Academic literature on the topic 'Yougoslavie – Relations extérieures – 1945-1980'

L'etude des rapports franco-yougoslaves de 1918 a 1935 offre un exemple frappant d'une tentative d'utilisation d'un petit etat par une grande puissance - tentative manquee du fait d'une meconnaissance flagrante des facteurs geopolitiques. En 1918-1919, la dimpomatie francaise reussit a mettre sur pied un royaume shs rassemblant slaves du sud de l'exempire austro-hongrois et serbes, ceux-ci controlant totalement les renes du pouvoir. Ainsi, parait assure le dessein francais : la constitution dans les balkans d'un grand etat sud-slave, susceptible d'endiguer une eventuelle descente germanique au sud-est. En fait, le projet francais revele immediatement une contradiction irrepressible : la vision geopolitique francaise orientee vers le nord contrarie fondamentalement la vision geopolitique serbe orientee vers le sud, dans un cadre slavo-orthodoxe. En 1935, la position privilegiee de la france dans le royaume a disparu
The connections between france and yugoslavia from 1918 to 1935 constitue a strinking example of an attempt of a great power to utilize a small state, attempt failed by flagrant disregard of geopolitic elements. In 1918-1919, french diplomacy succeds to place a shs kingdom bringing together the south-slavs of the ex-austro-hungarian empire and the serbs, the latter controlling the whole rein of power. So the french purpose - to constitute in the balkans a great south-slav state destined to be used as a dike opposite to an eventual german going down to the south-west of europa - seems to be secured. Really, the french project reverals immediatly a irrepressible contradiction : the geopolitic french view, set towards the north, counteract fundamentally that of the serbs set towards the south, in the slavian-orthodox area. In 1935, the french privileged situation in the kingdom disappeared

La présente thèse, qui a pour thème la désagrégation de la fédération yougoslave durant la période critique allant de 1988 à 1992, s’attache à faire le point sur les connaissances actuelles du sujet. La dissolution violente de la Yougoslavie nécessite une mise en perspective historique afin de mieux comprendre les problématiques de l’époque et les rôles de chacun des acteurs, nationaux comme internationaux. Dans la mesure où les conséquences du conflit s’inscrivent encore pleinement dans l’actualité, les controverses comme les tentatives d’instrumentalisation politique d’un tel sujet sont nombreuses. Nous avons néanmoins oeuvré à livrer une analyse dépassionnée et une lecture scientifique du drame yougoslave. L'approche volontairement pluridisciplinaire offre la possibilité d'appréhender les interactions politiques, économiques et sociales et de cerner dans sa globalité un sujet éminemment complexe
This research, which deals with the dissolution of the Yugoslav Federation during the critical years 1988-1992, aims at reviewing the current state of information on the subject. The violent collapse of Yugoslavia needs to be put into context in order to understand the issues at stake at the time and the roles of the various national, as well as international, stakeholders. As the consequences of the conflict can still be felt today, this topic is a controversial one and there have been many interpretations that were simply given to serve political purposes. On the contrary, this is an attempt to analyse the Yugoslav tragedy from an objective and scientific perspective. A multidisciplinary approach has deliberately been applied so as to take into account the various political, economic and social interactions that led to the conflict so as to fully cover such a highly complex topic as this

Les rapports greco-yougoslaves constituent la clef de la compréhension du jeu politique, diplomatique et économique qui s'est joue dans les Balkans et qui a été l'un des plus importants de la Guerre froide. Mes recherches s'efforcent de suivre pas a pas ce grand jeu politique qui débuta au cours même la Seconde Guerre mondiale et se termina par la dissolution de la Yougoslavie, en s'attachant à étudier les rapports greco-yougoslaves de la période 1941-1956 tout en faisant référence aux périodes postérieures jusqu'a l'éclatement de la Fédération yougoslave. Dans ce grand jeu des Balkans s'entremêlaient la politique de l'Occident, celle des Américains surtout, mais également celle des Anglais et des Français, la politique sovietique et celie de la Grece qui refletait au fond Ja poJitique occidentale, avec bien entendu ses propres specificites. En Yougoslavie Tito croyait jouer son propre jeu entre I 'Est et 1 'ouest. L'Occident ne faisait que tolérer et renforcer Ie régime yougoslave estimant qu'a la longue ce dernier servirait les intérêts occidentaux. Les objectifs des Occidentaux qui furent souvent exprimés par Ie biais des relations greco-yougoslaves, furent finalement atteints.

