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Journal articles on the topic 'Système du complément'

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Jouvin, M. H., and M. Kazatchkine. "Le système du complément." La Revue de Médecine Interne 8, no. 1 (January 1987): 47–61. http://dx.doi.org/10.1016/s0248-8663(87)80106-6.

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2

Daugan, Marie, Remi Noe, Wolf Herman Fridman, Catherine Sautes-Fridman, and Lubka T. Roumenina. "Le système du complément." médecine/sciences 33, no. 10 (October 2017): 871–77. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/20173310019.

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3

Chouaki Benmansour, Nassima, Julien Carvelli, and Éric Vivier. "Implication de la cascade du complément dans les formes sévères de COVID-19." médecine/sciences 37, no. 4 (April 2021): 333–41. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/2021021.

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Abstract:
Le système du complément est un composant essentiel du système immunitaire inné. Son activation excessive au cours de la COVID-19 participe à l’orage cytokinique, à l’inflammation endothéliale (endothélite) et aux thromboses qui accompagnent la maladie. Bloquer le complément, notamment l’axe C5a-C5aR1, par des thérapies spécifiques représente un espoir thérapeutique dans les formes les plus sévères de la maladie.
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4

Ripoche, J., MJ Demares, N. Julen, C. Lemercier, H. Dauchel, C. Davrinche, M. Daveau, and M. Fontaine. "Les protéines régulatrices du système du complément." médecine/sciences 5, no. 4 (1989): 234. http://dx.doi.org/10.4267/10608/3955.

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5

Emile, Carole. "Pathologies du système du complément : cas cliniques." Option/Bio 31, no. 623-624 (October 2020): 28–29. http://dx.doi.org/10.1016/s0992-5945(20)30238-5.

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6

Bonnafé, Cédric. "Éléments unipotents réguliers des sous-groupes de Levi." Canadian Journal of Mathematics 56, no. 2 (April 1, 2004): 246–76. http://dx.doi.org/10.4153/cjm-2004-012-0.

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Abstract:
RésuméNous étudions la structure du centralisateur d'un élément unipotent régulier d'un sousgroupe de Levi d'un groupe réductif, ainsi que la structure du groupe des composantes de ce centralisateur en relation avec la notion de système local cuspidal définie par Lusztig. Nous déterminons son radical unipotent, montrons l'existence d'un complément de Levi et étudions la structure de son groupe de Weyl. Comme application, nous démontrons des résultats qui étaient annoncés dans un précédent article de l'auteur sur les éléments unipotents réguliers.
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7

Gasque, P., J. Legoedec, A. Thomas, E. Sumereau, MT Schouft, P. Chan, and M. Fontaine. "Nouvelles fonctions pour le système du complément. Apport de l'étude des synthèses locales." médecine/sciences 12, no. 8-9 (1996): 941. http://dx.doi.org/10.4267/10608/851.

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8

Lee, Liza, Mireille Desroches, Shamir Mukhi, and Christina Bancej. "ActionGrippe : évaluation d’une application de surveillance du syndrome d’allure grippale à externalisation ouverte pour les saisons grippales canadiennes 2015–2016 à 2018–2019." Relevé des maladies transmissibles au Canada 47, no. 09 (September 10, 2021): 393–400. http://dx.doi.org/10.14745/ccdr.v47i09a02f.

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Abstract:
Contexte : La surveillance sentinelle du syndrome d’allure grippale est une composante essentielle d’un programme exhaustif de surveillance de la grippe. Les systèmes de surveillance communautaires du syndrome d’allure grippale qui comptent uniquement sur des pratiques de soins de santé sentinelles omettent des segments importants de la population, notamment ceux qui ne consultent pas un médecin. La surveillance participative, qui compte sur la participation de la communauté à la surveillance, peut combler certaines lacunes des systèmes traditionnels de surveillance du syndrome d’allure grippale. Objectif : Nous avions pour objectif d’évaluer le programme ActionGrippe, une application de surveillance du syndrome d’allure grippale à externalisation ouverte développée pour compléter et apporter un complément à la surveillance du syndrome d’allure grippale au Canada. Méthodes : En utilisant les cadres établis pour les évaluations des données de surveillance, nous avons évalué l’acceptabilité, la fiabilité, l’exactitude et l’utilité du système ActionGrippe de 2015–2016 à 2018–2019. Les indicateurs d’évaluation ont été comparés aux indicateurs de surveillance nationale du syndrome d’allure grippale et des infections virales respiratoires confirmées en laboratoire. Résultats : L’acceptabilité du programme ActionGrippe a été démontrée par une croissance de 50 % à 100 % de la participation d’une saison à l’autre, et un taux de maintien constant de 80 % d’une saison à l’autre. La fiabilité était plus grande pour le programme ActionGrippe que pour notre système traditionnel de surveillance du syndrome d’allure grippale, bien que les deux systèmes aient enregistré des fluctuations d’une semaine à l’autre en ce qui concerne le nombre de participants ayant répondu. Les taux de syndrome d’allure grippale du programme ActionGrippe présentaient une corrélation modérée avec les taux de détection hebdomadaires de la grippe en laboratoire et d’autres détections de virus respiratoires saisonniers hivernaux, notamment le virus respiratoire syncytial et les coronavirus saisonniers. Enfin, le programme ActionGrippe a démontré son utilité en tant que source d’informations de base pour la surveillance du programme ÉpiGrippe et qu’il peut combler les lacunes de données dans les programmes actuels de surveillance et de contrôle de la grippe. Conclusion : Le programme ActionGrippe est un exemple de programme de surveillance participative numérique novateur qui a été créé pour remédier aux limites de la surveillance traditionnelle du syndrome d’allure grippale au Canada. Il répond aux critères d’évaluation du système de surveillance, qui sont l’acceptabilité, la fiabilité, l’exactitude et l’utilité.
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9

Baker, P. Morgan. "Herbert C. Northcott and Donna M. Wilson. Dying and Death in Canada. Aurora, ON: Aramond Press, 2001." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 22, no. 1 (2003): 135. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800003809.

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Abstract:
RÉSUMÉCe texte fait ressortir le contexte canadien sur la mort de même que l'impact de notre système de santé sur la façon dont l'on considère la maladie en phase terminale. Le premier chapitre offre l'historique de la mort au Canada en examinant l'expérience autochtone et l'impact de l'immigration européenne. Les forces du livre se retrouvent dans les données qualitatives et surtout dans l'étude de cas de l'euthanasie, le suicide, les pratiques funèbres et les pratiques de tristesse. Toutefois, il est regrettable que le livre ne comprenne pas assez de données qualitatives (par exemple sur les modèles de moralité propres à l'ethnicité et aux différences culturelles). Pour la salle de classe, ce livre est un complément important à un texte davantage compréhensif sur la mort au Canada.
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Cavaillon, Jean-Marc, Philippe Sansonetti, and Michel Goldman. "Jules Bordet, un homme de conviction." médecine/sciences 36, no. 8-9 (August 2020): 803–9. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/2020135.

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Abstract:
Docteur en médecine, bénéficiant d’une bourse du gouvernement belge, Jules Bordet vint se former au sein du laboratoire du père de l’immunité cellulaire, Elie Metchnikoff, à l’Institut Pasteur. Paradoxalement, il va y déchiffrer certains des mécanismes clés de l’immunité humorale, initialement découverte par l’école allemande. Il y décrit notamment les mécanismes qui aboutissent à la bactériolyse et l’hémolyse par l’action d’immunsérums. Même s’il favorisa le terme d’alexine, créé par Hans Buchner, c’est bien le système du complément (terme inventé par Paul Ehrlich) dont il est un des pères fondateurs. C’est pour ces travaux qu’il se verra attribué en octobre 1920 le prix Nobel de physiologie ou médecine millésimé 1919. Il identifia aussi le bacille de la coqueluche, qui porte son nom Bordetella pertussis.
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Duteurtre, Véronique, Alexis Delabouglise, Flavie Goutard, Khong Nguyen Viet Khong, Guillaume Duteurtre, François Roger, and Marisa Peyre. "Influenza aviaire au Vietnam : état des lieux et complémentarité des activités de surveillance et des études épidémiologiques (2007–2011)." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 68, no. 4 (May 9, 2016): 175. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.31165.

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Abstract:
L’apparition de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 en 2003 a accentué la nécessité de disposer de systèmes de surveillance en santé animale efficaces pour éviter une pandémie grippale. Dans certains pays des mesures ad hoc ont été mises en place, soutenues par des bailleurs mais sans véritable ancrage sur le terrain ou auprès des institutions publiques chargées d’assurer une veille sanitaire. D’autres dispositifs, au contraire, ont permis de renforcer les structures déjà en place. L’objectif de cette étude a été de faire un état des lieux des dispositifs de surveillance de l’IAHP chez les volailles au Vietnam afin d’éva­luer la complémentarité des dispositifs nationaux (financés par le gouvernement vietnamien) et des programmes mis en place par les bailleurs internationaux. Les différents types de dispositifs de surveillance, d’études épidémiologique et de projets recherche sur l’IAHP au Vietnam ont été évalués dans l’ensemble complé­mentaires, assurant une couverture homogène du pays. Cependant les nouvelles politiques gouvernementales ont pour la plupart été décidées sans évaluation des actions antérieures en raison d’une insuffisance de données d’évaluation ou d’impact des projets mis en œuvre. Un dysfonctionnement du système de sur­veillance passive, avec un retour limité des résultats et des recommandations aux agents de terrain, a également été constaté. La mise en place de dispositifs de surveillance active efficients en complément de la surveillance passive s’avère donc essentielle dans la gestion du risque de l’IAHP au Vietnam.
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Berges, Jean-Claude. "GPM, le programme Global Precipitation Measurement (NASA/JAXA) – fondements théoriques et accès à la base de données." Climatologie 16 (2019): 23–51. http://dx.doi.org/10.4267/climatologie.1374.

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Abstract:
Le GPM ( Global Precipitation Measurement ) est un programme majeur NASA/JAXA dédié à la mesure des quantités de pluie qui met librement à disposition des produits de divers niveaux. L’apport potentiel de ces produits permet l’analyse de divers phénomènes environnementaux associés au cycle de l’eau et la visée de cet article est d’introduire à leur utilisation. Dans une première partie, l’arrière-plan théorique est discuté en liaison avec les précédents programmes de ce domaine. Ensuite, les différents algorithmes intégrés dans le système de traitement sont décrits en signalant les questions scientifiques éventuellement soulevées. La troisième partie traite de la description de la base de données et des procédures d’accès. Enfin, la dernière partie compare avec d’autres sources d’information à travers deux exemples dans une perspective climatologique puis dans une perspective d’étude des risques avec l’analyse d’un événement extrême. Dans son état actuel, la base de données du GPM offre de multiples nouvelles opportunités pour les actions de recherche et s’inscrit en complément des réseaux d’observation actuels.
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ROUQUIER, MAGALI. "La séquence est-ce dans les interrogatives en qui/que en ancien et en moyen français." Journal of French Language Studies 13, no. 3 (September 2003): 339–62. http://dx.doi.org/10.1017/s0959269503001182.

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Abstract:
Cet article a pour but d'examiner la diachronie des constructions interrogatives en qu'est-ce en ancien et en moyen français. Une attention plus particulière a été portée sur la forme en qu'est-ce que qui interroge sur du [-hum] complément: c'est de loin la forme la plus fréquente dans les textes. Mais cette forme est encore mouvante en ancien français. Il peut y avoir des omissions du pronom sujet: qu'est-ce que dit avez? La place de l'élément ce peut varier; il peut se trouver antéposé ou postposé au pronom interrogatif: ce que est que vos dites? que ce est que vos dites? Par ailleurs, les verbes recteurs employés dans la construction sont restreints: on y trouve essentiellement des verbes de dire. Le système des formes commence sans doute à se grammaticaliser en moyen français. La variation de la place de ce se restreint. Les verbes recteurs se diversifient. On observe également un changement graphique: on peut trouver une graphie esse qui agglutine le verbe être et ce.
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CHIDIAC, A., M. COLOMBANI, V. LEPAGE, C. RAFFOUX, N. SANSONETTI, and J. COLOMBANI. "Etude du système HLA-DQ par réaction de fixation du complément sur lymphocytes stimulés par la phyto-hémagglutinine. Existence d'allèle(s) DQX." Revue Francaise de Transfusion et Immuno-hématologie 29, no. 2 (April 1986): 65–79. http://dx.doi.org/10.1016/s0338-4535(86)80023-x.

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Mebirouk-Boudechiche, L., A. Araba, and R. Ouzrout. "Influence du type de complément énergétique (rebuts de dattes vs orge) sur les performances d’engraissement et caractéristiques des carcasses d’agneaux Berbères à l’engraissement." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 61, no. 3-4 (March 1, 2008): 209. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9991.

