Journal articles on the topic 'Corps humain – Représentation (littérature)'

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Wunenburger, Jean-Jacques. "Transfiguration et défiguration du corps souffrant." Articles 23, no. 1 (August 7, 2007): 57–66. http://dx.doi.org/10.7202/027365ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ La représentation de la laideur et de la souffrance du corps humain ont fait l'objet d'une stylisation pour la rendre conforme à l'idéal classique du beau. L'art contemporain tente au contraire de transgresser cette idéalisation pour saisir le pathos même de la vie du corps. Mais en poussant ainsi à l'extrême cette expérience plastique, ne touche-t-on pas aux limites de la représentation artistique ?
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Sibum, H. Otto. "Les gestes de la mesure. Joule, les pratiques de la brasserie et la science." Annales. Histoire, Sciences Sociales 53, no. 4-5 (October 1998): 745–74. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1998.279696.

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Abstract:
L'objet de cet article est l'expérimentation, mais aussi l'éloquence de ses représentants silencieux : les instruments de précision et les techniques du corps qui assurent la bonne exécution de l'expérience. Les instruments ainsi que le corps humain ont acquis un grand intérêt aux yeux des historiens des sciences. La plupart des études révèlent l'existence de dimensions cachées soit en identifiant les compétences d'assistants de laboratoire jusque-là négligés, soit en soulignant l'importance de savoirs tacites dans la dynamique scientifique. Des recherches historiques récentes, consacrées au rôle changeant du corps humain, mettent l'accent sur la construction et la représentation scientifiques du corps mais on ne rencontre guère d'études qui fassent ressortir le pouvoir productif du corps.
3

Vitrac, Richard. "L’humain de la terre au coeur de la crise de l’humanité : Une approche systémique de la santé de la terre à partir de la relativité cognitive et systémique." Acta Europeana Systemica 9 (July 7, 2020): 221–28. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v9i1.56133.

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Abstract:
Cette contribution est dans le prolongement de l’exposé fait au congrès de Bruxelles en 2018 dont le titre était "la place de l’Europe dans la crise de l’humanité". La première partie de cette contribution faite par Richard Vitrac donnait une représentation cognitive et systémique de l’être humain défini à partir de la relativité cognitive et systémique (RCS).La contribution actuelle se propose de montrer en quoi la RCS entraîne un changement de paradigme dans la représentation de l’être humain qui a des conséquences au niveau de la santé du corps social comme an niveau de la santé du corps humain. Avant la RCS l’être humain était identifié à son corps soumis à la causalité temporelle. Après le RCS il est identifié à sa conscience qui "expérimente" et gère son corps de chair.Cela correspond à la formule de Teilhard de Chardin disant : "Nous ne sommes pas des êtres humains (sous-entendu de chair) vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine (sous-entendu de chair) !Cette représentation nouvelle de l’humain justifie l’intuition de Teilhard de Chardin qui affirme que l’humanité est en train de passer du stade de la biosphère à celui de la noosphère où c’est la conscience qui est la racine de l’humain, ce n’est plus son corps.La première partie met en évidence le fonctionnement de l’humain ancien (avant la RCS) soumis à la causalité temporelle. La deuxième partie montre comment la RCS met en évidence qu’effectivement la noosphère est déjà en train de naître dans les consciences. Cela modifiera radicalement la relation des humains avec l’idée qu’ils se font de Dieu ainsi qu’avec la nature, et en particulier avec la terre elle-même qui sera respectée, car l’homme saura qu’il est responsable du devenir de la maison terre.Cela devrait permettre à l’humanité de sortir de la crise pour entrer dans la paix des consciences.
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Thomas. "Naissance d’un stéréotype. Le berger dans quelques textes de la fin du Moyen Age." Studium, no. 26 (March 25, 2022): 13–37. http://dx.doi.org/10.26754/ojs_studium/stud.2020264374.

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Abstract:
Abstract: The shepherd embodies a strange and disturbing society. Isolated, marginal, it forms a world apart and evolves in a wild space where mountains, valleys, meadows or forests make up the framework of its activity. In this non-domesticated nature the human presence is suspect. This confusing being is very often represented with an animalized, almost monstrous or deformed body (dentition, pilosity) which becomes a metaphor for social order. This grotesque body translates the prejudices of urbanites and elites. It fuels sexual fantasies and symbolizes the disturbances of the natural and social order: freed from the laws of the city, it can try to seduce the young ladies and be insolent in front of the knights. It is a threat to the established order. But the shepherd also carries virtues. It is a model of Christian life: humility and holiness. It belongs to an original humanity, the form closest to divine creation. Two styles of representation of the shepherd therefore oppose the extremes. From texts from the end of the Middle Ages, we will see how the shepherd is an imaginary in opposition to an organized society but that his image has evolved positively until becoming the guardian of traditions and a being who lives in harmony with nature. Key words: stereotypes, shepherd, savagery, holiness, littérature, Middle Ages. Résumé: Le berger incarne une société étrange et inquiétante. Isolé, marginal, il forme un monde à part et évolue dans un espace sauvage où les montagnes, vallées, prés ou forêts composent le cadre de son activité. Dans cette nature non domestiquée la présence humaine est suspecte. Cet être déroutant est bien souvent représenté avec un corps animalisé, quasi monstrueux ou déformé (dentition, pilosité) qui devient une métaphore de l’ordre social. Ce corps grotesque traduit les préjugés des urbains et des élites. Il alimente les fantasmes sexuels et symbolise les dérèglements de l’ordre naturel et social : affranchi des lois de la cité, il peut tenter de séduire les demoiselles et se montrer insolent face aux chevaliers. C’est une menace contre l’ordre établi. Mais le berger est également porteur de vertus. C’est un modèle de vie chrétienne : humilité et sainteté. Il appartient à une humanité originelle, forme la plus proche de la création divine. Deux styles de représentation du berger opposent donc les extrêmes. A partir de textes de la fin du Moyen Age, nous verrons comment le berger est un imaginaire en opposition avec une société organisée mais que son image a évolué positivement jusqu’à devenir le gardien des traditions et un être qui vit en harmonie avec la nature. Mots clés : stéréotypes, berger, sauvagerie, sainteté, littérature, Moyen Age. Resumen. El pastor encarna una sociedad extraña y perturbadora. Aislado, marginal, forma un mundo aparte y evoluciona en un espacio salvaje donde montañas, valles, praderas o bosques conforman el marco de su actividad. En esta naturaleza no domesticada, la presencia humana es sospechosa. Este ser confuso a menudo se representa con un cuerpo animalizado, casi monstruoso o deformado (dentición, pilosidad) que se convierte en una metáfora del orden social. Este cuerpo grotesco traduce los prejuicios de los urbanitas y las élites. Alimenta las fantasías sexuales y simboliza las perturbaciones del orden natural y social: liberado de las leyes de la ciudad, puede tratar de seducir a las jóvenes y ser insolente frente a los caballeros. Es una amenaza para el orden establecido. Pero el pastor también posee virtudes. Es un modelo de vida cristiana, de humildad y santidad. Pertenece a una humanidad original, la forma más cercana a la creación divina. Dos estilos de representación del pastor, por lo tanto, se oponen. A partir de los textos del final de la Edad Media, analizamos la imagen del pastor en oposición a toda sociedad organizada y la evolución positiva de su figura hasta convertirse en guardián de las tradiciones y en un ser que vive en armonía con la naturaleza. Palabras clave: estereotipos, pastor, salvajismo, santitad, literatura, Edad Media.
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MOKRI, M. "Esthétique et lexique du corps humain dans la littérature classique iranienne." Journal Asiatique 291, no. 1 (January 1, 2003): 249–93. http://dx.doi.org/10.2143/ja.291.1.504709.

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MOKRI, Mohammad. "Esthétique et lexique du corps humain dans la littérature classique iranienne." Journal Asiatique 294, no. 2 (December 31, 2006): 409–86. http://dx.doi.org/10.2143/ja.294.2.2020227.

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Naudillon, Françoise. "Le continent noir des corps." Études françaises 41, no. 2 (September 28, 2005): 73–85. http://dx.doi.org/10.7202/011379ar.

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Abstract:
La représentation du corps de la femme noire serait-elle un des derniers tabous de la littérature ? Corps torturé, corps esclave, corps exotique, corps maternel ou corps sensuel, le corps de la femme noire apparaît comme une grande machine à fantasmes. Nous analysons, dans le cadre de cet article, le développement des représentations du corps de la femme dans des textes écrits par des écrivaines issues de l’univers caribéen. L’intérêt de ces oeuvres est que s’y ajoute, au problème plus général de l’aliénation de la femme, celui du passé esclavagiste. Nous abordons en particulier dans cette perspective les textes de Marie-Célie Agnant (Haïti) et de Gisèle Pineau (Guadeloupe).
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Simons, Walter. "La logique du corps articulaire: Les articulations du corps humain dans la littérature occidentale. Guillemette Bolens." Speculum 78, no. 4 (October 2003): 1252–53. http://dx.doi.org/10.1017/s0038713400100569.

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9

MOKRI, Mohammad. "Esthétique et lexique du corps humain dans la littérature classique iraniènne (deuxième partie)." Journal Asiatique 293, no. 1 (September 1, 2005): 245–356. http://dx.doi.org/10.2143/ja.293.1.2002084.

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Louchart, Frédéric. "La réintroduction des orangs-outans." Hors-thème 41, no. 2 (December 12, 2017): 241–57. http://dx.doi.org/10.7202/1042323ar.

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Abstract:
Cette note de recherche porte sur la réintroduction des orangs-outans à Bornéo. Il montre que la reconstitution de l’animalité par le travail humain donne corps aux savoirs éthologiques, mais aussi à une représentation de l’animalité qui intensifie certains traits. L’ensemble s’inscrit dans un collectif hybride structuré par la relation d’apprivoisement de l’orang-outan, malgré l’ambition de libérer celui-ci. Le choix de l’espèce, les caractéristiques développées et la protection constituent une emprise inédite sur des êtres alors non domestiqués qui renvoie au concept d’anthropocène. Les bénévoles de cette ONG ont-ils toutefois d’autres choix face à la disparition de la forêt primaire ?
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Kellett-Betsos, Kathleen. "La séduction, l’abject et le corps féminin dans les romans de Maurice Henrie." Voix Plurielles 9, no. 1 (May 12, 2012): 35–49. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v9i1.605.

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Abstract:
Maurice Henrie offre dans sa fiction un mélange de réalisme et de fantastique qui donne lieu à une critique sociale percutante. Connu surtout pour ses nouvelles, Henrie a également publié trois romans : Le balcon dans le ciel (1995), Une Ville lointaine (2001) et Le Chuchotement des étoiles (2007). Chez Henrie, la représentation de l’abject relève d’une équivalence établie entre la vie cérébrale au masculin et la vie corporelle au féminin. Il appert que l’œuvre d’Henrie participe de la « somotaphobie », ou dévalorisation du corps humain par rapport à l’esprit. Dans les trois romans de Maurice Henrie, trois images archétypales de la femme ressortent : la femme séduite et séduisante ; la mère et épouse avaleuse et accaparante ; et la vieillarde au corps menacé de désintégration et de putréfaction. Les thèmes principaux de l’œuvre d’Henrie se rattachent autant à la notion de l’absurde chez Camus qu’à la cosmogonie chrétienne de Dante.
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Zbierska-Mościcka, Judyta. "Partage, rencontre, regard, sens, ou l’animal dans le cycle "Les Petits Dieux" de Sandrine Willems." Acta Universitatis Lodziensis. Folia Litteraria Romanica 17, no. 1 (August 12, 2022): 27–39. http://dx.doi.org/10.18778/1505-9065.17.1.03.

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Abstract:
Le thème de l’animal dans la littérature contemporaine répond au besoin de faire face à une crise de l’humain, amenée par une globalisation sauvage et une marchandisation de la vie qu’accompagnent une mise à mal de plus en plus menaçante de la planète que l’homme détruit dans sa poursuite du gain et dans son triomphalisme revendiqué. La littérature réagit à cette action destructrice de l’anthropocène et travaille à restituer à la nature et à l’animal la présence qu’ils ont toujours eue à côté de l’homme, mais que l’homme a irrespectueusement sous-estimée. L’article étudie le cycle Les Petits Dieux de Sandrine Willems et se focalise notamment sur la représentation du rapport entre le monde humain et le monde animal. Il s’agit de voir comment l’écriture de Willems thématise l’idée de l’espace partagé, de la rencontre, du regard et du sens qui découle du croisement des destins humains et animaux. La réflexion de Jean-Christophe Bailly nourrit les analyses présentées dans l’article.
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Claeys, Damien. "Discontinuités des processus de conception architecturale : Crises de la représentation ?" Acta Europeana Systemica 8 (July 9, 2020): 19–36. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v8i1.56203.

