients PME. Pour cela, l’approche de la valeur perçue est mobilisée. À l’issue d’une étude qualitative exploratoire menée auprès de vingt-huit PME, il est constaté qu’au-delà de la dégradation de la qualité perçue, d’autres sources de destruction de valeur peuvent exister (valeurs émotionnelle, éthique et relationnelle). Par ailleurs, les sources de création de valeur ne se limitent pas au seul gain monétaire perçu, mais peuvent aussi concerner les aspects sociaux et non monétaires perçus de l’offre. La variabilité constatée des effets dulow-costsur la valeur perçue peut s’expliquer par la diversité des parties prenantes concernées par les conséquences de l’achat de l’offre, par les caractéristiques liées au produit ou service low-cost et par celles relatives au contexte d’achat et de consommation.
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Maranda, Marie-France. "Individualisation des stratégies de défense : le cas de travailleurs d'une usine de pâtes et papiers." Recherche 38, no. 1 (2005): 35–49. http://dx.doi.org/10.7202/057090ar.

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Abstract:
Les relations de travail de type fordiste fondées principalement sur la compensation monétaire de conditions pénibles de travail ont contribué à une individualisation des mécanismes de défense qui se traduit par de l'hyperactivité et une surconsommation d'alcool et de drogue. Cette étude de cas a été réalisée avec l'aide de travailleurs syndiqués d'une usine de pâtes et papiers. Elle s'est inspirée de la psychodynamique du travail pour comprendre la souffrance des travailleurs.
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Capoen, Fabrice, Henri Sterdyniak, and Pierre Villa. "Indépendance des banques centrales, politiques monétaire et budgétaire : une approche stratégique." Revue de l'OFCE 50, no. 1 (1994): 65–102. http://dx.doi.org/10.3406/ofce.1994.1374.

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Guichaoua, André. "Budgets et stratégies monétaires des paysans au Burundi et au Rwanda." Tiers-Monde 27, no. 106 (1986): 375–94. http://dx.doi.org/10.3406/tiers.1986.4469.

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Jaillet, Pierre. "Stratégies de politique monétaire. Quelques enseignements du passé récent et pistes pour l'avenir." Revue économique 49, no. 3 (1998): 629. http://dx.doi.org/10.2307/3502795.

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Jaillet, Pierre. "Stratégies de politique monétaire. Quelques enseignements du passé récent et pistes pour l'avenir." Revue économique 49, no. 3 (1998): 629–41. http://dx.doi.org/10.3406/reco.1998.409996.

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Kempf, Hubert. "L'indexation des salaires et la politique monétaire: Que nous apporte une approche stratégique?" Revue économique 45, no. 3 (1994): 415. http://dx.doi.org/10.2307/3502336.

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Kempf, Hubert. "L'indexation des salaires et la politique monétaire : Que nous apporte une approche stratégique ?" Revue économique 45, no. 3 (1994): 415–28. http://dx.doi.org/10.3406/reco.1994.409534.

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Minea, Alexandru, and Thierry Montalieu. "Les pays d'Europe centrale et orientale et l'Union européenne : quelles stratégies de politiques budgétaire et monétaire ?" Mondes en développement 167, no. 3 (2014): 7. http://dx.doi.org/10.3917/med.167.0007.

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de Morogues. "Équilibres monétaires du jeu stratégique de marché dans le modèle à générations imbriquées." Annales d'Économie et de Statistique, no. 54 (1999): 1. http://dx.doi.org/10.2307/20076176.

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Parisot-Sillon, Charles, and Guillaume Sarah. "Production monétaire et stratégies d’approvisionnement de l’argent en Occident nord-méditerranéen (iie-ier siècle av. n. è.)." Mélanges de la Casa de Velázquez, no. 48-1 (April 15, 2018): 137–63. http://dx.doi.org/10.4000/mcv.8250.

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Gruson, Pierre. "Les mesures d’adaptation des politiques monétaires non conventionnelles et les difficultés liées aux stratégies de sortie." Revue d'économie financière 98, no. 3 (2010): 333–52. http://dx.doi.org/10.3406/ecofi.2010.5800.

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Vognan, Gaspard, and Michel Fok. "Performance différenciée du coton Bt en début de diffusion : cas du Burkina Faso." Cahiers Agricultures 28 (2019): 26. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2019026.

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Abstract:
L’avantage économique des cultures transgéniques pour les producteurs des pays en développement reste un sujet de préoccupation et de controverse. Seules quelques études ont pris en compte les différences entre producteurs pour comprendre les performances variables des cultures transgéniques, notamment dans le cas du coton Bt incorporant des gènes de la bactérie Bacillus thuringiensis pour la résistance à certains ravageurs du coton. Notre étude d’évaluation concerne le Burkina Faso où la diffusion à grande échelle du coton Bt a commencé en 2009 et a été suspendue en 2016. Elle aborde plus particulièrement les pratiques des producteurs, dans des exploitations différenciées selon le niveau d’équipement en culture attelée, la première année d’adoption à grande échelle du coton Bt et de diffusion de recommandations adaptées de traitement insecticide. Nous avons trouvé que le coton Bt augmentait les rendements, mais dans une moindre mesure que prévu ; de plus, une augmentation de la rentabilité n’a été observée que dans les exploitations bien équipées en culture attelée (les plus aisées), mais pas pour les autres, plus démunies et représentant 58 % des producteurs. Cela résulte des stratégies des producteurs démunis consistant à réduire les dépenses monétaires pour les engrais minéraux et les insecticides, stratégies exacerbées par le prix élevé des semences de coton Bt. Le cas étudié indique que les premiers impacts d’une nouvelle technologie dépendent de son prix et de la prise en compte, ou pas, du comportement des producteurs les plus démunis.
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Pillay, Sukanya. "India Sinking: Threats to the Right to Food, Food Security & Development, in an Era of Economic Growth." Windsor Yearbook of Access to Justice 27, no. 1 (2009): 128. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v27i1.4566.

