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Journal articles on the topic 'Succession écologique'

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Kemka, N., T. Njine, S. H. Zébazé Togouet, D. Niyitegeka, M. Nola, A. Monkiedje, J. Demannou, and S. Foto Menbohan. "Phytoplancton du lac municipal de Yaoundé (Cameroun) : Succession écologique et structure des peuplements." Revue des sciences de l'eau 17, no. 3 (April 12, 2005): 301–16. http://dx.doi.org/10.7202/705535ar.

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Abstract:
L'évolution spatio-temporelle, qualitative et quantitative du peuplement phytoplanctonique a été suivie au lac municipal de Yaoundé. Pour cela des prélèvements hebdomadaires ont été effectués de novembre 1996 à décembre 1997, au niveau d'une station de la zone centrale du lac.Trois descripteurs (indice de diversité spécifique, régularité et diagrammes rangs-fréquences) ont été utilisés pour l'analyse de la dynamique de la structure du peuplement. L'indice de diversité spécifique obtenu à partir des biomasses spécifiques, par la formule dérivée de celle de SHANNON et WEAVER (1949), est compris entre 0,68 et 4,64 bits/µg. La régularité (PIELOU, 1966) varie de 0,14 à 0,84; les faibles valeurs correspondant dans l'ensemble à la présence des espèces fortement dominantes. Les profils des diagrammes rangs-fréquences, établis en coordonnées log-log, associés aux faibles valeurs de la diversité, sont essentiellement caractéristiques des stades pionniers (1 et 1') de l'évolution d'un lac tel que décrits par MARGALEF (1967) et FRONTIER (1976). Le stade 2 est rare alors que le stade 3 est absent. Une analyse simultanée basée sur les variations spatio-temporelles de la densité cellulaire et de l'indice de diversité spécifique, sur les valeurs de la régularité, et sur les profils des diagrammes rangs-fréquences révèle le caractère immature permanent des populations phytoplanctoniques inféodées à ce biotope, et caractérise ainsi un milieu eutrophe à hypereutrophe où aucun stade d'équilibre n'est atteint. La richesse du milieu en éléments biogènes et sa faible profondeur (Zmax=4,3 m) sont à l'origine de sa vulnérabilité. L'événement susceptible d'interrompre la succession des populations s'est avéré être le brassage des eaux, provoqué aussi bien par les pluies que les vents dont l'énergie cinétique est fréquemment suffisante pour entraîner un brassage complet d'une colonne d'eau de hauteur aussi faible.
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Marion, Pierre, and Bernard Frochot. "L’avifaune nicheuse de la succession écologique du Sapin de Douglas en Morvan (France)." Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) 56, no. 1 (2001): 53–79. http://dx.doi.org/10.3406/revec.2001.2349.

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Bognounou, Fidèle, Renée Morton, Sarah Ayangma, Laurence Jonkers, Christer Björkman, Helena Bylund, Colin Orians, Andres Vega, and Per Christer Oden. "Structure des peuplements de Monocotyledones et Dicotyledones lors de differents stades de succession dans le parc national de Corcovado au Costa Rica." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 307, no. 307 (March 1, 2011): 33. http://dx.doi.org/10.19182/bft2011.307.a20480.

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Abstract:
Les deux grands groupes d'angiospermes, monocotylédones et dicotylédones, diffèrent à plusieurs égards au niveau de leur cycle de vie. Malgré les différences évidentes entre ces deux groupes, peu d'études se sont penchées de façon approfondie sur la manière dont cela pourrait influencer leur succession écologique. L'étude compare les densités relatives de ces deux groupes fondamentaux à l'évolution contrastée, lors de deux stades de succession forestière à la station de Sirena dans le Parc national de Corcovado au Costa Rica, en Amérique centrale. Selon l'hypothèse de départ, le rapport monocotylédones/ dicotylédones devrait diminuer aux stades plus avancés de la succession. L'échantillonnage a porté sur un ensemble de 40 placettes triangulaires à angle droit ((5 × 5 m)/2), où les plantes ont été classées en quatre catégories selon la dimension des houppiers, ainsi qu'en monocotylédones et dicotylédones. Une analyse de la distribution des densités et des classes de dimension des houppiers a été effectuée par ANOVA selon la procédure de modélisation linéaire généralisée. La densité moyenne totale de la forêt secondaire apparaît significativement plus importante que celle de la forêt primaire (P < 0,001). Cependant, la structure de la distribution des classes de dimension des houppiers est proche entre monocotylédones et dicotylédones, mais aussi entre forêt primaire et secondaire. Il n'apparaît aucune différence significative entre les deux types de forêt dans le rapport monocotylédones / dicotylédones (P = 0,99). Les résultats concernant la distribution des classes de dimension des houppiers indiquent une tendance similaire dans la distribution des successions de monocotylédones et dicotylédones, même si les dicotylédones sont toujours plus nombreux. Ces résultats amènent à conclure qu'il est nécessaire d'avoir une importante différence entre les stades de succession avant de percevoir la différence anticipée dans cette étude. (Résumé d'auteur)
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Bégin, Yves, and Serge Payette. "La végétation riveraine du lac à l’Eau Claire, Québec subarctique." Géographie physique et Quaternaire 43, no. 1 (December 18, 2007): 39–50. http://dx.doi.org/10.7202/032752ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Les platières sont des tabliers organo-minéraux occupant la rive de plusieurs grands lacs de la toundra forestière du Québec. La végétation qu'elles portent est périodiquement affectée par l'activité des vagues et les poussées glacielles. Le maintien de ces végétaux dans des habitats hautement dynamiques soulève plusieurs questions d'intérêt écologique et géomorphologique qui ont été étudiées au lac à l'Eau Claire, en Hudsonie. Les platières comportent une mosaïque de parcelles végétales en voie de régression ou de croissance, selon l'exposition aux perturbations allogènes. Bien qu'il existe un étagement des espèces en fonction du gradient d'immersion et d'exposition, la zonation en bandes subparallèles à la rive habituellement observée en périphérie des lacs tempérés, est ici peu prononcée. On trouve la diversité floristique optimale dans des sites présentant des conditions intermédiaires d'exposition où le bilan sédimentaire est très variable. Le développement des platières en région subarctique est stimulé par des fluctuations très irrégulières du niveau lacustre d'une année à l'autre, probablement en réponse aux variations interannuelles des précipitations de neige. La dénivellation du plan d'eau au cours de la saison de végétation influence l'intensité de l'activité géomorphologique des glaces et des vagues sur les rives et détermine ainsi les modalités de la succession écologique.
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Marage, Damien, and Jean-Jacques Brun. "Relation entre productivité et richesse spécifique du tapis herbacé au cours d'une succession écologique dans les Alpes du Sud françaises." Acta Botanica Gallica 154, no. 2 (January 2007): 275–92. http://dx.doi.org/10.1080/12538078.2007.10516057.

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Claeys, Damien. "De l'anthropocène à la collapsologie : Revaloriser le contrat naturel." Acta Europeana Systemica 9 (July 7, 2020): 51–68. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v9i1.56013.