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Abstract:
Confronté aux limites perceptives de la conscience, l'être humain développe naturellement pour agir une configuration augmentée, évolutive et opérationnelle du réel, un réel qui peut alors être qualifié d'augmenté. En science comme dans la vie quotidienne, la saisie du réel dépend de l'observateur, des outils d'observation utilisés, des unités de mesure définies, du cadrage et du rythme des observations. Ces conditions instaurent des seuils perceptifs puisque l'observateur projette une succession d'états discontinus sur un phénomène à priori continu. À priori, les processus de conception et de représentation d'un projet d'architecture semblent continus, mais lorsque les mécanismes de la computation du corps, de la cogitation de l'esprit et de la représentation sont observés plus finement, il semble qu'ils soient plutôt discontinus. De là, pour le rendre intelligible, l'architecte structure l'espace de conception en tentant de maîtriser les inévitables discontinuités instaurées entre les différentes représentations du projet. Qu'il représente une succession d'états discrets ou un unique état suspendu, il compense le décalage dynamique entre réel et réalités affectant sa conscience. Lorsque l'architecte conçoit un projet d'architecture, il établit des stratégies de modélisation pour le rendre présent, pour le rendre compréhensible de manière à pouvoir travailler sur lui. Le processus qu'il oriente passe inévitablement par la réduction de la complexité du réel pris en compte et par l'usage d'outils de représentation. Sommes-nous face à une crise de la représentation en architecture due à l'irruption des outils numériques, ou devons-nous mettre volontairement et constamment en crise nos méthodes de représentation ?
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Lemmens, Kateri. "Corps en marge: représentation, stéréotype et subversion dans la littérature francophone contemporaine. Essai (review)." University of Toronto Quarterly 80, no. 2 (2011): 483–85. http://dx.doi.org/10.1353/utq.2011.0125.

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Nique, S., G. Fournis, W. El-Hage, N. Nabhan-Abou, J. B. Garré, and B. Gohier. "Transporteur de la sérotonine, troubles anxieux et dépression : revue de la littérature." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 544–45. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.328.

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Abstract:
La sérotonine est une monoamine apparentée à l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. Elle joue un rôle essentiel pour de nombreux organes du corps humain, notamment à l’étage cérébral où elle est impliquée dans d’importantes fonctions vitales de régulation de l’homéostasie de l’organisme. Son transporteur est le siège de thérapeutiques devenues incontournables en psychiatrie, et il existe une variation génétique de son expression qui serait impliquée dans de nombreuses pathologies psychiatriques.À partir d’une revue récente de la littérature, nous proposons de se focaliser sur l’impact des variations génétiques du récepteur à la sérotonine (5-HTTLPR) dans les troubles anxieux et dépressifs et en particulier sur les mécanismes de régulation émotionnelle. Nous nous intéressons ainsi aux données croisées entre génétique et aspects neuropsychologiques de la dépression et des troubles anxieux. Ce travail permet d’offrir une synthèse des données récentes de la littérature et de réfléchir à de nouvelles voies de recherche sur ces pathologies fréquentes en psychiatrie.
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Mangeon, Anthony. "La construction du lien social dans les romans d’Alain Mabanckou." Articles 42, no. 1-2 (January 15, 2014): 51–64. http://dx.doi.org/10.7202/1021296ar.

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Abstract:
Forte de neuf fictions, l’oeuvre romanesque d’Alain Mabanckou présente à ce jour une grande cohérence. D’un roman à l’autre, le corps social semble se structurer suivant une logique relationnelle du redoublement systématique – lequel va du désir mimétique, installé au coeur des formes d’imitation et d’identification sociales, aux duplications et interférences entre monde humain et monde animal, voire entre « réalité » et « monde de l’invisible ». En explorant cette oeuvre romanesque qui fait du recoupement et du redoublement les forces majeures de sa cohérence, cet article met en relief la part qu’elle confère au mythe dans la construction du social, et par là même, donne à mieux comprendre la place déterminante qu’y joue la littérature dès qu’il s’agit, non plus simplement d’en interpréter, mais d’en recréer le sens.
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Chen, Lian. "Analyse phraséoculturelle contrastive : représentation et motivation du coeur en français et en chinois." SHS Web of Conferences 138 (2022): 11001. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/202213811001.

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À l’instar de nombreuses langues, le français et le chinois sont riches d’expressions idiomatiques (EI), ou chéngyǔ. À travers ces expressions, se perçoit l’influence des antécédents historiques, des différentes perceptions de l’univers, des modes de vie et de pensée, des coutumes…Par exemple, si tous les hommes sont pareillement constitués, avec les mêmes membres et organes, l’emploi de ce champ lexical lié au corps humain aboutit cependant à des constructions métaphoriques parfois très différentes dans le lexique d’une langue à l’autre. À ce titre, en français comme en chinois, le coeur est omniprésent dans le lexique, et spécialement dans les EI. Cependant sa représentation diffère dans les deux cultures:le dualisme « esprit-coeur » ou la dichotomie « raison-émotion » (Yu 2007b : 27), concepts opposés dans les cultures occidentales, n’existe pas dans la tradition chinoise. Yu (2007a, 2007b, 2009) s’est penché sur la thématique du coeur en chinois et en anglais, mais il n’existe actuellement aucune recherche contrastive avec le français, notamment sur la phraséoculture. Nous espérons que notre article contribuera à sensibiliser le lecteur à cette approche nécessaire qu’est la phraséoculture. Notre corpus est établi à partir de dictionnaires spécialisés monolingues et bilingues, et se fonde sur des bases de données permettant une approche synchronique du sujet.
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Giraud, Anne-Sophie. "L’embryon humain en AMP, éléments pour une approche relationnelle." Enfances, Familles, Générations, no. 21 (July 22, 2014): 48–69. http://dx.doi.org/10.7202/1025959ar.

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Abstract:
L’analyse socio-anthropologique de la parenté en assistance médicale à la procréation (AMP) présuppose, qu’on le sache ou non, de donner un certain statut à l’embryon. Cependant, ce statut reste encore largement un point aveugle du débat des sciences sociales. L’anthropologie a beaucoup analysé la façon dont les techniques, et en particulier l’échographie, ont contribué à l’image de l’embryon comme « isolat », séparé en particulier du corps féminin dans lequel il était autrefois enclos et enfoui (Strathern, 1992). L’AMP, avec la congélation et la fécondation in vitro, a encore accentué cette représentation. Cependant, l’observation ethnographique des pratiques d’AMP révèle que l’embryon est en réalité toujours pris dans des réseaux relationnels (Thompson, 2005). Relations, d’une part, à des professionnels qui ont à un certain moment, du fait de leur statut, le pouvoir de sélectionner, détruire ou conserver cet embryon. D’autre part, et surtout, en référence à la parenté, à l’ensemble des personnes impliquées dans la procréation, l’engendrement ou la filiation, et qui de ce fait ont elles aussi un ensemble de pouvoirs et de devoirs à l’égard de cet embryon. Cet article s’appuie sur une enquête par entretiens semi-directifs auprès de 70 professionnels de l’AMP et a pour objectif d’analyser l’embryon en AMP grâce à une approche relationnelle inspirée de l’héritage maussien en matière d’analyse du genre et de la parenté (Théry, 2007). Cette approche permet de décrire autrement la scène de l’AMP et de comprendre comment l’embryon alterne entre diverses positions – entre enfant potentiel et pur matériau organique – selon le système de relations instituées dans lequel il se trouve inscrit. Notre hypothèse est qu’une telle approche éclaire de façons nouvelles les dilemmes parfois aigus des « parents » confrontés à l’embryon congelé hors projet et aux quatre grandes options prévues par la loi française : garder, donner à la recherche, « donner » à un autre couple ou détruire.
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Doni, Luana. "La Représentation du corps dans la littérature, études réunies et présentées par Hamideh Lotfinia, Mehdi Ghassemi et Katia." Studi Francesi, no. 184 (LXII | I) (April 1, 2018): 182–83. http://dx.doi.org/10.4000/studifrancesi.12296.

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Formoso, Bernard. "Du corps humain à l'espace humanisé. Système de référence et représentation de l'espace dans deux villages du Nord-Est de la Thaïlande." Études rurales 107, no. 1 (1987): 137–70. http://dx.doi.org/10.3406/rural.1987.3209.

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Bouiche, Fayçal. "Le « récit de filiation » contemporain et l’absence des (re)pères." Literatūra 60, no. 4 (February 6, 2019): 15–25. http://dx.doi.org/10.15388/literatura.2018.8.

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Abstract:
[full article and abstract in French; abstract in English and Lithuanian] L’objectif de cette étude est d’ausculter la relation aussi bien de tension que de séduction que tisse le narrateur contemporain avec la figure paternelle absente, exclue ou perdue. À travers La Place (Gallimard 1983) d’Annie Ernaux et Vies minuscules (Gallimard 1984) de Pierre Michon, nous tenterons de mettre l’accent sur ces liens intrafamiliaux en montrant en quoi la littérature d’aujourd’hui souhaiterait déplacer ses investigations sur des terrains qui relèvent a priori du domaine des sciences humaines et sociales. Les deux textes de notre corpus sont amplement représentatifs de l’avènement de cette littérature émergente dans les années 80 témoignant ainsi, chacun à sa manière, d’une volonté de renouer avec une vieille tradition littéraire (allant d’Homère à Rouaud en passant par Sartre et Camus) qui s’intéressait de près aux rapports narrateur/père. La nouveauté de ces livres tient cependant au fait qu’ils sont des symptômes distinctifs de notre époque. Ils permettent surtout d’exprimer un certain sentiment de malaise (identitaire et/ou langagier) dont souffre l’écrivain postmoderne. Summary The object of this study is to ausculate the relation of tension and seduction that weaves the contemporary narrator with the paternal figure absent, excluded or lost. Through La Place (Gallimard, 1983) of Annie Ernaux and Vies minuscules (Gallimard, 1984) of Pierre Michon, we will try to emphasize intra-family links by showing how today’s literature wishes to move his investigations with human and social sciences subject’s. The two texts of our corpus are amply representative of the advent of this emerging literature, thus demonstrating, each in his own way, a desire to renounce an old literary tradition (from Homer to Rouaud via Sartre and Camus) who is interested in narrative / father relations. The novelty of these books is that they are distinctive symptoms of our time. Above all, they enable us to express a sense of discomfort of the postmodern writer.
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Lee, Soojin. "La possibilité d’une étude sémiotique des transhumanités: Une lecture d’un film La Créature céleste, bouddha robot coréen." Semiotica 2016, no. 213 (November 1, 2016): 43–61. http://dx.doi.org/10.1515/sem-2016-0157.

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RésuméDans cet article nous présentons une réflexion sémiotique sur la représentation de l’humain et du non-humain dans des discours de techno-fiction reflétant l’humanité transitoire en relation avec le progrès technoscientifique. Les signifiants dénotatifs dans le contexte narratif nous conduisent à observer et à analyser les signifiés connotatifs. C’est dans cet esprit que nous examinerons des scènes tirées du film de science-fiction coréen La Créature céleste portant sur l’existence de l’humain, et son rapport ontologique avec la technologie. Ce film unique en son genre traitant à la fois de la machine et de la spiritualité dans la tradition du bouddhisme s’appuie sur les principes fondamentaux du Mahayana (Grand Véhicule) comme la vacuité, l’éveil et la nature-de-bouddha et propose, avec un bouddha robot et un homme-machine, une représentation bien particulière de l’humanité en transition. Ce film contient diverses propositions vis-à-vis d’un phénomène mystérieux et problématique, produit par une technologie future. Nous proposons d’analyser les différentes significations telles que le dualisme du corps et de l’esprit, un fantasme permettant surmonter la limite physique par le recours à la technologie, une inscription corporelle de l’esprit et l’interaction dans l’environnement technoscientifique. Il est possible d’appliquer cette interprétation aux autres discours de techno-fiction et proposer une lecture et une écriture qui peuvent nous guider dans notre réflexion sur l’avenir, sans peur ni enthousiasme, mais selon la notion de vacuité. Cet article est basé sur des communications délivrées à l’occasion de deux colloques internationaux organisés dans le cadre d’une collaboration entre deux équipes de chercheurs coréens et français, projet soutenu par le LABEX ARTS-H2H au titre du programme, Investissements d’avenir.
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Sayers, William. "La Logique du Corps Articulaire: Les articulations du corps humain dans la littérature occidentale. By Guillemette Bolens. Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2000. Pp. 249, 8 plates. Fr 130." History of Religions 43, no. 2 (November 2003): 164–66. http://dx.doi.org/10.1086/423013.