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Abstract:
Despite reports of being Asia’s next economic superpower, India is experiencing a crisis in food that threatens development, peace, and security. Affecting 700 million Indians, the food crisis is caused by the State’s failures to uphold its legal obligations to protect the international human right to food. Conflicting post-Independence agricultural policies, the Green Revolution, and neoliberal reforms imposed at the behest of the World Bank, the International Monetary Fund, and the World Trade Organization, have dismantled the country’s food production capacity. The result is increased hunger, poverty, malnutrition, starvation, deaths, vast social inequities, inflated food prices, the decimation of small-scale farming, epidemic farmer suicides, and the loss of biodiversity, each of which violate the international human right to food, and threaten development, peace, and security. Part II of this article sets out India’s legal obligations to protect the right to food, the prerequisite of this right for development, and the duty of the State to ensure non-State actors respect this right. Part III of this article explains how and why policy reforms in India have removed key resources from small-scale farmers and rural Indians, leaving India with the highest malnutrition, poverty, and hunger rates in the world. Part IV concludes that the neoliberal reforms have resulted in the failure of the right to food and the right to development in the country, and have perpetuated poverty, powerlessness, and exclusion among India’s poor; India must pursue a development strategy that is human-rights centered, and must implement economic reforms that are grounded in justice, equity, and respect for the inherent dignity of the human being. Some initial areas for reform are identified as a means for the Indian government to protect the right to food, and to work towards the realization of the full benefits of development for all Indians.Malgré les rapports qu’elle est la prochaine superpuissance économique de l’Asie, l’Inde connaît une crise alimentaire qui menace le développement, la paix et la sécurité. Touchant plus de 700 millions d’Indiens et d’Indiennes, la crise alimentaire est due au manquement de l’État de remplir ses obligations légales de protéger le droit international de la personne à l’alimentation. Des politiques agricoles incompatibles suite à l’Indépendance, la Révolution verte et les réformes néolibérales exigées par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du Commerce ont démantelé la capacité de production alimentaire du pays. Il en résulte une augmentation de la faim, de la pauvreté, de la malnutrition, de l’inanition, de décès, d’iniquités sociales de grande envergure, de la majoration du coût des aliments, la décimation de la petite culture, le suicide épidémique chez les cultivateurs et la perte de biodiversité, tous des éléments qui violent le droit international de la personne à l’alimentation et qui menacent le développement, la paix et la sécurité. La deuxième partie de cet article expose les obligations légales de l’Inde de protéger le droit à l’alimentation, le fait que ce droit est préalable au développement, et le devoir de l’État d’assurer que les acteurs autres que l’État respectent ce droit. La troisième partie de l’article explique comment et pourquoi les réformes des politiques en Inde ont enlevé des ressources-clées des petits cultivateurs et des Indiens et Indiennes en milieu rural, laissant l’Inde avec les taux de malnutrition, de pauvreté et de faim les plus élevés au monde. La quatrième partie conclut que les réformes néolibérales ont mené à l’échec du droit à l’alimentation et du droit au développement dans le pays et ont perpétué la pauvreté, l’impuissance et l’exclusion chez les pauvres de l’Inde; l’Inde doit poursuivre une stratégie de développement centrée sur les droits de la personne et doit mettre en place des réformes économiques fondées sur la justice, l’équité, et le respect de la dignité inhérente à l’être humain. Quelques domaines initiaux dans lesquels effectuer des réformes sont identifiés comme moyen par lequel le gouvernement indien peut protéger le droit à l’alimentation et oeuvrer à la réalisation de tous les avantages du développement pour tous les Indiens et Indiennes.
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Andrieu, Nadine, Eduardo Chia, and Eric Vall. "Recherche et innovations dans les exploitations de polyculture-élevage d’Afrique de l’Ouest Quelles méthodes pour évaluer les produits de la recherche ? Conclusion générale." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 64, no. 1-4 (2011): 93. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.10121.

