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Journal articles on the topic 'Travail / mouvement ouvrier'

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Delasi, Henri. "Le mouvement ouvrier et la question urbaine à Bruxelles (1968-1978)." Logement et luttes urbaines, no. 4 (February 4, 2016): 63–72. http://dx.doi.org/10.7202/1035040ar.

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Abstract:
Quelles ont été vis-à-vis de la question urbaine les positions et les attitudes du mouvement ouvrier à Bruxelles au cours des dix dernières années (1968-1978) ? La question urbaine renvoie, selon l’auteur, à deux séries de problèmes : ceux qui concernent l’aménagement du territoire, sa division sociale et technique; ceux qui découlent de la production, la distribution et la gestion des moyens collectifs de consommation : logement, éducation, transports, santé, équipements collectifs. En ce qui concerne la problématique de l’aménagement du territoire et de la politique foncière, l’auteur constate que le mouvement ouvrier a pris en charge ces domaines principalement à travers ses revendications et ses actions à l’égard du logement. À propos des stratégies déployées par les organisations ouvrières, on précise quelles attitudes elles adoptèrent vis-à-vis des organisations extérieures au mouvement ouvrier : groupes de pression spécialisés (professionnels de l’urbanisme ou de l’environnement en lutte contre un aménagement et une gestion technocratiques de la ville), associations de locataires, groupements d’habitants, comités de quartier, etc. En ce qui concerne la problématique des moyens collectifs de consommation, l’auteur relève qu’en Belgique la politique extra-entreprise et, notamment, celle des transports, de la santé, etc. est relativement autonomisée par rapport à la politique de l’entreprise; il n’y aurait donc pas de conjonction des problèmes liés à la consommation collective et de ceux liés au marché du travail. Cette situation résulterait du fait que, dès leur origine, les mouvements ouvriers belges se sont toujours préoccupés de la consommation collective en mettant en place des coopératives d’achat, des « maisons du peuple », etc. De plus, le mouvement ouvrier a évolué vers une particularisation et une spécialisation des tâches aboutissant parfois à de véritables cloisonnements. Un effort de reglobalisation des problèmes et de l’action pourrait toutefois se dessiner par le biais de la régionalisation du territoire et d’une problématique du développement régional.
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de Bruyn, Jac. "Naissance d’un mouvement de base en Flandre." Éducation populaire, culture et pouvoir, no. 2 (January 29, 2016): 19–23. http://dx.doi.org/10.7202/1034845ar.

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Abstract:
Les origines des Wereldscholen (Écoles mondiales) remontent à la décision de groupes de militants du mouvement ouvrier, du mouvement étudiant et du mouvement Tiers-monde, à la fin des années ’60, de partager leurs expériences et de rechercher les possibilités de susciter une nouvelle conscience critique. Wereldscholen a débuté comme une alternative d’école. Des groupes sont constitués qui se réunissent régulièrement dans des cycles de formation. Il s’agit d’un travail de conscientisation à partir des problèmes concrets de l’environnement, de l’école, des immigrés, des vieillards, des jeunes, de la reconversion économique, de l’exploitation du Tiers-monde. Le mouvement se définit comme mouvement politique. Il est doté d’un journal et organise de nombreuses sessions de formation.
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Bourret, Fernand. "Le colloque CTC-PSD à Winnipeg." Commentaires 14, no. 4 (February 5, 2014): 573–89. http://dx.doi.org/10.7202/1022131ar.

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Abstract:
Sommaire L'action politique préoccupe le mouvement ouvrier. A la fin d'août 1959, se réunissaient à Winnipeg des représentants du parti social démocratique et du Congrès du travail du Canada dans le but d'étudier la possibilité de créer en notre pays un nouveau parti politique. Voici un reportage objectif de ce qui s'est passé avec le texte même des déclarations importantes.
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4

Cingolani, Patrick. "Le désenchantement de la question sociale." Lien social et Politiques, no. 34 (October 2, 2002): 23–29. http://dx.doi.org/10.7202/005074ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Les récents ouvrages sur la «nouvelle question sociale » inclinent à traiter celle-ci par l'intégration et font du travail seul la condition d'une restauration du lien. Cet article envisage de manière critique les représentations du social que présupposent ces ouvrages, en insistant sur les ambiguïtés de leur prosaïsme et sur l'image résolument désenchantée, sans conflits et sans rêves, qu'ils donnent du mouvement ouvrier et de son histoire. En assignant à la classe ouvrière l'unique horizon de négocier sa place dans la société industrielle et salariale, ils négligent l'imaginaire du lien dont celle-ci était jusqu'ici l'emblème, mais surtout ils éludent les conditions pour aborder la «nouvelle question sociale» à partir d'un sujet collectif polémique.
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Dind, Daniel. "Projet et luttes... dans le champ social et syndical." Travailler le social, no. 7 (February 3, 2016): 85–95. http://dx.doi.org/10.7202/1035013ar.

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Abstract:
L’auteur souhaite apporter sa contribution dans le sens du dépassement de « l’impuissance et de la morosité » qui existe chez bon nombre de travailleurs sociaux. À l’aide d’éléments d’analyses théoriques et d’expériences collectives, il résume sa trajectoire professionnelle et militante. Cette dernière est marquée par des tentations de convergences entre l’action collective au niveau des usagers (= action communautaire) et celle au niveau des salariés des institutions sociales (= action syndicale). Il s’ensuit des réflexions sur la construction d’une mémoire collective commune entre le « mouvement ouvrier et syndical » et les « nouveaux mouvements sociaux ». L’article se termine par une histoire de cas : la lutte menée par les travailleurs sociaux dans le cadre de la réorganisation de l’assistance à Genève touchant tant le contenu que les conditions de travail.
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Noiriel, Gerard, and Jean-Marie Conraud. "1890-1965, militants au travail. CFTC et CFDT dans le mouvement ouvrier lorrain." Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no. 24 (October 1989): 146. http://dx.doi.org/10.2307/3769177.

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Georgi, Frank, and Jean-Marie Conraud. "Militants au travail. C.F.T.C. et C.F.D.T. dans le mouvement ouvrier lorrain (1890-1965)." Le Mouvement social, no. 155 (April 1991): 113. http://dx.doi.org/10.2307/3778840.

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8

Wieviorka, Michel. "Luttes urbaines : leurs acteurs et les chercheurs." Logement et luttes urbaines, no. 4 (February 4, 2016): 149–54. http://dx.doi.org/10.7202/1035054ar.

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Abstract:
Même si les luttes urbaines se déploient en dehors de la production pour se situer dans le champ de la vie hors travail, de la consommation collective, de la reproduction, elles ont le plus souvent été vécues et traitées, au début des années 70, dans les catégories du mouvement ouvrier et de la lutte anticapitaliste. À travers l’histoire récente des luttes urbaines en France, que synthétise brièvement l’article, se dessine un nouvel axe de ces luttes qui ne se réfère plus à une problématique marxiste. Ceux qui manifestent à vélo contre l’automobile en ville, ceux qui mettent en cause des projets d’autoroute, des plans d’urbanisme, etc. ne le font guère en termes anticapitalistes. L’action tire son sens d’elle-même, elle n’est pas interprétée comme étant celle du mouvement ouvrier. Elle articule des revendications précises à une contestation générale de la croissance et de ses conséquences. Elle mêle ainsi la défense d’intérêts particuliers, une critique culturelle et une critique démocratique du mode de gestion étatique de l’urbain. Cet axe récent des luttes urbaines pose de nombreux problèmes à l’analyse. L’auteur esquisse à leur sujet une série d’hypothèses.
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Trempé, Rolande. "Les caractéristiques du syndicalisme minier français et son apport au mouvement ouvrier français." Historical Papers 16, no. 1 (April 26, 2006): 144–54. http://dx.doi.org/10.7202/030872ar.

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Abstract:
Abstract In France, until 1914, the trade unionism of miners developed in an original way. It was a movement of industrial unionism characterized by a marked spirit of corporatism, which was soon organized on the national and international levels through federations of miners. The miners' movement had difficulties fitting in with other union organizations. The Confédération Nationale du Travail did not include miners until 1908. This late involvement resulted in part from the miners' own methods. Right from the start, they mobilized to obtain protective laws. Union organization and the strike were used as means of pressure in order to force Parlement and the government to take the miners' demands into account. Although such methods were not accepted by the more radical French labour legislation owes much to the battles of the miners. It was they who signed the first collective agreements and who practised systematic bargaining to resolve disputes over wages. By the power of their organization and commitment, the miners led the way to the sweeping trade unionism of today.
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Chaignot-Delage, Nicolas, Mélanie Dufour-Poirier, Catherine Le Capitaine, and Francine D'Ortun. "Articuler performance économique et santé mentale des travailleurs : Le Réseau des délégués sociaux et des déléguées sociales de la FTQ, un acteur agissant pour une meilleure prévention dans les milieux de travail." Ad machina: l'avenir de l'humain au travail, no. 3 (March 1, 2020): 58–71. http://dx.doi.org/10.1522/radm.no3.1099.

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Abstract:
Au Québec, les enjeux de santé mentale se sont retrouvés au fil des ans au coeur de l’action syndicale. Au début des années 80, la Fédération des travailleurs du Québec s’est dotée d’un Réseau de délégués sociaux (DS) pour accompagner les syndiqués confrontés à des dysfonctionnements au travail. Le présent article démontre comment les actions des DS parviennent à rendre les milieux de travail au Québec plus sains et écologiques au plan humain. Celui-ci rassemble des données amassées entre 2013 et 2019, par la voie de huit groupes de discussions (n=140), plus d’une quarantaine entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès de DS au parcours diversifiés. Nos résultats confirment la logique du chacun pour soi et de la mise en concurrence des collègues de travail qui sapent les conditions de la coopération au travail et provoquent l’isolement des personnes. Devant la violence (interpersonnelle et organisationnelle) en recrudescence dépeinte par une grande majorité de nos sondés, les DS de la FTQ tentent de limiter les atteintes à la santé mentale des travailleurs en souffrance. Par leurs actions qui se fondent sur l’entraide directe, notamment par l’écoute active non professionnelle, et sur un activisme syndical centré sur la personne, les DS réactualisent les fondements du syndicalisme, avec en particulier les idées de fraternité et de solidarité au travail et par le travail, sur lequel le mouvement ouvrier reposait jadis. Ils font ainsi bien plus que reproduire des recettes gagnantes du passé : ils inventent une nouvelle manière d’articuler l’économique [...]
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Harrison, Royden. "Distinguished Historian’s Address: The Last Ten Years in British Labour Historiography." Historical Papers 15, no. 1 (April 26, 2006): 212–27. http://dx.doi.org/10.7202/030858ar.

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Abstract:
Résumé Tout en soulignant l'importance de la présence marxiste dans l'historiographie britannique, l'auteur trace ici un tableau de ce qui s'est fait dans la dernière décennie tant en histoire sociale qu'en histoire du travail dans le Royaume-Uni. Avant 1960, de dire l'auteur, l'historiographie britannique était, pour une large part, le travail de trois illustres associations : celles des Webb, des Hammond et des Cole. Cependant, il existait également une camaraderie dont la grande importance ne devint entièrement apparente qu'après sa dissolution en 1956, soit celle du groupe des historiens du Parti communiste. Selon lui, cette camaraderie constitue un point de repère crucial si l'on veut comprendre l'ascendance singulière du marxisme en Grande-Bretagne — un marxisme qui toutefois ne peut d'aucune façon définir sa propre identité —; de plus, c'est également un point de départ tout indiqué si l'on veut saisir toute la question du professionnalisme et de l'anti-professionnalisme qui préoccupe les historiens de l'histoire sociale et du mouvement ouvrier depuis les années 1970 — une question qui soulève des problèmes fondamentaux quant à la nature de la vocation de l'historien.
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Gordon, Andrew. "Luttes pour le pouvoir dans les ateliers. Ouvriers et direction dans la sidérurgie des années cinquante au Japon." Annales. Histoire, Sciences Sociales 49, no. 3 (June 1994): 511–40. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1994.279279.