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Vitrac, Richard. "La théorie de la relativité cognitive et systémique." Acta Europeana Systemica 7 (July 11, 2020): 179–96. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v7i1.56733.

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Abstract:
La relativité d'Einstein est née en 1905 pour répondre aux paradoxes posés par l'invariance de la vitesse c de la lumière. Ces paradoxes concernent la dilatation des durées et la contraction des temps observés pour des événements ayant lieu dans un référentiel en mouvement par rapport à un Observateur. La relativité postule que c'est l’interaction entre l'Observateur et l'objet observé qui est la cause des paradoxes. Mais elle ne fait aucune hypothèse concernant la nature de l'Observateur. Or celui qui observe un phénomène n'est jamais un point mais c'est un système ayant une frontière et qui est piloté comme la conscience humaine pilote le corps humain. L'interprétation cognitive et systémique de l'invariance de la vitesse de la lumière permet de prouver l'existence d'un Observateur Universel présent en un point intérieur à tous les systèmes physiques et analogue à la conscience humaine. Contrairement aux systèmes physiques, l'Observateur ne serait pas soumis à la causalité temporelle. Par sa présence inspatiotemporelle à l'intérieur de tous les systèmes, cet Observateur imposerait la valeur des constantes de l'univers, vitesse de la lumière et constante de Planck en particulier. Cette hypothèse raisonnable permet de donner une représentation nouvelle de l'Univers qui serait un multivers composé de tous les univers qui correspondent à tous les systèmes de l'Univers. Elle permettrait aussi de donner une représentation nouvelle de la lumière qui serait constituée de photons qui naîtraient du néant pour y retourner selon un rythme donné. Il y aurait un photon primordial analogue au bit de l'informatique. Il serait le constituant unique de tous les systèmes de l'univers. Cette approche cognitive et systémique de la relativité devrait permet de rapprocher les deux théories de la relativité et de la mécanique quantique. A terme, elle devrait même rapprocher les sciences physiques et les sciences humaines.
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Lacore-Martin, Emmanuelle. "“Encores me frissonne et tremble le coeur dedans sa capsule”: Rabelais’s Anatomy of Emotion and the Soul." Renaissance and Reformation 39, no. 3 (January 14, 2017): 33–58. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v39i3.27720.

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Abstract:
This article examines the role of anatomical references in the representation of emotion and argues that they constitute textual markers of the Rabelaisian view of the relationship between the body and the soul, and the nature of the soul itself. By analyzing the ancient models of natural philosophy and medicine on which Rabelais draws—Galen, in particular—and by contextualizing Rabelais’s thinking within contemporary debates on the faculties of the soul, the article aims to shed light on his representation of the intersection between material and immaterial processes within the human body. Instead of trying to reconcile potentially contradictory aspects of these ancient models with the Christian faith, Rabelais’s prose is informed by an intuitive understanding of ancient philosophy. His exploitation of the Galenic concept of the animal spirits gives us invaluable insights into the influence of materialist representations of the soul on Rabelais’s thinking. Cet article étudie le rôle des références anatomiques dans la représentation rabelaisienne de l’émotion et propose d’y voir les marqueurs textuels de la façon dont Rabelais conçoit les rapports entre l’âme et le corps, et la nature de l’âme elle-même. En analysant les modèles anciens de la philosophie naturelle et de la médecine — Galien en particulier — dont Rabelais s’inspire et en situant sa pensée dans le contexte des débats contemporains sur les facultés de l’âme, l’article vise à éclairer la façon dont Rabelais représente l’intersection à l’intérieur du corps humain des processus matériels et immatériels. Sans chercher à réconcilier avec la foi chrétienne certains aspects de ces anciens modèles qui peuvent être en contradiction avec elle, la prose rabelaisienne porte la marque d’une compréhension intuitive de la philosophie ancienne. En particulier, l’exploitation de la conception galénique des esprits animaux donne de précieux aperçus concernant l’influence des représentations matérialistes de l’âme sur la pensée de Rabelais.
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Chartier, Daniel. "Du silence et des bruits : le Nord est silencieux." Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique 14, no. 1 (June 6, 2013): 25–34. http://dx.doi.org/10.7202/1016195ar.

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Abstract:
L’imaginaire du Nord, de l’hiver et du froid se déploie en un système de signes qui forme un ensemble cohérent posant une relation variable avec le réel. Certaines formes évoquent cet imaginaire par le biais de la figuration ou de la description, alors que d’autres – la poésie, l’art abstrait et la musique – s’en servent plutôt comme d’une structure sémantique qui permet de se dégager de tout renvoi concret à la géographie ou au climat. Lorsqu’elle se voit intégrée à la narration, la musicalité littéraire du monde froid pose problème : elle surgit dans un imaginaire où est valorisé non la sonorité, mais le silence. Dès lors, la « musicalité » du Nord et de l’hiver, du moins du point de vue de la littérature, apparaît comme un contrediscours : elle devient bruit, fracas et grincements dans l’univers horizontal du silence. Le silence compte parmi les caractéristiques premières de l’imaginaire du Nord : il s’insère dans un réseau de signes autour de l’immensité, du froid, de la neige, de la blancheur, de l’horizontalité, de l’éternité et de l’absence de repères, bref autour d’un lieu défini par la culture occidentale comme celui d’une absence humaine. L’objectif de cet article est d’étudier, dans un corpus représentatif de l’imaginaire du Nord constitué de quelques centaines d’oeuvres littéraires, le rôle que joue la sonorité dans le système de signes de l’imaginaire du Nord et de l’hiver, de manière à proposer une typologie du silence, des sons et des bruits du monde froid, tel que le pose la littérature. Cette étude permet ainsi d’apporter une perspective différente au rapport entre le Nord, la musique et la musicalité, tel que ces dernières sont reprises dans un autre genre, discursif et écrit.
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Bayle, Myrtille. "Réflexions pour une architecture significative : Univers symbolique et matériel de la maison chez les Inuit du Nunavik (Note de recherche)." Études Inuit Studies 44, no. 1-2 (September 27, 2021): 161–82. http://dx.doi.org/10.7202/1081801ar.

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Abstract:
La relation qu’entretiennent les habitants Inuit du Nunavik avec leur habitation a fortement évolué avec la sédentarisation et l’arrivée de la production du logement gérée par l’État. Le lien entre la forme de la maison et la vie sociale s’est perdu à la faveur d’une standardisation du logement qui laisse peu de place à l’intégration des pratiques locales et des valeurs culturelles des habitants. Ainsi, dans un contexte où la relation entre les habitants et leurs logements est marquée par un fossé entre l’espace conçu par les autorités et l’espace perçu et vécu par les habitants, comment favoriser l’intégration des significations symboliques et des qualités essentielles de l’habiter inuit afin de contribuer à concevoir une architecture significative pour les habitants ? Cet article présente les résultats préliminaires d’une revue de littérature qui vise à répertorier les valeurs culturelles, les pratiques et les définitions inuit de l’habiter, ainsi que les attentes des habitants en termes de qualités architecturales et d’expérience. À travers la littérature analysée, la maison comme représentation symbolique se présente comme un morceau d’univers qui fait partie de nuna, la terre habitée par les Inuit et qui témoigne de l’appartenance collective au territoire. La maison se définit également comme un corps protecteur et un point d’ancrage qui participe à l’élaboration de l’identité et des valeurs socio-culturelles du groupe. C’est un espace social qui se déploie comme un espace collectif, ouvert à tous, et qui se définit avant tout par les relations sociales. Cette analyse de la maison confirme la confrontation d’une pratique nomade de l’espace dans un environnement sédentaire et met également en évidence l’importance de favoriser l’intégration de l’habitant dans la production de son habitation.
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Danglades, Mylène. "La vanité ou le miroir des faux-semblants dans Chaque heure blesse de Raoul Danaho." Quêtes littéraires, no. 8 (December 30, 2018): 166–79. http://dx.doi.org/10.31743/ql.3489.

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Abstract:
La vanité, dans sa représentation la plus générale, nous invite à arrêter quelques instants notre course en avant, à mettre de côté nos divers agissements et à nous interroger sur notre destinée. La littérature, la peinture se focalisent souvent sur la fragilité de la vie. Elle est comparée à un souffle, à une vapeur qui paraît pour peu de temps. Les biens terrestres, les plaisirs mondains paraissent vains et éphémères et la quête incessante de l’homme toute aussi illusoire. Raoul Danaho, dans son roman Chaque heure blesse, publié en 1968, évoque l’histoire d’un jeune homme qui cherche sa propre identité et sa propre place dans le monde. Albert, cet homme originaire de Cayenne, s’est retrouvé à Paris, mais il n’y trouve pas la tranquillité souhaitée. La vie ne présente aucun attrait à ses yeux. Il doit « s’efforcer de vivre ». Il se sent vide, incapable de fusionner avec le monde environnant et l’écriture de Danaho devient par là même fragmentaire comme pour « réfléchir » la vanité de l’existence. Albert cherchera -t-il « vainement » à « poursuivre sa route », « ce tâtonnement dans le noir, cette marche aveugle dans la nuit » ou la rhétorique de la vanité se distendra-t-elle donc pour lui permettre de trouver une voie salutaire ? La Rochefoucauld énonçait avec une certaine acuité les propos suivants, renvoyant l’homme à lui-même, à ses semblables et au prisme réfléchissant: « Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c’est qu’elle blesse la nôtre» (1664, 390). Nous sommes en droit de nous demander si la lumière parviendra à atteindre et à irradier le cœur humain.
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LAREJ, ISSMAIL, Omar ELGHMARI, and Mohammed MAKHTARI. "Le commissaire aux comptes dans la prévention des difficultés des entreprises : Un protagoniste incontournable." International Journal of Economic Studies and Management (IJESM) 2, no. 1 (May 5, 2022): 23–40. http://dx.doi.org/10.52502/ijesm.v2i1.241.

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Abstract:
Une entreprise est comme un corps humain, lorsqu'il tombe malade, plus le traitement est tardif, plus le rétablissement devient compliqué. Il en va de même lorsqu'une entreprise est en difficulté et qu'elle tarde à saisir la justice. La solution devient difficile. C'est pour cette raison que le législateur a promulgué une série de lois visant à inciter les entreprises à assurer la continuité de leurs activités au-delà des aspects négatifs du système de faillite qui ont conduit à leur exclusion de l'environnement économique. Aujourd’hui, le droit marocain n’est plus guidé par les intérêts de créancières victimes de la défaillance des débiteurs, mais plutôt, par la prévention des difficultés des entreprises, avant l'insolvabilité. La prévention est devenue primordiale pour augmenter les chances de corriger les difficultés des entreprises le plus en amont possible. Pour y parvenir, l’objet de notre article fera le tour d’une revue de littérature et d’actualité exhaustives et sera scindé en deux axes à savoir, dans un premier temps, L’esprit et le contenu de la prévention (II) : à savoir la notion d'entreprise en difficulté, puis le concept de prévention et enfin la Nouvelle Approche pour anticiper les difficultés des entreprises et d'autre part, le rôle et le degré d'intervention de l’auditeur légal dans la prévention (III) en présentant son domaine d'intervention, puis le déroulement de la procédure d’alerte du commissaires aux comptes et enfin des pistes d’amélioration du contenu de la prévention détection.
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Boumazzou, Ibrahim. "Représentation du corps féminin dans le roman africain francophone: Les cas de Salimata dans "Les Soleils des Indépendances" d’Ahmadou Kourouma et Perpétue dans "Perpétue et l’habitude du malheur" de Mongo Beti." Convergences francophones 4, no. 1 (July 27, 2017): 1–11. http://dx.doi.org/10.29173/cf427.

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Abstract:
Dans la littérature négro-africaine d'expression française, la coutume et la croyance en quelques traditions sociales (l'excision des filles et l’objectivation de la femme) occupent une place importante. Si la société traditionnelle africaine considère que l’excision ritualisée et le mariage des filles donnent lieu à la vie sexuelle normale et symbolise une transformation radicale de la vie de celles-ci, il faut reconnaître que ces pratiques entraînent, également, de dramatiques et graves conséquences physiques et psychologiques. Cette contribution propose ainsi une analyse des romans Soleils des Indépendances d’Ahmadou Kourouma et Perpétue et l’habitude du malheur de Mongo Beti et des motivations qui ont poussé ces écrivains à faire de l’itinéraire des deux femmes (Salimata et Perpétue) des soubassements de leur poétique. Nous mettrons l'accent sur les douloureuses épreuves par lesquelles est obligée de passer une fille africaine pour devenir une femme et prendre contact avec la véritable vie de famille. Mis en position de prendre parti, le lecteur se voit amené à juger insupportable le sort réservé à ces femmes incarnant la force vive et active du monde africain.
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French, French. "Le texte, comme un phénix… Approche des écritures de plateau." Voix Plurielles 17, no. 2 (December 12, 2020): 25–43. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v17i2.2598.