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Abstract:
Les articles présentés ici ont mis en lumière une diversité de méthodes et d’outils d’analyse qui permettent d’évaluer les propositions de la recherche visant à améliorer la durabilité des systèmes agro-sylvo-pastoraux d’Afrique de l’Ouest. Ces méthodes se réfèrent à l’identification des facteurs d’adoption des produits de la recherche, mais aussi à l’analyse des impacts constatés ou espérés des changements proposés. Elles s’appuient sur la constitution de bases de données robustes issues d’enquêtes de terrain. Les modèles économétriques (tels que les modèles probit et tobit) permettent d’identifier les facteurs socio-économiques d’adoption de propositions en comparant deux types de producteurs : adoptant et non-adoptant. Ils permettent aussi d’identifier les facteurs qui influencent l’intensité de la mise en oeuvre de l’innovation chez ceux qui l’ont adoptée (Ngondjeb et coll.). Les analyses multivariées de données d’enquêtes socio-économiques permettent, elles, d’analyser les corrélations entre des variables traduisant l’utilisation effective de la technologie et des variables sociotechniques sur lesquelles sont fondées les typologies des systèmes d’élevage. Ces typologies dépassent la dichotomie adoptant versus non-adoptant. Elles permettent de mettre en évidence différentes modalités d’usage de la technologie suivant les types de producteurs (Bouyer et coll.). Des enquêtes sur les stratégies d’adaptation des ménages à des changements de leur environnement socio-économique permettent de situer les propositions de la recherche au sein de la gamme des leviers d’action mobilisés. Ces enquêtes montrent ainsi la nécessité de retracer sur des pas de temps longs la trajectoire des ménages et du cycle de vie des exploitations pour analyser les stratégies et les dynamiques d’adoption (Pedelahore et coll.). Les modèles d’optimisation des fonctions de production tels que celui utilisé par Dabire et coll. permettent de comparer à un scénario témoin différentes modalités d’une proposition technique et leurs effets respectifs sur les choix d’assolement ainsi que sur le revenu optimal de l’exploitation. La proposition analysée ici est l’accès pour le producteur à une nouvelle source d’information : la prévision saisonnière de la pluviosité. Ce type de modèle offre la possibilité de prendre en compte un risque, par exemple celui d’avoir une bonne ou une mauvaise saison climatique ou de se tromper dans les prévisions. Le modèle de simulation présenté par Sempore et coll. permet au producteur d’analyser avec le chercheur l’impact de la proposition (atelier d’embouche) sur les performances techniques (bilan fourrager et minéral) et économiques (bilan céréalier et revenu) de son exploitation. Il peut ainsi comparer les résultats attendus de ce changement et les modalités de sa mise en oeuvre à la situation initiale de son exploitation. Avec la méthode active de recherche participative (MARP), l’analyse prospective est conduite avec des focus groups (groupes socioprofessionnels d’acteurs) associant chercheurs et producteurs. Cette approche permet de prendre en compte dans l’analyse les préférences et contraintes des producteurs mais elle suppose aussi que ces producteurs aient la capacité d’estimer les effets possibles des propositions de la recherche sur leurs exploitations. Le calcul du budget partiel, utilisé par exemple par Blanchard et coll., permet d’évaluer en termes monétaires les impacts des différents changements techniques observés ou estimés à l’échelle de l’exploitation, suite à l’adoption de la proposition. L’analyse du cycle de vie mise en oeuvre par Vayssières et coll. permet d’évaluer les performances environnementales d’un changement de pratiques. Les auteurs prévoient ainsi l’impact des changements techniques dans les exploitations d’élevage sur leurs consommations énergétiques. Enfin, en analysant les relations de pouvoirs entre acteurs au sein de la filière laitière, Fokou et coll. montrent que les innovations techniques et organisationnelles peuvent être source d’exclusion pour certaines catégories d’acteurs. Ces enquêtes sur les relations de pouvoir entre acteurs apportent un regard complémentaire sur la durabilité sociale des propositions de la recherche.
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Fekir, Hamza. "Stratégie Du Ciblage D’inflation Et Efficacité De La Politique Monétaire." مجلة الاستراتيجية والتنمية, 2015, 91. http://dx.doi.org/10.34276/1822-000-009-016.

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Bouréma, Kone, Dembele Bandiougou, Nientao Abdoulaye, Sidibe Moumoune, and Kergna A. Oumar. "Déterminants de l’adoption des Variétés Améliorées de Maïs dans la Région de Sikasso Mali." European Scientific Journal ESJ 17, no. 9 (2021). http://dx.doi.org/10.19044/esj.2021.v17n9p40.

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Abstract:
Le maïs à cause de sa forte productivité est parmi les céréales sèches qui occupent une place importante dans la stratégie de la sécurité Alimentaire au Mali. Vue cette place de ce produit dans l’économie des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en général et dans celle du Mali en particulier, le Conseil Ouest et Centre pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) a signé en 2014 avec ces pays, une convention pour la mise en œuvre d’un programme collaboratif sur la filière maïs. Il s’agit pour cette étude d’analyser les déterminants de l’adoption des variétés améliorées de maïs dans la région de Sikasso Mali. Ainsi, des données ont été collectées auprès de 200 producteurs de maïs dans deux cercles (Yanfolila et Koutiala) de la région de Sikasso. Les méthodes économétriques Probit, Logit avec l’approche contrefactuelle basée sur basée sur l’effet moyen de traitement (ATE) ont été utilisés. Il ressort des résultats que les facteurs déterminants dans l’adoption de la variété DEMBAYUNA sont le prix de vente et la participation à une formation. Par contre pour la variété SOTUBAKA, ce sont le nombre d’actif dans le ménage, l’appartenance à un groupement, le contact avec au moins un projet, le prix de vente et la participation à une formation qui sont déterminants. Le Taux commun d’adoption et d’exposition (JEA) est de 39% pour la variété DEMBAYUMA et 64% pour la variété SOTUBAKA. L’amélioration des conditions des producteurs passe par une vulgarisation poussée des variétés performantes.
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Delbeque, Bernard. "Numéro 86 - mars 2011." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15093.

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Abstract:
Le but de ce numéro de Regards économiques est d’analyser les risques qui continuent à menacer la zone euro, de présenter des solutions possibles pour les écarter, et d’éclairer ainsi les enjeux du sommet de la zone euro qui aura lieu le 11 mars à Bruxelles.
 La crise de la zone euro n’a pas été causée par des déficits budgétaires excessifs. Les pays membres se sont attachés à respecter le Pacte de stabilité et de croissance, et cela n’a pas empêché la crise d’éclater. En réalité, la discipline budgétaire et la stabilité des prix ne suffisent pas pour garantir la pérennité de la zone euro. Celle-ci peut être menacée par des déséquilibres macroéconomiques et financiers, qui peuvent entraîner des difficultés de financement pour les pays concernés et créer ainsi les conditions d’une crise.
 Partant de ce constat, un groupe de travail présidé par le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé des mesures pour renforcer les fondations de la zone euro, en particulier un nouveau mécanisme de surveillance macroéconomique et un mécanisme de soutien financier aux pays en difficulté. Ces mesures sont utiles mais elles ne permettront pas d’écarter définitivement le risque d’éclatement de la zone euro.
 A court terme, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne pourraient avoir des difficultés à garder le cap de l’austérité. Pour réduire ce risque, les pays créanciers, l’Allemagne en tête, devraient renforcer le dispositif mis en place pour défendre la zone euro. Il faudrait notamment augmenter les ressources financières disponibles pour aider les pays en difficulté, réduire les taux d’intérêt demandés sur les prêts accordés à ces pays, encourager la restructuration des banques les plus fragiles et accepter de réduire le service de la dette des pays les plus endettés.
 La crise a également confirmé que la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale au sens où les avantages lié à l’euro sont faibles par rapport au coût que représente l’abandon d’une politique monétaire propre et d’un taux de change flexible. Ce coût est d’autant plus élevé que la flexibilité des salaires et la mobilité du travail restent insuffisantes au sein de la zone euro et qu’il n’existe pas de budget central permettant de soulager les pays en difficulté. Dans ces conditions, les pays membres ne disposent que de la politique budgétaire comme instrument de stabilisation macroéconomique. La zone euro souffre également d’un déficit d’intégration politique dans la mesure où les priorités des pays membres sont dictées avant tout par le résultat des élections nationales. Cette situation rend la zone euro vulnérable à un blocage politique qui empêcherait de réagir rapidement à une situation de crise.
 La solution ultime pour résoudre ces problèmes serait de doter la zone euro d’un gouvernement central et d’un budget fédéral. A défaut de pouvoir progresser dans cette direction, les pays de la zone euro devraient accepter la proposition franco-allemande d’adopter un «pacte de compétitivité» afin de crédibiliser les engagements pris en matière de discipline budgétaire et macroéconomique. En se ralliant à cette proposition, le Conseil des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro agirait en véritable gouvernement économique de la zone euro, prouvant sa capacité de prendre des décisions s’imposant à tous les pays membres. Un pacte édulcoré qui n’aboutirait pas à des réformes au niveau national et un alignement des performances macroéconomiques, ne serait pas plus efficace que la Stratégie de Lisbonne, et ne permettrait pas de réduire le risque d’éclatement de la zone euro à moyen terme.
 La crise de la zone euro constitue un avertissement. Il y aura d’autres crises à gérer à l’avenir. Les pays membres auraient tort de commettre une deuxième fois l’erreur de négliger la critique que l’avenir de la zone euro ne sera pas assuré définitivement tant qu’elle ne sera pas devenue une zone monétaire optimale.
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26

