Academic literature on the topic 'Vallées – Sénégal'

Situé dans la partie sud du Sénégal, le bassin de la Casamance dispose de potentialités rizicoles importantes. Malgré les contraintes causées par les aléas climatiques, les populations locales ont su pratiquer la riziculture dans les zones de vallée. En revanche, la persistance des effets négatifs a eu pour conséquence la prise de conscience de la nécessité de protéger les zones rizicoles contre l’avancée du sel et de maîtriser les quantités d’eau précipitées. C’est dans ce contexte qu’une multitude de petits barrages a été mise œuvre en Casamance par différents acteurs au développement. Cette thèse fait le point sur l’état du choix de la politique d’aménagement hydro-agricole dans le bassin de la Casamance. En effet après un peu plus d’un demi-siècle d’intervention, le constat de l’insuccès des programmes de développement de la production du riz dans les bas fonds demeure.Elle propose une grille d’analyse de la situation générale à partir d’une étude à plusieurs dimensions : une dimension politique portant sur l’échelle nationale et régionale, une dimension socioculturelle basée sur le local et une dimension technique qui se rapporte aux petits barrages. La synthèse de ces trois entrées permet de formuler des modèles d’intervention mieux adaptés au contexte et aux réalités locales<br>Located in the south of Senegal, the Casamance basin has a significant potential for rice production. Despite climatic constraints, the local people practice paddy cultivation in the valleys. However, the persistence of negative effects has resulted in the awareness of the need to protect the rice-growing areas against the advance of salt and to improve the use of rainfall available. It is in this context that a number of small dams were built in Casamance by various development actors.This dissertation assesses the hydro-agricultural planning policies in Casamance that were implemented during the last five decades. This appraisal is quite bleak: most of the rice production development programmes did fail in lowlands. This Ph.D. proposes a framework for analyzing the overall situation through a multi-dimensional study: a political dimension at the national and regional levels, a socio-cultural dimension based on the “local”, and a technical dimension referring to small dams. The synthesis of these three entry ways enables to propose intervention models better adapted to the local context and realities

L'agriculture de décrue est toujours présente dans la vallée du Sénégal et plus particulièrement dans le département de Podor malgré deux décennies d'irrigation. Les paysans s'y adonnent dès que la crue le permet. Mais, cette activité est fluctuante et même aléatoire car étant confrontée à des contraintes d'ordre hydriques liées notamment à l'absence ou l'insuffisance de crues. S'y ajoutent également d'autres contraintes d'ordre techniques, économiques (faiblesse du matériel agricole, cherté semence. . ) et structurelles (absence d'encadrement des paysans). Elle est également confrontée à une absence de politique agricole adaptée pour permettre son développement. Dans le département de Podor, cette activité occupe 40% des paysans et nécessite ainsi des stratégies efficaces de la part des décideurs et des acteurs locaux. L'objectif de cette étude est d'une part d'analyser la perception de la population locale sur cette agriculture et d'autre part mesurer sa dynamique, et la place qu'elle occupe dans l'alimentation de la population du département de Podor. Tenant compte d'enquêtes socio-économiques menées dans la zone, mais aussi de données hydrologiques, agricoles et démographiques du département de Podor, il apparaît que la présence encore effective de l'agriculture décrue dans le département de Podor est fortement liée à des facteurs économiques, sociaux mais également culturels. Il apparaît également que les stratégies apportées par les décideurs tel que l'État, l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et les acteurs eux-mêmes sont encore faibles pour permettre le développement de cette activité. Cependant malgré toutes les difficultés auxquelles elle fait face, les exploitants sont encore optimistes pour l'avenir à long terme de cette activité dans la zone<br>The recession agriculture is still present in the valley of the Senegal and especially in Podor department despite two decades of irrigation. The Farmers devote themselves to it as soon as the rising allows. However, this activity is fluctuating and even random because being confronted with water-related constraints includes the lack or inadequacy of flooding. In addition, there are other technical constraints, economic (low agricultural equipment, expensive seed) structural (lack of supervision of farmers). Also this activity is confronted with an absence of appropriate agricultural decision for it development. In the Podor department, this activity occupies 40% of farmers and requires effective strategies by decision makers and local actors. The objective of this study is to analyse the perception of the local population in the Podor department on this recession agriculture and also to measure its dynamic and place on local foods in this area. Holding account of the socio-economic surveys data conducted in this area also hydrological, agricultural and demographical data, it appears that the presence of more effective agricultural recession in the Podor department is strongly linked to economical and social factors, and as well cultural. And also the strategies made by decision makers such as the State, the Organization for the Development of the Senegal River (OMVS) and the actors themselves are still not enough to allow the development of this activity. Despite all the difficulties to which it faces, the operators are still optimistic about the long term future of this activity in the area