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Abstract:
Dans de nombreuses mises en scènes de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle, le texte dramatique a pu sembler disqualifié, remis en cause dans sa légitimité à être l’origine même de toute dramaturgie. Le phénomène n’est pas nouveau puisque depuis les premières atteintes d’Antonin Artaud, le théâtre d’image a constamment désavoué la suprématie du théâtre de la parole. Si bien qu’il est légitime de s’interroger aujourd’hui sur les fonctions du texte théâtral et sur son rapport à la scène. Les nouvelles écritures dites « de plateau » ont notamment permis au discours théâtral de se renouveler. Devenu simple matériau des dramaturgies modernes, il a gagné un nouveau statut de « média-texte », mais il a aussi retrouvé une légitimité à « inspirer » l’espace imaginaire de la scène. N’étant certes plus la seule source originelle de la création théâtrale, en tant qu’œuvre « à monter », le texte a accepté sa fonction élémentaire de « substance » de la théâtralité (texte projeté, texte graphique, texte déconstruit, fragmentaire, voire impur) ; et, de fait, à la suite de cette métamorphose, c’est toute la littérature qui réinvestit le champ du théâtre, mais aussi le discours en général, puisque ce texte n’a plus obligation d’être « pièce » écrite pour le théâtre, mais celle de participer à la force dynamique d’un imaginaire qui se déploie en spectacle, mis en jeu sur un plateau par une communauté d’acteurs, corps et esprit en travail. Il s’agit d’interroger, à travers l’histoire et l’actualité, cette composante indéniable de la scène qu’est le texte de théâtre dans la mesure où si on a pu le croire à tort moribond, dépassé, déclassé ou hors-jeu, il semble au contraire renaître de ses cendres, plus éclatant que jamais, armé d’une nouvelle légitimité quasi politique, signe d’une urgence contemporaine à questionner la complexité du monde par une mise en jeu non moins complexe de sa représentation. Mots clés : plateau – oralité– media-texte – performance – communauté
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Caballero Piza, Andrés Leonardo, and Martín Alonso Camargo Flórez. "En femenino: Apuntes sobre la obra de Esperanza Barroso y Raquel Ramírez." CALLE14: revista de investigación en el campo del arte 10, no. 17 (March 4, 2016): 62. http://dx.doi.org/10.14483/udistrital.jour.c14.2015.3.a04.

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RESUMEN El siguiente artículo proporciona algunas coordenadas de interpretación para la obra de las artistas santandereanas Esperanza Barroso y Raquel Ramírez, desde los conceptos de currículo oculto y micropolítica, y desde diversas fuentes documentales de carácter historiográfico (catálogos, folletos, recortes de prensa y entrevistas). Mediante el concepto de currículo oculto se reconstruye de forma general el ámbito en que fueron educadas ambas artistas, mientras que con el de micropolítica se inscriben sus obras en las preocupaciones del arte colombiano de los setentas, que giraron en torno de los modos de representación del cuerpo desde el deseo individual, la emancipación subjetiva y las restricciones jurídicas del Estado.PALABRAS CLAVES Educación artística, currículo oculto, micro-política, cuerpo humano, arte santandereano, Esperanza Barroso, Raquel Ramírez.WARMI RIMAIPI: KILKAI KAI ISKAI WARMIMANDA ESPERANZA BARROSO Y RAQUEL RAMIREZ SUGLLAPI Kai kilkapi kai iska iacha warmikuna Esperanza Barroso y Raquel Ramirez Santanderpe iñaskakuna parlanakumi ukunimanda imasa paikuna Kawaska, pai iskai warmikuna iachankuna llapa. Chimanda paikuna Man iachankuna ima ruranga sug kilkaikunawa sug iachakuna Colombianokuna Ruraskawa. Ninakume paikuna llukankuna llapa ahka Iachai sugkuna paikunamanda minus Vinci. Chasallata parlanakuni llukankunasi canchis chunga Kilkai sug kilkai sutikumi nukakin munarispa kai parlanaku tukuikunata.IMA SUTI RIMAI SIMI: Llachachiskakuna- ocusinama pakalla Kaska- nukanchikikin- Santanderpi wiñaska- Esperanza Barroso- Raquel Ramirez.IN FEMINA: NOTES ON THE WORK OF ESPERANZA BARROSO AND RAQUEL RAMIREZ ABSTRACT The following article provides some coordinates to understand the works of Esperanza Barroso and Raquel Ramírez, female artists from Santander, using concepts like hidden curriculum and micro-politics, and various documentary sources (catalogs, brochures, press clippings and inter- views). The learning environment where both artist were educated is reconstructed with the aid of the concept of hidden curriculum, while the concept of micro-politics inscribes their works within the concerns addressed by Colombian art from the seventies, which were oriented to investigate the modes of representation of the body from the point of view of individual desire, subjective emancipation and the legal restrictions of the State.KEYWORDS Artistic education, hidden curriculum, micro-politics, human body, art of Santander, Esperanza Barroso, Raquel Ramírez. t Sin Titulo. Fotografía: Diana Marcela Ayala (DIMARC). 2015IN FEMINA: NOTES SUR LE TRAVAIL D’ESPERANZA RAMÍREZ ET RAQUEL BARROSO RÉSUMÉ L’article suivant fournit quelques coordonnées d’interprétation pour le travail des artistes de Santander Esperanza Barroso et Raquel Ramirez, à partir des concepts de curriculum caché et de micropolitique, et en s’appuyant sur diverses sources documentaires (catalogues, brochures, coupures de presse et des interviews). À l’aide du concept de curriculum caché, on reconstruit l’atmosphère dans laquelle ont été formés les deux artistes, tandis qu’avec la micropolitique, on place leurs œuvres dans les préoccupations de l’art colombien des années 70, qui tournaient autour de modes de représentation du corps á partir du désir individuel, de l’émancipation subjective et des restrictions juridiques de l’Etat.MOTS CLÉS Éducation artistique, micropolitique, curriculum caché, corps humain, art de Santander, Esperanza Barroso, Raquel Ramirez..EM FEMININO: ESCRITOS SOBRE A OBRA DE ESPERANZA BARROSO E RAQUEL RAMIREZ RESUMO O seguinte artigo proporciona algumas coordenadas de interpretação para a obra das artistas santandereanas Esperanza Barroso e Raquel Ramirez, desde os conceitos de currí- culo oculto e micro-político, e desde diversas fontes documentais de caráter historiográfico (catálogos, folhetos, recortes de prensa e entrevistas). Mediante o conceito do currículo oculto se reconstrói de forma geral o âmbito em que foram educadas as artistas, enquanto as que com o da micro-política se inscreve suas obras nas preocupações da arte colombiana dos setenta, que giraram em torno dos modos de representação do corpo desde o desejo individual, a emancipação subjetiva e as restrições jurídicas do Estado.PALAVRAS CHAVES Educação artística, currículo oculto, micro-política, corpo humano, arte santandereano, Esperanza Barroso, Raquel Ramírez.
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CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8." Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (December 1, 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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Abstract:
l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
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Pujante González, Domingo. "Apertura: No hay palabras..." HYBRIDA, no. 5(12/2022) (December 27, 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25813.