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Abstract:
Les études historiques des relations de travail dans le Japon d'aprèsguerre commencent par l'analyse de la crise de 1945-1950, juste après la guerre. Les historiens ont surtout décrit, en détail, cette époque comme une période de luttes révolutionnaires des syndicats contre le patronat, l'État et même les autorités d'occupation américaines. Ils considèrent tous que les syndicats sont d'abord parvenus à s'emparer pratiquement de l'autorité dans l'entreprise aux dépens de la direction et que les patrons ont ensuite repris l'initiative et recouvré leur autorité. Ils s'opposent sur la date exacte de ce renversement de tendance, 1946 ou 1947, et sur le caractère, dommageable ou bénéfique, de l'échec de cette offensive révolutionnaire. Cependant, les historiens du mouvement ouvrier sont, comme dans les autres pays, marxistes ou progressistes ; ils insistent donc sur l'échec qu'ils jugent regrettable d'une occasion perdue.
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Tripier, Pierre. "Expression salariale et crise du mouvement ouvrier : R. Touraine, M. Wîeviorka, F. Dubet, Le mouvement ouvrier, 1984 ; J. Lojkine, La classe ouvrière en mutations, 1986 ; Décider et agir dans le travail. Dimension sociale de l'action dans l'entreprise, 1985." Sociologie du travail 29, no. 1 (1987): 120–25. http://dx.doi.org/10.3406/sotra.1987.2731.

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Didry, Claude. "La production juridique de la convention collective: La loi du 4 mars 1919." Annales. Histoire, Sciences Sociales 56, no. 6 (December 2001): 1253–82. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900033977.

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Abstract:
RésuméL’objet de cet article est d’explorer les ressorts du travail juridique qui conduisit à l’élaboration de la catégorie légale de convention collective en France. À la fin du XIXe siècle, la réflexion juridique, partant des limites de l’institution syndicale, identifia d’autres modèles de la collectivité. À côté de celle fondée sur l’existence préalable d’une personne morale collective, le syndicat, les juristes envisagèrent un type de collectivité moins formalisé, le « groupement », défini comme la base de la représentation des travailleurs dans la conciliation et l’arbitrage des nombreuses grèves qui se déroulaient en dehors de toute présence syndicale. Ils devaient composer enfin avec la conception de la collectivité comme agrégation d’engagements individuels volontaires, inhérente au monde du droit civil. La loi de 1919, en ajustant ces trois conceptions de la collectivité, fit du « groupement » le lieu d’action du syndicat. Elle orienta pour longtemps le devenir du mouvement ouvrier français, en ancrant l’activité syndicale dans le fonctionnement d’instances représentatives élues du personnel.
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Taylor, Rosemary C. R. "La prévention et la politique américaine." International Review of Community Development, no. 10 (January 19, 2016): 117–31. http://dx.doi.org/10.7202/1034662ar.

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Abstract:
La prévention est le lieu d’une confrontation politique majeure aux États-Unis. De plus en plus, les stratégies de prévention s’inspirent d’une idéologie qui reporte sur les individus la responsabilité de leur santé et de leur bien-être personnel. L’article analyse comment, depuis la fin des années soixante-dix, s’est imposée cette conception individualisante de la prévention et comment elle parvient à influencer les décisions de l’État, tant en ce qui concerne le financement que l’orientation de sa politique de santé. L’article décrit les interventions récentes de l’administration Reagan visant à limiter la portée de diverses réglementations et agences gouvernementales vouées à la prévention, qu’il s’agisse de conditions de travail, d’environnement ou d’hygiène publique. Deux théories étiologiques s’affrontent : l’une qui reçoit le soutien du gouvernement, des industries, du pouvoir médical met l’accent sur les habitudes quotidiennes pathogènes; l’autre met en relief l’importance des facteurs sociaux; certains secteurs du mouvement ouvrier, les écologistes, certaines agences gouvernementales tentent de la défendre. Mais le rapport des forces est inégal. Cependant, peut-on imaginer que, dans un contexte de détérioration croissante du niveau de vie, on puisse continuer de croire que la santé, comme toute autre chose, n’est qu’une question de volonté individuelle ?
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Darroch, A. Gordon, and Michael Ornstein. "Ethnicity and Class, Transitions Over a Decade: Ontario, 1861‑1871." Historical Papers 19, no. 1 (April 26, 2006): 111–37. http://dx.doi.org/10.7202/030920ar.

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Abstract:
Résumé Suite aux travaux pionniers de Pentland, un grand nombre d'historiens canadiens du 19e siècle ont postulé l'existence d'un marché du travail partagé pendant la période cruciale s'étendant de 1850 à 1870. D'après cette hypothèse, on assiste à cette époque à la création d'un prolétariat sans terres, élément essentiel à la transformation du pays, d'une économie agricole et commerciale à une économie industrielle et capitaliste. Ce groupe naissant était partagé suivant l'ethnie, les travailleurs Anglais et Ecossais occupant les emplois spécialisés, les Irlandais étant relégués aux emplois non spé- cialisés. On soutient que ce partage interne, s ajoutant aux salaires élevés versés aux travailleurs les plus prévilégiés, permit au Canada d'éviter en grande partie le radi- calisme ouvrier, alors que la réserve de personnel compétent épargna aux industries canadiennes les coûts élevés de la formation. Cependant une étude des recensements de 1861 et 1871 dans le centre-sud de l'Ontario indique que, en majorité, les immigrants irlandais catholiques et protestants travaillaient non pas à des emplois industriels peu rémunérés, mais bien à Vagriculture. Une enquête informatisée sur 10,000 hommes cou verts par les deux recensements et dont l'emploi est connu, fournit des renseignements sur un certain nombre de questions. L'analyse des données révèle les différences suivantes dans la composition de la population active masculine entre 1861 et 1871: a) la proportion de personnes nées en Ontario passer de 27 à 40 pour cent, alors que le nombre de personnes nées en Irlande baisse de 24 à 15 pour cent; la proportion de personnes nées en Ecosse et en Angleterre demeure essentiellement inchangée: b) pour ce qui est des emplois, il y aun mouvement du travail d'ouvriers vers iagriculture et, dans une moindre mesure, vers les occupa- tions artisanales et non-manuelles; la grande majorité des fermiers (84 pour cent en 1871) est propriétaire et non locataire; c) ni l'ethnicité ni la religion ne déterminaient l'occupation; à l'exception d'une concentration d'Irlandais d'origine dans les milieux ouvriers, la population active ne semble pas avoir été départagée suivant l'ethnicité ou Vappartenance religieuse. Une proportion relativement élevée de travailleurs nés en Ontario (30 pour cent en 1861 et 25 pour cent en 1871) était constituée de fermiers et de leurs fits; d) pendant cette période les différences entre nationalités au sein des groupes occupationnels s'aténuent, quoique les Irlandais catholiques continuent d'être sur- représentés chez les ouvriers, tout comme les Anglais d'origine dans les occupations bourgeoises et artisanales. S'il y a une certaine spécialisation occupationnelle par groupe ethnique, la concertration n'est pas assez prononcée pour appuyer l hypothèse selon laquelle la population était profondément partagée suivant l'ethnicité; e) une analyse des emplois par groupes d'âge laisse croire qu'il n'y a pas de mouvement d'abandon de l'agriculture et, conséquemment, pas de prolétarisation de la population au cours des années 1860. Au contraire, il y eu un accroissement de la proportion de fermiers et une diminution de la proportion d'ouvriers. Chaque groupe occupationnei suit un modèle de croissance particulier, avec des variations dans le temps; f) i établisse- ment de liens entre les données des deux recensements permet certaines conclusions sur la question de la permanence dans l'emploi. Près de 90 pour cent de ceux qui étaient fermiers en 1861 se réclamaient du même groupe occupationnei une décennie plus tard, alors que seulement un tiers des ouvriers faisaient de même. Dans l'ordre, les artisants, les professionnels et les marchands/fabricants se situent au centre de l'échelle pour ce qui est de la permanence. Un nombre relativement peu élevé de fils de fermiers (7 pour cent) sont devenus ouvriers ou artisans. Le groupe occupationnei le moins stable est celui des travailleurs non-manuels, où seulement 30 pour cent ont gardé le même genre d'emploi. Les données indiquent une mobilité occupationnelle assez élevée dans le temps, et l'absence de dépeuplement rural ou d'une crise de l'agriculture; g) sauf pour les travailleurs non-spécialisés, la mobilité semble dépendre plus de l'occupation que de l'âge. Le taux de mobilité est le plus élevé pour les travailleurs âgés de moins de 25 ans, particulièrement chez les ouvriers, alors qu'il est moins prononcé entre 25 et 54 ans. Au delà de cet âge, seuls les artisans ont une certaine mobilité. En tenant compte de l'ethnicité dans les calculs, un seul phénomène important peut être identifié: les ouvriers Irlandais catholiques avaient plus fortement tendance à demeurer dans cette catégorie pendant assez longtemps. A une époque où Vindustrialisation urbaine prenait de l'ampleur, la production indé- pendante de produits de base pas des familles d'agriculteurs devint également plus courante. La mobilité occupationnelle était généralisée, ce manifestant particulière- ment du groupe des ouvriers, vers celui des agriculteurs.
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Charpentier, Alfred. "Les mouvements ouvriers." Relations industrielles 4, no. 1 (March 4, 2014): 3–5. http://dx.doi.org/10.7202/1023423ar.

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Abstract:
Nous avons invité les trois grandes centrales ouvrières canadiennes — la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, le Congrès des métiers et du travail et le Congrès canadien du travail — à exposer dans un court article les raisons qui justifient leur existence distincte, leur position par rapport aux groupements parents et les grandes lignes de leur politique. Nous remercions M. Charpentier et M. Forsey de leur collaboration. Le C.M.T. ne nous a pas donné signe de vie.
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Stroobants, Marcelle. "Le syndicalisme à l’épreuve des critères d’évaluation du travail." Sociologie et sociétés 30, no. 2 (October 2, 2002): 155–73. http://dx.doi.org/10.7202/001776ar.

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Abstract:
Résumé Les récents mouvements de décomposition et de recomposition des postes de travail semblent ébranler les évaluations collectivesdes emplois industriels au profit de systèmes valorisant les compétences de la main-d’oeuvre. La première partie de l’articletente de situer la place des compétences acquises et requises dans les logiques de classement et d’analyser les enjeuxcollectifs des différents types d’évaluations. La seconde partie éprouve la stabilité des critères d’évaluation du travail en Belgique,à partir des stratégies et représentations de syndicalistes francophones. Les cas singuliers suggèrent que la mesure« scientifique » du travail ouvrier reste d’actualité, mais que les conventions de mesure sont de moins en moins collectives.
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Gosselin, Emile. "Démocratie ouvrière en 1952." Relations industrielles 8, no. 1 (February 25, 2014): 45–67. http://dx.doi.org/10.7202/1022974ar.

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Abstract:
Sommaire Dans une première section, l'auteur fait un bref commentaire sur la nature et l'importance des congrès annuels des mouvements ouvriers canadiens et sur l'action politique de ces derniers. Le lecteur trouvera dans la deuxième partie du travail un compte-rendu des discours, rapports et résolutions présentés lors de ces réunions.
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Hédoux, Jacques. "Le centre régional de formation en milieu ouvrier (CREFO)." Éducation populaire, culture et pouvoir, no. 2 (January 29, 2016): 53–60. http://dx.doi.org/10.7202/1034851ar.