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Abstract:
À l'ère qu'ils nomment anthropocène, les scientifiques envisagent sérieusement l'effondrement imminent de notre civilisation à l'issue d'un crash global – qui pourrait prendre plusieurs années – affectant les dimensions écologique, sociétale et humaine. Cette conception objectivée du réel dans lequel nous vivons est le résultat d'une succession de travaux scientifique remontant, au moins, à la fin des années 1960 qui n'ont cessés d'avertir la société des effets négatifs et prévisibles d'une surconsommation des ressources planétaires, d'une fragilisation des liens sociétaux entre les êtres humains et des mises sous contrainte psychologique des leurs cerveaux.Un parallélisme apparaît entre l'origine de cette prise de conscience et celle des modélisations pour comprendre les systèmes naturels et humains à l'aide de la théorie des systèmes, pensée relationnelle des phénomènes observés intégrant ces derniers dans leur contexte avant de les étudier.Aujourd'hui, confronté aux effets d'une crise mondialisée, le fonctionnement global des sociétés humaines repose encore sur l'exploitation de la biocapacité planétaire et la stratification des classes sociales. La pensée systémique est l'une des méthodes capable de modéliser leur fonctionnement de manière à pouvoir les transformer en profondeur.
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Boillat, S., C. A. Burga, A. Gigon, and N. Backhaus. "La succession végétale sur les cultures en terrasses de la Vallée de la Roya (Alpes-Maritimes, France) et sa perception par la population locale." Geographica Helvetica 59, no. 2 (June 30, 2004): 154–67. http://dx.doi.org/10.5194/gh-59-154-2004.

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Abstract:
Abstract. La présente étude met en relation l'état écologique des cultures en terrasses de la moyenne Vallée de la Roya avec les valeurs socioculturelles qui y sont liées. Quatorze types de végétation ont été identifiés et ordonnés dans un modèle de succession. Les terrasses encore entretenues sont des oliveraies ou des prairies sèches. A l'arrêt de la fauche, une prairie è Brachypodium pinnatum s'installe, suivie par un stade arbustif qui évolue ensuite en forêt. Les proportions de surface des differénts types de végétation montrent que les zones plus peuplées et mieux accessibles possèdent la plus grande surface de terrasses entretenues. Un sondage parmi 21 habitants a permis de cerner leur prise de position face à l'abandon des terres. ainsi que leur vision d'avenir pour la vallée. Le spectre des opinions va de celle des néo-ruraux. qui consideèrent le renouveau de l'agriculture traditionnelle comme un moteur de développement, à celle de villageois autochtones qui voient dans le développement de l'industrie et du tourisme les seules perspectives réalistes d'avenir. A partir de ces résultats, quatre scénarios sur l'avenir de la vallée et ses conséquences sur l'entretien des terrasses ont été élaborés et discutés.
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Taonda, Adama, Anny Estelle N’guessan, and Justin N’dja Kassi. "Dynamique de reconstitution de la biodiversité végétale de la forêt classée de Foumbou (Nord de la Côte d’Ivoire)." International Journal of Biological and Chemical Sciences 15, no. 6 (February 23, 2022): 2607–24. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v15i6.28.

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Abstract:
La forêt est un milieu essentiellement dynamique dont les multiples composants sont en perpétuelle évolution. La forêt classée de Foumbou, situé dans le département de Korhogo au Nord de la Côte d’Ivoire, est confrontée à l’orpaillage clandestin couplé aux infiltrations paysannes. Ces exploitations demeurent une préoccupation écologique majeure car elles menacent les services écosystémiques. Ces travaux avaient pour objectif d'évaluer la diversité floristique de la forêt classée de Foumbou dans une perspective de gestion durable forestière de la biodiversité. Les méthodes de relevé de surfaces associées à des inventaires itinérants ont été adoptées lors de ces travaux dans vingt parcelles de 2000 m2 chacune. Les analyses multivariées ont permis d’identifier cinq stades de succession secondaire postculturale le long d’une chronoséquence de 35 ans. Les paramètres de composition augmentent avec l’âge de la jachère (biotopes). La forêt renferme, au total, 259 espèces, réparties en 191 genres et 56 familles. Du point de vue de la composition floristique, cette forêt est riche en Fabaceae, en Rubiacea, en Combretaceae, en Malvaceae, en Moraceae, en Poaceae et en Lamiaceae. Dans cette étude, les biotopes les plus diversifiés sont les jachères de plus de 20 ans et les Forêts anciennes. Le site renferme également des espèces endémiques et des espèces à statuts particuliers. La flore de cette forêt est diversifiée avec une répartition équitable des espèces au sein des biotopes. De ce fait, des actions de gestion intégré et participative de cette forêt s’imposent pour minimiser sa dégradation. English title: Dynamics of reconstitution of the vegetal biodiversity of the Foumbou class forest (north of the Ivory Coast) The forest is an essentially dynamic environment whose multiple components are in perpetual evolution. The classified forest of Foumbou is confronted with clandestine gold panning coupled with peasant infiltration. These operations remain a major ecological concern because they threaten ecosystem services. The objective of this work was to assess the floristic diversity of the floristic diversity of the classified forest of Foumbou in order to promote its sustainable management. Surface survey methods and itinerant inventories were adopted during this work in twenty plots, sixteen of which were in post-cultivation fallows. Multivariate analyses identified five stages of postcultural secondary succession along a 35-year chronosequence. The compositional parameters increase with the age of fallow land. The forest contains a total of 259 species, divided into 191 genera and 56 families. From the point of view of floristic composition, this forest is rich in Fabaceae, Rubiacea, Combretaceae, Malvaceae, Moraceae, Poaceae and Lamiaceae. Of this study, the most diversified are the fallow land of more than 20 years and the Old Forest. The flora of the estate is diversified with an equitable distribution of species within the biotopes. Integrated and participative management of the forest is necessary to minimise the degradation of the site.
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Houlès, Anne. "Principe de facilitation appliqué à la restauration écologique de sites miniers dégradés : suivi des communautés ectomycorhiziennes au cours de successions végétales assistées par Acacia spirorbis." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 336 (September 6, 2018): 69. http://dx.doi.org/10.19182/bft2018.336.a31616.