La région de la haute Adriatique a présenté des foyers de tension depuis la dislocation de l'empire austro-hongrois. Les dispositions territoriales des traités de paix de 1919-1920, en laissant subsister d'anciens litiges de délimitation et en créant de nouveaux, ont engendre, pour et entre les trois états concernes - Autriche, Italie et ancienne Yougoslavie - de graves problèmes de minorités. Les revendications de ces minorités se sont manifestées avec une vigueur accrue à l'issue de la seconde guerre mondiale, requérant l'attention des autres puissances européennes et des organisations internationales universelle et régionale. En dépit de la similitude apparente des problèmes affectant les rapports des trois états intéressés, la solution de ces problèmes a appelé des réponses spécifiques. En effet trois types de "contentieux" paraissent se dégager, selon un schéma triangulaire liant ces pays deux a deux : - contentieux d'origine historique et de finalité stratégique (cas de la relation Italie - ancienne Yougoslavie), - contentieux à teneur socio-économique (entre cette fédération disparue et l'Autriche), - contentieux à base de ressentiments ethnique et linguistique, intéressant un groupe de population d'implantation territoriale homogène (Italie - Autriche). L'étude cherche à déterminer dans quelle mesure les décisions intervenues, au plan international et en droit interne, s'insèrent dans l'évolution - prise en considération au-delà de la limite chronologique que l'éclatement de la Yougoslavie à imposée - des normes pertinentes du droit international. L'actualité invite par ailleurs à s'interroger sur leur exemplarité au regard des litiges de nature similaire, en Europe comme dans le reste du monde
The upper adriatic region has been the seat of tension since the collapse of the austro-hungarian empire. In failing to settle existing border disputes and in creating new ones, the territorial provisions of the 1919-1920 peace treaties caused serious problems of minorities for and among the region's three states - austria, italy and former yugoslavia. The claims of these minorities were made more forcibly at the end of the second world war, demanding the attention of other european powers and of international organizations at world and regional levels. Despite the apparent similarity between the problems affecting relations among the three states in question, specific responses were called for. Three types of "dispute" seem to have arisen in a triangular pattern linking the countries two-by-two : - disputes of historical origin and for strategic ends (in the case of the relations between italy and ex yugoslavia); - disputes with a socio-economic content (between the now vanished federation and austria) ; - ethnic and linguistic disputes, concerning a group of population that was spread evenly across the area (Italy - Austria). The study seeks to determine to what extent the decisions made at international level and in national law are part of the process of change - extended beyond the time limits set, as made necessary by the break up of yugoslavia - of the relevant norms of international law. Current events also raise questions about their exemplary value with regard to the disputes of similar nature in europe and elsewhere in the world

Dans les relations trilatérales entre la Yougoslavie, la France et l'Allemagne de 1935 à 1941, la question résolutoire est de savoir comment la concordance ou l'inadéquation des enjeux politiques et économiques respectifs des trois pays engendrèrent les hésitations de la politique étrangère yougoslave et le détournement progressif de la Yougoslavie de sa grande alliée au profit du Reich. La première partie, de l'assassinat d'Alexandre à l'Anschluss, tente d'établir une photographie du royaume de Yougoslavie (vie politique, structures sociale et économique). La deuxième partie, de l'Anschluss à septembre 1939, met en évidence la piètre gestion des difficultés majeures du pays (ancrage dans la sphère économique allemande, désintérêt pour la France, tensions nationales). Enfin la troisième partie (jusqu'à l'entrée en guerre de la Yougoslavie) analyse la perte de souveraineté à l'extérieur et l'implosion à l'intérieur. Cette étude reflète en somme l'échec d'une idée du XIXème siècle : le yougoslavisme
In the trilateral relations between Yugoslavia, France and Germany from 1935 to 1941, the relevant question is to know how the agreement or the unadequacy of the political and economical stakes of the three lands concerned generates hesitations in the yugoslavian foreign policy and a progressiv turn off from Yugoslavia toward its great ally to the advantage of the Third Reich. The first part, from the assassination of Alexander untill the Anschluss, is the attempt to make a picture of the Kingdom of Yugoslavia (political life, social and economic structures). The second part, from the Anschluss to september 1939, brings to the fore the mediocre way the yugoslavian authorities faced the major issues of the country (settlement in the german economical sphere, disinterest for France, national tensions). Eventually, the third part (untill Yugoslavia entered in war) analyses the external loss of soverainty and the internal implosion. This study describes in short the failure of an idea of the XIXth century : the yougoslavism