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Abstract:
La valorisation des ressources locales dans les aliments d’animaux en croissance, lorsque celles-ci sont disponibles en quantités appréciables, peut être une opportunité pour réduire les coûts de production et sécuriser le système d’engraissement. Le maintien des performances zootechniques reste toutefois un préalable. Une expérience a porté sur quatre lots de dix agneaux recevant des rations isoprotéiques dans lesquelles des rebuts de dattes ont été incorporés en proportions variables en substitution à l’orge en grain, à raison de 0, 15, 30 et 45 p. 100 de la matière sèche de la ration. Les rations ont été distribuées ad libitum par ajustement des quantités offertes. Le régime a eu un effet significatif sur les performances pondérales (P < 0,01) et alimentaires (P < 0,001). Les gains quotidiens moyens ont augmenté et les indices de consommation ont diminué avec le taux d’incorporation des rebuts de dattes. L’effet du régime s’est aussi révélé significatif sur les rendements en carcasse, mais pas sur le gras de couverture (P > 0,05). Les rebuts de dattes peuvent substituer entièrement l’orge en grain dans les rations d’engraissement des ovins sans pour autant affecter leurs performances.
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Larcher, Pierre. "Le fāʾ al-sababiyya vu par Raḍī l-Dīn al-Astarābāḏī : logique et pragmatique." Arabica 67, no. 5-6 (December 23, 2020): 593–610. http://dx.doi.org/10.1163/15700585-12341571.

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Abstract:
Résumé Pour le grammairien Raḍī l-Dīn al-Astarābāḏī (m. après 688/1289), le fāʾ al-sababiyya (« causal ») constitue une intersection entre deux des trois fāʾ distingués par la grammaire arabe : le fāʾ d’apodose (fāʾ al-ǧawāb ou al-ǧazāʾ), apparaissant entre protase et apodose d’un système conditionnel (in p fa-q) et systèmes assimilés, c’est-à-dire circonstancielles et relatives ayant une valeur conditionnelle, et le fāʾ coordonnant deux phrases (p fa-q). Dans les deux cas, fa- présente q comme la conséquence de p, qui en est la cause. La relation de cause à conséquence est à entendre ici au sens large de la logique naturelle et non au sens strict de l’implication logique, q pouvant ne pas être une affirmation. Mais Raḍī l-Dīn al-Astarābāḏī neutralise aussitôt le sens du fa- « causal », en observant qu’on peut convertir (ʿaks) p fa-q (p donc q) en q fa-p (q car p). Et il va plus loin dans le même sens, en reliant le fāʾ dit explétif au fāʾ causal. Ce fāʾ est ainsi appelé parce qu’il peut apparaître ou non, soit après une subordonnée circonstancielle, sans valeur conditionnelle, ou un simple complément circonstanciel, soit entre le thème et le propos d’une phrase nominale, le thème pouvant être une relative non conditionnelle ou un simple syntagme nominal. Pour Raḍī l-Dīn al-Astarābāḏī, ce fāʾ signale que ce qui le suit est aussi « inséparable » (luzūm) de ce qui le précède que l’apodose de la protase et, ce, bien que ce qui le précède n’ait pas de valeur conditionnelle. Sous un habillage logique, il reconnaît en fait que les trois fāʾ n’en font qu’un, ayant une même distribution/fonction (mawqiʿ). Celle-ci est facilement reformulable dans les termes de la « théorie de l’énonciation » du linguiste suisse Charles Bally (1865-1947) : fa- est un segmentateur, délimitant le thème (phrase, proposition ou syntagme) du propos de l’énoncé.
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Danthu, Pascal, Eric Penot, Karen Mahafaka Ranoarisoa, Jean-Chrysostome Rakotondravelo, Isabelle Michel, Marine Tiollier, Thierry Michels, et al. "Le giroflier de Madagascar : une introduction réussie, un avenir à construire." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 320, no. 320 (March 17, 2014): 83. http://dx.doi.org/10.19182/bft2014.320.a20547.

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Abstract:
Introduit à Madagascar au début du 19e siècle, le giroflier est originaire des îles Moluques en Indonésie. Malgré la sensibilité de l’essence aux risques météorologiques, tels les cyclones, et aux attaques d’un parasite local, andretra, et malgré la production variable de clous de girofle d’une année sur l’autre, son adaptation aux conditions écologiques de la côte Est de Madagascar, notamment dans la région d’Ana- lanjirofo, est remarquable. Très vite adoptée par les paysans (certains venus s’installer mais la plupart autochtones), ceux-ci l’ont intégrée dans leurs systèmes de culture en complément aux cultures vivrières (riz, surtout) et de rapport (café et vanille). Aujourd’hui, le marché du clou de girofle est une source de revenus réguliers pour les ménages et leur assure la sécurité ali- mentaire. Le giroflier donne deux produits de grande valeur économique, le clou de girofle, le bouton floral séché, et l’huile essentielle de girofle produite par distillation des feuilles, dont Madagascar est le premier exportateur mondial. Avec la vanille, les produits du giro- flier représentent les premiers produits agri- coles d’exportation, parfois les deuxièmes, de Madagascar. Les clous de girofle s’exportent surtout en Indonésie, où ils entrent dans la fabrication d’une cigarette locale appelée kre- tek. Un petit volume s’exporte vers les pays du nord sous forme d’épice. L’huile essentielle de girofle est distillée dans une multitude d'alam- bics rudimentaires dans toute la région de pro- duction. La qualité de l’huile essentielle dépend de sa teneur en eugénol, molécule mise en œuvre dans de nombreux secteurs éco- nomiques, dont l’industrie des cosmétiques, la pharmaceutique humaine et vétérinaire et l’in- dustrie alimentaire. Le giroflier de Madagascar semble représenter un exemple d’intégration réussie d’une nouvelle culture dans un système de cultures existant. Cependant, les plantations de girofliers vieillissent et les conditions de leur renouvellement ne sont pas pleinement pré- sentes. Alors que le marché du clou de girofle dépend fortement de la demande indoné- sienne, les perspectives sont prometteuses sur le marché mondial des épices et des produits contenant de l’eugénol. De ce fait, les pratiques actuelles et les possibilités d’adaptation et de développement du secteur Malgache de la girofle doivent être étudiées de près pour assu- rer l’équilibre futur entre les marchés et les besoins des paysans en termes de gestion de la ressource et de sa valorisation.
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Lloyd, Gary A. "L’aide par les pairs et les groupes d’entraide comme solutions de rechange et comme compléments à l’aide professionnelle." Service social 38, no. 1 (April 12, 2005): 8–16. http://dx.doi.org/10.7202/706419ar.

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Abstract:
Compte tenu que le nombre de personnes ayant une formation professionnelle ne sera jamais suffisant pour affronter la crise du VIH, on doit trouver des solutions de rechange. Deux types de ressources sont ici proposées : l'aide par les pairs et les groupes d'entraide. La mise en place de ces formes d'aide exige une formation appropriée. Elles peuvent être des compléments essentiels aux stratégies de prévention, de contrôle et d'aide, et en ce sens, elles devront être intégrées à l'ensemble du système de soins.
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Alsène, Éric. "Les pratiques nouvelles de gestion du changement technologique." I. Le travail au coeur des mutations des sociétés industrielles, no. 25 (November 5, 2015): 29–39. http://dx.doi.org/10.7202/1033907ar.

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Abstract:
Partant de l’idée que le processus même d’implantation de nouvelles technologies dans une entreprise influence le travail et son organisation, l’auteur étudie les pratiques nouvelles de gestion du changement technologique, sur la base d’un postulat bien précis : ces pratiques sont essentiellement des « modalités stratégiques d’accompagnement », qui peuvent être mises en oeuvre en complément de la stratégie proprement dite de changement technologique. Quatre expériences québécoises d’implantation de systèmes informatiques ont été étudiées en profondeur. Il appert que les responsables de la mise en place des changements technologiques ont effectivement géré ceux-ci de manière « nouvelle », notamment en investissant dans la formation et l’implication du personnel, sans aller jusqu’à les gérer de façon globale (par la mise en œuvre de toutes les modalités stratégiques d’accompagnement possibles).
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Taherti, Mourad, and Rachid Kaidi. "Variations de l’état corporel d’ovins et systèmes d’élevage dans la région de Chlef, Algérie." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 69, no. 3 (February 15, 2017): 105. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.31193.

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Abstract:
L’état corporel de lots de brebis mises à la reproduction a été noté dans des exploitations de la région de Chlef en Algérie de février 2012 à avril 2013. L’état corporel et les réserves des brebis ont varié selon, d’une part, la catégorie des femelles concernées (agnelages en septembre-octobre ou en mars-avril) et, d’autre part, l’exploitation. La prise en compte des quantités de fourrage distribuées en complément du pâturage et des réserves corporelles a permis d’établir un diagnostic sur l’alimentation dans chaque situation. L’interaction entre l’état corporel des brebis mises à la lutte et les performances de reproduction a été mise en évidence. En effet, à mesure que la note d’état corporel (NEC) à la mise à la lutte augmentait, la fertilité et la prolificité s’amélioraient. Les brebis dont la NEC à la mise à la lutte a été supérieure ou égale à 3 ont obtenu des taux de fertilité de 100 % et de prolificité de 130 %, contre respectivement 76 % et 100 % pour celles dont la NEC à la mise à la lutte a été inférieure à 3.
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DEDIEU, B., E. COURNUT, and A. GIBON. "Notation d’état corporel et systèmes d’élevage ovin. Diagnostic et conseil pour l’alimentation des troupeaux en Cévennes." INRAE Productions Animales 2, no. 2 (May 10, 1989): 79–88. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1989.2.2.4402.

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Abstract:
Des notations de l’état corporel de lots de brebis mises en reproduction au printemps ont été réalisées dans 8 exploitations des Cévennes Gardoises de novembre 1986 à avril 1987. L’état corporel à la mise en lutte est différent selon les élevages et peut être limitant pour l’obtention d’une fertilité supérieure à 75 % qui corresponde aux objectifs des éleveurs. Les réserves corporelles des brebis sont plus ou moins sollicitées selon d’une part la catégorie de femelles concernées (agnelages de septembre-octobre, lactations courtes ou longues ; agnelages de novembre ou de février-mars) et d’autre part les exploitations. La prise en compte des quantités de fourrages distribuées en complément du pâturage, de leur provenance (récoltes, achats) et du rôle des réserves corporelles permet de porter un diagnostic sur l’alimentation dans chaque situation. Le conseil période par période pour les différentes catégories de femelles est basé sur la comparaison des pratiques concernant le choix des ressources, la durée de gardiennage, le niveau de complémentation et de l’évolution de l’état corporel des brebis. Un référentiel de notes d’état repères pour des élevages recherchant des mise bas groupées à l’automne est proposé.
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Alexandre, G., H. Borel, Gérard Matheron, and C. Remy. "Elevages caprins en Guadeloupe." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 44, special (May 1, 1991): 27–39. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9243.

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Abstract:
Une enquête a été réalisée dans 120 élevages par l'INRA-CRAAG afin de déterminer les caractéristiques de l'élevage local et ses potentialités. Les données sont exploitées selon des techniques classiques d'analyse multidimensionnelle aboutissant à une description des différents paramètres de l'exploitation guadeloupéenne et à une typologie des élevages. L'élevage caprin présente certaines originalités : spéculation fréquemment associée à l'élevage bovin permettant une exploitation variable selon les systèmes d'une large diversité de ressources (savanes naturelles, prairies plantées et parcours) auxquelles s'ajoutent différents aliments apportés en compléments et les fourrages issus de la "fauche sauvage". Cet élevage apparaît comme un moyen d'intensification, d'augmentation du produit "socio-économique" de l'exploitation agricole. Certains éleveurs choisissent de mettre en place des structures semi-intensives d'élevage. La pratique du pâturage tournant est proposée. Cependant, la pratique de l'élevage au piquet reste très vivace et serait un moyen de résoudre pour certains éleveurs le problème du foncier.
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Penning, Margaret J., and Norah C. Keating. "Self-, Informal and Formal Care: Partnerships in Community-Based and Residential Long-Term Care Settings." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 19, S1 (2000): 75–100. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800014665.

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Abstract:
RÉSUMÉUn accent croissant est mis sur le besoin de regrouper les efforts des personnes âgées, de leur famille et des fournisseurs de services constitués dans un contexte de collaboration ou de partenariat en ce qui a trait aux soins de longue durée, que ce soit en établissement ou dans la communauté. Il est donc nécessaire d'établir de quelle façon ces relations sont actuellement structurées. L'auteur procède à un examen systématique des résultats des études réalisées entre 1985 et 1998 sur les relations entourant les soins personnels, l'assistance formelle et l'assistance informelle dans ces deux environnements. Les résultats tendent à démontrer que les soins formels ne viennent pas remplacer les services informels mais qu'ils sont plutôt utilisés en supplément ou en complément des soins assurés par le réseau informel, et ce tant en établissement que dans la collectivité. La structure exacte de ces partenariats et la relation entre les soins personnels et les soins assurés par les systèmes formels ou non apparaissent moins clairs. Les résultats montrent qu'il faut recentrer l'attention sur des préoccupations plus larges de soutien des partenariats déjà en place plutôt que sur la création de partenariats et la protection contre les substitutions inutiles.
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Woodworth, Johanathan, and Khaled Barkaoui. "Perspectives on Using Automated Writing Evaluation Systems to Provide Written Corrective Feedback in the ESL Classroom." TESL Canada Journal 37, no. 2 (December 2, 2020): 234–47. http://dx.doi.org/10.18806/tesl.v37i2.1340.