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Abstract:
Il me regarde. Parfois il murmure des mots que je ne comprends pas. Et puis il s’assoit sur le lit, et il rabat les couvertures. Il dit mon nom tout bas, tu dormais, mon amour ? Là il n’y a plus d’espoir, je sais que ça commence. J’ouvre les yeux sur le noir de la chambre qui peu à peu s’éclaire et dévoile le visage de papa. Il n’y a pas de mots pour ce qu’il me fait dans la chambre. Voix coupée, je ne pourrai jamais le dire. À moi seule je le dis pour ne pas me perdre de vue. Lori Saint-Martin (1999). Mon père, la nuit (p. 7). L’instant même. Nous voilà au troisième solstice d’hiver pour la revue HYBRIDA. J’ai eu la chance de passer mon anniversaire à Montréal, de recevoir l’automne aux couleurs changeantes, de savourer l’énergie du jaune, ma couleur préférée, décliné à l’infini : citron, cadmium, moutarde, ocre, auréolin, indien, de Naples, de Sienne, de Cambodge… L’Association Internationale des Études Québécoises, incarnée dans la précieuse figure de Suzie Beaulieu, a contribué à la réussite de ce séjour d’un mois à l’Université de Montréal, accueilli par une personne magnifique et généreuse, écrivaine prestigieuse à juste titre, Catherine Mavrikakis, qui venait de publier son dernier roman Niagara (2022), ainsi que par son entourage académique et familial, son frère Nicolas Mavrikakis, perspicace critique d’art ; son conjoint, l’insigne professeur de littérature Terry Cochran, et leur fille Loulou, toujours le sourire aux lèvres et aux yeux… Le mois d’octobre est spécialement animé du point de vue culturel à Montréal ce qui m’a permis de participer à une intense vie culturelle : nouvelles publications, activités théâtrales, expositions artistiques, cycles organisés par la cinémathèque québécoise (dont la superbe rétrospective sur l’œuvre du canadien Bruce LaBruce)… Je me suis plu à visiter les intéressantes librairies montréalaises toujours en ébullition. J’ai eu la chance d’entrer en contact direct avec le monde éditorial québécois qui connaît certainement un nouvel âge d’or, des maisons d’édition d’une longue tradition comme Gallimard, dont l’ancien directeur Rolf Puls m’a parlé de tant d’anecdotes littéraires en nous régalant avec des huîtres et des oursins des mers du Nord, et dont l’actuelle directrice générale, Florence Noyer, m’a ouvert également les portes. Tout comme les éditions du Boréal où je suis passé plusieurs fois, reçu magnifiquement par Jean Bernier, avec qui j’ai passé des moments d’intense complicité où j’ai pu partager la passion pour Marie-Claire Blais, qu’il connaît dans le moindre détail, et le deuil à cause de la disparition douloureuse, cet intense mois d’octobre, du jeune écrivain Simon Roy, qui était venu à Valence présenter son premier roman Ma vie rouge Kubrick (2014) ; ainsi que celle de Lori Saint-Martin quelques jours plus tard. Il me reste à mentionner la maison d’édition Héliotrope. Un vrai bijou. J’ai eu le privilège de partager quelques conversations littéraires et humaines de haut niveau et une belle promenade du côté du Mont Royal, avec une halte dans la petite pâtisserie du quartier portugais pour prendre un vrai café, avec sa directrice, écrivaine elle-aussi, Olga Duhamel-Noyer, une âme sœur, qui dirige cette maison respirant sans aucun doute un air nouveau, fortement stimulant. Ma valise était donc bien pleine au retour à Valence et j’aurai de quoi lire dans les prochains mois. Tout cela m’a permis de rencontrer, parfois intensément, dans divers contextes, plusieurs écrivain·e·s, tous les âges confondus, dont je signalerai, par ordre alphabétique, Martine Audet, Arianne Bessette (écrivaine discrète et sensible avec qui j’ai connecté immédiatement), Lula Carballo (« ma Lula », mon double), David Clerson, Pierre-­André Doucet (charmant auteur et musicien acadien spécialement remarquable), Clara Dupuis-Morency, Benjamin Gagnon Chainey, Julien Guy-Béland (personne exceptionnelle, engagée, et écrivain percutant), Monique Proulx, que j’ai reçue à Valence et que j’apprécie énormément comme écrivaine et comme personne, avec qui j’ai partagé des croissants et de la confiture faite maison sur son balcon en regardant les arbres perdre leurs feuilles lorsqu’elle me dédicaçait son dernier roman Enlève la nuit (2022) ; et, bien entendu, Lori Saint-Martin. Je ne voudrais pas oublier le professeur de l’Université de Montréal Alex Noël, qui s’intéresse à la littérature québécoise récente et à la mémoire queer, et qui m’a fait découvrir le travail de l’artiste multidisciplinaire canadienne, originaire de l’île Maurice, Kama La Mackerel et le professeur espagnol de l’Université du Québec à Montréal Antonio Domínguez Leiva, écrivain lui-aussi, dont j’avais perdu la trace et avec qui je partage bien des intérêts littéraires autour du corps, de la monstruosité et du « panique ». Une dernière mention spéciale pour deux danseurs : Francis Paradis, personne instruite et empathique qui est restée tout le temps à mon écoute et m’a fait découvrir des lieux remarquables ; et, enfin, le danseur tunisien Achraf El Abed, en asile politique à Montréal à cause des persécutions LGBT dans son pays, n’ayant pas pu venir à Valence pour ces raisons lors du Colloque Queer Maghreb que nous avons organisé en juin 2022. Il a dansé pour nous en privé chez moi dans le quartier du Red Light de Montréal, pas loin de l’emblématique Café Cléopâtre, le jour de mon anniversaire, en compagnie de ma collègue et amie Adela Cortijo, qui était venue pour l’occasion. Je n’oublierai jamais ce moment magique. Merci à tous et à toutes pour avoir contribué à rendre ce séjour montréalais si spécial et si riche dans tous les sens. Comme je l’annonçais, nous avons perdu Lori Saint-Martin, excellente professeure, traductrice et écrivaine canadienne, ayant choisi le français comme langue d’asile et de refuge, d’identité réinventée, et surtout personne proche et généreuse, disparue dans la Seine, subitement. Des ombres spectrales ont envahi mon cœur et mes pensées à cause de ce destin trop funeste, trop tragique, trop romanesque, tellement j’ai envie de ne pas y croire… et, pourtant, Lori n’est plus là. Juste un dernier message sur WhatsApp quelques jours avant l’hécatombe : « Aquí todo bien » (« tout va vient ici »). Elle adorait l’espagnol, sa nouvelle demeure, sa nouvelle passion. Lori, mon amie, tu as troublé mon âme et laissé un grand vide difficile à combler. Je n’ai que des mots de gratitude envers toi. Et, pourtant, la vie continue à couler, elle coule et coule… comme les larmes des mères qui perdent leurs enfants dans toutes les guerres de la planète. Cette planète Terre qui pleure de plus en plus fort pour que l’on prenne soin d’elle, pour que l’on développe une conscience écologique efficace et durable… Temps catastrophiques, oui… excessifs, oui… scandaleux, oui… Et, pourtant, temps de Saturnales et de Noël, de fêtes, de chants et de vœux, de décorer les maisons, d’allumer les bougies et d’offrir des cadeaux, de rêves de santé, de paix et d’amour… tellement on a besoin de diluer les tensions que l’on ressent ; temps d’apaiser nos esprits… de se ressourcer, de reprendre haleine… de se projeter dans un meilleur avenir… malgré… Revenons à nos moutons… Le Dossier central de ce cinquième numéro de la revue HYBRIDA, coordonné par Fabio Libasci, vise à s’interroger sur les multiples enjeux de la notion d’extrême, que ce soit du point de vue chronologique que du point de vue conceptuel. En effet, l’expression « extrême contemporain », étant en perpétuel déplacement, reste spécialement attirante mais problématique, depuis sa création attribuée à Michel Chaillou, à la toute fin des années 80 du siècle dernier. On assisterait, de nos jours, à une « deuxième génération » de l’extrême contemporain. On pourrait donc l’actualiser pour faire référence aux productions littéraires et culturelles récentes au sens large. Du point de vue thématique, l’extrême est vite associé à la notion de limite, de démesure, voire de violence. En ce sens, force est de constater une tendance et une présence des esthétiques de rupture et des formes de l’excès chez des auteur·e·s contemporain·e·s, plus ou moins jeunes, ce qui nous a menés à nous pencher sur les usages et, peut-être les abus, de cette notion poreuse et changeante. Ce Dossier est composé de quatre articles venus de Côte d’Ivoire, de Finlande et de France. Ils abordent l’œuvre des écrivain·e·s Azo Vauguy, Koffi Kwahulé et Hélène Cixous et des cinéastes tels qu’Anne Fontaine, Christopher Doyle ou Julien Abraham. Dans la section Mosaïque, nous publions quatre articles très intéressants également. Hassna Mabrouk, de l’Université Chouaïb Doukkali (Maroc), en s’appuyant sur le révisionnisme historique proposé par les études postcoloniales et subalternes, s’empare de la figure historique de l’explorateur et interprète du début du XVIe siècle Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico, connue essentiellement en Europe sous l’angle de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, trop eurocentrée, pour y opposer d’autres représentations de l’explorateur comme celle du personnage Al-Azemmouri qui apparaît dans le roman de Kebir M. Ammi, Les Vertus immorales (2009) où les représentations artistiques qui perdurent dans la ville marocaine d’Azzemmour où il est né. Ahmed Aziz Houdzi, de l’Université Chouaïb Doukkali également, analyse les transformations identitaires du sujet diasporique par rapport aux événements historiques dans le contexte français marqué par les attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris en 2015. Il fait une fine lecture de Ce vain combat que tu livres au Monde (2016) de Fouad Laroui où le personnage principal se débat entre le désir d’intégration dans la société laïque et la tentation intégriste incarnée par l’État islamique. Lourdes Rubiales Bonilla de l’Université de Cadix (Espagne) se penche sur « l’affaire Batouala ». Dans son article, elle analyse avec précision les clés de la réception et de la diffusion dans la presse du moment du Prix Goncourt de 1921 octroyé au roman Batouala. Véritable roman nègre de René Maran. Ainsi, elle s’efforce de démontrer les mécanismes de la censure pour essayer de neutraliser le discours politique de l’auteur. Enfin, Diana Requena Romero de l’Université de Valence (Espagne) revient sur la problématique liée à l’étude des personnages féminins dans l’œuvre de Boris Vian. Pour ce faire, elle prend un corpus peu étudié qui est celui des nouvelles de l’auteur afin d’y déceler les processus de métamorphose du corps et les images de l’hybridation de la femme-animal située dans des espaces intermédiaires. Dans la section Traces, plus créative, nous publions trois contributions. Nous avons l’honneur de publier un texte fragmentaire bilingue (en français et en espagnol) de l’écrivaine québécoise, originaire de l’Uruguay, Lula Carballo intitulé restos de barrios (« des restes de quartiers ») où les bribes du passé se mélangent à la rupture du discours à la recherche de nouvelles voies d’expression littéraire. Son premier roman Créatures du hasard (2018) a été spécialement apprécié par la critique. Elle a aussi publié l’album illustré Ensemble nous voyageons (2021), co-écrit avec Catherine-Anne Laranjo et illustré par l’artiste Kesso. Carballo explore avec délicatesse et subtilité la mémoire liée aux souvenirs d’enfance et d’adolescence dans un contexte social spécialement marqué par la pauvreté et la migration, ainsi que les hybridations culturelles et la quête identitaire guidée par l’émotion et par un clair positionnement féministe aux côtés des minorités. Alexandre Melay nous offre [Timescapes], un document photographique présenté par l’auteur où il met en valeur ses préoccupations environnementales et nous fait partager son regard engagé face à « l’impossibilité du paysage » et « l’implacable déconstruction structuraliste du sujet ». Ces photographies en noir en blanc, sorte de cartographie de villes grises, polluées, envahies par les déchets et les éléments inhospitaliers, à l’ère du « Capitalocène », constituent un bel exemple de l’« extrême urbain contemporain ». Enfin, Natalia L. Ferreri de l’Université Nationale de Cordoba et Francisco Aiello de l’Université Nationale de Mar del Plata (toutes deux en Argentine) ont eu la générosité de choisir notre revue pour publier un long entretien en espagnol avec l’écrivaine française (née en Argentine en 1968) Laura Alcoba intitulé « ¿Para qué sirven las historias ? » (« À quoi servent les histoires ? »). Après l’évocation de son sixième et dernier roman intitulé Par la forêt (2022) où la narratrice évoque des expériences traumatiques telles que l’infanticide, le suicide et l’exil, Ferreri et Aiello passent en revue, d’une manière savante et subtile en même temps, les questions essentielles qui traversent l’écriture d’Alcoba où le geste de la traduction, la langue maternelle et la matière des histoires occupent une place prépondérante. Nous inaugurons la section Éventail, où nous voudrions, par le biais des recensions ou des comptes rendus, aérer et diffuser des publications de recherche ou de création proches des intérêts et des perspectives qui animent notre revue. En ce sens, nous publions l’intéressante et complète recension de Martine Renouprez de l’Université de Cadix (Espagne) sur le livre de Laurence Hansen-Love (2022), Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité. Notre revue commence à décoller, à être indexée, répertoriée, présente un peu partout dans le monde grâce au grand intérêt démontré particulièrement par les chercheur·e·s africain·e·s. Un grand merci à vous. Bonne lecture et rendez-vous en juin 2023 pour questionner les « frontières » dans un Dossier intitulé LIMES. Sol invictus.
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Weis, Monique. "Le mariage protestant au 16e siècle: desacralisation du lien conjugal et nouvelle “sacralisation” de la famille." Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no. 8 (June 20, 2019): 134. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.07.

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RÉSUMÉLe principal objectif de cet article est d’encourager une approche plus large, supraconfessionnelle, du mariage et de la famille à l’époque moderne. La conjugalité a été “désacralisée” par les réformateurs protestants du 16e siècle. Martin Luther, parmi d’autres, a refusé le statut de sacrement au mariage, tout en valorisant celui-ci comme une arme contre le péché. En réaction, le concile de Trente a réaffirmé avec force que le mariage est bien un des sept sacrements chrétiens. Mais, promouvant la supériorité du célibat, l’Église catholique n’a jamais beaucoup insisté sur les vertus de la vie et de la piété familiales avant le 19e siècle. En parallèle, les historiens décèlent des signes de “sacralisation” de la famille protestante à partir du 16e siècle. Leurs conclusions doivent être relativisées à la lumière de recherches plus récentes et plus critiques, centrées sur les rapports et les représentations de genre. Elles peuvent néanmoins inspirer une étude élargie et comparative, inexistante dans l’historiographie traditionnelle, des réalités et des perceptions de la famille chrétienne au-delà des frontières confessionnelles.MOTS-CLÉ: Époque Moderne, mariage, famille, protestantisme, Concile de TrenteABSTRACTThe main purpose of this paper is to encourage a broader supra-confessional approach to the history of marriage and the family in the Early Modern era. Wedlock was “desacralized” by the Protestant reformers of the 16th century. Martin Luther, among others, denied the sacramental status of marriage but valued it as a weapon against sin. In reaction, the Council of Trent reinforced marriage as one of the seven sacraments. But the Catholic Church, which promoted the superiority of celibacy, did little to defend the virtues of family life and piety before the 19th century. In parallel, historians have identified signs of a “sacralization” of the Protestant family since the 16th century. These findings must be relativized in the light of newer and more critical studies on gender relations and representations. But they can still inspire a broader comparative study, non-existent in traditional confessional historiography, of the realities and perceptions of the Christian family beyond denominational borders.KEY WORDS: Early Modern Christianity, marriage, family, Protestantism, Council of Trent BIBLIOGRAPHIEAdair, R., Courtship, Illegitimacy and Marriage in Early Modern England, Manchester, Manchester University Press, 1996.Beaulande-Barraud, V., “Sexualité, mariage et procréation. Discours et pratiques dans l’Église médiévale (XIIIe-XVe siècles)”, dans Vanderpelen-Diagre, C., & Sägesser, C., (coords.), La Sainte Famille. Sexualité, filiation et parentalité dans l’Église catholique, Problèmes d’Histoire des Religions, 24, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2017, pp. 19-29.Bels, P., Le mariage des protestants français jusqu’en 1685. 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Borck, Cornelius. "Communicating the Modern Body: Fritz Kahn's Popular Images of Human Physiology as an Industrialized World." Canadian Journal of Communication 32, no. 3 (November 12, 2007). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2007v32n3a1876.

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Abstract:
Abstract: The visualization of the human body has always been a highly popular affair, and popular science writing has been particularly perceptive as to how new media has revolutionized science. This article analyzes the intertwining of science, culture, and technology by investigating the lavishly illustrated publications of Fritz Kahn, arguably one of the most successful popular science writers internationally between 1920 and 1960. His illustrations developed a specific style of visualization that positioned the human body firmly in an industrial modernity of machine analogues, which he eventually copyrighted as a product line. This visual crossover between industrialization and science demonstrates surprisingly accurately how human nature becomes historically contingent and culturally encoded. Résumé : La représentation du corps humain a toujours été une activité très populaire, et les oeuvres de vulgarisation scientifique ont eu une perception particulièrement sensible aux manières dont les nouveaux médias ont révolutionné la science. Cet article analyse les interactions entre science, culture et technologie en examinant les publications richement illustrées de Fritz Kahn, un des auteurs de vulgarisation scientifique les plus populaires à l’échelle internationale entre 1920 et 1960. Par ses illustrations, il a développé un style spécifique de représentation situant le corps humain fermement dans le contexte d’une modernité industrielle privilégiant le rapport du corps à la machine, une approche qu’il a fini par faire breveter. Ce rapprochement visuel entre l’industrialisation et la science démontre avec une précision surprenante la variabilité historique et l’encodage culturel de la nature humaine.
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Kolesnik-Antoine, Delphine. "Géraldine Caps, Les « médecins cartésiens ». Héritage et diffusion de la représentation mécaniste du corps humain (1646-1696)." Astérion, no. 12 (June 23, 2014). http://dx.doi.org/10.4000/asterion.2580.