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Abstract:
Acacia spirorbis est une espèce endémique de la Nouvelle-Calédonie, capable de former des symbioses multiples avec des microorganismes du sol, bactéries fixatrices d’azote, champignons mycorhiziens arbusculaires et des champignons ectomycorhiziens. Cette espèce est capable de se développer sur une très large variété de sols de pH 4 à pH 8, texture sableuse à argileuse, riche ou pauvre en matières organiques, etc. Afin de tester les capacités de cette espèce à initier un processus de restauration écologique des écosystèmes métallifères dégradés par l’exploitation minière, un essai en pépinière et trois essais sur le terrain ont été conduits. Ces essais ont permis de mettre en évidence la capacité d’A. spirorbis à jouer, grâce à la facilitation, un rôle de plante nurse pour des espèces cibles de la restauration écologique comme des espèces du genre Tristaniopsis. Ainsi, nous avons tout d’abord décrit 76 taxons moléculaires (OTUs) de champignons ectomycorhiziens dominés par des taxons proches de Tomentella et de Thelephora, associés avec A. spirorbis dans 12 sites répartis sur trois classes de sol : ferralitique, volcano-sédimentaire et calcaire. Nous avons ensuite constaté la capacité de ces OTUs à s’associer aux Tristaniopsis grâce à la présence initiale d’A. spirorbis. Les capacités d’A. spirorbis à faciliter l’implantation d’autres espèces en améliorant leur survie, leur croissance et en leur permettant de disposer de partenaires fongiques ectomycorhiziens diversifiés sont décrites. Ces résultats ont conduit à proposer un itinéraire technique de restauration écologique des maquis miniers dégradés, itinéraire fondé sur la facilitation entre espèces utilisant A. spirorbis comme plante nurse.
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Marage, Damien, Jean-Claude Rameau, and Luc Garraud. "Banque de graines du sol et succession végétale dans les Alpes du Sud : effets des facteurs historiques et écologiques." Canadian Journal of Botany 84, no. 1 (January 2006): 99–111. http://dx.doi.org/10.1139/b05-142.

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Abstract:
Dans un bassin versant des Alpes du Sud, nous avons étudié la densité, la richesse et la similarité, de la banque de graines du sol et de la végétation, au cours d’une succession secondaire soumise ou non au pâturage. Un plan d’échantillonnage stratifié, bâti sous système d’information géographique, a permis de retenir des facteurs historico-écologiques pertinents et de les mettre en relation avec la banque de graines et la végétation. Nos résultats ont montré que (i) la densité et la richesse de la banque de graines des pelouses et des fruticées sont supérieures dans les zones non pâturées comparées aux zones pâturées, (ii) que la similarité entre la végétation et la banque de graines augmente au cours de la succession, puis décroît dans les forêts anciennes, et que (iii) la banque de graines de ces forêts est très différente de celle des forêts récentes. Les tests de corrélations de matrices montrent que ce sont des variables pédologiques qui structurent, quelque soit le stade dynamique, la banque de graines. Dans ce contexte montagnard, la végétation privilégie la reproduction végétative aux dépens de la création de banque de graines longévives. Par conséquent, seul le maintien du pastoralisme permettra la persistance de la biodiversité en place.
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Decocq, Guillaume, Jean-Luc Dupouey, and Laurent Bergès. "Dynamiques forestières à l'ère anthropocène : mise au point sémantique et proposition de définitions écologiques." Revue forestière française 73, no. 1 (December 7, 2021): 21–52. http://dx.doi.org/10.20870/revforfr.2021.4993.

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Abstract:
Dans cette mise au point sémantique, nous proposons de formaliser une série de définitions des termes les plus fréquemment utilisés pour qualifier une forêt selon son degré d’anthropisation. La forêt est appréhendée ici sous sa dimension écosystémique, incluant biotope et biocœnose. Dans un souci de robustesse conceptuelle, nous nous appuyons sur quatre théories scientifiques : la théorie des communautés végétales, la théorie des successions écologiques, la théorie des perturbations et la théorie de la hiérarchie, dont les contributions sont brièvement analysées. Sur cette base, nous reprenons un certain nombre de définitions et en proposons de nouvelles, de manière à qualifier une forêt selon quatre attributs fondamentaux : son origine et sa genèse ; son degré de naturalité ; son historicité et sa morphologie. Chaque définition est explicitée, argumentée et illustrée à l’aide d’exemples concrets. Nous concluons par une réflexion ouverte sur le concept d’état de référence pour une forêt.
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Rindlisbacher, Stefan, and Olivier Hanse. "La « Nouvelle Droite » écologique au XXI e siècle : post-croissance, biorégionalisme et « réforme de la vie »." Allemagne d'aujourd'hui N° 245, no. 3 (September 28, 2023): 117–28. http://dx.doi.org/10.3917/all.245.0117.

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Abstract:
Depuis 2008, la « Nouvelle Droite » autoproclamée autour du publiciste Götz Kubitschek tente de récupérer pour l’extrême droite la thématique de la protection de la nature et de l’environnement. Cet article analyse comment la stratégie mise en œuvre par la « Nouvelle Droite » d’un déplacement successif de discours a été utilisée en vue de réinterpréter la protection de la nature et de l’environnement comme une préoccupation conservatrice, de remettre en question la légitimité des partis et des mouvements de gauche en tant que porteurs de la politique écologique, et de faire accepter à la place la « Nouvelle Droite » comme mouvement écologique du XXI e siècle. La « Nouvelle Droite » visait à diffamer les stratégies de protection du climat de la gauche en les présentant comme des mesures technicisées, aliénées par la nature, tandis que ses propres avancées étaient présentées comme une approche « holistique », englobant l’homme, son environnement et la culture. En s’appuyant sur le fonds historique des écologistes de droite, ils ont placé la régulation de la population, des individus et de leurs corps au centre de leurs efforts. L’article montre d’une part comment la « Nouvelle Droite » a adapté les approches critiques du capitalisme et de la consommation du mouvement post-croissance et du biorégionalisme pour présenter la croissance démographique et la migration globale comme des problèmes environnementaux et pour revendiquer une société culturellement homogène. D’autre part, nous verrons comment ils ont propagé les pratiques sanitaires et corporelles du mouvement de « Lebensreform » [« réforme de la vie »], telles que l’agriculture biologique, la réforme alimentaire et le végétarisme, afin de mettre concrètement en œuvre un mode de vie plus naturel et à consommation réduite.
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Meinard, Yves, Gilles Thébaud, and Camille Roux. "Végétations et successions végétales dans les monts du Devès (Haute-Loire, France) : esquisse phytosociologique et symphytosociologique d’un secteur volcanique méconnu." BIOM - Revue scientifique pour la biodiversité du Massif central 3, no. 1 (December 14, 2022): 82–102. http://dx.doi.org/10.52497/biom.v3i1.318.

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Abstract:
Le Devès est un plateau basaltique alti-ligérien d’âge Villafranchien, d’altitude élevée (environ 1100m), ponctué de cônes stromboliens et maars culminant au mont Devès (1417m). Au sein des terres fertiles du plateau, les monts et cônes escarpés et soumis à l’érosion sont peu cultivés, mais largement plantés d’épicéas impactant profondément leur richesse biologique. Ces secteurs sont peu connus d’un point de vue naturaliste et phytosociologique, et encore moins du point de vue de la dynamique des végétations. Le présent article propose une esquisse phytosociologique et symphytosociologique de ce secteur, sur la base d’une campagne de relevés réalisés sur le terrain en 2019, analysés en statistiques exploratoires multidimensionnelles au regard d’un référentiel phytosociologique de plus de 800 relevés issus d’une extraction de la base de données d’UniVegE/Herbiers Universitaires de Clermont-Ferrand. Malgré les difficultés imposées par les forts impacts anthropiques qui marquent le secteur, cette analyse permet de préciser l’identité phytosociologique des végétations observées sur le terrain. Ont ainsi pu être principalement identifiées, au niveau des végétations agropastorales, herbacées l’Orchido morionis-Saxifragetum granulatae Gaume ex B. Foucault 1989 et l’Anemono rubrae-Dactylorhizetum sambucinae Dejou & Loiseau ex Royer & Ferrez 2020 veronicetosum scheereri subass. nov.prov., et, concernant les forêts, le Poo chaixii-Abietetum albae saniculetosum europaeae Le Hénaff & Renaux 2015 et le Diantho monspessulani-Pinetum sylvestris Billy ex Thébaud et al. 2014. Les relevés ayant été réalisés, à chaque fois que cela a été possible, sur les différents stades de végétation (des pelouses aux forêts matures) sur chaque site dans des compartiments homogènes d’un point de vue écologique, ils ont pu être regroupés en synrelevés, permettant une première analyse des séries de végétation du Devès. Deux séries principales ont été ainsi mises en évidence sur les sucs. Ces premiers résultats et interprétations doivent désormais être complétés par des démarches d’acquisition et d’analyse de données complémentaires.
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Martin, Gilles. "Les obligations réelles environnementales au service d’une protection des zones humides." Prologue 62, no. 4 (December 7, 2021): 1091–132. http://dx.doi.org/10.7202/1084259ar.