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Abstract:
Le CREFO, mis sur pied en 1972 par trois mouvements d’éducation populaire est une centrale syndicale (CFDT) forme des travailleurs socialement et culturellement parmi les plus défavorisés, dans la région Nord-Pas-de-Calais, en France. Cet organisme est chargé d’organiser des formations décidées et conduites par les travailleurs. Il a su retrouver ce qui peut faire la force de l’éducation populaire : son alliance avec les syndicats ouvriers; il réaffirme les valeurs de l’éducation populaire : réduction des inégalités sociales et culturelles et autonomisation des travailleurs. L’article expose les structures de fonctionnement de l’organisme, les problèmes reliés à son financement, les activités de formation qu’il dispense, le travail pédagogique qu’il effectue.
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Dale, Leon A. "Les Syndicats dans la vie américaine - ( I )." Relations industrielles 17, no. 3 (January 28, 2014): 304–20. http://dx.doi.org/10.7202/1021576ar.

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Abstract:
Sommaire L'importance du mouvement syndical aux États-Unis se manifeste par le nombre de ses adhérents, par la puissance des syndicats particuliers, et par leurs activités, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le rôle du mouvement syndical ne s'arrête pas à la lutte pour l'obtention de salaires plus élevés ni à celle tendant à la reduction des heures de travail. Par l'intermédiaire des dirigeants de leur centrale, les syndicats sont à même d'influencer non seulement la législation du pays mais aussi son application. Nous traiterons exclusivement des activités de l'AFL, du CIO (et de l'AFL-CIO) étant donné le rôle primordial joué par ces organisations et le fait qu'elles représentent 90% du mouvement syndical américain. Dans notre discussion, nous avons essayé d'établir une différence entre le rôle politique, économique et social des syndicats, quoique : « Les travailleurs et le pays ne sont pas séparés. Le groupe le plus large du public est celui des salariés et de leur familles. Le progrès de la communauté est donc intimement lié au progrès du bien-être chez les salariés. Tout ce que font les syndicats pour obtenir de meilleurs salaires, un emploi plus stable, et de plus grands loisirs, contribue à faire progresser le niveau de vie du pays tout entier et lui permet de croître. Les régions où les travailleurs ont les meilleurs salaires et les metileures conditions de travail sont les plus prospères. Au sein dun pays, des salaires plus élevés signifient de meilleures affaires... Faire de notre pays un meilleur endroit pour vivre a été un des buts les plus importants de l'A.F.L. depuis son établissement. En tant qu'organisation ouvrière, notre préoccupation n'a pas été restreinte au bien-être seul des ouvriers. Depuis le début, nous avons proposé et soutenu des programmes et une politique destinés à élever le niveau de vie général, à fournir une meilleure organisation de la communauté, et à étendre les services dont la communauté a besoin. » Dans cette déclaration typique, notez l'accent mis sur le bien-être général du public, bien-être qui dépend de la vitalité et des efforts du mouvement syndical.
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Pinard, Rolande. "L’obsolescence du syndicalisme." Nouvelles pratiques sociales 20, no. 2 (July 17, 2008): 66–81. http://dx.doi.org/10.7202/018449ar.

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Abstract:
Résumé La forme de syndicalisme développé au xxe siècle est devenue de moins en moins adaptée aux réalités nouvelles du travail et de l’emploi, ce qui provoque une érosion croissante des droits liés au travail. Pour comprendre la convergence de ce mouvement, l’auteure compare la création et le développement de l’emploi, aux États-Unis et en France, où il présente des sens contrastés. Leur parenté est révélée à travers l’organisation des entreprises, qui donne lieu à un renouvellement des pratiques syndicales, marquées par un double héritage : l’action ouvrière et l’organisation managériale. Il importe de distinguer la part de l’un et de l’autre dans les expériences nouvelles.
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Reynolds, Siân. "Who wanted the crèches? Working mothers and the birth-rate in France 1900–1950." Continuity and Change 5, no. 2 (August 1990): 173–97. http://dx.doi.org/10.1017/s0268416000003970.

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Abstract:
Inventée en France, la crèche collective a été impliquée à plusieurs reprises dans le débat démographique. Inaugurée dans le souci philanthropique d'enrayer la mortalité infantile d'enfants envoyés en nourrice, la crèche est d'abord approuvée par les natalistes du début du siècle. A partir de 1918 par contre, le mouvement nataliste la voit d'un mauvais œil: selon lui, elle incite les mèeres de famille à chercher du travail. Mais déjà bien implantée, elle fait partie désormais des programmes d'amélioration de la santé de la classe ouvrière mis en œuvre par des municipalités de gauche. Ni la gauche, ni le mouvement féministe de l'époque ne revendiquent la cràche comme moyen de libérer les femmes – cette fonction n'apparaît clairement qu'après la Deuxième Guerre Mondiale. Les crèeches – relativement nombreuses en France par rapport aux pays anglo-saxons – doivent peut-être leur existence davantage aux soucis démographique qu'aux revendications des parents d'enfants ou du mouvement des femmes.
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Perreault, Charles. "Les rapports collectifs de travail dans les secteurs publics et para-publics au Québec – Quelques paradoxes." Commentaires 29, no. 4 (April 12, 2005): 840–45. http://dx.doi.org/10.7202/028558ar.

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Abstract:
Dans cet article, l'auteur considère les différents aspects du syndicalisme dans la fonction publique outre-frontière. Il rappelle d'abord qu'il ne s'agit pas d'un phénomène récent, puisque, aux environs de 1930, les cols bleus des chantiers navals s'étaient groupés et que le syndicat des facteurs fut un des premiers affiliés de la Fédération américaine du travail. Cependant, à venir jusqu'à la décennie 60, la syndicalisation des employés des services publics n'était guère une caractéristique du mouvement ouvrier des États-Unis dont la très grande majorité des membres appartenaient au secteur privé. Avant 1960, il était interdit aux associations qui existaient dans le secteur public de négocier collectivement. Ceci détournait évidemment les employés d'appartenir à des associations dont le seul rôle était d'agir comme groupes de pression. Le droit de négociation existait dans quelques villes, à laTennessee Valley Authority, mais ce n'était là que quelques îlots dans un océan sans limites dominé par les flots hostiles de la doctrine de la souveraineté de l'État, de législatures à mentalité rurale antisyndicale et de l'acceptation du principe de l'interdiction de la grève. C'est l'État du Wisconsin qui, en 1959, adopta la première loi donnant le droit de négociation collective aux employés des gouvernements locaux. Elle fut suivie de l'arrêté 10988 du président Kennedy qui accorda certains droits de négociation aux employés du gouvernement fédéral, mais sa signification lui venait plus du fait que le président favorisait la négociation collective que de son contenu objectif. Cependant, le coup d'envoi était donné et, au début des années 60, les employés des services publics commencèrent à adhérer aux syndicats en plus grand nombre, principalement parce qu'ils étaient mécontents de leurs conditions de travail. D'autre part, le phénomène d'urbanisation s'accroissant, un nombre de plus en plus grand d'États concédèrent ce droit à leurs employés. Après le Wisconsin, ce furent, en 1966, le Michigan, le Connecticut, le Delaware, le Massachusetts et le Minnesota. De fait, au début de 1973, il n'y avait plus que dix-huit États qui ne garantissaient pas le droit de négociation collective à leurs propres employés et à ceux des gouvernements locaux. Par ailleurs, il faut noter que, même là où ce droit n'était pas reconnu, il est arrivé que les municipalités et les conseils scolaires aient négocié volontairement ou encore sous la menace de grève. Fait à souligner, à l'heure actuelle, alors que dans le secteur privé, le syndicalisme stagne, l'organisation va bon train dans les services publics. Le pourcentage des employés des services publics qui sont membres de syndicats, d'associations professionnelles ou d'autres groupements est plus élevé que le pourcentage du nombre de syndiqués dans le secteur privé. Le personnel du service des postes est syndiqué à près de cent pour cent. Le pourcentage dépasse cinquante pour cent pour les autres groupes d'employés du gouvernement fédéral. Un tiers des employés des États et des municipalités le sont aussi. Le degré de syndicalisation est plus élevé dans les grandes agglomérations ainsi que dans les États de la Nouvelle-Angleterre, des Grands Lacs et de la côte du Pacifique que dans les régions à prédominance rurale. L'auteur signale ensuite que le secteur public se fait remarquer par la diversité des organisations qui s'y disputent le droit de représenter les employés. Il y a plusieurs types d'organisations : associations proprement dites d'employés de services publics, syndicats du secteur privé, comme ceux des journaliers et des routiers, qui recrutent parmi les employés des municipalités et des États, associations d'employés plus anciennes qui se transforment en véritables syndicats, associations professionnelles, enfin, dont le premier objectif est de protéger la profession, mais qui se trouvent plus ou moins obligés de s'engager dans le processus de la négociation collective. L'existence de cette multitude d'associations a généré des conflits, conduit parfois à la coopération et entraîné des fusions. Ces luttes ont favorisé la syndicalisation du milieu, mais elles ont également coûté cher en temps, en énergie et en argent. L'auteur observe que la négociation collective est une menace pour les organisations professionnelles. Si elles la rejettent, elles courent le risque de perdre des membres qui passent aux syndicats conventionnels; pour l'accepter, il leur faut restructurer leurs organisations, augmenter les cotisations et affronter des conflits internes naissant de divergences de vue entre salariés, cadres et professionnels indépendants. Contrairement au secteur privé, la plupart des lois nouvelles étendent le droit de négociation à certaines catégories de cadres. Ceux-ci doivent cependant faire partie d'unités de négociation distinctes. Par ailleurs, en matière de sécurité syndicale, on recours principalement à la formule de précompte syndical généralisé. Un des problèmes majeurs, c'est évidemment celui de la grève. Même si elles sont généralement interdites, les grèves sont fréquentes et se produisent surtout au niveau des muncipalités et des conseils scolaires. La plupart des syndicats ont abrogé les restrictions qu'ils s'étaient imposées en cette matière, ce qui en démontre le caractère de plus en plus militant et agressif. Du côté législatif, la tendance est de plus en plus à l'autorisation d'un droit limité de grève qui tient compte de la santé et de la sécurité de la population. L'arbitrage exécutoire des différends existe aussi. L'action politique comme moyen de pression qui était courante avant la généralisation du droit de négociation est bien moins fréquente mais la politique resteun facteur important. On ne se gêne pas pour faire usage de la négociation à double palier. Enfin, la participation des groupes de couleur aux syndicats est considérable. Beaucoup de dirigeants syndicaux locaux appartiennent à des groupes sociaux minoritaires. L'auteur conclut en soulignant que les choses changent vite et qu'il serait hasardeux de faire des prédictions mais il ne peut s'empêcher de noter que, les services publics grossissant sans cesse, le syndicalisme devrait conserver un bon bout de temps le vent dans les voiles. Le fait que certains États retardataires devront accorder le droit de négociation sous la force de l'opinion tend également au même effet. Il continuera aussi d'y avoir des conflits entre syndicats et organisons professionnelles, mais on mettra de plus en plus l'accent sur la négociation collective. À mesure que le syndicalisme progressera, il se peut aussi que l'on en arrive à des unités de négociation moins fragmentées et à des négociations au niveau des États plutôt que des collectivités locales. Les grèves se feront plus nombreuses. Toutefois, la négociation collective sera toujours différente dans le secteur public que dans le secteur privé. Par ailleurs, il faut considérer qu'elle reste le meilleur moyen de fixer les salaires et les conditions de travail parce que la nature du travail dans la société moderne, les besoins des employés et la distinction entre travailleurs et employeurs se ressemblent assez dans les deux secteurs pour justifier dans les services publics un régime de négociation fondé sur les mêmes principes que dans l'entreprise privée, même si certaines modalités doivent être différentes.
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Braunstein, Philippe. "Le Paysage Social Florentin Vu D'en Bas. Le Monde de la Laine Entre 1380 et 1430 (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 52, no. 4 (August 1997): 765–75. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1997.279599.