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Abstract:
While feedback is widely considered essential for second language (L2) writing development (Bitchener & Ferris, 2012), teachers may not always be able to provide their learners with immediate and frequent corrective feedback. Automated writing evaluation (AWE) systems can help respond to this challenge by providing L2 learners with written corrective feedback (WCF) instantaneously and as frequently as needed both inside and outside the ESL classroom. Proponents of the use of AWE systems argue that these systems can facilitate more writing practice, increase learner motivation and accuracy, and promote learner autonomy. Critics argue that AWE systems cannot give individualized feedback, are prone to errors, can diminish the role of the teacher, and warp students’ notions of good writing. As a compromise, it is recommended to use feedback from AWE systems to complement, rather than replace, teacher WCF. In this perspectives paper, we discuss the main benefits and drawbacks of using AWE to provide WCF in the ESL classroom. We conclude by arguing that, when used judiciously and effectively to complement teacher feedback, WCF from AWE systems can support teachers’ work and enhance learners’ writing motivation and development in the ESL classroom. Alors qu’un consensus existe pour dire que la rétroaction est essentielle pour le développement de la rédaction en langue seconde (L2) (Bitchener & Ferris, 2012), les enseignants ne sont peut-être pas toujours en mesure de fournir une rétroaction corrective immédiate et fréquente à leurs apprenants. Les systèmes d’évaluation automatique de rédaction peuvent aider à répondre à ce défi en fournissant aux apprenants de L2 une rétroaction corrective écrite instantanée et de façon aussi fréquente que nécessaire à la fois en classe et hors de la classe d’ALS. Les défenseurs de l’utilisation des systèmes disent que ces systèmes peuvent encourager la pratique de la rédaction, augmenter la motivation et la précision de l’apprenant et promouvoir l’autonomie de l’apprenant. Les critiques avancent que les systèmes d’évaluation automatique ne peuvent pas donner de rétroaction personnalisée, sont susceptibles de faire des erreurs, peuvent diminuer le rôle de l’enseignant et déformer la perception des étudiants quant à ce qui constitue une bonne rédaction. On recommande, comme compromis, d’utiliser la rétroaction des systèmes d’évaluation automatique comme un complément, plutôt que comme un remplacement de la rétroaction corrective écrite de l’enseignant. Dans cet article donnant des perspectives, nous discutons des principaux avantages et inconvénients de l’utilisation de l’évaluation automatique de rédaction pour fournir de la rétroaction corrective écrite dans la classe d’anglais langue seconde. Nous arrivons à la conclusion que, utilisée de manière judicieuse et efficace pour compléter la rétroaction de l’enseignant, la rétroaction corrective écrite issue des systèmes d’évaluation automatique de rédaction peut soutenir le travail des enseignants et augmenter la motivation et le développement de la rédaction des apprenants dans la classe d’ALS.
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Levy, J. L., C. Berwald, D. Korchia, and G. Magalon. "Le rajeunissement du visage : techniques de complément ou de substitution à la chirurgie. Apport des lasers et systèmes à effets thermiques." Annales de Chirurgie Plastique Esthétique 49, no. 5 (October 2004): 507–13. http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2004.08.009.

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Tancelin, Maurice. "La mesure des principaux changements proposés en matière contractuelle." Les Cahiers de droit 29, no. 4 (April 12, 2005): 865–81. http://dx.doi.org/10.7202/042916ar.

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Abstract:
Ce commentaire du projet de réforme du Livre des obligations du nouveau Code civil du Québec s'attache à quelques problèmes choisis: contrat de consommation, exploitation et transfert électronique des fonds (T.E.F.). L'entrée de la protection du consommateur au Code est un geste politique d'importance, dont les modalités appellent cependant des réserves au niveau théorique. Ce n'est qu'un premier pas. Il reste encore beaucoup à faire pour consolider ce qui constitue une bonne décision, qui est en somme une réinsertion au Code civil, avec des compléments, d'une loi de 1947 instituant la vente à tempérament. On peut faire la même remarque au sujet de l'article réintroduisant la lésion au Code civil du Québec après l'effarante suppression en 1866 de ce moyen efficace de lutter contre l'usure. Lésion et exploitation ne sont pas deux notions qui se recouvrent exactement et le projet de réforme devrait en contenir une distinction plus nette. Enfin on ne peut pas dire de bien du projet d'article-fantôme sur le T. E. F. qui ne constitue rien de moins qu'un chèque en blanc aux banques pour organiser seules l'appareil financier. En cela le projet ne fait que s'aligner sur une loi fédérale très contestable qui a mis sur pied en 1980 un système national de paiement contestable en regard de la compétence provinciale sur « la propriété et les droits civils ».
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Foucart, Jean-Michel, Nicolas Papelard, Laurent Petitpas, and Jérôme Bourriau. "Cone beam « low dose » et orthodontie : une nouvelle modalité d’imagerie…" Revue d'Orthopédie Dento-Faciale 55, no. 1 (February 2021): 29–51. http://dx.doi.org/10.1051/odf/2021004.

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Abstract:
En 20 ans, les indications du cone beam se sont multipliées dans tous les champs de la médecine bucco-dentaire, et plus particulièrement en orthopédie dento-faciale. Jusqu’à présent, au regard de l’irradiation induite, le cone beam, de manière analogue à l’imagerie tomodensitométrique, était considéré comme un examen de seconde intention, réalisé en complément d’un examen 2D traditionnel insuffisamment informatif. Avec l’apparition des techniques dites « low dose » qui autorisent, sur certains systèmes d’imagerie, à réaliser des acquisitions 3D dont l’irradiation induite est susceptible d’être largement inférieure à celle induite par un panoramique dentaire, il est désormais nécessaire de revoir cette assertion héritée du passé. En effet, le principe « ALADA », qui se substitue au traditionnel principe « ALARA », impose désormais d’utiliser directement la technique d’imagerie et la séquence d’acquisition la moins irradiante permettant d’obtenir le diagnostic recherché, y compris si cela conduit à diminuer la définition de l’image obtenue. Dans ce cadre, il est nécessaire de connaître parfaitement les techniques « low dose » afin de discuter de ses indications, plus particulièrement en orthodontie, et de les intégrer dans les arbres décisionnels qui conduisent au choix d’une technique radiographique pour un individu donné dans un but diagnostic précis. Désormais, le cone beam, et plus particulièrement le cone beam « low dose », n’est plus un examen complémentaire, mais un examen radiologique à part entière, dans le cadre d’une pratique orthodontique éminemment consciente des principes de radioprotection.
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LEROUX, J., M. FOUCHET, and A. HAEGELIN. "Elevage bio : des cahiers des charges français à la réglementation européenne." INRAE Productions Animales 22, no. 3 (April 17, 2009): 151–60. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2009.22.3.3342.

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Abstract:
L’apparition de cahiers des charges nationaux de l’élevage biologique dès les années 90 a permis un premier développement de ces élevages variable selon les productions. Le règlement européen a ensuite pris le relais en 2000, d’abord avec un complément national (le CC REPAB F) puis, à compter du 1er janvier 2009, avec un nouveau dispositif sans possibilité de subsidiarité. Le règlement européen de l’agriculture biologique décline chaque grand principe de ce mode de production en un certain nombre de règles détaillées, et, dans certains cas, de dérogations. Ces principes sont les suivants&nbsp;: choix de races appropriées, naissance et élevage des animaux en bio, réduction des pollutions et du surpâturage, accès permanent à l’extérieur, densité et organisation des bâtiment permettant le bien-être, interdiction de l’attache des animaux, réduction des mutilations, méthodes de reproduction naturelles privilégiées, élevage extensif, lien sol-plante-animaux sur l’exploitation, alimentation adaptée et biologique, absence d’OGM, santé animale passant d’abord par la prévention via les conditions d’élevage, et des traitements homéopathiques et phytothérapiques, etc. Les auteurs se sont attachés à mettre en relief les changements réglementaires récents et les enjeux techniques, économiques ou d’image qu’ils soulèvent. En conclusion, il est souligné l’importance du travail à réaliser sur trois grands axes : les questions techniques liées à la production biologique, les verrous techniques ou économiques liés à la mise en place des filières, et l’analyse des systèmes de production dans leur globalité.
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Shey-Njila, O., Mr Daouda, E. Nya, P. A. Zoli, Karl Walravens, J. Godfroid, and S. Geerts. "Enquête sérologique de la brucellose bovine au Cameroun." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 58, no. 3 (March 1, 2005): 139. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9925.

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Abstract:
A partir d’août 2002 jusqu’à juillet 2003, une enquête sérologique a été conduite à l’abattoir de Dschang (Ouest Cameroun) afin de déterminer la prévalence de la brucellose bovine. Huit cent quarante sérums bovins ont été examinés par l’Elisa indirect (iElisa) et le test au rose bengale (TRB). La séroprévalence de la brucellose a été de 9,64 et 4,88 p. 100 en utilisant respectivement l’iElisa et le TRB. Quatre-vingt et un sérums positifs avec iElisa et 50 sérums sélectionnés aléatoirement parmi les sérums qui ont été négatifs en iElisa et TRB ont été examinés par le test de fixation du complément (TFC) et le test d’agglutination lente de Wright avec Edta (SAW-Edta). Tous les échantillons négatifs en TRB/iElisa ont été confirmés comme étant négatifs par les autres tests, suggérant que le TRB et l’iElisa montraient une haute spécificité dans la population testée. Parmi les sérums iElisa positifs, 37,8 p. 100 ont été classés positifs par SAW-Edta, TRB et TFC, 39,2 p. 100 ont été classés négatifs par SAW-Edta, TRB et TFC, et 23,0 p. 100 ont été classés positifs dans un ou deux des trois tests de confirmation. Etant donné le manque de sensibilité des tests de confirmation, en particulier lors d’infections chroniques dans des systèmes d’élevage extensifs (pastoralisme), la meilleure estimation de la prévalence réelle de la brucellose a été basée sur les résultats en iElisa et a été de l’ordre de 10 p. 100.
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Watrin, E., and J. Madigand. "Traitement addictolytique du trouble de l’usage d’alcool : mise au point pharmacologique et perspectives d’avenir." European Psychiatry 30, S2 (November 2015): S110. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2015.09.208.

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Abstract:
IntroductionIntégrés dans la prise en charge globale du trouble de l’usage d’alcool, les traitements addictolytiques présentent un réel intérêt mais restent relativement peu prescrits [1]. Afin de faciliter leur utilisation, nous proposons une mise au point sur les différentes possibilités pharmacologiques actuelles et les pistes thérapeutiques d’avenir. État des lieux : en partenariat avec le patient, deux types d’objectif de consommation peuvent être proposés : la réduction ou l’abstinence [1]. Dans le 1er cas, seul le nalméfène a actuellement l’AMM en France [2]. En cas d’objectif d’abstinence, la naltrexone, l’acamprosate et le disulfirame sont les traitements addictolytiques de 1er choix [2]. Encadré par son actuelle recommandation temporaire d’utilisation, le baclofène peut être employé en 2e intention [2] et nécessite certaines précautions d’emploi lors de son instauration et de son sevrage [3]. Les résultats de son évaluation dans les 2 types d’objectif (études Bacloville et Alpadir) devraient être éminemment diffusés [2]. D’autres travaux en cours permettront d’étayer nos connaissances sur les systèmes de neurotransmission et les potentialités thérapeutiques qui en découlent [4]. En complément du traitement addictolytique, une bonne relation soignant–malade reste une base indispensable du parcours de soins [2]. Ce dernier permettra au patient un suivi médical de type entretiens motivationnels, une psychothérapie, le traitement d’éventuelles comorbidités somatiques ou psychiatriques, et des entretiens avec des membres d’associations d’anciens buveurs [2].ConclusionRelativement peu prescrit, le traitement addictolytique nécessite une plus large diffusion et une meilleure utilisation en santé mentale et en médecine générale.
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Mahé, Inès, Christian Gauvrit, Frédérique Angevin, and Bruno Chauvel. "Quels enseignements tirer du retrait de l’atrazine dans le cadre de l’interdiction prévue du glyphosate ?" Cahiers Agricultures 29 (2020): 29. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2020026.