Delbeque, Bernard. "Numéro 86 - mars 2011." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2011.03.01.

Full text
Abstract:
Le but de ce numéro de Regards économiques est d’analyser les risques qui continuent à menacer la zone euro, de présenter des solutions possibles pour les écarter, et d’éclairer ainsi les enjeux du sommet de la zone euro qui aura lieu le 11 mars à Bruxelles.
 La crise de la zone euro n’a pas été causée par des déficits budgétaires excessifs. Les pays membres se sont attachés à respecter le Pacte de stabilité et de croissance, et cela n’a pas empêché la crise d’éclater. En réalité, la discipline budgétaire et la stabilité des prix ne suffisent pas pour garantir la pérennité de la zone euro. Celle-ci peut être menacée par des déséquilibres macroéconomiques et financiers, qui peuvent entraîner des difficultés de financement pour les pays concernés et créer ainsi les conditions d’une crise.
 Partant de ce constat, un groupe de travail présidé par le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé des mesures pour renforcer les fondations de la zone euro, en particulier un nouveau mécanisme de surveillance macroéconomique et un mécanisme de soutien financier aux pays en difficulté. Ces mesures sont utiles mais elles ne permettront pas d’écarter définitivement le risque d’éclatement de la zone euro.
 A court terme, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne pourraient avoir des difficultés à garder le cap de l’austérité. Pour réduire ce risque, les pays créanciers, l’Allemagne en tête, devraient renforcer le dispositif mis en place pour défendre la zone euro. Il faudrait notamment augmenter les ressources financières disponibles pour aider les pays en difficulté, réduire les taux d’intérêt demandés sur les prêts accordés à ces pays, encourager la restructuration des banques les plus fragiles et accepter de réduire le service de la dette des pays les plus endettés.
 La crise a également confirmé que la zone euro n’est pas une zone monétaire optimale au sens où les avantages lié à l’euro sont faibles par rapport au coût que représente l’abandon d’une politique monétaire propre et d’un taux de change flexible. Ce coût est d’autant plus élevé que la flexibilité des salaires et la mobilité du travail restent insuffisantes au sein de la zone euro et qu’il n’existe pas de budget central permettant de soulager les pays en difficulté. Dans ces conditions, les pays membres ne disposent que de la politique budgétaire comme instrument de stabilisation macroéconomique. La zone euro souffre également d’un déficit d’intégration politique dans la mesure où les priorités des pays membres sont dictées avant tout par le résultat des élections nationales. Cette situation rend la zone euro vulnérable à un blocage politique qui empêcherait de réagir rapidement à une situation de crise.
 La solution ultime pour résoudre ces problèmes serait de doter la zone euro d’un gouvernement central et d’un budget fédéral. A défaut de pouvoir progresser dans cette direction, les pays de la zone euro devraient accepter la proposition franco-allemande d’adopter un «pacte de compétitivité» afin de crédibiliser les engagements pris en matière de discipline budgétaire et macroéconomique. En se ralliant à cette proposition, le Conseil des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro agirait en véritable gouvernement économique de la zone euro, prouvant sa capacité de prendre des décisions s’imposant à tous les pays membres. Un pacte édulcoré qui n’aboutirait pas à des réformes au niveau national et un alignement des performances macroéconomiques, ne serait pas plus efficace que la Stratégie de Lisbonne, et ne permettrait pas de réduire le risque d’éclatement de la zone euro à moyen terme.
 La crise de la zone euro constitue un avertissement. Il y aura d’autres crises à gérer à l’avenir. Les pays membres auraient tort de commettre une deuxième fois l’erreur de négliger la critique que l’avenir de la zone euro ne sera pas assuré définitivement tant qu’elle ne sera pas devenue une zone monétaire optimale.
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Koeune, Jean-Claude. "Numéro 8 - mars 2003." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16213.