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Leles, Robson Felipe dos Santos, Polyanne Junqueira Silva Andresen Strini, Paulinne Junqueira Silva Andresen Strini, Simone Cristina Putrick, Euzebio Oliveira, and Carla Viana Dendasck. "Importance de la connaissance de l’anatomie humaine à l’éducation physique." Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento, December 12, 2017, 21–40. http://dx.doi.org/10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/sante/anatomie.

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Abstract:
Les deux domaines de l’éducation physique et de l’anatomie humaine thématique approche liée à l’étude et le fonctionnement du corps humain, avec des points communs a démontré tout au long de l’histoire de l’humanité. De cette façon, le but de cette étude est d’évaluer l’importance de la connaissance de l’anatomie humaine pour le cours d’éducation physique. Pour ce faire, une étude descriptive de la littérature, grâce à une recherche sur les bases de données électroniques de la bibliothèque virtuelle de santé (BVS), lilas, Medline, Scielo, Cochrane, Pepsic, Pubmed et Google Scholar. La sélection des articles scientifiques a eu lieu au cours des 10 dernières années, contemplant la production scientifique entre 2006 et 2016, à l’aide de terminologies enregistrés dans les descripteurs de sciences de la santé (DECS), la recherche avancée et les termes en Portugais et en anglais, comme : « Anatomie » ou « anatomie humaine » et « éducation physique » et « anatomy» ou « human anatomy » et « physical education ». Avant les études présentées, il peut être noté l’importance de la connaissance des structures anatomiques du corps humain pour les étudiants et les professionnels de l’éducation physique. Nous pouvons donc conclure que votre réelle importance est sous-estimée, nécessitant des recherches supplémentaires en mesure d’expliquer votre rôle clé dans la formation intellectuelle, technique et pratique des diplômés.
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Lestringant, Hélisenne. "« Je voudrais vous donner quelque chose. Vraiment rien. Juste un corps. » Christoph Schlingensief ou la mise en scène de l’autopsie." Fabula-Lht : La Mort de l'auteur, no. 22 (June 24, 2019). http://dx.doi.org/10.58282/lht.2310.

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Abstract:
Resume :Le réalisateur, performeur et metteur en scène, Christoph Schlingensief (1960‑2010) « enfant terrible » du théâtre et cinéma allemands, est atteint d’un cancer à l’âge de 47 ans. Il pense désormais sa figure d’auteur par la mort, notamment au sein de deux mises en scène : Une église de la peur devant l’étranger qui est en moi — Un oratorio Fluxus et Via Intolleranza II. La mise en scène du corps humain l’ayant toujours obsédé, c’est par rapport à l’autopsie, d’un point de vue purement biologique et par une introspection morale, qu’il se livre lui‑même à une cérémonie autour de sa propre disparition. Le jeu sur l’absence et la présence du performeur au sein de la représentation et au sein d’un nouveau monde est au cœur des deux œuvres, ce qu’illustre particulièrement la scène d’eucharistie d’Une église de la peur.
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Marcillaud-Authier, Sandrine. "Brèves de solitude. Les petites fictions coronaviriennes de Sylvie Germain." Cum finis. Femmes aux confins d’elles-mêmes, no. 9 (May 28, 2021). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.3615.

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Abstract:
L’exceptionnelle pandémie de covid 19 fait son entrée en littérature en devenant un objet problématique de représentation verbale. À tous égards elle questionne notre rapport au monde, aux autres corps ─ le nôtre, mais aussi ce corps social sur lequel elle fait peser une violence inédite. Il revient ainsi à la création artistique de s’en emparer afin de la rendre sinon intelligible du moins dicible. Telle est l’entreprise romanesque de Sylvie Germain. Son dernier opus, Brèves de solitude, compose ce que le virus décompose et risque de dissoudre : le lien déjà fragile entre les êtres. Le texte mime, en une architecture savamment musicale et contrapuntique, cette partition d’existences disjointes qui se croisent et parfois se rencontrent, égrenées par une narration à la fois réaliste et poétique. Les mots organisent un vaste poème en prose où le tragique des temps se donne à voir et à penser, mais aussi à espérer et à rêver. Mosaïque de vies immobiles, le récit dénude ses figures de confinement, explore et ouvre leurs cases et leurs cages. Il n’est en effet de plus belle exaltation de la liberté qu’au fond des fers invisibles de l’ordinaire.
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Joly, Alexandre, and Pierrick Desfontaine. "La technologisation des arbitres de l’élite dans le football français : entre arbitrage humain et rationalité numérique (1980–2021)." Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, 2022. http://dx.doi.org/10.1051/sm/2022005.

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Abstract:
Cette recherche socio-historique vise à étudier l’introduction des techniques numériques dans l’arbitrage au football de 1980 à nos jours. Ce travail s’appuie sur une littérature en développement croissant sur le sujet, ainsi que sur des sources composées d’archives institutionnelles, d’entretiens et de la presse écrite (L’Équipe, France Football, Les Cahiers du Football). Cette étude, à la croisée d’une histoire du temps présent et d’une sociologie de l’innovation, a pour objectif de comprendre l’implémentation d’outils numériques dans le football, en recherche permanente de rationalité et d’innovations. Plus encore, c’est la remise en cause de la dimension essentiellement « humaine » de l’arbitrage qui est ici analysée en lien avec cette rationalisation. Les deux premières séquences de cette recherche retracent chronologiquement les étapes de l’implémentation de technologies dans l’élite du football français. L’arrivée progressive des outils vidéo dans la formation des arbitres à partir des années 1980, puis de systèmes de communication entre l’arbitre central et ses assistants à partir du milieu des années 1990, sont les précurseurs des importantes innovations introduites par la suite. Dans un troisième temps, les arrivées des techniques numériques telles que la Goal Line Technology (GLT) et la Video Assistant Referee (VAR) bouleversent l’activité du corps arbitral.
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Bellini, Lígia. "NOTAS SOBRE REPRESENTAÇÃO DO CORPO E CULTURA MÉDICA NO PORTUGAL MODERNO." Caderno CRH 24, no. 61 (December 9, 2011). http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v24i61.19195.

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Abstract:
O artigo discute pressupostos e possibilidades de abordagem no estudo de representações do corpo em Portugal, nos inícios da época moderna. Seu principal objeto de análise são os modos como o corpo é representado na medicina, mas também trata de outras áreas do saber, como a filosofia e a literatura, com vistas a explorar paralelamente duas questões inter-relacionadas: a questão mais geral dos vínculos entre representações do corpo, ideias e processos históricos do seu contexto cultural; e o problema mais específico de como essas representações expressam conceitos e modos de pensar no universo médico. Esta proposta funda-se no entendimento de que a análise de imagens é particularmente reveladora das nuanças de influências intelectuais entre os pensadores do período. PALAVRAS-CHAVE: representação do corpo, medicina, cultura, Portugal, época moderna. NOTES ON REPRESENTATION OF THE BODY AND MEDICAL CULTURE IN EARLY MODERN PORTUGAL Lígia Bellini This article discusses presuppositions and approaches for a study on representations of the body in early modern Portugal. It focuses on medicine, but it also deals with other scholarly domains such as philosophy and literature. It addresses two related questions: the more general question of the links between representations of the body, ideas and historical processes in their cultural context; and the more particular problem of the way these representations express concepts and modes of thought in the medical milieu. This proposal is based on the premise that an enquiry into images used by thinkers illuminates the shaded spectrum of intellectual influences among them. KEY WORDS: representation of the body, medicine, culture, Portugal, early modern period. NOTES CONCERNANT LA REPRÉSENTATION DU CORPS ET LA CULTURE MÉDICALE AU PORTUGAL MODERNE Lígia Bellini L’article analyse les présupposés et les approches possibles pour l’étude des représentations du corps au Portugal, au début de l’époque moderne. Cette analyse porte sur les images du corps dans la médecine mais aborde également d’autres domaines du savoir comme la philosophie et la littérature afin de faire un parallèle entre deux questions qui sont reliées entre elles : la question plus générale des liens entre les représentations du corps et les idées et les processus historiques de leur contexte culturel ; et le problème pus spécifique à savoir comment les images et leurs représentations expriment les concepts et les manières de penser dans l’univers médical. Cette proposition part du principe que l’analyse des images est particulièrement révélatrice des nuances dues aux influences intellectuelles des penseurs de l’époque. MOTS-CLÉS: Représentation du corps, médecine, culture, Portugal, époque moderne. Publicação Online do Caderno CRH: http://www.cadernocrh.ufba.br Publicação Online do Caderno CRH no Scielo: http://www.scielo.br/ccrh
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Conradi, S., J. Grisart, S. Tiberghein, C. Amirou, A. Vandeberg, J. Manzanares, C. Ordonneau, and V. Barfety-Servignat. "Aspects psychologiques de la neurostimulation implantée : synthèse et recommandations pour la pratique clinique du groupe de travail « Neuromodulation et Psychologie » de la SFETD." Douleur et Analgésie, 2022. http://dx.doi.org/10.3166/dea-2022-0239.

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Abstract:
L’évaluation biopsychosociale en neuromodulation est une exigence de la HAS et une étape essentielle dans la pratique de l’implantation. Le groupe de travail neuromodulation et psychologie, issu de la commission professionnelle des psychologues de la Société française d’étude et de traitement de la douleur, a réalisé une synthèse de la littérature et propose une série de recommandations concernant les aspects psychologiques et psychopathologiques de la neurostimulation implantée avec une démarche en trois temps : en préimplantatoire, après la phase d’essai et avant l’implantation définitive, en postimplantatoire. Il s’est attaché également à proposer des modalités d’entretiens cliniques spécifiques pour saisir la représentation du matériel, de l’implantation, l’image du corps, le vécu corporel de la douleur, les fonctions de la douleur dans l’économie psychique du patient, les perceptions de la technique par les proches, l’impact du soulagement, les troubles cognitifs éventuels, la personnalité, les troubles thymiques, les antécédents personnels et familiaux. Les recommandations présentes dans cet article ont donc pour objectif de donner des repères quant à l’évaluation psychologique et psychopathologique et à ouvrir sur des démarches de recherche plus adaptée.
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Fouchécour, Charles-Henri de. "« Esthétique et lexique du corps humain dans la littérature classique iranienne » (1ère partie). Journal Asiatique, 291, 1&2 (2003), pp. 249-293." Abstracta Iranica, Volume 26 (May 15, 2005). http://dx.doi.org/10.4000/abstractairanica.1986.

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Frizzo-Barker, Julie, and Peter Chow-White. "From Patients to Petabytes: Genomic Big Data, Privacy, and Informational Risk." Canadian Journal of Communication 39, no. 4 (November 20, 2014). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2014v39n4a2743.

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Abstract:
Genomic big data is an emerging information technology, which presents new opportunities for medical innovation as well as new challenges to our current ethical, social and legal infrastructure. Rapid, affordable whole genomic sequencing translates patients’ most sensitive personal information into petabytes of digital health data. While a biomedical approach traditionally focuses on risks and benefits to the human body, the fields of communication and science and technology studies (STS) can provide some of the critical and theoretical tools necessary to navigate the newly emerging terrain of the human body as digital code. Core areas of expertise from these fields including the Internet, the network society and the social constructions of technology ground our discussion of the social implications of open access genomic databases, privacy and informational risk.Le « Big Data » en génomique est une technologie de l’information émergente, qui offre de nouvelles possibilités pour l’innovation médicale et présente de nouveaux défis pour nos structures éthique, sociale et juridique. Un séquençage génomique rapide et abordable, convertit les renseignements personnels les plus sensibles des patients en pétaoctets de données numériques de santé. Tandis que l’approche biomédicale traditionnellement se concentre sur les risques et les bénéfices pour la santé, les Études de la Communication, de la Science et de la Technologie (STS) peuvent fournir certains outils critiques et théoriques nécessaires afin d’explorer le terrain émergent de la représentation numérique du corps humain. Les domaines principaux de ces champs d’étude dont l’Internet, la société en réseau et les constructions sociales de la technologie, forment la base de notre discussion sur les implications sociales de l’accès ouvert aux bases de données génomiques, la confidentialité et les risques liés au stockage et la diffusion de l’information.
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Feuillebois-Piérunek, Ève. "« Esthétique et lexique du corps humain dans la littérature classique iranienne (1-2-3) ». Journal Asiatique, 291, 1-2 (2003), pp. 249-293 ; 293, 1 (2005), pp. 245-356 ; 294, 2 (2006), pp. 409-486." Abstracta Iranica, Volume 29 (May 15, 2008). http://dx.doi.org/10.4000/abstractairanica.31592.

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Blais, Louise. "Biopolitique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.105.