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Abstract:
Au cours de ces 70 dernières années, certaines substances actives herbicides ont acquis le statut de molécules « pilier » dans la gestion des communautés adventices. En France, jusqu’en 2003, l’atrazine a joué un rôle central dans le désherbage du maïs. Depuis 1974, le glyphosate est devenu la molécule la plus utilisée dans la gestion de l’interculture, au point d’être considéré comme indispensable en agriculture de conservation. Une excellente efficacité et un faible coût ont placé ces deux molécules parmi celles les plus utilisées au monde. Mais dans les deux cas, une utilisation trop importante a conduit à la contamination des eaux et à l’émergence de questionnements sur de possibles effets négatifs sur l’environnement. Une comparaison de l’interdiction de l’atrazine et du glyphosate, d’un point de vue agronomique, économique et social, montre des inquiétudes similaires sur la gestion de la flore adventice de la part de la profession agricole. Si le retrait de l’atrazine a pu engendrer une augmentation des coûts de désherbage du maïs, la flore adventice a su être correctement maîtrisée via la mobilisation d’autres leviers, principalement chimiques. L’interdiction potentielle du glyphosate, prévue en France dans un futur proche, pourrait avoir des conséquences fortes sur la gestion de la flore adventice et plus globalement sur les exploitations agricoles. Le principal levier disponible pour se passer de glyphosate est le recours au travail du sol, mais d’autres leviers agronomiques doivent venir en complément pour assurer une gestion efficace. Bien que séparé de 15 années, le retrait de ces deux substances actives est l’occasion de prendre conscience des conséquences que peut avoir l’utilisation prédominante d’une unique substance active sur l’environnement, mais aussi sur la capacité d’adaptation des systèmes agricoles.
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Scherzer, Tom R., and Franz Faul. "From Michotte Until Today: Why the Dichotomous Classification of Modal and Amodal Completions Is Inadequate." i-Perception 10, no. 3 (May 2019): 204166951984163. http://dx.doi.org/10.1177/2041669519841639.

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Abstract:
The distinction between modal and amodal completion is ubiquitous in the perception literature. It goes back to the seminal publication “Les compléments amodaux des structures perceptives” by A. Michotte, G. Thinès, and G. Crabbé (Publications Universitaires de Louvain: Louvain) in 1964. We review and discuss this work in this article and show commonalities and differences to today’s view. We then argue that the dichotomous distinction between modal and amodal completions is problematic in phenomenological, empirical, logical, and theoretical terms. Finally, we propose alternative criteria allowing for a more differentiated classification scheme for completion phenomena. This scheme seems to be consistent with all known empirical findings and can also be generalized to nonvisual domains of perception.
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Porphyre, Vincent, and Denis Bastianelli. "Editorial - L'élevage porcin dans les pays tropicaux." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 71, no. 1-2 (February 9, 2019): 3. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.31682.

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Abstract:
Les porcins assurent environ 35 % de la production de viande au niveau mondial, à égalité avec la volaille (FAOstat, 2019). En Afrique subsaharienne, cette proportion est largement inférieure en raison d’une forte tradition de production bovine et des interdits religieux autour de la consommation de viande de porc dans de larges parties de la zone. Elle représente cependant 11,9 % de la production de viande de la région et sa croissance a été de 50 % entre 2007 et 2017. Dans les régions où elle est pratiquée, la porciculture joue un rôle social et économique important lorsqu’elle se pratique à petite échelle, souvent combinée à d’autres activités agricoles.La production porcine se heurte cependant à de nombreuses difficultés sanitaires (peste porcine africaine, zoonoses), techniques (génétique, alimentation) et sociales (acceptabilité des élevages autour des lieux d’habitation). Face à ces défis, de nombreuses équipes de recherche sont mobilisées dans les différents pays producteurs. Cependant, les chercheurs sont souvent isolés et peinent à faire connaître leurs travaux à la communauté scientifique et à intégrer les réseaux scientifiques internationaux.Ce numéro thématique rassemble treize articles originaux et synthèses consacrés à la porciculture en région tropicale. Les questions socio-économiques sont abordées à travers des exemples de filières en Afrique mais aussi au Vietnam ou dans les Caraïbes. Les travaux présentés montrent les difficultés de ces filières soumises à des contraintes multiples. Souvent périurbaine, la production porcine doit se faire discrète et notamment minimiser ses nuisances. Ces conditions rendent difficiles une structuration et une professionnalisation qui permettraient un appui accru des autorités et une diminution des risques zoonotiques. Les systèmes d’élevage doivent en outre s’adapter à des contextes changeants où leur industrialisation bouleverse leur fonctionnement technique et économique et remet en question leur rôle dans les systèmes traditionnels basés sur l’intégration agriculture-élevage.Au niveau technique, l’alimentation reste la contrainte majeure pour les producteurs et le principal coût de production dans les contextes étudiés. Des pistes d’utilisation de ressources locales (tourteaux d’hévéa ou d’anacarde, patates douces) sont proposées pour diminuer l’incorporation d’ingrédients plus onéreux. Les pratiques d’alimentation autour du sevrage peuvent également améliorer le démarrage des animaux et leurs performances ultérieures. Enfin, les choix génétiques sont mis en débat, soit pour comparer les performances des porcs locaux ou améliorés, soit pour promouvoir des races locales à valeur patrimoniale.Les questions sanitaires restent une inquiétude majeure. En Afrique, la peste porcine africaine demeure une menace constante ; de plus, les pathologies sont nombreuses et impactent fortement la production. Les caractéristiques des systèmes de production et de commercialisation augmentent les risques de contamination et rendent difficiles les politiques de prévention. Il y a pourtant un défi sanitaire majeur pour les filières porcines car, au-delà de l’impact sur la production, les zoonoses, mais aussi la dispersion de souches microbiennes résistantes aux antibiotiques, sont des enjeux de santé publique prioritaire. Continuer la recherche, partager les résultats, constituer des réseaux nationaux, régionaux et internationaux : voilà autant d’efforts qui doivent être poursuivis. Au travers de ce numéro thématique, la Revue continue son travail de valorisation des résultats les plus marquants obtenus par des chercheurs travaillant dans des conditions matérielles et partenariales parfois difficiles. Nous pouvons d’ores et déjà annoncer que d’autres articles, en complément de ce numéro thématique, seront publiés dans les prochains numéros de la Revue afin de maintenir notre engagement en faveur de la promotion de la recherche porcine dans les Suds.
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Lehmann, Winfred P. "Typology and the Study of Language Change." Diachronica 2, no. 1 (January 1, 1985): 35–49. http://dx.doi.org/10.1075/dia.2.1.03leh.

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Abstract:
SUMMARY In seeking to comprehend language, including language change, linguists need a framework. A century and a half of phonological study has provided such a framework, as evident especially in Trubetzkoy's Principles of Phonology. Change in phonological systems is clarified by attention to its generalizations. Parallel work in syntax, leading to important generalizations with reference to syntactic framework, has provided means for similar understanding of syntactic change in the past decades. Examples of syntactic change are cited, as illustrations, such as changes in the comparison of inequality, in reflexivi-zation, in complement structures. Data on these have been provided by typological studies. Syntactic typology has in this way furnished important information for identifying, describing and explaining changing syntactic structures. RÉSUMÉ Le linguiste cherchant à comprendre le langage, y compris le changement langagier, a besoin d'un point de référence. La recherche phonologique d'un siècle et demi nous a donné un tel cadre de référence; voir particulièrement les Principes de phonologie de Troubetzkoy. Le changement phonologique est éclairci par l'attention à ses généralisations. Pendant les dernières décennies d'un travail comparable dans la syntaxe qui a amené à des généralisations concernant un cadre de référence syntaxique, nous a fourni un moyen pour la compréhension du changement syntaxique. Dans le présent article nous illustrons le phénomène tels que les changements dans la comparaison d'inégalité, dans la réflexivation et dans les structures des compléments. Des donnés concernant ces mécanismes nous ont été fournies par des études typologiques. De cette manière la typologie syntaxique nous a procuré de l'information importante pour l'identification, la description et l'ex-plications des changements dans les structures syntaxiques. ZUSAMMENFASSUNG Der Sprachforscher bedarf eines wissenschaftlichen Rahmens, um Sprache und Sprachwandel zu verstehen. Eineinhalb Jahrhunderte phono-logischer Untersuchungen haben einen solchen Rahmen geliefert, wie es besonders klar in Trubetzkoy's Prinzipien der Phonologie hervortritt. Rücksicht auf Generalisierungen hat sie Veranderung phonologischer Systeme deutlich werden lassen. Vergleichbare Forschung auf dem Gebiet der Syntax, welche zu bedeutenden Verallgemeinerungen in bezug auf einen die Syntax betreffenden Rahmen gefiihrt hat, hat uns Mittel ver-schafft, die wahrend der letzten Jahrzehnte uns in ahnlicher Weise er-laubt, syntaktischen Wandel zu verstehen. Beispiele hierzu werden an-gefiihrt, wie etwa im Ungleichheitsvergleich, in der Reflexivisierung und den Komplementarstrukturen. Material hierzu wird von typologischen Studien herbeigetragen. Auf diese Weise liefert die syntaktische Typologie wichtige Informationen zur Identifikation, Beschreibung und Er-klarung des Wandels syntaktischer Strukturen.
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AUMONT, G., and P. CHEMINEAU. "Avant-propos." INRAE Productions Animales 10, no. 1 (February 7, 1997): 3. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1997.10.1.3971.

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Abstract:
Les textes contenus dans ce numéro spécial de Productions Animales sont issus, pour l’essentiel, d’une réunion de la Commission spécialisée de Recherches INRA sur les ovins, les caprins et les cervidés. Cette réunion avait pour objet de présenter des projets et des actions de recherche menées sur les petits ruminants en zone tropicale par des chercheurs de notre institut en Caraïbe, par le CIRAD-EMVT en Guadeloupe et en Afrique, par une structure départementale de la Martinique (SECI) ou par des instituts internationaux (ILRI), projets menés le plus souvent en collaboration. Une forte contribution provient de la Guadeloupe et de la Martinique, sous l’impulsion et la responsabilité de l’Unité de Recherches Zootechniques de l’INRA, où sont développés de nombreux programmes de recherche et de recherche/développement sur les petits ruminants. Plusieurs textes rapportent des résultats obtenus sur le continent africain par le CIRAD-EMVT, et un texte présente des données obtenues sur les caprins au Mexique, en zone subtropicale. Le développement de l’élevage des petits ruminants représente un enjeu déterminant pour les systèmes d’élevages tropicaux. En Asie, en Afrique, en Amérique inter-tropicale, ces espèces représentent des cheptels considérables, souvent bien plus importants qu’en Europe. Les populations des ovins et caprins dans les pays tropicaux en voie de développement représentent 54 % du cheptel mondial, soit 926 millions de têtes (FAO 1993). Elles permettent des productions (lait, viande, laine et cuirs, et parfois traction) qui ne sont pas de simples compléments de revenus, mais, bien souvent avec d’autres espces à cycle court (porc, volaille), les ressources essentielles pour la survie et le développement de cellules productives réduites et familiales dans des systèmes difficiles et complexes comme les zones arides ou les zones péri-urbaines. L’intérêt de regrouper ces différents textes est de montrer les différentes approches que l’on peut avoir du développement de ces systèmes d’élevage, depuis la cellule familiale africaine jusqu’à des systmèes sophistiqués et très productifs mis en place par des organismes de développement comme la SECI dans des pays tropicaux riches, parangon européen dans un univers tropical sous-développé. Il était donc important que la Commission ovine et caprine de l’INRA permette l’expression de recherches menées au sein de l’institut ou avec son partenaire privilégié dans le monde tropical, le CIRAD-EMVT. En rassemblant ces textes dans un même numéro, nous avons l’ambition que leur lecture puisse servir à bien d’autres personnes que celles présentes lors de la réunion de la Commission. Par une diffusion plus large qu’à l’accoutumée, nous espérons ainsi intéresser de nombreux chercheurs, techniciens et agents de développement de toute la zone tropicale francophone, africaine et caraïbe. Nous avons aussi l’espoir que les résultats présentés par les différents auteurs puissent intéresser nos lecteurs habituels des zones tempérées. Ceux-ci pourront, en effet, par la lecture de ces articles, mieux connaître les problèmes existant dans des systèmes d’élevage assez différents de ceux rencontrés en zones tempérées. Bien que les thématiques abordées soient assez éloignées des préoccupations les plus courantes des problèmes de l’élevage en Europe, beaucoup se rendront compte que certains problmes posés dans les zones tropicales sont des sujets d’actualité dans les zones tempérées. C’est le cas de la maîtrise de l’intensification des systèmes de pâturage et du contrôle de l’infestation parasitaire, par exemple. Le développement des productions animales dans les zones tropicales, en particulier à partir des petits ruminants qui constituent une ressource précieuse, est un formidable défi à relever ces prochaines années. Ce numéro de Productions Animales a l’ambition de contribuer, modestement et é sa manière, à ce développement.
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DONNARS, C., P. CELLIER, and J. L. PEYRAUD. "Nouvelles de la recherche : expertise sur les flux d’azote liés aux élevages." INRAE Productions Animales 25, no. 4 (October 2, 2012): 389–92. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2012.25.4.3226.