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Abstract:
L’obligation réelle environnementale a été introduite en droit français en 2016. Un propriétaire décide de mettre à sa charge, comme à celle de tous les propriétaires successifs du bien pendant la durée de la convention, des obligations de faire ou de ne pas faire. Celles-ci, consenties au bénéfice de personnes publiques ou privées agissant pour la protection de l’environnement, ont pour objet « le maintien, la conservation, la gestion ou la restauration d’éléments de biodiversité ou de fonctions écologiques » (Code de l’environnement, art. L. 132-2 al. 1). L’adoption de cet instrument, inspiré de législations étrangères, s’est heurtée à de nombreuses résistances. Ses potentialités sont pourtant considérables, notamment pour la protection des zones humides. La nature juridique de ce nouvel instrument fait également débat. Quant à son régime juridique, il est le fruit d’un compromis entre l’esprit initial imprégné de souplesse et de liberté contractuelle et les revendications associées aux résistances qui s’étaient exprimées.
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Gauthier, Sylvie, and Daniel Gagnon. "La végétation des contreforts des Laurentides : une analyse des gradients écologiques et du niveau successionnel des communautés." Canadian Journal of Botany 68, no. 2 (February 1, 1990): 391–401. http://dx.doi.org/10.1139/b90-051.

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Abstract:
The forest vegetation of the foothills of the Laurentians was studied to determine which ecological factors are most strongly correlated with vegetation variation. Vegetation and ecological factors were sampled within 78 plots distributed systematically on 19 transects. Ordination and classification analyses show that soil moisture and richness, two factors strongly associated to topographical variations, are the ecological factors that best explain vegetation distribution. Eleven community types were identified. Oligotrophic–xeric community types, characterized by Pinus strobus and Quercus rubra, are generally found in sites at high elevation, where soils are thin, well drained and nutrient poor. The Acer saccharum community types, of the mesotrophic–mesic group, are situated at the base of slopes with deep, rich soils. Fagus grandifolia, Acer rubrum, and Tsuga canadensis characterize a third group of oligotrophic–mesic community types, found on sites with relatively poorly drained and nutrient-poor soils, in topographic positions intermediate to the first two groups. A community type successionnal status index, based on the homogeneity and similarity of the tree and sapling strata, shows that natural and anthropogenic disturbances are also responsible for part of the vegetation variation. Hemlock and beech forests are the most successionnally advanced community types of the oligotrophic–mesic group. On richer soils fed by seepage, the maple–hickory community type is also relatively stable. These results contribute to the ongoing discussion about the eventual outcome of succession on mesic sites in northeastern North America.
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Bréda, Nathalie. "Vulnérabilité, aléa, adaptation, résilience : des concepts utiles pour analyser, comprendre et gérer les crises sanitaires en forêt." Revue forestière française 74, no. 2 (June 23, 2023): 109–20. http://dx.doi.org/10.20870/revforfr.2023.7585.

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Abstract:
Les crises sociales, climatiques, écologiques, sanitaires, économiques agitent et désorganisent le monde, sans épargner le monde forestier. Après un bref historique de crises forestières essentiellement induites par des sécheresses, l’article retrace comment les observations et la compréhension des successions d’évènements, de facteurs de sensibilité, de dysfonctionnements ont été progressivement formalisées dans un cadre générique. En s’appuyant sur des concepts mobilisés dans le domaine des risques et de la gestion de crise, l’article décrit une démarche pour objectiver les enjeux, suivre et comprendre les crises sanitaires en forêt, pour identifier les aléas en jeu et les fragilités en cause. Pour finir, les formes de gestion et d’adaptation mobilisables pour faire face à une crise en cours et anticiper les crises futures sont évoquées. Messages clésHistoriquement, les sécheresses intenses et les ravageurs ont induit des cycles périodiques de dépérissements en forêt.L’intensité, la date d’occurrence et la durée des aléas sont de mieux en mieux quantifiées.L’identification de facteurs de vulnérabilité est importante car elle permet de réfléchir à des leviers d’action pour la réduire face aux futurs aléas.Dans le contexte d’évolution du climat, le risque et l’incertitude sont plus que jamais à intégrer dans la gestion courante.
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Adiko, Adjo Estelle Genevieve, Stéphanie Diane Konan Houphlet, Sèdoami Flora Dogbo, Bi Tra Aimé Vroh, Djaha Kouame, Zoro Bertin Gone Bi, Anthelme Gnagbo, Jean-Claude Koffi Bene, and Constant Yves Adou Yao. "Variabilité des traits fonctionnels des espèces arborescentes dans la reconstitution de la végétation du Parc National d’Azagny (Côte d’Ivoire)." International Journal of Biological and Chemical Sciences 14, no. 2 (May 11, 2020): 424–39. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v14i2.10.