Full text
Abstract:
En quelques années les banques occidentales - le groupe belge KBC en tête - ont envahi en force les pays d'Europe centrale et orientale, tout particulièrement ceux qui doivent entrer bientôt dans l'Union européenne. Selon la Banque Centrale Européenne, plus des deux tiers du système bancaire de ces pays sont maintenant dans des mains étrangères qui contrôlent plus de la moitié des quelques 300 banques commerciales de cette région d'Europe.
 Trois facteurs ont attiré vers l'Est les banquiers d'Europe occidentale : en premier lieu, un grand potentiel de développement du secteur financier, compte tenu de la perspective de rattrapage économique global que ces pays offrent à terme et de la faible importance de ce secteur dans l'économie au départ; en second lieu, la possibilité, étant donné ces conditions de départ, d'y acquérir une part de marché significative avec un investissement limité, argument souvent invoqué par les dirigeants de KBC à l'appui de leur stratégie d'ouverture à l'Est d'un "second marché domestique"; en troisième lieu, une possibilité intéressante de diversification géographique des actifs bancaires, particulièrement à un moment où la croissance s'essouffle et où les marchés bancaires paraissent saturés en Europe occidentale.
 Les pays candidats à l'Union européenne offrent donc aux banquiers de celle-ci des marchés prometteurs. Mais ces promesses ne seront tenues qu'à mesure que les pays en question se développeront et réussiront leur intégration économique, financière et finalement monétaire dans l'Union européenne. Or ceci requiert absolument que s'épanouisse chez eux un secteur financier solide et performant : c'est une condition nécessaire à la fois pour obtenir un développement économique soutenu, pour réaliser l'un des "critères de Copenhague", à savoir une économie de marché viable et capable de faire face à la pression de la concurrence sur le marché intérieur, et enfin pour atteindre le degré de stabilité monétaire et financière indispensable si l'on veut satisfaire aux "critères de Maastricht" et accéder à l'union monétaire.
 La réalisation de ce potentiel ne va pas de soi pour des pays à peine sortis des affres de la transition vers une économie de marché. Celle-ci, dans le domaine bancaire, fut particulièrement délicate et parsemée d'embûches. Lorsque l'économie était dirigée, une seule banque d'Etat - éventuellement nantie de quelques filiales spécialisées - assurait à la fois la fonction monétaire d'une banque centrale et les fonctions financières des banques commerciales. Cette "monobanque" octroyait des crédits selon les directives du pouvoir central, à un taux d'intérêt symbolique couvrant ses frais d'administration. Elle ne formait donc aucunement ses gestionnaires au métier de banquier, ni n'exerçait la fonction disciplinaire qui aurait pu susciter de meilleures performances dans les entreprises clientes. Une bonne partie des crédits accordés dans ces conditions se sont donc avérés non-performants dès le moment où des critères comptables plus rigoureux furent d'application.
 Avec l'effacement du communisme, une première réforme a scindé la monobanque en deux niveaux distincts : une banque centrale chargée de la politique monétaire, et des banques (publiques au départ) assumant les fonctions normales des banques commerciales. Mais celles-ci, peu préparées à leur nouveau métier, ont continué d'appliquer les us et coutumes de l'"ancien régime". En outre, dans un secteur financier privé bourgeonnant, encouragées par des régimes trop libéraux en matière d'agrément bancaire, de nouvelles banques dépourvues d'expérience commerciale ont proposé des financements sans discrimination.
 De la sorte, le problème des crédits non-performants, tout en ayant son origine dans l'ère de l'économie dirigée, a pris une grande ampleur dans les années qui ont suivi les premières réformes. Pour l'année 2000 encore, la Deutsche Bank a estimé la proportion de crédits non-performants dans le total des crédits bancaires à 15 % en moyenne pour les dix pays candidats d'Europe centrale et orientale, allant de 2 % en Estonie à 35 % en Roumanie.
 Dans cet environnement à la fois fragile et périlleux, les banques étrangères ont apporté trois choses essentielles : en premier lieu, des capitaux qui ont représenté une part importante des flux d'investissement étrangers directs dans ces pays (le groupe KBC seul y a investi € 2,9 milliards); en second lieu, une culture et des pratiques de discipline financière et de gestion des risques qui, sans elles, auraient sans doute été beaucoup plus lentes à se développer : grâce aux banques étrangères, le secteur bancaire de ces pays a pu importer rapidement la crédibilité qui lui manquait; enfin, dans un environnement où la capacité institutionnelle de régulation et de contrôle des banques était faible, les banques étrangères y ont suppléé, en garantissant les engagements de leurs filiales et en supervisant leurs activités, ce qui revenait en quelque sorte à privatiser tant la fonction de prêteur en dernier ressort que les missions de contrôle.
 L'invasion de l'Europe centrale et orientale par les banques étrangères a donc contribué de manière importante à y stabiliser et renforcer le secteur financier mais rencontre maintenant certains obstacles : d'une part, le terrain est devenu relativement encombré et les marchés bancaires sont de plus en plus concurrentiels, ce dont bénéficie la clientèle des banques sur place mais qui a d'ores et déjà conduit certaines banques étrangères, dont les acquisitions ne s'étaient pas inscrites dans une stratégie claire et de long terme, à jeter le gant et quitter le marché. D'autre part, apparaît dans certains pays - on l'a vu notamment en Slovénie - une résistance politique et sociale à voir le secteur bancaire passer sous contrôle étranger. Mais la méfiance est peut-être moins grande lorsque la banque étrangère est issue d'un petit pays, avec lequel on n'a en outre pas de contentieux important dans l'histoire du vingtième siècle : c'est en tout cas ce qu'ont affirmé à plusieurs reprises les dirigeants de KBC.
 Malgré la présence massive des banques étrangères ainsi que des progrès inégaux mais réels dans la voie des réformes institutionnelles du secteur bancaire, le degré d'intermédiation bancaire en Europe centrale et orientale est encore relativement faible. Mesurant cette intermédiation par l'encours du crédit au secteur privé rapporté au PIB, la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) observe dans une étude récente que ce ratio est généralement inférieur à ce qu'il devrait être compte tenu du niveau de développement économique atteint. En particulier, l'accès des PME au crédit bancaire reste difficile, principalement parce qu'elles répondent rarement aux critères relativement rigides utilisés par les banques pour l'octroi de crédit, et ceci bride incontestablement le potentiel de développement économique et social dans ces pays.
 Néanmoins, la BERD constate, au moyen d'une analyse économétrique fouillée portant sur plusieurs centaines de banques de la région, que, toutes autres choses étant égales, la part des banques étrangères dans le total des actifs bancaires d'un pays influence positivement l'octroi de crédit bancaire au secteur privé par toutes les banques de ce pays : ceci reflète probablement, selon la BERD, l'impact positif de la présence de banques étrangères dans le marché du crédit aux entreprises, en raison de la pression concurrentielle que cette présence suscite sur les marges dans les activités bancaires à moindre risque, et de par la dissémination à l'ensemble du système bancaire de ce qu'elle apporte en termes de technologie et qualifications bancaires, et de gamme élargie de produits financiers et instruments de crédit.
 Ainsi, dans leur "marche vers l'Est", les banquiers européens ont été appelés à créer collectivement, eux-mêmes, les conditions du succès de leur entreprise.
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Koeune, Jean-Claude. "Numéro 8 - mars 2003." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2003.03.01.