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Abstract:
Une expertise scientifique collective conduite par l’Inra (INRA 2012) pointe l’importance des flux d’azote liés aux activités d’élevage et identifie des leviers pour limiter la pression sur l’environnement. Depuis une vingtaine d’années, les pollutions azotées font l’objet de diverses législations et plans d’action dans le cadre des politiques relatives à la qualité des eaux, de l’air et des écosystèmes. La transposition de la directive «Nitrates» (12 décembre 1991) fait actuellement l’objet d’un contentieux avec la commission européenne. C’est dans ce contexte que les ministères français en charge de l’Agriculture et de l’Ecologie ont sollicité l’Inra pour dresser un bilan de l’état des connaissances scientifiques sur les flux d’azote en élevage et leur devenir. L’objectif était de mettre à disposition des décideurs et des acteurs publics et privés les connaissances scientifiques actualisées et d’identifier des options permettant de réduire les pressions de l’azote sur l’environnement. 1/LA MÉTHODE D’EXPERTISE SCIENTIFIQUE COLLECTIVELe travail d’expertise a été porté par un collectif de 22 experts. Deux tiers d’entre eux appartiennent à l’Inra, un tiers à d’autres organismes de recherche (Irstea, CNRS, universités) dont deux experts des Pays-Bas (WUR) et un du Canada (Agriculture et Agroalimentaire Canada). Les sciences sociales ont fourni un quart de l’effectif d’experts, la zootechnie et l’approche systémique des systèmes d’élevage 40% et le complément regroupe des spécialistes des cycles biogéochimiques et de l’agronomie. La méthode a consisté à dresser un état des lieux critique des connaissances scientifiques publiées. Quelque 1360 références bibliographiques (2900 auteurs) ont été sélectionnées parmi les articles les plus récents (80% des sources sont postérieures à 1998) et relatifs ou transposables au cadre géographique français. L’analyse a privilégié l’échelle de l’exploitation agricole car c’est l’unité de référence des politiques agricoles et environnementales et des actions agronomiques. Cependant les informations scientifiques portent souvent sur un niveau infra : l’animal, l’atelier d’élevage, la parcelle, le bâtiment, la zone de stockage, etc., ou sur un niveau supra : le bassin versant, le paysage, les statistiques et modélisations nationales et internationales. Ces différents niveaux d’information ont permis d’approcher les variations entre productions et celles liées aux pratiques agricoles. 2 / L’EXPERTISE A MIS EN AVANT LE RÔLE MAJEUR DE L’ÉLEVAGE DANS LES FLUX D’AZOTE ET LES IMPACTS POTENTIELS 2.1 / Les flux d’azote en élevage et les fuites vers l’environnement sont élevésL’élevage utilise plus des trois quarts des quantités d’azote entrant dans les systèmes agricoles. Mais l’efficience, c’est-à-dire le rapport entre les sorties valorisées et les entrées d’azote, calculée au niveau de l’animal est globalement faible : souvent beaucoup moins de la moitié de l’azote ingéré se retrouve sous forme de protéines consommables, lait, œufs et viande. A l’échelle de l’exploitation d’élevage, une part de l’azote excrété dans les déjections est recyclée avec les effluents mais l’efficience reste néanmoins généralement inférieure à 50%. Le reste de l’azote se disperse dans l’environnement. L’élevage contribue ainsi pour environ la moitié aux pertes nationales de nitrates vers les eaux, et pour plus des trois quarts aux émissions nationales atmosphériques azotées, notamment sous forme d’ammoniac (et jusqu’à 90% si on tient compte du fait qu’une grande partie des engrais industriels est employée sur les cultures utilisées pour produire des aliments du bétail). L’azote se trouve de ce fait à la croisée de préoccupations croissantes en termes de compétitivité des filières animales et d’impacts sur l’environnement et sur la santé humaine. Ces impacts ont été récemment décrits dans une expertise européenne (European Nitrogen Assessment 2011). Ils interviennent au niveau de l’écosystème environnant (dépôts de NH3), de la région (NH3, NO3 -) et plus globalement dans le changement climatique (émissions de N2O). 2.2 / La question de l’azote ne se réduit pas à celles du nitrate, les émissions de NH3 constituent un enjeu fort Alors qu’en France, la question du nitrate a longtemps focalisé les débats, dans certains pays d’Europe du Nord, l’ammoniacest aussi de longue date au centre des préoccupations. D’abord étudié pour son rôle dans l’acidification et l’eutrophisation des milieux, l’ammoniac est aujourd’hui examiné dans le cadre de la pollution de l’air par les particules. Au niveau national, le premier contributeur d’émissions d’ammoniac est l’élevage bovin. 2.3 / Risques et impacts dépendent aussi de la sensibilité des territoires et de leur capacité d’épurationLes teneurs en nitrate des eaux ne dépendent pas seulement du niveau de surplus des bilans azotés mais aussi du climat, des types de sol, de la topographie et des modes d’occupation des sols : densité animale, part des terres agricoles dans les utilisations totales des surfaces, importance des prairies permanentes, etc. La présence majoritaire de prairies au sein des territoires réduit les risques de fuites de nitrate et d’émissions d’ammoniac. 3/LES FLUX D’AZOTE SONT AUSSI DÉTERMINÉS PAR DES CONSIDÉRATIONS ÉCONOMIQUES ET JURIDIQUES3.1 / La concentration spatiale des élevages a un rôle déterminant dans les impacts des pollutions azotéesLes plus fortes pressions azotées se situent dans les territoires de l’Ouest qui combinent productions de ruminants et de monogastriques. Les quantités d’azote contenues dans les effluents y dépassent parfois largement les capacités d’absorption des surfaces agricoles. Les territoires d’élevage plus extensifs connaissent des pressions azotées faibles. Cette hétérogénéité s’explique par la concentration géographique des filières animales, résultant principalement de facteurs économiques dont les moteurs relèvent des économies d’échelle et des économies d’agglomération qui sont liées à l’intensification et à la spécialisation des élevages ainsi qu’à leur concentration territoriale. La littérature scientifique pointe la difficulté de sortir d’une telle trajectoire, notamment parce que le fonctionnement technique et économique des acteurs des filières (producteurs d’intrants, éleveurs, transformateurs) est étroitement dépendant. 3.2 / L’encadrement juridique n’a pas permis d’atteindre les objectifs environnementaux La réglementation française a abouti à une multiplicité de zonages auxquels sont dédiés des normes, obligations ou programmes d’action volontaire. L’architecture d’ensemble est confuse et ses résultats critiqués de longue date. Parmi les difficultés rencontrées, la littérature pointe i) le caractère diffus des pollutions, qui, à la différence d’autres pays, n’a pas incité en France àune responsabilisation individuelle des éleveurs, ii) l’intégration de préoccupations économiques et sociales dans les politiques environnementales, iii) le suivi des objectifs environnementaux confié aux acteurs du développement agricole et les échelles administratives peu pertinentes vis-à-vis du réseau hydrographique. Enfin, la multiplicité des formes de pollution azotée pose la question de la cohérence d’ensemble des politiques, notamment entre les critères de la directive «Nitrates» et ceux la Convention de Genève sur la pollution atmosphérique (1979). 4/DE NOMBREUSES PISTES DE PROGRÈS EXISTENT QUI ENGAGENT PLUS OU MOINS EXPLOITANTS AGRICO- LES, TERRITOIRES ET FILIÈRES D’ÉLEVAGE4.1 / Améliorer les pratiques à l’échelle de l’exploitationLa littérature fournit de nombreuses pistes d’actions pour limiter les pertes d’azote dans l’exploitation (figure 1). Il est encore possible d’optimiser la nutrition azotée des animaux, cependant les gains escomptés sont modestes en regard des enjeux. La maîtrise de la chaîne de gestion des effluents ouvre plus de marges de manœuvre pour préserver l’azote organique et réduire les achats d’engrais minéraux. En effet, selon les modalités de gestion des effluents, les fuites vers l’environnement varient de 30 à 75% de l’azote rejeté par les animaux. Des innovations sont déjà disponibles pour le stockage et l’épandage, même si les incertitudes sur les facteurs de variation des émissions sont encore grandes. Il est enfin démontré que développer les prairies à base de légumineuses, les cultures intermédiaires pièges à nitrate (Cipan) et ajuster les rotations réduit les risques de lixiviation du nitrate. A l’échelle des systèmes, les modes de production à bas intrants (moins de fertilisants et d’aliments riches en protéines) améliorent l’efficience de l’azote et limitent donc les pertes vers l’environnement. Les indicateurs de type bilan d’azote à l’échelle de l’exploitation et de ses sous-systèmes (troupeau, gestion des effluents, sols et cultures) sont des outils adaptés pour identifier les sources d’inefficacité et rechercher les voies d’amélioration les mieux adaptées localement. De nombreux autres indicateurs approchent les niveaux d’émissions, de pollution ou les impacts, mais ne sont pas toujours d’usage facile. pour le document complet voir le pdf https://www6.inrae.fr/productions-animales/content/download/6365/88149/version/1/file/nouvelles+de+la+recherche.pdf
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Lévesque, Gina, Marcel Lacoursière, Michèle Lafontaine, Josée Laliberté, and Catherine Moroz. "Jean-Guy Desjardins, Traité de l’évaluation foncière, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1992, 547 pages, ISBN 2-89127-227-7 Michel Filion, Code de procédure des assemblées, Bernières, Éditions associations et entreprises, 1992, 160 pages, ISBN 2-921512-00-9 Marc Giguère, Le droit de la PME — Notions fondamentales, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1993, 266 pages, ISBN 2-7637-7316-8 Suzanne Guèvremont, Injonction 1987-1992, Ville Mont-Royal, collection Atout Maître, SOQUIJ, 1992, 197 pages, ISBN 2-89032-598-9 André Jean, Louise Martineau, Lise Saintonge-Poitevin (éd.), Loi et règlements sur la faillite et l’insolvabilité, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1992, 395 pages, ISBN 2-920831-34-8 Jacques-Yvan Morin, José Woehrling, Les constitutions du Canada et du Québec du régime français à nos jours, Montréal, Les Éditions Thémis, 1992, 978 pages, ISBN 22-920376-98-5 Pierre Patenaude (sous la direction de), Québec-Communauté française de Belgique : Autonomie et Spécificité dans le cadre d’un système fédéral, Montréal, Wilson et Lafleur Ltée, 1991, 231 pages, ISBN 2-89127-205-6 Hubert Reid, Code de procédure civile du Québec — complément jurisprudence et doctrine, Collection Alter Ego, 8 édition, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1992, 643 pages, ISBN 2-89127-216-1 La Revue juridique des étudiants et étudiantes de l’Université Laval, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1992, 107 pages, ISSN 0832-848X Maurice Tancelin, Daniel Gardner, Jurisprudence commentée sur les obligations, 5 édition, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1992, 865 pages, ISBN 2-89127-217-X Michèle Thériault, Philippe Fortin, Droit des valeurs mobilières au Québec, Montréal, Éditions Wilson et Lafleur, Martel Ltée, 1992, Volumes 1 et 2, ISBN 2-920831-31-3 Louise Viau, Recueil d’arrêts en preuve pénale, Montréal, Les Éditions Thémis, 1992, 654 pages, ISBN 2-89400-008-1 Louise Viau, Anne-Marie Boisvert, Diane Labrèche, Droit pénal général; Recueil de jurisprudence, Montréal, Les Éditions Thémis, 1992, 1168 pages, ISBN 2-89400-009-X." Revue générale de droit 24, no. 4 (1993): 611. http://dx.doi.org/10.7202/1056823ar.

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Pelletier, Benoît, Marie-Christine Brochu, Karine Renoux, Geneviève Hautcoeur, Arti Kane, and Luc Labelle. "Pierre Béliveau, Les garanties juridiques dans les chartes des droits, 2 éd., Montréal, Les Éditions Thémis, 1995, 543 p. Henri Brun, Pierre Brun, Charte des droits de la personne. Législation, jurisprudence et doctrine, 9 édition, Collection Alter Ego, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 1036 pages, ISBN 2-89127-370-2 Pierre-André Côté, Jacques Frémont (dir.), Le temps et le droit, Actes du 4 Congrès international de l’Association internationale de méthodologie juridique tenu à Montréal en septembre 1995, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais Inc., 1996, 355 pages, ISBN 2-89451-121-3 Guylaine Couture, L’admissibilité de la preuve obtenue en violation des droits et libertés fondamentaux en matière civile, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 115 pages, ISBN 2-89127-378-8 Léo Ducharme, Précis de la preuve, 5 édition, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 489 pages, ISBN 2-89127-373-7 Alain Gazaille, Réalisez l’équité salariale, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 154 pages, ISBN 2-89127-380-X Rachel Grondin, Les infractions contre la personne et contre les biens, 4 édition, Collection Bleue, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 188 pages, ISBN 2-89127-347-8 Pierre Laporte, Code du travail du Québec, Législation, jurisprudence et doctrine, 9 édition, Collection Alter Ego, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1995, 687 pages, ISBN 2-89127-328-1 Maurice Martel, Paul Martel, La compagnie au Québec. Les aspects juridiques, volume 1, édition spéciale, Wilson & Lafleur Ltée, Montréal, 1996, 1021 pages, ISBN 2-920-831-60-7 Martin Michaud, Le droit au respect de la vie privée dans le contexte médiatique : de Warren et Brandéis à l’inforoute, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 118 pages, ISBN 2-89127-352-4 Ouvrage collectif, Droit contemporain — 1994 —Contemporary Law, 1994, Rapports canadiens au congrès international de droit comparé, Athènes, 1994, Les Éditions Yvon Blais Inc., 1995, 943 pages, ISBN 2-89451-011-X Ouvrage collectif, Obligations, contrats et prescription, volume 5, Collection de droit, École du Barreau du Québec, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais Inc., 1995, 378 pages, ISBN 2-89451-061-6 Ouvrage collectif, Open justice. La transparence dans le système judiciaire. Colloque organisé par l’Institut canadien d’administration de la justice, Les Éditions Thémis, Montréal, 1994, 458 pages, ISBN 2-89400-064-2 Louis Perret (dir.), Vers une Amérique sans frontière ?/Towards a Borderless America?, Collection Bleue, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, Série ouvrages collectifs, 1996, 510 pages, ISBN 2-89127-353-2 Louis Perret, Nicole Lacasse (dir.), Le transport routier et les douanes : nouvelles règles pour l’ALÉNA/Road Transportation and Customs: New Rules for NAFTA, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 264 pages, ISBN 2-89127-382-6 Hubert Reid, Julien Reid, Code de procédure civile du Québec — Complément Jurisprudence et doctrine, 12 éd., Collection Alter Ego, Montréal, Wilson & Lafleur Ltée, 1996, 909 pages, ISBN 2-89127-371-0 Jean-Claude ROYER, La preuve civile, 2 édition, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais Inc., 1995, 1290 pages, ISBN 2-89451-045-4." Revue générale de droit 28, no. 1 (1997): 119. http://dx.doi.org/10.7202/1035711ar.