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Abstract:
Dans le Parc National d’Azagny, des plantations de cultures pérennes ont été abandonnées, certaines détruites de même que des habitats successivement en 1986 et 2000. Ainsi donc, l’ensemble de la végétation du parc est constitué de reliques de forêts anciennes, de forêts secondaires et de jachères d’âge différents. La présente étude a évalué les changements des traits fonctionnels des espèces végétales arborescentes dans différentes formations du Parc National d’Azagny. Il s’est agi, spécifiquement de : décrire les traits de vie des espèces arborescentes et comparer la composition fonctionnelle entre les forêts anciennes, les forêts secondaires et les jachères de 19 et 33 ans. Le type foliaire, le mode de dissémination et la tolérance à la lumière ont été renseignés pour les individus arborescents de diamètre ≥ 2,5 cm recensés dans des parcelles de 0,25 ha. Le spectre fonctionnel des espèces a été déterminé et des tests de Kruskal-Wallis ont permis de comparer la composition fonctionnelle entre ces formations. L’étude des spectres fonctionnels réalisée sur 1972 individus d’arbres, répartis entre 127 espèces et 46 familles a montré une dominance des espèces à feuilles mésophylles et macrophylles, des espèces sciaphiles et de la zoochorie dans chacun des biotopes. Les tests de Kruskal-Wallis ont montré des différences significatives dans la composition fonctionnelle des habitats au niveau des modalités de traits mégaphylles, pionnières, barochores et zoochores. Ces travaux révèlent un retour des processus écologiques initiaux, donc une bonne reconstitution des milieux perturbés, qui sera facilitée par un renforcement des mesures de protection.Mots clés: Utilisation des terres, succession secondaire, diversité fonctionnelle, Parc National d’Azagny, Côte d’Ivoire.
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Gilbert, Hélène, and Serge Payette. "Écologie des populations d’aulne vert (Alnus crispa (Ait.) Pursh) à la limite des forêts, Québec nordique." Géographie physique et Quaternaire 36, no. 1-2 (November 29, 2007): 109–24. http://dx.doi.org/10.7202/032472ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Des populations d'aulne vert (Alnus crispa (Ait.) Pursh) de la région de la rivière aux Feuilles (58°15' N, 72° O) sont particulièrement bien développées sur les versants bien drainés exposés au sud et situés au-delà de la limite locale des forêts. Ces populations correspondent à une importante expansion de l'espèce surtout au cours du XXe siècle, entre 1920 et 1960. L'essentiel des populations d'aulne vert sont apparues après 1920, à la suite de la germination des graines sur les plaques de sol nu d'origine périglaciaire (ostioles, traînées de gélifluction, etc.). Au cours de la succession, la végétation lichénique et arbustive rase d'origine s'est graduellement transformée, en quelques décennies, en une végétation clairsemée de sous-bois sous le contrôle d'une épaisse litière produite par l'aulne. Le développement graduel des populations d'aulne a aussi causé des changements sensibles dans les sols de ces milieux: épaississement de l'horizon organique à la suite de fortes accumulations de feuilles d'aulne, augmentation du pourcentage de la matière organique, diminution du rapport C/N, augmentation de la CEC, des bases totales et du contenu en azote, et diminution du pH. Au cours de cette séquence évolutive, la régénération végétative devient virtuellement le seul mode de reproduction de l'aulne. Cette situation de l'aulne vert à la rivière aux Feuilles a été retrouvée ailleurs dans l'ensemble de l'Hémi-arctique et indique 1) que l'espèce répond aux changements climatiques qui caractérisent cet important biome de la péninsule du Québec-Labrador et 2) que le phénomène est général dans cette région et mérite ainsi d'être étudié plus en détail pour des fins d'interprétation paléoécologique et palynologique. Département de phytologie et Centre
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Thébaud, Gilles, Guillaume Choisnet, and Camille Roux. "Contribution to the survey of the heathlands of the french Massif central (habitats 4030 and 4060) : analysis of phytosociological data." BIOM - Revue scientifique pour la biodiversité du Massif central 2, no. 1 (June 1, 2021): 62–109. http://dx.doi.org/10.52497/biom.v2i1.283.

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Abstract:
À partir d’un échantillonnage initial de 990 relevés de landes du Massif central français, issu de la bibliographie et de recherches récentes sur le terrain, les auteurs réalisent une analyse globale puis des analyses partielles en MTC, CCA et DCA sur 675 relevés concernant les étages montagnard moyen et subalpin. Les résultats de cette révision conduisent à la caractérisation de seize associations végétales dont cinq nouvelles et quarante-sept sous-unités. Le sud et l’est du Massif central, Cévennes, Vivarais, Margeride, jusqu’ici moins bien connus, apportent le plus grand lot de nouveautés phytosociologiques. Ces communautés appartiennent à 2 classes phytosociologiques (Loiseleurio procumbentis-Vaccinietea microphylli et Calluno vulgaris-Ulicetea minoris) et 3 alliances dont le Genisto pilosae-Empetrion hermaphroditi all. nov. et le Genisto pilosae-Vaccinion Braun-Blanq. 1926. La nomenclature et la syntaxonomie de cette dernière alliance sont discutées et modifiées et une sous-alliance nouvelle y est créée (Vaccinienion myrtillo-uliginosi suball. nov.). Les communautés étudiées se différencient principalement en fonction de la disparité climatique du Massif, le gradient altitudinal, le substrat géologique et la topographie. Elles peuvent constituer des végétations stables ou entrent dans des successions dynamiques conduisant à des stades boisés. Leur caractérisation contribue à la connaissance de la compartimentation biogéographique et bioclimatique du Massif central, en rapport notamment avec les différences liées à la pluviométrie estivale, entre montagnes volcaniques nord-occidentales sous influence océanique, massifs internes au caractère subcontinental et bordure méridionale sous influence méditerranéenne. De même les végétations étudiées confirment un étage subalpin supérieur dans les quelques massifs qui dépassent 1600 m. La hiérarchisation des variables écologiques discriminantes pour ces végétations, la description de leurs conditions stationnelles et leur caractérisation dynamique au sein des espaces sylvo-pastoraux, donnent des éléments pour la gestion et la conservation des habitats d’intérêt européens correspondants, en particulier 4030 and 4060.
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Ligot, Gauthier, Nicolas Dubart, Mauriad Tchowo Hapi, Sébastien Bauwens, Jean-Louis Doucet, and Adeline Fayolle. "Réviser les tarifs de cubage pour prendre en compte l’évolution de la ressource au Cameroun." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 338 (February 11, 2019): 57. http://dx.doi.org/10.19182/bft2018.338.a31677.

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Abstract:
La connaissance du volume exploitable est une information essentielle tant pour la gestion que pour le contrôle de l’exploitation forestière. En Afrique centrale, l’estimation des volumes repose essentiellement sur l’utilisation de tarifs de cubage à une entrée, spécifique à chaque essence, et prédisant le volume exploitable à partir du diamètre de l’arbre. Or, récemment, de nombreux acteurs de la gestion forestière au Cameroun rapportent une inadéquation entre les volumes commerciaux estimés avec les tarifs de cubage imposés par l’administration et les volumes estimés à partir des mesures de la longueur et du diamètre des billes exploitées. Afin de vérifier la justesse des tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise, nous avons réalisé un échantillonnage destructif pour 12 essences jouant un rôle crucial dans le commerce du bois au Cameroun, et développé de nouveaux tarifs de cubage, qui ont été comparés avec les tarifs imposés par l’administration camerounaise et 52 autres tarifs de cubage disponibles dans la littérature. Dans quatre concessions forestières du Cameroun, représentatives des différentes conditions écologiques prévalant dans ce pays, 732 arbres ont été abattus et leur volume a été mesuré par la méthode des billons successifs. Des tarifs de cubage à une entrée, fonction uniquement du diamètre de référence, ont ensuite été ajustés par la méthode des moindres carrés généralisés. Notre étude confirme l’existence de biais entre les volumes mesurés et les volumes estimés en utilisant les tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise. En conséquence, de nouveaux tarifs de cubage et un abaque de correction sont proposés. Enfin, la majorité des tarifs de cubage testés présentaient un biais similaire qui résulte vraisemblablement d’une évolution de la ressource et des pratiques d’exploitation.
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Geistdoerfer, Aliette. "L'évolution techno-économique de la pêche côtière." Articles 11, no. 3 (April 12, 2005): 289–300. http://dx.doi.org/10.7202/055504ar.