La première partie, préliminaire, esquisse la condition croate avant 1914 : l'origine des Croates ; la formation d'unités politiques indépendantes (IXes. ) ; le déclin du royaume médiéval croate et l'union à la couronne hongroise ; la conquête ottomane et l'association des Croates aux Habsbourg (XVe-XVIe s. ) ; l'articulation de deux idéologies nationales concurrentes (XIXe s. ), le croatisme et le yougoslavisme ; et enfin, les raisons de la victoire de ce drenier courant sur la scène politique croate à la veille de 1914. La deuxième partie, largement basée sur des archives françaises, analyse la période de 1914-1918 : l'action yougoslaviste des leaders croates exilés, notamment Supilo et Trumbić ; leur "coopération conflictuelle" avec le royaume serbe en vue de la formation d'un Etat sud-slave commun ; l'attitude des gouvernements alliés - spécialement le rôle décisif de la France - vis-à-vis de l'union projetée entre la Serbie et les pays sud-slaves habsbourgeois ; les raisons de la défaite de l'action de Trumbić et de l'avènement d'une Grande Serbie, déguisée en Royaume SHS, conformément aux désirs du président du Conseil du royaume serbe, Pas̆ić. .
The first part outlines the Croatian situation before 1914 : the origin of the Croats, the establisment of their first independent political units (9th cent. ), the decline of the medieval Croatian kingdom and its union with the Hungarian crown (12th cent. ) ; the ottoman conquest and the Croats' association with the Habsburgs (15th and 16th cent. ) ; the emergence of two competing national ideologies in the nineteenth cent. , i. E. Of "Croatism" and of "Yugoslavism" ; and the victory of the latter current on the Croatian political scene on the eve of WWI. The second part analyses the period of WWWI : the "yugoslavist" action of Croatian politicians in exile, notably of Supilo and Trumbić ; their "troublesome co-operation" with the Kingdom of Serbia aiming at establishing a common South Slav state ; the attitude of the allied governments towards the projected union between Serbia and the Habsburg South Slav lands, with special reference to the crucial role of France ; the reasons for Trumbić's defeat and the advent of a Greater Serbia disguised as the Kingdom of Serbs, Croats and Slovenes, in accordance with the wishes of Serbia's permier Pas̆ić. .

Les relations entre la France et l'Amérique latine étaient déjà anciennes quand de Gaulle accéda à la Présidence. Dans un contexte de conflit colonial en Afrique du Nord, de croissance économique, de Guerre froide et d'émergence des nations sous-développées, apparut une politique étrangère innovante d'indépendance vis-à-vis des Blocs, de décolonisation et d'initiatives à l'égard du Tiers monde. Quelles furent les raisons et les modalités de la politique latino-américaine de la France jusqu'à la première visite d'un Président français en Amérique latine ? Quelles furent, en Amérique latine, les réactions de l'intelligentsia et des hommes politiques face à ces innovations, alors que la crise économique sévissait et qu'à la politique d'inaction des Etats-Unis (Alliance pour le Progrès), succédait celle de l'agression (Saint-Domingue), et alors que les dictatures militaires surgissaient et que la crise cubaine avait intégré l'Amérique latine au conflit Est-Ouest ? Quelles raisons motivèrent la politique latino-américaine de la France et selon quels critères l'Amérique latine rejeta ou accepta la nouvelle politique internationale de la France ?
Relations between France & Latin America were already well established when de Gaulle became President. In those troubled times of colonial conflict, European economic expansion, cold war and the emergence of underdeveloped countries, there appeared an innovative French foreign policy based on an independent stance as regards world superpowers, & a policy of decolonisation & initiatives aimed at the Third World. What had shaped France's Latin American policy & what had been the driving force behind its diplomatic activity up until the first official tour throughout Latin America of a French President in 1964 ? And, above all, how did Latin America's intelligentsia & politicians perceive these innovations at a time when economic crisis was rampant, when periods of inaction (Alliance for Progress) were followed by armed intervention (Dominican Republic), when military dictatorships appeared and when the Cuban conflict proved that Latin America had henceforth integrated into the East-West conflict. What led France to elaborate a Latin American policy & according to what criteria did Latin America either reject or welcome France's international policy offers ?