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Bienvenue, Louise. "Façonner l’âme d’une nation par l’histoire : La vulgarisation historique, selon Marie-Claire Daveluy (1880–1968)." Historical Studies in Education / Revue d'histoire de l'éducation, November 7, 2020. http://dx.doi.org/10.32316/hse-rhe.v32i2.4793.

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Abstract:
Évanescente par nature, la culture historique des sociétés n’est pas une chose facile à saisir. C’est pourquoi il convient de prêter attention aux divers canaux par lesquels se forgent, se renforcent et se transforment les grandes narrations historiques, y compris les circuits apparemment moins nobles que l’on dit, précisément, vulgarisés. Dans cet article, on s’intéressera aux efforts déployés par la femme de lettres et historienne, Marie-Claire Daveluy (1880–1968), pour diffuser ses connaissances en marge et en complément du système scolaire officiel. Première membre féminine de la Société historique de Montréal, Daveluy était une savante, ainsi qu’une passionnée d’archives. Pour autant, elle n’a jamais cessé d’œuvrer comme une éducatrice populaire auprès de plusieurs publics qui ont semblé l’apprécier. Pendant au moins quatre décennies, en effet, elle a multiplié les efforts pour diffuser l’histoire auprès du plus grand nombre. Multiforme, son œuvre de vulgarisation historique — conférences, articles de revues et d’almanachs, cérémonies commémoratives, théâtre, radio, contes et romans pour enfants — témoigne d’un engagement soutenu en faveur de la démocratisation des connaissances à une époque où les Canadiens français étaient sous-scolarisés. Loin d’être désintéressé, le savoir historique valorisé par Daveluy était conçu comme un important vecteur de vertus civiques ainsi qu’un réservoir de motifs pour la survivance du Canada français.
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Biache, Marie-Joseph, and Géraldine Rix-lièvre. "Sport (pratiques sportives)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.027.

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Abstract:
Le sport, envisagé sous l’angle des pratiques sportives, s’inscrit dans un ensemble plus vaste de comportements : celui des pratiques corporelles. Ces dernières peuvent constituer l’objet de travaux anthropologiques (Bromberger, Hayot, Mariottini 1995; Darbon 2002; Garnotel 2009 ; Sizorn 2007). Le sport, en tant que phénomène social complexe, se prête à l’analyse sociologique, car il semble attaché, à la fois comme résultante et comme cause d’autres phénomènes, au faisceau de déterminismes sociaux, économiques et institutionnels. Il est avant tout une institution, autant dans son mode de constitution -il n’y a de sport à proprement parler qu’inscrit dans et produit par des instances sportives internationales, nationales et locales- que dans son expression. Le sport renvoie à un système autonome, structuré, réglementé. La sociologie souligne l’importance de la création et du développement institutionnel du sport comme phénomène social, et des différents sports comme expressions propres de ce phénomène, à la fois sociologiquement définies et socialement distinctes (Darbon 2008). La perspective d’analyse institutionnelle du sport -développement et dynamique des structures institutionnelles et politiques- trouve son complément dans des recherches sociologiques plus centrées sur des aspects spécifiques du phénomène global. Les processus de distinction de communautés ou de groupes de pratiques focalisent le regard de certains pans de la recherche : la question centrale du genre y prend toute sa place (Menesson, Clément, 2009). L’intérêt porté aux trajectoires sociales et professionnelles des sportifs est une autre manière d’aborder le phénomène « sport » (Sobry 2010). Ce dernier n’est cependant pas envisageable sans le regard public qui s’y porte, car le sport est aussi un spectacle. La description des publics comme l’étude du supportérisme font partie intégrante de l’analyse du phénomène ainsi que l’examen de ses modalités de construction médiatique et économique : la vision devient sociétale (Ohl 2010). Cependant, les pratiques sportives, manifestations premières du phénomène, sont aussi l’objet d’investigations relevant de l’histoire sociale de leur évolution. L’histoire institutionnelle trouve une inspiration et un complément dans la description des rapports entre changement des pratiques sportives et évolution de la sphère technologique. Le sport est envisagé comme analyseur des mentalités, mais aussi comme hypostase des avancées de la connaissance du corps. L’évolution des préparations à la compétition, le recours à des moyens artificiels de maximisation des performances physiques sont la traduction des changements dans le rapport au corps, à la fois sociaux et culturels et instrumentaux. Mais les pratiques sportives peuvent également être l’objet d’une histoire des techniques, non seulement celle des artéfacts, mais aussi celle des formes de mouvement, marquées par des types sociaux et des structures opératoires (Vigarello 1988). Le retour vers une centration sur les pratiques proprement dites introduit à une perspective plus anthropologique que sociologique -sans que toutefois la frontière soit délimitée avec évidence. Une ethnologie des groupes et communautés de pratiquants peut dans ce cas être entreprise, l’accent étant porté sur la description et l’analyse des comportements qui font unité, cohérence et signification, autant pour les pratiquants que pour les spectateurs, les chercheurs étant alors en mesure de circonscrire des cultures sportives (Darbon 2002; Fournier, Raveneau 2010). Parallèlement, les pratiques sportives détiennent un sens pour leurs acteurs et traduisent simultanément le versant idiosyncrasique de la communauté ou du groupe. Elles sont un support d’identité et d’appartenance, mais aussi l’expression de connaissances particulières et d’une forme de morale incarnée. Elles appartiennent au domaine plus vaste des techniques du corps et une étude historique peut en être produite comme peut en être constituée une ethnologie, laquelle accorde aux usages du corps une place principale. Garnotel (2009) montre par exemple que devenir un cycliste professionnel suppose de construire progressivement les techniques corporelles du métier liées tant à l'entraînement qu'au soin du corps ou l’absorption de produits « dopants » et s’inscrit dans une morale incarnée liée à l’optimisation de la performance, même si celle-ci s’oppose à l’éthique absolue du sport. Les pratiques sportives, à l’instar de toutes les pratiques corporelles, supposent un apprentissage technique et une conformation du corps acquise par le sujet. Elles sont simultanément actes et connaissances, ces dernières présentes sur deux registres. Le premier est celui des théories locales ou indigènes de l’action des sujets, largement saturées de concepts pragmatiques (Rolland et Cizeron 2011) ; le second est celui des connaissances implicites et tacites modulées par des normes d’action et des valeurs d’actes. Sizorn (2007) dévoile par exemple, que l'expérience des trapézistes est marquée par la légèreté et l'aisance tout autant que par la douleur et la peur, registres qui construisent la corporéité et l'identité des pratiquants. Ainsi envisagées, les pratiques sportives redeviennent celles d’un groupe ou d’une communauté, caractérisées par une dialectique entre technique singulière et connaissances collectives, ces dernières relevant essentiellement de représentations et de convictions. Elles n’échappent pas aux modalités de sexuation présentes dans les groupes humains lesquelles participent à l’attribution, implicite ou explicite, de normes et de valeurs aux actions. La relation en quelque sorte organique entre comportements et connaissances permet d’inscrire les pratiques sportives, comme techniques du corps, dans le régime de la tèchné grecque : le savoir-faire est en rapport étroit avec un savoir portant sur le sens du monde. Ces pratiques appartiennent à une expérience constituée, à la fois collective et individuelle. Une telle optique cognitive peut trouver un complément dans une analyse symboliste. Les pratiques sportives expriment et supportent un sens constitutif de la communauté : le sport devient un espace projectif dont la signification est cachée ; il peut être dans ce cas la représentation d’une transcendance et/ou une pratique ritualisée. Les pratiques sportives sont alors envisagées de manière étendue, non limitée à la perspective technique, le versant psychologique qui les marque spécifiant le processus à l’œuvre. Il est ainsi plus difficile de développer l’idée d’une anthropologie du sport que l'idée d'une anthropologie des pratiques corporelles. En tant que phénomène général, le sport est principalement l’objet d’une sociologie, même s'il peut être celui d'une anthropologie qui reste alors philosophique, soutenant l'universalisme du phénomène et promouvant un idéal sportif. Le phénomène sportif y est envisagé de façon a-culturelle; l'anthropologue considère dans ce cas les pratiques de manière transcendante et reconstruit intellectuellement leur unité phénoménologique. En revanche, l’intérêt premier accordé aux sujets des pratiques sportives, à leurs actes et aux connaissances qu’ils formulent à propos de ceux-ci, doit mener à une anthropologie des pratiques corporelles. Si une ethnologie distingue des styles de pratiques sportives, une anthropologie suppose d'emprunter des propositions théoriques qui établissent la nature des connaissances incorporées qui sous-tendent les pratiques. Ainsi, l'arbitrage en rugby peut être étudié comme une pratique particulière au cours de laquelle l'arbitre montre et impose aux joueurs ce qui est possible relativement aux modalités cognitives selon lesquelles il appréhende spontanément l'activité des joueurs (Rix 2007). En ce sens, seule une anthropologie cognitive des pratiques sportives pourrait, à partir des travaux de terrain, mettre à jour les modes généraux -voire universels- de connaissance sous-jacents à l’inscription des activités corporelles humaines dans un cadre socialement normé.
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Buclet, Nicolas, and Myriam Donsimoni. "Dossier « L’économie circulaire : modes de gouvernance et développement territorial » – Métabolisme territorial et capabilités : une articulation entre enjeux économiques et écologiques." Natures Sciences Sociétés, 2021. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2020035.

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Abstract:
Cet article présente une réflexion sur la complémentarité entre une description quantitative du métabolisme d’un territoire et une compréhension qualitative des relations entre acteurs. Celle-ci apporte un complément aux approches plus classiques du métabolisme qui montrent les flux qui circulent, sans toujours en expliquer les raisons d’être. Pour ce faire, après une analyse du métabolisme territorial à partir de sous-systèmes créateurs de richesse, nous présentons l’apport de la notion de « capabilité » à une approche plus qualitative, notamment en passant d’une acception avant tout individuelle de cette notion à une acception territoriale. Cet apport est illustré à partir d’un cas d’étude portant sur la production du fromage de Beaufort en Savoie.
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Cockx, Bart, Koen Declercq, Muriel Dejemeppe, and Bruno Van der Linden. "Focus 24 - avril 2020." Regards économiques, July 16, 2020. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2020.04.02.01.