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Abstract:
Si nous avons choisi les Îles-de-la-Madeleine comme terrain d'une enquête sur la pêche de type traditionnel au Québec c'est que les techniques de pêche côtière n'y avaient jamais été étudiées ethnologiquement dans leur ensemble et que s'y trouvaient réunies en un seul territoire plusieurs pêches traditionnelles gardant encore aujourd'hui une importance économique assez élevée pour ne pas être relayées au rang de survivances. La pêche côtière y occupe en effet 27% d'une population active de 3,361 personnes. Pour que la pêche ait pris une telle importance aux Iles-de-la-Madeleine, il fallait que certaines conditions particulièrement favorables y soient réunies. Les Iles présentent trois types de côtes. Si les hautes falaises de schiste ou de grès rouge sont inabordables, les très nombreuses plages ont rendu les côtes hospitalières et sont devenues presque toutes de petits havres de pêche : certaines ont été aménagées de quais, de plans de halage et de treuils mécaniques. Les lagunes comprises entre de longues flèches de sable servirent de port jusqu'à ce que leur ensablement les rendent inutilisables. En effet, exception faite pour le Havre-Aubert, les autres Iles ne possèdent aucun port naturel. Les plages ne valent comme anses de pêche que parce que les pêcheurs halent leurs bateaux chaque soir à terre. Mais quand le tonnage des bateaux augmente, comme c'est le cas aujourd'hui, 1 la question du port se pose continuellement et avec acuité, car celui de Havre-Aubert s'ensable régulièrement, le port artificiel de Cap-aux-Meules est trop petit et mal abrité et celui de l'Étang-du-Nord se trouve dans une zone de faible profondeur d'eau. Les havres de pêche se répartissent à peu près également autour des Iles, suivant en cela le territoire de pêche: celui-ci dans sa plus grande étendue, est compris à l'intérieur d'une cote de profondeur d'eau de 20 brasses, cote qui se situe à 15 milles au large des Iles. La différence d'inclinaison de ce plateau, forte au sud et au nord où elle est de 90 pieds au mille, faible sur les façades est et nord-est, en particulier dans la baie de Plaisance, a déterminé une première spécialisation géographique des types de pêche. Les ports du nord et du sud, zones où les grands fonds sont proches de la côte, se consacrent à la pêche de la morue alors que ceux de la Baie de Plaisance sont spécialisés dans celle du hareng et du maquereau. Les fonds à homards, par contre, se répartissent aussi bien au nord qu'au sud, mais uniquement là où les fonds sont rocheux. Les eaux qui baignent les Iles offrent des conditions hydrologiques et biologiques constituant non seulement un habitat propice aux homards, mais aussi un milieu favorable au passage de bancs de différentes espèces de poissons. En effet l'organisation des pêches madelinoises est déterminée d'une part par l'alternance des saisons et principalement par l'arrivée et le départ des glaces, mais aussi par le cycle écologique constitué par les passages et séjours successifs des différentes espèces de poissons dans les eaux madelinoises. Les Madelinots ne pèchent donc que lorsque les bancs de poissons viennent très près des côtes: nous avons vu que leur territoire de pêche ne dépassait pas 15 milles à la ronde. Cette soumission aux migrations des poissons présente cependant plusieurs inconvénients. Les dates de passage de ces bancs ne sont que plus ou moins prévisibles et, parfois, le hareng arrive plus tôt que d'habitude, ne reste que quelques jours aux Iles et les quitte avant que les trappes aient pu être mouillées. Si les conditions ne sont pas favorables en faible profondeur, le poisson se maintient en grande eau et la pêche est nulle pour les Madelinots. L'automne, il y a de grandes migrations de hareng au large des Iles : aujourd'hui seuls les seineurs modernes peuvent en profiter alors qu'autrefois cette richesse était inexploitée. La pêche côtière s'est donc modernisée mais son organisation continue d'adhérer au cycle écologique. Nous allons voir maintenant comment les Madelinots en ont développé les différents types et, surtout, quelles ont été les grandes transformations techno-économiques qui sont à la base du système actuel.
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Scott, Colin H. "On Nation-to-Nation Partnership and the Never-Ending Business of Treaty-Making: Reflections on the Experience of the Crees of Eeyou Istchee (Eastern James Bay)." Anthropologica 62, no. 2 (December 24, 2020): 248–61. http://dx.doi.org/10.3138/anth-2019-0007.

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Abstract:
This article discusses the successes of the Crees of Eeyou Istchee in the continual negotiation and renegotiation of their treaty relationship with the Quebec and Canadian governments but also queries how arrangements reached during more than four decades of treaty relationship, charting a course of proliferating entanglements with resource-extractive capitalism and state administration, both express and diverge from the “community of life” relational ontology of Cree activity on the land. While the Crees of Eeyou Istchee have achieved important successes in negotiating economic equity and territorial self-government and have not allowed themselves to be trapped in a once-and-for-all “settlement” of their rights, their negotiations with the state and with corporate entities reward certain Cree interests and positions over others. Compromises have occurred and development pathways chosen that increasingly challenge those who maintain as political priorities the defence of ecological diversity and integrity and accompanying Cree lifeways. Incommensurable premises of liberal capitalism and statehood have inhibited the conditions for the reproduction of Cree relationality, however nimbly the latter grapples with the former in reaching successive treaties and agreements Dans cet article, je me penche sur les succès obtenus par les Cris de Eeyou Istchee dans la (re)négociation perpétuelle de la relation de traité qu’ils entretiennent avec les gouvernements du Québec et du Canada. En même temps, j’explore comment la relation de traité, qui a dessiné pendant plus de quatre décennies des enchevêtrements proliférants avec le capitalisme d’extraction et l’administration étatique, reflètent tout en s’en distinguant l’ontologie relationnelle de type « communauté de vie » qui caractérise l’activité des Cris sur le territoire. Bien que les Cris de Eeyou Istchee aient engrangé d’importants succès dans la négociation de l’équité économique et de l’autonomie territoriale, et bien qu’ils ne se soient pas laissés piéger dans un « règlement » définitif de leurs droits, les négociations engagées avec l’État et les corporations ont favorisé certains intérêts et positionnements Cris par rapport à d’autres. Les compromis réalisés et les voies de développement empruntées mettent de plus en plus au défi ceux dont les priorités politiques restent la défense de la diversité et de l’intégrité écologiques et l’accompagnement des modes de vie cris. En ce sens, les présupposés incommensurables du capitalisme libéral et de l’État entravent la reproduction de la relationnalité crie, même si cette dernière lutte habilement contre les premiers dans la conclusion des traités et des ententes successives.
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SAWTSCHUK, Jérôme, Philippe GOURDAIN, Olivier DELZONS, Agathe LARZILLIÈRE, François QUENOT, and Thierry COÏC. "Quelles trajectoires de réhabilitation pour la décharge de l’Île d’Ouessant (29) ? Retour sur dix années de recherche-action." Naturae, no. 22 (October 20, 2021). http://dx.doi.org/10.5852/naturae2021a22.