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Abstract:
Dans la lignée de deux héritages, deux ouvrages parus en même temps proposent des visions parallèles et, finalement, convergentes sur les structures et les mouvements de la société ouvrière à Florence dans les dernières décennies du 14esiècle et les premières décennies du 15esiècle.Alessandro Stella se saisit avec l'érudition enflammée qui caractérise tous ses travaux d'un cheval de bataille qui avait été rangé dans le carrousel des célébrations, le «tumulte» desciompi,l'irruption des «dépenaillés» sur la scène politique florentine et sur le théâtre des mouvements révolutionnaires, et se propose de nous entraîner à la rencontre des travailleurs de la laine dans leurs ateliers et leurs maisons : c'est un portrait collectif des humbles, pendant désormais nécessaire au profil collectif des puissants.
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Lévesque, Andrée. "Réflexions sur l’histoire des femmes dans l’histoire du Québec." Revue d'histoire de l'Amérique française 51, no. 2 (August 26, 2008): 271–84. http://dx.doi.org/10.7202/305649ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Cette réflexion sur l'impact de l'histoire des femmes sur l'histoire du Québec témoigne de la redéfinition de l'histoire traditionnelle par les interrogations et les débats soulevés par l'histoire des femmes. Celle-ci, inspirée par le mouvement féministe et encouragée par la nouvelle histoire sociale, s'est, dès ses débuts, ouverte à l'inter et à la multidisciplinarité. Des problématiques inédites et de nouveaux sujets sont apparus, par exemple, les rapports sociaux de sexe, la socialisation, la reproduction, la sexualité, le travail non rémunéré. Jusqu'ici, ces thèmes ont surtout été abordés en histoire de la classe ouvrière et en histoire de la famille. Si les historiennes spécialisées en histoire des femmes ont inclu ces sujets dans leur enseignement et dans leur recherche sur des thèmes plus généraux, la lenteur de certains de leurs collègues à intégrer les femmes n'est, nous l'espérons, qu'une question de temps et surtout de génération.
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Paye, Jean-Claude, and Nicoletta Mascilli. "Théorie des besoins, luttes pour la santé et expériences de médecine critique dans la région de Naples." II. La prévention mise en tension, no. 11 (January 18, 2016): 111–22. http://dx.doi.org/10.7202/1034630ar.

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Abstract:
Rompant avec une approche en termes de déviance et de normalité, les auteurs privilégient d’emblée une approche basée sur les besoins de la classe ouvrière. Se référant aux travaux d’A. Heller sur la théorie des besoins et passant en revue les problèmes qu’elle soulève, ils soulignent combien ces travaux ont trouvé un écho important en Italie, le concept de besoin s’avérant indispensable pour étudier la nouvelle composition de la classe ouvrière. L’apport du « movimento » italien a, par ailleurs, été déterminant au niveau des luttes en usine mais aussi sur le territoire : si l’Italie est exemplaire, c’est qu’elle a été le seul pays européen où l’on puisse parler de l’existence d’une autonomie ouvrière par rapport à la gestion patronale. De plus, il n’y a pas eu de politique de prévention, l’autonomie de l’action ouvrière ayant réduit la marge de manoeuvre de l’État. La prévention apparaît ainsi comme anticipation du pouvoir par rapport à l’expression des besoins de la classe ouvrière. C’est en fonction de cet axe d’analyse que les luttes pour la santé et l’expérience du Centre de médecine sociale de Giugliano — dans la région de Naples — sont examinées. Si la situation napolitaine a offert un terrain idéal pour favoriser la prise de conscience radicale de la santé impliquant la liaison entre besoins nécessaires et besoins radicaux, l’expérience de Giugliano pose le problème central des rapports entre une équipe médico-sociale et les classes populaires, entre des principes d’intervention et l’émergence des besoins radicaux. En situant l’expérience de Naples dans le contexte de la loi 180 (réforme asilaire), l’article souligne combien cette loi marque la reprise de l’initiative de l’État au niveau de l’ensemble du territoire. Bien qu’ayant la capacité de poser le besoin de santé comme besoin social et comme enjeu d’un rapport de forces entre divers niveaux de lutte et le pouvoir institutionnel, le mouvement italien de luttes pour la santé n’a toutefois pas eu la capacité de résoudre la contradiction en faveur des besoins populaires.
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Pichette, Jean-Pierre. "Le rôle des religieux dans l’histoire de la collecte au Canada français. Un panorama." Port Acadie, no. 24-25-26 (October 31, 2013): 36–49. http://dx.doi.org/10.7202/1019122ar.

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Abstract:
L’histoire de la collecte ethnologique au Canada français pourrait-elle faire fi de la contribution des prêtres et des religieux ? La réponse serait négative dans la plupart des cas, tellement leur apport paraît primordial : depuis le mot d’ordre lancé par l’abbé Henri-Raymond Casgrain (« Hâtons-nous de recueillir… », 1863), en passant par les religieux lexicographes, la Société du parler français au Canada (1902) et le mouvement de « nationalisation de la littérature » de l’abbé Camille Roy (1904-1905) qui allait ouvrir la voie à la littérature du terroir (1914-1945), au travail des généalogistes (Cyprien Tanguay), au déploiement des sociétés d’histoire au Canada français (Lionel Groulx, Victor Tremblay, Lorenzo Cadieux), aux prêtres éducateurs qui collectionnent des objets muséographiques dans les collèges (Paul-André Leclerc), qui photographient et filment la vie traditionnelle (Maurice Proulx et Albert Tessier), en visitant la fondation des Archives de folklore par Luc Lacourcière et Félix-Antoine Savard en 1944 et son rayonnement en Amérique française (Germain Lemieux en Ontario et au Québec, et Anselme Chiasson en Acadie) jusqu’à la Révolution tranquille, période de transition qui connaîtra l’entrée en masse de religieuses (Catherine Jolicoeur, Denise Rodrigue, etc.,1960-1975) après le passage éclair de soeur Marie-Ursule (1946-1951) et mènera à la laïcisation de l’État, la quête patrimoniale par les clercs confirmerait que « la foi est gardienne de la langue » comme « la langue est gardienne de la foi ».
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Racine, Jean-Bernard. "Nouvelle frontière pour la recherche géographique." Cahiers de géographie du Québec 13, no. 29 (April 12, 2005): 135–68. http://dx.doi.org/10.7202/020861ar.

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Abstract:
A partir de l'analyse de quelques-unes des études les plus significatives de la nouvelle école géographique anglo-saxonne, l'auteur décrit le cheminement d'un mouvement intellectuel et scientifique qui aboutit incontestablement à ouvrir de nouveaux horizons au géographe tout en lui permettant de reformuler les problèmes classiques. L'auteur envisage successivement cinq grands thèmes de réflexion dialectique : a) géographie quantitative et géographie théorique, b) analogies organiques et théorie des systèmes, c) géographie mathématique et méthode expérimentale, d) géographie inductive et géographie déductive, e) structures spatiales et comportements spatiaux. Il lui parait évident en définitive que si la finalité de la recherche géographique réside toujours dans la définition et l'explication d'une situation écologique d'ordre qualitatif, la quantification et ses corrolaires théoriques et techniques forment aujourd'hui les plus sûrs moyens d'analyse, de synthèse, voire même d'expression, dont il peut disposer. A cet égard les différentes méthodes d'analyse factorielle, combinées aux ressources des modèles de régression multiple sont particulièrement aptes à féconder le qualitatif par le quantitatif. C'est en tout cas ce dont témoignent, après les différents travaux de Brian Berry et de Leslie King, deux thèses récentes présentées par leurs disciples, consacrées l'une à l'écologie factorielle du Toronto métropolitain, l'autre à la structure spatiale du « champ urbain » du Québec méridional.
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Vinit, Florence. "Réflexions autour de l’accompagnement haptonomique de la grossesse." Filigrane 18, no. 2 (February 16, 2010): 38–50. http://dx.doi.org/10.7202/039288ar.

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Abstract:
Résumé La réflexion psychanalytique, à travers notamment les travaux de Didier Anzieu et d’E. Bick a montré la place des échanges tactiles dans la structuration psychique de l’individu et ce qu’ils peuvent induire comme confirmation affective chez celui-ci. Dans le domaine de la périnatalité, l’haptonomie (F. Veldman) propose d’entrer en contact avec le bébé in utero à travers la qualité de présence de la main posée sur la paroi du ventre de la mère, le mouvement du bébé initiant en retour un dialogue avec le couple parental. Si l’haptonomie cherche avant tout à développer une interaction avec l’enfant à naître, elle ouvre un espace d’expression et d’accompagnement des problématiques d’attachement vécues par la mère suite à une fausse couche antérieure ou lors d’une grossesse à risque. Cet article exposera les présupposés sur lesquels se fonde l’haptonomie (notamment au niveau d’une phénoménologie du corps et de l’affectivité) et illustrera son propos de trois cas cliniques tirés de la pratique personnelle de l’auteur.
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Chamond, Jeanine, Lucas Bloc, and Virginia Moreira. "La Création en Prison: Un Nouvel élan pour L'existence?" Revista Subjetividades 17, no. 1 (August 23, 2017): 12. http://dx.doi.org/10.5020/23590777.rs.v17i1.5894.

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Abstract:
Comment créer dans l'enfer de la prison ? Se basant sur l'expérience française, les auteurs défendent la nécessité de la création en prison en sept points : 1. La création est un moyen de survie pour échapper à l'effondrement psychique et tenter d'élaborer la souffrance de l'incarcération. 2. Créer amène une évasion par l'esprit et un espace de liberté pour résister à l'infantilisation et à l'abrutissement et ouvrir des horizons dans le temps carcéral mortifère. 3. La création a une fonction d'exorcisme de la haine, de la vengeance, de la violence, de la peur et un effet de catharsis sur la destructivité, évitant qu'elle se retourne contre soi-même et contre les autres. 4. Le travail de figuration, défiguration, reconfiguration de la matière artistique reflète l'ex-pression et l'im-pression de soi, c'est-à-dire les mouvements de transformation de l'être car le détenu est obligé de changer pour survivre et ne pas devenir fou dans sa nouvelle condition de prisonnier. 5. L'artiste qui initie à la création peut devenir un modèle, un passeur, un étayage précieux et la rencontre avec le monde de l'art permet de retrouver des émotions esthétiques qui relient à la communauté humaine. 6. Dans la création collective, la cohabitation forcée et la promiscuité parfois violentes avec les autres peut devenir une aventure collective instauratrice de communauté, voire parfois de fraternité. 7. La reconstruction de soi n'est obtenue qu'à condition de se confronter à sa prison intérieure : le chaos, le malheur, l'indicible, la répétition, les drames de l'enfance, etc. pour tenter de les symboliser et de les transformer. Ainsi, à condition d'être exigeante, la création peut apporter de la hauteur, de la beauté, de la distance, une nouvelle dignité au détenu dans une circonstance où il est en particulièrement privé.
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GRAO, Frédéric, and Nicole RAMOGNINO. "Les matérialités sociales et leurs observations." Sociologie et sociétés 29, no. 2 (September 30, 2002): 103–19. http://dx.doi.org/10.7202/001309ar.

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Abstract:
Résumé La réception de Maurice Halbwachs peut être explicite dans les publications diverses ou encore dans des programmes de recherche en cours, et implicite dans des travaux de recherche publiés. Notre réception de l'œuvre est d'abord méthodique, alors même, comme nous le pensons, que ces considérations peuvent déplacer, élargir ou gauchir (selon le point de vue) le cadre de la théorie sociale. Les travaux de Maurice Halbwachs nous ont intéressés par leurs entrées méthodiques dans l'appréhension du social, ce que nous appelons les " matérialités du social " : espace, temps et information des faits sociaux dont la matérialité observable est essentiellement le langage. Ces " matérialités " relèvent d'une morphologie sociale, si l'on donne à ce terme son sens premier de délimitation de la forme des phénomènes sociaux qui permet et conditionne les opérations de découpage de discontinuités visibles dans la continuité du mouvement de la vie sociale, opérations que le sociologue effectue explicitement ou implicitement pour pouvoir envisager la description du social. Ces entrées ne sont pas spécifiques à la sociologie et demandent une construction sociologique. À cet égard, M. Halbwachs ouvre la voie en modalisant ces entrées selon le point de vue du groupe social : l'on peut voir, notamment lorsqu'il analyse la mémoire individuelle, à quel point le recours à la notion de groupe social lui apparaît pertinente et, lorsqu'il analyse les statistiques, l'approche relationnelle qu'il en fait. Nous avons voulu montrer la fécondité de cette approche méthodique, notamment en sociologie urbaine à partir de l'entrée spatio-temporelle, et pour ce faire, nous avons utilisé les travaux de G. Granai sur le développement de la ville d'Aix-en-Provence. Pour la troisième entrée que nous présentons, la matérialité langagière, nous avons sélectionné les recherches que nous menons dans le domaine de la sociologie de la réception littéraire, ceci autour d'une discussion sur la notion de " lecteur virtuel ", développée et déclinée de différentes manières depuis sa formulation par Gérard Genette, et d'un programme de recherche en cours sur la réception de la littérature de science-fiction.
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Beauchamp, Claude. "Le permanent syndical de la Confédération des syndicats nationaux." Articles 8, no. 3 (April 12, 2005): 319–49. http://dx.doi.org/10.7202/055374ar.