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Abstract:
Le choc qui frappe nos économies n’a rien en commun avec d’autres crises survenues dans le passé proche, comme celle de la Grande Récession de 2008-2009. Aucune activité économique viable juste avant la crise du Covid-19 n’est devenue obsolète du seul fait de celle-ci. L’offre d’un ensemble de biens et services a brutalement baissé ou disparu en raison des freins, motivés, à la mobilité et aux contacts en face-à-face. Des problèmes d’approvisionnements internationaux se sont ajoutés. Beaucoup d’échanges économiques se sont donc raréfiés mais les coûts fixes des entreprises concernées sont, eux, demeurés présents. L’incertitude sur la durée de ces graves perturbations engendre des attentes pessimistes (comme l’indique le baromètre de conjoncture de mars de la Banque Nationale de Belgique) et incite à reporter des décisions qui représentent une forme d’investissement. Les licenciements et le report des embauches font dès lors partie des ajustements spontanés de nos économies. Ceci affecte négativement les personnes concernées et l’ensemble de ces évolutions peut conduire à une contraction économique plus ou moins durable. Dans ce contexte sommairement dépeint, il faut à court terme désinciter les entreprises en difficulté à licencier massivement. Les postes de travail et le savoir-faire sont ainsi sauvegardés et les pertes de revenus limitées (voir à ce sujet l'article des économistes Giulia Giupponi et Camille Landais paru dans Vox). Les autorités belges ont eu cette préoccupation rapidement à l’esprit et ont heureusement agi. Pour les personnes licenciées, récemment ou non, il faut aussi atténuer le choc subi. Avant de développer ces réponses, rappelons qu’atteindre ces objectifs représente bien évidemment un coût pour la collectivité. Or, notre situation d’endettement public est préoccupante et pèse sur la capacité publique à répondre aux défis de moyen et long terme (vieillissement, santé publique, réchauffement climatique, etc.). Notre État fédéral doit jouer, un temps et de manière coordonnée, le rôle d’assureur et de payeur de dernier ressort, mais sans perdre de vue les générations jeunes et à venir. A ce stade, ni toutes les entreprises ni tous les ménages n’ont besoin d’une aide financière. Des comportements opportunistes peu soucieux de l’intérêt collectif peuvent être favorisés par la forme précise prise par l’intervention publique. Une attention accrue aux incitations créées par les dispositions prises en urgence est à présent nécessaire. Des contrôles bien pensés sont un complément limité mais utile, requérant probablement un ajustement à la hausse des capacités publiques de contrôle (contrôleurs sociaux de l’ONEM, inspection du travail, etc.). Pour freiner la propension des employeurs à licencier, l’extension de la notion de «force majeure» en matière de chômage temporaire figure parmi les mesures prises par les autorités publiques. Cette mesure est limitée dans le temps et accessible à un large éventail d’entreprises et de travailleurs. S’il apparaît justifié de minimiser les contrôles d’éligibilité à l’entrée, l’absence de remise de justificatif par l’employeur permettant un contrôle a posteriori risque de mener à des abus. En outre, il y a lieu de se préoccuper de certains types de travailleurs qui, sans avoir un statut de salarié, dépendent dans les faits d’un employeur (livreurs, chauffeurs, etc.). Il est à noter que la formule d’extension de la force majeure prévoit que les entreprises ne sont pas obligées de fermer totalement. Certains travailleurs peuvent être mis en chômage temporaire, d’autres pas. Un même travailleur peut chômer certains jours, d’autres pas. Ceci est bienvenu car cela rend possible, sans toutefois hélas l’encourager, une rotation de la main d’œuvre et un partage du travail existant. Comme l’économiste Arindrajit Dube l’explique, il faudrait que les employeurs et/ou les travailleurs aient financièrement plus d’intérêt au maintien d’un emploi à temps partiel plutôt qu’à une mise complète en chômage temporaire. Pour procurer ces incitations, on pourrait par exemple envisager que le taux de remplacement (c’est à dire le rapport entre l’allocation de chômage temporaire et le salaire perdu) soit plus élevé en cas de maintien partiel en emploi. La législation actuelle permet aussi qu’un travailleur mis en chômage temporaire soit occupé par un autre employeur. La mobilisation des plateformes digitales existantes facilitant la rencontre entre les besoins des employeurs et la population devrait permettre de rencontrer certains besoins urgents dans des secteurs très sollicités actuellement. Ce serait de même bien utile lors de la sortie progressive du confinement dans la mesure où l’on peut s’attendre à une certaine inadéquation entre le profil des travailleurs immunisés et celui des emplois des secteurs où l’activité économique pourra reprendre. Or, la mise en œuvre de cette rencontre entre besoins et disponibilité en main d’œuvre est complexe. Elle requiert que le dispositif de chômage temporaire soit suffisamment incitatif à la reprise du travail même partiel, que des formations en ligne préparent ces personnes si elles doivent exercer de nouvelles fonctions (voir à ce propos le pic observé dans les formations en ligne en Flandre, notamment en français, comptabilité et intelligence artificielle), que diverses préoccupations de nature juridique soient anticipées (nature du contrat, assurance couvrant les risques liés à l’exécution des tâches, par exemple), etc. Quelles que soient les possibilités offertes par le système de chômage temporaire, des salariés seront licenciés dans les jours et semaines qui viennent. Sans inciter les employeurs à recourir massivement au chômage complet plutôt qu’au chômage temporaire (où l’admissibilité du travailleur est immédiate en cas de motif de force majeure coronavirus), il faudrait décider d’alléger temporairement la durée d’emploi préalable à l’octroi d’allocations de chômage complet en Belgique (dont, en simplifiant, la durée varie d’une à deux années selon l’âge du demandeur). Certains secteurs fort sollicités recrutent sans doute encore. A cette nuance près, la plupart des personnes déjà en chômage avant le début du confinement ou qui y entrent ces temps-ci, ne vont pas avoir de chances significatives d’être embauchées durant les semaines où le confinement est strict, voire au-delà si l’économie a du mal à reprendre du souffle. Durant toute cette période et cette période seulement :• Le compteur de durée de chômage qui intervient dans le calcul des trois années de droit aux allocations d’insertion après les études et le compteur de durée qui intervient pour le calcul des allocations dégressives de chômage complet doit être interrompu.• Les rendez-vous de contrôle de l’effort de recherche d’emploi doivent être postposés et l’absence de preuves de recherche d’emploi durant la période en question ne peut être pris en compte dans le contrôle de l’effort de recherche. Ces mesures n’impliquent pas qu’il faille cesser tout accompagnement visant à favoriser le retour à l’emploi des chômeurs. Ainsi, dans la crise actuelle, les services régionaux de l’emploi ont tout leur rôle à jouer, comme celui de stimuler financièrement la formation (à distance) pendant la période d’inoccupation, en réorientant éventuellement des budgets alloués à la formation en présentiel, de continuer à alimenter les plateformes d’offres d’emploi (cf. supra) et d’encourager, en cette période de raréfaction des embauches, les demandeurs d’emploi à élargir la gamme des possibilités d’emploi qui s’offrent à eux. De tels ajustements au système d’assurance-chômage ne sont pas isolés. De nombreux États américains y recourent. Selon des informations directes, la Suède suspend également le contrôle de l’effort de recherche d’emploi par les chômeurs. De tels ajustements peuvent, eux aussi, susciter des comportements opportunistes, dans le chef des chômeurs cette fois. Cette attitude est cependant à court terme un problème de second-ordre. Pour terminer, soulignons l’importance de veiller au caractère strictement temporaire des diverses mesures mises en place. Nos systèmes d’assurance sociale et de redistribution sont d’une complexité inouïe et les moyens pour les financer sont rares. Toute tentative de pérennisation des mesures prises dans l’urgence rendrait un très mauvais service à la collectivité. Car le temps viendra prochainement de redéfinir des priorités cohérentes en matière d’assurance sociale et de redistribution, en ayant pris du recul par rapport à la pénible expérience en cours.
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Bodart, Vincent, Laurence Jacquet, and Bruno Van der Linden. "Numéro 6 - novembre 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16233.

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Abstract:
Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1. Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2. Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3. Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.
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Bodart, Vincent, Laurence Jacquet, and Bruno Van der Linden. "Numéro 6 - novembre 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2002.11.01.

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Abstract:
Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1. Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2. Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3. Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.
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Senach, Bernard, and Anne-Laure Negri. "Ludo-persuasive systems for sustainable consumption: 3 – Analysis of the potential of a ludo persuasive energetic challenge in companies." Journal d'Interaction Personne-Système Volume 4, Number 1, Special..., Special Issue... (October 27, 2015). http://dx.doi.org/10.46298/jips.1306.

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Abstract:
International audience L'articulation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) avec les modèles de changements comportementaux développés dans les Sciences Humaines et Sociales (SHS) joue un rôle de plus en plus important pour le développement durable. Dans les sociétés avancées, il est nécessaire de modifier radicalement nos modes de vie et, dans les sociétés dites émergentes, l'impératif est l'adoption de modes de développement alternatifs. Les NTIC ont ainsi trouvé un champ d'application privilégié dans le contexte de la réduction des consommations énergétiques. Plusieurs challenges énergétiques ont été conduits aussi bien avec le grand public qu'avec les employés d'entreprises. L'évaluation de l'efficacité de ces dispositifs ne dit généralement pas grand-chose de leurs qualités intrinsèques, de leurs défauts, de leurs faiblesses. L'article propose une analyse détaillée des caractéristiques ludo-persuasives du projet Ecoffices, un challenge énergétique basé sur une instrumentation des bureaux qui s'est déroulé sur plusieurs mois au sein d'une entreprise. A l'issue du projet, le bilan des économies d'énergie réalisées a été globalement satisfaisant. Cependant, un certain nombre de faiblesses ont questionné le dispositif sur des points tels que le maintien de l'engagement des participants dans la compétition ou l'efficacité réelle des feedbacks de consommation fournis aux participants. En vue d'une éventuelle réplication de l'étude, des pistes permettant d'éviter les difficultés rencontrées et d'améliorer l'efficacité de ce type de dispositif ont été identifiées à l'issue du projet (Thibault Decorme Senach Trousse Goffart et Torres, 2012). Ces pistes restent cependant assez générales, et pour tirer les leçons plus détaillées de l'expérimentation Ecoffices, une "déconstruction" du dispositif a été réalisée à la lumière des travaux conduits dans le champ des technologies persuasives et des applications "gamifiées". Le présent chapitre rend compte de ces compléments d'analyses a posteriori et des pistes d'amélioration qui peuvent être envisagées. La "revisite" du challenge s'appuie sur une grille d’analyse proposée par Negri et Senach (2015) pour jeter les bases d'une approche structurée de la qualité de ces systèmes "ludo-persuasifs" (SLP) qui combinent des composantes ludiques et des composantes de persuasion. We are entering a time when sustainable consumption requires a change of lifestyle. Yet behavioural change is not straightforward. To speed up the necessary changes, attention has been paid to human and social sciences as well as technology breakthrough. New interactive devices combining game and persuasive design have emerged and there is a ray of hope that these devices will facilitate societal shift. This article presents the Ecoffices energy challenge, a behaviour change competition for saving energy in office buildings. The challenge was based on a comprehensive use of ICT (sensors, gamified dashboards, etc.) and the study of new eco-friendly behaviors required advanced usage analysis techniques. Though energy savings did occur, they were less important than expected. An analysis of these results pointed out weaknesses related to technical dysfunctions and difficulties in staying engaged in the competition, but a more detailed analysis of the challenge dynamics was necessary. This paper provides such an analysis, using a grid of " ludo-persuasive " principles presented in Negri and Senach (2015) in order to assess both persuasive and gamification properties of the Ecoffices energy challenge.
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Belleflamme, Paul, and Julien Jacqmin. "Numéro 110 - février 2014." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2014.02.01.

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Abstract:
En quelques semaines seulement, l'UCL a vu près de 20.000 personnes s'inscrire à un de ses cours, intitulé Paradigms of Compter Programming; 15.000 autres se sont inscrites au cours International Human Rights et quelques milliers à deux autres cours. Ces inscriptions, ainsi que d'autres qui ne cessent d'arriver de jour en jour, proviennent de 170 pays différents. Vous aurez compris qu'une telle audience, venant d'horizons parfois très lointains, ne peut pas être accueillie sur un des campus de l'UCL; c'est donc à distance, via le site Internet LouvainX, que ces cours sont organisés. Vous imaginez également que si l'accès à ces cours n'était pas gratuit, il y aurait sans doute moins d'inscriptions. Il s'agit donc de «cours en ligne ouverts et massifs», mieux connus sous l'acronyme anglais MOOCs (qui se prononce 'Moûks' et qui signifie «Massive Open Online Courses»). L'UCL a rejoint, comme beaucoup d'universités de par le monde, un mouvement qui est parti des Etats-Unis et qui fait beaucoup parler de lui pour le moment. De nouvelles méthodes pour dispenser l'enseignement supérieur à l'aide d'Internet sont testées à large échelle. Au centre de ce mouvement se retrouvent un certain nombre de plateformes Internet qui offrent une large palette de cours, développés en partenariat avec des universités ou directement par leurs propres forces. Les plateformes les plus connues sont Coursera (qui cumule actuellement 21 millions d'inscriptions à près de 600 cours), edX (consortium auquel participe l'UCL qui cumule près de 2,4 millions d'inscriptions) et Udacity (1,6 millions d'inscriptions). On assiste donc, depuis quelques mois, à une vague d'investissements sans précédent dans le domaine de l'enseignement universitaire à distance. Les médias se sont vite emparés du phénomène et un large débat s'est engagé. Par ce numéro de Regards Economiques, nous désirons contribuer à ce débat en offrant une analyse économique du phénomène des plateformes MOOCs. Notre analyse se centre sur deux questions. D'une part, nous nous interrogeons sur la rentabilité des plateformes qui organisent cette nouvelle forme d'enseignement; pour ce faire, nous envisageons différents modèles d'affaires. Selon nous, le modèle qui est susceptible de s'imposer à moyen terme est celui du partenariat entre plateformes MOOCs et universités, un modèle qui suppose que les MOOCs soient vus comme des compléments plutôt que comme des substituts à l'enseignement traditionnel. D'autre part, nous cherchons à dégager des pistes d'action pour la politique publique en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les pouvoirs publics doivent agir en tant que courroie de transmission d'information et d'aide financière. Cela peut avoir lieu via le développement d'un fond scientifique destiné aux recherches analysant les innovations pédagogiques et par la création d'une institution dont l'objectif premier est de s'assurer une dissémination la plus large possible des bonnes pratiques pédagogiques. Plus globalement, une revalorisation de l'enseignement (par rapport à la recherche) semble indispensable, par exemple en mettant en place un système encourageant les établissements d'enseignement supérieur à adopter de nouvelles méthodes pédagogiques, comme celles inspirées du développement des MOOCs.
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Belleflamme, Paul, and Julien Jacqmin. "Numéro 110 - février 2014." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15233.