Full text
Abstract:
En quelques années les banques occidentales - le groupe belge KBC en tête - ont envahi en force les pays d'Europe centrale et orientale, tout particulièrement ceux qui doivent entrer bientôt dans l'Union européenne. Selon la Banque Centrale Européenne, plus des deux tiers du système bancaire de ces pays sont maintenant dans des mains étrangères qui contrôlent plus de la moitié des quelques 300 banques commerciales de cette région d'Europe.
 Trois facteurs ont attiré vers l'Est les banquiers d'Europe occidentale : en premier lieu, un grand potentiel de développement du secteur financier, compte tenu de la perspective de rattrapage économique global que ces pays offrent à terme et de la faible importance de ce secteur dans l'économie au départ; en second lieu, la possibilité, étant donné ces conditions de départ, d'y acquérir une part de marché significative avec un investissement limité, argument souvent invoqué par les dirigeants de KBC à l'appui de leur stratégie d'ouverture à l'Est d'un "second marché domestique"; en troisième lieu, une possibilité intéressante de diversification géographique des actifs bancaires, particulièrement à un moment où la croissance s'essouffle et où les marchés bancaires paraissent saturés en Europe occidentale.
 Les pays candidats à l'Union européenne offrent donc aux banquiers de celle-ci des marchés prometteurs. Mais ces promesses ne seront tenues qu'à mesure que les pays en question se développeront et réussiront leur intégration économique, financière et finalement monétaire dans l'Union européenne. Or ceci requiert absolument que s'épanouisse chez eux un secteur financier solide et performant : c'est une condition nécessaire à la fois pour obtenir un développement économique soutenu, pour réaliser l'un des "critères de Copenhague", à savoir une économie de marché viable et capable de faire face à la pression de la concurrence sur le marché intérieur, et enfin pour atteindre le degré de stabilité monétaire et financière indispensable si l'on veut satisfaire aux "critères de Maastricht" et accéder à l'union monétaire.
 La réalisation de ce potentiel ne va pas de soi pour des pays à peine sortis des affres de la transition vers une économie de marché. Celle-ci, dans le domaine bancaire, fut particulièrement délicate et parsemée d'embûches. Lorsque l'économie était dirigée, une seule banque d'Etat - éventuellement nantie de quelques filiales spécialisées - assurait à la fois la fonction monétaire d'une banque centrale et les fonctions financières des banques commerciales. Cette "monobanque" octroyait des crédits selon les directives du pouvoir central, à un taux d'intérêt symbolique couvrant ses frais d'administration. Elle ne formait donc aucunement ses gestionnaires au métier de banquier, ni n'exerçait la fonction disciplinaire qui aurait pu susciter de meilleures performances dans les entreprises clientes. Une bonne partie des crédits accordés dans ces conditions se sont donc avérés non-performants dès le moment où des critères comptables plus rigoureux furent d'application.
 Avec l'effacement du communisme, une première réforme a scindé la monobanque en deux niveaux distincts : une banque centrale chargée de la politique monétaire, et des banques (publiques au départ) assumant les fonctions normales des banques commerciales. Mais celles-ci, peu préparées à leur nouveau métier, ont continué d'appliquer les us et coutumes de l'"ancien régime". En outre, dans un secteur financier privé bourgeonnant, encouragées par des régimes trop libéraux en matière d'agrément bancaire, de nouvelles banques dépourvues d'expérience commerciale ont proposé des financements sans discrimination.
 De la sorte, le problème des crédits non-performants, tout en ayant son origine dans l'ère de l'économie dirigée, a pris une grande ampleur dans les années qui ont suivi les premières réformes. Pour l'année 2000 encore, la Deutsche Bank a estimé la proportion de crédits non-performants dans le total des crédits bancaires à 15 % en moyenne pour les dix pays candidats d'Europe centrale et orientale, allant de 2 % en Estonie à 35 % en Roumanie.
 Dans cet environnement à la fois fragile et périlleux, les banques étrangères ont apporté trois choses essentielles : en premier lieu, des capitaux qui ont représenté une part importante des flux d'investissement étrangers directs dans ces pays (le groupe KBC seul y a investi € 2,9 milliards); en second lieu, une culture et des pratiques de discipline financière et de gestion des risques qui, sans elles, auraient sans doute été beaucoup plus lentes à se développer : grâce aux banques étrangères, le secteur bancaire de ces pays a pu importer rapidement la crédibilité qui lui manquait; enfin, dans un environnement où la capacité institutionnelle de régulation et de contrôle des banques était faible, les banques étrangères y ont suppléé, en garantissant les engagements de leurs filiales et en supervisant leurs activités, ce qui revenait en quelque sorte à privatiser tant la fonction de prêteur en dernier ressort que les missions de contrôle.
 L'invasion de l'Europe centrale et orientale par les banques étrangères a donc contribué de manière importante à y stabiliser et renforcer le secteur financier mais rencontre maintenant certains obstacles : d'une part, le terrain est devenu relativement encombré et les marchés bancaires sont de plus en plus concurrentiels, ce dont bénéficie la clientèle des banques sur place mais qui a d'ores et déjà conduit certaines banques étrangères, dont les acquisitions ne s'étaient pas inscrites dans une stratégie claire et de long terme, à jeter le gant et quitter le marché. D'autre part, apparaît dans certains pays - on l'a vu notamment en Slovénie - une résistance politique et sociale à voir le secteur bancaire passer sous contrôle étranger. Mais la méfiance est peut-être moins grande lorsque la banque étrangère est issue d'un petit pays, avec lequel on n'a en outre pas de contentieux important dans l'histoire du vingtième siècle : c'est en tout cas ce qu'ont affirmé à plusieurs reprises les dirigeants de KBC.
 Malgré la présence massive des banques étrangères ainsi que des progrès inégaux mais réels dans la voie des réformes institutionnelles du secteur bancaire, le degré d'intermédiation bancaire en Europe centrale et orientale est encore relativement faible. Mesurant cette intermédiation par l'encours du crédit au secteur privé rapporté au PIB, la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) observe dans une étude récente que ce ratio est généralement inférieur à ce qu'il devrait être compte tenu du niveau de développement économique atteint. En particulier, l'accès des PME au crédit bancaire reste difficile, principalement parce qu'elles répondent rarement aux critères relativement rigides utilisés par les banques pour l'octroi de crédit, et ceci bride incontestablement le potentiel de développement économique et social dans ces pays.
 Néanmoins, la BERD constate, au moyen d'une analyse économétrique fouillée portant sur plusieurs centaines de banques de la région, que, toutes autres choses étant égales, la part des banques étrangères dans le total des actifs bancaires d'un pays influence positivement l'octroi de crédit bancaire au secteur privé par toutes les banques de ce pays : ceci reflète probablement, selon la BERD, l'impact positif de la présence de banques étrangères dans le marché du crédit aux entreprises, en raison de la pression concurrentielle que cette présence suscite sur les marges dans les activités bancaires à moindre risque, et de par la dissémination à l'ensemble du système bancaire de ce qu'elle apporte en termes de technologie et qualifications bancaires, et de gamme élargie de produits financiers et instruments de crédit.
 Ainsi, dans leur "marche vers l'Est", les banquiers européens ont été appelés à créer collectivement, eux-mêmes, les conditions du succès de leur entreprise.
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Anderson, Ronald. "Numéro 96 - juin 2012." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.14873.