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Dans la société canadienne-française traditionnelle, le leadership était assez simple. Il était constitué du curé et des notables locaux, ordinairement le médecin et le notaire. Aujourd'hui, la situation est beaucoup plus complexe et les élites traditionnelles sont loin d'avoir le même pouvoir d'attraction. En milieu rural, elles ont perdu de l'influence au profit du gérant de la caisse populaire ou de l'instituteur, par exemple. Dans les milieux plus industrialisés, le syndicalisme a, lui aussi, favorisé chez nous l'émergence de nouvelles élites. Il n'est pas rare de voir le président d'un syndicat local sollicité pour occuper un poste au conseil municipal ou à la commission scolaire. De plus en plus, les officiers syndicaux exercent une influence, non seulement dans l'usine, mais aussi dans la municipalité, parfois même dans la région. À un autre échelon, nous retrouvons les permanents syndicaux. Peu nombreux il y a quelques années, ils sont aujourd'hui environ deux cents dans la seule Confédération des syndicats nationaux et ils sont répartis dans les principaux centres industriels de la province. Ces permanents syndicaux exercent un véritable leadership, d'abord sur les officiers et les membres des syndicats avec lesquels ils ont particulièrement à travailler, ensuite dans leur propre milieu, car eux aussi sont souvent sollicités pour assumer des responsabilités dans leur paroisse ou dans leur municipalité. Nous croyons que l'étude de ces nouvelles élites constitue une voie privilégiée pour expliquer l'évolution du Canada français. Elle nous permet de la saisir dans son dynamisme interne, en nous adressant à ceux-là qui sont non seulement les témoins de cette évolution mais qui la provoquent et l'orientent. Nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement aux permanents syndicaux. Parmi ceux-ci, nous retrouvons deux groupes : ceux qui ont accédé à cette fonction après avoir fait des études supérieures, généralement un cours universitaire ; ceux qui viennent de la base, ceux qui ont travaillé en usine ou dans des chantiers de construction, ont occupé diverses fonctions à l'intérieur de leur syndicat et qui, par la suite, furent libérés pour devenir permanents syndicaux. Il ne sera question ici que de ces derniers. Quelques permanents syndicaux sont au service de certains syndicats locaux dont les effectifs sont assez considérables mais la plupart sont à l'emploi, soit d'une fédération ou d'un conseil central, soit de la Confédération des syndicats nationaux comme telle. Le permanent syndical peut s'occuper de l'organisation de nouveaux syndicats, de la négociation des conventions collectives, de la discussion des griefs, de la préparation et de la direction des grèves ; il peut aussi être affecté à divers services comme le Service d'éducation. Il est habituellement agent d'affaires, organisateur ou conseiller technique. La plupart des permanents sont attachés à une fonction particulière, mais d'autres voient à l'ensemble des problèmes touchant la vie syndicale. Nous avons centré notre recherche sur les seuls permanents syndicaux d'origine ouvrière travaillant à l'intérieur des cadres de la Confédération des syndicats nationaux. Nous avons aussi limité notre échantillon aux permanents syndicaux travaillant à Montréal et à Québec. Ne disposant pas d'une longue période de temps pour effectuer ces entrevues, celles-ci ont été faites auprès des permanents qui pouvaient nous consacrer quelques heures sans trop de délais. Nous devons dire qu'ils étaient plutôt rares ; nous avons pu en rencontrer cinq à Montréal et quatre à Québec. L'âge de ces permanents varie entre trente-deux et soixante-sept ans. Six d'entre eux sont originaires d'un milieu industriel et urbain, les trois autres sont fils de cultivateurs. Leur degré d'instruction est en moyenne plus élevé que celui de l'ensemble des gens de leur génération. Le plus vieux a quitté l'école après la cinquième année, deux après la sixième, mais les autres ont fait une dixième année ou, encore, quelques années du cours classique. Presque tous ont pu parfaire leur instruction, surtout à la suite de leur participation à diverses associations, particulièrement à la Jeunesse ouvrière catholique ou au syndicalisme. Comme permanents syndicaux, ils ont de plus participé, chaque année, à diverses sessions d'étude. Tous nos informateurs ont commencé à travailler assez tôt : l'un à douze ans, les autres avant dix-sept ans. C'est dire que tous connurent pendant au moins quelques années, certains même pendant quinze ou vingt ans, la vie de travail en usine ou dans des chantiers de construction. Tous furent membres actifs d'une ou plusieurs associations avant de devenir permanents syndicaux. Et ils sont unanimes pour dire que ces diverses expériences ne sont pas étrangères à leurs préoccupations actuelles. Trois furent membres de la Jeunesse ouvrière catholique : un fut responsable au plan diocésain et un autre au plan national. La plupart s'occupèrent activement de syndicalisme, huit ayant été membres d'un syndicat, dont sept officiers. Un de nos informateurs fut, pendant quelques années, permanent pour le mouvement créditiste « Vers Demain ». Quelques-uns furent officiers d'une caisse populaire ; un autre participa à la formation d'une coopérative de consommation. Nous aborderons successivement les thèmes suivants : les comportements et les activités des permanents syndicaux, leurs motivations, leur perception de la société canadienne-française, quelques problèmes de la classe ouvrière, la mentalité des travailleurs, la signification du syndicalisme.
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Steffens, Sven. "Vie de travail-vie de militant. Réflexions sur la recherche dans le domaine de l'histoire du mouvement ouvrier." Brood & Rozen 1, no. 4 (December 10, 1996). http://dx.doi.org/10.21825/br.v1i4.2621.

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Bodnar, Christopher. "Taking it to the Streets: French Cultural Worker Resistance and the Creation of a Precariat Movement." Canadian Journal of Communication 31, no. 3 (October 23, 2006). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2006v31n3a1768.

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Abstract: This article examines the intermittent cultural workers movement in France leading up to and including the 2003 strike that paralyzed the film and television production industries. Crucial to understanding the strike are the ways workers defined their labour in the cultural industries in the decade leading up to the strike. Such ideas were often at odds with government, employer, and even union understandings of labour in the sector. In using the concepts of immaterial labour and precarity to discuss the movement, the author argues that these workers movements might be understood as examples of syndicalism, enacted outside the traditional categories of the workplace and professional crafts. Résumé : Cet article examine le mouvement des intermittents du spectacle en France conduisant à et incluant la grève 2003 qui a paralysé les industries de production de film et de télévision. Pour comprendre la grève il est essentielle de comprendre la manière dont les ouvriers ont défini leur travail dans les industries culturelles dans la décennie précédant la grève. De telles idées étaient souvent en désaccord avec le gouvernement, l’employeur et même les vues des syndicats du travail dans le secteur. En employant les concepts du travail immaterial et du précarité pour discuter le mouvement, cet article soutient que ces mouvements ouvriers pourraient être compris comme exemples de syndicalisme, promulgué hors des catégories traditionnelles des métiers et de lieu de travail.
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Coelho, Pedro. "O movimento sindical na universidade pública brasileira." Revista Brasileira de Estudos Pedagógicos 74, no. 178 (June 18, 2019). http://dx.doi.org/10.24109/2176-6681.rbep.74i178.1181.

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Abstract:
Compreender as transformações do modo de produção capitalista neste final de século tanto no plano da conjuntura internacional quanto da nacional, buscando explicar a crise da universidade pública brasileira e reconhecer os desafios que se apresentam aos que lutam na perspectiva de integrar o trabalho acadêmico ao processo politico de construção de uma sociedade democrática: tais são os objetivos deste estudo. Ele está organizado em duas partes. A primeira aborda a "nova ordem econômica internacional" (NOEI), destacando principalmente o aparecimento e a atuação da elite orgânica internacional e a revolução científicotecnológica com suas conseqüências para a divisão do trabalho e a organização coletiva dos trabalhadores. A segunda parte discute a problemática dos docentes universitários enquanto trabalhadores e seu envolvimento nas lutas politico-sindicais, apontando, ao final, o desafio com que se depara o movimento docente para a construção de uma verdadeira universidade pública. Abstract One of the objectives of this paper is to Understand the modifications of the capital ist modes of production at the end of the present Century, at the international as well as the national leveis. It attempts at the same time to explain the crisis of the Brazilian Public University, Identifying the challenges which are presented to those who Struggle for the integration of the academic work to the political process of bringing about a democratic Society. The paper is divided into two paris. The first part deals with a "new international economic order ", emphasizing mainly the appearance and the performance of the international organic elite as well as the scientific-technological revolution with its consequences for the labor división and the collective organization of Workers. The Second Hirt discusses the problem of the University teachers as Workers and their nvolvement in the political-syndicalist struggles. Finally this paper points out the challenges to befaced by the teachers movement in the construction of a truly public University. Résumé Cette étude a pour but, dabord, comprendre les transformations du moyen de production capitaliste à là fin de cette siècle, qu 'il soit dans là conjoncture internationale ou alors dans là nationale, en essayant d'expliquer là crise de l'Université publique brésilienne ensuite reconnaitre les défis de ceux qui luttent dans là perspective d'intégrer le travail académique au processus politique de là construction d 'une société démocratique. Elle est organisée en deuxparties: là première traité de le "nouveau ordre économique international" (NOEI) en relevant surtout Vapparition de l 'elite organique internationale et là révolution scientifique-technologique avec ses consequences dans lepartage du travail et dans l 'organization collective ouvrière. La deuxième discute là problématique des enseignants Universitaires dans là condition d 'ouvrier et leurparticipation dans les luttespolitique-syndicales, en arrivant à là fin vers les défis que le mouvement des enseignants trouve lors de là construction d'une véritable Université publique. Resumen Compreender Ias transformaciones del modo de producción capitalista en este final de siglo, tanto en el plano de là conjuntura internacional como de Ia nacional, buscando explicar Ia crisis de là Universidad pública brasilera, y reconocer los desafios que se présentant a los que luchan en là perspectiva de integrar el trabajo acadêmico en el proceso político de construcción de una sociedad democrática: ésos son los objetivos de este estúdio. El está organizado en dos partes. La primera aborda là "nueva orden econômica internacional"(NOEI), destacando principalmente el aparecimiento y Ia actuación de là elite orgânica internacionaly là revolución científico-tecnológica con sus consecuencias para Ia división del trabajo y là organización colectiva de los trabajadores. La segunda parte discute là problemática de los docentes universitários en su calidad de trabajadores y su comprometimiento en Ias luchas político-sindicales, haciendo mención, al final, al desafio que el movimiento docente enfrenta para là construcción de una verdadera Universidad pública.
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Glinoer, Anthony. "Balises pour une histoire institutionnelle de la littérature prolétarienne et révolutionnaire (1920-1940)." Dossier 3, no. 1 (January 16, 2012). http://dx.doi.org/10.7202/1007578ar.