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Abstract:
On doit à Michel Foucault la notion de biopolitique, proposée dès 1974, et dont il en attribuera l’héritage à son maitre, Georges Canguilhem. Depuis, la notion de biopolitique occupe une place non négligeable dans des domaines et disciplines aussi variés que le « management » privé ou public, la santé et les services sociaux, le commerce ou les sciences humaines et sociales (littérature, philosophie, sociologie, anthropologie….). La biopolitique est au cœur des processus de normalisation et de contrôle social. Citons d’emblée Foucault : « Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Le corps est une réalité biopolitique ; la médecine est une stratégie biopolitique » (Foucault, 1994 : 210). La biopolitique, soutient Foucault, est une stratégie politique de la gouvernance qu’il faut situer dans le cadre qui l’a vu naitre : l’émergence du libéralisme (Foucault, 2004). La biopolitique désigne le nouvel objet de gouvernance des sociétés libérales depuis deux siècles: la population comme ensemble des gouvernés dans leur existence biologique (Gros et al, 2013). La biopolitique est tout à la fois stratégie politique, outil de savoir/pouvoir et pratique gouvernementale/institutionnelle. Sa tâche, sa responsabilité, son mandat est de s’occuper de la « santé » des populations: natalité, mortalité, morbidité, hygiène, alimentation, sexualité, pollution, pauvreté, comportements… l’air, l’eau, les constructions, les égouts …. Le champ de la santé s’étend alors à l’infini, à travers un panoptique, c’est à dire, ce dispositif qui rend possible l’idée d’un regard englobant portant sur chacun des individus (Foucault, 1994 : 261). C’est en ce sens que, pour Foucault, la médecine ne se réduit pas à la seule figure du médecin; elle est une « stratégie biopolitique » qui se déploie et s’incarne dans un dispositif institutionnel et professionnel indispensable à la gouvernance des sociétés (néo)libérales (Foucault, 1994 : 210). C’est aussi en ce sens que Guillaume le Blanc (2006 :154) soutiendra que : « La médicalisation de la vie humaine est l’évènement majeur de la biopolitique ». De ce point de vue, les études populationnelles et épidémiologiques, dont les premières remontent au 19e siècle (Blais, 2006) prennent toute leur importance comme outils de la gouvernance. D’une part, elles nourrissent les choix et décisions des gouvernants concernant les populations à gouverner, choix et décisions qui sont à la fois d’ordre politique, économique, social et culturel, et qui s’inscrivent dans des rapports de pouvoir. D’autre part, elles modélisent les représentations des populations (des gouvernés) dans leur existence biologique et sociale. La biopolitique est en ce sens un mode de connaissance, à la fois des populations en tant qu’agrégats d’individus, et de soi en tant qu’individu dans la collectivité. La biopolitique est, chez Foucault, un outil qui forge les normes, outil essentiel à la gouvernance et ses instances de pratiques : la justice, bien sûr, mais aussi, et notamment, les institutions de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du travail… Elle établit des normes visuelles (les apparences, les comportements, les performances, les existences biologiques…) et discursives (les manières de nommer les choses, de les dire, le dicible, ce qui est recevable, la parole, l’expression, l’argumentation…). Elle modélise les représentations faites de la norme, des représentations autant de l’autre, du différent, de la non-norme, que de soi en tant qu’individu(s) par rapport et en rapport(s) à autrui et sa place dans la collectivité. Comme le souligne le Blanc (2006 :9), chez Foucault la vie est qualifiée par des normes qui sont tout à la fois des normes de savoir et des normes de pouvoir. Toutefois, le contrôle social n’est pas que processus unidirectionnel, hiérarchique ou « top-down », ce qui serait inadéquat pour rendre compte de la complexité de son mode opératoire. Judith Revel (2008 : 28) résume ainsi le fonctionnement de la biopolitique néolibérale et ce qui en fait l’efficacité dans la pensée de Foucault, efficacité dans le sens de « comment ça marche ». Le contrôle social, dit-elle, est « une économie du pouvoir qui gère la société en fonction de modèles normatifs » de l’appareil d’État et ses institutions. En même temps, pour qu’il ne soit pas que répression autoritaire, le contrôle social opère par l’intériorisation de la norme chez les individus, une « pénétration fine du pouvoir dans les mailles de la vie », que Foucault appelait le « pouvoir capillaire ». En tant que mode de connaissance, la biopolitique produit du savoir et donc, selon la formule consacrée, du pouvoir. D’une part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) les gouvernants dans l’exercice du pouvoir. Les classifications et catégories toujours plus différenciées de la biopolitique produisent des individus objectivés d’une population à gérer, l’individu-objet sur lequel agissent les institutions de la gouvernance (Blais 2006). Sur ce point, Foucault rejoint des auteurs comme Illich (1975), Goffman (1968) et Castel (1981, 1979, 1977) qui ont analysé et exposé les effets contreproductifs, stigmatisants, assujettissants ou normalisants de la pensée et des pratiques classificatrices dès lors qu’elles enferment les individus dans des catégories. D’autre part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) aussi les gouvernés dans leur rapport à la norme, dans les manières de l’intérioriser à travers les choix, décisions et pratiques qui tissent toute vie au quotidien. Un savoir qui produit ainsi un individu-sujet, un sujet pensant et agissant. En d’autres termes, le sujet émerge à travers les catégories qui le définissent. La biopolitique renvoie inévitablement à la question de la manière (ou l’art, dirait Foucault) de gouverner (Gros et al, 2013 : 6). À l’ère du numérique, du Big Data, des algorithmes, qui connaissent un essor global depuis la mort de Foucault en 1984, la notion de biopolitique est-t-elle encore un outil d’analyse efficace des modalités de contrôle et de gouvernement des populations? Pour certains, dont Pierre Dardot et Christian Laval (2016), ce passage du gouvernement des corps, c’est à dire à une forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps par une surveillance individualisée, au gouvernement de soi-même implique un nouveau mode de gouvernance. Celui qui se met en place s’appuierait moins, argüent-ils, sur les normes et contrôles de la biopolitique, que sur l’idée de la liberté des sujets qu’il s’agit de gouverner par des incitations et mesures les laissant en apparence libres d’agir, en canalisant, voire en manipulant les intérêts des individus et des populations. C’est ce que Foucault appelait la « conduite des conduites ». Dardot et Laval donnent comme exemple de telles mesures celui du code de la route où la liberté est celle du « choix » du chemin et de la destination, mais selon les règles de la route (vitesse, permis, etc). D’autres diront que le pouvoir d’accumulation de masses de données par les Facebook, Google et autres grands joueurs de l’internet dessine un nouvel art de la gouvernance où la surveillance a cédé au profilage. D’un régime de normalisation on passe à un régime de neutralisation, soutient Antoinette Rouvroy (2018 : 63). Et pour Mondher Kilani, la biopolitique détient désormais un « … pouvoir démultiplié de surveillance et d’engloutissement des individus et des conscience,… » (Kilani, 2018 : 292). Il s’agit alors d’étudier les biopolitiques contemporaines là où elles se redéfinissent en permanence (Fassin, 2006 : 40). Si les catégories de la biopolitique ont tendance à objectiver les individus, elles contiennent aussi une source de re-subjectivation. Chez Foucault, le processus de re-subjectivation ne se réduit pas à l’individu : se défaire des marques objectivantes de la pensée et de la pratique classificatrice ne se fait pas seul. La création de nouvelles pratiques arrivent aussi par le bas, comme en témoigne l’impact des mouvements féministes, écologistes, homosexuels, transgenres, de personnes psychiatrisées….. C’est pourquoi Foucault s’intéressait aux micro-pratiques (dans les prisons, les milieux psychiatriques, etc) comme pratiques de liberté et lieux de dé-assujettissement. D’où l’importance pour les sciences humaines et sociales d’étudier et d’exposer les nouveaux modes opératoires de la biopolitique, mais aussi les micro-pratiques de résistance, de liberté, les contre-pouvoirs qui se créent dans les interstices de la société. Car la «vie politique» est constituée d’un débat permanent entre gouvernés et gouvernants (Gros et al, 2013 : 7).
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Uhl, Magali. "Images." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.126.

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Abstract:
Image matérielle ou image mentale, émanation du geste humain ou production de l’esprit, artefact ou souvenir, l’image recouvre une multiplicité de formes et de significations qui vont des rêves aux dessins d’enfants, des ombres projetées aux peintures célébrées, des traces mnésiques aux images numériques. Tout autant confrontée à cette tension entre matérialité et virtualité, la connaissance anthropologique sur les images, comme les nombreux domaines du savoir qui lui sont associés (sociologie, sémiologie et études médiatiques, principalement) ont proposé des manières distinctes d’aborder les images, abandonnant toutefois aux sciences de l’esprit (psychanalyse et sciences cognitives) la dimension imaginative. Ainsi, deux voies se sont historiquement tracées pour intégrer les apports de la représentation imagée et se partagent, aujourd’hui encore, le domaine de l’anthropologie des images. D’un côté, l’image comme support au discours permet de questionner le potentiel culturel, politique et idéologique de l’image que les chercheurs vont déceler dans des corpus de représentations (publicités, images de la presse, cartes postales, selfies, snapshots et autres illustrations culturelles); de l’autre, l’image comme instrument de recherche dans laquelle la production visuelle des chercheurs (captations photographiques ou filmiques, tableaux, croquis, dessins et plans) est une manière d’accéder à leur terrain d’étude avec parfois pour ambition de proposer une visualisation de leurs résultats de recherche. Pour le dire avec Douglas Harper (1988), l’image peut aussi bien être un objet d’étude sur lequel on porte le regard qu’un instrument de recherche qui conduit ce regard. Si l’anthropologie s’est saisie dès le début du 20e siècle du potentiel expressif et cognitif de l’image avec les travaux photographiques de Margaret Mead et de Gregory Bateson sur les usages sociaux du corps dans la culture Balinaise (1942), et ceux, filmiques, de Robert Flaherty à travers son documentaire sur la population inuite de l’Arctique (1922), c’est l’iconologue et anthropologue Aby Warburg qui, à la même époque, a le plus insisté sur la complémentarité de ces deux formes d’images (matérielles et mentales) comme de ces deux postures de recherche (sur les images et avec les images). En effet, son projet d’un Atlas (2012) – composé de milliers de photographies et baptisé du nom de la déesse grecque de la mémoire, Mnemosyne – avait pour ambition de retracer, par la collecte et l’assemblage d’images, des invariants anthropologiques qui traverseraient les époques et les continents (de la Grèce antique à la Renaissance florentine; des Bacchantes romaines au peuple Hopi d’Arizona), et dont la mise en correspondance permettrait, par-delà les discours, une lecture visuelle de l’histoire culturelle. Dans cette méthode d’interprétation iconologique, les représentations matérielles et l’imagination sont intimement liées dans le processus de connaissance anthropologique : les images sont tout à la fois la source du savoir et son véhicule. Le terme de « formules de pathos » que Warburg propose, exprime, dès lors, le caractère idéal-typique du motif imaginaire qui se répète de représentation en représentation à travers les époques, les espaces et les cultures. La proposition qui, par ailleurs, est faite de mettre le détail au cœur de la démarche de recherche, en insistant sur l’attention aux motifs discrets mais persistants – comme la forme d’un drapé ou le tracé d’un éclair – retrouvera plus tard l’un des impératifs de l’anthropologie interprétative formulée par Geertz et l’effort ténu de description que sa mise en pratique exige (1973). Elle rejoindra également celui de l’anthropologie modale (Laplantine 2013) qui milite pour un mode mineur de la connaissance, à l’image des lucioles qui ne brillent la nuit que pour celles et ceux dont l’acuité sensible est mise au service de cette contemplation. Malgré sa radicalité, le parti pris de considérer les images comme la trame à partir de laquelle l’anthropologie se constitue comme savoir a ceci de fascinant qu’il inspire nombre de recherches actuelles. En effet, dans une société saturée par le visuel et dans laquelle les écrans forgent en partie le rapport au monde, cette voie originale trouve aujourd’hui un écho singulier dans plusieurs travaux d’envergure. Georges Didi-Huberman (2011 : 20) reprend, à son compte, le défi warburgien, autrement dit « le pari que les images, assemblées d’une certaine façon, nous offriraient la possibilité – ou, mieux, la ressource inépuisable – d’une relecture du monde ». De son côté, Hans Belting (2004 : 18) insiste sur le fait que « nous vivons avec des images et nous comprenons le monde en images. Ce rapport vivant à l’image se poursuit en quelque sorte dans la production extérieure et concrète d’images qui s’effectue dans l’espace social et qui agit, à l’égard des représentations mentales, à la fois comme question et réponse ». On le voit, l’héritage de l’iconologie a bel et bien traversé le 20e siècle pour s’ancrer dans le contemporain et ses nouveaux thèmes transversaux de prédilection. Les thèmes de l’expérience et de l’agentivité des images sont de ceux qui redéfinissent les contours de la réflexion sur le sujet en lui permettant de nuancer certains des épistémès qui lui ont préexisté. Désamorçant ainsi le partage épistémologique d’un savoir sur les images, qui témoignerait des représentations véhiculées par les artefacts visuels, et d’un savoir avec les images, qui les concevrait comme partenaires de recherche, on parle désormais de plus en plus d’agir des images aussi bien du côté de l’interprétation culturelle que l’on peut en faire, que du travail des chercheurs qui les captent et les mettent en récit. Par ailleurs, le fait que l’image est « le reflet et l’expression de son expérience et de sa pratique dans une culture donnée [et qu’à] ce titre, discourir sur les images n’est qu’une autre façon de jeter un regard sur les images qu’on a déjà intériorisées (Belting 2004 : 74) », relativise également cet autre partage historique entre image intérieure (mentale) et image extérieure (représentationnelle), image individuelle (idiosyncrasique) et image publique (collective) qui s’enracine dans une généalogie intellectuelle occidentale, non pas universelle, mais construite et située. L’agir des images est alors tout aussi bien l’expression de leur force auratique, autrement dit de leur capacité à présenter une réalité sensible, à faire percevoir une situation sociale, un prisme culturel ou un vécu singulier, mais aussi, celle de leur agentivité comme artefact dans l’espace public. Dans le premier ordre d’idées, l’historienne et artiste Safia Belmenouar, en collectant et en assemblant des centaines de cartes postales coloniales, qui étaient le support médiatique vernaculaire en vogue de 1900 à 1930, montre, à travers un livre (2007) et une exposition (2014), comment les stéréotypes féminins réduisant les femmes des pays colonisés en attributs exotiques de leur culture se construisent socialement, tout en questionnant le regard que l’on porte aujourd’hui sur ces images de femmes anonymes dénudées répondant au statut « d’indigène ». La performance de l’image est ici celle du dessillement que sa seule présentation, en nombre et ordonnée, induit. Dans le deuxième ordre d’idées, l’ethnologue Cécile Boëx (2013) n’hésite pas, dans ses contributions sur la révolte syrienne, à montrer de quelle manière les personnes en lutte contre le pouvoir se servent des représentations visuelles comme support de leur cause en s’appropriant et en utilisant les nouvelles technologies de l’image et l’espace virtuel d’Internet. Les images sont ici entendues comme les actrices des conflits auxquels elles prennent part. L’expérience des images, comme le montre Belting (2004) ou Laplantine (2013), est donc aussi celle dont nous faisons l’épreuve en tant que corps. Cette plongée somatique est, par exemple, au cœur du film expérimental Leviathan (2012), réalisé par les anthropologues Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel. Partant des images d’une douzaine de caméras GoPro fixées sur le corps de marins de haute mer partis pêcher au large des côtes américaines de Cape Cod, le documentaire immersif fait vivre l’âpre expérience de ce métier ancestral. À l’ère des pratiques photographiques et filmiques amateures (selfies, captations filmiques et montages par téléphones cellulaires) et de l’explosion des environnements numériques de partage (Instagram, Snapchat) et de stockage des données (big data), le potentiel immersif de l’image passe désormais par des pratiques réinventées du quotidien où captation et diffusion sont devenues affaire de tous les corps, indépendamment de leur position dans le champ social et culturel. Critiquées pour leur ambiguïté, leur capacité de falsification et de manipulation, les images ont aussi ce potentiel de remise en cause des normes hégémoniques de genre, de classe et d’ethnicité. Prises, partagées et diffusées de manière de plus en plus massive, elles invitent à l’activité critique afin de concevoir la visualité dans la diversité de ses formes et de ses enjeux contemporains (Mirzoeff 2016). Si aujourd’hui, dans un monde traversé de part en part par les images, l’anthropologie de l’image est un domaine de recherche à part entière dont l’attention plus vive à l’expérience sensible et sensorielle qui la singularise est le prérequis (Uhl 2015), l’iconologie comme méthode anthropologique spécifique répondant aux nouveaux terrains et aux nouvelles altérités a encore du chemin à parcourir et des concepts à inventer afin de ne pas s’enfermer dans le registre instrumental auquel elle est trop souvent réduite. Pour penser l’image dans le contexte actuel de sa prolifération et de la potentielle désorientation qu’elle induit, la tentative d’une iconologie radicale, telle qu’initiée par Warburg, demeure d’une évidente actualité. <
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Poirier, Sylvie. "Ontologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.035.