Au niveau de la moyenne vallee du fleuve senegal, les formes traditionnelles d'organisation ont ete ebranlees par l'introduction de nouvelles formes d'organisation. Ceci a abouti a la legitimation de la logique productiviste avec comme soubassement des reformes foncieres qui portent prejudice a la gestion communautaire des terres au sein des structures lignageres. La nouvelle politique agricole, qui resulte d'un constat d'inefficacite des pouvoirs publics, est a l'origine de plusieurs contraintes au niveau des perimetres intermediaires. Les problemes poses par l'organisation, la gestion, l'encadrement et la participation des structures paysannes prouvent que la responsabilisation des populations doit etre regie par une dynamique interne. L'etude de la cuvette de kaskas s'inscrit dans cette optique. Les multiples pesanteurs ont conduit a une reflexion axee, entre autres, sur le desengagement de l'etat, la dynamisation des organisations paysannes, l'intervention des ong et la formation des populations et ce afin de creer les conditions objectives d'un developpement endogene.

Suite aux sécheresses, à la fin de l'Etat providence, etc. , de nombreux Sénégalais se sont retrouvés face au choix de migrer. Cette situation s'est surtout développée dans la vallée du fleuve Sénégal où les populations ne se résignent pas à leur sort car la migration, en majorité masculine, se présente comme une protestation contre les conditions de vie difficiles. Notre recherche s'est réalisée dans la société haalpulaar où il existe des serviteurs, des esclaves et des hommes libres ainsi qu'une suprématie foncière détenus par ces derniers. L'accentuation des migrations a modifié les destinations aujourd'hui plus complexes et plus lointaines. Ces nouvelles formes migratoires ainsi que le capital économique amassé affecte au pays de départ la structure sociale. L'intérêt de cette recherche est de visibiliser les stratégies circulatoires des migrants et le réajustement des formes de sociabilités au sein des villages d'origine où sont ressentis de plus en plus les effets des absences masculines, et où se recomposent les rôles familiaux<br>Following the repeated droughts, the end of the welfare system. . . , many Senegalese citizens choose to expatriate. This situation is increased in the valley of the Senegalese river where the inhabitants don't resign to their fate for the leading majority of the male migration can be seen as a protest against the hard living conditions. Our research was carried out in the Haalpulaar society where there are free men, servants and slaves as well as a land supremacy of free men. Yet, with the increasing migration, new complex and remote destinations are defined for many reasons while making it possible to the migrant to acquire economic ressources. We would like to show the circulatory strategies through the country of settlement and the adjustement of ways of sociability in the native villages. Thus, from the emerging constructions of individual and collective identities, the aim of this research is to explain the effects of the male absence on the reconstruction of the family role and to assess the importance of capital in the Haalpulaar social structure