Full text
Abstract:
Partant du constat que toutes les crises financières se ressemblent (endettement excessif, vente panique d’actifs, etc.), je cherche à déterminer ce qui caractérise la crise financière de 2007. Je passe en revue les étapes du développement de la crise, depuis les premiers signaux d’alerte sur le marché du crédit hypothécaire nord-américain jusqu’à la crise des dettes souveraines de l’Eurozone. Je relève quatre leçons majeures qui, selon moi, devraient être attentivement étudiées par tous ceux qui s’intéressent à la gestion des institutions financières majeures, à la définition de nouvelles règles prudentielles pour les banques et à la conception des politiques budgétaires et monétaires.
 Leçon 1. L’économie globalisée s’appuie sur un secteur financier qui est lui-même globalisé. La santé de l’ensemble des banques au niveau mondial est profondément liée à l’ensemble du système financier. En particulier, les liens entre les banques et ce que l’on peut appeler le système bancaire parallèle (shadow banking sector) sont très nombreux. Par système bancaire parallèle, on entend notamment les compagnies d’assurances, les fonds de pension, les fonds d’investissement, mais aussi les agences de notation. Les acteurs de ce système parallèle canalisent l’épargne et accomplissent l’intermédiation des fonds au profit de projets d’investissement risqués, et ce, partout dans le monde. Même s’il remplit les mêmes fonctions d’intermédiation que le secteur bancaire régulé, le système bancaire parallèle fonctionne, dans son ensemble, sans réglementation systématique : il est en dehors du système de protection des dépôts et n’a pas accès aux facilités de liquidité fournies par la banque centrale qui est le «prêteur en dernier ressort». Depuis le début de la crise, la part du système parallèle a diminué. Elle reste cependant très importante. En 2010, elle était de 16.000 milliards de $ contre 13.000 milliards de $ pour le secteur réglementé.
 Leçon 2. Les techniques de gestion du risque utilisées par les institutions financières assurent une protection effective contre les risques dans des conditions de marché normales, mais ne les prémunissent pas contre des risques extrêmes qui peuvent frapper toutes les institutions financières simultanément. La réaction des institutions à ces évènements extrêmes peut conduire à des ventes d’actifs, ce qui contribue à amplifier les risques.
 Leçon 3. Dans un système financier globalisé, une crise systémique (c’est-à-dire susceptible de provoquer un effondrement global du système financier par le biais d’effets-dominos, de faillites en chaîne, etc.) peut donner lieu à des pertes qui excèdent la capacité fiscale d’un pays. C’est un défi majeur pour une régulation bancaire organisée sur une base nationale.
 Leçon 4. Le risque systémique peut provenir de décisions décentralisées d’investisseurs et d’institutions financières qui cherchent à réduire les risques qui les affectent directement. Ce processus est souvent nourri par des politiques économiques conduisant les agents privés à adopter des stratégies similaires aggravant le risque systémique.
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Anderson, Ronald. "Numéro 96 - juin 2012." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2012.06.01.