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Cas à la fois emblématique et ambigu de littérature engagée, la littérature prolétarienne et révolutionnaire des années 1920-1940 a fait l’objet de nombreux travaux : que ce soit dans les cas de l’Allemagne, de la France, des États-Unis ou de la Russie soviétique, les principaux acteurs ont été identifiés, certaines oeuvres ont été republiées et il a été montré comment ces mouvements ont été encouragés puis déstructurés, au profit du seul réalisme socialiste, par l’Internationale communiste. Cependant, la dimension transnationale, voire mondiale, de ce mouvement littéraire, n’a pas été mise de l’avant, non plus que les profondes ressemblances entre les démarches institutionnelles menées d’un pays à l’autre dans ce domaine. Partant de sources critiques peu connues dans le monde francophone, cet article défriche ce terrain et dresse un état des lieux institutionnels de la littérature prolétarienne et révolutionnaire : groupes, revues, associations y sont considérés de façon à apporter un éclairage nouveau sur ce temps où, de par le monde, les ouvriers écrivaient.
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Dörre, Klaus. "Social Classes in the Process of Capitalist Landnahme: On the Relevance of Secondary Exploitation." Socialist Studies/Études Socialistes 6, no. 2 (February 6, 2011). http://dx.doi.org/10.18740/s4g880.

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Abstract:
So far, growing social insecurity and inequality have not led to a revival of class-conscious labour movements in the centres of capitalism. This article builds upon Rosa Luxemburg’s concept of Landnahme to attempt to explain this phenomenon. In contemporary Germany, as in other developed countries, a transition from a society pacified by Fordist methods to a more strongly polarized class society is taking place– though characterized by a peculiar 'stabilization of the unstable'. An 'interior' Landnahme set in motion by financial capitalism has also severely aggravated secondary exploitation and the precarization of labour. Trade unions and the segment of the working class represented by unions often react by closing their ranks in exclusive solidarity. Faced with the prospect of downward social mobility, they develop defensive strategies to preserve their remaining social property – even at the expense of precarized groups. Such a disciplinary régime can only be broken if precarized groups and their forms of working and living are integrated into new structures of inclusive solidarity. Jusqu’ici, l’insécurité et l’inégalité croissante n’ont pas abouti à une renaissance des mouvements ouvriers dotés d’une conscience de classe au cœur du capitalisme. Cet article cherche à expliquer ce phénomène à partir du concept de Landnahme de Rosa Luxemburg. Dans l’Allemagne d’aujourd’hui, comme dans d’autres pays développés, une transition d’une société apaisée par des méthodes Fordistes à une société fortement polarisée est en train de se réaliser – bien que caractérisée par une étrange ‘stabilisation de l’instable’. Un Landnahme ‘intérieur’ mu par le capitalisme financier a également gravement renforcé l’exploitation secondaire et la précarisation de la classe ouvrière. Les syndicats et les fragments de la classe ouvrière que les syndicats représentent réagissent souvent en fermant leurs rangs dans une solidarité exclusive. Craignant la mobilité sociale descendante, ils développent des stratégies défensives afin de préserver la propriété sociale qui leur reste – même au dépens des groupes précarisés. Un tel régime disciplinaire peut seulement être brisé si les groupes précarisés et leurs formes de travail et modes de vie sont intégrés dans des nouvelles structures de solidarité inclusive.
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Boudreault-fournier, Alexandrine. "Film ethnographique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.097.

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Abstract:
Certains ont déjà déclaré que le genre du film ethnographique n’existe pas (MacDougall, 1978), alors que d’autres soulignent la nature obsolète de sa définition (Friedman, 2017). Enfin, certains définissent le film ethnographique d’une manière si restreinte qu’ils mettent de côté tout un pan de son histoire. Par exemple, l’anthropologue américain et critique de films Jay Ruby (2000) définit le film ethnographique comme un film produit par un anthropologue pour des fins anthropologiques. Robert J. Flaherty, qui a réalisé le film Nanook of the North(1922), lui-même considéré comme le père du documentaire au cinéma et du film ethnographique, n’a jamais reçu une formation en anthropologie; sa première carrière était celle d’un prospecteur pour une compagnie ferroviaire dans la région de la Baie d’Hudson. Aussi, peut-on se demander : Est-il possible de réaliser un film ethnographique en adoptant une sensibilité anthropologique, sans toutefois être un.e anthropologue de formation? Nous sommes d’avis que oui. Une question demeure : Comment peut-on définir la sensibilité ethnographique du point de vue cinématographique? Le film ethnographique doit être caractérisé tout d’abord par une responsabilité éthique de la part de l’anthropologue-réalisateur. Cela signifie que celui-ci doit adopter une approche consciencieuse et respectueuse face à la manière dont il inclut « l’autre » soit dans le film soit dans le processus de réalisation. C’est ce qui peut différencier le film ethnographique d’un style cinématographique défini selon ses caractéristiques commerciales ou journalistiques. De plus, le film ethnographique est généralement basé sur de longues périodes d’études de terrain ou de recherche. L’anthropologue-réalisateur peut ainsi avoir entretenu des relations avec les protagonistes du film depuis une longue période de temps. Enfin, l’anthropologue-réalisateur doit démontrer un sincère intérêt à « parler près de » au lieu de « parler de » l’autre, comme le suggère la réalisatrice Trinh T. Minh-ha dans son film Reassamblage (1982) tourné au Sénégal, pour signifier l’intention de l’anthropologue de s’approcher de la réalité de « l’autre » plutôt que d’en parler d’une manière distante. L’histoire du film ethnographique est tissée serrée avec celle de la discipline de l’anthropologie d’une part, et des développements technologiques d’autre part. Les thèmes abordés, mais aussi la manière dont le visuel et le sonore sont traités, analysés et édités, sont en lien direct avec les enjeux et les questions soulevés par les anthropologues à différentes époques de l’histoire de la discipline. Par exemple, Margaret Mead (1975) définit l’anthropologie comme une discipline basée sur l’écrit. De plus, elle critique le fait que les anthropologues s’approprient très peu la caméra. Elle défend l’idée selon laquelle il faudrait favoriser l’utilisation du visuel comme outil de recherche objectif de collecte de données tout en adoptant un discours positiviste et scientifique. Cette approche, que certains qualifieront plus tard de « naïve » (Worth 1980), exclut la présence du réalisateur comme transposant sa subjectivité dans le film. Mead prenait pour acquis que la personne derrière la caméra n’influençait pas la nature des images captées, que sa présence ne changeait en rien les événements en cours, et que ceux et celles devant la caméra vaquaient à leurs occupations comme si la caméra n’y était pas. Cette croyance d’invisibilité de l’anthropologue, pouvant être qualifiée de « mouche sur le mur », suggère l’ignorance du fait que la présence du chercheur influence toujours le contexte dans lequel il se trouve, et ce d’autant plus s’il pointe sa caméra sur les gens. On devrait alors plutôt parler de « mouche dans la soupe » (Crawford 1992 : 67). La crise de la représentation qui a secoué l’anthropologie dans les années 1980 (Clifford & Marcus, 1986) a eu un impact majeur sur la manière dont les anthropologues commencèrent à s’interroger sur leurs pratiques de représentation à l’écrit. Cependant, cette révolution ne s’est pas fait sentir de manière aussi prononcée dans le domaine de l’anthropologie visuelle. Pourtant, les questions de représentations vont demeurer au centre des conversations en anthropologie visuelle jusque que dans les années 2000. Un mouvement progressif vers des approches non-représentationnelles (Vannini, 2015) encourage une exploration cinématographique qui arpente les sens, le mouvement et la relation entre l’anthropologie et l’art. Le film Leviathan (2013), des réalisateurs Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel du Sensory Ethnography Lab à l’Université d’Harvard, porte sur une sortie en mer d’un bateau de pêche. Une vision presque kaléidoscopique des relations entre les poissons, la mer, les pêcheurs et les machines émerge de ce portrait cosmique du travail de la pêche. L’approche du visuel dans la production de films ethnographiques se développe donc de pair avec les enjeux contemporains de la discipline. La technologie influence également la manière avec laquelle les anthropologues-réalisateurs peuvent utiliser les appareils à leur disposition. Par exemple, l’invention de la caméra à l’épaule et du son synchronisé dans les années 1960 – où le son s’enregistre simultanément avec l'image –permet une plus grande flexibilité de mouvements et de possibilités filmiques. Il devient plus courant de voir des participants à un film avoir des échanges ou répondre à la caméra (par exemple Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin (1961)) plutôt que d’avoir des commentaires en voix off par un narrateur dieu (par exemple The Hunters de John Marshall et Robert Gardner (1957)). Ces technologies ont donné naissance à de nouveaux genres filmiques tels que le cinéma-vérité associé à l’anthropologue-cinématographe français Jean Rouch et à une lignée de réalisateurs qui ont été influencés par son travail. Ses films Moi, un noir (1958), et Jaguar (1968) relancent les débats sur les frontières entre la fiction et le documentaire. Ils forcent les anthropologues à penser à une approche plus collaborative et partagée du film ethnographique. Les Australiens David et Judith MacDougall ont également contribué à ouvrir la voie à une approche qui encourage la collaboration entre les anthropologues-réalisateurs et les participants-protagonistes des films (Grimshaw 2008). Du point de vue de la forme du film, ils ont aussi été des pionniers dans l’introduction des sous-titres plutôt que l’utilisation de voix off, pour ainsi entendre l’intonation des voix. Il existe plusieurs genres et sous-genres de films ethnographiques, tels que les films observationnels, participatifs, d’auteur, sensoriels, expérimentaux, etc. Comme tout genre cinématographique, le film ethnographique s’identifie à une histoire, à une approche visuelle, à des influences et à des réalisateurs qui ont laissé leurs marques. En Amérique du Nord, dans les années 1950 et 1960, le cinéma direct, inspiré par le travail du cinéaste russe Dziga Vertoz, le Kino-Pravda (traduit comme « cinéma vérité », qui a aussi influencé Jean Rouch), avait pour objectif de capter la réalité telle qu’elle se déroule devant la caméra. Ce désir de refléter le commun et la vie de tous les jours a contribué à créer une esthétique cinématographique particulière. Optant pour un style observationnel, le cinéma direct est caractérisé par un rythme lent et de longues prises, peu de musique ou effets spéciaux, mettant souvent l’emphase sur l’observation minutieuse de processus (comme par exemple, le sacrifice d’un animal ou la construction d’un bateau) plutôt que sur une trame narrative forte. Au Québec, le film Les Raquetteurs (1958) coréalisé par Michel Brault et Gilles Groulx et produit par l’Office National du Film du Canada en est un bon exemple. Certains films, que l’on associe souvent au « quatrième » cinéma et qui sont caractérisés par une équipe autochtone, ont aussi contribué au décloisonnement du film ethnographique comme étant essentiellement une forme de représentation de l’autre. Fondée en 1999, Isuma Igloolik Production est la première compagnie de production inuite au Canada. Elle a produit et réalisé des films, dont Atanarjuat : The Fast Runner (2001) qui a gagné la Caméra d’Or à Cannes ainsi que six prix gémeaux. Grâce à la technologie numérique, qui a démocratisé la production du film ethnographique, on observe une éclosion des genres et des thèmes explorés par la vidéo ainsi qu’une prolifération des productions. Tout porte à croire que le film ethnographique et ses dérivés (vidéos, installations, compositions sonores avec images) sont en pleine expansion.
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Lins Ribeiro, Gustavo. "WCAA." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.133.