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Abstract:
En 2009 était lancée l’étude préalable à la fermeture de la décharge de Penn ar Roc’h située en contexte de pelouse et de lande de hauts de falaises littorales. Des échanges entre le bureau d’étude en charge de l’étude environnementale et des universitaires de l’Université de Bretagne occidentale menant des travaux de recherche sur la restauration écologique permettent de lancer une réflexion pour une expérimentation d’ingénierie écologique (transferts de litière de lande et de fauche de pelouse). Lors des journées REVER 2 à Brest en 2010, une visite du site de la décharge est réalisée juste avant les travaux, permettant de bénéficier de l’expertise des chercheurs et praticiens présents. Un partenariat se noue avec le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Université de Brest pour mettre en place un suivi écologique de cette opération. Celui-ci est par la suite repris par le Parc naturel régional d’Armorique, gestionnaire du site Natura 2000 – sur lequel se situe l’ancienne décharge – et le Centre d’étude du milieu d’Ouessant. La dynamique de la végétation montre de fortes variations dans l’espace et dans le temps. Si les résultats des premières années étaient encourageants, avec l’apparition d’espèces cibles de lande (ajonc et bruyère), un coup d’arrêt de la dynamique a été observé ces dernières années en lien probable avec des perturbations (tempêtes, pâturage par un troupeau de chèvres). La question d’une nouvelle intervention d’ingénierie écologique est donc posée sur ce site, même si la lenteur du processus écologique est plutôt un bon signe sur ce type de milieu naturellement contraint. Ces résultats, mis en perspective avec ceux d’autres opérations de restauration menées en Bretagne, confirment l’existence possible de dynamiques particulières de la végétation sur des sites de hauts de falaises perturbés par d’anciennes infrastructures : les trajectoires de successions sont alors plus aléatoires que sur des sites uniquement dégradés par la fréquentation.
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Moutou, François. "Biodiversité, quelles recherches pour anticiper les risques ?" Bulletin de l'Académie vétérinaire de France 175 (2022). http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2022.71008.

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Abstract:
La biodiversité réunit l’ensemble des espèces, leur variabilité génétique, les écosystèmes correspondants et toutes leurs interrelations dont l’endosymbiose. Le passage des procaryotes aux eucaryotes en découle probablement. L’évolution du vivant repose sur l’intégration successive d’éléments préexistants. La notion de microbiome renouvelle le regard porté aux microorganismes dans la biodiversité et dans l’appréhension des risques sanitaires. La coopération semble au moins aussi importante que la compétition. Le développement des techniques génomiques peut-il permettre de repérer à l’avance, chez des espèces réservoirs, des virus causes de futures pandémies et de les prévenir ? Est-ce la seule façon de poser la question de la biodiversité face à l’émergence possible de nouvelles épidémies ? Faudrait-il revoir certains cycles épidémiologiques avec une approche écologique ? Repenser des pratiques zootechniques plus respectueuses de la biodiversité ? Quelle place pour les sciences humaines ? Quelques exemples illustrent différents cas de figure. Mots-Clés : Biodiversité, santé publique, recherche, anticipation, Covid-19, maladie de Lyme
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ALIGNIER, Audrey, Claudine THENAIL, Armelle LAINÉ-PENEL, Chloé SWIDERSKI, and Médulline TERRIER-GESBERT. "Ecobordure : du diagnostic de l’état agroécologique des bordures de champs à l’accompagnement de la transition agroécologique." Sciences Eaux & Territoires, no. 40 (February 1, 2023). http://dx.doi.org/10.20870/revue-set.2022.40.7332.

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Abstract:
Éléments semi-naturels, à l’interface entre la parcelle agricole et tout autre milieu, les bordures de champs constituent de véritables réservoirs de biodiversité. Influencées par les choix de gestion dédiée (broyage, pâturage, désherbage chimique, par exemple), par les choix d'usage et de gestion des parcelles adjacentes (comme par exemple les successions et opérations culturales ou la conduite des prairies), et par le paysage environnant, les bordures de champs sont au cœur des enjeux actuels visant à (ré)concilier agriculture et biodiversité, à différentes échelles. En diagnostiquant l’état agroécologique des bordures de champs, l’indicateur de biodiversité Ecobordure initie l’utilisateur aux enjeux de l’agroécologie et l’amène à questionner ses pratiques et leurs conséquences en termes de fonctionnalités écologiques. Cet article présente l’indicateur Ecobordure et la démarche d’apprentissage et de diagnostic associée. Tout d’abord, il détaille les principes et la mise en œuvre de l’indicateur et du diagnostic de l’état agroécologique des bordures de champs à différentes échelles, de la parcelle à l’exploitation agricole puis au territoire local. Il revient ensuite sur la démarche de co-conception et le développement de l’outil en partenariat. Enfin, il expose les enjeux du déploiement à l’échelle nationale, d’un réseau constitué autour d’Ecobordure pour contribuer aux initiatives d’accompagnement à la transition agroécologique.
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Vibert, Stephane. "Tradition et modernité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.081.