Full text
Abstract:
Partant du constat que toutes les crises financières se ressemblent (endettement excessif, vente panique d’actifs, etc.), je cherche à déterminer ce qui caractérise la crise financière de 2007. Je passe en revue les étapes du développement de la crise, depuis les premiers signaux d’alerte sur le marché du crédit hypothécaire nord-américain jusqu’à la crise des dettes souveraines de l’Eurozone. Je relève quatre leçons majeures qui, selon moi, devraient être attentivement étudiées par tous ceux qui s’intéressent à la gestion des institutions financières majeures, à la définition de nouvelles règles prudentielles pour les banques et à la conception des politiques budgétaires et monétaires.
 Leçon 1. L’économie globalisée s’appuie sur un secteur financier qui est lui-même globalisé. La santé de l’ensemble des banques au niveau mondial est profondément liée à l’ensemble du système financier. En particulier, les liens entre les banques et ce que l’on peut appeler le système bancaire parallèle (shadow banking sector) sont très nombreux. Par système bancaire parallèle, on entend notamment les compagnies d’assurances, les fonds de pension, les fonds d’investissement, mais aussi les agences de notation. Les acteurs de ce système parallèle canalisent l’épargne et accomplissent l’intermédiation des fonds au profit de projets d’investissement risqués, et ce, partout dans le monde. Même s’il remplit les mêmes fonctions d’intermédiation que le secteur bancaire régulé, le système bancaire parallèle fonctionne, dans son ensemble, sans réglementation systématique : il est en dehors du système de protection des dépôts et n’a pas accès aux facilités de liquidité fournies par la banque centrale qui est le «prêteur en dernier ressort». Depuis le début de la crise, la part du système parallèle a diminué. Elle reste cependant très importante. En 2010, elle était de 16.000 milliards de $ contre 13.000 milliards de $ pour le secteur réglementé.
 Leçon 2. Les techniques de gestion du risque utilisées par les institutions financières assurent une protection effective contre les risques dans des conditions de marché normales, mais ne les prémunissent pas contre des risques extrêmes qui peuvent frapper toutes les institutions financières simultanément. La réaction des institutions à ces évènements extrêmes peut conduire à des ventes d’actifs, ce qui contribue à amplifier les risques.
 Leçon 3. Dans un système financier globalisé, une crise systémique (c’est-à-dire susceptible de provoquer un effondrement global du système financier par le biais d’effets-dominos, de faillites en chaîne, etc.) peut donner lieu à des pertes qui excèdent la capacité fiscale d’un pays. C’est un défi majeur pour une régulation bancaire organisée sur une base nationale.
 Leçon 4. Le risque systémique peut provenir de décisions décentralisées d’investisseurs et d’institutions financières qui cherchent à réduire les risques qui les affectent directement. Ce processus est souvent nourri par des politiques économiques conduisant les agents privés à adopter des stratégies similaires aggravant le risque systémique.
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Ba Gning, Sadio. "Masculin et féminin, aîné et cadet : recomposition du statut d’aidant et des solidarités intergénérationnelles familiales au Sénégal." Enfances, Familles, Générations, no. 27 (August 31, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1045074ar.

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Abstract:
Cadre de la recherche : Dans un contexte de faible solidarité institutionnelle au grand âge, les solidarités intergénérationnelles familiales sont confrontées au défi du vieillissement rapide de la population. Les hommes et les femmes sont amenés à connaître des périodes de vie de plus en longues, souvent marquées par la dépendance. Fortement présentes, les solidarités intergénérationnelles s’expriment de manière inégale suivant le genre et la génération des personnes âgées et des aidants. Au sein de la famille, les femmes occupent une place centrale en tant que principales pourvoyeuses d’aide pendant que les hommes sont perçus comme des contributeurs monétaires importants. Objectifs : Le présent article réinterroge les rôles classiques et les changements de statut entre personnes âgées et aidants à travers la parentalité et la belle-parentalité. Le premier aspect de cette recherche s’intéresse à la relation entre beaux-parents et beaux-enfants de genre différent, tandis que le second évoque la relation qui implique parents et enfants de même genre dans un rapport d’aide. Méthodologie : L’analyse s’appuie sur des données croisées d’enquêtes ethnographiques comparées entre le milieu rural et le milieu urbain, au nord et au centre du Sénégal. La collecte fait état de 70 entretiens dont 50 ont été réalisés avec des parents âgés et 20 avec des aidants adultes. Cet échantillon qualitatif est marqué par la prédominance des femmes âgées au moins de 60 ans, dont 3 sont âgés de 80 ans ou plus. Elles sont veuves, veuves remariées ou épouses dans des ménages polygames. Les hommes âgés entre 60 et 75 ans constituent moins du tiers de l’échantillon global, soit huit individus. Résultats : L’étude révèle une persistance des inégalités de genre et de génération dans les solidarités intergénérationnelles. Elle met en évidence des temporalités du vieillissement progressif et différentiel entre hommes et femmes ainsi que de nouvelles configurations du statut d’aidant, à travers les figures de l’épouse active et de l’aîné masculin déchu. Les modalités de l’aide aux parents âgés, négociées au quotidien, ont tendance à s’inscrire dans des stratégies individuelles et de couple. Par la délégation des activités du care et l’investissement social et financier dans des relations familiales, les femmes actives parviennent à atténuer le poids de l’aide et le conflit de rôles (mère, épouse, fille, belle-fille, etc.) qui compromettent leur statut d’aidant. Pour être reconnues, elles ne se limitent plus à une seule relation d’assistance de proximité à leurs parents et beaux-parents vieillissants. Pour leur part, les hommes sont amenés à se déployer sur d’autres formes d’aides que financière (les attentes familiales restant cependant plus fortes dans ce domaine). Conclusion : Les inégalités de genre et de génération persistent malgré les changements de rôles observés chez les aidants. La figure de l’aîné, qui continue d’être pensée au masculin, reflète la forte prégnance des normes sociales sur les pratiques, en dépit d’une féminisation importante du travail. Contribution : Cette recherche contribue à une meilleure connaissance des recompositions des solidarités familiales concernant le vieillissement, sous le prisme des logiques de genre et de génération, en prenant en compte les trajectoires individuelles, de couple et familiales.
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32

Cortado, Thomas Jacques. "Maison." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

Full text
Abstract:
Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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