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Abstract:
Le World Council of Anthropological Associations, un dénominatif que l’on peut traduire en français par Conseil mondial des associations d’anthropologues, est un réseau d’organisations nationales, régionales et internationales dont le but est de promouvoir « les communications et la coopération en anthropologie à l’échelle mondiale. Ses objectifs premiers sont de promouvoir la discipline anthropologique dans un contexte international ; promouvoir la coopération et le partage d’information entre anthropologues à travers le monde ; promouvoir l’organisation conjointe d’évènements et de débats scientifiques et coopérer aux activités de recherche et à la diffusion du savoir anthropologique » (librement traduit, www.wcaanet.org, consulté le 14 février 2018). Entre le 9 et le 13 juin 2004, le colloque international « World Anthropologies: strengthening the international organization and effectiveness of the profession », titre qu’on peut traduire par « Les anthropologies du monde : renforcer l’organisation et l’efficacité internationales de la profession ») fut mis sur pied à l’initiative de Gustavo Lins Ribeiro, dans la ville de Recife, au Brésil, avec le support financier de la Fondation Wenner-Gren pour la recherche anthropologique. À cette époque, Gustavo Lins Ribeiro était président de l’Association brésilienne d’anthropologie (ABA), et ce colloque était un évènement préliminaire au congrès biannuel de l’ABA. Au début des années 2000, Arturo Escobar, Eduardo Restrepo, Marisol de la Cadena et Gustavo Lins Ribeiro ont fondé le World Anthropologies Network (http://www.ram-wan.net/) (ou réseau des anthropologies du monde), un réseau composé d’individus désireux de pluraliser les échanges autour du savoir anthropologique sur le plan mondial, cela devant la dominance anglo-américaine croissante de notre agenda disciplinaire. Le fait que les membres fondateurs de ce mouvement soient latino-américains doit être brièvement commenté. Par diverses manières, ils ont amené un style cosmopolite critique d’Amérique latine au mélange qui allait définir plus tard les anthropologies du monde en tant que cosmopolitiques radicales. L’Amérique latine apparaît dans ce contexte comme une sorte de « cosmopolitisme en tant que principal contrepoint de l’impérialisme américain » (Ribeiro 2014: 491, traduction libre). Par ailleurs, au sujet des cosmopolitiques anthropologiques impériales, libérales et radicales, on note que: Le projet des anthropologies mondiales n’était pas guidé par un agenda multiculturaliste ; plutôt, il a été influencé par les discussions radicales en Amérique latine sur l’interculturalité (voir Bartolomé 2006 et Rappaport 2005) (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Pour le World Anthropologies Network, la valorisation des « autres anthropologies et des anthropologies autrement » (Restrepo et Escobar 2005) avait besoin d’être faite conjointement avec « une critique des conditions engendrées par la modernité et la "colonialité du pouvoir" (Castro-Gómez et Grosfoguel 2007 ; Quijano 1993) qui ont oblitéré la production, la validité et la visibilité des autres savoirs » (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Bien que le congrès de Recife en 2004 n’ait pas été l’initiative du World Anthropologies Network, et bien que l’un d’entre nous y était engagé profondément (Ribeiro), il semblait clair que l’idée de ce colloque était fortement inspirée et influencée par l’agenda des anthropologies du monde. Ce colloque avait quatre objectifs principaux : Premièrement : Rassembler les anthropologues agissant comme leaders d’organisations nationales et internationales dans une visée de construction de nouveaux canaux d’intercommunication et de coopération. Deuxièmement : Initier un processus pour approfondir la coopération internationale en anthropologie dans une portée davantage tournée vers le cosmopolitisme, à travers la facilitation de dialogues et les processus de réseautage pouvant mener à des communications plus hétéroglosses et à une diffusion du savoir anthropologique. Troisièmement : Élaborer une proposition collective pour une coopération internationale qui pourrait servir en tant que « document de travail international » initial, qui pourrait être rapportée et discutée au sein des associations anthropologiques nationales et internationales présentes au colloque. Quatrièmement : Participer à un symposium au congrès de l’Association brésilienne d’anthropologie, où les faits saillants du colloque ainsi que les documents qui auront été produits seront présentés et discutés. Quatorze représentants d’organisations anthropologiques se sont déplacés à Recife pour cette occasion. Ils étaient les présidents d’associations issues d’Australie, du Brésil, du Canada, de la France, de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les présidents des associations internationales suivantes étaient également présents : l’Association Européenne des Anthropologues Sociaux, l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences, l’Asociación Latinoamericana de Antropología et la Pan African Anthropological Association. La Société japonaise a délégué son directeur des relations internationales. Le colloque se tint en deux temps. Le premier, et plus intense, consista en trois débats d’une journée, ayant précédé le 24e congrès biannuel de l’Association brésilienne d’anthropologie. Après avoir discuté de multiples mécanismes et initiatives possibles pour accroître la coopération internationale, les participants décidèrent de créer le World Council of Anthropological Associations. Le second temps consista en une session durant le congrès brésilien, qui se tint le 13 juin 2004, lorsque la fondation du WCAA fut annoncé publiquement. Gustavo Lins Ribeiro était élu comme premier facilitateur du Conseil. Le WCAA voulait devenir un réseau et non pas une nouvelle institution. Le rôle de facilitateur consistait à démarrer le réseau en diffusant la nouvelle de son existence, et plus important encore, à démarrant un site internet. L’arrivée du World Council a été largement acclamée partout. Depuis 2004, le WCAA connait une croissante rapide et poursuit sa lancée. Il est maintenant une présence reconnue sur la scène politique anthropologique mondiale, avec plus de 50 membres d’à travers le monde. Les anthropologies du monde sont discutées dans différents congrès organisés par les membres du World Council. D’autres présidents (on ne les apele plus facilitateur) ont pris les rennes au cours des années : Junji Koizumi (Japon), Thomas Reuter (Australie), Michal Buchowski (Pologne), Vesna Vucinic-Neskovic (Serbie), Chandana Mathur (Irelande), and Carmen Rial (Brésil, depuis juillet 2018). L’intérêt du leadership du WCAA pour les politiques académiques internationales a également été manifesté en 2009, lorsque plusieurs leaders du WCAA sont devenus membres du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences. Ils ont poursuivi sa réorganisation en promouvant une constitution plus démocratique ainsi qu’un congrès international en 2013, à Manchester, et au Brésil, en 2018, couronnés de succès. Cette nouvelle période apporta l’espoir que les anthropologues puissent améliorer leurs échanges à l’échelle mondiale, à l’intérieur d’un milieu institutionnel assuré et ouvert à la participation de collègues venus de tous les coins du globe. En effet, lors du congrès mondial à Manchester, la possibilité de créer un seul corps international propre à représenter l’anthropologie commença à être débattue entre les membres du comité organisateur du WCAA et du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences (IUAES). Des négociations furent tenues avec succès dans les années suivantes, et en 2017, une institution bicamérale fut créée : la World Anthropological Union (WAU). Les modalités prévues dans la constitution de cette nouvelle institution reconnaissent le maintien de l’existence du WCAA et du IUAES, chacun avec ses structures politiques et objectifs propres, son leadership, et en tant que deux chambres séparées, distinctes et autonomes de la nouvelle WAU. Le World Anthropologies Network et le WCAA ont également inspiré la création de la Commission des anthropologies du monde (CWA) Au sein de l'American Anthropological Association en 2008, alors que Setha Low était sa présidente. En 2010, lors du mandat présidentiel de Virginia Dominguez au sein du AAA, la commission devint un comité, une entité permanente au sein de l’association. Ses objectifs sont d’ « identifier les enjeux importants partagés par les anthropologues issus de diverses nations ; développer des objectifs clairs pour rassembler les anthropologues des États-Unis et de l’international pour le bénéfice de l’anthropologie mondiale ; faire appel à une diversité de voix et de perspectives internationales et impliquer à la fois le milieu universitaire et l’anthropologie appliquée dans cette démarche » (traduction libre). En 2014, en réponse aux suggestions du CWA, le journal de l'American Anthropological Association, l’American Anthropologist, ouvrit une section « anthropologies du monde » afin d’aborder « les origines et préoccupations constantes de l’anthropologie à travers le monde » (Weil 2014: 160, traduction libre). L’histoire du WCAA en est une d’un succès. Mais l’enjeu maintenant est de savoir quoi faire de ce succès. Bien que le WCAA ait créé de nombreuses opportunités pour laisser place à plus de conversations hétéroglosses sur le plan mondial ainsi que l’apparition d’un nouveau leadership mondial, nous devons nous poser des questions, dont celles-ci : - A-t-on vraiment amélioré la visibilité des autres anthropologies au sein de la production anthropologique du système mondial, ainsi qu’en appelle Kuwayama (2004) ? Que pourrait-on faire de plus relativement aux politiques mondiales de la visibilité ? - Comment le WCAA peut-il améliorer les communications mondiales actuelles entre les anthropologies ? Un facteur permet de demeurer optimiste. À la suite d’années de débats internes au sein du WCAA sur comment pluraliser les politiques éditoriales au sujet du style et de la langue, le WCAA a lancé son propre journal en ligne, Déjà Lu. Depuis 2012, il republie, dans toutes langues, des articles sélectionnés par des revues anthropologiques (www.wcaanet.org/dejalu). L’édition de 2017 de Déjà Lu compte plus de 40 articles d’à travers la planète. Ce type d’intervention dans le domaine de la publication anthropologique est un effort stratégique particulier puisqu’il permet de visibiliser l’hétérogénéité de l’anthropologie contemporaine.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence extrême." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.134.

