Dissertations / Theses: 'The dream of a curious'

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Sato, Yosuke. "La subjectivité dans Les Fleurs du Mal." Thesis, Sorbonne université, 2019. http://www.theses.fr/2019SORUL184.

Full text

Abstract:

Au cours de notre analyse sur la subjectivité dans Les Fleurs du Mal, il nous a semblé nécessaire de commencer par la dernière section, intitulée « La Mort ». En effet, lorsque l’on traite non pas du sujet mais de la subjectivité, fonction naturelle dans la relation entre le sujet et les autres, l’analyse de la fin devient fondamentale, car la perte qui en résulte révèle une subjectivité réduite à néant. Cette analyse de « La Mort » nous guide vers des éléments clef sur cette notion baudelairienne, d’autant plus que ce poème qui termine le recueil s’achève par cette mort à laquelle est vouée toute personne, y compris nous-même. Il semble ainsi que la subjectivité de cette œuvre fonctionne uniquement grâce à sa relation avec les lecteurs. Les Fleurs du Mal commence par « Bénédiction », suivi de « Spleen et Idéal », puis « Au lecteur » placé en tant que prologue. « Tableaux parisiens » suit dans la deuxième édition. En passant les trois sections, « Le Vin », « Fleurs du Mal » et « Révolte », « Le Voyage » conclut ce recueil qui se distingue du néant par les deux naissances du poète, évoquées dans « Bénédiction » et « La Mort ». Bien que Les Fleurs du Mal ait été condamné en 1857 et que les six pièces aient été supprimées, Baudelaire a réécrit les trente-cinq nouveaux poèmes et publié en 1861 la deuxième édition : cette expérience mortelle des Fleurs du Mal a une influence sur la mort baudelairienne qui donne naissance à un type de subjectivité unique. « La Mort » que l’on traite de façon thématique était pourtant, dans l’édition de 1857, composée par les trois poèmes, « La Mort des amants », « La Mort des pauvres » et « La Mort des artistes ». Puis, dans l’édition de 1861, Baudelaire a ajouté les trois nouveaux poèmes, « La Fin de la journée », « Le Rêve d’un curieux » et « Le Voyage ». « La Mort des artistes » est le dernier poème de la première édition et répond à la naissance du poète dans « Bénédiction ». On peut le comparer au « Voyage », le dernier poème de la deuxième édition, dans lequel le poète ordonne à la mort en ces mots : « ô Mort, vieux capitaine, il est le temps ! levons l’ancre ! », telle une allégorie sombre qui présage la fin de la vie. C’est alors que l’on se rend compte qu’avec le « Voyage » la signification du recueil change radicalement, car il nous apprend que la mort n’est que le commencement
In our analysis of subjectivity in The Flowers of Evil, it seemed necessary to start with the last section, entitled "Death". Indeed, when we treat not the subject but subjectivity, a natural function in the relationship between the subject and others, the analysis of the end becomes fundamental, because the resulting loss reveals a subjectivity reduced to nothing. This analysis of "Death" guides us to key elements on this baudelairian notion, especially as this poem that ends the collection ends with the death to which is committed all persons, including ourselves. It thus seems that the subjectivity of this work only functions thanks to its relation with the readers.The Flowers of Evil begins with "Blessing," followed by "Spleen and Ideal," then "To the Reader" placed as a prologue. "Parisian paintings" follows in the second edition. By passing the three sections, "The Wine", "Flowers of Evil" and "Revolt", "The Journey" concludes this collection which is distinguished from nothing by the two births of the poet, evoked in "Blessing" and "Death" . Although The Flowers of Evil was condemned in 1857 and the six plays were removed, Baudelaire rewrote the thirty-five new poems and published in 1861 the second edition : this deadly experience of the Flowers of Evil has an influence on death baudelairian that gives birth to a unique type of subjectivity. "The death" that is treated thematically was however, in the edition of 1857, composed by the three poems, "The Death of the lovers", "The Death of the poor" and "The Death of the artists". Then, in the 1861 edition, Baudelaire added the three new poems, "The End of a Day," "The Dream of a Curious One" and "The Journey." "The Death of the artists" is the last poem of the first edition and responds to the birth of the poet in "Blessing". It can be compared to the "Voyage", the last poem of the second edition, in which the poet orders death in these words : “O Death, old captain, it is time! let's raise the anchor!” As a dark allegory that presages the end of life. It is then that one realizes that with "The Journey" the meaning of the collection changes radically, because it teaches us that death is only the beginning