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Abstract:
« Tradition » et « modernité » sont longtemps apparues, pour les sciences sociales et le sens commun, non seulement comme des notions relatives, initialement définies l’une par rapport à l’autre dans un rapport d’exclusivité mutuelle, mais plus encore, comme des qualificatifs désignant de véritables régimes d’humanité – sociétés traditionnelles et modernes. Pourtant, de l’intérieur même du champ anthropologique, de nombreuses critiques se sont régulièrement élevées à l’encontre de ce découpage trop schématique, appelant à davantage de réflexivité quant à l’usage de ces catégories englobantes. En effet, durant une majeure partie de son existence, l’anthropologie a été associée à l’étude des sociétés « primitives », ou « traditionnelles », alors que la description des sociétés « civilisées », ou « modernes », était dévolue à la sociologie. Cette distinction épousait de fait l’auto-compréhension des sociétés occidentales, dont la reconstruction évolutionniste de l’histoire de l’humanité présentait celle-ci selon une succession linéaire et nécessaire de stades indiquant les progrès de l’esprit humain, manifestes tant au niveau de l’organisation sociale, de la connaissance des phénomènes, de la morale personnelle que des réalisations matérielles et techniques. Aussi, dès la rencontre effective avec des sociétés aux langues, mœurs, croyances ou activités dissemblables, l’intérêt pour l’altérité comme différence s’est trouvé en tension avec une volonté de classification abstraite, selon une philosophie de l’histoire élaborée à partir des catégories intellectuelles propres à la trajectoire occidentale. Cela passe notamment, à partir des 18éme-19èmes siècles, par une auto-identification à la Raison universelle, seule apte à circonscrire le savoir « vrai » sur la réalité physique ou sociale, à distance de tous les préjugés enfermant l’humain dans la coutume, l’ignorance et la superstition. De cette configuration culturelle particulière (dite « post-traditionnelle »), nouveau mode de représentation du monde et de l’Homme apparu à la Renaissance et aboutissant aux Lumières, découleront tant un ensemble de processus socio-politiques définissant la « modernité » (développement scientifique et technique, révolution industrielle, État de droit, capitalisme marchand, individualisation des comportements et des valeurs, etc.) qu’une opposition globale à la « tradition » (les « survivances », en termes évolutionnistes). Ce « désenchantement du monde » – pour reprendre l’expression célèbre de Max Weber –, sera perçu à travers une dichotomie généralisée et normativement orientée, déclinée sous de multiples aspects : religion / science, immobilisme / changement, hiérarchie / égalité, conformisme / liberté, archaïsme / progrès, communauté / société, etc. Si le « grand partage » entre Nous et les Autres, entre modernité et tradition, a pu constituer un soubassement fondamental à la prime ambition empirique et positiviste du savoir anthropologique, il n’en a pas moins dès l’origine de la discipline été contesté sur bien des points. En anthropologie, l’idée d’une tradition fixe et rigide s’avère critiquée dès Malinowski, l’un des premiers à souligner la rationalité contextuelle des « primitifs » en référence à leurs règles communes de coexistence, et à récuser l’assimilation indue de la tradition à une obéissance servile et spontanée, sorte d’inertie mentale ou d’instinct groupal. Chez les Trobriandais ou ailleurs, soulignait-il, « dans des conditions normales, l’obéissance aux lois est tout au plus partielle, conditionnelle et sujette à des défaillances et (…) ce qui impose cette obéissance, ce ne sont pas des motifs aussi grossiers que la perspective du châtiment ou le respect de la tradition en général, mais un ensemble fort complexe de facteurs psychologiques et sociaux » (Malinowski, 2001 : 20). L’anthropologie, par sa mise en valeur relativiste des multiples cultures du monde, insistera alors davantage sur l’importance de la tradition dans la constitution de toute société, comme ensemble de principes, de valeurs, de pratiques, de rituels transmis de génération en génération afin d’assurer la permanence d’un monde commun, fût-ce à travers d’essentielles dynamiques de réappropriation, d’altération et de transformation, trait fondamental de toute continuité historique. Selon Jean Pouillon, « la tradition se définit – traditionnellement – comme ce qui d’un passé persiste dans le présent où elle est transmise et demeure agissante et acceptée par ceux qui la reçoivent et qui, à leur tour, au fil des générations, la transmettent » (Pouillon, 1991 : 710). En ce sens, « toute culture est traditionnelle », même si elle se conçoit comme radicalement nouvelle et en rupture totale avec le passé : son inscription dans la durée vise implicitement un « devenir-tradition ». Dès les années 1950, le courant « dynamique » de l’anthropologie britannique (Gluckman, 1956 ; Leach, 1954 ; Turner, 1957), les analyses de l’acculturation aux États-Unis (Herskovits, 1955) ou les travaux pionniers de Balandier (1955) et Bastide (1960) en France avaient montré combien les « traditions », malgré les efforts conservateurs des pouvoirs religieux et politiques afin de légitimer leur position, recelaient de potentialités discordantes, voire contestataires. A partir des années 1980, certains courants postmodernes, post-coloniaux ou féministes en anthropologie (Clifford et Marcus, 1986 ; Appadurai, 1996 ; Bhabha, 1994 ; Abu-Lughod, 1993), souvent inspirés par la French Theory des Foucault, Deleuze ou Derrida (Cusset, 2003), se sont inscrits dans cette veine afin d’élaborer une critique radicale de la perspective moderne : partant du native point of view des populations subalternes, objectivées, dépréciées et opprimées, il s’agit de dénoncer le regard implicitement colonialiste et essentialiste, qui – au nom de la science objective – avait pu les rejeter unanimement du côté de l’archaïsme et de l’arriération.. Cette reconsidération féconde de la « tradition » rejaillit alors nécessairement sur son envers relatif, la « modernité ». A partir des années 1950, suite au cataclysme totalitaire et aux puissants mouvements de décolonisation, apparaît une critique anthropologique argumentée des principes de développement et de modernisation, encore approfondie dans les années 1990 avec la fin du communisme réel en Europe et l’avènement d’une crise écologique liée à l’hégémonie du capitalisme industriel. Sous l’effet d’une « mondialisation » aux dimensions hétérogènes voire contradictoires, l’Occident semble redécouvrir les vertus des approches dites « traditionnelles » en de nombreux domaines (spiritualité, médecine, artisanat, agriculture, patrimoine, etc.), à la faveur de réseaux d’information et de communication toujours plus denses. Sans trancher sur le fait de savoir si notre époque globalisée relève encore et toujours de la modernité (seconde, avancée ou tardive), ou alors de la postmodernité (Bonny, 2004) du fait des formes hybrides ainsi produites, la remise en cause de la rationalité progressiste entendue comme « métarécit » (Lyotard, 1979) semble favoriser une compréhension plus équilibrée des « traditions vivantes », notamment des mœurs des populations autochtones ou immigrées (pluralisme culturel, tolérance religieuse, éloge de la diversité et du cosmopolitisme), même si certaines contradictions n’en apparaissent pas moins toujours prégnantes entre les divers répertoires de sens disponibles. Dès lors, les deux termes du contraste classique tradition / modernité en ressortent désormais foncièrement relativisés, et surtout complexifiés. Les études historiques ont montré combien les sociétés apparemment les plus modernes contribuaient plus ou moins consciemment à une constante « invention de traditions » (Hobsbawm et Ranger, 1992), évidente dans la manifestation de certains nationalismes ou fondamentalismes religieux cherchant à légitimer leurs revendications politiques et culturelles les plus contemporaines par le recours à un passé idéalisé. D’une certaine manière, loin d’avoir strictement appliqué un programme rationaliste de séparation nature / culture, « nous n’avons jamais été modernes » (Latour, 1991), élaborant plutôt à notre insu un monde composite et hétéroclite, sous la domination d’un imaginaire social qui érige paradoxalement le progrès, la rationalité et la croissance en mythe de la maîtrise rationnelle. Et lorsqu’elle s’exporte, cette « ontologie naturaliste » (Descola, 2005) se voit réinterprétée, transformée, voire inversée, selon une « indigénisation de la modernité » (Sahlins, 2007 : 295) qui bouscule tant les univers locaux de signification que les principes globaux d’arraisonnement du monde. S’avère désormais entérinée l’existence de « modernités multiples », expression synonyme d’une évolution différenciée des trajectoires socio-culturelles à travers des cheminements à la fois interreliés, métissés, contingents et comparables. A l’inverse, nul ne semble pouvoir dorénavant se réclamer ingénument de la tradition sans être confronté à un paradoxe fondamental, déjà repéré par Hocart (1927) : puisqu’elle ne vit généralement qu’ignorée de ceux qui la suivent (selon un agir pratique incorporé dans les us et coutumes du quotidien), on fait appel à la tradition d’abord pour justifier ce qui justement ne va plus de soi, et se trouve en danger de disparaître. Ce passage de la tradition au « traditionalisme » peut prendre à la fois la forme légitime d’une sauvegarde de valeurs et coutumes ou de la résistance à la marchandisation globale, mais aussi le visage grimaçant d’une instrumentalisation idéologique, au service d’un ordre social chimérique, soi-disant pur et authentique, fût-il répandu par les moyens technologiques les plus modernes.
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Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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