Cette thèse analyse le processus de mise en oeuvre de la décentralisation dans trois collectivités territoriales de la vallée du fleuve Sénégal (Kanel, Ndiayenne-Pendao, Ross-Béthio). La communauté rurale, dont la création remonte à 1972, s'impose progressivement comme le dépositaire d'une double légitimité politique et d'action. L'amorce d'un "ordre local" autour des élus montre qu'en lieu et place de son "étrangeté coutumière", ce niveau de collectivité devient un cadre pertinent d'organisation et d'impulsion du dialogue territorial. Ainsi, émergent des scènes locales autonomes, animées par l'élite paysanne agricole. De ce fait, la filière politico-traditionelle, contrôlant jadis l'espace local ne disparaît pas mais s'ajuste. Du fait toutefois de ressources d'action limitées, la communauté rurale apparaît non comme l'acteur du développement, mais plutôt comme l'institution élue qui joue le rôle de coordination et d'animation des actions de développement portées sur son territoire<br>Thise thesis analyses the process of implementation of decentralization in three territorial authorities of the river Senegal (Kanel, Ndiayenne-Pendao, Ross-Béthio). The rural community, whose creation goes back to 1972, gradually stands out as the agent of a double political legitimacy and action. The beginning of a "local order" around the elected officials shows that on behalf of its "usual strangeness", this level of community becomes a relevant framework of organization and impulsion of the territorial dialogue. Thus, animated by the agricultural country elite, autonomous local scene emerge. So the politico-traditional channels, formerly controlling local space, do not disappear but are adjusted. However, on account of limited resources of action, the rural community seems not the actor of the development, but rather as the elected institution which plays the part of cooridnation and animation of the actions of development related to its territory

"Cette thèse étudie le rôle joué par les organisations non gouvernementales et la coopération décentralisée dans la vallée du fleuve Sénégal, en prenant en compte les rives sénégalaise et mauritanienne. Dans la première partie, nous nous intéressons à l'évolution de la coopération publique internationale, de l'appui au développement vers la "lutte contre la pauvreté". L'identité non gouvernementale des ONG et de la coopération décentralisée est relativisée à l'aune de leur dépendance financière. La deuxième partie présente la problématique du développement dans la vallée du fleuve Sénégal. La mise en oeuvre du programme de l'Organisation pour la mise en valeur du Sénégal (OMVS) bouleverse l'hydrologie et l'environnement de notre zone d'étude. De nombreuses contraintes pèsent sur la rentabilité de l'agriculture irriguée et la majorité des habitants de la vallée restent voués à la pluriactivité et à la précarité. Les possibilités des migrants de fournir une aide à leurs familles et financer les projets collectifs villageois se réduisent. Les réponses spécifiques apportées par les acteurs non gouvernementaux font l'objet de la troisième partie. Il s'avère qu'elles ne relèvent pas de stratégies différentes de développement mais qu'elles s'inscrivent dans les modèles prescrits par la coopération publique. Les acteurs non gouvernementaux disposent cependant de marges de manoeuvre qui peuvent leur permettre d'apporter un soutien aux populations les plus fragilisées"<br>This thesis addresses the role played by NGOs and by the decentralized cooperation in the Senegal River Valley, taking into account the banks of Senegal and Mauritania. In the first part, we focus on the evolution of public international cooperation, from "aid to development" to "fight against poverty". The NGOs' and decentralized cooperation "nongovernmental" identity is relativized due to their financial dependence. The second part presents the problems of development in the Senegal River Valley. The implementation of the program of the Organization for the Development of the Senegal River (OMVS) disrupts hydrology and the environment in our study aera. Many constraints threaten the profitability of irrigated agriculture and most Valley residents remain condemned to multiple jobs and to precarity. Migrant's potential to provide assistance to their families and to fund community projects in village is reduced. Specific responses of non-governmental actors are the subject of the third party. It appears that they do not express diffrent development strategies, but are part of the models prescribed by public cooperation. Non-governmental actors have, however, some latitude to direct their support to the most vulnerable people

A cause de la sécheresse, les volumes d' eau précipites, les écoulements fluviaux varient d'une année a l'autre avec une tendance· a la baisse. Les surfaces inondées se réduisent, les puits s' approfondissent, 1'herbe disparaît. L'eau est un facteur limitant dans la région nord du Sénégal. Sa maîtrise est la clé du développement de la région. Le relèvement du plan d' eau du fleuve, grâce aux barrages de Diama et Manantali, est considère comme une des solutions pour nourrir et assurer Ie développement des populations riveraines du fleuve. Le fondement de toute politique d'irrigation repose sur une évaluation correcte des besoins en eau du couvert végétal. Des méthodes de mesures et de calculs (plus d'une dizaine) sont analyses. Les moyens techniques permettent actuellement d'avoir des résultats estimes proches des besoins réels de la plante. L' évapotranspiration est une valeur indispensable pour l' établissement du bilan de l'eau, caractériser les régimes hydriques des sols et déterminer Ie climat d'un milieu.