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Abstract:
En quelques semaines seulement, l'UCL a vu près de 20.000 personnes s'inscrire à un de ses cours, intitulé Paradigms of Compter Programming; 15.000 autres se sont inscrites au cours International Human Rights et quelques milliers à deux autres cours. Ces inscriptions, ainsi que d'autres qui ne cessent d'arriver de jour en jour, proviennent de 170 pays différents. Vous aurez compris qu'une telle audience, venant d'horizons parfois très lointains, ne peut pas être accueillie sur un des campus de l'UCL; c'est donc à distance, via le site Internet LouvainX, que ces cours sont organisés. Vous imaginez également que si l'accès à ces cours n'était pas gratuit, il y aurait sans doute moins d'inscriptions. Il s'agit donc de «cours en ligne ouverts et massifs», mieux connus sous l'acronyme anglais MOOCs (qui se prononce 'Moûks' et qui signifie «Massive Open Online Courses»). L'UCL a rejoint, comme beaucoup d'universités de par le monde, un mouvement qui est parti des Etats-Unis et qui fait beaucoup parler de lui pour le moment. De nouvelles méthodes pour dispenser l'enseignement supérieur à l'aide d'Internet sont testées à large échelle. Au centre de ce mouvement se retrouvent un certain nombre de plateformes Internet qui offrent une large palette de cours, développés en partenariat avec des universités ou directement par leurs propres forces. Les plateformes les plus connues sont Coursera (qui cumule actuellement 21 millions d'inscriptions à près de 600 cours), edX (consortium auquel participe l'UCL qui cumule près de 2,4 millions d'inscriptions) et Udacity (1,6 millions d'inscriptions). On assiste donc, depuis quelques mois, à une vague d'investissements sans précédent dans le domaine de l'enseignement universitaire à distance. Les médias se sont vite emparés du phénomène et un large débat s'est engagé. Par ce numéro de Regards Economiques, nous désirons contribuer à ce débat en offrant une analyse économique du phénomène des plateformes MOOCs. Notre analyse se centre sur deux questions. D'une part, nous nous interrogeons sur la rentabilité des plateformes qui organisent cette nouvelle forme d'enseignement; pour ce faire, nous envisageons différents modèles d'affaires. Selon nous, le modèle qui est susceptible de s'imposer à moyen terme est celui du partenariat entre plateformes MOOCs et universités, un modèle qui suppose que les MOOCs soient vus comme des compléments plutôt que comme des substituts à l'enseignement traditionnel. D'autre part, nous cherchons à dégager des pistes d'action pour la politique publique en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les pouvoirs publics doivent agir en tant que courroie de transmission d'information et d'aide financière. Cela peut avoir lieu via le développement d'un fond scientifique destiné aux recherches analysant les innovations pédagogiques et par la création d'une institution dont l'objectif premier est de s'assurer une dissémination la plus large possible des bonnes pratiques pédagogiques. Plus globalement, une revalorisation de l'enseignement (par rapport à la recherche) semble indispensable, par exemple en mettant en place un système encourageant les établissements d'enseignement supérieur à adopter de nouvelles méthodes pédagogiques, comme celles inspirées du développement des MOOCs.
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Bromberger, Christian. "Méditerranée." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Abstract:
Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Desveaux, Emmanuel. "Parenté." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.102.

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Abstract:
Au milieu du XIXe siècle, Henry L. Morgan, un avocat américain puritain, fait une découverte considérable : dans toutes les langues humaines, il existe un ensemble de termes servant à désigner les différents types de parents. Si ces mots appartiennent à la langue, la façon dont se répartit leur usage répond à des principes logiques qui la dépassent dans la mesure où ils se retrouvent dans des langues voisines — ou éloignées — qui n’ont rien de commun. La somme des termes de parenté d’une langue forme ainsi une nomenclature, et celle-ci est, de façon universelle, égocentrée. Le fait qui illustre le mieux le caractère métalinguistique du fait nomenclatural réside dans la dichotomie qui prévaut dans de très nombreuses langues — en Amérique, en Australie ou encore en Océanie — entre cousins-parallèles(ceux qui sont issus du frère du père ou de la sœur de la mère), assimilés à des frères et sœurs, et les cousins-croisés(issus de la sœur du père ou du frère de la mère) parmi lesquels il est très souvent possible, voire parfois même obligatoire, de choisir un partenaire matrimonial. Ainsi une règle abstraite engendre les cousins-croisés, à savoir l’inversion de sexe au sein des fratries respectives de mes parents. D’autres règles d’ordre logique prévalent, bien qu’elles soient moins à même de retenir l’attention de la pensée occidentale car elles lui sont coutumières, telles que la différence entre les générations (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants) ou la collatéralité (oncles, tantes, neveux et nièces). Surgissent enfin çà et là, notamment en Amérique, mais également en Afrique, d’autres règles qui paraissent encore plus déroutantes que la catégorie de cousins-croisés, telle que l’inclinaison générationnelle. Les Indiens des Plaines nord-américaines en offrent des beaux exemples, d’où l’appellation de systèmes Crow-Omaha, noms de deux tribus de cette région. Dans ce cas, l’individu a des parents appartenant à la même génération biologique que lui, mais qu’il désigne par des termes tels « grand-père », « grand-mère » ou « petit-fils, petite-fille ». Que signifie ce dispositif langagier et son universalité ? Notons alors qu’il s’oppose à un autre dispositif, tout aussi universel, de désignation des individus : celui des noms propres. Ces derniers sont conférés à l’individu, par exemple en vertu du baptême ou d’un autre rite de passage. Ils relèvent toujours d’une métaphore, puisque les noms propres possèdent toujours une signification commune préalable. Le dispositif de la nomenclature de parenté procède, quant à lui, par métonymie; il permet à l’individu, lors de son apprentissage de la langue, de s’approprier cognitivement la relation qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent, puis de proche en proche de désigner par lui-mêmeceux qui sont liés à lui. Les deux dispositifs de désignation, l’un passif, l’autre actif, se révèlent universels, bien qu’ils connaissent respectivement de grandes variations, notamment d’étiquette, selon les cultures (Désveaux 2013 : 254). Le fait que les termes de parenté doivent être compris comme les compléments inverses des noms propres nous permet d’affirmer que la parenté en tant que telle renvoie en priorité à l’inscription de l’individu dans l’ordre social par le biais du langage. Ce point a été largement occulté par les parentalistes, car ils sont restés dans leur grande majorité fidèles au moule théorique hérité de Morgan, qui fait de la nomenclature tantôt le marqueur d’une évolution cognitive en quête d’une vérité biologique, tantôt l’expression de principes d’organisation sociale extérieurs à elle. L’inventeur de la parenté avait en effet tiré deux grandes conclusions de ses recherches comparées sur les nomenclatures. Primo, les longs progrès de l’humanité la conduisent à identifier et à isoler la famille nucléaire, dont la famille occidentale offre le modèle accompli. Nos langues ne distinguent-elles l’oncle du père, la tante de la mère, les frères des cousins, etc. ? Selon Morgan (1871), ces nomenclatures seraient descriptivescar elles attesteraient de la réalité des relations biologiques qui relient les individus. Il oppose la lucidité inhérente à nos nomenclatures au caractère aveugle des nomenclatures de la majorité des peuples exotiques primitifs qui, dites classificatoires, rangent dans une même catégorie, ou même classe, des frères et des cousins. Secundo, les termes de parenté reflètent des manières de cohabiter. Ainsi, là où des cousins s’appellent « frère », c’est parce que la société vit encore dans un état de promiscuité qui fait que des enfants issus de couples de géniteurs différents partagent la même maison, autrement dit vivent dans une « famille élargie ». Un premier courant des études de parenté, très présent aux États-Unis, va s’attacher à montrer que les systèmes de parenté, dans toutes les sociétés, même les plus « primitives », visent à certifier le lien « biologique » entre un homme et ses enfants (Sheffler 1973, pour une critique de ce courant, voir Schneider 1968). L’accent est alors mis sur l’étude des comportements plutôt que sur celle des termes et le dialogue avec l’éthologie animale très étroit. La capacité de déceler des ressemblances entre individus serait également tenue pour universelle. Un deuxième courant est plus proprement sociologique. Il cherche à montrer que l’architecture logique d’une nomenclature reflète des règles de filiation et surtout de mariage. L'initiateur de ce courant est Rivers (1913). Délaissant l’heuristique morganienne de la cohabitation, ce dernier montre que le phénomène des cousins-croisés résulte ou reflète une règle particulière d’alliance. Si de génération en génération se reproduit le même type de mariage avec sa cousine issue de l’oncle maternel ou de la tante paternelle, l’ensemble du champ de la parenté se déploie autour de deux lignées qui s’échangent leurs enfants. La démonstration était facilitée par la présence d’une idéologie de l’échange matrimonial chez les Dravidiens, population de l’Inde méridionale, où Rivers enquêtait. Or, Lévi-Strauss amplifie sa démonstration (1949). Le père du structuralisme y montre qu’une altération simple de la règle du mariage avec la cousine-croisée transforme profondément le système. L’interdiction du mariage avec la cousine patrilatérale a en effet pour conséquence de créer une structure d’échange non à deux termes, mais à trois unités échangistes en brisant une réciprocité immédiate au bénéfice d’une réciprocité plus englobante, à trois unités échangistes, voire plus : si les femmes circulent toujours dans le même sens, des donneurs aux preneurs, le système finit par se boucler sur lui-même. Cette nouvelle structure d’échange est dite généralisée et non plus restreinte puisque, à la différence de la première, elle se définit par sa faculté d’intégration d’un assez grand nombre d’unités échangistes, sans que soit altéré son fonctionnement. Toutefois, l’échange matrimonial se métamorphose : il n’est plus une pratique consciente pour les protagonistes, mais s’enfouit dans l’inconscient collectif. Lévi-Strauss va plus loin encore, inspiré à la fois par Le contrat socialde Rousseau et L’essai sur le donde Mauss, en disant que ce principe d’échange matrimonial est commun à toutes les sociétés humaines et se situe à l’origine de l’ordre social. La prohibition de l’inceste, universelle, en serait en quelque sorte la contrepartie négative, puisque afin de marier ma sœur à l’extérieur, je dois renoncer à elle. De ce renoncement, je peux m’attendre à recevoir à mon tour une épouse de celui qui sera mon beau-frère. L’échange des femmes sert la procréation comme il renforce la solidarité sociale. La puissance de ce modèle théorique, ainsi que sa compatibilité avec le freudisme, lui a longtemps garanti une audience considérable. Cette hégémonie s’est surtout exercée en France et en Grande-Bretagne, avant de subir, plus récemment, une certaine désaffection sous l’effet d’un double mouvement critique. D’un point de vue externe à la discipline, l’engouement féministe contemporain rend de plus en plus incongrue l’idée que les femmes soient à la fois des personnes, en tant qu’elles sont sujettes au langage, et des valeurs, en tant qu’objets d’échange. D’un point de vue interne à la discipline, la critique s’avère plus technique. Elle revient à dire que les nomenclatures à cousins-croisés peuvent autant s’expliquer par un impératif dualiste d’ordre cognitif que par des préceptes échangistes et que si leur prévalence n’est pas confirmée par l’ethnographie — comme c’est le cas en Amérique —, elle relève peut-être finalement d’une illusion de la théorie. Il existe une troisième voie dans les études de parenté, ouverte par Kroeber (1909) lorsqu’il disait que les opérateurs sémantiques inhérents à toute nomenclature ne se limitaient pas à la fascinante question des cousins-croisés. Les anthropologues culturalistes américains, peu sensibles au philosophisme lévi-straussien, ont développé ainsi l’approche componentielle, proposant de décomposer les termes de parenté en éléments (en composants) logiques (Goodenough 1956). Si ces recherches n’ont pas débouché sur des résultats spectaculaires, ils ont permis de comprendre que, dans l’ordre de la parenté, la parole abolit la différence des sexes, pourtant très saillante, dans la procréation elle-même, où la femme et l’homme ont des fonctions physiologiques et donc des rôles sociaux très différenciés. Car l'homme et la femme sont à égalité par rapport au langage, qu’ils maîtrisent pareillement. Leurs positions sont interchangeables dès lors qu’il s’agit de socialiser l’enfant en lui apprenant les relations de parenté qui lient tous ceux qui l’entourent. Nous sommes alors loin de l’obsession biologique d’un Morgan, qui pensait devoir fonder la parenté sur l’opposition, traditionnelle en Occident, de la consanguinitéet de l’affinité (Désveaux 2002).
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