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Abstract:
Au sein de la discipline anthropologique, ce n’est que récemment, mis à part le texte précurseur d’Irving Hallowell (1960), que le terme et le concept d’ontologie ont fait leur apparition et suscité un intérêt et des débats notables. Ceci a entrainé ce qu’il est maintenant convenu d’appeler le tournant ontologique, soit un déplacement des questions d’ordre épistémologique autour du savoir et des représentations vers celles de l’être et des théories de l’existence (Henare, Holbraad et Wastell 2007). Du point de vue de l’anthropologie, le concept d’ontologie se décline assurément au pluriel et fait référence aux théories de la réalité et de l’être-dans-le-monde. L’ontologie réfère ainsi à la nature de la réalité, à la nature des choses (êtres humains et non-humains, et objets) et à la nature de leurs relations (incluant leur existence, leur enchevêtrement et leur devenir communs) telles que conçues, vécues et mises en actes par les acteurs culturels / agents sociaux. Le premier pas vers le tournant ontologique aura été, d’une part, de retracer l’émergence et la prégnance des concepts de nature et de culture au sein de la pensée moderne et de démontrer, d’autre part, la non-universalité de ces concepts et de la division absolue (ou rupture ontologique) qu’opèrent les modernes entre la nature-objet et la culture-sujet. Ce dualisme quelque peu troublant, hérité des Lumières et au fondement de l’ontologie et de l’épistémologie modernistes, est aussi celui sur lequel s’est édifié le savoir anthropologique. Afin de penser autrement et au-delà de cette ontologie dualiste et de considérer sérieusement d’autres ontologies, il fallait en quelque sorte adopter une position résolument critique et réflexive et renouveler le langage anthropologique. Parmi les anthropologues contemporains ayant contribué de manière notable à un tel renouvellement et à repenser le mode de connaissance anthropologique, mentionnons : Bruno Latour (1991) et l’anthropologie symétrique ; Roy Wagner (2014/1975) et l’anthropologie inversée ; Tim Ingold (2000) et l’ontologie de l’habité ; Eduardo Viveiros de Castro (1998, 2009) et le multinaturalisme; Philippe Descola (2005) et l’identification de quatre modes ontologiques : le naturalisme; l’animisme; le totémisme et l’analogisme; Marilyn Strathern (1988, 1992) et la démonstration des dimensions relationnelles et dividuelles de la personne mélanésienne et donc de formes de subjectivité et de socialité non-modernes. En s’appuyant sur divers exemples ethnographiques, chacun de ces auteurs aura contribué à ébranler les présupposés au fondement de la pensée moderne occidentale et des savoirs anthropologiques que sont ceux d’une universalité naturelle et des césures ontologiques entre nature / culture, corps/esprit, objet/sujet, animalité/humanité, réalité matérielle / représentation mentale. En reconnaissant, avec Descola, que l’ontologie naturaliste des modernes est la chose du monde la moins bien partagée et en réinsérant le non-humain dans les mondes de la vie, les ontologies et les cosmologies non-modernes ont acquis, avec le tournant ontologique, une nouvelle légitimité et raison d’être, en leurs propres termes. L’anthropologie ontologique a ainsi ouvert des avenues conceptuelles et méthodologiques novatrices afin de considérer sérieusement et à leur juste valeur d’autres manières d’être humain, d’autres théories que des groupes humains ont élaborées afin de définir le réel, le déploiement du monde ainsi que les relations et les enchevêtrements entre l’humain et le non-humain, soit-il animal, végétal, minéral, ancestral, divin ou autre. Le tournant ontologique aura permis de renouveler notre appréhension de la différence, de l’altérité et de la multiplicité. Alors que le projet de l’anthropologie a surtout été de comprendre et de traduire la pluralité des visions du monde ou, exprimé autrement, de traduire la diversité culturelle sur fond d’universalité naturelle, le tournant ontologique nous invite plutôt à considérer la pluralité des mondes. La pratique de traduction s’en trouve transformée. En effet, il ne s’agit plus de produire de l’équivalence à partir de la différence mais de produire de la différence à partir de l’incommensurabilité (Chakrabarty 2009). Avec ce souci pour l’ontologie, ces autres théories de l’existence humaine et non-humaine, et de leur enchevêtrement, ces autres savoirs et expériences ne peuvent plus être simplement « neutraliser », voire délégitimer, en les conceptualisant, par exemple, en tant que « croyances », mais nous invitent plutôt à repenser les concepts au fondement des sciences sociales et humaines, et des théories anthropologiques, comme ceux de personne (humaine et non-humaine), d’échange, de pouvoir, d’agencéité ou de travail (Nadasdy 2007). L'ontologie devient en quelque sorte un outil heuristique pour penser autrement (Blaser 2013: 5). Le concept d’ontologie ne rend pas désuet celui de culture, non plus qu’il ne peut se substituer à celui-ci (Venkatesan 2010). Il vient plutôt l’enrichir en offrant à la pensée anthropologique des pistes supplémentaires pour la traduction et la compréhension non seulement du « point de vue de l’indigène » et de son univers de sens et de pratiques, mais aussi des principes ontologiques sur lesquels prend appui un tel point de vue et lesquels orientent et signifient l’expérience de l’être-dans-le-monde. En outre, les ontologies ne sont pas seulement théoriques et métaphysiques, mais portent avec elles des implications pratiques, politiques, éthiques, esthétiques et phénoménologiques réelles. Les ontologies sont performées (Blaser 2013: 7). Traduire ce que l’Autre dit de son monde et en reconnaitre la validité et la valeur de véracité nécessitent de la part de l’ethnographe une position résolument réflexive et intersubjective. L’anthropologie ontologique apporte également un nouvel éclairage sur les processus complexes de continuité et de transformation sociales et culturelles dans des contextes coloniaux, néocoloniaux et postcoloniaux de rencontre et de coexistence. Les dynamiques de coexistence entre les mondes culturels, d’autant plus lorsque celles-ci s’échafaudent au sein de rapports de pouvoir inégaux, sont truffées d’obstacles, d’incompréhensions, de conflits et de violence d’ordre ontologique (Clammer, Poirier et Schwimmer 2004, Poirier 2013, Blaser 2013). L’ontologie politique s’intéresse quant à elle aux relations dialectiques et dialogiques qui se jouent et se négocient entre les mondes, dans l’expression des politiques de la différence. Le tournant ontologique peut être appréhendé comme un symptôme des crises actuelles: crise de la modernité et de ses récits hégémoniques; crise environnementale; crise de l'altérité. Face au biais eurocentrique et à l’universalisme cannibale de la modernité occidentale qui tendent à gommer et à normaliser les différences ontologiques et culturelles, face à la dynamique mondiale actuelle où l’intolérance et la domination de la pensée, des concepts, des valeurs et des institutions de l’Occident semblent s’imposer un peu plus à chaque jour, face aux dérives et aux excès du néo-libéralisme où le marché devient l’étalon de mesure de toutes les activités et valeurs sociales et culturelles, nous assistons en quelque sorte à une crise de la différence et de l’altérité. Le renouvellement conceptuel et méthodologique que propose le tournant ontologique répond, à certains égards, à cette crise en faisant valoir d’autres potentialités et devenirs relationnels. En réponse à la crise environnementale, les questionnements d’ordre ontologique auront également permis une ouverture vers une anthropologie au-delà de l’humain, une anthropologie qui ne soit plus exclusivement anthropocentrique mais inclusive de la vaste gamme des actants/existants non-humains (êtres et objets) ainsi que des potentialités multiples que recèlent les rapports et les enchevêtrements avec et entre ceux-ci (Kohn 2013, Latour 1999). Les Science and Technology Studies (STS) contribuent aussi largement au tournant ontologique (Woolgar et Lezaun 2013). Approcher l’altérité avec un accent sur la dimension ontologique invite à débusquer l’impensé de notre pensée. L’anthropologie, comme le fait remarquer Viveiros de Castro, n’est-elle pas en cela une théorie et une pratique de décolonisation permanente ? Ou encore, comme le souligne ce même auteur, bien que nous ne pouvons penser comme l’Autre, nous pouvons à tout le moins penser avec eux et imaginer ensemble et de manière créatrice les conditions qui permettraient la coexistence de mondes multiples au sein d'un devenir commun.
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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay, and Chani Bonventre. "Anthropologie médicale." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

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Abstract:
L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.

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