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Abstract:
Même si la guerre, comme destruction de masse, a été très tôt au centre des intérêts de la discipline, l’anthropologie ne l’a jamais caractérisée comme une « violence extrême ». Ce qui pose d’emblée la question en termes autres que quantitatifs. L’extrême dans la violence n’est pas forcément dans l’importance du nombre de ses victimes. Il faut y ajouter d’autres dimensions comme l’inanité de l’acte, sa gratuité, son degré de cruauté et le non-respect des règles et normes partagées. Celles de la guerre, par exemple, imposent de ne s’attaquer qu’à l’ennemi armé et d’épargner les civils, de soigner le blessé etc. La violence extrême passe outre toutes ces normes et règles ; et s’exerce avec une cruauté démesurée. La première guerre mondiale constitue aux yeux des défenseurs de cette thèse, le moment inaugural dans le franchissement d’un tel seuil. Car, c’est dans cette guerre que fut utilisé pour la première fois le bombardement aérien, lié à l’ère industrielle, exterminant de nombreuses populations civiles non armées. Associée aux affrontements et insurrections débordant les cadres étatiques, l’expression peut désormais inclure également des faits commis dans le cadre des guerres conduites par des États. La violence extrême est une agression physique et une transgression outrancière d’une éthique partagée. Qu’elle s’exerce lors d’une guerre ou dans le cadre d’une institution (violence institutionnelle) elle est une violence extrême dès lors qu’elle use de moyens estimés inappropriés selon les codes communs et les sensibilités partagées. Les manières et les moyens d’agir doivent être proportionnels à l’objectif visé ; et toute outrance délégitime l’acte de violence, quand bien même celui-ci relèverait de « la violence légitime » monopole de l’Etat. Le qualificatif extrême vient donc spécifier un type de violence qui atteint ce point invisible ou imprévisible, en bafouant l’ordre éthique et conventionnel. Aller à l’extrême c’est aller au-delà du connu et de l’imaginable. La violence extrême est celle donc qui dépasse une limite se situant elle même au-delà des limites connues ou considérées comme impossibles à franchir. Elle renvoie à ce qui dépasse l’entendement par son ampleur ou par sa « gratuité » ; car, ce sont ses finalités qui rationalisent la guerre et toute autre forme de violence. Dépourvue de toute fonctionnalité, la violence extrême n’a d’autres buts qu’elle-même (Wolfgang Sofsky (1993). En d’autres termes, la violence extrême est ce qui oblitère le sens en rendant vaines (ou du moins imperceptibles) les logiques d’un acte jusque-là appréhendé en termes d’utilité, de fonctionnalité et d’efficacité. La violence est extrême quand elle parait démesurée par le nombre de ses victimes (génocide, nettoyage ethnique, meurtres et assassinat de masse) ; mais elle l’est d’autant plus, et le plus souvent, quand elle est accompagnée d’un traitement cruel, froid et gratuit : dépeçage, brûlure, énucléation, viols et mutilations sexuelles. Outrepassant l’habituel et l’admissible, par la démesure du nombre de ses victimes et le degré de cruauté dans l’exécution de l’acte, la violence extrême se situe dans un « au-delà », dont le seuil est une ligne mouvante et difficilement repérable. Son « objectivation » dépend à la fois du bourreau, de la victime et du témoin ; tous façonnés par des constructions culturelles informées par les contextes historiques et produisant des sensibilités et des « esthétiques de réception » subjectives et changeantes. La violence extrême est, nécessairement, d’abord une question de sensibilité. Or, celle-ci est non seulement une subjectivation mais aussi une construction historiquement déterminée. Pendant longtemps et jusqu’au siècle des lumières, le châtiment corporel fut, pour la justice, la norme dans toute l’Europe. Les organes fautifs des coupables sont maltraités publiquement. On exhibait les femmes adultères nues et on leur coupait les seins ; on coupait les langues des blasphémateurs et les mains des voleurs. Le bûcher était réservé aux sodomites, aux hérétiques et aux sorcières. On crevait les yeux (avec un tisonnier incandescent) du traître. Les voleurs de grands chemins subissaient le châtiment d’être rompus vifs. On écartelait et on démembrait le régicide. La foule se dépêchait pour assister à ces spectacles et à ceux des supplices de la roue, des pendaisons, de la décollation par le sabre etc. Placidement et consciencieusement, les bourreaux ont appliqué la « terreur du supplice » jusqu’au milieu du XVIIIe siècle (Meyran, 2006). Il a fallu attendre les lumières pour remplacer le corps violenté par le corps incarcéré. Aujourd’hui insupportables, aux yeux du citoyen occidental, certains de ces châtiments corporels administrés avec une violence extrême sont encore en usage dans d’autres sociétés. Après les massacres collectifs qui ont marqué la fin du XXe siècle, les travaux de Véronique Nahoum-Grappe portant sur le conflit de l’ex-Yougoslavie vont contribuer à relancer le débat sur la notion de « violence extrême » comme elle le rappellera plus tard : « Nous avions utilisé la notion de « violence extrême » à propos de la guerre en ex-Yougoslavie pour désigner « toutes les pratiques de cruauté « exagérée » exercées à l’encontre de civils et non de l’armée « ennemie », qui semblaient dépasser le simple but de vouloir s’emparer d’un territoire et d’un pouvoir. » (Nahoum-Grappe. 2002). Elle expliquera plus loin qu’après dix années de ces premières observations, ce qu’elle tentait de désigner, relève, en fait, d’une catégorie de crimes, graves, usant de cruauté dans l’application d’un programme de « purification ethnique ». Pourtant, quel que soit le critère invoqué, le phénomène n’est pas nouveau et loin d’être historiquement inédit. Si l’on reprend l’argument du nombre et de la gratuité de l’acte, le massacre n’est pas une invention du XXe s ; et ne dépend pas de la technologie contemporaine. On peut remonter assez loin et constater que dans ce domaine, l’homme a fait feu de tout bois, comme le montre El Kenz David dans ses travaux sur les guerres de religion (El Kenz 2010 & 2011). Parce que les sensibilités de l’époque admettaient ou toléraient certaines exactions, aux yeux des contemporains celles-ci ne relevaient pas de la violence extrême. Quant aux cruautés et autres exactions perpétrés à l’encontre des populations civiles, bien avant Auschwitz et l’ex-Yougoslavie, l’humanité en a souffert d’autres. Grâce aux travaux des historiens, certaines sont désormais relativement bien connues comme les atrocités commises lors des colonnes infernales dans la guerre de Vendée ou le massacre de May Lai dans la guerre du Vietnam. D’autres demeurent encore méconnues et insuffisamment étudiées. Les exactions menées lors des guerres coloniales et de conquêtes sont loin d’être toutes recensées. La mise à mort, en juin 1845, par « enfumade » de la tribu des Ouled Riah, dans le massif du Dahra en Algérie par le futur général Pélissier sont un exemple qui commence à peine à être porté à la connaissance en France comme en Algérie (Le Cour Grandmaison, 2005.). Qu’elle soit ethnique ou sociale, qu’elle soit qualifiée de purification ethnique ou d’entreprise génocidaire, cette extermination qui passe par des massacres de masse ne peut être qualifiée autrement que par violence extrême. Qu’elle s’exerce sur un individu ou contre un groupe, la violence extrême se caractérise presque toujours par un traitement cruel, le plus souvent pensé et administré avec une égale froideur ; une sorte d’« esthétisation de la cruauté ». Pour le dire avec les mots de Pierre Mannoni, la violence extrême use d’un certain « maniérisme de l'horreur », ou de ce qu’il appelle « une tératologie symbolique » (Mannoni ,2004, p. 82-83), c‘est à dire l’art de mettre en scène les monstruosités. Motivée par un danger ou une menace extrême justifiant, aux yeux du bourreau, une réponse extrême, cette violence extrême a pu s’exécuter par la machette (Rwanda) ou dans des chambres à gaz, comme par d’autres moyens et armes de destruction massive. C'est l'intégrité du corps social et sa pureté que le bourreau « croit » défendre en recourant à une exérèse… salvatrice. La cruauté fait partie de l’arsenal du combattant qui s’ingénie à inventer le scénario le plus cruel en profanant l’intime et le tabou. Françoise Sironi le montre à propos d’une des expressions de la violence extrême. L’efficacité destructrice de la torture est obtenue entre autres par la transgression de tabous culturels ; et par l’inversion qui rend perméable toutes les limites entre les dedans et les dehors. Réinjecter dans le corps ce qui est censé être expulsé (excréments, urine, vomissures) ; féminiser et exposer les parties intimes ou les pénétrer en dehors de la sphère intime, associer des parties démembrées d’un corps humain à celles d’un animal, sont autant de manières de faire violence extrême. Cette inversion transgressive use du corps de la victime pour terroriser le témoin et le survivant. Outrepassant l’habituel et l’attendu par la manière (égorgement, démembrement, énucléation, émasculation etc.,), les moyens (usage d’armes de destruction massive, d’armes nucléaires bactériologiques ou chimiques) et une certaine rationalité, la « violence extrême » est un dépassement d’horizon. L’acte par sa singularité suggère une sortie de l’humanité de son auteur désensibilisé, déshumanisé ; qui, par son forfait et dans le même mouvement, exclue sa victime de l’humanité. Pour Jacques Semelin, la violence extrême « est l’expression prototypique de la négation de toute humanité ; dans la mesure où ses victimes sont le plus souvent d’abord « animalisées » ou « chosifiées » avant d’être anéanties (Sémelin, 2002). Ajoutons qu’elle n’est pas qu’anéantissement, elle est aussi une affirmation démonstrative d’une surpuissance. Que ce soit par le nombre, la manière ou l’arbitraire, la violence extrême a ponctué l’histoire de l’humanité et continue à la hanter Parmi ses formes contemporaines, le terrorisme est une de ses manifestations les plus spectaculaires ; permettant de comprendre qu’elle est d’abord une théâtralisation. L’image de chaos que renvoient les attentats et autres exactions spectaculaires, est le résultat dument recherché à l’aide d’une organisation minutieuse et de stratégies affinées que cette image chaotique occulte souvent. Il s’agit d’une démarche rationnelle tendant à produire un acte apparemment irrationnel. Les massacres collectifs qui font partie de ce que Stéphane Leman-Langlois qualifie de « mégacrimes » (Leman-Langlois, 2006) constituent une autre forme contemporaine de cette violence extrême ; dont la Bosnie-Herzégovine et le Rwanda demeurent les exemples les plus dramatiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de leur ampleur et l’organisation méthodique de leur exécution, ces massacres ont été, à juste titre, souvent qualifié de génocide. C’est le professeur de droit américain d’origine polonaise, Raphael Lemkin qui donnera le nom de génocide à ce que, Winston Churchill, parlant du nazisme, qualifiait de « crime sans nom ». Au terme génocide devenu polémique et idéologique, sera préféré la notion de massacre que Semelin définit comme « forme d’action le plus souvent collective de destruction des non combattants » (Sémelin 2012, p. 21). Dans les faits, il s’agit de la même réalité ; sans être des entreprises génocidaires, ces massacres de masse ont visé l’« extermination » de groupes humains en vue de s’emparer de leur territoire au sens le plus large. La violence extrême agit à la fois sur l'émotionnel et sur l'imaginaire ; en franchissant le seuil du tolérable et de la sensibilité ordinairement admise dans le cadre de représentations sociales. Le caractère extrême de la violence se définit en fonction d’un imaginaire partagé ; qu’elle heurte en allant au-delà de ce qu'il peut concevoir ; et des limites de ce qu'il peut « souffrir ». Il s’agit d’une violence qui franchit le seuil du concevable et ouvre vers un horizon encore difficilement imaginable et donc insupportable parce que non maîtrisable. Qu’est-ce qui motive ce recours à l’extrême ? Nombre d’historiens se sont demandé si les logiques politiques suffisaient à les expliquer. Ne faudrait-il pas les inférer aux dimensions psychologiques ? Plusieurs approches mettent, quelquefois, en rapport violence extrême et ressorts émotionnels (peur, colère et haine et jouissance..). D’autres fois, ce sont les pulsions psychiques qui sont invoquées. Incapables d’expliquer de telles conduites par les logiques sociales ou politiques, ce sont les dimensions psychologiques qui finissent par être mises en avant. L’acte, par son caractère extrême serait à la recherche du plaisir et de la jouissance dans l’excès, devenant ainsi une fin en soi. Il peut également être une manière de tenter de compenser des manques en recherchant du sens dans le non-sens. Cela a pu être expliqué aussi comme une manière de demeurer du côté des hommes en animalisant ou en chosifiant la victime, en la faisant autre. L’auteur de la violence extrême procède à une négation de sa victime pour se (re) construire lui-même. Pure jouissance (Wolfgang Sofsky) délire (Yvon Le Bot, J Semelin) ou conduite fonctionnelle de reconstruction de soi (Primo Levi), sont les trois approches avancées pour expliquer la cruauté comme acte inadmissible et inconcevable (Wierworka, 2004 : p 268). Or, la violence extrême prend la forme d’une cruauté quand ses protagonistes redoublent d’ingéniosité pour inventer le scénario inédit le plus cruel. Car la violence extrême est d’abord un indéchiffrable insupportable qui se trouve par commodité rangé du côté de l’exceptionnalité. Parce qu’inintelligible, elle est inacceptable, elle est extra… ordinaire. Ses auteurs sont des barbares, des bêtes, des monstres ; autrement dit ; des inhumains parce qu’ils accomplissent ce que l’humain est incapable de concevoir. Dans quelle mesure, de telles approches ne sont-elles pas une manière de rassurer la société des humains qui exclue ces « monstres » exceptionnels seuls capables d’actes … inhumains ? Parce qu’inexplicables, ces violences sont quelquefois rangées dans le registre de la folie ; et qualifiées de « barbares » ou de « monstrueuses » ; des qualificatifs qui déshumanisent leurs auteurs et signalent l’impuissance du témoin à comprendre et à agir. En d’autres termes, tant que la violence relève de l’explicable (réciprocité, échange, mimétisme etc.), elle demeure humaine ; et devient extrême quand elle échappe à l‘entendement. Indicible parce qu’injustifiable, la violence extrême est inhumaine. Cependant, aussi inhumaine soit-elle d’un point de vue éthique, la violence extrême demeure du point de vue anthropologique, un acte terriblement humain ; et que l’homme accomplit toujours à partir de déterminants et selon un raisonnement humains. Comme le dit Semelin : « Les deux faces de la violence extrême, sa rationalité et sa démence, ne peuvent se penser l’une sans l’autre. Et rien ne sert de dénoncer la sauvagerie des tueurs en omettant de s’interroger sur leurs buts » (Semelin, 2000). L’auteur de l’acte de violence extrême s’érige en homme-dieu pour dénier toute humanité à la victime qu’il décide d’exclure de la vie, de la déshumaniser en l’expulsant vers l’infra humain.
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