Cette thèse analyse le processus qui conduisit l'émigration juive soviétique à devenir un objectif de la politique étrangère des Etats-Unis à l'égard de l'URSS durant la guerre froide. Elle révèle le rôle que jouèrent Israe͏̈l, via un bureau secret, et les organisations juives dans la sensibilisation des Américains au sort des Juifs soviétiques, et montre comment, en pleine détente, ils réussirent à imposer leur émigration comme une question humanitaire nécessitant l'intervention de Washington. En 1974, ils surent convaincre le Congrès d'adopter une mesure humanitaire contraignant l'URSS à ouvrir ses frontières aux Juifs : l'amendement Jackson-Vanik prévoyait l'exercice d'une pression économique pour atteindre ce résultat. Dès lors, Washington fut forcé d'aborder cette émigration dans ses négociations avec le Kremlin, plus ou moins malgré lui selon l'état des relations entre les deux pays et motivé par des considérations oscillant entre aspirations humanitaires et anticommunisme.

L’évolution des attitudes françaises face à la Chine entre 1949 et le milieu des années 1980 peut être divisée en trois phases. Entre l’établissement de la République populaire de Chine en 1949 et la rupture sino-soviétique au début des années 1960, la Chine est perçue par les observateurs français comme un pays communiste soviétisé, tant sur le plan intérieur que sur le plan diplomatique. L’attitude des Français vis-à-vis de cette Chine traduit leurs positionnements dans les confrontations de la guerre froide. La Chine est considérée selon les différents milieux comme un pilier du mouvement communiste international, une alternative plus humaine au communisme soviétique, ou une menace « jaune et rouge » pour l’Occident. Ensuite, pendant la période qui va de 1963 à la fin de la Révolution culturelle en 1976, la Chine n’est plus perçue comme un membre du camp communiste. La rupture sino-soviétique et la Révolution culturelle donnent naissance à l’idée d’un « modèle chinois », même si elle prend des formes différentes selon les observateurs. Pour les uns, la Chine représente l’espoir de la régénération du communisme ; pour les autres, elle applique un système opposé au monde industrialisé et nullement imitable ailleurs. La troisième phase couvre la période de 1976 au milieu des années 1980, pendant laquelle les rapports des Français à la Chine se normalisent. La passion française pour les relations franco-chinoises s’estompe, et les opinions françaises sur la Chine sont devenues plus lucides
The evolution of French attitudes towards China between 1949 and the mid-1980s can be divided into three phases. Between the establishment of the People's Republic of China in 1949 and the Sino-Soviet split in the early 1960s, China is perceived by French observers as a Sovietized communist country, both domestically and diplomatically. Attitudes of French people towards this China reflect their positions in the confrontations of the Cold War. China is considered in different spheres as a pillar of the international communist movement, a more humane alternative to Soviet communism, or a "yellow and red" threat to the West. Then, during the period from 1963 to the end of the Cultural Revolution in 1976, China is no longer seen as a member of the communist camp. The Sino-Soviet split and the Cultural Revolution give birth to the idea of a "Chinese model", even if it takes different forms according to different observers. For some, China represents the hope of the regeneration of communism; for the others, it applies a system opposed to the industrialized world and not at all imitated elsewhere. The third phase covers the period from 1976 to the mid-1980s, during which the relations between French people and China normalize. France's passion for Franco-Chinese relationship is fading, and French views on China became more lucid